Mardi 27 novembre à 21h au Lido
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Lien vers la bande annonce :
Synopsis
Symbole
aux yeux des urbains d'une nature authentique, la forêt française vit
une phase d'industrialisation sans précédent. Mécanisation lourde,
monocultures, engrais et pesticides, la gestion forestière suit
à vitesse accélérée le modèle agricole intensif. Du Limousin aux Landes,
du Morvan aux Vosges, Le Temps des forêts propose un voyage au cœur de
la sylviculture industrielle et de ses alternatives. Forêt vivante ou
désert boisé, les choix d'aujourd'hui dessineront le paysage de
demain...
Critique Libération
Critique Libération
Avec subtilité, ce documentaire édifiant se penche sur l’essor destructeur de la filière du bois en France...
Subtilement
engagé (et dédicacé « aux forestiers militants »), le documentaire de
François-Xavier Drouet suit et interroge in situ une vingtaine de
professionnels et activistes - bûcherons, entrepreneurs de travaux
forestiers, agents de l’Office national des forêts, propriétaires de
scierie… - de la Corrèze à l’Alsace, qui racontent l’étonnant cercle
vicieux qu’est devenue la filière du bois en France,
une « malforestation » qui transforme les sols en sable infécond, force
l’usage des pesticides, détruit les paysages et inféode les
entrepreneurs aux banquiers qui leur ont permis de se « développer ».
« Qu’est-ce
qu’une forêt ? » n’a de cesse de se demander le film, par ses regards
jetés sèchement, sans mouvement de caméra ni romantisme, sur les
paysages et ceux qui vivent ou survivent de leur exploitation, et le
fait le plus vertigineux est sans doute qu’il existe autant de réponses à
cette interrogation que de variations idéologiques du capitalisme.
Pendant
qu’un propriétaire d’exploitation de pins maritimes confie son plaisir
de se prendre pour « un général d’armée avec son monde parfaitement en
ligne » et défend la nécessité économique de ses plantations très denses,
d’autres (largement majoritaires dans le film) décrivent des
environnements de plus en plus exsangues, qui ont de moins en moins à
voir avec l’écosystème fabuleusement complexe qu’est la forêt à l’état
naturel, et rappellent qu’aucune exploitation sylvestre n’est durable si
elle ne s’apparente pas à un « prélèvement ».
Au-delà
des prises de paroles, paisiblement alarmantes, les moments les plus
impressionnants du film sont ceux où la caméra s’attarde sur les
« abatteuses », ces transformers qui transmutent un arbre vivant en bois
prêt à l’usage en un instant, et dont l’efficacité terrifiante suffirait
presque à défendre la cause de l’environnement forestier face au
capitalisme dévorant - cette folie, notre folie.
Olivier Lamm
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