"Et bientôt dans les p.o.!
Rdv
le jeudi 29 Nov, 19h, Salle des Libertés, 3 rue Edmond Bartissol à
Perpignan pour une réunion d'information et d'inscription pour les
tests.
En présence de Dominique Masset, à l'origine de la Campagne
Glyphosate en Ariège."
Avez-vous des pesticides
dans vos urines ?
Des citoyens s'organisent
pour les détecter
Lundi 12 novembre 2018 à 4:01
Une campagne citoyenne est lancée partout en France et commence à s'organiser dans la Drôme et en Ardèche. Vous êtes invités à des analyses d'urines pour voir si elles contiennent des traces de glyphosates. L'idée est de mener une action groupée en justice.
"J'ai des pesticides dans mes urines, et toi ?".
Voici le titre accrocheur de la campagne citoyenne nationale lancée en juin et qui commence à s'organiser dans la Drôme et en Ardèche.
A l'origine, les faucheurs volontaires d'Ariège
Neuf faucheurs volontaires comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Foix pour avoir dégradé des bidons de glyphosate dans des commerces. Pour les faire relaxer, leur avocat de Montélimar, Guillaume Tumerelle, veut argumenter que ces bidons nocifs n'ont rien à faire dans les rayons.
Ses neuf clients font des analyses d'urines, toutes contaminées au glyphosate. "Ils ont choisi d'inverser la vapeur et de montrer qu'ils n'étaient pas délinquants, mais victimes de contamination à ces produits. Et on sait que cette molécule-là a été classée probablement cancérigène par une instance de l'Organisation Mondiale de la Santé. Et donc l'initiative est partie de lanceurs d'alerte et s'est étendue très rapidement" explique Me Guillaume Tumerelle.
Environ 120 plaintes déjà déposées ou en cours
Depuis juin, une soixantaine de plaintes ont déjà été déposées partout en France, une soixantaine d'autres sont en cours. Des collectifs se sont créés dans 45 départements pour encadrer la démarche.
Dans la Drôme et en Ardèche, des associations commencent à organiser l'action, comme Olivier Crenn, de Demain Verte à Saint-Vallier (Drôme). Il cherche un huissier pour encadrer les prélèvements d'urine : "il
est là pour vérifier que les toilettes ne sont pas truquées, qu'on n'a
pas caché des bonbonnes avec du glyphosate dans les toilettes, que les
personnes n'ont rien sur elles, qu'elles rentrent dans les toilettes
avec leur petit flacon. Echantillon scellé et envoyé au laboratoire par
l'huissier."
Ceux qui souhaitent participer doivent payer des frais : 85 euros pour le laboratoire. Une première réunion, réunion d'information simplement, est prévue à Laveyron le 30 novembre à 19h30. Un autre collectif est en train de s'organiser autour d'Aubenas dans le Sud Ardèche.
"Tous ceux qui ont fait les analyses d'urine sont contaminés, moi-même et ma compagne sommes contaminés" explique Me Guillaume Tumerelle. "On est aujourd'hui sur le glyphosate sur un taux de contamination qui doit dépasser les 99%. Et selon les personnes, on a une contamination qui est entre 10 et 30 fois supérieure aux seuils admis dans l'eau potable. Alors ce sont des analyses d'urine, pas de l'eau potable, mais ça donne un outil de comparaison, ça montre qu'on est tous très largement exposés à ces produits".
Les plaintes sont déposées pour mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à l'environnement. Elles visent les décideurs, politiques ou responsables d'entreprise, qui ont permis de diffuser ces produits là sans analyse suffisante.
"On n'a pas précisé de noms. Ce sera à l'enquête de déterminer les noms et les responsabilités" explique Me Tumerelle. Le Pôle Santé du Tribunal de Grande Instance de Paris est saisi.
Ceux qui souhaitent participer doivent payer des frais : 85 euros pour le laboratoire. Une première réunion, réunion d'information simplement, est prévue à Laveyron le 30 novembre à 19h30. Un autre collectif est en train de s'organiser autour d'Aubenas dans le Sud Ardèche.
"Un taux de contamination de plus de 99%"
"Tous ceux qui ont fait les analyses d'urine sont contaminés, moi-même et ma compagne sommes contaminés" explique Me Guillaume Tumerelle. "On est aujourd'hui sur le glyphosate sur un taux de contamination qui doit dépasser les 99%. Et selon les personnes, on a une contamination qui est entre 10 et 30 fois supérieure aux seuils admis dans l'eau potable. Alors ce sont des analyses d'urine, pas de l'eau potable, mais ça donne un outil de comparaison, ça montre qu'on est tous très largement exposés à ces produits".
Les plaintes sont déposées pour mise en danger de la vie d'autrui et atteinte à l'environnement. Elles visent les décideurs, politiques ou responsables d'entreprise, qui ont permis de diffuser ces produits là sans analyse suffisante.
"On n'a pas précisé de noms. Ce sera à l'enquête de déterminer les noms et les responsabilités" explique Me Tumerelle. Le Pôle Santé du Tribunal de Grande Instance de Paris est saisi.
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