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lundi 30 septembre 2019

Dominique Bourg : « On identifie neuf limites planétaires, dont quatre ont déjà été franchies »


Dominique Bourg :

 « On identifie 

neuf limites planétaires, 

dont quatre 

ont déjà été franchies »




A l’aube de nouvelles manifestations pour le climat, le professeur et philosophe Dominique Bourg revient sur le modèle d’une « écologie intégrale » qui permettrait d’inverser la tendance actuelle à l’explosion des limites terrestres



Il n’est pas optimiste quant à l’avenir de la planète, et pourtant il continue à parler avec verve des changements que l’humanité devrait mettre en œuvre pour la sauver. Dominique Bourg est professeur à l’Institut de géographie et durabilité de l’Unil, mais aussi philosophe, auteur de nombreux ouvrages, et directeur de la revue en ligne Lapenseeecologique.com.

Il revient pour Le Temps sur le concept d’« écologie intégrale » qu’il développe dans son livre Ecologie intégrale: pour une société permacirculaire, corédigé avec Christian Arnsperger, également professeur à l’Unil. Un modèle de société qui permettrait d’inverser la tendance à l’explosion des limites planétaires, que dénonceront encore dès demain les manifestants pour le climat en Suisse comme à l’international. Dominique Bourg a aussi postfacé le Manifeste pour une écologie intégrale de Delphine Batho, ancienne ministre française de l’Ecologie, et publiera Le Marché contre l’humanité aux Editions PUF le 9 octobre.

Le Temps : Commençons par le vif du sujet. Quels sont les fondamentaux pour comprendre l’écologie intégrale ?

Dominique Bourg : L’écologie intégrale passe par les aspects sociaux et écologiques, qui deviennent le centre de la société. C’est la première chose. La deuxième, c’est qu’on doit absolument, dans la compréhension des aspects sociaux, tenir compte des coûts écologiques. Pour cela, on dispose de deux indicateurs: les limites planétaires et l’empreinte écologique – nous en sommes aujourd’hui à consommer 1,7 planète en une année. On identifie neuf limites planétaires, dont quatre ont déjà été franchies (biodiversité, usage des sols, flux de phosphore et d’azote).

"Les Etats-Unis ne satisfont pas tous les besoins sociaux et explosent les limites planétaires. Le Sri Lanka, lui, satisfait la santé, l’éducation, l’accès à l’énergie et se situe largement en deçà des limites"


Pour ces limites, on peut inverser la tendance, mais pas revenir en arrière. En revanche, on peut améliorer notre empreinte écologique. En liant ces deux référentiels, on obtient, sur un schéma, un rapport entre l’état de transgression des limites et la satisfaction des besoins sociaux. A titre d’exemple, les Etats-Unis ne satisfont pas tous les besoins sociaux et explosent les limites planétaires. Le Sri Lanka, lui, satisfait la santé, l’éducation, l’accès à l’énergie et se situe largement en deçà des limites. Une société permacirculaire serait organisée autour d’une économie qui resterait en dessous de ces limites.

Delphine Batho, dans le Manifeste, parle d’une « régulation écologique de l’économie de marché ». L’économie permacirculaire est donc toujours une économie de marché ?

Oui, c’est toujours une économie de marché, mais avec une différence fondamentale, elle est fermée. C’est une économie qui arrêterait de détruire l’habitabilité de la Terre […]. Il y a, dans l’économie circulaire, trois niveaux différents et la permacircularité est le dernier. Au niveau précédent, « l’authentiquement circulaire », on applique les « 5R » (réduire, réemployer, réutiliser, refabriquer, recycler) et on atteint une croissance économique faible. Mais une croissance toujours, qui continue d’exploser les limites. Dans un modèle permacirculaire, on contrôlerait tout ce qui rentrerait dans le système économique, les matières premières seraient issues du recyclage ou biosourcées (à base de végétaux) et on régresserait vers une empreinte écologique annuelle d’une planète. Donc, dans un premier temps, une décroissance.

Retrouvez notre page dédiée à l'urgence climatique

Mais, concrètement, comment un tel type d’économie pourrait s’imposer ?

C’est toute la difficulté. Elle ne pourra se mettre en place que lorsque les gens commenceront à comprendre que la logique actuelle détruit l’habitabilité de la Terre. Dans un système démocratique, ça ne pourrait passer que par un accord de la population. En Suisse, imaginez que l’initiative sur l’économie verte ait été votée, elle prétendait bien qu’on retournait à l’empreinte d’une planète d’ici à 2050 […]. Et, comme il faut un contrôle global de ce qui rentre dans le circuit, un tel système exige que l’on resserre les revenus.

Que l’on réduise l’écart des richesses ?

Oui. Vous ne pouvez pas avoir une petite minorité de riches qui se goinfre et les autres qui réduisent. Tout le monde doit réduire, évidemment les plus riches davantage que les plus modestes. Les plus pauvres vont voir leur niveau de vie augmenter, les plus riches leur niveau de vie baisser.

Avez-vous observé des lieux où se font des essais qui tendent vers le modèle que vous prônez ?

Absolument. Il y a plein d’expériences qui se conduisent, qui vont toucher essentiellement à la production de nourriture ou de biens et de services low cost. C’est là qu’on a des tentatives de faire les choses autrement.

Un exemple que j’aime bien, c’est la ville de Grande-Synthe, dans le nord de la France – il y a d’ailleurs un documentaire, Grande-Synthe, de Béatrice Jaud à son sujet. C’est paradoxal car ses habitants sont pauvres, mais la commune est plutôt riche parce qu’il y a 16 sites Seveso sur son territoire [sites industriels présentant des risques majeurs] qui paient des taxes non négligeables. L’argent que la ville récupère est employé en grande partie à racheter des terres pour les louer à bas coût, soit à des maraîchers bios, soit à des permaculteurs, de telle sorte que Grande-Synthe devienne autonome en capacité de production alimentaire […]. Damien Carême, l’ancien maire, a réussi à imposer la gratuité des transports publics de la communauté urbaine de Dunkerque. Leur fréquentation a explosé, les incivilités ont baissé, etc.

En Suisse, que pensez-vous d’une taxe sur l’aviation, envisagée par une commission spéciale du Conseil des Etats ?

Elle est trop faible pour avoir un impact sur la fréquentation de l’avion. Donc je n’y vois aucun intérêt. Le peu d’argent qu’on récupérerait permettrait d’abaisser les seuils de prix en matière de train, c’est bien, mais on n’est pas du tout au niveau de ce qu’il faudrait faire. C’est comme lorsque le G7 dit: « Oui, le commerce international, on va faire attention, on va ralentir la vitesse des bateaux. » C’est à peu près du même ordre.

Pour revenir au terme d’écologie intégrale : il fait polémique car il peut sembler fort, certains lui ont même trouvé une résonance intégriste…

Quand nous avons rendu le manuscrit, il n’y avait pas cette expression. Et puis, avec l’éditeur, qui est un ami, on s’est dit que titrer « société permacirculaire » ne serait pas très vendeur. C’est lui qui a proposé « écologie intégrale », mais je ne m’attendais pas à ce que des gens discernent dans ce livre un complot papiste !

Avant le pape François, Jean Paul II et Benoît XVI mettaient en avant « l’écologie humaine » qui va du refus de l’avortement au refus de la PMA, etc. L’expression « écologie intégrale » du pape François dans son Laudato si' [seconde encyclique] se veut plus large avec une focale sur le fait que les aspects sociaux et écologiques se recouvrent, mais il intègre aussi l’écologie humaine. Ce n’est pas notre cas. Nous le rejoignons sur le fait qu’on ne peut séparer les inégalités sociales des inégalités environnementales, simplement parce que les inégalités sociales découlent de l’inégal accès aux ressources.

Avez-vous, finalement, l’impression d’être entendu ? 

Non (rire). Il y a deux sens à être entendu : oui, le livre a fait sa place, etc. Mais c’est à mille lieues de ce qu’il y a dans la tête des décideurs. Et ils ne bougent pas. Il y a donc un succès d’estime, mais ce genre d’idée est totalement étranger à la quasi-totalité de toutes les forces politiques. En général, aujourd’hui, la tendance c’est de dire « ne vous inquiétez pas, on s’occupe de ça » et donc on met en place une taxe aérienne qui ne sert à rien. C’est la pensée magique, on pense que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes.

Marion Police




Source : https://www.letemps.ch/societe/dominique-bourg-on-identifie-neuf-limites-planetaires-dont-quatre-ont-deja-franchies

dimanche 29 septembre 2019

Santé et environnement : alerte sur les SDHI, ces pesticides qui étouffent les organismes vivants


Santé et environnement : 

alerte sur les SDHI, 

ces pesticides qui étouffent 

les organismes vivants





Le dernier livre-enquête de Fabrice Nicolino relance le débat sur la dangerosité des pesticides, et plus particulièrement les "SDHI". Des chercheurs et médecins alertent pourtant les autorités sur la potentielle dangerosité de ces produits phytosanitaires, sans effet. Explications.


 C'est peut-être à cause de son nom imprononçable, ou bien parce que son utilisation s'est faite sans grande publicité, mais la classe de pesticides "inhibiteurs de la succinate déshydrogénase" (SDHI) a su se faire très discrète depuis des décennies. D'ailleurs, aucune inquiétude particulière n'a été exprimée par les autorités sanitaires depuis la fin des années 60, alors que ces produits — utilisés le plus souvent comme fongicides —, sont répandus de façon massive par l'agro-industrie sur de nombreux végétaux. Le plus utilisé en France — et le plus présent dans les aliments — est le boscalide, autorisé dans l'Union européenne depuis 2008.



"Il nous paraît urgent d’attirer l’attention sur les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement de l’usage d’une classe de pesticides, les SDHI(…)"

  Extrait de la tribune de chercheurs et médecins : "Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques

 Mais, en avril 2018, un collectif de chercheurs et de médecins publie dans Libération une tribune très alarmante, nommée "Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques". Alors, qu'en est-il exactement de ces produits chimiques phytosanitaires dont sont arrosés de nombreux végétaux et qui se retrouvent dans nos assiettes ? Quels risques comportent-ils pour l'environnement et la santé humaine ?

Les SDHI : étouffer les champignons en bloquant une enzyme


Dans leur tribune d'avril 2018, les chercheurs et médecins prévenaient sans détours : "Il nous paraît urgent d’attirer l’attention sur les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement de l’usage d’une classe de pesticides, les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), désormais utilisés à grande échelle comme antifongiques en agriculture.". Le fonctionnement de ces pesticides consiste à "tuer par asphixie" des champignons et des moisissures  — pouvant se développer sur des plantes — en s'en prenant à leur enzyme SDH, la succinate déshydrogénase. Le problème soulevé par les chercheurs est donc le suivant : "Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration des champignons, celle assurée par la succinate déshydrogénase (SDH). Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu’aux hommes. "

L'ANSES rassure, mais pas les chercheurs


En décembre 2018, l'ANSES rend un avis d'une centaine de  pages pour répondre aux inquiétudes émises dans la tribune des chercheurs et médecins, publiée 8 mois plus tôt. La conclusion de l'organisme de sécurité sanitaire se veut rassurante, puisqu'elle ne préconise pas de retirer les SDHI des traitements phytosanitaires :

 Au vu des conclusions du GECU, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail considère que les informations et hypothèses scientifiques apportées par les lanceurs de l'alerte n’apportent pas d’éléments en faveur de l’existence d’une alerte sanitaire qui conduirait au retrait des autorisations de mise sur le marché actuellement en vigueur conformément aux cadres réglementaires nationaux et européens.


Cette conclusion globalement positive sur les SDHI a fait bondir les chercheurs, qui ne comprennent pas comment l'ANSES peut y parvenir. En effet, le rapport de l'agence exprime de nombreuses incertitudes sur plusieurs sujets et surtout, la toxicité des SDHI sur l'être humain commence à être démontrée en laboratoire par des équipes de chercheurs.

Pesticide, insecticide, fongicide : SDHI, des tueurs silencieux 


Les SDHI ne sont pas de simples fongicides, ce sont en réalité des tueurs silencieux de tout organisme vivant qui les croise directement, comme les vers de terre ou les abeilles. Il peuvent être d'ailleurs vendus comme insecticides. Pierre Rustin, directeur de recherches au CNRS (le premier chercheur à donner l'alerte en octobre 2017), soulignait d'ailleurs dans Libération, suite au rapport de l'ANSES qu'"ils bloquent très efficacement tant la SDH des nématodes (des vers parasites, NDLR) ou des vers de terre, que la SDH humaine".



"Ces substances sont rapidement métabolisées et éliminées chez l’Homme (…) "


Extrait du point de l'ANSES du 25/07/2019



Le chercheur n'est pas du tout convaincu par le rapport de l'ANSES. Pour lui, l'alerte sanitaire est nécessaire, avec un retrait de ces pesticides, le temps d'effectuer des études poussées. Le mauvais fonctionnement de la SDH chez l'Homme peut en effet causer la mort ou la prolifération de cellules, avec à la clef "de graves encéphalopathies, ou au contraire une prolifération incontrôlée des cellules et se trouver à l’origine de cancers", comme la tribune de chercheurs et de médecins le stipulait.

La dose fait-elle le poison ? 


Les pommiers, le blé, les asperges, les fraisiers, les laitues, le seigle, le tournesol, les cerisiers, les tomates, les semences de pommes de terre, la vigne, sont traités avec des SDHI. Et cette liste est incomplète. Les SDHI se retrouvent donc dans l’alimentation humaine, mais à très faible dose, dans seulement une partie des aliments traités et de plus selon un point de l'ANSES publié cet été, ces substances sont "rapidement métabolisées et éliminées chez l’Homme".



" Les géants de l’agrochimie font la loi. L’Anses, comme le ministère de l’Agriculture, appartient au lobby des pesticides. "


Fabrice Nicolino, interrogé le 11/09/2019 par le magazine Usbek & Rika




Ces indications rassurantes de l'Agence de sécurité alimentaire devraient clore le débat sur les effets toxiques des SDHI chez l'être humain, et pourtant, les travaux des équipes de Pierre Rustin ne vont pas dans ce sens : leurs analyses en laboratoire démontreraient que les cellules humaines ne sont pas insensibles aux SDHI. L'Agence de sécurité alimentaire est tout de même restée prudente puisqu'elle appelait dans son rapport "à la vigilance au niveau européen et international", tout en soulignant "la nécessité de renforcer la recherche sur les potentiels effets toxicologiques chez l’Homme".

C'est cette dernière demande qui agace Pierre Rustin, puisqu'une première recherche sur les effets toxicologiques avait déjà été effectuée par son équipe avant le rapport mais… ignorée par l'ANSES.  De plus, il n’existe pas de données épidémiologiques qui pourraient démontrer un grave problème sanitaire causé par ces pesticides : le chercheur estime qu'il faut peut-être vingt ans pour qu’ils aient un effet sur la santé humaine.

La science et le principe de précaution en péril ?


Les risques sanitaires portés par les SDHI sont revenus cette semaine au premier plan après la publication du dernier livre-enquête de Fabrice Nicolino : "Le Crime est presque parfait". Dans cet ouvrage, le journaliste met en cause cette classe de pesticides dans la destruction de la biodiversité en cours, particulièrement dans l'effondrement des insectes volants, ainsi que sur les risques possiblement "effroyables" qu'ils font peser sur la santé humaine. Interrogé par le magazine Usbek & Rika, Fabrice Nicolino met aussi en cause l'ANSES : "Apprenons des catastrophes passées, on ne va pas passer notre temps à compter les morts ! Nous avons assez de preuves pour suspendre les SDHI et se livrer à une expertise indépendante, qui n’a jamais eu lieu à ce jour (…) Les géants de l’agrochimie font la loi. L’Anses, comme le ministère de l’Agriculture, appartient au lobby des pesticides.".

Face à ces accusations, le Professeur Gérard Lasfargues, directeur général délégué du pôle sciences pour l'expertise de l'Anses, a défendu l'institution, tout en rejetant les accusations de Fabrice Nicolino. Pour le responsable de l'agence de sécurité alimentaire, rien n'indique une toxicité des SDHI pour l'être humain : "Actuellement, nous finançons plusieurs études et d'importants travaux de recherche de ces équipes et d'autres pour obtenir des réponses. Les travaux financés sont non seulement des travaux expérimentaux, mais aussi des études épidémiologiques pour vérifier si l'exposition à des fongicides SDHI serait associée à un excès de tumeurs. Les grandes études épidémiologiques de cohorte comme l'étude Agrican, conduite en France sur 180 000 agriculteurs, n'ont pas montré cela à ce jour."



"Les données fournies par Pierre Rustin et par le collectif de scientifiques concernaient les maladies génétiques et le mécanisme de blocage de la SDH. Nous n'avons pas reçu de données sur la toxicité de SDHI en particulier sur des effets cancérogènes."
 

Gérard Lasfargues, Directeur général délégué "Pôle Sciences pour l'expertise" à l'ANSES



 Science contre science, expertise contre expertise, le débat sur les pesticides SDHI ne semble pas près de se clore. Gérard Lasfargues admet avoir reçu des données scientifiques de Pierre Rustin prouvant l'influence des SDHI sur certaines maladies, mais refuse d'accepter que ces pesticides puissent être à ce jour mis en cause dans l'apparition de cancers : "Les données fournies par Pierre Rustin et par le collectif de scientifiques concernaient les maladies génétiques et le mécanisme de blocage de la SDH. Nous n'avons pas reçu de données sur la toxicité de SDHI en particulier sur des effets cancérogènes". C'est pourtant à partir des constats de possibles maladies génétiques que les chercheurs et médecins demandent l'arrêt de l'utilisation de ces fongicides par l'État français, qui utiliserait alors le principe de précaution inscrit dans la Constitution. Le but de ce principe étant de vérifier, dans le doute, si une substance peut être mauvaise ou non pour les êtres humains — sans attendre qu'elle fasse la preuve de sa nocivité en les rendant malades…


Pour l'heure, face aux polémiques sur la dangerosité des produits phytosanitaires, le gouvernement français compte imposer une distance de 5 à 10 mètres entre les champs où sont répandus les pesticides et les habitations. Une mesure que les scientifiques estiment dérisoire et hypocrite, et qui, selon eux, ne changera rien au problème.



Source : https://information.tv5monde.com/info/sante-et-environnement-alerte-sur-les-sdhi-ces-pesticides-qui-etouffent-les-organismes-vivants

samedi 28 septembre 2019

Des enclos privés conçus uniquement pour chasser cerfs, sangliers, daims, chevreuils…

Des enclos privés 

conçus uniquement 

pour chasser cerfs, sangliers, 

daims, chevreuils…


En France, il existe pourtant 1 300 parcs et enclos qui détiennent de 50 000 à 100 000 animaux : cerfs, chevreuils, mouflons, daims, etc. A l’image des safaris-trophées en Afrique, ils sont tous destinés à être chassés moyennant rémunération : environ 9.000 euros la journée de chasse pour 20 sangliers tués, selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).


20 septembre 2019 - Laurie Debove 

 

Dévoilée par l’association ASPAS, une vidéo montre l’envers du décor d’un phénomène peu connu mais pourtant légal en France : la chasse en enclos. Cette pratique particulière de la chasse met en lumière le rapport de l’humain avec les autres animaux, et l’espace que nous laissons, ou pas, à la faune sauvage en France.


La chasse en enclos


L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages a infiltré un parc pour la chasse, situé en Nouvelle-Aquitaine, pour en savoir plus sur les dessous de ce système méconnu. En France, il existe pourtant 1 300 parcs et enclos qui détiennent de 50 000 à 100 000 animaux : cerfs, chevreuils, mouflons, daims, etc. A l’image des safaris-trophées en Afrique, ils sont tous destinés à être chassés moyennant rémunération : environ 9.000 euros la journée de chasse pour 20 sangliers tués, selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). L’existence de ces parcs est possible car 75% des forêts françaises sont privées, et que le droit de chasse vient du droit du sol.

 Voir article sur lemurparle ici : https://lemurparle.blogspot.com/2019/09/carnage-derriere-le-grillage-enquete.html



Les images dévoilées par l’ONG de protection de la nature ont de quoi faire froid dans le dos. L’ASPAS a donc lancé une pétition pour interdire la chasse en enclos. Au-delà de l’aspect amoral de cette pratique dénoncé par l’ASPAS, le faible contrôle de telles activités pose de sérieuses questions sur les conséquences de ce système ayant lieu dans des enceintes privées : animaux d’élevage destinés à être chassés et leurs conséquences sur la faune et la flore locale en cas d’évasion, problème d’hybridation sur les animaux exotiques comme les cerfs Sika avec des espèces locales.
« L’exemple de la vidéo est déplorable, je pense que beaucoup de chasseurs trouvent ça totalement nul et contre leur éthique. Il n’empêche qu’il est mis en exemple pour proposer une pétition contre la chasse dans les enclos et parcs, qui peut être parfaitement éthique au vu la grande taille des parcs et des espèces qui y sont chassées. Chasser le sanglier dans un parc n’a aucun intérêt. L’espèce est classée « nuisible » (je n’adhère pas à cette dénomination), mais il est vrai qu’elle fait beaucoup de dégâts, etc. Généralement, elle se chasse suffisamment bien de partout. » témoigne Grégoire, chasseur en Rhône-Alpes, pour La Relève et La Peste

La place laissée au sauvage en France


La France compte au moins 350 élevages de sangliers destinés à la chasse. Alors que l’un des arguments avancés par les chasseurs est celui de la régulation des espèces, chasser des sangliers en enclos est particulièrement incompréhensible en raison de leur prolifération dans les campagnes françaises ces dernières années. L’augmentation de leur population est due à un manque de prédateurs (notamment les loups) et à une pratique de la chasse conservatrice avec « une forte tendance à la capitalisation des animaux reproducteurs ».



Crédit photo : Diana Parkhouse

« Aujourd’hui le lobby de la chasse est bien plus puissant que les lobbys écolos simplement parce qu’il y a 1,1 million de chasseur actifs qui constituent une population relativement homogène. Ça fait beaucoup plus de poids que les gens réellement engagés dans les associations écolos et ceux qui s’insurgent de choses qu’ils ne connaissent pas derrière leur écran. Interdire la chasse ok, mais alors il faut aussi interdire les chats domestiques vu les dégâts énormes qu’ils font sur la biodiversité. » précise Grégoire, chasseur en Rhône-Alpes, pour La Relève et La Peste

Si notre seul rapport aux animaux est de les enfermer, que ce soit pour les chasser, les manger ou les avoir comme animaux de compagnie, et que c’est le seul espace qui leur reste, que cela dit-il de notre civilisation ? La chasse en enclos peut ainsi être vue comme une continuité de la position de domination de l’humain sur la nature et au sauvage.

L’opposition pro/anti-chasse permettrait-elle l’émergence d’un nouveau rapport à la nature ? Au lieu de laisser le recensement des animaux sauvages aux chasseurs, les amoureux de la nature seraient alors invités à rejoindre les effectifs des associations de l’environnement sur le terrain pour une meilleure compréhension des milieux naturels et des espèces qui y évoluent.



Pétition à signer et à faire signerhttps://www.aspas-nature.org/actualites/enquete-carnage-derriere-le-grillage/


Source : https://lareleveetlapeste.fr/des-enclos-prives-concus-uniquement-pour-chasser-cerfs-sangliers-daims-chevreuils/?fbclid=IwAR1rckL8pEDcbCOJVZb_2-DcU5vY-97cliDZjMNelIojdOCcHl3BKDSthLc

vendredi 27 septembre 2019

Marche pour le climat - Perpignan, 21 septembre 2019




Malgré la pluie, plus d'un millier de personnes a répondu à l'appel de la Marche pour le climat à Perpignan. L'urgence d'agir se fait sentir mais les responsables politiques semblent sourds et, pour le moins, incapables d'apporter les réponses nécessaires face au changement climatique.

Réalisation, montage et mixage : Isidore Poireau
Musique : Scott Buckley - White Dawn https://www.scottbuckley.com.au/libra...









Source : https://www.youtube.com/watch?v=UE6HUKgo8n0&feature=youtu.be&fbclid=IwAR32FvjGHfJuUwCO7os-mgSe4oi1VdnYVXPK-51wbEjB2ByWThklvtS0qZE

jeudi 26 septembre 2019

Alertez les bébés ! - Objections aux progrès de l’eugénisme et de l’artificialisation de l’espèce humaine

Bonjour,

Voici notre dernière livraison : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1191

Ce mois d’octobre 2019 verra donc l’enregistrement légal par le parlement français - sauf chute d’une comète sur le Palais Bourbon – d’un coup de force élargissant à toutes les femmes, fertiles ou stériles, seules ou en couple (ou en « trouple », ou en troupe, etc.), l’accès à la fécondation in labo, prise en charge par une équipe médicale et par la sécurité sociale.
Ce succès, dû à une convergence de mouvements, ne s’arrêtera pas là.
Nous qui ne sommes ni croyants, ni catholiques, ni de droite (ce qui n’aurait rien d’infâmant), mais de simples chimpanzés du futur, athées, libres penseurs, anti-sexistes, écologistes radicaux, luddites, etc. - comme la plupart de nos lecteurs - exposons à cette occasion les raisons de notre opposition, à toute reproduction et modification artificielles de l’humain.

Que ce soit pour les homos ou les hétéros, seuls ou en couples, avec ou sans père. C’est clair ?

Et pour que ce soit encore plus clair, nous le faisons avec des femmes, des féministes et des lesbiennes. Celles du Feminist International Network of Resistance to Reproductive and Genetic Engineering, par exemple, qui, dès les années 1980, combattait les « technologies déshumanisantes » et le génie génétique et reproductif, « produit de développements scientifiques qui considèrent le monde comme une machine. »

L’insémination artificielle des femmes – artisanale ou médicale – pratiquée depuis le XIXe siècle, préservait encore le hasard de l’engendrement. A l’inverse, avec la fécondation hors corps et le tripatouillage de gamètes dans une boîte de Petri, la reproduction biologique devient une production artificielle, dont le vivant est la matière première.
Depuis les années 1970, les médecins ont de leur propre chef appliqué ces procédés aux femmes stériles puis aux fertiles. Ils trient les gamètes, sélectionnent les embryons. Déjà, ils modifient les génomes à l’aide des « ciseaux génétiques » CRISPR-Cas 9. En clair, ils élaborent des hommes « augmentés » (transhumains, posthumains, etc.), ayant bénéficié de leurs traitements ; et donc des sous-hommes, des « chimpanzés du futur », ceux dont les parents auront refusé ces traitements ou n’y auront pas eu accès. Retour de l’« hygiène de la race » et de l’eugénisme décomplexé. Et vous, aurez-vous des enfants ? « Augmentés » ou ordinaires ? Posthumains ou chimpanzés ? Par les voies naturelles ou artificielles ?

La loi de bioéthique votée en 1994, autant violée par les médecins, qui repoussent toujours plus les limites de leurs prouesses, que par les « parents d’intention », adeptes du « tourisme procréatif » afin de contraindre l’Etat à ratifier leurs transgressions, en est à sa troisième révision. En attendant que la quatrième ou cinquième révision de cette loi bio-élastique n’étende également l’accès à la reproduction artificielle aux couples d’hommes et aux hommes seuls.

Nous protestons donc, en tant qu’humains ordinaires, membres de l’immense majorité de l’espèce, dotés depuis nos origines de facultés de reproductions naturelles (libres, sexuées, gratuites - et parfois défaillantes), contre l’instauration de ces procédures artificielles (technico-marchandes), et contre la destruction et l’appropriation de nos droits reproductifs, aux mains des biocrates. Nous protestons contre notre stérilisation technologique et sociale au profit de l’espèce supérieure des inhumains génétiquement modifiés.

Nous sommes nos corps. Nous, humains ordinaires, animaux politiques et chimpanzés du futur. Nous voici donc en état de légitime défense. Sommés d’agir ou disparaître.
Que si nous disparaissons, la victoire des plus aptes se révélera sans avenir. Le contrat techno-social est un marché de dupe. Croyant s’affranchir, l’homme-machine s’asservit. Croyant dominer, il obéit. Quand on utilise les moyens technologiques, on donne le pouvoir aux technocrates. Quand on utilise les moyens biotechnologiques, on donne le pouvoir aux biocrates. Quand on se repose de soi et de tout sur la Mère-Machine, on donne le pouvoir à la Mère-Machine.


Sommaire : 1- L’hypocrisie sélectionniste. 2- Extension de l’eugénisme. 3- De l’enfant artificiel à l’espèce artificielle. 4- La fabrication plutôt que la naissance. 5- Droiche-gaute : le faux clivage qui masque les vrais. 6- Découvrons le complot hétéro. 7- La reproduction sans homme, une augmentation transhumaniste. 8- Eliminer l’humain pour éliminer l’erreur. 9- Le fait accompli comme contrat social : le droit du plus fort. 10- La liberté de disposer d’un corps obsolète. 11- Au-delà des limites : transformation du désir en droit (mon désir sera ta loi). 12-Mère-Machine s’occupera de tout (maternage et infantilisme technologiques).
Glossaire : Novlangue de la reproduction artificielle.

Merci de faire circuler,
Pièces et main d’œuvre

***
Pour lire le texte sur papier, demander la Pièce détachée n°89 : envoyer un chèque de 5 euros à l’ordre de Service compris :
Service Compris - BP 27 - 38172 Seyssinet-Pariset cedex


Prochaines rencontres :
 






Source : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1191


mercredi 25 septembre 2019

Ces jours-ci à l'Alchimie

 

Les ateliers réguliers ont repris ! Consultez le planning du premier trimestre ICI

 

 

 

 Les jeudis soirs à partir de 18h !

Nouvelle formule en chantier...
Envie de construire avec nous ? Réunion participative le lundi 30 septembre à 18h dans les locaux de l'asso. Les jeudis cherchent leur forme et cela ne peut pas se faire sans vous !

 

 

 

Nouveau ! 

Ce samedi à l'Alchimie, de 11h à 13h30  

Troc alimentaire du Conflent
Organisé par l'association "La terre c'est nos oignons"

 

 

Nouveau ! "A la lumière des fascias" Samedi de 14h à 17h

 

Film + atelier animé par Marcel (re)découverte de l'anatomie à la lumière des recherches récentes sur les fascias. Toutes les infos ICI

 

 

Saturday Night Fever ?

De 20h à 1h.
Le collectif LGBT et ses amis vous invitent à danser.
Adrien, Fab, Fred et Charlotte s'occupent de mettre le feu au dancefloor...


 

 



Chansons du monde Dimanche de 19h à 21h30


Venez chanter comme vous êtes !
Toutes les infos ICI


 


 

 

L'Alchimie cherche des personnes pour aider à améliorer notre communication web et graphique et faire des aménagements dans la plonge et cuisine.

Du temps à donner ? Des compétences à partager ? Envie de contribuer ?  
Contactez nous contact@assoalchimie.org

 

 

 

 

Bientôt à l'Alchimie

Samedi 5 octobre, atelier écriture avec Blandine et atelier shiatsu avec Laeticia.
Mercredi 6 octobre, groupe de rencontre pour enfants avec Barbara
Samedi 12 octobre, troc vêtements enfants en matinée, stage clown avec Claire et concert avec le groupe Cavale.

 

 

 

Retrouvez-nous au café-restau

Mardi : 9h-15 // Jeudi: 17h30-18h // Samedi: 9h-15h
et lors des événements...

A bientôt !


Copyright © 2019 l'Alchimie
3 Rue de l'Hospice, 66500 Prades, France

 

mardi 24 septembre 2019

Cette semaine à l'Atelier l'Entonnoir - 66500 Prades


ERRATUM : 
la semaine dernière, 
erreur de date dans les événements à venir, 
la visite de jardin se déroule le JEUDI 
(et non le mercredi) 26 septembre

NOUVEAU ! 

Pour nos adhérents

ESPACE DONS

POINT INFORM@TIQUE


Mardi :
permanence collectif bienvenue aux migrants, 10h30-11h30
Omnibus, 10h-12h
l'incroyable Cantine, Midi avec les Wargasound

Mercredi :
Grainothèque, 18h (c'est la rentrée, pensez à apporter vos graines récoltées ou celles qui traînent au fond d'un tiroir!)
AMAP avec Justin, 18h

Jeudi :
Cours Japonais, Débutant, 17-18h
Visite de Jardin avec Patrice BORGOGNO (PERMAPAT) 
Rdv à l'Entonnoir - 
Prévoir véhicule ou covoiturage car la visite se déroule à Vinça

Vendredi :
Stage chansons avec les Wargasound, 9h30-18h, chansons glanées au fil des voyages, récoltées, semées, cultivées avec une bonne sauce speedante, vibrante, piquante, 
à venir déguster et savourer ensemble ce jour ! 
Suivi du concert de samedi où chacun sera amené à donner de sa voix ! 

Spectacle, Cie THEATRE DE LA TERRE,"L'homme qui plantait des arbres" Lalla, personnage clownesque portant un regard naïf sur le monde, 
voyage avec sa roulotte. 
Elle se rend dans la région mystérieuse dont Jean Giono parle 
dans sa nouvelle "l'homme qui plantait des arbres". 
Elle connaît l'histoire par coeur, enfin presque... 
Tous les mots sont prêts à jaillir. 
Heureusement que les spectateurs sont là pour les réceptionner..! 
Un beau spectacle poétique sur les valeurs écologiques et humaines.
18h30, 
Tout public, à partir de 8ans, durée : 50min 

Samedi :
Concert participatif avec WARGASOUND, 20h

A venir...
Soirée jeux (mercredi 2 octobre, 19h30, rencontre régulière)
Atelier couture (lundi 07 octobre, atelier régulier)
Atelier fais-le toi-même (jeudi 3 octobre, atelier régulier)

MARDI


Permanence du collectif bienvenue migrants conflent

Tous les mardi de 10h30 à 11h30 à l'Entonnoir.
Permanence / information
every Tuesday from 10h30 to 11h30 at l’ENTONNOIR

لدوام / المعلومات كل يوم ثلاثاء من الساعة 10.30 إلى الساعة 11.30 في مسار التحويل



10-12h : La bibliothèque de l'OMNIBUS est ouverte !

Si tu veux des conseils de lecture ou choisir toi-même ton livre, c'est le créneau !
Livre à consulter sur place ou à emporter pour les adhérents de l'Entonnoir 

 



12h30 : Incroyable Cantine

C’est bio et végétarien,
préparé par les adhérents, ... par vous la semaine prochaine...
Menu entrée/plat/dessert à 7 Euros
20 Réservations mardi matin à partir de 11h au 04 68 97 06 12



MERCREDI

 

 

 JEUDI



 VENDREDI


VENDREDI ET SAMEDI





A venir...





 


Et parce que l'atelier de l'entonnoir, 
c'est l'affaire de tous !..



 Merci de votre attention, à bientôt !


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1 Rue des Marchands, 66500 Prades, France