Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 29 juin 2015

Citizenfour (Edward Snowden) mardi 30 juin au Lido à Prades 21h

On a reçu ça : 

"A voir sans hésitation
 
Gene"



Mardi 30​ juin à 21h au Lido, 

les Ciné-Rencontres 

vous proposent de voir : 


"CITIZENFOUR"
un film
​ ​
documentaire
​ ​

de la
​ ​
réalisatrice Laura Poitras.

SYNOPSIS : Citizenfour traite de la surveillance mondiale généralisée et retrace notamment l'histoire d'Edward Snowden de Hong Kong à Moscou. En janvier 2013, Laura Poitras a reçu pour la première fois un e-mail anonyme signé CitizenFour, le nom de code que s'était donné Edward Snowden. Cet ancien informaticien de la NSA et de la CIA vient de divulguer des documents secret-défense qui prouve une surveillance de masse via écoutes sur internet. A l'hôtel Mira à Hong Kong, Laura Poitras filme la rencontre entre Snowden et les deux journalistes du Guardian, Glenn Greenwald et Ewen MacAskill, qui ont révélé l’affaire...

Télérama (Pierre Murat) :

​"Laura Poitras fait surtout de son film, qui vient de remporter l'oscar du documentaire, un suspense extra. Une simple alerte à l'incendie, dans la chambre, devient source d'angoisse : le danger rôde en permanence..."

L'Express (Christophe Carrière) :

"​Ces échanges dans une chambre d'hôtel de Hongkong limitent la mise en scène, mais Poitras fait preuve de belles idées dans la construction de son long-métrage, mené comme un thriller. Un document exceptionnel et oscarisé, où il est prouvé que la réalité dépasse la fiction."​

Le Monde (Jacques Mandelbaum) :​

​"​Tension à couper au couteau de cette chambre d’hôtel, conscience de Snowden d’être en train de perdre le coup d’avance qu’il avait sur l’adversaire, pressentiment de tous les personnages présents dans la pièce de vivre quelque chose d’unique et d’inconnu : du cinéma comme on en rêve.​"​





dimanche 28 juin 2015

Changeons l'info : Reporterre a besoin de vous


Une aventure 


extraordinaire


Merci. Merci aux centaines de lectrices et de lecteurs qui accompagnent Reporterre depuis deux ans : grâce à vos dons, à votre attention, à vos relais, le « quotidien de l’écologie » produit des informations originales et rassemble plus de 22 000 visiteurs chaque jour. Nous avons pu bousculer les destructeurs de l’environnement dans la bataille du Testet ou autour de la ferme-usine des Mille vaches, accompagner Alternatiba et des dizaines d’alternatives, réfléchir avec Pierre Rabhi, Thomas Piketty ou Naomi Klein, cultiver un jardin sans pétrole et suivre pas à pas la négociation sur le climat et les initiatives des citoyen(ne)s, raconter la politique écologiste et vivre toutes les Zad.
C’est une aventure extraordinaire : Reporterre est parti sans argent, ne fait pas de publicité, et laisse son accès libre, pour poser l’information comme un bien commun.
Aujourd’hui, on lance une campagne de soutien. Pendant quatre semaines, on va faire vivre Reporterre autrement. Pour vous parler, vous expliquer qui on est, comment on travaille, vous faire sentir nos moments de rigolade et nos instants de fatigue, mieux vous entendre aussi et vous inviter à faire grandir la communauté des amis de l’écologie. Et faire appel à vous : par les dons, mais aussi en relayant l’info, en nous faisant connaître d’un cercle plus large, en entendant vos idées.
Et puis on a besoin d’argent : pour assurer nos arrières, opérer des recrutements - urgents -, s’agrandir un peu. Parce que, si Reporterre fait un vrai boulot d’information au quotidien - reconnu maintenant par tous les médias, qui nous citent souvent -, on a besoin d’air, pour ne pas s’épuiser, et surtout pour vous raconter toujours mieux le monde comme il est, accompagner les luttes pour stopper la destruction de la planète, explorer les alternatives et les aider à s’épanouir.
Pour tout cela, on a besoin de vous. Et concrètement, de 30 000 euros. C’est le prix d’une information libre sur l’écologie.



À quoi va servir 


cette somme ?


Le budget de Reporterre est équilibré et s’élève à 16 000 euros par mois. Il se décompose ainsi pour les recettes :
- 5 000 euros : dons des lecteurs
Seuls 250 sont des donateurs réguliers (par virement), ce qui crée une insécurité sur les ressources du mois suivant.
- 5 000 euros : subventions et fondations pour financer principalement la réalisation des Rencontres de Reporterre et les dossiers rédactionnels qui les accompagnent.
- 6 000 euros : conférences, animations et dossiers réalisés par Hervé Kempf et les membres de l’équipe.
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Les recettes de Reporterre
Concernant les dépenses, 70 % de ces 16 000 euros servent à rémunérer les salariés et pigistes, 9 % à louer des bureaux et les 21 % restants aux frais de reportage, aux honoraires comptable et informatique, à la communication et aux fournitures.
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Les dépenses de Reporterre

Quels sont nos besoins ?

On a besoin d’un espace de bureau supplémentaire (à 400 euros par mois) parce qu’on est cinq personnes à travailler régulièrement, et on ne loue que trois bureaux, ce qui nous empêche de travailler ensemble tous en même temps.
Il nous faut aussi :
- engager un journaliste supplémentaire pour notamment suivre encore mieux les enjeux climatiques, 
- renforcer le secrétariat de rédaction,
- passer à plein temps le poste de chargé de développement,
- pouvoir augmenter le tarif des « piges » des collaborateurs extérieurs, et la « gratification » des stagiaires.
Du matériel serait nécessaire : un enregistreur, un appareil photo, une caméra vidéo. Quant aux ordinateurs, il faut préparer leur renouvellement.


Les femmes et les hommes 


de Reporterre


Le site repose sur deux piliers, une équipe rédactionnelle installée physiquement dans un espace de co-working, La Ruche, à Paris, et une association, La Pile, dont le conseil d’administration se réunit à peu près une fois par mois.
La Pile (L’Association pour une Presse Indépendante, Libre et Ecologique) est la structure de soutien de Reporterre. Son conseil d’administration est présidé par Olivier Mugler, et composé d’Elise Aubry, Barnabé Binctin, Hervé Kempf, Véronique Kempf, Antoine Lagneau et Pascale Solana.
En vrac, voici les bobines de la bande, comme s’ils déboulaient là, devant vous :

ÉMILIE

« Désolée pour le retard, je n’arrivais pas à trouver de Vélib’ ! »
Après avoir vadrouillé deux ans en presse quotidienne régionale, j’ai rejoint Reporterre en octobre comme pigiste puis comme salariée. Vous me retrouverez surtout en haut des papiers climat, à répéter que les négociations ne vont pas assez vite. Quand le réchauffement de mes méninges dépasse les 2°C, je file me ressourcer dans les Alpes où j’ai grandi, en Normandie dans la ferme bio de mon beau-père, ou à l’école vétérinaire accompagnée de mon lapin Omelette et de ses dents en vrac.

OLIVIER

« On reprend l’ordre du jour ! Qui a la parole ? »
Tombé tout petit dans la potion magique des sciences subtiles de l’homéopathie, une force invincible (qui le rend humble !) le soutient ensuite dans ses combats pour l’agriculture biologique à travers la distribution coopérative de ses produits et des questions connexes autour de l’écologie, de l’économie sociale et des enjeux sociétaux. L’ordonnancement affinitaire de la vie le fait rencontrer Reporterre dans les limbes de sa naissance en 1989 et ne plus guère le quitter depuis. En 2012, Reporterre quitte l’enfance avec la création de la Pile dont il accepte la présidence.

MARIE

« Et sinon, on mange quoi ? »
Gourmande de tout, Marie a commencé par croquer les micros : pendant trois ans elle a assuré la chronique environnement, tous les jours dans la matinale de Radio Classique. Depuis qu’elle a rejoint l’équipe de Reporterre, elle a de nouveau le temps de prendre son petit déjeuner, au pain bio et confiture maison, bien entendu. Ses articles sont à déguster principalement dans les rubriques agriculture et alimentation et sont parfois un peu longs car quand elle trouve un bel os à ronger, elle ne le lâche pas... Son appétit insatiable pour les reportages l’amène aussi régulièrement à franchir les limites de l’hexagone. Dernièrement, vous avez pu la croiser en Écosse, en Grèce et en Espagne.

BARNABÉ

« Paraît que la première énergie renouvelable, c’est la chaleur humaine ! »
L’Inde, le Kenya puis le Sénégal : mes convictions écologistes se sont construites d’émerveillements, mais aussi d’états d’alerte et d’interrogations sur le changement. C’est justement pour raconter tout cela, à mon retour en France, que je me suis lancé en 2012 dans l’aventure collective de Reporterre, en créant l’association La Pile avec les autres membres du bureau. Depuis, devenu le premier salarié, je ne compte pas mes heures pour suivre les interminables débats sur la transition énergétique, pénétrer l’omerta du nucléaire, mener l’enquête sur Sofiprotéol et réfléchir, de manière plus générale, aux positionnements politiques des mouvements écologistes. Le tout, avec le sourire, et encore une bonne dose d’espoir, car la première énergie renouvelable…

PASCALE

« C’est bio tout ça ? Super ! »
Années 80, elle assiste à la naissance de l’Ecole d’agrobiologie de Beaujeu (69). Et plonge dans la marmite bio. 1989, journaliste elle rencontre Reporterre, magazine papier : collaboration et réalisation du Guide du Consommateur vert, co-éd. Reporterre/Rivages. De nombreux articles, quelques livres tels La Bio de la terre à l’assiette, 1999 ;Passions bio, 2006, témoignent d’un engagement pour la bio et ses produits. Elle reste convaincue du besoin d’aborder le monde avec une approche écologique, parce que cohérente et globale. 2012, elle devient membre de la Pile, l’association qui édite Reporterre.

HERVÉ

« Comment, vous ne savez pas ? Mais c’était sur Reporterre… »
Bon, lui, il est obsessionnel, ces temps-ci : Reporterre par ici, Reporterrepar là, on dirait qu’Hervé ne sait plus que le ciel est bleu, que les oiseaux chantent, et que, bizarrement, tout le monde n’est pas vingt-quatre sur vingt-quatre préoccupé par le sort de la planète. Mais à part ça, il est plutôt sympathique, est accro, mais grave, à la lecture, adore flâner n’importe où la tête vide et ne connaît pas de plus grand plaisir que de discuter avec les amis, un soir d’été, en buvant un bon verre. Ah, au fait : il est journaliste, et il aime vraiment ce métier.

LAURA

« Tout est possible. Mais… on a combien de temps ? »
Dévoreuse de pièces de théâtre et de films, passionnée par la création du texte aux planches – et aux écrans –, Laura vogue entre la mise en scène et l’écriture. Donner un sens à ses actions plutôt que les excuser, tel est son leitmotiv. Une lecture du monde à travers le prisme de l’écologie ? Le rêve ! Alors pour que ça soit concret, elle organise avec bonheur les Rencontres de Reporterre et file un coup de main à l’équipe dès qu’elle en a l’occasion.

CHRISTINE

« Je l’ai rapporté du jardin »
Quinze ans de journalisme scientifique, huit ans de politique locale à Paris et depuis quelques années la communication sur les espaces verts municipaux... et la résistance active dans le jardin sans pétrole, lieu de découvertes, d’expériences et de saine nourriture.

PHILIPPE

« La tête dans les nuages et les pieds sur terre »
Un peu plus préoccupé des autres et de la planète depuis que mes tempes ont blanchi, je suis convaincu que le changement est possible, surtout s’il est quotidien.

RONIQUE

« Avec du piment d’espelette et une pincée de poivre »
Dans la vraie vie, elle est éditrice et publie des bons livres sur l’environnement vécu au quotidien ou des entretiens avec Patrick Viveret, Louis Espinassous ou Jean-Marie Pelt. Pour Reporterre, elle donne un paquet d’heures bénévoles au conseil d’administration de La Pile, et trouve en plus le temps de présider une association d’éducation populaire. Un talent incontesté : c’est une cuisinière hors pair. Et une formidable qualité : sa maison est toujours ouverte aux amis et à ceux ou celles qui passent.

NICOLAS

« Vivazapatisme de proximité et bordelambiantisme instinctif »
Signe poissons, ascendant sauce au beurre blanc. Amateur de vélo sans s’arrêter à tous les feux ; avec une certaine inclination pour le vivazapatisme de proximité et le bordelambiantisme instinctif.

JOSEPH

« Des baguettes au clavier »
Après des études de lettres qu’il a finies par une année à Naples, Joseph a participé à la création d’un café coopératif qu’il a co-géré et animé pendant deux ans et demi. Batteur, il partage aujourd’hui son temps entre son activité principale, la musique, et son rôle de chasseur de fautes/habilleur d’articles chez Reporterre.

ANDREA

« Des diamants rien ne naît, du fumier naissent les fleurs. » (Fabrizio De André, Via del Campo)
Je suis Italien et j’habite à Grenoble. J’aime les balades en montagne, les histoires de Kapuściński, la neige, les personnes passionnées, les descriptions d’Italo Calvino, la Bretagne, la cuisine et les fermes bio du Vercors. Je suis journaliste spécialisé en économie et environnement, depuis dix ans, dans l’espoir de contribuer à changer la donne : se faire l’écho de la pensée unique ne sert à rien.

EMMANUEL

« La biographie d’un créateur n’a absolument aucune importance. Si l’auteur ne peut être identifié par son oeuvre, c’est que celle-ci, comme lui-même, ne vaut rien. Un créateur ne saurait avoir d’autre biographie que son œuvre. » Lettre de l’excellent B. Traven (un pseudonyme) à son éditeur lui demandant des détails biographiques.

ELISABETH

« Il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. »(Slavoj Žižek)
Journaliste voyageuse. Pigiste, au fil du temps, pour Série Limitée/Les Échos, l’Express (français), Le Monde, le Figaro Magazine, World of Interiors. Un livre de nouvelles aux Belles Lettres.

PATRICK

« Relax Et Détendu »
Red ! est un ex-chimiste du nucléaire qui a choisi l’abréviation de Relax Et Détendu pour signer ses dessins. Il signe pour la presse nationale et locale.

NATACHA

« C’est l’heure du goûter, qui veut un cookie ? »
Encore étudiante, vivement intéressée par l’écologie, je suis venue passer quelque temps au sein de la rédaction de Reporterre. Je mange beaucoup trop de chocolat, mais l’achète bio pour me déculpabiliser.

TOMMY

« Pourvu que ça dure »
Tommy dessine pour la presse, l’édition et anime des événements en direct grâce à ses crayons. Partisan du tout-nucléaire, résolument opposé à l’agriculture biologique et heureux propriétaire d’un 4x4 diesel, Tommy collabore à Reporterre par pur opportunisme. Pourvu que ça dure.

JULIE

Bretonne d’élevage traditionnel aimant le beurre salé, faire la papote et raconter des histoires.

GREGOIRE

Journaliste de plume et de micro, amateur d’aligot saucisse à la sauce rouge et verte.

FLORA

« L’humour, les bêtes et l’humour bête »
Indignée souvent, rêveuse à plein temps, pour survivre dans ce monde je mise sur l’humour, les bêtes et l’humour bête.

SYLVAIN

« Bon, j’ai pris un peu de retard mais ça va être bien ! »
Moitié-Français, moitié-Briard, je suis tombé dans la bouillasse du débat sur les gaz de schiste en buvant un café avec un copain fin 2010. Je navigue depuis dans les sujets qui puent, qui collent et qui font des nœuds dans la tête en suivant les balises que posent sur mon chemin les citoyens internautes. A l’occasion de la venue de Josh Fox en France, j’ai rencontré Hervé sur une plateforme pétrolière dans ma Seine-et-Marne natale . Lequel m’a proposé de me joindre à cette équipe qui a formé le projet fou d’informer sur l’essentiel écologique. J’y livre depuis (souvent en retard) des enquêtes et expériences sur l’énergie, l’alimentation, la citoyenneté et la politique. Bref, j’y fais mon métier comme on rêve de le faire.

VLADIMIR

« Aucune pitié pour les règles du photoreportage »
« Jean-Pierre d’Aigues-Mortes n’avait pas de profession : il était envoyé spécial de journaux. Depuis des années, il arpentait la terre d’un point cardinal à un autre. Aussi, pouvait-il jurer que la géographie se trompe en n’avouant que quatre points cardinaux », observait Albert Londres avec justesse. Pour ma part, je commence par m’exercer en Amérique du Sud, avant de rallier l’Afrique du Nord et l’Espagne, puis de revenir en France. J’ai grandi chez les écologistes, et mon dada consiste à relier environnement et questions sociales. Passionné de photo, je n’ai aucune pitié pour les règles du photoreportage : conséquence, le résultat est souvent raté. Il reste du chemin à parcourir pour changer le monde ; le train est devenu un luxe, mais heureusement, il me reste de la semelle.

La rédaction de Reporterre est dirigée par Hervé Kempf, et compte en ce moment deux journalistes à plein temps, Barnabé Binctin et Emilie Massemin, et une journaliste à mi-temps, Marie Astier. Une autre membre de l’équipe, Lorène Lavocat, est en vadrouille du côté de la Hongrie ou de la Roumanie, et reviendra en septembre. Pour éditer les articles et gérer les coulisses du site, Joseph Kempf joue un rôle crucial. Des journalistes bénévoles sont d’un apport précieux, les amis Philippe Desfilhes, Elisabeth Schneiter, Christine Laurent, Jean-Pierre Tuquoi, et Didier Harpagès. Reporterre est aussi dynamisé par le travail de journalistes indépendants répartis aux quatre coins de France, comme Nicolas de La Casinière, Julie Lallouët-Geffroy, Isabelle Rimbert, Grégoire Souchay, Sylvain Lapoix, Flora Chauveau, Andrea Barolini, Lucas Mascarello, Emmanuel Daniel, Vladimir Slonska-Malvaud, et bien d’autres. Sans oublier les dessinateurs comme Tommy Dessine, Red !, Cil Vert. Et des amis photographes, tels Eric Coquelin ou Romain Guédé. Pas tout à fait inutile - c’est une litote - est le grand maître de l’informatique, Julien Villalard. Et l’on saluera pour conclure Laura Bui, coordinatrice hors pair des Rencontres et autres campagnes de Reporterre...


Pour toute question, vous pouvez écrire à



Source : http://www.reporterre.net/-Soutenez-Reporterre-37-

vendredi 26 juin 2015

La quasi totalité des réserves d'eau françaises contaminées par les pesticides

La quasi totalité des réserves 


d’eau françaises contaminées 


par les pesticides



Si les pesticides ont initialement un rôle de protection des cultures, ils présentent in fine, par leur migration dans les différents milieux, des dangers pour l’homme et les écosystèmes, avec un impact immédiat ou à long terme. La contamination des cours d’eau est quasi-généralisée en France, essentiellement par des herbicides en métropole et des insecticides en outre-mer. Les secteurs aux teneurs les plus fortes correspondent aux zones de grande culture céréalière, maraîchère ou viticole : nord de la France, bassin parisien, Sud-Ouest, amont du Rhône, Martinique. De façon générale, les eaux souterraines semblent moins contaminées par les pesticides que les cours d’eau mais avec une large présence des produits de dégradation des pesticides.
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Définition
Le terme « pesticide » désigne les substances ou produits destinés à lutter contre les organismes jugés nuisibles, qu’il s’agisse de plantes, d’animaux, de champignons ou de bactéries.
Les pesticides sont majoritairement utilisés en agriculture ; on parle alors de produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques. Ils font également l’objet d’un usage non agricole par les gestionnaires d’équipements ou de réseaux de transport, les collectivités locales ou les particuliers ; on parle alors de biocides. Ils peuvent être classés par type d’usage : herbicides, insecticides, fongicides, nématicides, rotondicides, acaricides etc.
L’indicateur est la moyenne annuelle des concentrations totales en pesticides par secteur hydrographique pour les cours d’eau et par aquifère (formation géologique contenant une nappe) pour les eaux souterraines. Les secteurs hydrographiques correspondent à un découpage géographique par bassins versants des rivières. Les entités hydrogéologiques correspondent à un ensemble d’aquifères regroupés par lithologie et grand type de fonctionnement. La France compte 222 secteurs hydrographiques, dont 35 en outre-mer (Mayotte étant assimilée à un secteur) et 222 entités hydrogéologiques dont 46 dans les DOM. Au-delà du seuil de 5 µg/l, l’eau est réglementairement impropre à la fabrication d’eau potable et au-delà du seuil de 0,5 µg/l, elle est impropre à la consommation humaine.
Pertinence
La protection à long terme des ressources en eau est une condition du développement durable.
Le Parlement européen et le Conseil ont adopté en 2000 la directive cadre sur l’eau (DCE). Cette directive a pour objectif la préservation et la restauration des eaux et des milieux aquatiques, elle s’applique aux eaux de surface, y compris les eaux littorales et les eaux de transition, et aux nappes d’eau souterraine. Elle instaure une obligation de résultat : le bon état de toutes les eaux en 2015, sauf report de délais ou définition d’objectifs moindres dûment justifiés. Le bon état est défini pour les eaux de surface comme un bon état chimique et écologique, et pour les eaux souterraines un bon état chimique et quantitatif.

Analyse

Résultats au regard de l’enjeu de développement durable
Les substances actives des pesticides et les molécules issues de leur dégradation, appelées métabolites, sont susceptibles de se retrouver dans les différents compartiments de l’environnement (air, sol, eaux, sédiments, etc.) ainsi que dans les aliments. Même si elles ont initialement un rôle de protection des cultures, elles présentent in fine, par leur migration dans les différents milieux, des dangers plus ou moins importants pour l’homme et les écosystèmes, avec un impact immédiat ou à long terme.
En 2011, dans les cours d’eau, sur les 176 secteurs hydrographiques que le réseau de surveillance permet de caractériser en France métropolitaine, 63 présentent une concentration moyenne supérieure à 0,5 µg/l, dont 4 dépassent 2 µg/l. Certains secteurs présentent des points de mesure aux concentrations moyennes supérieures à 5 µg/l, seuil réglementaire de potabilisation. Ils sont situés dans les zones de grande culture : bassin parisien, sud-ouest, nord de la France.
La contamination en pesticides n’épargne pas l’outre-mer : 7 secteurs sur les 12 caractérisés dépassent 0,5 µg/l en moyenne.
De façon générale, les eaux souterraines semblent moins contaminées par les pesticides que les cours d’eau. En 2011, seules 4 des 176 entités hydrogéologiques métropolitaines (nappe de Beauce, nappe de la Gâtine occidentale, nappe purbeckienne des Charentes, nappe de la molasse dans le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence) présentent une concentration totale en pesticides qui dépasse la norme de 0,5 µg/l fixée par la DCE. En revanche, plusieurs nappes des DOM, dont 70% des nappes martiniquaises, dépassent ce seuil. Dans 29 % des nappes françaises les concentrations totales en pesticides atteignent ou dépassent 0,1 µg/l. 38 % montrent une contamination faible, avec des concentrations inférieures à 0,1 µg/l, et 22 % des nappes sont sans pesticide détecté. Mais 12% des nappes n’ont pas fait l’objet de mesure en 2011.
Étant donné les temps de transfert vers les nappes et la lenteur de leurs écoulements, les molécules de dégradation des pesticides (métabolites), qui ne sont pas toutes connues en 2011, y sont plus largement retrouvées que les molécules mères.
Disparités territoriales
La contamination des cours d’eau en pesticides est quasi-généralisée en France. Seuls 7% des points en sont exempts. Ils sont majoritairement situés dans les régions peu agricoles ou à agriculture peu intensive : quart sud-est, Auvergne.
A l’inverse, les régions céréalières, de maïsiculture ou de viticulture, notamment dans le bassin parisien, en Adour-Garonne et le long du Rhône, ou à tradition maraîchère, comme en Martinique et Guadeloupe présentent les plus fortes concentrations en pesticides.
Cette contamination est souvent le fait d’un grand nombre de pesticides : plus de 20 pesticides différents ont été décelés sur 18% des points de mesure. Elle est également liée aux types de cultures pratiquées et aux conditions climatiques : essentiellement des insecticides en Outre-mer et des herbicides en France métropolitaine.
En 2011, les contaminations des nappes phréatiques par les pesticides sont essentiellement localisées, pour les plus fortes, en région Centre, dans les Charentes, le Vaucluse, les Alpes de Haute-Provence, en Martinique, ainsi qu’au Sud de la Guyane et de Basse Terre en Guadeloupe, avec des concentrations totales de pesticides dépassant 0,5 µg/l (norme de qualité DCE). Au nord de l’Hexagone, en nord Bretagne, dans le couloir rhodanien et le Sud-Ouest, les concentrations totales en pesticides des nappes sont fréquemment supérieures à 0,1 µg/l.
Les nappes sous couverture argileuse (en Aquitaine et à l’est du bassin parisien) et les nappes de montagne, est et sud du Massif Central, Pyrénées, Alpes, sont les plus préservées puisqu’aucun pesticide n’y est détecté. Le reste du territoire, montre une contamination généralisée des nappes, même si elle reste majoritairement faible, avec des concentrations inférieures à 0,1 µg/l, respectant les normes de qualité DCE.

Pour en savoir plus

Source
Les données proviennent des réseaux de surveillance mis en œuvre par les agences de l’eau en France métropolitaine et les offices de l’eau dans les départements d’outre-mer en application notamment de la directive cadre sur l’eau (DCE).
Couverture, échelon territorial
France entière.
Échelle temporelle
Année ou période de la série chronologique : 2011
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie de l’indicateur
Les données utilisées proviennent des réseaux de surveillance mis en œuvre notamment en application de la directive cadre sur l’eau. Pour les eaux souterraines, seules les mesures du réseau de contrôle de surveillance de la DCE ont été prises en compte. Chaque point du réseau de surveillance des cours d’eau fait l’objet d’au moins 4 prélèvements par an en France métropolitaine. L’indicateur est la concentration moyenne annuelle totale en pesticides dans les prélèvements issus de chaque secteur hydrographique ou entité hydrogéologique pour les eaux souterraines. Les points des réseaux de surveillance n’ont pas permis de caractériser 34 des 222 secteurs hydrographiques du territoire et 26 des 222 entités hydrogéologiques (aquifères), regroupées à partir des contours de la BDRHFV1 du BRGM, pour la France métropolitaine, et correspondant aux masses d’eau souterraine pour les DOM.
Principaux objectifs nationaux
Dans le défi de la Stratégie nationale de Développement durable 2010-2013 (SNDD) portant sur la Conservation et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles, un des choix stratégiques est de « réduire les pressions sur les écosystèmes et les ressources naturelles ».
La loi Grenelle I n°2009-967 du 3 août 2009 assigne un objectif de bon état en 2015 pour 2/3 des masses d’eau (art. 27).
Autres indicateurs liés
Indicateur de développement durable national « Consommation de produits phytosanitaires » :
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, rubrique Développement durable > Indicateurs et indices > Indicateurs de développement durable nationaux
www.insee.fr, dossier Développement durable
Bibliographie
– CGDD – SOeS, juin 2010, Références, « L’environnement en France – Édition 2010 », chapitre « L’eau », pp. 19-26.
– CGDD – SOeS, octobre 2011, Études & documents n° 54, « Bilan de présence des micropolluants dans les milieux aquatiques continentaux, période 2007-2009 », 56 p. et « Annexes partie 1 – Pesticides », 117 p.
–    www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr site du CGDD – SOeS, rubrique « Essentiel sur », thème « Environnement », article « Les pesticides dans les eaux ».
Mis à jour le 27/05/2014

mercredi 24 juin 2015

L'INRA aurait relâché par inadvertance plusieurs méduses-moutons dans les Alpes

Mieux vaut en rire non ?


L’INRA aurait relâché par inadvertance plusieurs méduses-moutons dans les Alpes 




Alors qu’on apprend qu’un mouton-méduse, un agneau génétiquement modifié avec des gènes de méduses avait été envoyé à l’abattoir, une nouvelle affaire met l’INRA dans l’embarras. Cette fois, il s’agirait de spécimens différents, de méduses-moutons, c’est-à-dire des méduses avec des gènes de moutons qui auraient été relâchées dans les Alpes à l’approche de l’été. « À la base c’est Francis qui voulait voir si les méduses pouvaient avoir de la laine de mouton. Moi j’ai dit, Francis, c’est stupide mais il l’a fait quand même »a commenté Robert, responsable du laboratoire incriminé. De son côté Francis affirme que sur le papier « c’était une bonne idée » mais qui a tourné court car une fois dans l’eau, la laine avait tendance à gonfler et faisait couler les méduses. Mais sur la terre ferme, les animaux se sont rapidement bien adaptés. Lâchés dans les montagnes au printemps, les animaux ont proliféré et ont échappé à tout contrôle. Au point qu’on pense qu’ils sont à l’origine de plusieurs attaques sur des loups et des randonneurs. De son côté, Francis estime au final que ça reste « pas mal comme idée » tandis que les écologistes appellent déjà à protéger cette nouvelle espèce animale.

La Rédaction


Source : http://www.legorafi.fr/2015/06/23/linra-aurait-relache-par-inadvertance-plusieurs-meduses-moutons-dans-les-alpes/

Qui a mangé l'agnelle OGM de l'INRA ?

Qui a mangé l’agnelle OGM de l’INRA ?


Mardi 23 juin, dans un communiqué de presse, l’Inra annonce qu’ « une agnelle née d’une brebis génétiquement modifiée dans le cadre d’un programme de recherche médicale a été vendue à un particulier francilien en octobre 2014. Bien que cet ovin ne présente aucun risque pour l’Homme ou l’environnement, l’Institut vient d’informer le parquet de Meaux de cette infraction au code de l’environnement ». C’est au centre de Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, que cette brebis avait été génétiquement modifiée pour qu’elle exprime la protéine de la fluorescence verte (GFP). La GFP est issue de la méduse (Aequorea victoria), et, selon l’Inra, « cette protéine ne présente aucune toxicité [et d’ailleurs] l’agnelle commercialisée n’exprimait pas cette protéine » [1]. La GFP est utilisée depuis presque 20 ans dans le cadre de programmes de recherche. Il s’agit d’un biomarqueur qui permet de suivre la réalité d’une modification génétique.



A l’Inra de Jouy-en-Josas, cela fait plusieurs décennies que les chercheurs utilisent la GFP comme marqueur dans le cadre de programmes de recherche. C’est ainsi que Louis-Marie Houdebine avait mis au point un lapin fluorescent qu’un artiste, Eduardo Kac, avait médiatisé [2].


D’après un rapport daté d’avril 2015, il existerait « des tensions et dysfonctionnements au sein de la structure où était gardée l’agnelle, ainsi que des comportements individuels incompatibles avec les missions relevant du service public de la recherche ». En effet, toujours selon l’Inra, un employé aurait dissimulé cette infraction à sa hiérarchie. Dès que l’Inra a eu connaissance de cet incident, « des mesures ont été rapidement prises (suspension de toutes les ventes de bétail, suspension conservatoire de l’agent ayant dissimulé la mise sur le marché, arrêt des expérimentations et destruction de tous les matériels génétiquement modifiés sur le site de l’Unité concernée) ». Le rapport a été transmis à la justice et est confidentiel. Cependant, Jean-François Launay nous précise que les manquements qui ont été mis en exergue par la Commission d’enquête « n’étaient pas de nature à provoquer du risque ». L’incident semble donc plus que vraisemblablement lié à un conflit inter-personnel et à un concours de circonstance particulier. Ainsi, le jour où l’agnelle est partie à l’abattoir, un seul agent était présent (son collègue était en "récup") et l’agent animalier soupçonné ne pouvait pas ne pas avoir remarqué la présence de Rubis dans le lot : il ne s’agit pas de la même race, elle n’a pas la même laine, elle est plus petite... Il s’agit d’une situation tout à fait inédite », nous précise-t-il. Jusqu’à présent, l’agent animalier a toujours nié, mais tout pousse à croire qu’il s’agit d’une « malveillance ».
Des cochons transgéniques ont déjà été mangés sans 

autorisation

S’agit-il d’un cas isolé ? S’agit-il d’un acte malveillant ? Ou ces « dysfonctionnements » - pour reprendre les termes de la communication de l’Inra - surviennent-ils de temps en temps mais sont rarement rendus publics ? Une chose est sûre : aucune mesure ne pourra jamais empêcher de tels incidents. Peu importe au final qu’il s’agisse d’un acte délibéré ou non, l’homme n’est pas infaillible. La banalisation et la multiplication de telles expériences peuvent faire craindre une augmentation de ces « erreurs ». Selon le "Registre des contaminations", un site internet mis en place par deux ONG environnementalistes, Greenpeace et Genewatch, neuf cas de contaminations par des animaux ont été recensés. Cela concernait un poisson transgénique retrouvé en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni [3], en Nouvelle-Zélande, au Japon en 2006 et 2007. Ce poisson, nommé Coral Pink Danio, ressemble aux poissons Glofish [4], de la famille des Zebra Danios, modifiés génétiquement pour être fluorescents, inventés par l’Université de Singapour et vendus aux États-Unis par Yorktown Technologies.

Les autres cas concernent des cochons transgéniques. Ainsi, au Canada, en 2002 onze cochonnets « enviropig » de l’Université de Guelph, morts à la naissance ou peu de temps après, ont été transformés en aliment pour bétail, contaminant ainsi 675 tonnes d’aliments. En 2004, ce sont trois cochons modifiés par l’entreprise québécoise TGN Biotech qui se retrouvent accidentellement dans de l’aliment pour poulets... Aux États-Unis, en 2001, le cochon transgénique s’était retrouvé transformé et vendu sous forme de saucisses [5], et en 2003, ce sont 386 cochons issus de cochons transgéniques qui se sont retrouvés dans la chaîne alimentaire alors qu’ils auraient dû être incinérés.

Ces incidents restent donc encore peu répandus, du fait d’un faible nombre d’animaux transgéniques autorisés commercialement. Au niveau international, seuls deux poissons GM fluos destinés aux aquariums et un moustique GM peuvent être légalement commercialisés, en dehors des programmes de recherche. Le premier usage des animaux transgéniques reste donc la production de connaissance, ou la production de molécules thérapeutiques ou industrielles. D’après le Daily Mail, en 2007, 3,2 millions d’expériences ont eu lieu sur des animaux transgéniques, une augmentation de 6% par rapport à 2006. Ces projets sont menés en milieu confiné. Mais cochons, vaches, chèvres, poulets... et également des millions de rats de labo : il aurait été bien surprenant que ces animaux ne se retrouvent pas un jour ou l’autre dans la nature...

Crédit photo CC : Tim Parkinson - Sheep @ Latitude Festival, Suffolk

[1] Jean-François Launay, de l’Inra, nous explique en effet que cette agnelle était porteuse de la modification génétique - détectée par PCR sanguine - mais qu’elle ne codait pas pour la protéine. Le test de la lumière noire était négatif.

[2] Inf'OGM, « Art et biotechnologie : faut-il limiter la création artistique ? », Christophe NOISETTE, Pauline VERRIERE, 20 août 2014

[3] Inf'OGM, « ROYAUME-UNI - Un poisson sans papier », Eric MEUNIER, 17 mai 2007

[4] Inf'OGM, « Commercialisation d’un poisson transgénique », Eric MEUNIER, 2 février 2004

[5] Inf'OGM, « ETATS-UNIS - Des cochons transgéniques égarés », Christophe NOISETTE, février 2003