Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan. Mais pas que. Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...
BLOG EN COURS D'ACTUALISATION... ...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...
En cette fin mars, le comité qui regroupe l’ensemble des acteurs de l’eau dans les Pyrénées-Orientales s’est réuni. Ce comité eau
rappelle la situation catastrophique et insiste sur ce nouvel hiver
sans pluie qui n’a, une nouvelle fois, pas permis de recharger les
nappes.
La préfecture communique sur les restrictions déjà en vigueur, les
bonnes pratiques et insiste sur l’état de la ressource, nappes, débit
des fleuves, ou sécheresse des sols.
Dans les Pyrénées-Orientales des restrictions d’usage en cours et des contrôles à venir
Le communiqué de presse diffusé par le préfet aux rédactions ce 27
mars au soir, ne laisse guère de doute à l’interprétation. Le préfet
annonce un nouvel arrêté à venir où il reconduira les restrictions
d’usage déjà en vigueur. Les services de la préfecture en appellent
aussi au civisme pour réduire la consommation en eau. « C’est une question d’équité mais aussi d’efficacité », insiste le préfet.
« L’année dernière, nous avons prouvé qu’en économisant de
manière importante l’eau (-30 % sur le territoire de la communauté
urbaine de Perpignan à l’été 2023) nous étions capables de passer le cap
et de tenir en limitant les impacts sur notre économie. »
Rappel des intentions en vigueur. Il est entre autres interdit de
laver son véhicule en dehors des stations qui recyclent l’eau.
L’arrosage des arbres et arbustes est autorisé seulement s’ils disposent
d’un paillage retenant l’humidité autour du tronc. L’arrosage des
jardins potagers est permis seulement dans les communes qui ont donné
l’autorisation et seulement à des horaires bien définis.
Au-delà des bonnes pratiques et des appels au civisme, le préfet
entend muscler son propos et informe qu’une campagne de contrôles
administratifs est désormais lancée. En clair, si la pluie ne vient pas,
ce seront les amendes qui pleuvront. Pour rappel, pour un particulier,
ne pas respecter un arrêté de restriction de l’eau peut coûter jusqu’à
1.500 euros.
Un état de la ressource toujours alarmant
Avec son communiqué de presse, la préfecture a adjoint le bulletin
hydrologique du mois de mars. Dans ce document aux multiples graphiques
et données, la conclusion est sans appel : malgré la fonte de la neige
en montagne, « la situation reste tendue sur tous les bassins versants du département. »
Et même s’il a plu près de 25mm le 27 mars sur le Cap Béar, « la
situation reste extrêmement tendue sur la majeure partie du département.
(…) Les sols restent secs, les débits des rivières peu élevés et les
nappes connaissent des niveaux bas historiques. »
La direction départementale des territoires et de la mer chargée d’établir ce document précise « l’absence
de recharge hivernale, ou du moins très faible, sur la grande majorité
des secteurs (en CRISE), sans réelle dynamique positive observable, et
au mieux une stabilité toute relative. »
En clair, l’hiver n’ayant pas permis de rétablir une situation
correcte en termes de ressource en eau, la situation est plus grave que
celle de 2023 à la même époque. À demi-mot, ce point d’étape de la
ressource prévient notamment les secteurs les plus gourmands en eau,
tourisme ou agriculture, qu’il va à nouveau falloir s’adapter voire
faire des sacrifices face à des restrictions à venir.
Un département en recherche de solutions de plus long terme
Face à la gronde populaire suscitée par le golf de Villeneuve-de-la-Raho, le ministre de la transition écologique était à Perpignan
la semaine passée. S’il a décidé de nommer un « Monsieur eau », il a
aussi prévenu que les solutions miracles n’existaient pas et que les
actions proposées ne pourraient pas régler l’état de la ressource dans
l’immédiat. Il a insisté sur la nécessité de s’adapter et surtout
d’utiliser l’eau plusieurs fois. En clair, l’eau des piscines doit
servir, entre autres pour les pompiers, et celle des stations
d’épuration pour l’arrosage des cultures ou pour le lavage des voiries.
“L’histoire
de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaîne de télé n’a osé la
raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu
Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois”.
Quasiment un an jour pour jour après la mobilisation contre les
mégabassines à Sainte-Soline, les réalisatrices Clarisse Feletin et
Maïlys Khider reviennent minute par minute et en images sur cette
journée de carnage qui visait à écraser, terroriser le puissant
mouvement écologiste.
Un documentaire nécessaire pour retracer le déroulement des faits,
rétablir la vérité. Un film pour démasquer, et remettre en lumière les
mensonges du pouvoir. Expliquer comment le narratif et les éléments de
langage des autorités, sur “l’ultra-gauche”, les “éco-terroristes” ou
les “black-blocs” ont permis de légitimer la répression macabre à
Sainte-Soline. Expliquer comment la machine répressive s’est refermée sur les manifestant.es.
Le documentaire analyse comment la manifestation écologiste a été
traitée par les services du ministère de l’Intérieur. C’est-à-dire un
plan conçu et imaginé comme une grande opération militaire
anti-terroriste. On y apprend que l’environnement autour de la bassine
était découpé en zones comme lors d’un attentat ou d’une prise d’otages.
Une zone rouge excluait l’intervention des secours, au mépris des
blessé.es les plus graves, notamment les personnes en état d’urgence
absolue. Un État prêt à tuer pour défendre un trou dans la terre.
Les intervenant.es – paysan.nes, journalistes, élu.es, militant.es,
streetmédics et blessé.es – décortiquent le piège, le traquenard tendu
par la Préfecture des Deux-Sèvres contre des personnes venues défendre
les ressources en eau. 3200 agents de la gendarmerie nationale sur le
chantier de la bassine, en mode fortin, surarmés et sur-équipés, ont
tirés plus 5000 grenades en moins de deux heures, de manière totalement
indiscriminée sur la foule.
C’est aussi l’histoire de dizaines de milliers de justes venus
participer à une mobilisation pour la défense des communs, des
solidarités tissées sur place dans la chaos des détonations et des gaz
lacrymogènes. Ce sont les témoignages essentiels d'Alix, Serge, Mickaël
ou Olivier, grièvement meurtris dans leurs chairs par les tirs de LBD ou
de grenades. Les récits dignes de leur reconstruction et de leur soif
inexpugnable de continuer à lutter, malgré la
tentative d’anéantissement et d’intimidation préméditée du gouvernement
contre l’un des plus grand mouvement écologiste européen de notre temps.
“Autopsie d’un carnage” est un documentaire puissant, qui dissèque
les violences d’État du 25 mars 2023, en donnant la parole à celles et
ceux qui l’ont vécu et qui permettra de préparer les prochaines
échéances pour un juste partage de l’eau. Un documentaire utile afin de
ne pas retomber dans le piège à loup tendu par les forces de l’ordre et
la préfecture.
Le
11 octobre 2021, deux jeunes de St Ouen sont frappés par des policiers.
L’un perd même deux dents. L’agent Franck V., qui a donné l’essentiel
des coups, est un multirécidiviste dont la réputation violente est déjà
bien connue des prétoires.
Tribunal de Bobigny (93) – « Je ne sais plus. » Le policier Franck V. n’a décidément que cette
formule à la bouche lorsque le tribunal le questionne. Du côté des deux
victimes, Rayan S. et Enzo D., les souvenirs des violences policières
que l’agent leur a infligées le 11 octobre 2021 à Saint-Ouen (93) sont
pourtant encore clairs et frais.
Ce jour-là, vers 21h30, une équipe de six policiers de la Compagnie d’intervention du 19ème – une formation de la BRAV-M,
les motards de la police – plonge dans un quartier populaire de
Saint-Ouen pour « montrer [à des collègues] une cité connue pour le
trafic, dans le but d’interpeller » selon une policière
présente lors de l’intervention, interrogée par l’IGPN. Enzo D. et
Rayan S. sont posés à l’entrée des tours et discutent calmement. Le
premier sur une chaise, le second sur un pot de fleurs.
La bouche en sang
Voyant les policiers arriver d’un chemin sombre, Enzo – qui fait
office de guetteur – crie « Artena » pour prévenir de l’arrivée de la
police. L’équipe de policiers cagoulés jusqu’au nez, à l’exception du
chef, court alors dans la direction des jeunes, qui ne bougent pas.
L’agent Franck V. saute sur les jeunes. Il donne un coup de matraque dans la bouche de Rayan, déjà étranglé par un autre policier.
Puis un coup-de-poing dans l’œil d’Enzo. Rayan tombe au sol, il a la
bouche en sang, deux dents sont cassées et l’œil d’Enzo se met à
gonfler. Rayan raconte :
« J’ai pas eu le temps de parler que je me suis pris un coup dans
la bouche. C’était un coup de matraque porté de manière gratuite. »
Il est ensuite traîné au sol jusque dans « un endroit sombre », se
rappellent les victimes. Les deux jeunes sont fouillés face à un mur par
les policiers qui se seraient moqués d’eux : « On s’en bat les couilles de tes dents »,
« J’espère que t’as une bonne mutuelle », « Tu peux même pas tenir sur
tes deux jambes ». « Fils de pute », leur aurait même lancé un bleu. Les
policiers relâchent les deux jeunes hommes après avoir trouvé sur Enzo
140 euros et un peu de cannabis dans les poches.
Suite aux violences, Rayan court chez lui. Sa grand-mère et sa tante le retrouvent avec la bouche et les mains pleines de sang.
La matriarche crie par la fenêtre en direction des forces de l’ordre,
toujours en bas du bâtiment, pour avoir des explications. « Ferme-là et
vient récupérer ses affaires », auraient lancé les policiers à la
retraitée.
Amnésie sélective
Rayan veut porter plainte. Au commissariat, on lui répond de se
tourner vers l’IGPN. Une enquête est ouverte et les policiers sont
auditionnés. Très rapidement, les soupçons se portent sur Franck V.,
reconnu par Enzo et Rayan, malgré l’absence totale de numéro RIO pour toute l’escouade. De nombreuses versions se font face chez les bleus.
Certains disent que l’équipe a fait usage de la force, tandis que
d’autres nient ou offrent différentes explications pour les blessures de
Rayan. Il ne serait pas tombé, il se serait cassé les dents juste avant
le contrôle ou bien ce serait des dealeurs qui lui auraient cassé les
dents. Des versions ne plaisent pas au tribunal qui y trouve des «
discordances majeures, qui interrogent », selon une juge assesseur.
Dans la salle d’audience, c’est au tour du policier Franck V.
d’expliquer sa version des faits. Il bégaie et n’est pas très confiant.
L’homme en chemise moulante, jean, chaussures de sport et au tatouage
tribal le long de l’oreille joue la carte de l’amnésie. Ses « Je ne sais pas » récurrents ont le don d’agacer les magistrats. L’un des juges s’exclame :
« C’est trop facile de ne se souvenir de rien. Si c’est votre seule défense, les bras m’en tombent. »
Le policier continue de bafouiller : « Je l’ai dit dans l’audition,
je ne me rappelle pas de grand-chose, il s’était rien passé de… Je ne me
souviens pas de toutes mes interventions de tous les jours ». Pour
justifier les différentes versions de ses collègues, Franck V. ajoute
que c’est normal, avec le temps, « tout le monde ne se rappelle pas la
même chose de l’intervention ». « C’est rare qu’on ait à 100% tous la
même version », affirme-t-il. Mais malgré l’amnésie, une chose est
suffisamment sûre pour qu’il affirme droit dans ses baskets : « Je n’ai pas porté le coup ce jour-là. »
Selon lui, il n’aurait d’ailleurs « même pas » eu de matraque en main.
Et selon le policier, si Rayan « était en sang avec des dents cassées,
il ne serait pas reparti comme ça. On aurait appelé les pompiers ou on
l’aurait gardé avec nous ».
Déjà deux condamnations pour violence
Cet ancien militaire se dit « habitué à être remis en cause ». Un
euphémisme : si sa direction le décrit comme « ayant du mal à canaliser
son énergie et son surplus de dynamisme »,il a surtout déjà été condamné à deux reprises
par son « moyen respect de la déontologie ». Pour la première, il
reçoit une amende pour un coup de matraque dans l’arcade d’un jeune à
Pantin. La deuxième, en 2019, c’est même une condamnation à trois mois
de prison avec sursis pour avoir frappé une femme, lui provoquant 20 jours d’ITT.
Il avait à l’époque créé une cagnotte pour l’aider à payer ses frais
juridiques, partagée sur le groupe Facebook pro-police « Hors Service »
où il indiquait agir parfois « trop virilement ».
L’agression de Rayan est la fois de trop. Après environ trois heures d’audience, le tribunal condamne l’agent à six mois d’emprisonnement ferme.
Il lui est interdit définitivement d’exercer en tant que policier et
son port d’armes lui est retiré pour cinq ans. Il doit verser 6.513
euros à Rayan et un euro symbolique à Enzo – conformément à sa demande.
Alors que le juge des référés a débouté les deux recours des opposants
au projet de golf de Villeneuve-de-la-Raho ce vendredi 22 mars, chaque
partie décide de camper sur ses positions. Le mouvement pourrait se
durcir du côté des opposants.
Première douche froide pour les opposants au projet de Villeneuve-de-la-Raho :le juge des référés a débouté les deux recours déposés par Frene 66, ainsi que par Agissons et Pays Catalan Écologie, ce vendredi 22 mars.
La sécheresse remise en question
Les
opposants demandaient la suspension de la déclaration d'utilité
publique du projet de complexe immobilier et du golf mais le juge a
estimé qu'il n'y avait "aucune urgence à interrompre le projet" car, selon lui, "la sécheresse n'est pas un argument suffisant".
Pour Nicolas Berjoan, secrétaire départemental des Ecologistes c'est la douche froide : "on se ment aujourd'hui, on ne veut pas regarder la vérité en face !
Depuis 20 ans, les scientifiques annoncent que le Roussillon va
développer un climat semi-aride, donc je ne comprends pas que certains
osent dire que la sécheresse dans notre département est seulement
conjoncturelle".
Le plaidoyer des opposants s'appuyait sur plusieurs études montrant que le département connaît une sécheresse sans précédents depuis presque trois ans.
Laurent Gauze, le président de la chambre de commerce et d'industrie du département, persiste : "Le projet il faut le maintenir dans son état global, c'est un projet qui est attractif et résilient,
et qui propose beaucoup de solutions pour le département avec la
réutilisation des eaux usées", avant d'ajouter "s'il en est autrement un
jour, ce serait une faiblesse juridique".
L'Etat ne soutient pas le projet
Désormais,
c'est au tribunal administratif d**'examiner le fonds du dossier**, et
la demande d'annulation du projet des opposants. Ils attendent également
beaucoup du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui
a promis d'apporter des réponses très prochainement, après avoir
rencontré les acteurs autour de ce projet.
Invité ce vendredi matin sur France 2, Christophe Béchu a déclaré "je ne soutiens pas" le projet de construction, confirmant que "dans
15 jours la maire de Villeneuve et l'aménageur seront dans mon bureau,
pour que je leur fasse part de mon analyse, de mes critiques et des
points sur lesquels j'attends des explications".
Si rien
n'était fait pour arrêter le projet, les opposants notamment des
Soulèvements de la Terre se disent déjà prêts à durcir le mouvement.
L’Association Ma Zone Contrôlée siège au Conseil d’Administration de l’ANCCLI…
Alors que les députés examinent lundi 11 mars le projet
de loi de refonte de la sûreté nucléaire, le président des commissions
locales d’information du public, maillons importants du système, alerte
dans Mediapart contre « un projet technocratique dangereux »…
C’est
une organisation peu connue du grand public mais qui se trouve au cœur
du système français de sûreté nucléaire. L’Association nationale des
comités et commissions locales d’information (Anccli)
a été créée en 2000 pour organiser le dialogue entre le public vivant à
proximité des installations nucléaires (réacteurs de production
d’électricité, stockage de déchets, usines de combustibles, etc.) et les
exploitants (EDF, Orano, CEA, Andra), ainsi que les instances de sûreté
(ASN et IRSN).
L’information des habitant·es est considérée en France comme un
pilier du système de sûreté et repose sur un principe de transparence
exigé des exploitants. Dans ce but, un Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTSIN) a été créé en 2006.
C’est au double titre de président de l’Anccli et de membre du HCTSIN
que Jean-Claude Delalonde alerte aujourd’hui sur la précipitation du
gouvernement à fusionner les instances de sûreté nucléaire : « C’est
un projet technocratique dangereux. Le principe de précaution serait
d’exiger un rapport sérieux. Il existe 12 groupes de travail aujourd’hui
à l’ASN et l’IRSN qui travaillent sur ce projet. Laissons le temps de
travailler aux gens qui font la confiance du nucléaire. Il n’y a aucune
urgence. »
Lundi 11 mars, jour anniversaire de la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011, les député·es commencent l’examen du projet de loi de fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Depuis un an, il fait l’objet d’un rejet massif des personnels de ce
dernier ainsi que d’une grande partie du monde de l’atome. En commission
début mars, les député·es ont adopté un amendement rejetant le
démantèlement de l’IRSN. Mais le gouvernement devrait revenir à la
charge lundi dans l’hémicycle. Pour Jean-Claude Delalonde, « ces gens-là seront responsables et passibles de poursuites en justice en cas d’accident nucléaire ».
Mediapart : Pourquoi vous opposez-vous au projet de loi de fusion de l’IRSN et de l’ASN ?
Jean-Claude Delalonde: Je suis catastrophé quand j’entends Roland Lescure [ministre de l’industrie – ndlr],
que j’ai eu au téléphone à sa demande il y a 15 jours, dire que si l’on
émet le moindre doute, le moindre désaccord avec ce projet, cela veut
dire qu’on est antinucléaire. Ces gens-là seront responsables et
passibles de poursuites en justice en cas d’accident nucléaire. C’est
notre sûreté et notre sécurité qui sont en jeu : notre bien-vivre avec
le nucléaire.
Je voudrais leur rappeler que les CLI [commissions locales d’information sur le nucléaire – ndlr]
que nous représentons existent depuis quarante-trois ans. L’Anccli
existe depuis vingt-quatre ans et je la préside depuis vingt ans. Les
CLI sont à la main, dans leur composition, des présidents des
départements où se trouvent des installations nucléaires. Ces CLI sont
composées à 75 % de gens favorables au nucléaire et à 25 % de personnes
« contre ». À l’Anccli, nous sommes 125 personnes qui en constituent la
gouvernance, avec 75 % d’entre elles qui sont favorables au nucléaire et
25 % qui lui sont défavorables. Pour un quart, ce sont des élus
politiques, pour un autre quart, des syndicalistes qui travaillent dans
les instances nucléaires, pour un autre quart encore, ce sont des
associations de défense de l’environnement, souvent antinucléaires. Et
pour le dernier quart, ce sont des personnes dites qualifiées. Depuis
vingt ans que je préside l’Anccli, toutes les positions et toutes les
décisions ont été prises à l’unanimité. Parce que ce qui nous rassemble,
ce qui nous guide, ce qui nous habite, c’est la sûreté nucléaire.
Quels sont les problèmes de ce projet de loi, selon vous ?
Je ne suis pas en désaccord avec le gouvernement quand il dit que, du
fait du programme de relance du nucléaire, il faut adapter notre
organisation et être plus efficaces. Mais quand on fait cela, on
commande un audit, une analyse sérieuse de notre organisation pour voir
là où le bât blesse.
C’est ce qui avait été fait, il y a vingt ans, par le parlementaire
président de l’OPECST – l’Office parlementaire d’évaluation des choix
scientifiques et technologiques – Jean-Yves Le Déaut, dans un rapport
qui a donné naissance à l’IRSN et à l’ASN.
Mais aujourd’hui, il n’y a même pas de rapport. Il n’y a rien ! C’est
un projet technocratique dangereux. Le principe de précaution serait
d’exiger un rapport sérieux. Il existe 12 groupes de travail aujourd’hui
à l’ASN et l’IRSN qui travaillent sur ce projet. Laissons le temps de
travailler aux gens qui font la confiance du nucléaire. Il n’y a aucune
urgence
Que pensez-vous sur le fond de l’idée de fusionner l’ASN et l’IRSN au sein d’une nouvelle entité : l’ASNR ?
Je ne suis pas contre le principe de la réforme. Mais il n’y a aucune
urgence à légiférer. Il y a une unanimité dans les personnels de l’ASN,
dans les personnels de l’IRSN et du CEA [Commissariat à l’énergie atomique] –
dont le conseil national, l’équivalent d’un comité d’entreprise,
demande à sa direction d’appuyer auprès du gouvernement pour abandonner
ce projet.
L’année dernière, on a voté une loi d’accélération du nucléaire. Il
fallait aller vite : 51,3 milliards d’euros ont été annoncés pour
financer trois paires de nouveaux réacteurs EPR. Et il y a quelques
jours, on apprend
que les EPR vont coûter 30 % de plus que prévu et qu’on perd déjà un an
sur le calendrier. Mais c’est scandaleux ! Aucune étude sérieuse
n’avait donc été faite.
Manifestation contre le démantèlement de l’IRSN à Paris, le 8 février 2024. Photo: Jade Lindgaard.
Concernant la réforme de la sûreté, nous ne sommes pas contre. Mais
nous sommes contre cette précipitation. Si demain il y a un accident
nucléaire, alors que depuis vingt ans notre système est robuste, je pose
la question au président de la République, aux ministres Roland
Lescure, Christophe Béchu [écologie], Bruno Le Maire [économie],
et à tous les parlementaires qui auront voté cette loi :
accepterez-vous de passer en justice s’il y a un accident à cause de
cette réforme, car vous aurez été trop vite ? Vous serez responsables et
coupables. Il y aura une révolte citoyenne et vous serez les fossoyeurs
du nucléaire.
Après le rejet de cette fusion par les parlementaires en 2023, l’OPECST a publié un rapport surles
conséquences d’une éventuelle réorganisation de l’ASN et de l’IRSN,
rédigé par le député Jean-Luc Fugit et le sénateur Stéphane Piednoir. Ce n’est pas suffisant ?
Ce rapport dit qu’il faut fluidifier le système et regrouper l’ASN et
l’IRSN dans une seule autorité. Mais ce n’est pas ce que fait la loi.
Elle démantèle. Elle disperse. Actuellement, il y a une ASN qui a des
experts en son sein, et il y a une IRSN qui a la maîtrise totale et
reconnue internationalement de l’expertise. Mais avec la nouvelle entité
intégrée, une partie des experts de l’IRSN vont partir au ministère de
la défense et au CEA. On dit qu’on va regrouper, mais ce n’est pas vrai.
On disperse les forces en distinguant les chercheurs et les experts.
Alors que tout le monde sait qu’un bon chercheur devient un bon expert
et que pour devenir un bon expert, il faut aussi être chercheur. Tous
ces gens qui travaillent ensemble depuis vingt ans vont être disséminés.
Autre point : la nouvelle autorité n’intègre pas la sécurité [la
protection contre les menaces externes, à distinguer de la sûreté qui
concerne les dysfonctionnements techniques internes – ndlr]. Alors
que les trois présidents successifs de l’ASN depuis 2008, André-Claude
Lacoste, Pierre-Franck Chevet et Bernard Doroszczuk, demandent de
regrouper sécurité et sûreté. Résultat : la sûreté va subir un coup
extrêmement dur. Ce n’est donc pas du tout la question d’être pour ou
contre le nucléaire, c’est un faux débat.
Selon« Le Canard enchaîné », l’ancien patron CEA, Daniel Verwaerde, a écrit un rapport classé secret-défense demandant le démantèlement de l’IRSN. L’avez-vous lu ?
Si ce rapport existe, il est grave de ne pas le sortir. Nous
demandons que ce rapport soit mis à la disposition des experts de l’ASN
et de l’IRSN qui ont été mandatés officiellement pour préparer le
rapprochement. Donnons-leur les éléments pour voir s’il y a des pistes
de réflexion à mener sérieusement et à présenter au Parlement.
Ça fait vingt ans que je travaille avec les exploitants et EDF. On
arrive à dialoguer, même si on n’est pas toujours d’accord. Mais je n’ai
jamais réussi à dialoguer avec le CEA. Je vais vous raconter une
anecdote. Je suis membre du Haut Comité pour la transparence du
nucléaire depuis sa création. Lorsqu’il a été installé en 2008, son
président s’appelait Henri Revol, un ancien sénateur. À l’époque,
siégeait aussi au Haut Comité l’administrateur du CEA, Bernard Bigot,
aujourd’hui décédé. Quand il a quitté le CEA, il est devenu le grand
patron d’Iter et a été remplacé par Daniel Verwaerde.
Un jour, M. Revol m’invite à l’accompagner pour rencontrer M. Bigot à
son bureau du CEA pour lui demander de partager au Haut Comité des
informations que le CEA ne voulait pas donner. Après nous avoir fait
attendre pendant une heure, l’entretien a duré cinq minutes. Et le
président du Haut Comité s’est entendu dire par M. Bigot : « Vous savez à qui vous parlez ? Au vice-premier ministre de la France. » Quand [le mathématicien]
Cédric Villani parle d’une technostructure dangereuse, c’est de cela
qu’il parle. Des gens peut-être compétents mais qui ont un sentiment
d’impunité. Ils pensent qu’ils peuvent tout faire.
Le CEA est-il une boîte noire du nucléaire ?
Non. Je comprends que le CEA travaille sur des sujets secret-défense
qui ne doivent pas être mis sur la place publique. J’entends qu’il
existe des secrets industriels et commerciaux. Mais ce n’est pas une
raison, quand on demande des explications, pour nous répondre
systématiquement : « Circulez, il n’y a rien à voir. » Je ne suis pas un
antinucléaire. Je fais partie de ceux qui sont pour le nucléaire. Mais
dans de bonnes conditions.
Le monde du nucléaire souffre-t-il d’un excès d’assurance ?
Je vais vous citer une autre anecdote. Lorsqu’il y a eu l’accident de
Fukushima, beaucoup se sont félicités de la transparence de l’IRSN et
de son suivi de la situation internationale. Il a été demandé à son
directeur général, Jacques Repussard, d’évaluer le coût économique d’une
catastrophe nucléaire. À partir des éléments provenant de ses experts,
et de tous ceux qui travaillaient sur le sujet, il a sorti un chiffre
qui a fait polémique : environ 450 milliards d’euros. Et il s’est
retrouvé sur le banc des accusés.
L’année dernière, j’ai fait partie d’une mission avec le Haut Comité à
la transparence à Fukushima. J’ai rencontré les responsables
ministériels en charge de la sûreté et de l’équivalent de l’ASN. Nous
avons rencontré Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire. J’ai posé
la question aux responsables du ministère japonais de l’économie : douze
ans après, combien avez-vous dépensé pour la catastrophe nucléaire de
Fukushima, en dehors des dépenses liées à la gestion du tsunami ? Ils
m’ont répondu : 450 milliards d’euros.
Notre système de sûreté nucléaire, aujourd’hui robuste, basé sur
quatre piliers, est le résultat de vingt ans de dialogue et de
négociations. Nos exploitants sont sérieux, même si, de temps en temps,
il y a des falsifications et des malversations. On a un gendarme du
nucléaire, l’ASN, qui est sérieux. On a des experts, à l’IRSN, qui sont
compétents. Et on a une société civile vigilante avec les CLI et
l’Anccli. Ces quatre piliers constituent la robustesse de notre système
de sûreté. Si on la met à mal, demain, un accident va survenir.
Et nos députés, d’un revers de la main, comme s’ils venaient de
naître, donnent l’impression d’avoir oublié Tchernobyl et Fukushima et
de penser que s’il y a un accident nucléaire, ce n’est pas grave, il
s’arrêtera aux frontières de la France. Ou du Pas-de-Calais, si
l’accident se passe à Gravelines. Ce n’est pas sérieux.
La
Confédération paysanne aux côtés de la Coordination européenne de la
Via Campesina se réjouit d’une importante victoire contre la
déréglementation des OGM issus de nouvelles techniques génomiques. En
effet, sauf à déroger aux règles habituelles de fonctionnement de
l’Union européenne, les négociations au sein du trilogue du texte adopté
par le Parlement européen le 7 février dernier ne pourront aboutir
avant les élections européennes du 9 juin prochain.
La question du brevetage du vivant est devenue centrale. Malgré les alertes répétées de la Confédération paysanne [1] depuis plus de 10 ans,
la Commission avait préféré balayer d’un revers de main le sujet en
promettant une étude d’impact en 2026. Nos efforts ont cependant fini
par payer car c’est maintenant le point de blocage principal sur lequel
les pays membres de l’UE n’arrivent pas à trouver de consensus au sein
du Conseil européen.
Le
Parlement européen a aussi entendu nos arguments et a adopté des
amendements qui ne permettent pas l’application du texte en l’état. En
effet, le texte adopté par le Parlement européen exige une modification
des règles de l’Office Européen des Brevets, organisation ne dépendant
pas de l’UE.
Le
texte proposé initialement par la Commission européenne est bloqué par
la question des brevets mais il vient également de subir un sérieux
revers venant cette fois de l’ANSES. La clef de voûte du texte reposait
sur le mensonge grossier selon lequel les plantes génétiquement
modifiées par ces nouvelles techniques génomiques seraient identiques à
celles issues de sélection traditionnelles. Or l’ANSES vient de publier
deux avis [2]
coup sur coup disant exactement le contraire et incite les pouvoirs
publics à prendre les mêmes précautions qu’avec les OGM issus de
transgénèse, OGM de première génération.
Face
à tant de contradictions il est grand temps que la présidence belge de
l’Union européenne prenne ses responsabilités et rejette définitivement
ce texte.
jeudi 21 marsà 20 h 30 au cinéma Le Lido de Prades.
Une soirée à thème autour du film documentaire Paysans du ciel à la terre.
Alors que les sécheresses récurrentes affectent gravement
l’agriculture, ce documentaire apporte un éclairage sur la dégradation
des sols qui retiennent de moins en moins l’eau et sur les limites de
nos modes de production agricole. Il met en avant des agriculteurs qui
cherchent et trouvent des solutions, que ceux-ci soient en bio ou en
agriculture dite conventionnelle. Dans ce film-enquête entre ciel et
terre, la parole est donnée aux agriculteurs et agricultrices. Qu’ils
pratiquent l’agriculture dite conventionnelle, bio ou de conservation
des sols, on comprend qu’ils sont nombreux à innover et mettre en œuvre
avec succès des solutions concrètes pour préserver la vie des sols et
accroître leur fertilité. Que l’on soit acteur du monde agricole ou
consommateur, ce documentaire démontre la nécessité de changer notre
modèle de production agricole et l’évidence que cette transition se fera
en favorisant la relation au vivant. La gestion des sols est cruciale
pour l’avenir.
Les Pyrénées-Orientales connaissent la pire
sécheresse depuis 65 ans. Pourtant, les travaux d’un méga golf ont
démarré à Villeneuve-de-la-Raho, près de Perpignan. Une aberration selon
les habitants.
« On mange pas du gazon ! On boit pas du béton ! Non, non, non, à ce projet bidon ! »
Des milliers de personnes ont convergé de toutes les
Pyrénées-Orientales pour dire leur refus d’un méga golf, samedi 16 mars,
sur les berges du lac de Villeneuve-de-la-Raho dans la première
couronne de Perpignan.
Cette commune a, pour les organisateurs, vu défiler autant de
personnes qu’elle compte d’habitants — 4 500 — (1 500 selon la
gendarmerie) contre ce projet qui s’approprierait 160 hectares, avec
529 logements, et le tout en bordure du lac.
Pour les manifestants matinaux, qui ont progressé dans un joyeux
cortège, égayé par des fanfares, et ponctué par des démonstrations de « castell » — des pyramides humaines —, ce projet, c’est clairement « le golf de trop », dans un département touché depuis deux ans par une sécheresse historique.
« On a besoin de l’eau pour autre chose que pour un golf. Pour boire, pour faire pousser les légumes », nous explique Justine, 12 ans, venue avec ses parents et sa petite sœur. La famille habite Villeneuve-de-la-Raho. « À cause des restrictions d’eau, on ne remplit plus la piscine, et on ne fait plus pousser de légumes dans le jardin, raconte sa maman Élodie, orthophoniste. On est d’accord pour faire ces efforts. Mais pas pour qu’on utilise l’eau pour un golf. »« Il y a 20 ans, pourquoi pas, renchérit le papa Thomas, enseignant. Mais aujourd’hui, avec une telle sécheresse, c’est complètement aberrant. »
« La priorité, c’est de défendre les terres agricoles »
Le projet fédère largement contre lui. Une vingtaine de partis et
d’associations ont appelé à cette manifestation, organisée par Les
Écologistes et le mouvement autonomiste Unitat Catalana, depuis le NPA jusqu’aux partisans locaux d’Edouard Philippe.
« La priorité, c’est de défendre les terres agricoles », revendique Victor Tublet, éleveur en bio dans le centre du département et adhérent de la Confédération paysanne. La FDSEA n’a pas appelé à battre le pavé, mais certains de ses adhérents sont venus.
Seuls défenseurs déclarés du projet : le maire RN de Perpignan Louis Aliot, et le monde économique local, Chambre de commerce et Medef en tête. Et la maire LR
de Villeneuve-de-la-Raho, Jacqueline Irles, qui porte à bout de bras ce
projet depuis 20 ans, malgré les nombreux recours. L’élue assure que le
golf ne puisera pas dans le lac voisin — il en a l’autorisation — mais
traitera aux UV les eaux grises de la station d’épuration.
« Ça ne tient pas, balaie Roland Castanier, élu communiste de la ville voisine d’Elne. Ces eaux partent dans l’Agouille de Mar, ce qui permet un renouvellement de l’eau dans les couches superficielles. »
Quatre-vingt-douze universitaires et chercheurs de l’université de Perpignan ont signé une tribune dans le quotidien local, L’Indépendant, pour dénoncer un projet qu’ils jugent « hors sol ».
L’une des signataires, Justine Renard, enseignante en écologie,
géosciences et transition des territoires, a pris la parole au
mégaphone, devant la mairie, en conclusion de la manifestation, pour
rappeler les enjeux face au changement climatique : « Convertir ces 160 ha en green, c’est exclure les êtres vivants, les pollinisateurs, dont nous dépendons de manière vitale », alors que « l’abondance des insectes a chuté de 80 % dans certaines régions agricoles, notamment par l’usage de pesticides ».
«Une aberration»
C’est aussi, a-t-elle dit, « réduire
les chances d’assurer la sécurité alimentaire du territoire et de
réduire les émissions de nos chaînes d’approvisionnement ». « Accaparer ces terres, cette eau, pour un usage de loisirs destiné à une population privilégiée » est à ses yeux « une aberration » dans un département « parmi les plus pauvres de France ».
Plusieurs recours ont été déposés par les opposants contre le golf,
notamment auprès du ministre de la Transition écologique, pour lui
demander de désavouer le préfet du département.
Celui-ci a reconduit la déclaration d’utilité publique du projet en
novembre dernier, permettant le démarrage des travaux. Dans le
département voisin de l’Aude, le représentant de l’État vient de mettre un coup d’arrêt à un autre projet de méga golf, dans la Montagne noire, le jugeant « d’un autre temps ».
Les opposants au golf se sont rendus au lac de la Raho, très touché par la sécheresse.
Rémi Le Fay, 31 ans, cuisinier à Perpignan : « On me dit de ne pas arroser mon potager l’été. Et à côté on va construire un golf. Cette aberration me révolte. »
À droite, Ancha, 21 ans, étudiante en génie biologique à Perpignan : « L’eau qui va être utilisée pour ce golf devrait servir à l’agriculture. »
Victor, éleveur à Mosset et adhérent de la Confédération paysanne, Priscilla, assistante maternelle, et leur fils Lou, 3 ans : « La priorité, c’est de défendre les terres agricoles. »
Marie Pochon, députée Les Écologistes de la Drôme : « Ce
projet va à contre-sens, pour la tenue de nos objectifs climatiques,
pour notre résilience en matière de consommation d’eau, et pour notre
autonomie alimentaire. »
Pour Justine Renard, enseignante en écologie, géosciences et transition des territoires à l’IUT de Perpignan, « accaparer ces terres, cette eau, pour un usage de loisirs destiné à une population privilégiée » est à ses yeux « une aberration » dans un département « parmi les plus pauvres de France ».
Justine Renard, enseignante en écologie, géosciences et transition des territoires à l’IUT de Perpignan : « Convertir ces 160 ha en green, c’est exclure les êtres vivants, les pollinisateurs, dont nous dépendons de manière vitale. »