Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

vendredi 30 août 2013

Compte-rendu du Café Repaire Conflent 15 août 2013



Compte-rendu du CAFE REPAIRE du Conflent jeudi 15 août 2013 à Villefranche de Conflent, effectué à plusieurs mains avec beaucoup de liens dedans renvoyant vers différents articles pour compléter ce qui a été dit ce soir-là. 

Nous étions une vingtaine sous le platane du bar du Canigou à Villefranche de Conflent.

Les habituéEs plus quelques personnes de passage du Havre, de Barcelone, de Marseille et de Dordogne.

Nous n'avons pas eu le temps de parler de la plateforme pour les prochaines municipales.

Avec un peu de chance nous pourrons le faire au prochain repaire de septembre. 

Différents thèmes seront abordés : l'état actuel de la Grèce, un récit de voyage à Somonte en Andalousie où des terres sont occupées, la Zone A Défendre de Rennes les Bains, le tournesol résistant aux herbicides dans le Conflent, la Tunisie, l'université d'été d'ATTAC, les éoliennes en Ariège et au Mexique, le séminaire 'Défaire l'occident'...

Un Repaire comme on les aime : bien intéressant, varié et riche des apports de chacune et de chacun

 • GRECE

Baisse d'activité en Grèce. Athènes en état de survie difficile. Mais esprit Grec très fort, ils ne baissent pas les bras.
Présence militaire (et police) forte avec 'des bandes de flics tous les 300 mètres'.
C'est le règne de la débrouille, de l'autogestion.
Récoltes agricoles divisées par deux, mais regroupement dans les campagnes, champs collectifs.

Le 15 août il y a eu une journée entière sur Arte concernant la Grèce.

• ANDALOUSIE

SOC (syndicat de travailleurs agricoles), SAT (Syndicat Andalou des Travailleurs) : les deux syndicats ont fusionné SOC-SAT.
Occupation des terres chaque année. Décision de rester sur des terres qui devaient être vendues aux enchères (avec la complicité du parti socialiste). Le foncier agricole est constitué d'immenses propriétés appartenant à la "noblesse" qui profitent abusivement des subventions européennes (versées à la surface, pas forcément exploitée ...).

De nombreux travailleurs agricoles mal payés étaient partis travailler sur les chantiers. Suite à l'éclatement de la bulle immobilière ils se retrouvent complètement démunis.
A Somonte, 4 familles occupent en permanence le site. Beaucoup de passage de soutien permet de cultiver 140 hectares (en BIO).

Sur le blog lemurparle le récit de cette visite à Somonte

et cet article paru en mars 

Dans le MONDE Diplomatique de juillet il y a un article sur Marinaleda.

• RENNES LES BAINS (AUDE)

Forêt habitée par des alternatifs. Relations très tendues entre la municipalité et les néos. Rassemblement des villageois en juillet 2012, échauffourées avec les alternatifs.
Installation de vidéo-surveillance par la commune. Conseillère du FN. Tracts anti-hippies.

Sur FesseBouc il y a une page : zone à défendre de la Haute-Vallée


Article de CQFD de juillet mis sur le blog du Repaire


• EOLIENNES EN ARIEGE

EDF projette d'installer 4 à 6 éoliennes industrielles sur la commune de Camarade en Ariège. Mobilisation contre le projet.

• MEXIQUE - Champs d'éoliennes

Des champs d'éoliennes à grande échelle sont projetés et réalisés par des sociétés transnationales qui spéculent sur les "bons-carbone", au mépris des communautés et du droit (faux documents, corruption). Exemple projet dans la région de Oaxaca.
Mobilisation de l'Assemblée Populaire du Peuple Juchiteco.

• CAFE ZAPATISTE (ET REBELLE)

Café du Chiapas, cultivé de façon biologique et avec dignité. Groupes de solidarité en Europe achètent le café aux coopératives Zapatistes. Les bénéfices sont entièrement versés aux communautés Zapatistes, et représentent la seule rentrée d'argent pour acheter ce qu'ils ne peuvent produire.

La récolte est prépayée par des souscriptions.

Voir possibilité de réaliser un groupe de commande sur le Conflent (sinon regroupement possible avec Marseille)

• MEXIQUE - Pluri-versité

Un colloque sur une alternative à l'université a eu lieu en juin à Ixhuatan. Plusieurs communautés essayent de mettre sur pied leur propre université populaire, basée sur la transmission de savoirs traditionnels et le partage avec d'autres pays.

Beaucoup d'infos sur le Mexique sur le Blog : lavoiedujaguar.net

• Université d'été ATTAC à NIMES

Dans une ancienne prison (Fort Vauban) transformée en université, beaucoup de monde malgré la baisse des adhérents (environ 400 participants).

Entre autres est noté la présence des femmes de Fralib ainsi que celle d'Edwy Plenel.

Ateliers sur le féminisme, écologie-agriculture (avec la Confédération paysanne), relocalisation des économies, rôle des banques et de la monnaie, le libre-échange.

• TUNISIE - Manifestation du 13/08

Manifestation pour la défense des droits des femmes. Mobilisation très importante.

Un Front national de résistance (ne comprenant pas l'UGTT et le patronat), demande la dissolution de l'assemblée constituante, la création d'un gouvernement de transition pour aboutir dans les six mois à une constitution (avec des experts pour sa rédaction).

• TOURNESOLS RESISTANTS AUX HERBICIDES dans les P.O.

Des plantations de tournesols rendus tolérants à l'herbicide (ils sont non classifiés officiellement comme OGM ...) sont réalisées dans les P.O., avec le soutien de la chambre d'agriculture. 
Ces plants sont destinés à la production de semences par les multinationales déjà connues (SYNGENTA, PIONNEER...).

Dans le Conflent ces champs sont situés dans le triangle Joch-Rigarda-Vinça et aussi en bas d'Eus.

Voir site : infogm.org

Voir article Indépendant sur le blog lemurparle


ainsi qu'un article expliquant ce que sont ces VTH (Variétés Tolérantes aux Herbicides)


• Séminaire "DEFAIRE L'OCCIDENT"

Conférences d'universitaires sur les thèmes : Philosophie, Magie, Amour ...
Ambiance sympathique, public très jeune.

Ateliers avec pour projets : la création d"assemblées destituantes", liquider la métaphysique, construire des formes de résistance au Kapital.

L'assemblée finale a conclu au refus de faire des conclusions...

En attendant des nouvelles sur le Net prochainement, vous pouvez consulter sur le blog lemurparle l'annonce du séminaire et la bibliographie recommandée.



Prochain repaire le jeudi 19 septembre au bar du Canigou à Villefranche de Conflent 19h30.

mercredi 28 août 2013

mardi 27 août 2013

Du Tournesol Résistant aux Herbicides dans les P.O.

Un tournesol résistant aux herbicides signifie davantage de poison déversé dans la terre mettant en danger abeilles, eau, animaux, humains avec les risques de contamination partout autour.

Cliquer sur les images pour agrandir

   






Les deux derniers mots manquants  "désherbages alternatives"

lundi 26 août 2013

Récit d'une Visite à Somonte où la Terre est Occupée Depuis Avril 2012

SOMONTE POUR LE PEUPLE ! QUE LE MONDE LE SACHE !

Rencontres sur les terres occupées de Somonte en Andalousie, juillet 2013. 



Arrivée à Somonte, juillet 2013

Juillet en Andalousie, du moins en ce moment de 2013 où nous quittons Malaga, est moins chaud que d'habitude. La température avoisine les 40 degrés mais ne les dépasse pas. En direction de Séville, l'autoroute traverse des collines d'oliviers, de vignes ou de panneaux solaires alignés à perte de vue selon la logique des programmes de l'agriculture européenne : terre productive et vaincue, en apparence en tout cas.

Pour atteindre Somonte, nous sortons des voies rapides à Osuna et entamons la dernière ligne droite sur des routes de campagne. Au loin se profile une lumière incandescente, tel un incendie sans fumée ou une navette extraterrestre jamais vue, autour de laquelle nous semblons tourner. À La Campana, sur la route Séville-Cordoue, nous prenons la direction de Palma del Río jusqu'à un panneau bizarrement marqué du sceau de la Junta de Andalucía, l'organe du pouvoir en Andalousie dominé par le parti socialiste depuis 1975. L'instance publique a en effet vendu Somonte et n'a en principe plus aucun lien avec le lieu. Le panneau indique l'entrée du domaine.

Nous avons annoncé notre venue. Trois corps de bâtiments sans étage se disposent autour de la vaste cour où les petits chiens de la ferme se poursuivent en aboyant alors qu'un faucon blessé se risque à venir chercher à même le sol sa pitance du soir. Sur les murs, les phrases peintes nous interpellent : “¡Andaluces no emigréis, combatid! ¡La tierra es vuestra, recobradla! ¡Somonte pal pueblo, Que el mundo lo sepa!” (Andalous, n'émigrez pas, combattez ! La terre est à vous, récupérez-la ! Somonte pour le peuple, Que le monde le sache !) Les visages des révolutionnaires – Zapata, le Che, Blas Infante, Abdelkrim, le basque Argala et Malcolm X – habitent aussi le lieu.



                                                             *** 

Lola, le SOC-SAT, les grands propriétaires terriens, la Junta de Andalucía et la finca de Somonte

Lola vient vers nous pour nous accueillir. Elle est ouvrière agricole depuis sa jeunesse et membre active du SOC-SAT (Syndicat des ouvriers agricoles – Syndicat andalou des travailleurs), qui soutient l'occupation de Somonte depuis début mars 2012 – un an et demi. C'est aussi le SOC qui avait promu la réforme agraire, les occupations et les récupérations de terres au profit des ouvriers agricoles après la mort de Franco ; depuis sa création en 1977, il défend plus particulièrement les travailleurs saisonniers et les paysans sans terre et il fait partie de la coordination européenne de Via Campesina.

Lola est une femme andalouse, énergique et digne. Ses longs cheveux noirs comme ses yeux et son regard souriant mais ferme en imposent. Avec elle, nous rentrons tout de suite dans la discussion. Elle nous explique : en Andalousie, plus de la moitié des terres sont aux mains de quelques grands propriétaires – plus de 50 % des terres appartiennent à 2% de propriétaires dont Mario Conde, ex- directeur de la Banque espagnole du Crédit (Banesto) plusieurs fois condamné pour extorsion et détournement de fonds, et surtout la duchesse d'Albe – laissant des milliers de travailleurs agricoles sans accès à la terre. Et aujourd'hui, beaucoup de ces terres ne sont même plus cultivées. 
La lumière incandescente brillant au loin pendant le trajet qui mène à Somonte trouve ici son explication : il s'agit d'un champ de panneaux solaires qui renvoient sur une tour centrale la lumière et la chaleur captées. Nous avons eu d'ailleurs de nombreuses occasions de voir ce paysage inquiétant de champs stériles envahis par ces producteurs d'électricité. On est bien là sur une autre planète.

Ou alors les terres sont cultivées mais en apparence, en fonction des subventions. Ainsi d'une année à l'autre on voit planter du blé ou du tournesol, selon les directives venues d'en haut, dans le seul but de toucher l'argent de l'Europe. Ces gens ne laissent pas la terre se reposer ou alors la laissent à l’abandon, et sans aucun respect envers le savoir hérité des paysans ni les règles élémentaires qui permettraient de produire une alimentation de qualité, et c'est le cas de toutes les zones où prédomine aujourd'hui en Europe la logique des cultures industrielles ou des directives de la PAC (Politique Agricole Commune).

 Ils suivent les seules logiques productives et financières. La présence ininterrompue du même parti en Andalousie pendant presque 40 ans a favorisé le développement d’un système profondément corrompu et clientéliste.
Une partie des terres acquise par la Junta de Andalucía, 20 000 hectares, furent l'objet d'une réforme agraire. L'idée était de créer du travail et de redistribuer les terres. Puis s'est imposée petit à petit la vision libérale qui a conduit les paysans dits colons à s'endetter pour devenir propriétaires. Remettant en question aujourd'hui la réforme par une politique de privatisation, les pouvoirs publics mettent en vente à des prix inaccessibles des lots comme Somonte, le but étant de faire d'importantes opérations financières et de renflouer les caisses.

Les paysans sans terre sont obligés de vendre leur force de travail, voire même de se retrouver sans travail. Lola nous explique en détail qu'une nouvelle loi voudrait porter à 35 jours de travail effectif et déclaré le minimum exigé pour pouvoir toucher une maigre allocation de six mois de 600 euros. Or c'est très difficile pour un travailleur saisonnier de trouver du travail, et encore plus du travail déclaré. De plus pour avoir droit au chômage, il faut payer une cotisation de plus ou moins 80 euros par mois. Si on fait le calcul, cela donne 600 euros de chômage par mois X 6 mois = 3600 euros – 80 euros de cotisation X 12 mois = 960 euros, ce qui fait 2640 euros de rentrées par an, autrement dit au pire 220 euros par mois pour vivre et faire vivre une famille, mais le pire est souvent le cas. Et Lola ajoute :
« Aujourd'hui il y a des gens qui souffrent de la faim en Andalousie et Somonte offre des légumes et des fruits non vendus à des organisations de personnes en situation très difficile. »

Face à de tels problèmes, le SOC se bat pour la redistribution des terres et promeut une production d'autosubsistance. À Somonte on cultive d'abord pour se nourrir. Lola nous explique que la finca fut acquise en 1983 par la Junta de Andalucía qui la cédait en 2012 dans une vente publique au profit d'un riche propriétaire terrien. Deux constructions récemment achevées faisaient partie du lot occupé la veille de l'adjudication. La police intervint un mois et demi plus tard, en avril, pour expulser les occupants qui réoccupèrent les lieux dès le lendemain, sans nouvelles menaces d'expulsion depuis lors – mais jusqu'à quand ? – probablement parce que le propriétaire touche les sous de l'Europe.

Somonte pal pueblo


                                                               *** 

Javier, les cultures diversifiées d'autosubsistance et l'histoire d'une famille.

Puis nous faisons le tour de la ferme avec Javier, un homme de 50 ans, ouvrier agricole aussi depuis ses quinze ans, fier de son travail : « Être agriculteur est un travail digne » affirme-t-il avec sa voix grave et son sourire immense. Un chapeau de paille dont il ne doit jamais se séparer lui permet de défier les rayons du soleil et son regard vif et profond est celui de l'homme libre qui fait ce qu'il aime et qui le défend avec sa vie et sa force. Javier passe la plupart de son temps à Somonte. Et il est très impliqué dans la défense de cette occupation pour des raisons sociales où interviennent l'histoire du pays et de sa famille et son attachement à la terre, et pour des motifs politiques basés sur sa réflexion et des positions claires qu'il partage avec le SOC dont il fait aussi partie.

À Somonte, au moment où les occupants sont arrivés, il restait quelques traces de cultures de pêchers, rien d'autre n'avait été planté depuis l'acquisition des terres par les pouvoirs publics, si ce n'est un bosquet d'arbres qu'on a gardé pour procurer de l'ombre. Aujourd'hui, à Somonte, oasis de cultures diversifiées au milieu des champs voués à la monoculture intensive, on plante et on cultive selon les principes des cultures traditionnelles, sans pesticides ni fertilisants : blé “aragon” pour la consommation propre et blé bio pour la vente, plantes médicinales, navets, oignons, pommes de terre (1 hectare), courges, aubergines noires et blanches, tomates petites et grosses, longues et rondes, jaunes, rouges et vertes, pastèques, poivrons de toutes sortes, melons, 200 oliviers nouvellement plantés qui donneront des olives de table, arbres fruitiers, potimarons venus de France, et même du tabac (“Basta de prohibición!” Marre des interdictions!).

Tomates de Somonte


Javier sait que jadis au lieu d'arroser les oliviers, on leur donnait de la poussière en remuant la terre à la herse, ce qui protégeait les arbres, leurs feuilles et les fruits des ardeurs du soleil. Et il peste contre les technocrates qui croient tout savoir de loin et veulent changer d'en haut des pratiques acquises et transmises au fil du temps. Contre les pucerons, on utilise du lait écrémé qui a aussi la vertu de faire briller les feuilles des plantes, ou du savon de potasse ou encore des coccinelles ; et le nombre des pucerons a diminué. Contre les limaces, mais il y en a peu, des coquilles d'oeufs. D'autres gourmands des cultures sont les lièvres qui mangent les melons. Javier est un chasseur, à l'image de son père : il chasse pour manger et il respecte les animaux. Il s'énerve à l'encontre de la plus grosse association en Espagne qui est celle des chasseurs : histoires de sous, vente d'armes utilisées sans respect, sans savoir, sans initiation, qui conduisent au désastre écologique.

De son doigt, il pointe la limite du territoire de Somonte, 400 hectares, dont 140 cultivés cette année : « Là jusqu'aux buissons d'arbustes en contrebas, là-bas jusqu'au haut de la colline, là jusqu'au río Genil » d'où un système d'irrigation financé par l'argent public a été installé côté terres privées alors que les terres publiques côté Somonte étaient délaissées. Aujourd’hui les occupants de la finca utilisent le puits à partir duquel ils ont monté un réseau de tuyaux de caoutchouc. Comme la plupart du matériel et des plantations, ces tuyaux ont été offerts à Somonte : des machines agricoles ont été prêtées par la commune de Marinaleda située à une trentaine de kilomètres et les deux tracteurs sont des cadeaux de la solidarité syndicale. Somonte a aussi reçu un soutien important de Longo Maï.

D'ailleurs régulièrement passent ici des personnes et des caravanes de solidarité organisées. Quand nous arrivons, nous rencontrons cinq jeunes venus de France, dont deux viennent de passer un mois et demi et comptent revenir. Il y a du travail ici et tout coup de main est bienvenu.

Mais il y avait plus de solidarité entre paysans il y a 20 ans, avant le boum de la construction. “Les socialistes ont détruit le mouvement social, on a perdu la conscience ouvrière”, nous explique Javier. C'est aussi avec lucidité qu'il nous répond quand nous lui demandons si les ouvriers agricoles qui participent de près à l'occupation sont nombreux : “Non, malheureusement, beaucoup ont toujours peur. Et l'idée inculquée selon laquelle on ne peut rien faire de bon sans le patron est restée très vivace. Le fascisme imprègne toujours les mentalités.”

Javier connaît l'histoire de la guerre civile espagnole et de ses génocides : « Il y a eu 450 000 disparus en Espagne à cause du franquisme. Les gens affamés tuaient les vaches pour se nourrir, ce qui déclencha la colère du propriétaire ; pour se venger, il réclama 10 personnes assassinées par vache sacrifiée. Trois cent cinquante personnes furent tuées ainsi à Palma del Río dont l'histoire reste marquée par la répression, les poursuites, les assassinats et l'incarcération des communistes, des trotskistes et des anarchistes. Ici, il y a eu des camps de concentration, comme en Allemagne. On dénonce le génocide des Juifs mais pas celui qui a eu lieu en Espagne. » Et Javier cite le nom de Moreno de Silva, riche propriétaire bien connu dans le monde de la tauromachie, dénoncé comme le principal assassin de paysans dans la région. Le roman de Larry Collins et Dominique Lapierre, Ou tu porteras mon deuil, raconte tout cela.

Javier nous parle de sa famille, de son oncle revenu d'exil et enfermé en prison par traîtrise car une promesse d'amnistie avait été faite à ceux qui n'avaient pas de sang sur les mains mais elle ne fut pas respectée, oncle soi-disant mort de tuberculose mais dont on n'a jamais revu le corps ; de son père dirigeant anarchiste ; de sa grand-mère aussi dans les premières à se battre pour faire valoir les revendications des paysans et des pauvres ; et de sa mère qui, elle, faisait partie d'une famille franquiste. Javier, lui, suit les traces de son père, avec le courage et la fierté de ceux qui ne se résignent pas et ne déposent pas les armes.

On parle des vols de récoltes et des arbres abîmés dont la presse se fait l'écho. 
« Ce qui se passe, rétorque Javier, c'est que celui qui n'a même pas un litre d'huile voit le propriétaire terrien qui a des milliers d'arbres et d'olives, et lui qui n'a droit à rien, sans accès à la terre. Alors il vole. Et aussi les lois se durcissent, avant tu devais payer une amende si tu pénétrais sur une terre privée, aujourd'hui cette amende est beaucoup plus élevée. Tu ne peux pas ramasser des légumes même s'ils sont abandonnés et même si le propriétaire est d'accord parce que si la garde civile t'arrête avec un camion chargé elle va t'accuser de vol. Et puis il y a le dicton “Mieux vaut prévenir que guérir”, ces gens-là voient que les pauvres vont être de plus en plus pauvres alors ils se disent qu'il faut préparer la police à intervenir et il s'agit en même temps de préparer l'opinion publique pour qu'elle soutienne cette protection de leurs intérêts. »

Javier


                                                                 ***
L'avenir dans le présent.

Javier est avec Lola un des piliers de l'occupation de Somonte où vivent aujourd'hui 11 personnes dont une famille avec deux jeunes enfants. L'idée est que chacun prenne en main le destin de cette histoire. La réflexion, la force et l'audace de Somonte doivent être alimentées chaque jour par la participation de chacun, les décisions et les responsabilités être partagées pour ne pas être abandonnées à quelques autorités centrales. Cela reste un des grands défis de la lutte pour la terre aujourd'hui, même en Espagne et en Andalousie où les jeunes héritent d'une longue tradition anarchiste combative et organisée.

Au moment de partir, nous voyons Bea qui s'est chargée de la cuisine et de la propreté des lieux pendant ces deux jours. Nous voulons acheter et emporter des légumes de Somonte. C'est elle qui a la responsabilité de la vente sur place et dans les groupes d'achat commun. Bea est là avec son compagnon et ils ont pris le risque d'emporter leurs deux petites filles dans l'aventure de cette résistance parce qu'ils étaient au chômage, sans espoir possible. L'un des autres hommes a en charge les animaux, le troupeau des chèvres et des brebis, les poules et les oies. C'est lui qui était accompagné d'un chien et qui nous a saluées à l'entrée à notre arrivée. Deux autres hommes s'occupent d'aller vendre les produits dans les villages et villes des environs.

Quand on arrive à Somonte, on est admiratif du travail réalisé, des cultures plantées, du soin donné à la terre, de la communication qui se manifeste à travers les fresques murales et les panneaux recouverts de coupures de presse, de la qualité des repas à base de produits cultivés sur place, de l'audace de cette résistance qui semble isolée mais ne peut l'être, de l'accueil et de la capacité d'organisation des habitants.

Avant de quitter Somonte, nous lisons encore une fois la citation de Diamantino, curé ouvrier agricole, peinte sur les murs blancs : “No hay causas perdidas, hay causas difíciles, pero como son tan justas, algún día las ganaremos.” ("Il n'y a pas de causes perdues, il y a des causes difficiles, mais comme elles sont tellement justes, un jour nous les gagnerons")



Longue vie à Somonte !

Petite bibliographie pour aller plus loin : 

L'adresse du site du SOC-SAT (textes en espagnol) : http://www.sindicatoandaluz.org/?q=taxonomy/term/74 

Sur le site La voie du jaguar, plusieurs articles concernant Somonte dont : http://www.lavoiedujaguar.net/Somonte-les-jornaleros-sont 

Des nouvelles de Somonte en septembre 2012 sur le site Mille babords : http://www.millebabords.org/spip.php?article21478 

Un article pour contextualiser l'histoire de l'occupation de Somonte dans CQFD en octobre 2012 : 

Le site de la coordination européenne de Via campesina manifeste son appui total au SAT : 

Une présentation de l'expérience de Marinaleda sur le site du Courrier international 

Sur le site du quotidien El País, deux articles (en espagnol) sur la politique agricole européenne en lien avec l'Espagne : http://economia.elpais.com/economia/2013/07/19/actualidad/1374254465_877048.html 

À propos de Somonte et des terres acquises par la Junta de Andalucía dans le cadre de la réforme agraire (en espagnol) : http://www.papalmadelrio.org/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=3 

À propos de la duchesse d'Albe, un article parmi d'autres :  
http://minilien.fr/a0mlou



Martina Plata.

dimanche 25 août 2013

Alerte : les Dangers de l'Accord Transatlantique à Venir

http://blogs.mediapart.fr/blog/m-artin/080613/hold-du-siecle


Accords de libre échange et OGM : quand Monsanto dicte sa loi

 |  PAR BENJAMIN SOURICE
Alors que viennent de s'ouvrir début juillet les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne pour établir un "grand marché transatlantique" à travers l'accord de libre échange du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP ou TAFTA), les américains bouclent au même moment un accord similaire avec leurs voisins du Pacifique. Négociés dans l'ombre, façonnés par les multinationales américaines, imposant de nouveaux droits supranationaux aux entreprises, ces accords sont précurseurs de ce qui attend les européens...
Article issu d'une traduction d'un article de Nation of Changeparu le 24 juin 2013 sous la plume de Barbara Chicherio, membre du Parti Vert américain


Quelque chose se profile dans l'ombre qui pourrait réduire nos droits fondamentaux et contaminer notre alimentation à jamais. L’Accord de Partenariat Transpacifique (PTP) pourrait bien devenir le plus grand accord de libre-échange régional de l’histoire, à la fois en termes de taille économique, tout comme dans sa capacité à englober silencieusement toujours plus de pays. 
Déjà en 2011, au moment de l'élargissement de l'alliance, "les 12 pays signataires du traité représentaient 30 % des exportations agricoles mondiales" indique le journal américain. Ces pays sont les Etats-Unis, l’Australie, le Brunei, le Chili, le Canada, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam et le japon.  
L'objectif de cet accord de libre échange, dont la base existe depuis 2005, est « d'atteindre en 2015 des droits de douane égaux à zéro pour les pays de la zone. Ce traité couvre pratiquement tous les échanges de biens, les règlements de litiges, l'application des mesures phytosanitaires, les échanges de services, la propriété intellectuelle, les contrats gouvernementaux et les politiques liées à la compétition. »
Monsanto en embuscade
Le degré de secret autour de cet accord est sans précédent. Au cours de sa négociation, le projet d'accord n'a fait aux Etats-Unis l'objet d'aucun débat public, ni dans la presse ni parmi les décideurs politiques. En revanche, « six cent conseillers d’entreprises américaines ont contribué à l’élaboration du PTP »affirme le journal Nation of Change. « Tout au long des discussions transnationales, la majorité du Congrès a été tenue dans le flou, tandis que les représentants des entreprises américaines étaient consultés et au courant de chaque détail » selon Barbara Chicherio, du Parti Vert américain.
S’il est ratifié, le PTP imposerait des dispositions réglementaires punitives qui donneraient aux multinationales un droit sans précédent. Ces entreprises seraient légalement fondées à exiger du contribuable une compensation financière si leurs représentants décidaient de politiques nationales s'apparentant à des barrières aux profits et à la vente des produits commercialisés par les multinationales. « Cet accord cherche à établir de nouveaux droits supranationaux pour les entreprises visant à contourner les lois nationales et les cours de justice » prévient Chicherio. Surtout il permettra d’intenter directement des procès aux gouvernements pour obtenir des compensations financières, « compensations qui seraient directement puisées dans les poches du contribuable via le Trésor public » poursuit la militante.
D'une façon surprenante, aucun chapitre précis relatif à l’agriculture n’apparaît dans le PTP. C'est parce que les règles affectant les systèmes alimentaires et la sécurité alimentaire ont été intégrées un peu partout dans le texte. Ces négociations ont été menées par Islam Siddiqui, principal négociateur dans le domaine de l’agriculture pour les États-Unis, qui n'est d'autre que l'ancien vice-président de CropLife America, le principal organe de lobbying des entreprises de biotechnologie dont Monsanto est l'un des leaders. Depuis les années Clinton, Islam Siddique s’emploie à défendre les biotechnologies dans le monde, alternant entre postes officiels au sein de la diplomatie américaine et lobbying stratégique pour le secteur privé. Durant toute sa carrière, il s'est ouvertement opposé à toute politique d'étiquetage, reprenant l'argument des producteurs que la transparence sur les OGM reviendrait à « suggérer un risque là où il n'y en a pas ».
Les multinationales mettent les pays au pas
Bien que dans son ensemble le contenu du PTP reste encore partiellement caché, voici quelques points qui s'imposeront aux pays signataires et porteront irrémédiablement atteinte à leur souveraineté :
  • Le PTP risque d'ouvrir la porte aux importations sans résoudre les questions relatives à la sécurité alimentaire ou aux impacts environnementaux.
  • Les règles de passation des marchés publics interdisent toute discrimination basée sur la qualité de la production. « Ceci signifie que des programmes publics qui favorisent l’utilisation d’une alimentation durable, biologique ou produite localement, pour les cantines scolaires pourraient être interdits » affirme Barbara Chicherio au journal Nation of Change.
  • L’étiquetage des aliments contenant des OGM (Organismes génétiquement modifiés) ne sera pas autorisé, ou s'il est maintenu comme c'est le cas actuellement au Japon, cela pourrait donner lieu à des compensations financières pour les entreprises de biotechnologies se jugeant « discriminées ».  La Nouvelle-Zélande et en Australie sont dans la même situation. Aux États-Unis, alors qu'une forte mobilisation en faveur d’un étiquetage des produits OGM a été enregistrée, 93% des américains y seraient favorablesselon un sondage du NY Times, « en cas d’application du PTP, l’étiquetage des produits OGM pour des aliments américains ne pourrait ne jamais être autorisé » s'inquiète la militante américaine.
En novembre 2012, le Pérou a mis en place un moratoire de 10 anssur les aliments et les plantes OGM. Il interdit l’importation, la production et l’utilisation des semences OGM dans les aliments afin de protéger la diversité agricole du Pérou. Que deviendra le moratoire mis en place par le Pérou avec le PTP ?
Au Vietnam, également signataire du PTP, une résistance croissante se développe contre les plans d'hégémonie agricole de Monsanto en raison de son lourd passé de producteur de l'Agent orange durant la guerre (1954-1975). Beaucoup estiment que Monsanto n’a aucunement le droit de faire du business dans le pays, alors que selon les estimations de l'ONU l’agent orange a tué 400 000 vietnamiens, provoqué des malformations chez 500 000 autres et contribué à développer des diverses maladies chez 2 millions d’autres.
Tirer les leçons des autres accords commerciaux avec les Etats-Unis
Dix ans après la mise en place de L’ALENA signé (Accord de libre-échange nord-américain) entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, plus d'un million et demi de fermiers mexicains ont fait faillite parce qu’ils n’étaient pas en mesure de rivaliser avec le maïs subventionné et OGM américain qui entrait sur le marché mexicain. En matière d'agriculture, ces accords commerciaux ont provoqué le déplacement de dizaines de millions de petits fermiers, contraints à l'immigration ou la misère des bidon-villes. La destruction des économies alimentaires locales a entraîné une forte hausse des prix (plus de 100%)  jusqu'à provoquer la « crise de la tortilla » et ses émeutes de la faim en 2007. Vingt ans après la signature des accords, le Mexique est passé d’un pays auto-suffisant produisant l’intégralité de son maïs à un pays importantmaintenant au moins le quart de cet aliment de base, et 40% de son alimentation, depuis les Etats-Unis. En 2013, le Mexique devançait cependant les Etats-Unis sur une chose : le pays compte désormais le plus fort taux d'obésité au monde selon la FAO.
« Alors que le Traité trans-pacifique est à de nombreux égards semblable à l’ALENA, il apparaît que les entreprises ont également su tiré les leçons des expériences précédentes. Elles peaufinent le PTP afin de s’assurer que les citoyens des pays impliqués n’aient aucun contrôle sur la sécurité alimentaire, sur ce qu’ils vont manger, sur le lieu où cette nourriture sera cultivée, sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera cultivée et sur les restrictions d’utilisation d’herbicides ou de pesticides » analyse Chicheria pour Nation of Change. « Si le PTP est adopté, la porte sera alors encore plus ouverte aux abus envers les droits de l’Homme et de l’environnement » poursuit-elle.
Dans un ultime avertissement, la militant prévient que « les choses auxquelles nous devons nous attendre avec certitude sont les suivantes : plus d’exploitations agricoles à grande échelle et plus de monoculture ; la destruction des économies locale ; aucune donnée sur la façon dont notre nourriture sera cultivée ou sur ce que nous mangerons ; plus de déforestation ; une utilisation accrue des herbicides et des pesticides ; plus de pollution industrielle ; un nombre croissant de dépôts de brevets sur le  vivant ; plus de plantes et d’aliments OGM ; aucun étiquetage des OGM contenus dans la nourriture. »

Et demain l'Europe ?
Tout ceci représente un pas en arrière pour les droits de l’Homme et un pas de géant vers le contrôle de notre nourriture par Monsanto et toutes les multinationales de l'agroalimentaire américaines. Malgré ces conséquences désastreuses pour les Droits fondamentaux, ainsi qu'une perte de souveraineté alimentaire sans précédent, la plupart des américains comme les  citoyens des autres pays signataires ne sont courant ni de cet accord commercial, ni de ses effets plus qu’inquiétants, tous soigneusement maintenus dans l'ignorance la plus crue. 
Début juillet 2013, les Etats-Unis ouvraient avec l'Union Européenne des négociations similaires pour répliquer l'accord trans-pacifique avec les pays européens sous le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP ou TAFTA). De la même manière, l'accord est négocié dans le secret entre les dirigeants européens et les négociateurs américains, de la même manière les multinationales cherchent à imposer des normes moindres pour introduire leur produits en Europe, de la même manière, un système de compensation financière sera érigé en système d'assurance des actionnaires contre la décision des citoyens de se protéger contre des produits indésirables, au premier rang desquels les OGM. Monsanto n'aura alors aucun mal à venir collecter ses « compensations » dans les pays qui maintiendront un moratoire sur ses semences...
Pourtant il existe une différence de taille :  les négociations viennent tout juste de s'ouvrir pour aboutir en 2015 et déjà des informations fuites sur ces accords du TTIP. Les citoyens européens se montreront dès lors plus apte à se mobiliser pour éviter cette catastrophe annoncée. De plus, les élections du Parlement européen se tiennent en mai 2014, et « ce seront ces eurodéputés issus du scrutin de 2014 qui auront, in fine, leur mot à dire » comme le rappelait le journal Politis. La mobilisation ne fait donc que commencer !

Article tiré d'une traduction de Trans-pacific Partnership and Monsanto, dans le journal Nation of Change (24 juin 2013), et rédigé par Barbara Chicherio, trésorière du Gateway Green Alliance et membre du comité national du Parti vert des Etats-Unis.
Traduction française : Flore B.K. pour le collectif citoyen les Engraineurs, Réécriture : Benjamin Sourice

samedi 24 août 2013

Chemtrails : Traînées de Produits Chimiques dans le Ciel

http://blogs.mediapart.fr/blog/will-summer/210313/bill-gates-finance-un-programme-d-ensemencement-des-nuages-avec-des-particules-toxiques

Quelqu'un au Café Repaire avait soulevé le problème des 'chemtrails' ('chemins chimiques') dans le ciel.
On en parle dans cet article de Mediapart



Bill Gates finance un programme  d’ensemencement des nuages avec des particules toxiques

Par Ethan Huff, le 25 juillet 2012

Les géo-ingénieurs commencent enfin à sortir du placard à « chemtrails », alors que des rapports émergent qui décrivent des projets délibérés visant à larguer des tonnes et des tonnes de produits chimiques sulfurés dans l’atmosphère avec le but annoncé de combattre le « réchauffement climatique ».

Le journal « The Guardian » du Royaume-Uni et d’autres rapportent qu’un fonds de recherche pesant des millions de dollars, qui se trouve avoir été initié et financé par le fondateur de Microsoft et avocat des vaccinations en masse Bill Gates, sert à promouvoir et financer ce projet. Un gros ballon flottant à 25 000m au-dessus de Fort Sumner, au Nouveau-Mexique, lâchera les produits sulfurés dans l’atmosphère au cours de l’année à venir.

Le but présenté pour cette diffusion massive de particules sulfurées toxiques est que cette action reflèterait le rayonnement solaire dans le haut-atmosphère, et refroidirait donc la planète. Mais beaucoup de groupes de défense de l’environnement, et des avocats du bon sens critiquent cette idée en la décrivant comme dangereuse, et qu’elle pourrait résulter en des dommages permanents aux écosystèmes à travers le monde.

« Les résultats incluent un potentiel pour endommager davantage la couche d’ozone, et la disruption des précipitations, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales, mettant potentiellement en danger l’approvisionnement alimentaire de milliards d’êtres humains », a dit Pat Mooney, directeur exécutif de l’ETC Group, un groupement canadien de défense de l’environnement.



« Cela ne fera rien pour faire baisser les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ou stopper l’acidification des océans. Et la géo-ingénierie solaire peut augmenter les risques de conflits internationaux liés au climat, étant donné que les modélisations actuelles démontrent qu’elle pose davantage de risques au « sud » mondial.

Mais les cohortes soutenues par Gates persistent dans leurs efforts pour géo-taguer (sic, ndt) le monde, puisque leurs scientifiques insistent que les gouvernements n’en font pas assez pour combattre les effets environnementaux supposés du réchauffement climatique. Si les gouvernements refusent d’imposer des taxes-carbone suffisamment élevées pour éliminer les gaz à effet de serre, en d’autres termes, alors Gates & Co. croient qu’ils n’ont pas d’autre choix que de « sauver la planète » en la polluant avec des particules sulfurées.

Vaporiser des particules sulfurées dans le ciel détruira la planète plus rapidement que le « réchauffement global » ne pourrait jamais le faire.

Les particules sulfurées sont, après tout, toxiques, et constituent le même type de matière particulaire ambiante que l’EPA (US Environmental Protection Agency, ndt) considère comme étant un polluant atmosphérique nocif. Vaporiser délibérément le ciel avec de minuscules particules composées de n’importe quelle matière, de toute façon, est dangereux à la fois pour le système respiratoire humain et animal, ainsi que pour les sources d’eau, les sols, et d’autres ressources environnementales délicates.

« Des particules sulfurées venant des pluies acides peuvent nuire à la vie aquatique des rivières et des lacs qu’elles contaminent, et résulter en une mortalité, » affirme un guide en ligne sur la pollution de l’eau.

(http://www.water-pollution.org.uk/health.html)

Un rapport de l’Université de Washington explique également que les particules sulfurées « contribuent aux pluies acides, causent des irritations pulmonaires, et avoir été le coupable principal dans la création de la brume qui occulte la vue dégagée du Grand Canyon. »

Bloquer le soleil avec des particules réfléchissantes privera aussi les êtres humains de l’exposition naturelle au rayonnement solaire, qui est une source essentielle dans la métabolisation naturelle de vitamine D dans le corps humain.

Une fois de plus donc, Bill Gates est aux manettes d’un projet qui cherche à contrôler le climat de façon artificielle en se servant de produits chimiques toxiques, une entreprise qui est sûre de susciter toutes sortes de problèmes potentiellement irréversibles pour l’humanité et la planète.

Source :

http://www.naturalnews.com/036583_geoengineering_Bill_Gates_global_warming.html