Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

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samedi 31 décembre 2016

Train de nuit Paris/Cerbère : l’espoir renaît

Train de nuit Paris/Cerbère : 

l’espoir renaît

Le 28 décembre à 07h00 par E. D. 

 

Le 9 décembre dernier, manifestation contre l’arrêt de la ligne en gare de Perpignan. PHOTO/Michel Clementz 


Des discussions en cours entre l’Etat et la SNCF. La Région appuie.


Le collectif "Oui au train de nuit" veut y croire. Des discussions sont actuellement en cours entre l’État et la SNCF pour le retour du train de nuit Paris/Cerbère, supprimé au début du mois.

Le 14 décembre, à l’occasion de la clôture des États généraux du rail à Toulouse, Carole Delga, présidente de Région affirmait : « la balle est désormais dans le camp de la SNCF » et assurait qu’elle se battrait pour obtenir gain de cause.

En fait, l’État, autorité régulatrice des transports avait décidé, au début de l’année, de supprimer purement et simplement les trains de nuit. Il semble qu’il ait finalement accepté de revoir sa copie, notamment pour la ligne Paris/Cerbère, classée TET (train d’équilibre du territoire) et qu’il est en passe de demander à la SNCF de le faire circuler de nouveau.

Si tel était le cas, il faudrait donc attendre quelques semaines encore après l’annonce officielle (qui pourrait avoir lieu prochainement) de relance de la ligne afin que la SNCFs’organise. « Nous n’avons toujours pas le TGV et nous sommes très éloignés de la capitale. Il est primordial de remettre ce train en service, sinon, c’est la double peine pour nous », estime Claire Brun du collectif Oui au train de nuit.

Vigilance de mise

Un collectif qui n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir gain de cause. Un rassemblement citoyen à Perpignan, des manifestations en gare ont ainsi mobilisé les défenseurs de la ligne. Sans oublier la mise en ligne d’une pétition qui comptabilisait hier en fin d’après-midi plus de 16000 signatures. Confiant, le collectif n’en demeure pas moins vigilant. « Si nous avons l’assurance que des trains circuleront de nouveau, reste à savoir à quel rythme ? À quel tarif pour les usagers ? »

Source : http://www.lindependant.fr/2016/12/27/train-de-nuit-paris-cerbere-l-espoir,2283558.php


vendredi 30 décembre 2016

Pour la liberté de circulation et d’installation ! Pour la scolarisation des mineur-e-s et des jeunes migrant-e-s !


Pour la liberté de circulation 

et d’installation ! 

Pour la scolarisation des mineur-e-s 

et des jeunes migrant-e-s !


 Posté le 15 décembre 2016 par Fédération Sud éducation



Des évacuations qui n’ont rien d’humanitaire

Le 24 octobre 2016, les forces de l’ordre évacuaient 6 500 migrant-e-s de la « jungle » de Calais. Le 4 novembre, c’étaient 3 852 migrant-e-s qui étaient évacué-e-s de leur campement à Stalingrad à Paris. Contrairement à ce que le gouvernement tente de faire croire, cette opération des forces de l’ordre n’a rien d’« humanitaire ». Les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) ne sont que des solutions transitoires et des campements de fortune se reconstituent systématiquement. Aucune politique n’a été mise en œuvre pour accueillir dignement les migrant-e-s et leur garantir des droits auxquels tout être humain devrait avoir accès : être logé, avoir un travail et un revenu, avoir accès à la santé et à l’éducation.

La fédération SUD éducation dénonce l’absence de solutions pérennes de logement, l’absence de prise en charge des mineur-e-s et jeunes isolé-e-s, la mise en concurrence inhumaine et scandaleuse des personnes accueillies, l’incitation à la dissuasion des demandeurs et demandeuses d’asile dans leurs démarches, l’incitation à la dénonciation, au fichage et au flicage.

Pour l’accueil et l’accompagnement des migrant-e-s

Chaque jour, des milliers de femmes, hommes et enfants sont sur les chemins de l’exil, fuyant dictatures, crises, pauvreté et guerres. Face à ces personnes qui tentent de trouver refuge au péril de leur vie, nos États s’érigent en forteresse. Ils ont pourtant les moyens d’un accueil digne et ils ont leur part de responsabilité dans ces situations de crises politiques et environnementales.

Entre janvier et septembre 2016, 47 000 migrant-e-s ont demandé l’asile à la France, ce chiffre est minime pour un pays qui compte 66 millions d’habitant-e-s et 35 585 communes !

L’accueil et l’accompagnement des migrant-e-s, sans distinction ni discrimination, doit être une priorité. Notre pays doit mettre en œuvre une vraie politique sociale d’accueil et de régularisation des migrant-e-s.

Pour la scolarisation de tou-te-s les jeunes migrant-e-s !

L’Education nationale doit respecter le droit à la scolarisation de tou-te-s les jeunes migrant-e-s. Aujourd’hui, il manque des milliers de places en classe d’accueil pour scolariser tou-te-s les jeunes. Certain-e-s attendent plus de 9 mois pour obtenir une place dans une classe d’accueil en collège.

Les jeunes migrant-e-s sont les premières victimes du budget insuffisant alloué à l’éducation puisqu’ils et elles se voient refuser l’entrée à l’école en arrivant en France. Refuser de scolariser des jeunes dès leur arrivée en France, c’est bafouer leurs droits.
Ne détournons pas le regard, agissons collectivement, exprimons notre solidarité !
Chaque jour, nous pouvons constater les conditions de vie totalement indignes des migrant-e-s, chaque jour nous entendons les discours racistes et fascistes à leur égard.

Ne cédons pas aux discours démagogiques et haineux.

Créons des solidarités concrètes avec les migrant-e-s, participons à toutes les actions pour exiger :

- la scolarisation de toutes et tous les mineurs et jeunes migrant-e-s, par tous les moyens possibles (motions, courriers aux rectorats, grèves, manifestations) ;
- des logements pour toutes et tous ;
- l’accès aux soins et à la culture pour toutes et tous ;
- la fermeture des centres de rétention ;
- des papiers pour toutes et tous ;
- l’ouverture des frontières aux personnes, la liberté de circulation et d’installation.

Lien vers le pdf :

http://www.questionsdeclasses.org/IMG/pdf/liberte_-d-installation_scolarisation-des-migrant-e-s.pdf

Source : http://www.questionsdeclasses.org/?Pour-la-liberte-de-circulation-et-d-installation-Pour-la-scolarisation-des

jeudi 29 décembre 2016

Lecture poétique de Jo Falieu jeudi 29 décembre 16h Villefranche de Conflent


Graciée, Jacqueline Sauvage est sortie de prison

Graciée, 

Jacqueline Sauvage 

est sortie de prison  

 

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Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, cette femme de 69 ans est devenue le symbole des victimes de violences conjugales. La grâce totale du président de la République accordée mercredi a immédiatement mis fin à sa détention.


Au lendemain de son anniversaire, Jacqueline Sauvage est sortie de prison. Le président de la République, François Hollande, a accordé mercredi à cette femme de 69 ans, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, « une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement ». Cette décision met fin « immédiatement à sa détention », a annoncé l'Élysée. Le chef de l'État « qui suit ce dossier depuis de nombreux mois, a estimé que la place de Jacqueline Sauvage n'était plus en prison mais en liberté, auprès de sa famille, a poursuivi le palais présidentiel au Figaro. Tout le monde connaît l'histoire de cette femme qui a certes été condamnée, mais qui a aussi été victime de violences toute sa vie. C'est d'ailleurs justement pour cela que le droit de grâce existe : pour apprécier les situations humaines exceptionnelles ».

 Devenue le symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait été condamnée en décembre 2015 à dix ans de réclusion criminelle pour avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012, après des années d'un enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels sur elle et ses enfants. Ses trois filles, qui n'ont cessé de la soutenir, avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues, comme l'était leur mère.

Son cas avait ému des associations féministes, des personnalités du monde de la culture, des responsables politiques et des pétitions appelant à sa libération avaient circulé, dont l'une avait recueilli près de 436.000 signatures. Le président Hollande lui avait accordé une première grâce partielle en début d'année, notamment de la période de sûreté, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle. Cette demande avait toutefois été rejetée en première instance, puis en appel. La cour d'appel de Paris avait notamment estimé que la réflexion de Jacqueline Sauvage demeurait « pauvre et limitée puisqu'elle pein[ait] encore » à accéder à un « authentique sentiment de culpabilité ».

Contactée par France Info, la secrétaire générale de l'Union syndicale de la magistrature, Céline Parisot, s'est montrée critique vis-à-vis de la décision de François Hollande. « Déjà, la grâce partielle, ce n'était pas terrible mais là, la grâce totale, quelques mois après, n'a aucun sens. C'était soit la grâce totale tout de suite, soit rien. Le président de la République passe outre la possibilité donnée à la justice de libérer Jacqueline Sauvage, on se rend compte en fait que c'était un ordre ». Un sentiment qui n'est pas partagé par le président de la Cour d'appel de Versailles, Serge Portelli, qui a déclaré sur BFMTV : « Il ne s'agit pas de donner un permis de tuer (...) Il faut quand même faire preuve d'une certaine compréhension et je pense que le président de la République l'a fait en toute sagesse ».

"Je suis très secouée, je ne m'y attendais pas"


Dans une lettre adressée début décembre au président de la République, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disaient « désespérées » de ne pas avoir leur mère près d'elles, « inquiètes pour son état de santé » et « craignant pour sa vie ». Elles disaient aussi ne « plus » savoir « comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n'aboutissent pas ». Un comité de soutien présidé par la comédienne Éva Darlan avait parallèlement exhorté « solennellement » le président Hollande de la « libérer, en lui accordant la grâce totale et immédiate ».

L'avocate de Jacqueline Sauvage, Me Nathalie Tomasini, s'est dite « terrassée par la joie et l'émotion » après avoir « porté ce dossier à bout de bras ». « C'est le résultat d'un an de travail acharné, on a porté ce dossier à bout de bras », a ajouté le conseil. La fille de Jacqueline Sauvage, Carole Marot, a quant à elle exprimé son bonheur sur France Info, alors qu'elle se dirigeait vers la prison de Réau, en Seine-et-Marne, pour aller chercher sa mère. « Je suis très secouée, je ne m'y attendais pas. Je n'ai rien reçu de l'Élysée, c'est ma sœur Fabienne qui a été prévenue. Je suis très heureuse. C'est un très très grand bonheur. J'en pleure, c'est merveilleux (...) On y croyait sans y croire. Un merci infini au président de la République », a-t-elle indiqué. Un bonheur partagé par la comédienne Eva Darlan, qui parle d'une « annonce surprise ». « On attendait ça pour les vœux ou les premiers jours de janvier. C'est formidable, je suis soulagée, je vais pouvoir enfin dormir. Cette nuit encore, j'ai fait un recueil de personnalités qui ont écrit à François Hollande pour lui demander la grâce totale », explique-t-elle.

L'association Osez le Féminisme s'est également félicité de cette décision : « On est extrêmement heureuses que Jacqueline Sauvage soit enfin graciée. C'est le fruit de l'union de toutes les associations féministes et, plus largement, de la mobilisation massive qui a eu lieu. Ce qu'on espère maintenant, c'est que son cas va pouvoir servir pour fonder de vraies politiques de prise en charge des femmes victimes de violences, pour qu'il n'y ait plus jamais besoin d'accorder la grâce à des femmes dans des situations aussi terribles », a déclaré une porte-parole, Marie Allibert.

Une décision unanimement saluée par la classe politique


La député-maire Les Républicains du 6e secteur de Marseille, Valérie Boyer, insiste sur le fait qu'« à aucun moment la justice ne lui a tendu la main ». La parlementaire, qui avait réuni 83 élus autour d'une pétition pour soutenir la demande de grâce adressée au président par les filles de la condamnée, juge également que « c'est le dysfonctionnement du système judiciaire qui amène à ce genre de situation exceptionnelle ».

Outre la porte-parole de François Fillon, ils sont nombreux, à droite comme à gauche, à avoir salué le geste de François Hollande. L'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est « réjoui » de la grâce de Jacqueline Sauvage, tout comme l'ancien premier ministre, Manuel Valls, qui a salué la « décision humaine » du chef de l'État, et appelle à poursuivre « le combat contre les violences faites aux femmes ». Benoît Hamon, candidat à la primaire organisée par le PS, a quant à lui salué « le geste d'une grande humanité du président de la République ».





 Le fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, a également rendu hommage au chef de l'État, qui a pris « une décision de sagesse et d'humanité ». Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise à l'élection présidentielle, a déclaré : « Je suis heureux de la grâce complète accordée à Jacqueline Sauvage. Comme d'autres, à l'appel du comité et d'Eva Darlan, j'avais réclamé que le président sorte de la demi-mesure d'une grâce “partielle”. Il l'a fait. C'est une décision juste, par-delà la loi écrite, par-delà le bien et le mal, en conscience. Je félicite le comité et Eva Darlan pour leur courageuse et inflexible opiniâtreté ».



Au centre, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a jugé que François Hollande avait « eu raison d'accorder une grâce totale à cette femme dont le martyr a été incompris par tous les Français ». Marine Le Pen a quant à elle salué « une décision sage... mais tardive ».






Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/12/28/01016-20161228ARTFIG00211-graciee-jacqueline-sauvage-est-sortie-de-prison.php

mercredi 28 décembre 2016

Un film sur le Loup recommandé par Jean-François Noblet


Un film sur le Loup recommandé 

par Jean-François Noblet

J’ai le sentiment assez clair qu’il faut aller voir le film dont mon ami Jean-François Noblet nous parle ci-dessous. Pour ma part, j’irai sans faute.

 La vallée des loups

Publié par Jean-François Noblet le samedi 17 décembre 2016

Jean François Noblet www.noblet .me

La vallée des loups, un film formidable

Mon ami Jean Michel Bertrand nous avait déjà régalés avec son précédent film « Vertige d’une rencontre » qui racontait son admiration des aigles royaux.

Naturaliste accompli, parfaitement intégré dans les montagnes alpines où il est né, « Milou » pour les intimes, avait le rêve de filmer des loups sauvages dans sa vallée d’enfance. Il raconte dans le film « La vallée des loups » sa longue quête, les innombrables nuits d’affûts par tous les temps et il nous montre, pour la première fois en France des images extraordinaires de vrais loups en liberté. Non pas des loups apprivoisés ou prisonniers d’un parc animalier  mais une meute et ses louveteaux acceptant une certaine promiscuité avec un naturaliste respectueux, discret et compétent.

Je ne vous raconterai rien des détails de l’histoire pour vous laisser le plaisir de la découverte mais j’affirme que ce film est un chef d’œuvre qui fera date dans l’histoire de la protection de la nature. En effet les nombreuses scènes d’animaux sauvages filmés sont d’une qualité exceptionnelle : cadrage impeccable, lumière d’enfer et comportements rarement observés. On sent là l’amour immense de l’auteur pour toutes les formes de vie.

De multiples pointes d’humour et un commentaire pris sur le vif enregistré par Milou lui-même, sobre et profond à la fois nous démontre qu’il est possible de faire partager autrement la passion pour la nature et le respect du sauvage.

C’est là que réside l’intérêt majeur de ce film. Il montre comment les naturalistes ressentent intimement leur place au milieu du monde vivant, les émotions de rencontres avec des animaux libres sur le terrain et il nous fait partager ce bonheur. On est loin des explications scientifiques moralisatrices ou des interviews de personnalités reconnues voulant nous convaincre. Non Milou renverse, à lui tout seul, toutes les bêtises et les rumeurs qui circulent sur le loup, par la beauté des images et la sincérité d’un homme du pays.

Courrez voir ce film et emmenez y vos enfants. Ce sera la plus formidable manière de démarrer la nouvelle année pour que nous puissions espérer sauver enfin la nature et tolérer la présence de quelques loups à nos côtés.

 Source : http://fabrice-nicolino.com/?p=2521


mardi 27 décembre 2016

"Toutes ces femmes anormales. Je ressens une urgence."

Toutes ces femmes anormales.

Je ressens une urgence.


L’urgence de dire à chacun de regarder plus loin que le bout de son nez, plus loin que sa propre parentalité.

Régulièrement, l’allaitement est sujet à des articles qui font scandale, souvent dans des presses douteuses comme Closer qui s’est encore brillamment illustré ces derniers jours, mais aussi et de plus en plus dans des webzines qui pourtant traitent uniquement de maternité, de parentalité, et donc d’allaitement. Une telle en photo sur Instagram en train d’allaiter son enfant d’un an, une autre publiant sur Twitter un moment de tire-allaitement entre deux concerts en tournée, une autre encore parlant de son bonheur d’allaiter ses jumeaux, ou encore une autre évoquant l’allaitement de son enfant de 2 ans.

Et partout, toujours, ces mêmes remarques. « Froid dans le dos « , « Quand on sait que le sevrage se fait à 6 mois », « alors que l’enfant devrait être aux petits pots », « elle refuse de se détacher de son enfant », « ces femmes qui veulent garder leurs enfants sous leurs jupes », « surtout que l’enfant marche déjà », « l’impact sur le développement de l’enfant », « les risques pour l’identité sexuelle des garçons »…on pourrait noircir ainsi des centaines de lignes d’une compilation de toutes ces phrases assassines sur l’allaitement, sur l’allaitement « long », et sur les mères qui allaitent trouvées dans la presse, qu’elle soit spécialisée Maternité ou non.

Mais pourrions-nous prendre juste un peu de distance ?


Pourrions-nous s’il vous plaît laisser de côté nos choix, nos préférences, ce qu’impliquent nos modes de vie et regarder le problème avec recul et objectivité ? Les premiers laits infantiles ont fait leur apparition à partir des années 1850. Nous sommes en 2013. Cela ne fait donc même pas 200 ans que la question du non-allaitement se pose en phénomène de société et comme une action de masse. Bien sûr, les femmes ont, de tout temps, cherché comment contourner l’allaitement, chaque période de l’histoire présente ses propres problématiques sociales, et de tout temps des femmes n’ont pu allaiter pour diverses raisons (majoritairement, il s’agissait avant les fameux manques de lait apparus une fois les laits industriels sur le marché, du décès en couche de beaucoup de femmes. Il fallait donc trouver un substitut à ce lait maternel disparu, soit via une nourrice, qui donnait donc du lait humain, soit via du lait animal. On remerciera à ce sujet l’invention des laits infantiles qui ont permis à des millions d’enfants d’échapper à une mort certaine du fait de l’inadaptation totale des laits animaux avant l’ère de la recherche. Oui, moi, WM, je trouve un aspect positif aux préparations pour nourrissons et c’est bien le seul que je m’autoriserai à formuler : avoir diminué, à une époque où les conditions d’hygiène étaient désastreuses, la mortalité infantile pour tous ces enfants à qui personne ne pouvait offrir de lait humain).

Si les laits infantiles existent depuis moins de 200 ans, l’existence de l’être humain se compte, elle, en millions d’années. Alors je vous pose la question : comment avons-nous donc fait ? Comment avons-nous donc fait pour survivre sans ces sacro-saints laits infantiles que les enfants doivent consommer dès 6 mois ? Pensez-vous vraiment qu’à 6 mois, Cro-Magnon sevra son petit en lui proposant du steack haché et 125 grammes de haricots mixés ? Pensez-vous vraiment qu’en 1650, on cessait l’allaitement à 6 mois pour ensuite ne donner à l’enfant que des solides ?

Pouvons nous également nous attarder sur une situation tout à fait paradoxale ? Dans notre société les publicités pour les laits de croissance, d’éveil et de tout ce que vous voulez, encore rangés dans les laits infantiles, sont légion et bon nombre de parents les achètent, conscients de l’importance du lait dans les premières années de la vie de l’enfant (beaucoup moins conscients de l’enfumage des industriels par contre, rapport aux prix exorbitants de ces laits dits « spéciaux » alors qu’après 12 mois, du lait de vache entier présente les mêmes propriétés que les laits de croissance et qu’aucun bénéfice n’ont été démontrés pour ces laits « spéciaux »). Il n’est pas rare, pour ne pas dire qu’il est tout à fait commun, de constater qu’à 3 ans les enfants sont encore nombreux à réclamer leur biberon le matin au réveil. Personne ne s’en offusque, c’est tellement mignon un bébé avec son bibi, n’est-ce pas.

Mais rappelez-moi une chose. Dans le biberon, il y a quoi ? Du lait, merci. De vache, si je ne m’abuse. Et dans le sein d’une mère il y a quoi ? Des haribos ? Du ketchup ? Rien ? Ah mais non mais c’est bien sûr. Du lait, voilà. Humain, qui plus est. Du lait humain pour l’enfant humain, dites donc, quel scoop. Incroyable que des femmes puissent avoir l’envie de s’en servir, vraiment, quelle idée.

J’aimerais comprendre pourquoi il est à ce point admis qu’un enfant de trois ans peut tout à fait réclamer un biberon de lait, et pourquoi il est tout à fait horrifiant qu’un enfant de trois ans soit encore allaité. A une époque encore très proche de nous, jusqu’au 19ème siècle, les nourrices palliaient au non-allaitement (choisi, dans les hautes couches sociales notamment, ou imposé) en allaitant les enfants jusqu’à leur sevrage naturel. Ma grand-mère, qui a 85 ans, qui est donc née au même siècle que moi et a connu, pour une part, la même société moderne, me raconte souvent que de son temps, les enfants tétaient jusqu’à facilement 2 ans et demi ou trois ans, parfois plus longtemps, et que personne ne s’en souciait. Mon grand-père lui-même a été allaité deux ans et demi.

Alors, pourquoi ?


Pourquoi aura-t-il suffi d’une petite cinquantaine d’années pour en arriver là ? Comment se peut-il que l’on assiste à de tels propos face à l’allaitement « long » ? Il serait intéressant d’ailleurs de se pencher sur cette appellation. Si on parlait plutôt d’allaitement écourté pour tous les enfants sevrés avant qu’ils ne le choisissent ? Ah mais non, pardon, on ne peut pas. Parce que ça culpabiliserait, encore et toujours. Pourtant, ce sont quand même des allaitements écourtés si on se place du point de vue de l’honnêteté intellectuelle et de la réalité de notre espèce.

Alors vous me direz « les mères qui donnent le biberon sont aussi stigmatisées ». Ah ça je ne le nie pas. Il me semble d’ailleurs que nous vivons dans un pays où quoique l’on fasse, en tant que parent, on sera toujours montré du doigt. Pour autant je me permets de rectifier une chose. Les mères qui donnent le biberon, par choix ou pas, ne sont nullement qualifiées de mères étouffantes. Elles ne sont pas non plus étalées dans des articles de journaux concernant leur marginalité. Elles ne sont pas non plus qualifiées d’hyper-possessives. Elles ne sont pas non plus priées d’aller nourrir leur enfant sur la lunette immonde et souillée de pisse des toilettes publiques. Et surtout, elles ne sont pas qualifiées de psychologiquement dangereuses pour l’enfant ou pire, d’incestueuses.

Toutes ces mères, sont insultées, comme ça, sans problèmes, régulièrement. Avec l’aval des rédacteurs en chef des magazines qui publient ces horreurs. Lorsque certains lecteurs réagissent pour dénoncer ces propos outrageants et rétablir des vérités sur l’allaitement, on entend toujours revenir le refrain disant que les ayatollahs du nichon sont de retour. Mais par pitié de quoi parle-t-on ? De mères aimantes ou de criminelles dangereuses ? A longueur de temps et dès que des propos sur le biberon sont tenus, une omerta se lève et on ne peut rien dire sous peine de culpabiliser les mères. Mais pour déculpabiliser tous ceux qui ont choisi de ne pas suivre ce que la Nature avait prévu, ce qui est leur droit le plus absolu, ou bien malheureusement un non-choix, à l’inverse on se permet de traîner ainsi dans la boue toutes ces femmes qui ne font rien d’autres qu’utiliser ce qui est prévu pour leur enfant. Voilà, tout simplement. Et si par malheur on ose rappeler que l’allaitement est normal, alors on culpabilise les mères qui ne le pratiquent pas. On marche sur la tête. Le serpent se mord la queue sans cesse.

J’allaite mon enfant depuis 21 mois.


Par choix, par convictions profondes. Par amour pour elle, parce que je considère que c’est ce qu’il y a de mieux à faire pour ma famille. Mais je suis donc anormale comme tant d’autres avant moi, et tant d’autres qui viendront après. Je le serai encore plus dans 6 mois, quand mon deuxième enfant viendra au monde et qu’il sera allaité comme sa soeur. EN MÊME TEMPS que sa soeur. Un sein chacun, my god, c’est dégoûtant !

Je n’ai pas le droit de parler du biberon en termes négatifs par contre je n’ai pas non plus le droit de rectifier des informations erronées quand je les lis parce que je culpabilise les mères qui n’allaitent pas. Je n’ai pas le droit de parler du biberon mais ces mêmes personnes qui prônent si fort le choix sont souvent les premières à parler des mères allaitantes au long cours en des termes insoutenables de méchanceté et d’ignorance.

Stop.


Sortons la tête du sable, arrêtons de nous mentir pour nous conforter dans nos propres situations. Les bébés ne naissent pas avec des boîtes de poudre accrochées au body. Les bébés sont programmés pour être allaités, et pas seulement jusqu’à 6 mois. Allaiter un enfant qui marche ou qui parle ou qui souffle trois bougies n’est pas anormal.

Alors au nom de toutes ces femmes anormales, messieurs-dames de la presse, quidam quelconques, voisins, parents, amis, je vous le demande :

Réflechissez.

 

Source : http://www.working-mama.fr/materner-au-quotidien/toutes-ces-femmes-anormales

 

lundi 26 décembre 2016

Revenu d’existence : « Vivre mieux avec moins, et surtout retrouver le sens de nos vies »


Revenu d’existence : 

« Vivre mieux avec moins, 

et surtout 

retrouver le sens de nos vies »





Le revenu d’existence fait irruption dans le débat public. Nombreux sont les responsables politiques à le reprendre, mais en y accolant des objectifs bien différents. On ne peut penser cet outil indépendamment du projet de société dans lequel il s’inscrit, rappellent les co-auteurs du Manifeste pour une Dotation inconditionnelle d’autonomie. Car derrière le revenu d’existence, c’est la répartition des richesses et du travail, la réappropriation des productions et des services publics, qui doivent être débattues. Tribune.

Le revenu d’existence continue sa progression dans le débat public, à tel point qu’il s’invite dans la campagne présidentielle. De nombreuses personnalités politiques le soutiennent, de Kosciusko-Morizet à Hamon, en passant par Poisson, Valls, Macron ou encore tous les candidats à la primaire écologiste. Une telle irruption dans le débat public ne peut que nous interpeller et nous questionner.

Souvent considéré comme un moyen pour rendre la vie plus égalitaire, dans une société marquée par un chômage de masse, le revenu d’existence serait un moyen d’éliminer la grande pauvreté et la misère. Il est aussi présenté comme une réponse au mythe de la numérisation et de la robotisation censées remplacer les travailleurs. D’autres voient en lui une opportunité de rationaliser le système d’aide sociale dans l’optique d’effectuer quelques économies, et aussi de flexibiliser le marché du travail. Enfin, certains n’oublient pas que cet outil donnerait les moyens de gagner en autonomie et de développer les activités non marchandes.

Évidemment, ces différentes approches, aux ambitions souvent antagoniques, entraîneraient des dispositifs de mise en place bien différents.

Définir au préalable un cadre politique avant de parler de revenu d’existence

 

Le débat s’ouvre, mais n’est-il pas faussé et confus dès le départ ? Si chacun y projette ses espoirs et ses craintes, chacun a surtout des objectifs bien différents, voire opposés. Pour nous, ce débat pourrait être une bonne nouvelle, si la question du projet de société était en son cœur et non pas éludée (consciemment ou non). Cela n’a aucun sens de s’enfermer dans des débats techniques (financements, hauteurs, conditions, âges, etc) si les projets de sociétés ne sont pas clairement et ouvertement débattus.

Ces dernières années, nous avons participé à plusieurs rencontres publiques et avons publié plusieurs interviews ou articles pour alerter sur la stérilité, voire les risques, de parler de revenu d’existence sans au préalable définir un cadre politique. Le revenu d’existence n’est qu’un outil et ne peut en lui-même représenter un projet de société cohérent, d’où la cacophonie à laquelle nous assistons actuellement.

Proposer des solutions pour vivre collectivement mieux, avec moins


Ainsi, si nous nous sommes intéressés à cet outil, parmi beaucoup d’autres, c’est d’abord en réfléchissant à la décroissance, c’est-à-dire aux limites physiques, culturelles et symboliques auxquelles se heurtent nos modèles de société. Le projet que nous portons a vocation à proposer des solutions pour vivre collectivement mieux, avec moins, et retrouver le sens de nos vies. Dans cette optique, le revenu d’existence prendrait la forme d’une Dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) couplée à un Revenu maximum acceptable (RMA).

La DIA consisterait à donner à chacun, de la naissance à la mort, de manière inconditionnelle, ce que l’on considérerait démocratiquement comme nécessaire pour avoir une vie frugale et décente (voir notre interview). La Dotation inconditionnelle d’autonomie est constituée de droits de tirage sur des ressources (eau, énergie), d’accès à des services (santé, école, pompe funèbre, transport), mais aussi d’accès à diverses formes de monnaies, notamment locales (permettant l’accès à certaines productions et services locaux). Elle n’est donc pas uniquement monétaire. La Dotation inconditionnelle d’autonomie représente le plancher en-dessous duquel personne ne doit se trouver. Elle serait couplée à un Revenu maximum acceptable, dans le but de définir un plafond indépassable pour des raisons de simple décence.

Le couple Dotation inconditionnelle d’autonomie / Revenu maximum acceptable, outil technique très concret, amène à se poser de bonnes questions : qu’est-ce qu’on produit ? Comment ? Pour quel usage ? Quelle société souhaitons-nous construire pour demain ? Quelles solidarités ? Quels partages ?

Débattre de la répartition des richesses et du travail

 

Alors, qu’est-ce que le revenu d’existence ? Un faux ami, ou un faible espoir ? Il y a autant de réponses qu’il y a de propositions dans cette pré-campagne présidentielle.

Attardons-nous sur la version « standard ». Ce revenu d’existence apparaît clairement comme une béquille à un système malade (car notre système est bien malade), ou un RMI/RSA amélioré (ou pire). Avec le revenu d’existence, l’objectif semble d’acheter la paix sociale, c’est-à-dire de donner un baume pour soulager les maux économiques de notre société, dans le but de la faire perdurer. S’attaquer aux symptômes pour mieux dénier les causes profondes. Le projet dissimulé derrière cette intention est d’entretenir les barbaries de ce système, en les rendant en apparence moins violentes. De plus, ces débats restent trop ancrés dans le système économique et monétaire, et les risques de perte de sens et de dérives sont trop nombreux. Dans ces conditions, le revenu d’existence n’est pas notre ami.

Par conséquent, les questions du financement et du montant du revenu d’existence ne nous concernent que peu. Nous combattons le projet libéral. Nous combattons son projet et ses outils. Nous ne pouvons donc pas le valider en acceptant de débattre des outils permettant de l’entretenir, à fortiori en utilisant son propre langage monétaire. Derrière la question du financement, il y a la question des conditions du partage. Les réponses ne sont pas les mêmes selon les projets, et peuvent se passer de la monétarisation.

Nos sociétés n’ont jamais été aussi riches, d’un point de vue matériel. Assez pour subvenir aux besoins de toutes et tous. Alors, derrière le revenu d’existence (et aussi le chômage), c’est la répartition des richesses et du travail, c’est la réappropriation des productions et des services publics, qui doivent être débattues. Est-ce que les réponses à toutes ces questions passent nécessairement par la marchandisation et la monétarisation de notre vie ? Nous pensons que non. Et pourtant, ce sont ces questions du financement qui monopolisent les débats.

« Notre horizon est de donner du sens à nos activités »

 

L’autre question fréquemment abordée est celle de l’oisiveté. Ne risquerions-nous pas de créer une armée d’oisifs ? Bonne question… Mais malheureusement, cette armée existe déjà : chômage, RSA, minimum vieillesse, étudiants longue durée. Peu de risques que le revenu d’existence fasse encore plus gonfler l’armée des « oisifs », bien au contraire. La marque du capitalisme est de fabriquer des exclus de la sphère marchande. Puis, de les humilier en les accusant d’êtres des assistés. Notre modèle social créé des exclus mais n’accepte pas de voir des personnes ne rien faire. Il préférerait les voir travailler à la mine s’il le faut. Peu importe l’épanouissement et le bien-être des gens ; ils doivent trimer. Ce n’est pas notre horizon. Notre horizon est de donner du sens à nos activités. Et un projet qui porte la question du sens, porte nécessairement les questions d’autonomie et de responsabilisation collective.

D’autres estiment que le revenu d’existence serait la porte ouverte à une plus grande flexibilité du marché du travail. « On leur donne le minimum, donc on peut les exploiter encore plus ». C’est un réel danger qui doit nous alerter. Toute mesure sans garde-fou peut se révéler dangereuse et contre-productive. D’où le principe d’un plancher/plafond : la hauteur du plancher doit être suffisante pour ne pas se faire exploiter, et celle du plafond pour empêcher les prises de pouvoir par l’argent.

Mieux nous questionner sur la logique de la société de croissance

 

Ce débat autour du revenu d’existence est important car il marque l’incapacité de la « main invisible » à juguler les crises. Mais il doit s’inscrire dans des discussions plus larges. Il doit permettre d’imaginer les sociétés de demain et non seulement tenter (vainement) d’adoucir le système. Pour nous, le revenu d’existence n’a de sens que dans un projet de société clairement identifié visant à sortir de cette société mortifère.

De son coté, la Dotation inconditionnelle d’autonomie s’inscrit d’emblée dans le projet d’une autre société, libérée des chaînes de l’économie, libéré du productivisme et du consumérisme, libérée de son imaginaire et de ses excès. Dotation inconditionnelle d’autonomie se couple obligatoirement avec un train de mesures de réappropriation des politiques publiques (éducation, transports, démocratie …). Ainsi, la notion de Dotation inconditionnelle d’autonomie dépasse la simple idée de revenu. Elle va bien plus loin car elle n’est pas une mesure isolée, et s’inscrit dans un projet plus global.

Ainsi, un revenu d’existence monétaire pourrait s’inscrire dans un projet de Dotation inconditionnelle d’autonomie, à condition que celui-ci ne soit pas qu’un moyen pour sauver le système (« tout changer pour que rien ne change »), mais bien un outil d’accompagnement vers d’autres possibles, outil de justice sociale et environnementale.
De la même façon, la réduction du temps de travail est une alliée de nos idées si celle-ci est envisagée, non pas pour que tout le monde puisse participer à la danse productiviste et marchande, mais pour avoir la liberté de choisir sa vie, pour avoir la possibilité de mieux nous questionner sur nos environnements et la logique de la société de croissance.

Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet et Anisabel Veillot,
co-auteurs de Un Projet de Décroissance, Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie, Éditions Utopia, 2013.

Plus d’infos sur : http://www.projet-decroissance.net/

Photo : CC Edu Aguilera

Source : http://www.bastamag.net/Le-Revenu-d-Existence-nouveau-candidat-a-l-election-presidentielle

dimanche 25 décembre 2016

Calendrier Electroconscient - Le cadeau "en plus" ! Rappel

On a reçu ça :
 
LE PETIT CADEAU POUR CELUI QUI DEBARQUE "EN PLUS" !
Appelé à tort "Pièce rapportée", alors que son vrai nom est "VALEUR AJOUTEE !"



A LA PLANTULA DE PRADES  -  A RESO BIO & A BIO SUD à CERET  et autres magasins Bio

Pour soutenir la lutte anti-ondes et aider les personnes électrosensibles

Acheter le calendrier c'est avoir une info claire sur les ondes et aussi sur la lutte anti Linky et faire une bonne action en même temps

En plus le calendrier est vraiment sympa (voir images plus bas)

Et cela ne vous coûte que 10 euros.  Alors n'hésitez plus : on a besoin de vous.


Bonjour à tous, 
 
En cette fin d'année l'association Perdons pas le Fil édite un calendrier électro-conscient. 
 
Un bon moyen d'avoir de l'information claire sur les champs électromagnétiques et comment s'en protéger au quotidien chez vous et à l'extérieur (compteurs Linky, ondes, portables, wifi, câbles électriques etc.).

L'occasion aussi de diffuser autour de vous ce calendrier pour sensibiliser vos proches, vos amis, vos parents etc...

Avec un support ludique, où l'info est à coté de beaux paysages de notre département et d'illustrations, avec la mascotte féline de l'association, c'est plus accessible et sympathique. 
 
Nous abordons, page par page, mois par mois la question du portable, du wifi, de l'installation électrique, des ampoules basse consommation, de la protection des enfants etc...

A travers l'achat de ce calendrier, vous soutenez l'association, qui vient en aide aux personnes EHS, sous forme d'assistance téléphonique, de conseils et promeut la création de zones blanches pour accueillir ces personnes.

Les fonds récoltés grâce à vous vont nous servir à lancer et à soutenir un projet de structure d'accueil en zone blanche dans le Vallespir.


On a besoin de vous. Pour aider les personnes électro-sensibles. Et être co-acteurs de la diffusion de ce message de prévention à travers le support du calendrier.

Pour ce qui est de l'aspect pratique : le calendrier est au format A4, se suspend au mur, on peut écrire dessus et il y a une liste des magasins Bio et Nature des P.O. avec leurs coordonnées en dernière page. Le prix du calendrier est de 10 euros.

Il a été entièrement réalisé par des personnes EHS : prise de photos, montage, graphisme, illustrations etc...

Les calendriers sont disponibles dans les magasins Bio et Nature (Perpignan et cie) figurant dans la liste ci-dessous. Vous pouvez aussi en commander directement auprès de l'association à contact@perdonspaslefil.org.

On compte sur vous !

Bien cordialement,

Anne-Laure Mager
Président de Perdons pas le Fil


Merci de faire circuler cette info
 
Liste des magasins relayant le calendrier :

- L'Arc en Ciel Argeles (disponible fin de semaine)

- Biocoop Cabestany
- Réso Bio Cabestany
- Bio Sud Céret (disponible dès vendredi)

- Réso Bio Céret (disponible dès vendredi)
- Biocoop - Claira (en attente de confirmation)

- Super Nature - Elne
- Bio Orgues - Ille sur Têt
- Le Moulin du Llevant - Laroque des Albères
- Biocoop Le Boulou
- Réso Bio Le Boulou
- Verveine - Thuir

et sur Perpignan :

- Biocoop de la Gare
- Biocoop Mailloles
- Herberie Saint Martin
- Herboristerie Moderne
- La Vie Claire avenue du Languedoc
- La Vie Claire chemin de la Fauceille
- Réso Bio


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Agenda local :
- tous les samedis : coupez votre compteur à 14 h et remettez-le en marche à : 14 h 30

Vous trouverez moult infos sur les sites de :
- stoplinkynonmerci : http://doc.stoplinkynonmerci.org/
- Priartem
- Next-up 
- Robin des Toits

Et également, sur Facebook : Stop Linky 66
 
 
 
 

mercredi 21 décembre 2016

mardi 20 décembre 2016

Combattu par le business de la mort, le cercueil en carton peine à s’imposer

Combattu par 

le business de la mort, 

le cercueil en carton 

peine à s’imposer


16 décembre 2016 / Nicolas Bérard (L’Âge de faire) 


Alternative écologique et économique, le cercueil en carton peine pourtant à s’imposer face à la résistance du milieu des pompes funèbres.

« Je découvre un monde… » Lorsque Martine Saussol s’est lancée dans le commerce de cercueils en carton, elle ne s’attendait pas à recevoir d’inquiétants coups de fil anonymes. Elle y a pourtant eu droit. Et ce n’est qu’une péripétie dans le parcours du combattant qu’elle mène pour développer ce produit.

Lorsqu’elle s’est lancée, elle était pleine de bonnes intentions. « Je n’y peux rien, quand je vois un cercueil en bois, je vois un arbre », explique-t-elle. À juste titre, d’ailleurs, car la pratique est loin d’être négligeable : chaque année à travers le monde, on estime à plus de 11 millions le nombre d’arbres sains coupés — ce qui représente plus de 30.000 km² de forêt — pour produire des cercueils. C’est énorme, et pas forcément indispensable, surtout lorsqu’ils sont destinés à la crémation. Lorsqu’elle a eu à organiser les funérailles d’un ami « qui avait une sensibilité écolo », elle a cherché les alternatives et a découvert l’existence des cercueils en carton. Elle a ensuite rencontré toutes les difficultés du monde pour organiser la cérémonie, car « les crématoriums refusaient ce type de cercueils ».
Elle décide pourtant de développer ce concept et crée Éco-Cerc en 2012. Son produit phare : le cercueil le plus simple qui soit, entièrement en carton recyclé. « En France, 60 % du carton recyclé produit est inutilisé », précise Martine Saussol.

« On nous met des bâtons dans les roues »

 

L’idée ne plaît pas à tout le monde. À personne, même, dans le milieu très fermé des pompes funèbres, qui ont tout fait pour tuer dans l’œuf cette initiative. Le principal obstacle vient des crématoriums — une activité de plus en plus concentrée — qui refusent tout bonnement les cercueils en carton. Éco-Cerc a donc dû soumettre son cercueil à une batterie de tests pour obtenir la norme NF. C’est désormais chose faite. Cela aurait dû régler une bonne partie des problèmes rencontrés par la filière carton : avec cette norme, les crématoriums ne peuvent plus, légalement, refuser les cercueils.
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Coupe d’un cercueil en carton alvéolé de la société Éco-Cerc.

« Mais même avec cette certification, on nous met des bâtons dans les roues », témoigne Brigitte Sabatier, gérante de AB Crémation, autre entreprise proposant ce genre de produit. Elle aussi a obtenu la certification, elle aussi se heurte encore à la résistance du milieu. Certains crématoriums refusent toujours, quitte à être hors-la-loi, de s’occuper des cercueils en carton. D’autres ont instauré une taxe allant de 150 à 200 euros pour ce genre de matériel, sous divers prétextes (ils feraient plus de poussières, favoriseraient moins la combustion du corps, encrasseraient les fours, etc.). D’autres encore se plient à la loi en traînant des pieds : « Ils organisent les crémations des cercueils en carton à la première heure, ce qui pose des problèmes d’organisation aux proches, notamment parce que cela oblige à fermer le cercueil la veille. »

« On voit des cercueils arriver d’Europe de l’Est, achetés 90 euros livraison comprise et être revendus 900 euros en France ! »

 

« Le vrai problème, c’est qu’il y a énormément d’argent en jeu », estime Brigitte Sabatier. Chaque année, 600.000 cercueils se vendent en France. Au bas mot, on parle donc d’un marché d’un demi-milliard d’euros, qui va encore prendre de l’ampleur dans les décennies à venir : le « baby-boom » de l’après-guerre a commencé à se transformer en « papy-boom ». Les bénéfices s’annoncent donc encore plus juteux. « On voit des cercueils arriver d’Europe de l’Est, achetés 90 euros livraison comprise et être revendus 900 euros en France ! Dans quel autre commerce on fait du “fois dix” ? » questionne Martine Saussol.

Pour la filière bois, l’essor du carton représente une vraie menace : un cercueil en carton coûte deux fois moins cher que le moins cher des cercueils en bois (environ 350 euros contre 700). Du côté des pompes funèbres, plus les prestations sont chères, plus les marges sont importantes. Les entreprises proposant spontanément des cercueils en carton sont donc très rares. « On en a quelques-unes qui jouent le jeu, explique Martine Saussol. Face aux grands groupes du secteur, ce sont souvent de petites pompes funèbres qui exploitent cette niche pour se démarquer. » Les acheteurs apprécient le côté écologique du carton, mais leur démarche peut aussi être menée « dans le but de faire un pied de nez au business de la mort ».

Comme les pompes funèbres regimbent, les entreprises de cercueils en carton vont donc directement à la rencontre de leur clientèle. Pendant huit ans, Brigitte Sabatier a fait tous les salons de la mort pour vendre son produit aux professionnels. Sans succès. « Je me suis aperçue que je travaillais à l’envers : il faut aller voir les particuliers pour qu’eux réclament du carton. » Par ailleurs, certains commencent à inscrire ce souhait dans leur testament. Dès lors, le respect de cette volonté devient une obligation légale.



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Lire aussi : Cercueils en carton et corps rendus à l’humus : le cimetière devient écolo
Source : Article transmis amicalement à Reporterre par L’Âge de faire.



Photos :
. chapô : © Cercueil carton
. cercueil : © Éco-Cerc

Source : https://reporterre.net/Combattu-par-le-business-de-la-mort-le-cercueil-en-carton-peine-a-s-imposer


dimanche 18 décembre 2016

Abattus sans jugement - Complainte pour un massacre

 On a reçu ça


Date : 14 décembre 2016 à 17:43
Objet : Abattus sans jugement.

Ci joint une petite réaction sentimentale à la suite de l'abattage récent de 25 platanes dans une commune du Conflent, dans les Pyrénées Orientales. Regardez donc aussi la deuxième PJ, qui explicite le fond du problème.
En espérant ne pas encombrer votre boite à courriels.
Amitiés.
Jean Monestier.


 « Abattus sans jugement »

Complainte pour un massacre

o o o o o

On me l’a raconté. Ils sont venus un matin. Avec une grosse machine, ils en ont supprimé 25 en une seule journée. Désherbage de 25 carrés de chiendent ? Non ! Massacre de 25 platanes. De ces arbres magnifiques dont l’ombre est épaisse et rafraichissante. En été, chacun évapore en une seule journée 400 litres d’eau grâce à ses feuilles, dont la surface totale équivaut à celle de deux terrains de football. Ce sont des brumisateurs gratuits. En prime, au fil des ans, des ralentisseurs, également gratuits, quand les puissantes racines soulèvent irrésistiblement le goudron.


Mais l’homme est un nain qui hait cette lente puissance qu’il ne contrôle pas. Pas question de refaire un revêtement du précieux déchet pétrolier après rabotage du sol, ou d’adapter les flux de circulation. Bien incapable, en cette ère de la vitesse, de reconstituer un seul de ces géants, puisqu’il faut attendre 100 ans, il préfère une route plus large, où les ouatures pourront rouler plus vite, où les bus pourront se croiser sans faire attention à leurs rétroviseurs, et où les piétons et les cyclistes, ces gêneurs, n’auront qu’à courir au soleil, en respirant un air désormais non épuré par ces millions de feuilles de toutes les saloperies issues des tuyaux d’échappement.

Hypocritement, les nains installeront peut-être quelques buissons, quelques arbustes décoratifs, bien courts, mystérieusement toujours jeunes, et totalement contrôlables. Des végétaux à leur mesure, à leur botte. Après le premier cycliste renversé, ils poseront sans doute de nouveaux ralentisseurs, artificiels, normalisés, bien collés sur la chaussée, une chaussée bien plate. Parfois, ils pourront planter de nouveaux arbres, dont l’ombre ne sera ni épaisse, ni fraiche, et ne profitera ni aux hommes, ni aux bêtes : par exemple des pins, ou des palmiers, pour faire croire aux touristes qu’ils sont à Marrakech, à la rigueur des tilleuls ou des acacias, mais rarement des platanes.

Le problème, c’est que le réchauffement climatique exige que tous les êtres qui vivent sur la terre ferme, pour survivre, se déplacent vers le Nord à une vitesse dictée par sa propre accélération. Les espèces végétales sont les plus lentes dans cette course fatale, et les arbres sont les premiers condamnés. La déforestation de la planète, bien que très discrète, sauf aux yeux des initiés, est sans doute commencée, car la fuite vers les hauteurs, possible en zone montagneuse, reste une piètre alternative, toujours provisoire. Les arbres centenaires que l’on coupe aujourd’hui ne seront jamais remplacés. Mais le pétrole aura imposé son règne sans limite.

      Des nains, vous dis-je.

Ω  Ω  Ω  Ω  Ω  Ω  Ω


Jean Monestier

Défenseur d’une biosphère humainement habitable.

Le Soler, le 09 décembre 2016.