Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
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mercredi 29 mai 2013

Des nouvelles de Kokopelli

http://kokopelli-semences.fr/juridique/kokopelli_vs_baumaux

Nouvelles du procès KOKOPELLI c/ GRAINES BAUMAUX

De nombreuses fausses rumeurs circulent sur Internet concernant le procès qui nous oppose à la société GRAINES BAUMAUX. Nous souhaitons ici rétablir la vérité, par un bref rappel de l’historique de la procédure et la présentation de quelques éléments du débat judiciaire ainsi que des échéances à venir.

Historique du procès

C’est en décembre 2005 que la société GRAINES BAUMAUX a fait assigner l’association KOKOPELLI devant le Tribunal de Grande Instance de Nancy.
Par un jugement en date du 14 janvier 2008, celui-ci a condamné KOKOPELLI au paiement de 10.000 €uros de dommages-intérêts à la société GRAINES BAUMAUX, sur le fondement de la concurrence déloyale, caractérisée selon le tribunal par une « désorganisation du marché des graines de semences potagères anciennes et/ou de collection ».

L’association KOKOPELLI a fait appel de ce jugement.

Devant la Cour d’Appel de NANCY, KOKOPELLI a demandé à ce que la Cour de Justice de l’Union Européenne soit saisie d’une « question préjudicielle » relative à la validité de la législation européenne sur le commerce des semences. Par une Ordonnance du 4 février 2011, la Cour a fait droit à cette demande.
Le 19 janvier 2012, l’Avocat Général de la Cour de Justice de l’Union Européenne nous a donné entièrement raison et a conseillé à la Cour d’invalider certaines dispositions clé de la législation européenne sur le commerce des semences, celles visant en particulier à rendre obligatoire l’inscription de toutes les semences au Catalogue Officiel.
Malgré cela, le 12 juillet 2012, la Cour de Justice de l’Union Européenne a jugé que la législation européenne sur le commerce des semences ne présentait aucun élément de nature à affecter sa validité.
Depuis cette date, la procédure opposant l’association KOKOPELLI à la société GRAINES BAUMAUX a repris devant la Cour d’Appel de NANCY. Nous avons échangé de nouvelles conclusions écrites et en échangerons encore, dans le cadre du calendrier de procédure fixé par la Cour. L’audience de plaidoirie se tiendra le 21 octobre 2013.

Eléments du débat judiciaire

Sans considération des accusations de toutes sortes, extrêmement diffuses, qui sont portées par la société GRAINES BAUMAUX contre l’association KOKOPELLI, notre adversaire nous reproche deux choses essentiellement :
  • - des agissements de concurrence déloyale, tirés, d’une part, de l’irrégularité alléguée des actes de vente réalisés par l’association au regard de ses statuts, et, d’autre part, de l’absence d’inscription des variétés commercialisées par l’association au Catalogue Officiel ;
  • - des actes de dénigrement et “ d’appel au boycott ”, en raison des lettres d’indignation reçues par M. BAUMAUX de la part de certains sympathisants de l’association KOKOPELLI.
La société GRAINES BAUMAUX réclame ainsi, sur ces deux fondements, la condamnation de l’association à lui payer une somme globale de 100.000 €uros à titre de dommages-intérêts, la cessation des activités de l’association, ainsi que divers frais de justice.

L’association KOKOPELLI, pour se défendre, présente divers arguments.

En premier lieu, nous justifions de la régularité de nos activités au regard de nos statuts et des règles générales régissant le fonctionnement des associations. Nous sommes, à ce titre, parfaitement en règle.
Deuxièmement, nous faisons un important rappel du champs d’application de la législation sur le commerce des semences, qui ne s’applique pas, à notre sens, à la vente de semences à des jardiniers amateurs, car ceux-ci ne font pas une “ exploitation commerciale ” de ces semences, ainsi que cela est prévu par les textes.
Enfin, nous demandons à la Cour de tenir compte des pratiques commerciales réelles des opérateurs sur le marché des semences. En effet, après un examen détaillé des catalogues commerciaux professionnels de la plupart des semenciers français (DUCRETTET, VOLTZ, AGROSEMENS, CLAUSE, VILMORIN), nous nous sommes aperçus que ceux-ci commercialisaient un grand nombre de variétés non inscrites ou bien interdites d’accès aux agriculteurs professionnels. Quant à la société GRAINES BAUMAUX elle-même, si en début de procédure son catalogue commercial comptait à peine plus d’une dizaine de variétés non inscrites, notre décompte actuel n’en dénombre pas moins de 58 !
Ces constations, à l’évidence, ne permettent pas de reprocher à l’association une “ désorganisation ” du marché des semences, lequel est déjà fortement désorganisé…
En outre, nous mettons en lumière l’absence de préjudice souffert par la société GRAINES BAUMAUX, dont le chiffre d’affaires était, en 2005, soit au début de la procédure, de 8.510.000 €uros, pour un résultat net de 890.000 €uros, et qui est passé, en 2011, à près de 14.000.000 €uros, pour un résultat net de près de 2.000.000 €uros.
Dans un second temps, l’association KOKOPELLI forme une “ demande reconventionnelle ” de condamnation à l’encontre de la société GRAINES BAUMAUX, et ce sur le fondement de la concurrence déloyale.
En effet, nous mettons en exergue le fait que la société GRAINES BAUMAUX a fait l’acquisition systématique auprès des moteurs de recherche GOOGLE, VOILA et ORANGE de nombreux “ Adwords ” relatifs à la dénomination sociale de l’association KOKOPELLI : “ association kokopelli ”, “ graines kokopelli ”, “ kokopelli ”, “ kokopeli ”, “ semence kokopelli ”, ou bien encore “ tomates kokopelli ”.
L’acquisition de ces “ Adwords ” avait pour effet de faire apparaître les liens commerciaux menant vers le site Internet de la société GRAINES BAUMAUX, très en évidence, en première ligne de la page de résultats, ou bien en marge droite de celle-ci, et à une place précédant les liens menant vers la page web de l’association KOKOPELLI.
Si la société GRAINES BAUMAUX a fait disparaître ces liens commerciaux pendant le cours de la procédure devant la Cour de Justice de l’UE, un procès-verbal de ces agissements a été dressé, en temps et en heure, par un huissier de justice.
De plus, nous demandons à la Cour de constater les propos très dénigrants que la société GRAINES BAUMAUX publiait sur le compte de KOKOPELLI, jusqu’à très récemment, sur son site Internet, ou continue d’envoyer, par courrier, à certaines personnes. Dans ses pamphlets, M. BAUMAUX nous qualifie, à mots à peine couverts, de « Don Quichotte français du patrimoine végétal », de « collectionneurs d’antiquités aztèques » ou bien encore « d’enfonceurs de portes ouvertes »…
Pour ces différentes raisons, nous demandons à la Cour de condamner la société GRAINES BAUMAUX à nous verser 100.000 €uros de dommages-intérêts, grâce auxquels, si nous gagnons, nous alimenterons les caisses de notre campagne “ Semences sans Frontière ”, pour une distribution de semences, plus fertiles que jamais, vers les pays en voie de développement !
Ainsi, malgré le harcèlement dont nous sommes l’objet, nous ne désarmons pas et c’est avec sérénité que nous envisageons les échéances judiciaires à venir.
La confiance dans la justesse de notre mission reste entière et votre soutien, toujours renouvelé, nous donne raison chaque jour. Mieux encore que défendre de minuscules niches dans l’enfer des lois et des règlements, sachez que, grâce à vous, nous redoublons d’initiatives fertiles et, en vous remerciant, nous vous invitons à vous faire, vous aussi, des ambassadeurs multiformes de fertilité.
Kokopelli, le 22 mai 2013.

mardi 28 mai 2013

Vous Reprendrez bien un peu de Titane ?

On a reçu ça

http://www.lesmotsontunsens.com/dioxyde-de-titane-scandale-de-amiante-voire-pire-8936

Dioxyde de titane : vers un nouveau « scandale de l'amiante » ? En pire...



nanoparticules
© Inconnu

L'amiante et le dioxyde de titane « sont vraiment similaires et ont la même puissance » toxique, selon le Professeur Jürg Tschopp, Prix Louis-Jeantet de médecine 2008. Problème : le dioxyde de titane est désormais présent partout, et en quantité

Depuis quelques années, les nanoparticules (molécules 100 à 1000 fois plus petites qu'une cellule humaine, un million de fois plus fines qu'un cheveu) inquiètent les autorités sanitaires au plus haut point. Pour autant, rien n'est fait pour les encadrer et elles échappent toujours à toute législation. Du coup, les industriels nous en refourguent en loucedé, et en grandes quantités. Plus de deux millions de tonnes de dioxyde de titane nanométrique (nano-TiO2) sont produites chaque année dans le monde, un chiffre multiplié par deux en moins de dix ans. 

Principalement utilisé comme pigment et opacifiant, le dioxyde de titane entre dans la composition de peintures, cosmétiques, crèmes solaires mais aussi médicaments, dentifrices, confiseries et plus généralement les colorants alimentaires et bien d'autres produits d'usage courant (lire aussi « Des nanoparticules dans nos assiettes »). 

La barre nanométrique... c'est de la dynamite ! 

Les études se suivent et se ressemblent. Dès 2003, les premiers soupçons apparaissent. En 2006, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le dioxyde de titane cancérogène possible pour l'homme. En 2007, la représentante de l'AFSSAPS disait aussi craindre des maladies autoimmunes, un « phénomène [qui] a été observé au niveau d'implants médicaux ». En 2009, plusieurs études ont montré que les nanoparticules pouvaient endommager l'ADN, sans même pénétrer dans les cellules. D'où un possible effet cancérigène. En mars 2010, l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) a officiellement sonné l'alerte : « Le risque ne peut pas être évalué, il ne peut donc pas être exclurecommandant d'agir sans attendre au nom du principe de précaution ». Las, les lanceurs d'alerte, même publics, n'ont pas la côte, par les temps qui courent. 

Dioxyde de titane et amiante, même combat ! 

Cette semaine, c'est le Professeur Jürg Tschopp de l'UNIL, Prix Louis-Jeantet de médecine 2008, quvient d'en rajouter une louche. Selon une étude qu'il a supervisée, les nanoparticules de dioxyde de titane produisent des effets similaires à ceux de deux autres irritants environnementaux bien connus, l'amiante et la silice. Comme eux, elles provoquent des inflammations pulmonaires et la production de molécules toxiques capables de s'attaquer à l'ADN, aux protéines et aux membranes cellulaires. Prémices du cancer. 

« Il a fallu presque 100 ans et d'innombrables décès jusqu'à ce que l'amiante soit banni » ont conclu les chercheurs... Courage. Plus que 90 ans à tenir !

lundi 27 mai 2013

Quel avenir pour les semences ?


Des Etats-Unis à l'Europe, à qui appartiennent les plantes cultivées ?

Le Monde.fr | 17.05.2013 à 16h41 • Mis à jour le 20.05.2013 à 17h10    Par Angela Bolis
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Destruction de plants de soja transgénique, sous le contrôle des agriculteurs de la confédération paysanne, à Charleval en 2000. | AFP/BORIS HORVAT

Lundi 13 mai, Monsanto remportait son procès contre Vernon Hugh Bowman, un agriculteur américain de 75 ans. L'homme avait acheté, en plus de ses semences de soja transgénique à Monsanto, d'autres graines en mélange à un producteur local, pour effectuer une récolte complémentaire à moindre coût.
Cette récolte, il en a gardé une partie pour la resemer l'année suivante.
Or, dans un Etat où 95 % du soja cultivé est transgénique, la plupart de ces graines détenaient le caractère du Roundup Ready, breveté par Monsanto, qui permet à la plante de résister à l'herbicide Roundup vendu par la même firme.
Pour les avoir semées sans payer Monsanto, le fermier a été condamné à verser à la firme 85 000 dollars.

Si l'affaire est devenue emblématique des conflits entre firmes et agriculteurs sur la question des brevets, elle est loin d'être exceptionnelle : Monsanto est passé maître dans l'art de contrôler, via sa "police des graines", les champs des cultivateurs américains, et il n'en est pas à sa première bataille judiciaire

Fin 2012, le groupe avait déjà empoché 23 millions de dollars (18 millions d'euros) de dommages et intérêts dans le cadre de procès pour violation de brevets.
Mais cette fois, c'est la firme elle-même qui a voulu l'ériger en symbole de la protection de sa propriété intellectuelle – avec un site Web spécifique à l'appui, et le soutien d'acteurs de poids comme l'Alliance de producteurs de logiciels (Apple, Microsoft...), des universités, ou encore le département de la justice américain.

  • AUX ÉTATS-UNIS, LE BREVET
Dans cette affaire de Monsanto contre M. Bowman, la Cour a justifié sa décision en expliquant qu'il est interdit de copier un produit breveté (soit, en l'occurrence, resemer les graines récoltées), sans quoi "un brevet perdrait toute sa valeur dès la première vente", ce qui "résulterait en une baisse de l'incitation à l'innovation".

Cette position de la justice américaine est fidèle au principe du brevetage des plantes, adopté aux Etats-Unis dès 1930.
Ces brevets ne s'appliquent pas seulement aux OGM, mais ont connu un boom avec le développement des biotechnologies – dans un pays où 93 % du soja cultivé, 88 % du coton et 86 % du maïs sont génétiquement modifiés (en 2010), d'après le Center for food safety (PDF).

Le brevet, "directement inspiré du droit industriel, ne prend pas en compte la spécificité du vivant", explique l'interprofession française des semenciers, le GNIS.
Il interdit à quiconque d'utiliser la variété protégée à titre expérimental ou pour la recherche, mais aussi, et surtout, pour faire des semences de ferme : traditionnellement, les agriculteurs sélectionnent et ressèment ainsi leurs propres graines issues de leur récolte, ce qui leur permet de réduire leurs coûts et de gagner en autonomie, mais aussi de favoriser l'adaptation des plantes aux conditions locales.
Le système du brevet les oblige donc à racheter chaque année leurs graines aux semenciers – au premier rang desquels Monsanto, dont la technologie Roundup Ready est par exemple présente dans 94 % des variétés de soja OGM et 70 % du maïs OGM.
  • EN EUROPE, LE CERTIFICAT D'OBTENTION VÉGÉTALE...
En Europe, les variétés végétales ne sont pas brevetables.
C'est le Certificat d'obtention végétale (COV) qui, depuis 1961, tient lieu de droit de propriété intellectuelle en agriculture.
A l'inverse du brevet, ce dernier permet d'utiliser la variété à des fins de recherche et d'expérimentation, mais aussi en semences de ferme, à condition que l'agriculteur paie une redevance au propriétaire du COV.

Cette dernière règle a été introduite en France par la loi de novembre 2011, qui a mis fin à un flou juridique en autorisant les semences de ferme – taxées –, pour 21 variétés de cultures agricoles (céréales, fourrages, pomme de terre...) uniquement.

Pour obtenir un COV, la variété doit être homologuée selon certains critères : la distinction, à savoir son originalité par rapport aux variétés existantes, l'homogénéité entre ses différents individus, et la stabilité de ses caractéristiques après reproduction.
En dehors de ces critères standardisés, point d'inscription au catalogue officiel ni, jusqu'à présent, d'autorisation de commercialisation.
Au final, ces variétés protégées par COV correspondent à 99 % des plantes cultivées en France, selon Delphine Guey, du GNIS.

  • ... MAIS DE PLUS EN PLUS DE BREVETS SUR LES GÈNES
Aux côtés du COV existe aussi, en Europe, le brevet sur les végétaux.
Non pas pour la variété entière, mais uniquement pour un de ses gènes – qu'il soit obtenu par sélection et croisement classiques, ou par introduction, par transgenèse, dans les cellules de la plante.
Du coup, c'est ce caractère génétique que le propriétaire du brevet détient exclusivement – même s'il se retrouve, par propagation, dans les plantes du champ voisin.
En France, on ne trouve pas encore de végétaux brevetés dans le commerce. Mais les brevets accordés sur les fruits et légumes se multiplient en Europe.

Récemment, le groupe d'agrochimie Syngenta a par exemple reçu un brevet sur son melon baptisé EP1587933, issu d'un croisement avec un melon indien, pour le caractère doux et amer de son goût. Du coup, la firme revendique la propriété sur tous les melons qui détiennent cette teneur, précisément mesurée, en acidité et en sucre, explique l'ONG "No patent on seeds".

Grâce à ces brevets, "Monsanto et Syngenta détiennent ensemble déjà plus de 50 % des semences de variétés de tomates, poivrons et choux-fleurs enregistrées dans l'UE", alarme ainsi l'ONG Swissaid (PDF), qui s'inquiète de la concentration accrue de ce marché agroalimentaire.

Autre inquiétude des agriculteurs : le brevet est beaucoup plus facilement détectable que le COV.
Dans le premier cas, il suffit d'un test pour identifier le gène protégé.
Dans le second, puisque les plantes ressemées par l'agriculteur ne sont pas des clones et varient toujours de la récolte précédente, difficile pour le détenteur du COV de prouver qu'il s'agit de sa variété.

Le brevet renforce donc le contrôle sur les semences de ferme, estime Guy Kastler, du réseau Semences paysannes.

RÉFORME DES SEMENCES : UNE OUVERTURE ACCRUE AUX BREVETS ?

L'Union européenne prépare actuellement une réforme majeure du marché des semences – qui doit entrer en vigueur à l'horizon 2016 après approbation, par le Parlement et le Conseil européen, des propositions de la Commission.

Elle ambitionne de protéger la diversité et la productivité agricole en Europe, et de faciliter la commercialisation des variétés industrielles.

Mais derrière ce but affiché, elle "place toutes les semences sous le contrôle direct des titres de propriété de l'industrie, certificats d'obtention végétale et brevets", dénonce le réseau Semences paysannes, faisant écho à l'opinion d'écologistes et défenseurs du droit des paysans.

Parmi les nombreuses implications de ce paquet législatif, certaines concernent donc la propriété sur les semences.

Il en est ainsi du catalogue officiel, qui recense les quelque 30 000 variétés autorisées en Europe, et qui sera désormais géré par l'Office communautaire qui délivre les titres de propriété sur les variétés, financé par les entreprises-mêmes qui détiennent les COV.

Autre mesure :

Les agriculteurs qui produisent des semences – dont des semences de ferme – seront enregistrés sur un fichier, qui pourra faciliter les contrôles s'ils utilisent des semences échangées entre eux (ce qui est interdit), ou sous protection d'un COV.

Surtout, cette réforme ouvre au marché européen les semences hétérogènes, jusqu'ici interdites car elles ne correspondent pas aux critères d'homogénéité nécessaires à leur inscription au catalogue.

Cette nouveauté doit, certes, bénéficier aux nouvelles sélections biologiques ou paysannes qui échappent à ces critères standardisés. Mais elle facilite, par la même occasion, l'accès au marché de variétés brevetées – dont certaines, les dernières générations d'OGM surtout, ne sont pas assez stables ou homogènes pour satisfaire à ces critères d'homologation, selon Guy Kastler.

Pour l'agriculteur anti-OGM, "on sait que si on a gagné cette bataille, c'est parce que les biotechnologies voulaient la même chose".

Comment Monsanto surveille les fermiers américains

"Les agriculteurs les appellent 'la police des graines' et utilisent des mots comme la 'gestapo' ou la 'mafia' pour décrire leurs tactiques", relate un article de Vanity Fair.

Le reportage montre comment des inspecteurs de Monsanto viennent observer dans leurs champs les agriculteurs susceptibles de violer les brevets sur leurs variétés OGM, enregistrent des vidéos, prennent discrètement des échantillons de leur culture pour les faire analyser, ou encore encouragent les fermiers à dénoncer leurs collègues via un numéro en libre appel.

Sans compter les intimidations : le magazine rapporte notamment le témoignage de Gary Rinehart, qui a reçu la visite, par erreur, d'un de ces inspecteurs dans sa boutique du Missouri.

Celui-ci lui a assuré qu'il avait la preuve qu'il avait planté des graines de soja OGM sans contrat avec la firme, avant de lui asséner : "Monsanto est grand. On t'aura. Tu paieras."
Quand Vanity Fair a contacté Monsanto sur ces pratiques, la firme a seulement expliqué qu'elle "dépensait plus de 2 millions de dollars par jour dans des recherches pour identifier, tester, développer et mettre sur le marché de nouvelles semences innovantes et des technologies qui bénéficient aux agriculteurs".
Fin 2012, Monsanto avait empoché plus de 23 millions de dollars (18 millions d'euros) de dommages et intérêts de la part de fermiers américains, après avoir intenté pas moins de 142 procès pour violation des brevets contre 410 agriculteurs et 56 petites entreprises agricoles.

Mi-février, un rapport du Center for food safety intitulé "Les géants des semences contre les fermiers américains" expliquait que l'entreprise emploie 75 personnes et un budget de 10 millions de dollars pour ces poursuites judiciaires.
Ce contrôle tenace inquiète aussi les agriculteurs qui n'ont pas acheté de semences Monsanto, mais dont les champs, entourés de cultures OGM, sont susceptibles de se faire contaminer.


dimanche 26 mai 2013

Comment la diplomatie américaine veut imposer les OGM


Comment la diplomatie américaine veut imposer les OGM

Le Monde.fr | 16.05.2013 à 17h16 • Mis à jour le 17.05.2013 à 13h07   Par Audrey Garric



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Plus de 900 câbles diplomatiques montrent comment les ambassades américaines ont tenté de briser la résistance aux produits génétiquement modifiés à l'extérieur des Etats-Unis. | THOMAS Fred/GAMMA

On le sait, les organismes génétiquement modifiés (OGM) font l'objet de lobbying de la part des firmes de l'industrie des biotechnologies comme Monsanto, Syngenta, Bayer et consorts. Mais ce que l'on soupçonne moins, c'est qu'une partie de cette promotion active, voire agressive, est menée depuis des années par des diplomates américains dans de nombreux pays du monde.

L'ONG américaine Food and Water Watch a analysé et compilé, dans un rapport publié mardi 14 mai, 926 câbles diplomatiques échangés entre le département d'Etat américain et les ambassades de 113 pays étrangers entre 2005 et 2009.

Il en ressort une campagne soigneusement conçue pour briser la résistance aux produits génétiquement modifiés à l'extérieur des Etats-Unis, et ainsi aider à promouvoir les profits des grandes entreprises agrochimiques américaines, qui dominent la production de maïs, de soja et de coton outre-Atlantique.
Le rapport offre un autre aperçu de la puissance de cette industrie, après que la Cour suprême a apporté son soutien, lundi, à Monsanto, contre un petit agriculteur de l'Indiana accusé d'avoir enfreint ses brevets dans l'utilisation de graines transgéniques.

RELATIONS PUBLIQUES

Les câbles, publiés par WikiLeaks en 2010, mettent tout d'abord en lumière la stratégie de relations publiques, via des dizaines de conférences, événements et voyages tous frais payés aux Etats-Unis, visant à convaincre scientifiques, médias, industriels, agriculteurs et élus des avantages et de l'absence de danger des produits génétiquement modifiés – dont la question du risque et des rendements est posée.
Parmi les nombreux exemples dévoilés par le rapport, un câble de 2005 indique qu'un circuit dans quatre villes italiennes pro-OGM, organisé par le consulat à Milan, avait débouché sur une interview de quatre pages dans le magazine L'Espresso, ainsi que des reprises dans des quotidiens et à la télévision.

En 2008, pour empêcher la Pologne d'interdire les OGM dans l'alimentation du bétail, le département d'Etat avait également invité une délégation du ministère de l'agriculture polonais à rencontrer des experts, notamment du département de l'agriculture américain.

Entre 2005 et 2009, 28 voyages ont été organisés de la sorte aux Etats-Unis, avec des délégations de 17 pays.

PRESSIONS ET TERRAIN JURIDIQUE

Les diplomates américains devaient aussi faciliter les relations entre les firmes des biotechnologies et les gouvernements étrangers, notamment des pays en développement comme le Kenya ou le Ghana, pour promouvoir non seulement les politiques favorables aux biotechnologies et à la brevetisation du végétal, mais aussi les produits et exportations de ces entreprises.

En 2005, l'ambassade d'Afrique du Sud informait ainsi Monsanto et Pioneer de deux postes vacants au sein de l'agence gouvernementale de régulation des biotechnologies, leur suggérant de proposer des "candidats qualifiés".

Enfin, l'effort du département d'Etat s'est aussi déployé sur le terrain juridique : les diplomates américains installés à l'étranger se sont ainsi opposés à des lois sur l'étiquetage des produits OGM ou des règles bloquant leur importation.
Et les Etats-Unis ont saisi plusieurs fois l'Organisation mondiale du commerce, notamment contre le moratoire de sept pays européens sur la culture du maïs MON810.

Selon le rapport de Food and Water Watch, 70 % des câbles échangés avaient trait aux lois et régulations des pays étrangers quant à l'agrochimie et 38 % portaient sur des pays membres de l'Union européenne, parmi les plus hostiles.

Dans un câble de 2009, l'ambassade américaine en Espagne demande ainsi "une intervention du gouvernement américain de haut niveau", à la "demande urgente" de Monsanto, pour lutter contre les opposants espagnols aux cultures OGM.

L'ambassade des Etats-Unis en France a, elle, proposé de tenir une conférence sur le thème "comment les biotechnologies peuvent répondre aux pénuries dans les pays en développement" pour contrer l'image négative dont pâtissent les OGM dans l'Hexagone.

ARGENT DES CONTRIBUABLES AMÉRICAINS

A la suite de la publication de ces câbles, l'un des porte-parole de Monsanto, Tom Helscher, a répondu qu'il était "crucial de maintenir un dialogue ouvert avec les autorités et industriels d'autres pays".
"Nous sommes engagés à aider les agriculteurs dans le monde, alors qu'ils travaillent à répondre à la demande alimentaire d'une population croissante", assure-t-il.

"Cela va vraiment au-delà de la promotion de l'industrie des biotechnologies américaine, rétorque Wenonah Hauter, directrice exécutive de Food and Water Watch, citée par Reuters.

Il s'agit de saper les mouvements démocratiques locaux qui peuvent être opposés aux cultures OGM, et de faire pression sur les gouvernements étrangers afin de réduire également la surveillance sur ces cultures."

"Il est consternant de constater que le département d'Etat est complice dans le soutien à cette industrie, malgré l'opposition du public et des gouvernements de plusieurs pays, regrette de son côté, dans les colonnes de l'agence de presse, Ronnie Cummins, directrice de l'ONG Organic Consumers Association.

L'argent des contribuables américains ne devrait pas être dépensé pour remplir les objectifs des géants des biotechnologies."


samedi 25 mai 2013

L'Europe Veut Tuer la Biodiversité

http://www.eurovia.org/spip.php?article765

Règlement Européen sur les semences : La Commission Européenne organise la pollution des champs par les semences brevetées de l’industrie...

Communiqué de Presse – Mardi 7 Mai 2013
mardi 7 mai 2013
La Commission Européenne a adopté le 6 mai une proposition de règlement sur les semences , qui est désormais entre les mains du Parlement et du Conseil Européens.
La Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) dénonce cet incroyable cadeau fait aux brevets et titres de propriété de l’industrie agro-alimentaire, l’agression violente que cette proposition représente contre les droits des agriculteurs et des jardiniers, et le contrôle bureaucratique qui s’y retrouve renforcé, et dont le seul résultat ne peut être que de définitivement tuer la biodiversité.
Le résultat obtenu est donc l’inverse des raisons invoquées par la Commission pour réformer la législation existante, à savoir une nécessité de simplification administrative et de protection de la biodiversité.
« Dans cette proposition, la Commission Européenne laisse la porte grande ouverte à la commercialisation sans restriction de plantes brevetées. Ces dernières vont évidemment se disséminer et venir polluer tous les champs, sans distinction. Le texte de loi est fait de telle façon, que c’est le paysan qui a été pollué qui devra payer une amende à l’industrie, comme s’il lui avait volé des semences. Alors que c’est cette dernière qui devrait porter la charge de la décontamination des champs des paysans... C’est d’autant plus grave que la plupart de ces plantes brevetées sont des OGM cachés. », a dit Andrea Ferrante, membre du Comité de Coordination de l’ECVC.
Pour faciliter encore ce processus d’appropriation du vivant par l’industrie , la liste de tous les producteurs qui resèment une partie de leur récolte (les « semences de fermes ») pourra directement lui être donnée par les états membres, qui en disposeront sous prétexte sanitaire, et pourront ainsi réclamer des taxes aux paysans. Pour la toute première fois, absolument tous les agriculteurs seront contrôlés.
Pourtant, le droit des agriculteurs d’échanger leurs semences ne peut être limité : il représente une première étape incontournable de la Souveraineté Alimentaire, mais aussi la première condition d’existence des agricultures paysannes et biologiques. Ces échanges sont indispensables aux sélections paysannes, qui garantissent le renouvellement constant de la biodiversité cultivée. Et seules ces sélections permettent l’adaptation locale des plantes à l’extrême diversité des terroirs et à la variabilité croissante des climats, sans recours exponentiel aux engrais et aux pesticides chimiques.
« Il s’agit d’une attaque directe, d’une violence inouïe, contre les droits des agriculteurs et les pratiques qui leur ont permis de nourrir les populations du monde jusqu’ici, et leur permettront de le faire à l’avenir. En nous obligeant à payer des coûts d’enregistrement, de contrôle ou des royalties inabordables, on essaie de nous forcer à se tourner vers les semences de l’industrie, avec la dépendance que ces dernières représentent et leur cortège de produits chimiques et phyto-sanitaires. Et ça deviendra tout simplement impossible pour le citoyen qui le souhaite de manger sainement. », a ajouté Guy Kastler, responsable des questions liées aux semences paysannes à l’ECVC.
La Coordination Européenne Via Campesina appelle le Parlement et le Conseil européen à modifier en profondeur cette proposition, pour enfin opposer et entériner les droits des paysans à produire et échanger leurs semences, contre les semences brevetées et l’appropriation du vivant par l’industrie. Si par malheur ils laissent grande ouverte la porte aux brevets sur les plantes, l’ensemble des semences seront contaminées en quelques années par des gènes brevetés, propriétés d’une poignée de multinationales. Ce qui rendrait le Parlement et le Conseil, à la suite de la Commission, responsables de l’insécurité alimentaire des citoyens européens dans les années à venir.
Contacts :
Andrea Ferrante, Comité de Coordination de ECVC (It, Fr, En, Es) : +393480189221
Bureau ECVC (En, Fr, Es, It, De) : +3222173112

Documents joints

  • Document (Word - 260.2 ko)
    Annexe « technique » : Première analyse synthétique de la proposition de règlement sur les semences de la Commission Européenne

vendredi 24 mai 2013

Compte-rendu Café Repère Conflent mai 2013

RDV DU PROCHAIN CAFE REPERE :

Le prochain CAFE REPERE aura lieu à MOLITG au Bistrot de Pays L'ESTACA le 20 juin 2013 de 19H00 à 21H30.

Sont à l'ordre du jour :
· La présentation du Forum Social de TUNIS par Anne Gaudron
· Présentation de l'association EL CASAL DEL CONFLENT par Jean Verges

ND DES LANDES - Chaîne humaine contre l'aéroport le 11/05/2013

Ronan et Hélène  présentent  leur participation à la manifestation qui a rassemblé  beaucoup de monde. Ronan a rejoint les faucheurs  volontaires à Toulouse. Voyage  en car. Une trentaine  de  participants des P.O.
Sur place : de nombreux stands, un site de bocage très beau, un village lacustre de cabanes, avec une magnifique  cabane sur un tracteur  (chef d'œuvre de menuiserie, voir site acipa.free.fr). Le site apparait comme un camp retranché (barricades, chicanes) témoignant de la violence des interventions des forces de l'ordre. Des manifestants  de tous âges avec une dominante familiale. Agora à la Chataigneraie  avec un exposé sur l'historique  de la lutte, concerts, débats.
Actuellement 180 à 400 personnes vivent sur la "ZAD".
Ronan a rapporté  de la documentation sur le site et la Lutte. Possibilité de commande groupée.
Hélène témoigne de la présence  des  9 agriculteurs  sur la Zone. Elle a pique-niqué sur le lieu du Sabot où il y avait une grande production  de maraîchage  et qui a été un haut lieu de  lutte (voir la vidéo ‘Vainquons Vinci’ http://www.youtube.com/watch?v=w0MN2nb9ofc)

Plusieurs autres films sur la lutte de la ZAD sont disponibles sur YouTube : "Au cœur de la lutte", "Notre-Dame des Luttes, "Opération Astérix".

Prochain RDV fixé les 3 et 4 août sur la Zone A Défendre. Rassemblement  estival dito LARZAC.


DEBAT SUR LES ZAD

Phénomène  de  technocratie  urbaine, avec  aménagements (bétonnage)  des terres agricoles. Dans les PO et le Conflent : comment répond-on aux besoins  en logements ? Il est prioritaire de réhabiliter des logements vides dans  les centres  urbains (il y aurait 300 logements  vacants à Prades).
Ce point doit faire l'objet des engagements  électoraux 2014, comme celui de la préservation de la biodiversité.
"Il n'y a plus de  valeurs, il y a des voleurs".
Concernant la ZAC des BRULLS (à Prades), un comite de défense est en train de se monter, avec des propriétaires  du site, opposés au projet et qui ne veulent pas vendre. Il est prévu d'urbaniser 30 hectares sur ces terres  agricoles  irriguées  avec une extension possible de  50 hectares (!).

Il est proposé que  ce sujet fasse l'objet d'un prochain  CAFE REPERE.


25 MAI 2013 - JOURNEE MONDIALE DE MANIFESTATION CONTRE MONSANTO

Dans la région, un rassemblement est organisé  à TREBES (Aude - 11)
RDV à 11h00 à Trèbes : route 113 au parking restaurant  routier et DIA.
RDV à 13 h00 à Carcassonne, place  Carnot. Repas tiré du sac et distribution de tracts.
Possibilité de co-voiturage : RDV à 9h00 au péage  Nord  de  Perpignan (contacter  Hélène  ou Ronan).

Voir site : http://www.grain.org/

Résistance  aux OGM au Mexique. Accès aux ressources  génétiques  en Afrique +...


Proposition de Règlement sur les semences adoptée par la Commission Européenne le 7 mai : commercialisation sans restriction des plantes brevetées  (OGM cachés). Risque de dissémination  et d'amendes sur les champs "pollués" pour "vol de semences".



MARCHE CONTRE L'AUSTERITE ET LA FINANCE, POUR UNE 6ème REPUBLIQUE - 5 MAI 2013

De nombreuses organisations et associations présentes, dont des militants d'Europe Ecologie-Les Verts, le NPA. Discours de Mélenchon à la Bastille, et des  dizaines  de milliers de personnes  déterminées.


ASSEMBLEE CITOYENNE

La première réunion s'est tenue le 3 mai à Prades, salle Lousa, à la Plaine St Martin, à l'initiative du Front de Gauche. 20 à 25 personnes  étaient  présentes.
Objectifs : implication des citoyens dans la vie politique locale. Rassembler et fédérer très largement les habitants du Conflent autour des  enjeux  locaux.
Prochaine  réunion le 14 juin en soirée 19h, même endroit, sur le thème des mobilités en Conflent (transports collectifs notamment).

CHEMTRAILS

A propos des trainées  de "condensation" d'avions qui épandraient des agents chimiques dans le ciel par la "Géo ingénierie" militaro-économique. Un participant propose que ce sujet soit approfondi au niveau du Café Repère. A suivre.

Fin du compte-rendu

Forages pétroliers à venir en Méditerranée ?

Il semblerait que notre action commune sur toute la côte méditerranéenne le jour de Pâques de l'année passée n'ait pas suffit.
Le permis Rhône-Maritime a été annulé mais le projet Abyssea est en cours.
Restons vigilantEs.







RESISTRANSHUMANCE

On résiste du côté des Alpes de Hautes Provence.
C'est loin des P.O mais nous sommes tout autant concernéEs.

bonjour
des actions passionnantes, festives et engagées,
des paysans se promènent pour une bonne raison.
bien à vous    christian

Le 17/05/2013 11:18, albert widmer a écrit :

*LA RESISTRANSHUMANCE :*

Bonjour à tous,

Suite aux premières sanctions financières infligées à des éleveurs et dans la lignée de la Transhumance festive menée par les éleveurs drômois, le collectif pour la liberté de l'élevage PACA organise une *RESISTRANSHUMANCE* pour la liberté de l'élevage et contre les obligations inutiles du *24 au 29 mai 2013 de Forcalquier à Digne*.

Nous nous battons contre la dépossession de notre métier face aux contraintes administratives, nous imposant de plus en plus de normes et de méthodes industrielles dans l'élevage.

Depuis le *1er juillet 2010*, nous sommes dans l'obligation de *pucer électroniquement* nos brebis et nos chèvres.

A partir du *1er janvier 2015 tous les mâles* reproducteurs ruminants devront être *certifiés*.

Nous restons fermement opposés au fait que ces deux mesures soient obligatoires.

Nous avons décidé de nous mettre en marche avec nos brebis à travers le département des Alpes-de-Haute-Provence jusqu'aux portes de la préfecture de Digne.

Tout au long du trajet, nous voulons *sensibiliser, et échanger entre nous, éleveurs et non éleveurs, autour du devenir de notre agriculture*, de la condamnation des terres agricoles, de l'industrialisation et du fichage du vivant... enfin bref, autour de tous ces thèmes essentiels qui sont en lien direct avec *notre avenir à tous !*

Chaque jour, un parcours de marche est prévu, et durant la chaume des brebis et les soirées seront proposés des *projections, des rencontres, des apéros, des repas et des concerts.*

Nous vous invitons donc à nous rejoindre sur une journée, une soirée, ou plus selon vos possibilités, pour *marcher avec nous et nos 300 brebis.*

Vous trouverez *l'appel à participation, l'affiche, le programme et les détails d'organisation* en pièce jointe, mais également sur le blog qui sera mis à jour 



*Faites tourner l'info largement dans vos réseaux pour que nous soyons nombreux à vivre cet événement, dans une ambiance conviviale, propice aux échanges, sans perdre de vue notre objectif : défendre la liberté de l'élevage*

jeudi 23 mai 2013

Pour Une Autonomie Alimentaire Dans Chaque Région

On a reçu ça où il est question d'Emmanuel Bailly qui a fait tout un travail sur le concept d'Ecorégion 

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