Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

vendredi 31 mars 2023

Une psychologue contre la machine

PMO est un groupe de gens opposé à la machine.
Pour en savoir plus vous pouvez lire leur manifeste

 


Une psychologue contre la machine

 

Une lectrice nous écrit :

« Bonjour,

Je vous suis depuis des années.

Je suis psychologue clinicienne. J'ai récemment participé à une évaluation de patients obèses dans le cadre d'une prise en charge expérimentale.
J'ai ensuite suivi une formation qui explique le parcours des patients et j'ai compris que le financement des prises en charges (séances de psy, de gym, de diététicienne, journée complète pluridisciplinaire, etc.) n'est décidé QUE par un logiciel en fonction des résultats des questionnaires auto-évaluatifs remplis par les patients et relus en entretien clinique avec les patients par les praticiens évaluateurs.

J'ai mis fin à mon contrat de prestation de service et je vous joins la lettre (...) »
Ci-dessous sa lettre, pour ceux qui cherchent des modèles de courrier refusant l’automatisation de leur métier, de leurs missions et de leur vie.

Cela nous rappelle un autre témoignage, entendu voici 15 ans lors du congrès d’un syndicat de psychologues et de psychiatres qui nous avait invités. « Un patient me consulte parce qu’il se sent déprimé. Il a déjà vu un confrère, qui l’a reçu le nez sur son ordinateur. Ayant exposé le motif de sa visite, il s’est vu bombarder de questions que le médecin lisait à l’écran, entrant les réponses dans la machine. A la fin du questionnaire, celui-ci a tapé sur la touche "Entrée", pris connaissance du résultat et déclaré au patient : "Non, vous n’êtes pas déprimé". »

Ces psychologues voudraient exercer leur métier de cliniciens. Du grec klinikos, klinein, « êtrecouché » : « qui observe directement les manifestations de la maladie, au chevet du malade » (dictionnaire Le Robert). Voilà qui contrevient au projet technocratique de supprimer toute observation directe des phénomènes vivants, notamment humains. C’est à quoi servent les algorithmes, le big data, l’intelligence artificielle, bref, le monde-machine. Éliminer l’humain, l’observateur comme l’observé, car un patient calculé par un algorithme devient une chose, tel le paquet scanné par le lecteur de QR code. Mais les Smartiens ont désormais l’habitude.

La preuve, voici comment le directeur du programme expérimental de prise en charge des patients obèses se justifie auprès de notre lectrice démissionnaire :

« - éliminer l'humain permet d'éviter les connivences, au cas où le patient connaîtrait
personnellement tel ou tel intervenant ; (...)

- le staff de cliniciens a la possibilité de décider d'une autre prise en charge que celle prévue par le logiciel, mais celle-ci ne serait alors pas financée et resterait donc à la charge du patient ;

- le logiciel a pour visée, outre d'éviter les connivences entre patients et soignants, de faire gagner beaucoup de temps clinique en effectuant lui-même les calculs de "scores de symptômes" liés aux questionnaires (quelques additions et une division). »

Des connivences, vous voulez dire, des liens entre humains ? « Ce sont là ( ...) des faits
désagréables, je le sais. Mais aussi, la plupart des faits historiques sont désagréables 1 », vous répond le Directeur du Centre d’Incubation et de Conditionnement.


Si vous tenez à une prise de décision humaine, c’est à vos frais. Et ce sera bientôt le cas pour tout : la prise en charge machinique, automate, pour les subissants, et le contact, le service humain, le soin par une personne pour les puissants. A moins qu’une majorité imite notre lectrice et fasse connaître publiquement son refus ?

Pièces et main d’œuvre

Grenopolis, le 27 mars 2023

***


Le 12 février 2023

Cher Monsieur,

J’interviens en missions ponctuelles de remplacement de la psychologue en titre pour
l’évaluation clinique des patients dans le cadre XX. Il s’agit de vérifier avec les patients
souffrant d’obésité et qui demandent de l’aide, qu’ils ont correctement compris et remplis divers questionnaires (HADS, EQVOD, Rosenberg, etc.) et de mener un entretien clinique afin d’évaluer dans quelle mesure ils ont besoin d’un accompagnement psychologique dans leur prise en charge de l’obésité. Cette appréciation de la prise en charge est ensuite mise en commun en staff pluridisciplinaire et donne lieu à une décision collégiale sur les différents niveaux possible de prise en charge (psy, diététicienne, exercice physique, etc.).


J’ai suivi mardi le module 1 de la formation XX. A cette occasion j’ai découvert avec surprise que la décision de prise en charge psychologique ne dépend aucunement de l’entretien clinique mais exclusivement des calculs de l’algorithme XX. Algorithme qui « fait gagner du temps médical » mais qui ne se base que sur les questionnaires remplis par les patients etvérifiés par les professionnels.

Cette décision « algorithmique » me pose plusieurs problèmes éthiques.
Le premier, c’est un problème d’intérêt du travail : puisque la seule valeur retenue est le
questionnaire, quel est l’intérêt d’un entretien clinique en tant que psychologue ? 

J’ai conscience qu’effectivement seuls les psychologues sont autorisés à faire passer certains tests. Mais vous comprendrez que cela limite l’intérêt de la longue formation (5 ans) à l’écoute et à l’évaluation clinique.

Le second, plus grave pour moi, c’est que cette manière de procéder revient à laisser un
algorithme décider ce qui est favorable pour les patients sans même une intervention
humaine. Je ne suis pas enchantée par un monde où des machines décident à la place des
humains ce qui est bon pour eux. Je suis viscéralement attachée à la liberté de chacun de
faire des choix et de prendre des décisions. Cette liberté est de plus en plus malmenée par les divers algorithmes qui finissent par nous gouverner. En définitive c’est
malheureusement de plus en plus aux humains d’être au service des machines et de s’y
adapter sans réfléchir et non l’inverse.

Le seul moyen que j’ai de protester contre ce monde de machines, c’est de refuser d’en être complice.

C’est pourquoi je vous demande s’il est possible d’infléchir les calculs du logiciel pour que la parole du clinicien soit entendue et prime sur les résultats de l’algorithme, afin que ce dernier apporte une aide et non une substitution à sa parole. Dans le cas contraire, je renonce aux missions que vous me proposez.

Je vous remercie de la confiance que vous m’avez accordée et vous prie d’agréer, Cher
Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Florence V.


1 A. Huxley, Le Meilleur des Mondes (1932)


Lire aussi : 


Le règne machinal (la crise sanitaire et au-delà), ed. Service compris, 2022

 

jeudi 30 mars 2023

19h - Rassemblements devant les préfectures et sous-préfectures contre les violences policières - jeudi 30 mars

 


Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays.  

En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.

 

La brutalité concomitante de la réponse d’État à la poursuite du mouvement des retraites et à la mobilisation de Sainte-Soline est en train de marquer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.

Face à l’inaction climatique du gouvernement, à son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et à l’aggravation flagrante de la crise écologique, le mouvement contre les méga-bassines a, ces derniers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nombreux que jamais à braver les interdictions préfectorales, est allé de nouveau jusqu’au chantier de la bassine de Sainte-Soline le 25 mars ce n’était pas par goût inconsidéré du risque. Tout ce qui a été dit sur les soi-disantes motivations obscures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobilisation est à cet égard une profonde insulte à l’engagement des 30 000 personnes qui se sont rassemblées samedi. Si depuis un an et demi, ces foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir. Et ce sentiment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on continuera à construire dans ce pays des infrastructures dont les conséquences sont telles qu’elles incarnent une violence écologique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.


                                            😡 

Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en 2h. Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement. L'une a perdu l’oeil, d'autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des ZADs en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer.

Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.

 

Il a ainsi affirmé brutalement que la montée en puissance du mouvement de défense de l’eau ne pouvait qu’être considérée comme un affront intolérable à son égard. Depuis des années, ce mouvement réitère pourtant les demandes d’ouverture d’un réel dialogue avec les habitant·es des territoires, les paysan·nes, les associations environnementales. La seule réponse gouvernementale à ces issues au conflit aura été est la terreur. Cette violence sourde face au mouvement écologiste est la même que le gouvernement Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui persiste à refuser sa réforme injuste des retraites. C’est aujourd’hui cette réduction du champ politique à la grenade, ces cowboys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquiéter les institutions internationales. A cette violence de rue, Darmanin ajoute aujourd'hui la persécution légale des mouvements organisateurs avec l'engagement d'une procédure de dissolution à l'encontre des Soulèvements de la terre.

De Sainte-Soline, ce week-end nous retenons heureusement aussi les tracteurs paysans qui déjouent les escortes de police, le camp qui surgit des champs au milieu du dispositif, les camarades des 4 continents, les animaux géants et les danses, la foule de tout âge qui serpente les champs à l’infini, son courage, sa solidarité inouïe face à l’adversité. Toute cette force est encore en nous et nous la retrouverons. Mais elle est aujourd’hui profondément entachée par les chairs mutilées, par ces vies encore en suspens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hommage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impératif à se retrouver de nouveau dans la rue. Non pas concentrés sur une même prairie cette fois. Mais partout dans le pays, devant les préfectures. Bien plus nombreux et nombreuses encore.

 

                                            💥

 

Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines, nous appelons à nous rassembler : 


jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures. En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L
.

Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoigner. Parce que le gouvernement est triplement coupable : d’avoir lancé des grenades létales, de l’avoir prémédité, et d’avoir ensuite obstrué l’arrivée des secours. Montrons leur massivement jeudi que nous ne les laisserons pas étouffer l’espoir à coup de grenades. Que nous sommes là. Toujours.

Confédération Paysanne - Bassines Non Merci - Les Soulèvements de la terre, les organisateurs de la mobilisation du 25 mars à Sainte-soline et toutes les organisations sociales, syndicales, et associations qui souhaiteront s'y associer.

Pour co-signer l'appel : 
https://cryptpad.fr/form/#/2/form/view/rrhj+rHU1B6GjNTtwnKQMEJ+p5Xd9cQDToQZ9J9nwzo/

Merci de partager largement cet appel.

mercredi 29 mars 2023

Jeudi 30 mars 20h30, au Lido à Prades : ciné/débat dans le cadre de la Semaine Pour les Alternatives aux Pesticides et en partenariat avec la Biocoop "La Plantula"

Réservez votre soirée !

C'est tous les ans et c'est jeudi à Prades 


Avec CAP 66 dans le cadre de la Semaine Pour les Alternatives aux Pesticides et en partenariat avec la Biocoop "La Plantula" nous vous proposons cette soirée : CINE/DEBAT
 
Le Film

MISSION REGENERATION

 
Jeudi 30 mars, dès 20h30, 
au cinéma le Lido à Prades

"Les sols, un patrimoine vivant à protéger" en sera le thème, en effet, en les régénérant, nous pouvons stabiliser le climat de la terre, restaurer les écosystèmes perdus et créer des réserves alimentaires abondantes.
 
Patrice Borgogno, créateur de Permapat, spécialisé dans les techniques agro-écologiques, en accord avec les principes de la permaculture sera notre invité pour partager avec nous autour du film et des pratiques pour développer les sols vivants.

Entrée : plein tarif : 6,50€     tarif réduit : 4,50€
 
Merci de partager autour de vous !

lundi 27 mars 2023

Manifeste signé par 109 personnalités appelant le Président de la République à faire évoluer la loi sur la fin de vie.

 

Le Jeudi 16 mars 2023

« Chaque année, des Françaises et des Français, atteints de maladies graves et incurables, sont confrontés à des souffrances physiques et morales que les traitements ne parviennent plus à soulager. Ils demandent à leur médecin de les aider à mourir et se heurtent à un refus, condamnés à subir une fin de vie longue et douloureuse, en contradiction avec leur volonté libre et réfléchie.

Chaque année, des Françaises et des Français, qui font face aux mêmes maladies et aux mêmes tourments, partent à l’étranger pour pouvoir y mourir, contraints de se rendre dans des pays où le suicide assisté et l’euthanasie sont des pratiques légales.

Ces Françaises, ces Français ne sont pas seuls. Nous sommes leurs conjoints, leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs familles, leurs amis. Nous sommes celles et ceux qui ont cherché le bon médecin, qui avons pris des trains et franchi des frontières, et qui nous sommes résolus à tout faire pour que chacun, que chacune puisse finir ses jours comme il ou elle l’a décidé. Nous estimons que la loi française, qui interdit l’aide active à mourir, est injuste.

C’est pourquoi nous appelons aujourd’hui le président de la République, Emmanuel Macron, la Première ministre, Elisabeth Borne, ainsi que les parlementaires à prendre la mesure de ces drames et à réformer la loi. »

 

  • Nos 109 premiers signataires :

Laure Adler, journaliste et productrice

Christophe André, psychiatre

Clémentine Autain, députée LFI

Jean Baubérot, historien

Nathalie Baye, comédienne

Nicolas Bedos, comédien et réalisateur

Pascale Bernheim, historienne

Sandrine Bonnaire, comédienne

Daniel Borrillo, universitaire

Rachida Brakni, comédienne

Jacques Buffière, directeur financier

Eric Cantona, ancien footballeur

Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur

Blandine de Caunes, fille de Benoîte Groult

Julien Cendres, poète et écrivain

Noëlle Châtelet, écrivaine et sociologue

Hélène Cixous, écrivaine et dramaturge

François de Closets, journaliste et essayiste

Benoît Cohen, réalisateur et écrivain

Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen

André Comte-Sponville, philosophe

Eva Darlan, comédienne

Marie Darrieussecq, écrivaine

Dave, chanteur

Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris

Carole Delga, députée PS

Jonathan Denis, président de l’Association pour le Droit de mourir dans la Dignité

Jean-Paul Dubois, écrivain

Franck Dubosc, comédien

Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne‑Franche-Comté

Marc Dugain, écrivain et réalisateur

Mireille Dumas, journaliste et productrice

Raphaël Enthoven, écrivain et professeur de philosophie

Annie Ernaux, écrivaine

Christian Estrosi, maire de Nice

Françoise Fabian, comédienne

Olivier Faure, premier secrétaire du PS

Dominique Fernandez, écrivain et essayiste

Giulia Foïs, journaliste

Alain Fouché, ancien sénateur

Caroline Fourest, journaliste et réalisatrice

Véronique Fournier, médecin

Irène Frain, romancière et journaliste

François Galichet, ancien professeur de philosophie

Raphaël Glucksmann, député européen

Marie Godard, écrivaine

Marie-Pierre de La Gontrie, sénatrice socialiste

Roxane Guichard, journaliste

Benoît Hamon, ancien ministre de l’Education nationale

Françoise Hardy, chanteuse

Serge Hefez, psychiatre

Philippe Héraclès, éditeur et écrivain

François Héran, sociologue

Anne Hidalgo, maire de Paris

Christophe Honoré, réalisateur et écrivain

Sacha Houlié, député Renaissance, président de la commission des Lois

Yannick Jadot, député européen

Agnès Jaoui, comédienne et réalisatrice

Eva Joly, ancienne députée européenne

Pierre Juston, universitaire

Patrick Kessel, journaliste et essayiste

Gaspard Koenig, philosophe et romancier

Camille Kouchner, avocate et universitaire

Denis Labayle, médecin et écrivain

Rose-Marie Lagrave, sociologue

Bernard Lahire, sociologue

Jack Lang, ancien ministre de la Culture

Philippe Lazar, haut fonctionnaire

Pascal Le Mignant, retraité

Jean-Claude Lenoir, ex sénateur

Martine Lombard, universitaire

Jean-Pierre Luminet, astrophysicien et écrivain

Jean-Claude Mailly, syndicaliste

Noël Mamère, ancien député

Henriette Martinez, ancienne députée

Dominique Méda, sociologue

Jean-Luc Mélenchon, fondateur de LFI

Michelle Meunier, sénatrice socialiste

Ariane Mnouchkine, metteuse en scène

Véronique Neiertz, ancienne secrétaire d’Etat aux Droits des femmes

Juliette Noureddine, chanteuse

François Ozon, réalisateur

François Pacôme, comédien

Denis Pagnier, mari de Paulette Guinchard

Gilles Perrault, journaliste et écrivain

Michelle Perrot, historienne

Barbara Pompili, ancienne ministre

Paul B. Preciado, philosophe

Christian Rauth, comédien, scénariste

François Rebsamen, maire de Dijon

Line Renaud, chanteuse et comédienne

Jean-François Rial, chef d’entreprise

Jean-Luc Romero, adjoint à la maire de Paris

Evelyne Ronot, chef comptable retraitée

Michel Rostain, metteur en scène et écrivain

Sandrine Rousseau, députée EELV-Nupes

Johanne Saison, universitaire

Bernard Senet, médecin

Chantal de Singly, ancienne haute fonctionnaire

François de Singly, sociologue

Leïla Slimani, journaliste et écrivaine

Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture

Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV

Jean-Louis Touraine, professeur de médecine et ancien député

Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Education nationale

Georges Vigarello, historien

Marion Villez, sociologue

Catherine Vincent, journaliste

Martin Winckler, médecin et écrivain

Le site de l'Obs

 

Source : https://www.admd.net/articles/medias/fin-de-vie-le-manifeste-des-109-pour-faire-evoluer-la-loi-lobs.html?utm_source=Sarbacane&utm_medium=email&utm_campaign=mars%20Baye

 

vendredi 24 mars 2023

Violences faites aux femmes : ces invisibles qui échappent à la mort mais restent blessées à vie

 

Violences 

faites aux femmes : 

ces invisibles 

qui échappent à la mort 

mais restent blessées à vie

 Publié le :

Le 3919 est le numéro national de référence d'écoute téléphonique et d'orientation à destination des femmes victimes de violences en France. AFP - ERIC FEFERBERG

En France, de nombreuses femmes restent lourdement blessées ou handicapées à vie après avoir subi des violences conjugales. Faute de données sur ces victimes, ce que déplorent de nombreuses associations, elles sont devenues invisibles. Une ex-infirmière en neurochirurgie raconte la prise en charge de ces victimes.

L'an dernier en France, tous les trois jours, une femme est morte sous les coups de son conjoint ou ex-partenaire, soit 102 au total, d'après les chiffres du collectif Féminicides par compagnons ou ex. Si le décompte des féminicides a gagné en précision depuis quelques années, celui des femmes restées gravement blessées après avoir reçu des coups dans le cadre conjugal reste lacunaire. Ni l'Observatoire des violences faites aux femmes, ni les associations de défense des droits des femmes n'ont de données chiffrées. Et pourtant le phénomène existe bel et bien. 

"Il y a Lola, tabassée il y a 10 ans par son conjoint, hémiplégique, le regard vide, figé, vouée à passer sa vie entre alitement et 'fauteuil confort'", raconte Caroline Couppey. Cette infirmière et illustratrice a travaillé entre 2014 et 2021 dans un service de neurochirurgie en Île-de-France. "En sept années, je peux dire qu'au moins une dizaine de cas de violences conjugales ont donné lieu à des handicaps graves avec de profonds trauma crâniens. Rien que pour un service comme le mien qui comptait 35 lits. Je trouve cela énorme".  

Lorsque les femmes arrivaient en neurochirurgie à la suite de violences conjugales, le personnel soignant était informé "soit par la famille, soit par les pompiers", se rappelle Caroline Couppey. "On prenait soin d'elles pendant des mois voire des années, c'était très dur". 

"Emprisonnée dans ce corps" 

De ces années, l'ex-infirmière en neurochirurgie a tiré une série de dessins, couchés sur le papier pour exorciser et redonner une visibilité à ces femmes abîmées : Sophia, Lola, Emilie, Pascale, Monique, Louise. "Aucune de ces histoires n'est tirée de mon imagination, j'ai mis bout à bout chaque témoignage de mes collègues et des patientes que j'ai suivies moi-même", dit-elle. 

 https://www.instagram.com/p/ClYD71GMC0g/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading 

 

"L'une de celles qui m'a le plus marquée est Louise", se remémore Caroline Couppey. "Cette femme avait tellement de lésions cérébrales qu'elle ne pouvait plus parler. Elle était immobile et crispée, comme un fœtus. Autrefois, Louise aimait danser, elle faisait du ballet. On savait qu'une procédure était en cours contre son mari. Sa famille était révoltée de le savoir, lui, encore libre, et elle, emprisonnée dans ce corps".

Certaines de ces patientes sont décédées, comme Emilie, morte d'une méningite bactérienne liée aux multiples chirurgies pratiquées. "C'est dramatique, car c'est à cause des violences que ces femmes meurent. Mais la raison du décès invoqué est 'complications'".  

 


Dans ses dessins, Caroline Couppey rend aussi hommage à Monique, presque entièrement paralysée. Cette septuagénaire s'est retrouvée dans cet état après avoir chuté dans les escaliers. "Elle avait été victime de violences conjugales mais n'avait jamais porté plainte, nous a confié un jour sa fille, qui lui rendait régulièrement visite". Dans le service, les infirmières sont mal à l'aise. Monique, qui n'arrive plus à parler de façon claire, pleure tout le temps. Son mari lui rend visite tous les jours. "C'était sans doute lui l'agresseur, mais c'est aussi lui qui s'occupait d'elle. C'était terrible à gérer au niveau des visites".  

Handicapée et dépendante de son conjoint 

Une situation problématique explique Claire Desaint, vice-présidente de l'association d'aide aux femmes handicapées Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir. "Une fois handicapée, la femme sera d'autant plus dépendante de son conjoint. Et des études récentes montrent que lorsque des femmes ont un handicap, cela aggrave encore le risque de subir des violences". 

Cette association, qui dispose d'une ligne d'écoute plusieurs jours par semaine, reçoit aussi des appels de femmes handicapées à la suite de coups portés par le conjoint. "Il y a des femmes qui deviennent sourdes après des coups au visage parce que ça heurte le tympan, ou aveugles si elles tombent sur le nerf optique ou reçoivent un coup dans l'œil", énumère Claire Desaint. 

"Au bout du fil, on nous raconte des choses de plus en plus dures : les chutes dans les escaliers, les coups dans le ventre pour des femmes enceintes." La vice-présidente de l'association se souvient d'une rencontre récente avec une femme "frappée au visage avec un fer à repasser". 

Lancer une grande enquête nationale

"Il faut lancer une enquête nationale sur le sujet", préconise Claire Desaint, "sans compter l'impact psycho-traumatique pas pris en charge de façon adaptée. Or, cela peut entraîner des handicaps psychologiques, parfois des addictions, avec la même importance que pour des personnes victimes d'attentat"

D'autres associations de défense des droits des femmes sont du même avis. "C'est frustrant et inquiétant. Plusieurs études sur les violences faites aux femmes parlent dans leurs limites de l'absence de données sur les tentatives de féminicides", relève Fabienne El-Khoury, du collectif Osez le féminisme.  

Plusieurs freins empêchent de mesurer l'étendue de ces violences. En France, huit femmes victimes de violence sur dix ne portent pas plainte, d'après l'Observatoire national des violences faites aux femmes. "Les victimes sévèrement handicapées seront encore moins à même de le faire si elles dépendent de leur conjoint", estime la militante.  

"Nous devons nous pencher du côté de l'hôpital pour faire un recensement des victimes, notamment les urgences, où la situation de femmes battues peut-être découverte lors d'un passage dans ce service", suggère Fabienne El-Khoury. "J'espère qu'un jour ce sera possible, sachant que les services hospitaliers, on le sait, sont débordés".  

Pour Pauline Baron, de Nous toutes, l'absence de statistiques est encore trop fréquent dans le domaine des violences faites aux femmes. "C'est aussi une façon de maintenir dans le flou", estime la militante, "pour éviter de rendre compte de l'ampleur de ces violences et ne pas avoir à débloquer des fonds pour intervenir".

Source : https://www.france24.com/fr/france/20230308-violences-faites-aux-femmes-ces-invisibles-qui-%C3%A9chappent-%C3%A0-la-mort-mais-restent-bless%C3%A9es-%C3%A0-vie

jeudi 23 mars 2023

Manifestation contre le projet de loi immigration de Darmanin Perpignan 25 mars 15h place de la Victoire

On a reçu ça 

 


Chers amis,

Après la réforme des retraites adoptée en force à coups de 44.7 et 49.3, le Parlement s'apprête à voter de la même manière la loi immigration, aussi régressive en matière de droits sociaux ou simplement de droits humains. 
 
L'ensemble des organisations, associations et collectifs progressistes appellent à une manifestation nationale le 25 mars contre ce projet de loi (cf. tract joint).
 
A Perpignan, le rassemblement est prévu le samedi 25 mars à 15h place de la Victoire.
 
A bientôt
 
Anne-Marie Delcamp
 
Pour le RESF 66
 
 

 

lundi 20 mars 2023

Dimanche 26 mars14h30 Atelier de l'Entonnoir Prades - AG Bienvenue Migrant.es en Conflent

On a reçu ça :

 

INVITATION :

AG et PLUS si affinités solidaires 

DIMANCHE 26 MARS dès 14h30


 

 

DIMANCHE 26 MARS dès 14h30 

à l'Atelier de l'ENTONNOIR de Prades

Cher-es adhérent-es, sympathisant-es exilé-es

Comment soutenir notre collectif 

de lutte et de soutien aux exilé-es ?

14h30 

PARTICIPER à l'AG 

de notre asso BENVI'MIG

Adhérer pour 2023

15h30 

Apporter un objet, une œuvre

démarrage des enchères à 5/10 euros max

VENTE DÉCALÉE 

animée par nos 2 clownes préférées


16H  

Ou/et Apporter un gâteau... pour goûter solidaire

16h30

Fabrique ton badge avec Gégé

pour mettre en avant tes rêves et tes idées

Thés et gâteaux du monde offerts

Tous les bénéfices de la journée 

iront aux actions de Benvi'Mig  et

apporteront des aides concrètes 

aux exilé.e.s du Conflent 

 

 

dimanche 19 mars 2023

Film en soutien aux grévistes - Prades mercredi 22 mars 19h30 au Foirail

Vous êtes invitéEs à la projection du film " La Sociale".

Faites le savoir, transmettez ce message venez nombreuses et nombreux ! 

Libre participation en soutien aux caisses de grévistes

"En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 65 millions de Français."

 


samedi 18 mars 2023

Cette semaine, on est déter à l'Atelier de l'Entonnoir Prades 66500

 

Salut à vous, tous les zazous!

Cette semaine, dans ce tumultueux présent beau de révolte, de solidarité, et de détermination, nous vous souhaitons bienvenue!

Ateliers habituels,

Super dessert concoté dans le menu la cantoche de ce samedi,

Permanence des pros du bilan santé mardi,

Couture jeudi!

Concert vendredi!

et Samedi pour rappel A.G. de l'asso
Dimanche ce sera celle du Collectif Bienvenue aux migrants

Géni@l! Désormais les jours d'ouverture, un espace informatique internet est disponible!


Pour rappel, nous devons augmenter le prix des repas à 7€50, une petite augmentation salutaire pour l'asso, on espère que vous compterez encore parmi nos convives!
Parce que nous sommes pour une société où l'on consomme moins et mieux, parce que nous défendons la solidarité et l'entraide, vous trouverez différents espaces dons à l'entonnoir ; objets et vêtements à l'intérieur et devant les mardis et samedis; nourriture dans placard et frigo extérieurs
SAMEDI 25 MARS
A.G. ENTONNOIR

DIMANCHE 26 MARS
A.G. COLLECTIF BIENVENUE AUX MIGRANTS
Et aussi...
Avec le soutien de...