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vendredi 30 mars 2012

Lettre aux Bâtiments de France

J'étais déjà révoltée par la loi qui interdit de mettre des panneaux solaires sur les toits de Villefranche de Conflent parce que c'est un village classé, mais Roger m'a appris qu'on ne pouvait pas mettre le moindre panneau solaire à moins de 500 m d'un bâtiment classé aux monuments historiques, comme par exemple autour de l'église de Prades ou autour de l'église de Cattlar.

La planète peut toujours attendre ... les touristes et l'esthétique d'abord !


Cette lettre aux Bâtiments de France est la contribution 'humoristique' de Roger à un changement impératif de la loi :   


HUBERT  Roger                                                                                       Le 01 avril 2012
42 Bis Av Guy Malé
66500  France

Bâtiments de France 


Madame, Monsieur,

par la présente je vous informe de l'installation d'un panneau solaire sur mon immeuble à Prades destiné à la production d'eau chaude.
Etant situé hors du périmètre des 500 mètres d'un monument classé, mon panneau n'est donc pas concerné par vos directives « stupides » qui empêchent ce genre d'installations utiles à l'environnement.
Afin que ceci reste toujours d'actualité je vous prierais donc d'avoir l'aimable obligeance de vous engager à ne jamais construire un bâtiment classé ou classer comme tel un bâtiment existant dans un périmètre de cinq cents mètres de mon panneau solaire.
Si des fois votre intention était de construire ou de classer un tel bâtiment je vous prierais de l'équiper des panneaux solaires identiques au mien.
A savoir un modèle rustique, solide ayant un rendement énergétique conséquent. Peu importe la couleur ou la forme, seule l'efficacité énergétique compte.
Ah oui, sachez que mon bâtiment va être isolé par l'extérieur. Vous voudrez bien faire de même pour tous vos projets entrant dans mon périmètre.
Il est bien sûr évident qu'aucune antenne de téléphonie mobile ne devra être installée dans ce périmètre. Cela va de soi bien sûr.
Pour les volets je n'ai encore rien décidé mais je vous en ferai part dés que j'aurais fait mon choix.
Afin que tout soit en concordance il me serait agréable que, dans un rayon de 500 kms cette fois, tous les bâtiments occupés dont vous avez la charge soient isolés par l'extérieur et munis de panneaux solaires et photovoltaïques.
Ce serait un grand pas pour l'environnement.
Sans compter la réduction du nombre de chômeurs suite à l'emploi créé pour équiper de la sorte tous vos bâtiments.
Voilà, espérant une réponse positive de votre part à ma requête, je vous prie Madame, Monsieur d'agréer l'expression de mes sentiments distingués.
Je reste à votre disposition tous les 29 février et 01 avril pour répondre aux questions que cette missive pourrait vous suggérer.

HUBERT Roger

jeudi 29 mars 2012

Adresse à ceux qui croient si fort (en Mélenchon)

Adresse à ceux qui croient si fort (en Mélenchon)

Nul ne sortira de là. Les hommes préfèrent croire que comprendre. C’est une loi sociale, si impérieuse qu’elle s’impose à tous. Et à moi aussi, cela va de soi. C’est pourquoi j’arrêterai ici mes diatribes contre Jean-Luc Mélenchon, personnage à qui je pensais consacrer encore deux articles au moins. C’est sans doute absurde. C’était absurde dès le départ, mais on fait beaucoup de choses absurdes. Pas vous ?
Mélenchon est un illusionniste de la politique, il est le joueur de flûte de Hamelin, Der Rattenfänger von Hameln, qui conduit son monde vers le grand néant. Seulement, il ne faut pas le dire. Pour éviter un surcroît de malentendus, je me propose de préciser quelques points qui plairont, je l’espère, à certains de mes critiques.
En défense de Mélenchon
1/ Mélenchon  fait, de loin, la meilleure campagne de cette élection présidentielle.
2/ Il est sincère, aussi sincère qu’un politicien bourré d’adrénaline par des salles archicombles, aussi sincère que l’était Mitterrand annonçant qu’il voulait rompre avec le capitalisme, aussi sincère que Marchais exigeant de Jean-Pierre Elkabbach qu’il la ferme.
3/ Je ne conteste pas qu’il a appris à parler « écologiste ». Je ne conteste pas davantage qu’il parle, avec d’autres mots aussi bien choisis, aux socialistes déçus du socialisme; aux communistes en perdition depuis quinze ans; aux chevénementistes déboussolés; probablement à bien d’autres encore. Tel est le propre du médium. Il exprime ce qui serait inexprimable sans lui. Il transmute une matière inerte en masse vivante et colorée. Mélenchon est un médium.
4/ On peut être écologiste et vouloir ardemment le renversement de l’ordre des choses. C’est un peu ridicule de le rappeler, mais j’ai écrit sur Planète sans visa des dizaines d’articles qui montrent ce que je pense des sociétés de classe. Et Dieu sait que la nôtre l’est. Je suis pour la subversion complète de la forme sociale et politique qui règne sur le Nord, et partant, sur le monde. Et je le suis depuis toujours, y compris quand Mélenchon était secrétaire d’État de son cher Lionel Jospin il y a dix ans, à l’époque où la gauche au pouvoir privatisait davantage que notre Balladur national, et se foutait si royalement du sort des pauvres et des ouvriers. J’ajoute sans aucun risque de me tromper que jamais un Mélenchon ne rêvera des changements auxquels je pense. Mais cela est sans doute de trop, car je ne peux évidemment rien prouver.
5/ Je suis à jamais du côté des pauvres, des opprimés, et du coup, des ouvriers. Ne me croyez pas plus insensible que je ne suis. Mon vieux à moi, avant qu’il ne meure quand j’étais gosse, était un ouvrier parisien qui travaillait 60 heures par semaine, six jours sur sept,  dix heures par jour donc. Il était communiste, ce qui voulait dire stalinien. Mais c’était surtout un être unique, car bon. Je sais par lui, depuis mes huit ans, que la vie est compliquée, entortillée, contradictoire.
6/ J’ai été en conséquence heureux, moi, d’entendre Mélenchon parler aux ouvriers comme on ne l’avait pas fait depuis tant de lustres dans ce pays pourtant bâti par eux. Parler de « fierté de classe » aux prolos si constamment méprisés est une bonne action, et pour cela, il sera beaucoup pardonné à Mélenchon. Enfin, un peu.
7/ Comme je ne suis pas sourd, j’ai aussi entendu parler de « planification écologique ». Ah quelle jolie expression ! Un peu de pédanterie détendra l’atmosphère : elle est polysémique. Ce qui veut dire, pour être très poli, qu’elle a d’évidence plusieurs sens. Si l’on veut être aussi mal élevé que je le suis, on écrira qu’elle est en soi un joli foutoir. Le mot planification fera en effet plaisir au public des anciens communistes si longtemps amoureux de l’industrie lourde stalinienne. Et chantera la mélopée à ceux des électeurs écolos qui sont tentés par le vote Mélenchon.
Comment décortiquer deux programmes qui n’en font qu’un
Et c’est là que tout commence. Je suis allé consulter, et nous ne sommes certainement pas nombreux à l’avoir fait, les si fameux programmes. D’abord, et c’est tout de même fondamental, chers amis mélenchonistes, le Front est un Front. Le Parti de Gauche de Mélenchon est un groupuscule en face des restes conséquents du parti communiste, qui revendique 130 000 adhérents et des milliers d’élus locaux, parfois nationaux. Cet Apparat pèse bon poids. Du coup, et je me répète, deux programmes.
A/ Le programme du Front de Gauche - ne serait-pas aussi celui de Mélenchon ? -  est partagé entre le parti communiste et le parti de gauche. C’est un texte aussi roué que des milliers d’autres rédigés au fil des décennies par les bureaucrates du parti de Thorez, Duclos et Marchais. Vous pouvez le télécharger (ici). La fameuse « planification écologique » y commence page 18 et s’y termine page 21. Au moins, on aura le temps de regarder TF1. Je cite in extenso, ci-après, les mesures que prendrait immédiatement un gouvernement Front de Gauche :
– Moratoire sur toutes les politiques de déréglementation de l’énergie, abrogation de la loi NOME
– Mise en place d’un plan de transition écologique réintroduisant la maîtrise publique de l’énergie et promouvant des investissements publics conditionnés à des critères écologiques, sociaux et démocratiques
– Mise en place d’un plan de financement pour la sobriété et l’efficacité énergétiques et pour la diversification des sources d’énergie.
Fin de la citation. Le doute n’est plus autorisé : c’est la révolution. Tremblez, ennemis de la vie ! Sans rire, cela ne fait pas rigoler. Le reste est de la même eau, certifiée potable par Veolia, grand ami des municipalités communistes. Les belles expressions vides fleurissent : contrôle citoyen, nouvelle politique des transports, contre la marchandisation des biens communs, blablabla. On jurerait du Chirac dans le texte, quand il proclamait du haut des tribunes : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».  Alors - en 2002 -, comme il était agréable à la gauche qui soutient aujourd’hui Mélenchon de dauber le pauvre Chirac ! Eh bien, il n’y avait pas de quoi. Le plus étrange est que rien n’aurait empêché ces gens d’en faire des tonnes. Un programme est si vite oublié, pas ? Mais leur inculture écologique et leur indifférence à la nature sont telles que même sur ce bout de papier, il fallait donc ne rien dire.
Encore un petit mot sur ce beau programme. Surtout ne pas parler d’agriculture biologique ! Pardi ! Le texte évoque tantôt une « agriculture paysanne », tantôt une « agriculture responsable ». Bio ? Horresco referens !
2/Le programme du Parti de Gauche, le groupe de Mélenchon, a lui toutes les libertés. Il peut écrire exactement ce qu’il pense. Et que dit-il de cette si fameuse « transition écologique » ? Je vous invite à vous faire votre propre opinion (ici). À ma grande surprise, et je proclame ici être sérieux, il n’existe apparemment que cette ébauche, élaborée en septembre 2010 et laissée depuis en déshérence. Ce n’est pas très rassurant, non. En tout cas, j’ai lu ce qui ne sont que des propositions susceptibles d’être modifiées je ne sais trop comment. Elles sont formulées sous la forme de fiches. Nous sommes dans à la galerie J’Farfouille, dans une somptueuse fête à Neu-Neu où tout le monde repartira avec un lot sous le bras.
J’ai compté 51 fiches, sans aucune cohérence ni hiérarchie. On ne sait pas ce que le parti pense de l’état écologique détaillé de la planète, des responsabilités du Nord, de l’effondrement accéléré des écosystèmes. On ne sait pas. En revanche, des déclarations d’intention par dizaines, dont certaines sont fatalement sympathiques. On va ainsi « mettre en place un débat écologique national ». Certes - je ne compte pas me refaire -, on a le droit de ricaner de l’adjectif national accolé à celui d’écologie. Mais enfin, voyons tout de même de plus près. Cette proposition 127 est une distrayante bouffonnerie dont j’extrais ceci : « Pour l’eau, un tel système de planification existe déjà depuis 1992. En revanche les citoyens sont exclus des décisions dans les autres domaines liés à la planification écologique : ils ne participent pas à l’élaboration des plans départementaux d’élimination des déchets ni aux choix stratégiques de l’Etat en matière d’énergie, de transport, de logements quand d’autres domaines ne font l’objet d’aucune planification (biodiversité, agriculture…) ». Logique et imparable : on va organiser un débat.
Suis-je injuste ? Vous jugerez, après tout. Moi, j’estime être bien en-deçà de la réalité. Je me contenterai d’un point, qui est une clé : le dérèglement climatique. Je rappelle que toutes les civilisations dont nous sommes issus - L’Égypte ancienne, la Phénicie, la Grèce, Rome, la Chine paysanne, les royaumes africains, l’Empire inca, celui des Aztèques, etc. - n’ont pu prospérer que par la grâce d’un climat stable. Relativement, mais certainement stable. Or, il est sur le point de basculer, ce qui pose bien davantage de problèmes angoissants que je ne suis capable d’en imaginer.
On pourrait croire que, sous le fier étendard d’un Parti de Gauche libre de sa parole, écologiste de combat, cette question dominerait toutes les autres, notamment dans le centre de cette si prestigieuse « planification écologique ». Eh bien, macache bono, nib. On trouve bien mention de vagues intentions, mais dans une formulation résolument baroque, avec une palme et un accessit pour la fiche 108, dont le titre est à lui seul un vaste programme : « Développer les énergies renouvelables et sortir des énergies fossiles ». On s’attend à un festival de proclamations, au lieu de quoi on lit : « On peut en revanche faire bien plus [ au sujet des énergies renouvelables ] à échéance 2030 puis 2050 (sans atteindre cependant 100% avant de nombreuses décennies) sans miser sur des technologies incertaines ni ruiner l’économie ».
C’est très clair : il ne faut surtout pas ruiner l’économie. Ni affoler le peuple de gauche à propos du dérèglement climatique en cours. Dans cette fiche à propos de la sortie des énergies fossiles, pas un mot, je dis bien PAS UN MOT, sur le climat. Faut oser. Je laisse tout le reste à votre appréciation, ne doutant pas que des mélenchonistes méritants viendront dire ici combien je suis de mauvaise foi, combien je ne sais pas lire la prose de leur Grand Méritant de Chef. Bah ! j’assume. Et j’en rajoute aussitôt. Une fiche parle de moratoire immédiat sur les biocarburants, mais sans évoquer le drame planétaire qu’ils provoquent dès aujourd’hui. Et parie - pauvres fous - sur les biocarburants de deuxième génération. Mais une autre fiche écrit ceci, qui est infâme : « Moratoire sur le développement des agrocarburants tant que leur bilan environnemental, social et économique global n’est pas convaincant ». Par Dieu, changer une plante en carburant serait donc envisageable dans un monde qui compte un milliard d’affamés ? Et ce serait aux experts que l’on sait de trancher au sujet de leur bilan, lequel est déjà totalement documenté ? Pouah ! Le programme du Front de Gauche, évoqué supra, préfère ne pas aborder le sujet. Noblesse oblige.
Enfin, pas un mot sur les animaux dans le programme du Front de Gauche. Chez nos humanistes déchaînés, l’homme est tout, et l’animal n’est pas même nommé. Le programme du Parti de Gauche fait à peine mieux. Deux ou trois mots (fiches 110 et 115) paraissent avoir été jetés au dernier moment sur des propositions on ne peut plus générales sur l’agriculture. Bien sûr, des êtres comme l’ours, le loup, le lynx, le blaireau pourchassé par les cons, le vautour fauve « effarouché » par les cons, ne sont pas évoqués. Ces grands écologistes ne savent pas qu’il existe d’autres habitants qu’eux-mêmes sur Terre.
Un interminable commentaire général
Je dois ajouter un commentaire général. C’est long, je le vois bien, mais je vous rappelle que j’ai promis de NE PAS ÉCRIRE d’autres articles pourtant prévus. Laissez-moi donc finir. L’absence grotesque et un tantinet criminelle de toute réflexion sur la crise climatique chez les mélenchonistes les discrédite totalement comme écologistes. Peu me chaut que, du haut des tribunes, El Jefe Adoré se laisse aller à des parlotes sur la « règle verte » ou je ne sais quelle autre niaiserie. Ayant trouvé le moyen de parler et d’être entendu par une partie importante du peuple français, Mélenchon a donc choisi la voie du silence. Sur l’essentiel, il préfère se taire, et faire croire que la situation actuelle pourrait se maintenir. C’est ainsi qu’il sera jugé. Sauf qu’il ne sera jamais jugé par quiconque.
Pas de mobilisation nationale autour de la crise climatique - pourtant, quelle belle leçon universelle ce serait, façon 1789, façon 1871 - mais plutôt la reprise de couplets patriotiques et productivistes. Je sais bien que je hérisse le poil en écrivant ces mots, mais qu’importe ? Patriotique ? Mélenchon ne voit le monde que depuis Paris-sur-Seine, qui ne s’en rend compte ? Qui n’entend ses hymnes continuels à la Nation et à son génie singulier ? Je connais par cœur, ad nauseam, ces socialistes toujours prêts à défendre la patrie et à envoyer un « salut fraternel » à la police nationale, comme le fit Mélenchon après les crimes de Mohamed Merah (ici). Quant au mot productiviste, il sent encore davantage le soufre.
Pour la clarté de mon propos, je me contenterai de la formule phare de Mélenchon, soit l’augmentation du smic à hauteur de 1700 euros bruts mensuels, sur la base de 35 heures. Est-ce du productivisme ? Ben oui. Mais avant de hurler, accordez-moi une minute authentique. Je sais qu’il y a des pauvres en France, et j’ai des raisons personnelles de le savoir. Épargnez-moi tout propos sur mon égoïsme et mon indifférence au sort des plus malheureux d’entre nous, car il s’agit de tout autre chose. Pour ce qui me concerne personnellement, je me souviens de discussions enragées lorsque j’avais seize ans, vers 1971. Je luttais alors pour la révolution sociale, et je disais avec virulence que j’étais pour une sorte d’égalité générale des salaires. J’ajoutais que les petits connards - oui, il m’arrivait de parler ainsi - qui étudiaient jusqu’à 25 ans et plus, exigeant pour cette raison des salaires incomparablement supérieurs à ceux des prolos entrés à l’usine à 14 ans, étaient en plus des petits salauds. Car étudier si tardivement était à l’évidence, disais-je alors, un considérable privilège. Qui ne saurait être augmenté de nouveaux privilèges.
Bref, je pensais qu’une égalité générale des salaires se justifiait. Le drôle, c’est que je pense encore la même chose, quarante ans plus tard. Je ne vois pas pourquoi tant de petites et grandes fripouilles gagnent tant et plus, tout en vivant des années plus vieux que « ceux qui soufflent vides les bouteilles que d’autres boiront pleines ». À ma manière, je suis un archaïque. Mais pour en revenir à notre Idole Suprême, je maintiens que la revendication d’un smic à 1700 euros bruts par mois est productiviste.
Et ce smic à 1700 euros ?
1/ Une augmentation sensible du smic se répercuterait de salaire en salaire supérieur jusqu’à un niveau que j’ignore, mais probablement élevé. Ceux qui gagnent 1700 euros en réclameraient 2000, ceux qui touchent 2000 voudraient 2300, etc. J’espère que nous sommes au moins d’accord là-dessus. Un tel mouvement ascendant dans le pouvoir d’achat des Français aurait inévitablement des effets, et parmi eux, j’en retiens deux. Davantage d’objets devraient être produits. Et d’un. Davantage d’objets devraient être consommés. Et de deux. Comme est organisée la société française d’aujourd’hui, avec ses publicités omniprésentes, sa télé répugnante à la botte de la marchandise, ses hypermarchés à tous les coins de rue, il ne fait aucun doute qu’une partie importante des objets nouvellement produits et consommés seraient de pures merdes. Venues des centres d’esclavage chinois, sous la forme d’écrans plats et de téléphones portables, notamment. J’appelle cela une poussée supplémentaire de productivisme.
2/ Contestez cette évidence si cela vous chante, je poursuis. La crise écologique est d’autant plus pénible pour les traditions de gauche qu’elle dynamite toutes les mythologies. Par exemple, et je sais bien ce que j’écris, un pauvre de chez nous est un riche du monde. Tournicotez cela dans votre tête cent fois, cela n’y fera rien, car c’est vrai. Les gueux du monde réel, qui se comptent par milliards (sur)vivent avec au plus deux euros par jour, soit 60 par mois. Il ne s’agit évidemment pas de culpabiliser quiconque - je mange bio et bois mon content -, mais de dire une vérité élémentaire, et de rebâtir un discours politique et moral enfin cohérent, et réellement mobilisateur.
Oui, partons des faits, tels que reconnus par Sa Seigneurie Ineffable elle-même, Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a pas trois planètes disponibles, ce qui serait pourtant nécessaire pour aligner le niveau matériel de vie des 7 milliards d’humains sur le nôtre. Ni cinq, si l’on prenait en compte non notre gabegie nationale, mais celle des États-Unis d’Amérique. Autrement expliqué, le projet universel d’égalité entre les êtres humains doit condamner avec une extrême fermeté toute mesure qui vise à accroître, si peu que ce soit, la distance abyssale qui sépare le Nord du Sud. Je me dois d’insister : la gauche, et Mélenchon le patriotard ne fait pas exception, a totalement renié l’universalisme dont elle se réclame pourtant. L’universalisme consiste en la circonstance à démontrer qu’un homme vaut un homme. Et que nous, ceux du Nord, vivons d’une manière qui interdit de seulement approcher ce rêve proprement révolutionnaire.
3/Je radote, non dans l’espoir de convaincre ceux qui croient en Mélenchon, mais pour avoir la conscience tranquille : il faut évidemment changer le sort des pauvres de notre monde. Mais non en leur vantant l’augmentation d’un gaspillage de ressources matérielles qui sera toujours plus criminel à mesure que la crise écologique s’aggravera. Et elle ne cesse de s’aggraver. Il faut oser dire la vérité à tous et à chacun : c’est fini. The Game is Over. L’avenir, s’il existe, passe par la garantie pour tous d’un toit, d’un droit à la santé et d’une nourriture saine, laquelle commande une lutte à mort contre l’industrie. Tout le reste doit revenir aux communautés, sous la forme d’une mutualisation de services aussi gratuits que possible. Ce qui signifie stopper au plus vite, par tous les moyens humains disponibles, l’immense machine de destruction de la vie que ne remet nullement en cause Mélenchon.
Il faut enfin affirmer que l’aliénation de masse par les objets inutiles précipite le désastre commun. À bas la bagnole individuelle ! À bas la télé ! À bas le téléphone portable ! La liste a un début, mais elle n’a pas de fin. La critique sociale, dans son ingénuité, a oublié de dire que les objets façonnent l’esprit, qu’ils le transforment.  Si l’individualisme atteint des sommets qui n’ont peut-être jamais été atteints, c’est parce que l’industrie nous a transformés par stratagème en unités de base de l’hyperconsommation.
Il ne s’agit pas de répandre le malheur chez les consommateurs de masse qui font tourner la roue. Il s’agit d’augmenter sans limite concevable les relations vraies entre personnes. Le soin donné aux nourrissons et aux vieillards. L’amour et l’amitié. La gratuité. La solidarité. Il s’agit de préférer la lenteur. D’admirer sans posséder. De redécouvrir ce qu’est la beauté d’un songe, d’une plante, d’un regard, d’une perspective. De rechercher en tous événements l’harmonie, ce que les Indiens navajos, certes de sinistres sauvages, appellent hozro. De construire, seul ou avec d’autres, maisons et refuges. D’apprendre à mourir dans son lit. D’exiger d’être enterré dans un lieu qu’on aime, comme ce cher vieil Ed Abbey, loin de la morosité des cimetières. De vivre, quoi, vous m’avez compris.
4/À tous ceux qui pensent que, oui mais merde, Mélenchon dit tout de même des choses nouvelles, comme Thibault ici, dans un commentaire précédent, ou mon ami Hervé Kempf dans un récent article publié dans Le Monde,  je leur dis qu’il se trompent. Vous vous trompez, gravement, et vous contribuez à obscurcir l’horizon. Car tout cela est du déjà vu. D’abord, je vous rappelle qu’une autre vague écologiste a balayé l’Occident et la France voici quarante ans. Dumont, Gorz, Illich, Le Sauvage, La Gueule Ouverte, le Larzac, le mouvement antinucléaire : regardez donc dans le rétroviseur.
Comme l’écrivait au reste Hervé Kempf à propos des quarante ans du rapport Meadows (Halte à la croissance ?), le diagnostic a été posé en clarté. Vingt ans plus tard, au moment du Sommet de la terre de Rio (1992), tout a été répété. À cette époque, un Laurent Fabius misait - mais oui, mais oui ! - sur l’écologie et ne jurait que par Lester Brown avant que de trucider une fois au gouvernement - en 1999 - la frileuse écotaxe pourtant prévue par la gauche de messieurs Jospin et… Mélenchon. Le cirque de ce dernier n’est donc qu’un exercice de plus dans l’infernale liste des gesticulations politiciennes dans ce domaine.
J’ajouterai qu’en quarante ans, la situation du monde s’est tant aggravée que nous n’avons plus le droit de suivre une fois encore des mirages. Avec un peu de chance, Mélenchon se représentera en 2017 - pourquoi pas en 2022 : il n’aura que 70 ans, après tout -, et sans que rien n’ait bougé d’un millimètre d’un côté, nous serons encore bien plus près du gouffre de l’autre. Il se trouve qu’à la différence de bien d’autres, je crois au risque d’effondrement d’écosystèmes entiers sur une planète où la surface réellement habitable ne cesse de décroître. Le jeu dérisoire et désormais mortifère du système électoral français n’est simplement pas compatible avec la recherche de solutions humaines et démocratiques à cette fulgurante crise du vivant dont nous sommes les contemporains. Mélenchon n’est pas un ami de la Terre.
PS : J’ai vu passer comme une contrefaçon intitulée : « Appel des gauches antiproductivistes et objectrices de croissance à voter pour Jean-Luc Mélenchon ». Vous en trouverez le texte ici. Ses deux signataires de départ, Paul Ariès et Jacques Testart, ont bien le droit d’écrire ce qu’ils veulent, même si je désapprouve en profondeur leur démarche. Seulement, avaient-ils le droit de faire signer au second rang des gens comme les pontes du parti mélenchoniste, Bernard Genin, maire communiste de Vaulx-en-Velin, Ambroize Mazal, responsable lui aussi communiste de la commission Agriculture de son parti, ou Aurélien Bernier, du sémillant et si funny Mpep ? J’y vois un abus condamnable, dont la seule visée me paraît électoraliste. L’instrumentalisation d’un courant - auquel je n’appartiens aucunement - au service d’un candidat qui ne représente pas ses idées. J’avoue me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais qu’en pensent ceux qui sont directement concernés ?

Et si c’était lui, sans blague ? (Mélenchon le Messie)

Et si c’était lui, sans blague ? (Mélenchon le Messie)

Bon, inutile de m’abreuver d’insultes. Ce sera encore sur lui. Mais je jure solennellement que c’est pour la bonne cause. Tant de gens estimables s’apprêtent à voter Mélenchon que je ne peux me désintéresser d’un homme qui clame à tous les vents que sa « planification écologique » annonce une vraie révolution. Et si c’était vrai ? Je plaisante, sérieusement je plaisante. En tout cas, j’entends consacrer, sans trop d’invectives (ce sera dur), plusieurs articles de suite au chef du Front de gauche. Ce premier se termine sur une question. Si vous êtes saoulé par mes critiques, vous pouvez aller y jeter un regard tout de suite. Et sinon, bienvenue pour une nouvelle virée.
Outre ce papier, j’essaierai de détailler ce que je pense de la « planification écologique », ce que je pense du smic à 1700 euros, ce que je pense d’Hervé Kempf adoubant Mélenchon dans Le Monde. Si je compte bien, cela ferait quatre articles en tout. Je vous en préviens, il n’est pas sûr que je les écrive, car j’ai une vie, faut pas croire.
Pour commencer, je dois reconnaître cette évidence : il plaît. À gauche et visiblement dans une part croissante de l’opinion écologiste. Du coup, c’est intéressant, car je n’oublie pas, malgré certaine apparence, que Planète sans visa, qui entend rendre compte à sa place de l’extraordinaire crise écologique en cours, souhaite ardemment qu’émergent des perspectives. Mais qu’est donc la crise écologique ? Une simple continuation de l’éternelle crise du capitalisme décrite par tant d’auteurs de gauche ? Depuis Marx, depuis même Fourier à son hallucinante manière, depuis Blanqui et ses rêveries guerilleristas, la gauche théorique et parfois pratique ne cesse d’annoncer la crise finale du capital.
Je crois pouvoir dire que cela n’a pas marché. Quand les bolcheviques ont eu pris le pouvoir dans ce qui allait devenir l’Union soviétique, ils imaginèrent certes une société nouvelle, mais c’est parce qu’elle était totalitaire. Pour le reste, ils ne firent qu’adapter pour le malheur commun des méthodes industrielles utilisées auparavant en Occident. En plaquant le tout sur cette stratification sociale qui donnait tout le pouvoir à une classe naissante de bureaucrates. Quand je dis « adapter », je veux dire qu’ils prirent le pire - la puissance des machines -, sans nullement s’intéresser aux rares contrepouvoirs ayant permis aux prolétaires de chez nous de seulement survivre. Je veux parler des syndicats, des Bourses, des mutuelles, in fine des partis ouvriers.
Il n’est qu’une matrice à toutes les formes sociales apparues depuis deux siècles, et cette matrice est biface. Sur le plan de l’économie, il s’agit de la machine et de l’organisation rationalisée de la production. Cela donne, jusqu’à la nausée, cette apparence de profusion matérielle, qui n’est jamais qu’appauvrissement continuel. Et sur le plan culturel, au sens anthropologique, une foi démentielle et complète dans l’idée d’un progrès linéaire, menant d’un point A à un point B, forcément plus haut et plus beau. Je me répète, car je veux être compris : une alliance entre une production de biens de plus en plus colossale et une croyance dans l’idée que tout cela mène au mieux.
Ce qu’on a coutume d’appeler la droite, ce qu’il faut appeler les gauches, qui incluent celles qui se disent révolutionnaires, se disputent depuis 1790. Mais sur quoi ? Est-ce à propos du fond, que j’appellerai révolution machinique ? À l’évidence, non. Le mouvement ouvrier quand il était vivant - avant donc son atroce assassinat par le stalinisme -, les divers courants socialistes ou communistes ensuite, n’ont jamais prétendu s’attaquer au principe de la société industrielle. Tous, bien qu’à des degrés divers, ont toujours contesté aux droites - elles ont droit, elles aussi, au pluriel - le mode de répartition des richesses produites. En affirmant qu’elles feraient bien mieux une fois parvenues au pouvoir. Qu’elles distribueraient et répartiraient mieux les richesses produites, qu’il fallait pourtant continuer à augmenter sans fin prévisible. Je le rappelle : l’horizon du communisme, pour ne prendre que ce seul exemple, c’est l’abondance universelle. Le vieux Marx résumait ainsi le jeu dans sa Critique du programme de Gotha, livre paru en 1875 : « Jeder nach seinen Fähigkeiten, jedem nach seinen Bedürfnissen ! ». Ce qui veut dire imprudemment : « De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ».
Vous pensez bien que je n’ai rien contre la satisfaction des besoins de chacun. Seulement, qu’est-ce que le besoin ? Jusqu’à quels excès démesurés ne risque-t-il pas de conduire ? Dans la société de Marx, la perspective était alléchante. Nul ne voyait la limite, les limites. La crise écologique n’existait pas. Les plus cultivés pensaient avec une touchante naïveté que jamais les mers ne pourraient se dépeupler, tant les poissons étaient nombreux. Alexandre Dumas, dans son somptueux Grand dictionnaire de cuisine (1873, deux ans avant le texte de Marx) écrivait : « On a calculé que si aucun accident ne perturbait la ponte des œufs, et si chaque œuf atteignait sa maturité, cela ne prendrait que trois ans pour remplir la mer à tel point qu’on pourrait traverser l’Atlantique à pied sec sur le dos des morues ».
À gauche, vu des gauches, le programme était alors simple. On utiliserait la science et la technique pour augmenter la puissance commune, guérir les maladies et peut-être la condition humaine, rendre heureux l’humanité par la possession de biens jusqu’ici réservés aux bourgeois. Le rêve a perduré, intact, jusqu’aux immondes tranchées de 1915-1918, avant de se transformer, sans jamais disparaître. Question sans malice : Jean-Luc Mélenchon est-il, oui ou non, l’héritier de cette culture politique-là ? Comme il le crie à chaque intervention ou presque, je vois qu’il n’y a pas de doute : c’est oui.
Mélenchon est héritier en ligne directe de la social-démocratie, à laquelle il a adhéré, excusez du peu, trente-et-un ans. Et par choix et proximité, également du stalinisme, que tant de gens de bonne comme de mauvaise foi, ont intérêt à faire disparaître dans un éclair de magnésium. Non, le stalinisme n’est pas mort. Madame Buffet est entrée au parti communiste en 1969, quand Brejnev régnait sur l’Union Soviétique et les îles de son archipel concentrationnaire. Elle avalisa, jusqu’à la fin du système, d’infâmes événements, comme par exemple la normalisation en Tchécoslovaquie, les tueries de Gdansk et Gdynia et les bouffées délirantes antisémites du Poup, les bouffonneries de Ceaucescu, l’invasion de l’Afghanistan, etc. Et dans cet et cætera, il faut imaginer le reste. Tous ces peuples réveillés à l’heure du laitier par les flics de la dictature. Et remarquez que je ne parle pas de ce que les staliniens ont infligé à la nature. C’est impossible à mesurer.
Je sais que cela emmerde les mélenchonistes, mais les faits ne sont-ils pas têtus ? Leur héros se réclame de Mitterrand, un homme de droite pour qui le pouvoir était le principal euphorisant, et qui ouvrit la voie triomphale à la finance-reine. De Mitterrand et de Marchais, une canaille stalinienne qui insultait « l’anarchiste allemand » Cohn-Bendit dans un court éditorial de son torchon appelé pourtant L’Humanité,  le 3 mai 1968. Et qui, le 11 janvier 1980, applaudissait à l’entrée de l’Armée rouge à Kaboul, dans la nuit du 24 au 25 décembre 1979 (regarder la vidéo ici). J’ajoute que Mélenchon soutient aujourd’hui, de différentes manières il est vrai, la Chine, Cuba et ce merveilleux Venezuela où le non moins merveilleux Chávez applique le merveilleux triptyque : « El jefe, el ejército, el pueblo ». Ce qui veut dire : « Le chef, l’armée, le peuple », vision cauchemardesque, caudilliste et verticaliste du fameux et pseudo socialisme bolivarien
Vous me direz que vous connaissez ma chanson, et c’est sans doute vrai. Mais je veux y ajouter un couplet inédit. Sous la forme d’une série de propositions. D’abord et selon vous, est-il évident que la crise écologique, parce qu’elle est planétaire et qu’elle s’attaque au fondement de la vie, est sans aucun précédent connu ? Pour moi, c’est une évidence. Quelle qu’en soit la raison, il est flagrant qu’une menace globale, effroyable, pèse sur les équilibres écosystémiques les plus élémentaires. Mais vous ? Deuxième proposition : cette menace est-elle - ou non - liée à la manière dont les humains, y compris dans le défunt paradis des travailleurs que fut l’Union soviétique, ont conçu la production et la consommation de biens matériels ? Troisième proposition : Jean-Luc Mélenchon incarne-t-il - ou non - ces traditions de gauche qui n’ont jamais contesté la nécessité de produire et consommer toujours plus ?
Si vous répondez oui à tout, ce que je vous souhaite, il faudra m’expliquer comment vous sortirez de ce guêpier.  Car Mélenchon se noie lui-même dans les promesses de production et de consommation matérielles. Est-il réaliste, est-il sensé d’espérer de quiconque être à la fois le problème (pour une petite part) et l’éventuelle solution ? Je note, tout comme vous, que Mélenchon ne s’attaque absolument pas à l’histoire des idées qui ont conduit au désastre, car sa campagne repose à 80 % sur ce qui reste de l’appareil communiste. Le voudrait-il qu’il ne le pourrait pas. Mais il ne le veut pas, car sa langue maternelle est celle du productivisme et de la croissance sans but ni frein. Lorsqu’il parle écologiste, ne voyez-vous pas qu’il le fait comme Mitterrand parlait socialiste et même marxiste quand il le fallait ?
En 1979, quand les chars soviétiques se préparaient à l’invasion de l’Afghanistan, le congrès du parti socialiste se tenait à Metz. Mitterrand, qui entendait flinguer toute velléité de la part de Rocard, entré en 1974 seulement au parti socialiste, y avait envoyé en première ligne un chevau-léger du nom de Laurent Fabius. Lequel, déjà sans nul doute social-libéral, avait déclaré du haut de la tribune, pour son suzerain : « Camarades, entre le Plan et le marché, il y a le socialisme ».  Ne riez pas, c’était censé laminer les rocardiens.
Ce cas de molletisme chimiquement pur traverse toutes les aventures politiciennes de Mitterrand, grand héros de Jean-Luc Mélenchon. Et je gage que ce dernier aura retenu la leçon. Dans le rôle de sa vie qu’est devenue la campagne électorale, qu’aurait-il à perdre, dites-moi ? Je ne l’accuse même pas de malhonnêteté. Je crois qu’à ce stade, il faut parler de dédoublement et de vapeurs nées de trop hautes altitudes. Disons qu’il y croit. Mais où seraient sa culture et son engagement réels, qui garantiraient au moins en partie l’avenir ? Nulle part, bien entendu. Sur la crise écologique, au-delà de quelques slogans, il est aussi ignare que le reste de la classe politique. Ses quarante ans de politique active parlent pour lui.
Question : qui lui souffle, d’après vous, les paragraphes sur l’écologie que l’on trouve ici ou là ? Comme un Sarkozy, ânonnant sans rien y comprendre un Discours de Dakar écrit par Henri Guaino, Mélenchon répète des phrases qui ne sont pas les siennes. Demain est un autre jour, et les cocus d’aujourd’hui, cocufiés d’hier et réclamant de l’être encore, découvriront, mais un peu tard, ce qu’est une tirade politicienne. Ce qu’est un programme politicien. À en croire les illusionnistes de service,  un homme qui a passé sa vie à tambouiller la politique dans ce qu’elle a de plus vil - la prise du pouvoir, à Besançon, à Massy, dans l’Essonne, au PS -, avec de tout petits groupes d’apparatchiks, pourrait donc représenter l’espoir d’un peuple. Je n’ai pas très envie de me marrer, même si le spectacle a des aspects follement hilarants. Mélenchon, ou comment sauver le monde avec trois moulinets et un drapeau rouge.

La TIPP flottante : une aberration écologique et financière



C'est Jean Monestier qui nous signale cet article de la FNAUT : 
Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports




Lettre d'un électeur à un candidat

Jean Monestier                                                                                    Le Soler, le 28 février 2012
19, avenue Jean Jaurès
66270  LE SOLER
04 68 92 89 49

à                         François HOLLANDE
Parti socialiste
59, avenue de SEGUR
75007  PARIS

Réf : 12L28LTAtoFrançoisHOLLANDE

Monsieur le Candidat à l’élection présidentielle,

La diminution, voire la suppression totale de toute taxe sur les produits pétroliers est une voie sans issue, même si elle est populaire et soutenue par divers mouvements. Outre que le prix des carburants, exprimé en heures de SMIC, a déjà été divisé par 2,8 depuis 1970 selon une étude de Jean-Marie Beauvais publiée en 2008 (voir annexe fnaut-info ci-jointe), elle prive l’Etat de moyens précieux nécessaires à la modification fondamentale du système de transport qui s’impose de toute urgence. Par ailleurs, elle ne nous évitera pas la confrontation à l’augmentation massive, accélérée et non négociable du prix international du pétrole dans les années qui viennent.
Votre propre parti, en l’occurrence son pôle écologique, a organisé à l’Assemblée Nationale le 25 janvier 2011 un colloque sur le Pic pétrolier. Malheureusement, il n’y avait qu’une demi-douzaine de parlementaires dans la salle, par ailleurs bondée. En effet, cette réalité n’est pas conforme aux croyances générales (un pétrole éternellement abondant et bon marché) et les élus du peuple préfèrent ne pas savoir que de regarder ce précipice et de réfléchir aux moyens de le contourner. J’avais été autorisé à filmer ce colloque et vous envoie ci-joint une copie des rushes sous forme de DVD. Si quelques membres courageux de votre équipe de soutien veulent bien lui consacrer deux heures, j’attire leur attention sur l’intervention de Bernard Durand, retraité de l’industrie pétrolière, qui traite explicitement, à environ 36 minutes et 35 secondes du début de l’enregistrement, de l’avenir du prix international du pétrole et de l’effet « ciseau » (production en baisse et consommation intérieure en hausse) qui étrangle déjà l’offre des pays exportateurs et les transforme les uns après les autres en importateurs.
Quant aux solutions, il en existe déjà qui peuvent s’appuyer sur des technologies connues depuis des dizaines d’années, parfois améliorables par des inventions récentes comme la fibre de carbone, les super-condensateurs, etc. Pour le transport des personnes, les deux grands axes seront sans doute un déploiement massif des transports collectifs, dont le co-voiturage n’est qu’une première étape, et une reprise du ferroviaire léger, déjà amorcé par le retour du tramway dans certaines villes de France.
…/…

En 1912, la Haute Vienne s’était équipée de 318 km de lignes de tramways départementaux, dont certaines bénéficiaient de 26 allers et retours quotidiens. L’ensemble du réseau était alimenté en électricité par UNE usine hydro-électrique au fil de l’eau située à Eymoutiers. Compte tenu des gains supplémentaires d’efficacité énergétique que peuvent nous apporter des inventions plus récentes, le problème n’est absolument pas technique. Il est idéologique et politique. Le plus dur pour nous les occidentaux, sera sans doute de renoncer à mobiliser systématiquement un véhicule de 700 ou 800 kg pour déplacer une seule personne.
Nous devons sortir des démarches oniriques sur les taxes, le pouvoir d’achat, et la compétitivité internationale, et nous concentrer sur les données réelles, telles que les bilans énergétiques, la gestion intelligente des ressources naturelles, et le bien-être des hommes.
C’est ce que j’attends en tout cas du candidat à la Présidence pour lequel je voterai. Restant à votre disposition pour tout développement argumenté de ce qui précède, je vous prie d’agréer, Monsieur le Candidat, l’expression des mes
Salutations Citoyennes.

                       Jean Monestier.

Diplômé en économie auprès de l’Université de Toulouse,
                       Artiste-Auteur-Indépendant
                         Objecteur de croissance.

Vous avez dit "indépendance énergétique" ?

Bonjour. 
Ici Jean Monestier.

... un article très bien fait de Stéphane Lhomme sur notre soi-disant indépendance énergétique, avec une seule source citée et suffisante, ERDF soi-même.

Il parle d'isoler l'habitat, mais j'ai ma petite idée sur les transports, dont il ne parle pas. Cela passera à mon avis par la recréation de réseaux ferroviaires locaux (soigneusement détruits dans les années 30, 40 et 50).

Nucléaire : la France peut se chauffer… sauf l'hiver !

LE CERCLE. Lors de la récente vague de froid, la France a été continuellement et massivement importatrice d'électricité. À quoi bon être exportateur le reste de l'année si c'est pour être en grave dépendance... lorsque cela compte vraiment ? C'est un nouvel échec de l'option nucléaire qui devait "donner son indépendance énergétique" à la France...

La France a été continuellement et massivement importatrice d'électricité tout au long de la vague de froid qui vient de la frapper. Les données officielles, consultables sur le site web du Réseau de transport de l'électricité (RTE), sont édifiantes : du 2 février (soir) au 15 février, ce sont les pays voisins, à commencer par l'Allemagne, qui ont évité à la France nucléaire de se retrouver en situation de pénurie, voire de black-out généralisé.
Cette électricité importée, qui a correspondu par moment à la production de 9 réacteurs nucléaires, est venue de presque tous nos voisins : Belgique, Allemagne, Angleterre, Italie et Espagne se sont unies pour sauver la France électronucléaire (seule la Suisse restant très légèrement déficitaire).
Il apparaît donc que la France nucléaire est autosuffisante en électricité… sauf aux moments où cela compte vraiment ! Pourtant, depuis des décennies, les pouvoirs publics justifient l'option nucléaire par sa supposée capacité à chauffer la France de façon autonome, sans dépendre des importations. C'est ainsi que l'on se retrouve avec 58 réacteurs nucléaires et des millions de chauffages électriques.
Or, lorsqu'il fait froid, la consommation de ces millions de convecteurs est telle que le parc nucléaire français, pourtant gigantesque, est totalement dépassé. Résultat, il faut recourir… à l'option qui était censée être évitée : les importations ! Et encore, malgré les efforts continuels d'EDF et de l'État, le chauffage électrique n'équipe à ce jour "que" 30% des ménages. Mais cette part augmente continuellement puisque 70% des nouveaux logements sont équipés de convecteurs.
De fait, les problèmes d'alimentation électrique rencontrés cette année ne sont qu'un aperçu de ce qui nous attend : un de ces hivers, inévitablement, le réseau électrique français s'effondrera ou, au mieux, EDF devra procéder à des délestages régionaux. Des voix s'élèvent pour suggérer, face à cette situation, de construire de nouveaux réacteurs nucléaires. Cette "solution" n'aurait pas seulement pour conséquence de démultiplier le risque de catastrophe et la production de déchets radioactifs, elle serait aussi inefficace et ruineuse. Inefficace, car comme le montre le chantier actuel de l'EPR de Flamanville (Manche), il faut dix ans pour construire un réacteur. Dix ans, dix hivers à passer en attendant…
Ruineuse, car il est économiquement suicidaire d'utiliser des centrales nucléaires juste en hiver et de les laisser à l'arrêt le reste de l'année. Bien sûr, EDF pourrait susciter de nouvelles consommations et de nouveaux gaspillages pour utiliser ces centrales toute l'année, mais est-ce bien raisonnable ? En déplacement à la centrale de Fessenheim le 9 février, au cœur de la vague de froid, le candidat Nicolas Sarkozy a prétendu que la France ne pourrait se chauffer sans ses centrales nucléaires.
Il a soigneusement évité de s'expliquer sur le fait que, au moment même où il parlait, la France était sous perfusion électrique. Car il aurait alors été obligé de reconnaître que, loin d'être la réponse à la surconsommation électrique française, le nucléaire en est en réalité la cause. Car c'est bien pour "justifier" leur programme nucléaire que les autorités françaises ont décidé, de longue date, de développer le chauffage électrique : il faut bien consommer l'électricité produite, non ?
Il est grand temps de prendre acte de la réalité : lorsqu'il s'agit de se chauffer, la France est en état de dépendance et de vulnérabilité : contrairement à ce qui s'est par chance passé cet hiver, des incidents de production ou de distribution amèneront tôt ou tard au black-out. Ou bien ce sont les pays voisins qui ne pourront plus exporter toute l'électricité que la France nécessite.
Ou encore, des tensions géopolitiques amèneront ces pays à refuser d'exporter vers la France. Cela peut paraître improbable à ce jour, mais qui connaît l'avenir ? Le principe même de l'indépendance et de l'autonomie est de pouvoir se débrouiller seul. Cela nous amène d'ailleurs à rappeler que la France nucléaire est en situation de dépendance toute l'année, et pas seulement l'hiver : le combustible des centrales, l'uranium, est importé à 100%. Un jour, la France ne pourra plus imposer la politique néocoloniale qui lui permet de s'accaparer l'uranium de divers pays africains.
Ou alors quelques problèmes surgiront avec le dictateur Kazakh Nazarbaev, le nouvel "ami" de la France (Kadhafi a été vite remplacé !), avec lequel M. Sarkozy a signé des accords pour lui acheter de l'uranium. Face à leur échec, les pronucléaires tentent de se défendre en rappelant que, si l'on ne se chauffe pas "au nucléaire", alors il faut recourir au gaz. Il se trouve que… c'est déjà le cas de 45% des ménages français : même lorsqu'il est poussé à son maximum, le nucléaire reste minoritaire. Sans le gaz, la France serait congelée.
Mais, sans le nucléaire, la France aurait correctement isolé son parc immobilier, elle aurait développé les énergies renouvelables, elle serait électriquement indépendante même en hiver. Et, il ne faut jamais l'oublier, elle ne risquerait pas à chaque instant que survienne une catastrophe comme celles de Tchernobyl ou de Fukushima.
Données officielles RTE

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/energies-classiques/221143898/nucleaire-france-peut-chauffer







mercredi 28 mars 2012


 

8 avril 2012 : marée noire sur les plages des P.O !

Une mobilisation se prépare pour manifester contre le projet de forage en méditerranée. 

Deux pistes pour manifester :

- soit rejoindre la mobilisation à Seynes sur Mer en covoiturage (les groupes locaux de Greenpeace Méditerranée se mobilisent déjà en partie pour cela.
 
- soit rejoindre la mobilisation locale avec le collectif qui se met en place à Sahorre à 11h30 le 31 mars pour fabriquer la banderole NON AU FORAGE EN MEDITERRANEE avec Ronan ... nous déterminerons alors le lieu de cette mobilisation locale. 

... d'autres actions seront alors proposées pour suivre ce dossier de forage en mer qui concerne toute la méditerranée si possible avec le partenariat du collectif de la baie de banyuls déjà sollicité (nous attendons leurs réponses).
 
contactmaryse.gravey9@gmail.com 
     
+ d'info :http://www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org/

Non aux hydrocarbures en mer


Bonjour,

certains se rappellent du témoignage émouvant de Iori et de Cécile, au
micro du bus chaine humaine n°3.

Retrouvez le,
voici le lien avec la Semaine du Roussillon paru aujourd'hui, 22/03/12

http://www.lasemaineduroussillon.com/?p=3155

Belle histoire d'humanité,

Eric

« Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants

A voir ces 8 petits films sur Fukushima

 http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/10/recits-de-fukushima-huit-temoignages-poignants-230020

Si, l'Independant en parle quand même!

Un petit article de l'Indépendant .....

Bruno

http://www.lindependant.fr/2012/02/19/la-saur-leur-a-coupe-l-eau-courante-depuis-plus-de-5-ans,118245.php

Yourte Banyuls

On en avait parlé au Repaire de février voilà un article de l'Indépendant sur le sujet

http://www.lindependant.fr/2012/02/17/tribunal-je-vis-dans-une-yourte-pas-pour-le-plaisir-par-necessite-condamne-a-detruire-son-mobile-home,117542.php

Un minilien si le grand ne fonctionne pas :
http://minilien.fr/a0mm4t

Marseille : des citoyens s’enduisent de pétrole pour dénoncer le projet de forage en Méditerranée



 Paris, le 25 février 2012 – À l’initiative de Greenpeace, une cinquantaine de citoyens se sont littéralement enduits de pétrole (en réalité une mélasse inoffensive et biodégradable) sur la plage du Prado, à Marseille, derrière une banderole indiquant « M. Gaudin : la Méditerranée, vous vous en fichez ? ».

L’objectif de cette action est d’interpeller le maire de Marseille sur son silence face au projet de forage profond au large de sa ville.

En effet, en 2010, la société pétrolière Melrose a effectué une demande auprès du ministère de l’Écologie pour renouveler son permis l’autorisant à rechercher des hydrocarbures liquides et gazeux à une vingtaine de kilomètres au large des côtes de Marseille. Cette zone se trouve à 30 kilomètres du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.

Par ailleurs, l’ouverture de ce nouveau forage serait en contradiction complète avec les objectifs que la France s’est fixés dans le cadre du Grenelle de l’environnement. En effet, notre pays s’est engagé à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 par rapport au niveau d’émission de 1990. L’urgence aujourd’hui n’est pas d’autoriser les compagnies pétrolières à courir derrière les dernières gouttes de pétrole, mais plutôt de réduire notre dépendance aux hydrocarbures en changeant progressivement de modèle énergétique.

Au gouvernement de stopper ce projet !
Alors que les signes alarmants du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles, le gouvernement français doit rejeter cette demande de renouvellement de permis exploratoire à la société Melrose/Nobel Energy, actuellement instruit à la Direction générale de l’Énergie et du Climat. Sur ce dossier, le silence de Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, est très surprenant. Les Marseillais mobilisés aujourd’hui lui demandent de se positionner contre ce projet et d’user de son influence auprès du gouvernement et de la présidence de la République pour obtenir son annulation.

Un projet absurde et très risqué
Les conséquences d’un incident de forage à une telle profondeur (- 2 600 mètres pour le projet de Melrose) seraient désastreuses. L’explosion de la plate-forme de forage Deepwater Horizon, en avril 2010, dans le golfe du Mexique, a provoqué le déversement de l’équivalent de près de 16 millions de pleins d’essence dans l’océan Atlantique. Une telle catastrophe écologique au large de Marseille affecterait de manière dramatique l’économie de la région, fondée en partie sur le tourisme et la pêche locale.

La campagne nationale « Libérons l’énergie ! » de Greenpeace
Greenpeace organise une tournée nationale dans une dizaine de villes françaises afin de sensibiliser et d’impliquer les citoyens français dans le débat sur la politique énergétique de la France. Marseille était la sixième étape de cette tournée qui a déjà mobilisé des milliers de citoyens et plus d’une soixantaine d’associations locales. En savoir plus sur la campagne : www.liberons-energie.fr

Contact presse:
Cédric Gervet, Greenpeace France, 06 13 07 04 29



Chaîne Humaine du 11 mars 2012

Lien vers les 20 photos d'LN

https://picasaweb.google.com/helenebureau/LaChaineHumaine11Mars2012?authuser=0&feat=directlink

Lien vers les 16 photos de Christel

https://picasaweb.google.com/helenebureau/PhotosChristelChaineHumaine?authuser=0&feat=directlink

Article Indépendant Prades avant la chaine

http://www.lindependant.fr/2012/03/07/anti-nucleaire-deux-bus-du-conflent-remplis-pour-dimanche,121920.php

Article Indépendant Perpignan après la chaine

http://www.lindependant.fr/2012/03/12/p-o-6-bus-pour-dire-non-au-nucleaire,123046.php,

3 vidéos et une série de photos de la chaine humaine par une télé indépendante.
Voir sous la vidéo pour les photos et les vidéos

www.une-autre.info
6 cars pour Avignon - Piolenc, un maillon de la chaîne anti-nucléaire

http://une-autre.info/index.php/lecteurs-reportages/items/id-6-cars-pour-avignon-piolenc-un-maillon-de-la-chaine-anti-nucleaire-episode-1.html

Article Indépendant Prades après la chaine

http://www.lindependant.fr/2012/03/14/les-militants-antinucleaire-de-prades-etaient-presents,123553.php

Info vidéo Chaine Humaine sur FR3 régionale on y voit Cathy de Los Masos

http://languedoc-roussillon.france3.fr/info/le-non-au-nucleaire--72891217.html?onglet=videos&id-video=000392844_CAPP_Hraultchanehumaineantinuclaire_120320121109_Au

lien plus court si le grand ne fonctionne pas
http://minilien.fr/a0mqsj

C'est quoi un CaféRepaire ?

La vidéo est accessible ici : 


ou là :

http://www.dailymotion.com/video/xoyaip_de-la-radio-au-cafe_news#from=embediframe

Marinaleda : soirée cinéma à Perpignan

Les AMG du Repaire de Perpignan vous propose la projection, suivie d’un débat et d'un apéro sangria, du film-documentaire de Sophie Bolze :
Marinaleda, un village en utopie
Depuis 30 ans, les habitants d’un village d’Andalousie et leur maire mènent une lutte efficace contre la pauvreté endémique des journaliers agricoles. Autogestion, démocratie participative, auto-construction sont un échantillon des multiples aspects que revêt cette expérience sociale alternative.
Mardi 3 avril à 19h00
Cinéma Le Castillet -1 bd Wilson à Perpignan
Entrée 5 €

Compte-rendu du café repaire du jeudi 15 mars

CAFE REPAIRE DU JEUDI 15 MARS


Compte-rendu rédigé par Sophie de Ria

Présents 22 personnes dont plusieurs nouveaux venus


Présentation du projet de forage au large de Marseille avec documents à l'appui. Ne pourrait -on pas faire une action sur Banuyls par exemple le 8 avril ?
Une proposition de stand sur le marché du mardi a été faite pour le 24 avril (commémoration de Tchernobyl ) qui regrouperait le problème de forage en mer près de Marseille, Tchernobyl et le projet de construction de logements et commerces attenants tout électrique ( là où se situait le bar d'Henri près de la rue des marchands )

Nous mettons en place une chorale révolutionnaire. La première rencontre s'effectuera à la salle des fêtes de Sirach, entrée du village sur la droite.
Rendez vous 19 h le mercredi 21 mars

Une réunion a été organisée par différents partenaires afin de débattre sur l'avenir désastreux économique du Conflent : communauté de commune, politiques locaux, terres romanes, pôle emploi ... et Bruno qui pourra vous en dire plus. Il faut sauver le soldat Ryan! Sauvez l'économie du Conflent.

Compte rendu de la journée de dimanche dernier pour la chaîne humaine. Il ressort que les différents réseaux ont parfaitement joué leur rôle.

Sur Paris, pas d'info et une mobilisation d'environ 600 personnes, juste un compte rendu sur les chaînes nationales.



Une réunion sur le projet de monnaie locale aura lieu à l'équithé café le vendredi 23 mars à 19h.



A Mosset, les échanges de graines se font toujours tous les mercredis et samedis de 11h à 12h à l'ancienne poste.

Mardi 3 avril à 19h au cinéma castillet aura lieu la projection du documentaire MARINALEDA suivi d'un débat et sangria aa

Ont été évoqués les travaux de l'ancien petit square face à la maison de retraite. Apparemment la fontaine sera replacée au milieu du parking et les bancs ne seront pas replacés.
Ils étaient squattés ! Salauds de pauvres !!
Que peut on faire?


Voilà pour l'essentiel. Le prochain café repaire sera à l'heure d'été pour avril et donc à 19h30.