Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

jeudi 31 août 2017

Ligue des Droits de l'Homme - Programme 2017 "Décoloniser nos imaginaires" Perpignan


Ces rencontres ont lieu chaque année, autour des problématiques de "colonisations":
historiques, géographiques, économiques, culturelles ....

Vendredi 29 Septembre au cinéma Castillet Centre ville
 
"Ce passé qui ne passe pas"

À 19h : Ciné débat sur les transferts d'enfants de la Réunion vers la métropole entre les années 60 et 80 par le gouvernement français

Film "Rassinne Monmon Papa", de Michaël Gence, en présence du réalisateur

Samedi 30 Septembre

"Comment sortir du productivisme et du consumérisme."

Avec la présence de Paul Ariès, journaliste et politologue
 
À 15h, au Palais des Rois de Majorque, dans la salle du bas de la cour d'honneur, conférence débat de Paul Ariès, spécialiste de la décroissance et de l'écologie politique, rédacteur en chef de la revue "les Z'indigné/es"

A partir de 17h, au cinéma Castillet Centre ville
  • Film d'animation "le garçon et le monde"
  • Buffet convivial dans le hall du cinéma (19h)
  • Film "Captain Fantastic", suivi d'un débat avec Paul Ariès (20h)



mercredi 30 août 2017

Jeudi 31 août - "A regarder vivre les hommes..." spectacle poético-musical à l'Alchimie (Prades 66500)


Les Jeudis de l’ Alchimie présentent pour le jeudi 31 août à l’ Alchimie

          un spectacle poético-musical, autour des crêpes et des tasses de thé

    à partir de 18h30, par petites touches, avant et après le repas

                 par le duo poétzic

                                                        textes écrits et dits par Jo Falieu        

accompagnés à la guitare et à l’accordéon

par Florent Bertomieu
         

" A regarder vivre les hommes.... par le duo Poétzic

Le thème choisi est un clin d'œil à ce texte d'Aragon repris par Léo Ferré: "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?".

La question d'Aragon (poète du XX°) bien sûr n'est pas une vraie question ; elle est stupeur, rébellion contre cette acceptation de la condition humaine, cette farouche insistance à ne pas considérer l'autre comme un être humain, à le manipuler, à l'embrigader, à l'aliéner dans son corps et dans sa conscience..

Un cri de révolte vissé à ce défilé de guerres et de génocides qui ont illustré ce "Grand XX°", et qui hante déjà notre avenir pour ce qui se prépare à l'horizon du XXI°.

Une Histoire redoutable s'annonce, qui ne doit pas nous laisser vaincus.

Un constat, un déchirement, mais aussi une accusation,

un appel à s'engager à vivre n’ otre-ment et surtout un espoir.

A regarder vivre ainsi les hommes on aimerait les voir s'insurger !
A chacun son nomadisme en rupture d’icônes !

Les thèmes musicaux de Florent s'insinuent en contre-points pour sourire aux étoiles lorsque celles-ci sont vraiment trop racornies

Un petit air de fête pour continuer à aimer quand même la vie.


mardi 29 août 2017

Consommer local chez Biocoop


Le local chez Biocoop





« Consommer local », c’est bon pour :


- aider les producteurs bio de la région, leur assurer une rémunération directe et ainsi favoriser une démarche de commerce solidaire Nord-Nord.
- favoriser les rencontres avec les producteurs : manger un produit local, c’est rencontrer quelqu’un de sa région !
- diminuer l’empreinte écologique des produits : moins de transport, c’est moins d’émission de gaz à effet de serre…

Par exemple :
  • Un yaourt à la fraise conventionnel peut parcourir près de 9 000 km avant d’atteindre votre réfrigérateur ! Ce chiffre cumule le trajet effectué par chacun des ingrédients (lait, fruits, ferments, emballage, transport…).
  • Un litre de jus d’orange conventionnel est parfois produit à plus de 12 000 km de sa destination finale (c’est le cas pour 80 % des jus consommés par les Européens).
  • Un fruit importé par avion hors saison consomme 10 à 20 fois plus de pétrole pour son transport que le même fruit de saison issu d’une production locale.
  • Une bouteille d’eau minérale parcourt en France 300 kilomètres en moyenne pour atteindre votre verre. Autant d’émissions de gaz à effet de serre économisées avec l’eau du robinet.
Objectif « Local » chez Biocoop !
Chez Biocoop, les avocats d’Afrique du Sud ou les kiwis de Nouvelle-Zélande : ON N’EN VEUT PAS !
Question de cohérence écologique.

La charte du réseau Biocoop donne la priorité aux approvisionnements locaux et de saison. Objectifs : développer la production locale, respecter les cycles de production, limiter les transports et l’impact sur l’environnement.

Ainsi, chaque Biocoop travaille en direct avec des producteurs ou des transformateurs installés à moins de 150 km routiers du point de vente. C’est parfois jusqu’à 70 fournisseurs locaux qui sont sollicités !

Pour les produits non disponibles localement, le magasin Biocoop se fournit auprès des professionnels du réseau qui favorisent également les produits locaux :
  • Pour les fruits et légumes, la priorité est donnée aux produits d’origine française ou à défaut d’Europe du Sud. Seuls les fruits et légumes non cultivés en Europe sont importés (bananes, ananas…).
  • Des produits développés par Biocoop et ses partenaires à travers des filières solidaires Nord/Nord. Il s’agit des produits à marque Ensemble.

  • Pas de produits importés transportés par avion.
Pistez les produits locaux dans votre biocoop !
Les Biocoop donnent priorité à l’approvisionnement en produits locaux certifiés biologiques.
  • Un produit agricole produit à 150 km routiers maximum du magasin.
  • Un produit fabriqué dans une entreprise située à 150 km routiers maximum du magasin.
Les produits locaux vendus dans les biocoops répondent aux exigences de référencement de Biocoop (certifiés bio ou en conversion, respect des saisons, priorité au commerce équitable, arômes certifiés biologiques…).

Ces produits sont signalés en magasin par des stop-rayons facilement repérables, ouvrez l’œil !



Rencontre avec les producteurs :
Pour mieux connaître les produits et savoir qui se cache derrière, quoi de mieux que de rencontrer en direct leurs fabricants ?

Lieu d’échange et d’informations, votre biocoop organise peut-être des animations, des rencontres ou des soirées-débats en présence des producteurs de la région : renseignez-vous !


Source : http://biocoop.fr/La-bio/la-bio-selon-biocoop/le-local-chez-biocoop

lundi 28 août 2017

Des millions d’hectares de forêt amazonienne ouverts à l’exploitation minière

Des millions d’hectares 

de forêt amazonienne 

ouverts à l’exploitation minière



Le président brésilien a décidé d’abroger le statut de réserve naturelle de cette zone située dans les Etats du Para et de l’Amapa, dans le nord du Brésil.


 Le Monde.fr avec AFP | 24.08.2017


Quatre millions d’hectares de forêt amazonienne pourront désormais être exploités par des entreprises minières. Le président brésilien, Michel Temer, a décidé d’abroger le statut de réserve naturelle, accordé à ces terres en 1984 sous la dictature militaire.


Un décret en ce sens a été publié mercredi 23 août au Journal officiel. Le texte stipule néanmoins que cela « ne remet pas en cause l’application de la loi concernant la protection de la flore et des territoires autochtones ».

En avril, un document officiel du ministère des mines et de l’énergie faisait valoir que la dissolution de la réserve « permettrait d’exploiter le potentiel minier de la région » en l’ouvrant au privé – jusqu’alors seules les compagnies publiques étaient autorisées à y opérer.

Accélération de la déforestation


Plusieurs organisations non gouvernementales, à l’instar du Fonds mondial pour la nature (WWF), ont exprimé leur préoccupation au sujet de cette zone située dans les Etats du Para et de l’Amapa, dans le nord du Brésil, où vivent de nombreuses tribus indiennes. Les autorités locales assurent que ce changement de statut avait été placé sous contrôle d’organismes de protection de l’environnement.



 
Mais le gouvernement Temer a été régulièrement accusé par des ONG de brader la forêt amazonienne sous pression du puissant lobby de l’agrobusiness et des intérêts des compagnies minières.

En juin, lors d’une visite du président à Oslo, la Norvège, principal bailleur de fonds pour la protection de la forêt amazonienne, a prévenu que ses paiements au Brésil seraient divisés par deux en 2017 du fait de l’accélération de la déforestation.


Source : http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/08/24/des-millions-d-hectares-de-foret-amazonienne-ouverts-a-l-exploitation-miniere_5175783_1652692.html#DtTM0CBIQiycK1p5.99
 

dimanche 27 août 2017

Ces jours-ci à l'Alchimie, Prades (66500)

CHER(E)S ADHERENT(E)S

Voici venu le temps de ré adhérer à votre association chérie !

Comme l'an passé le montant de l'adhésion est de 5 euros minimum pour une année.

Les bulletins sont à votre disposition au café.... et ce jusqu'au 31 octobre !

En attendant
Voilà la programmation des évènements à venir et réguliers de votre café

Jeudi 31 Août

A partir de 18h30

« Les jeudis de l'Alchimie »

présentent
un spectacle poético-musical
par le duo POETZIC
Textes écrits et dits par Jo Falieu
accompagnés à la guitare et à l'accordéon
par Florent Berthomieu


Samedi 2 septembre

19H30

APERO BLUES
Avec Dr ZENON ET DARITZ HAI

Le duo propose un blues roots et métissé avec des compositions originales qui mêlent voix, guitare électrique, violon, contrebasse et percussions...

Vous pouvez écouter Dr Zenon sur Bandcamp


... et comme chaque semaine

MERCREDI

A 15H00

QI GONG
Avec Vero
 


JEUDI

DE 17H30 A 19H30
L'AMAP DE LA KAJETTE BIO !

Venez chercher vos légumes ! Réservez votre kajette au :
06 41 12 47 51 et demandez Marie !

12,50 euros la kajette de légumes (2 personnes pour 1 semaine)
Engagement pour 1 an

Un p'tit creux ? Pas de souci ! Vero est là et propose ses galettes bio à partir de 18h et jusqu'à 21h !


LES DIMANCHES APRES MIDI SONT EN PAUSE JUSQU'EN SEPTEMBRE !





3 rue de l'Hospice à Prades
07 83 36 77 31

Le restaurant

LUNDI ET MERCREDI

De 11h à 15h

MARDI ET SAMEDI
De 9h à 15h

JEUDI
De 18h à 21h

Le bar-salon de thé

DIMANCHE
De 16h à 20h30

vendredi 25 août 2017

En Occitanie, le long casse-tête pour accueillir les réfugiés

 

  • par Reportage réalisé par Idhir Baha
  • Le 12 août 2017 à 10h46

[DOSSIER] En Occitanie, 

le long casse-tête 

pour accueillir les réfugiés 


Demandeurs d’asile. Logements, accueils, préfectures : un pêle-mêle et des systèmes D.

Fin 2016. La jungle de Calais est démantelée. Ses réfugiés répartis dans les bus, direction les régions de France. Le gouvernement, en pleine transition entre celui de M. Valls et celui de M. Cazeneuve, annonce ses objectifs afin que ces relocalisations, ressemblent d'avantage à des relogements réussis. Avril 2017. Le «camp exemplaire» de Grande-Synthe est incendié. Il faut agir, et vite.

Juillet 2017. Emmanuel Macron ne veut plus « d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes (demandeurs d'asile), dans les rues et dans les bois ». Rare est la communication des préfectures sur le sujet, mais d'après les études de la Cimade, en juillet 2017, la région totalisait 800 places en CAO. La priorité des organismes telles l'Acal et Adoma, est de trouver des hébergements. Un travail considérable: une fois l'attestation de demande d'asile remise, le compte à rebours s’enclenche pour libérer la place aux nouveaux réfugiés, descendant souvent de Calais et Paris. Les places sont chères. Aujourd'hui, l'offre reste en deçà de la demande.

Où en sont les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) d’Occitanie, censés s’occuper et loger les réfugiés ? La gestion de ces centres est déléguée à des associations conventionnées. Telles Coalia, Adoma, Cosi, qui sont les plus connues. L’association catalane d’actions et de liaisons (Acal) de Perpignan, s’y est aussi engagée il y a deux ans. Un cas d’école Dès octobre 2015, l’Acal a accompagné l’ouverture de quatre CAO dans les Pyrénées-Orientales, et en novembre 2016, un CAO pour mineurs isolés (CAOMI), dans un camping VVF de Ste-Marie la Mer. « La démarche pour gérer les flux de réfugiés après Calais était politiquement intéressante », confie Laurent Alaton, sous-préfet de Prades (P-O), chargé de l’accueil des migrants. Pourtant, quatre mois plus tard, face aux obligations de la saison estivale, le CAOMI est fermé. « C’était une décision préfectorale de loger ces 80 mineurs isolés dans le village vacances. Un moyen d’éviter des dépenses, puisque l’électricité n’était pas payée par exemple », commente un adjoint communal. Par la suite, seule une quinzaine d’entre eux ont pu bénéficier d’un possible regroupement familiale en Angleterre. Les autres de ces jeunes ont été relogés dans les CAO de la région, à Montpellier, Nîmes, Vernet-les-Bains (P-O), ou encore St-Paul de Fenouillet (P-O). Pour pallier cette situation ambiguë, des chambres d’hôtels ont été réquisitionnées en plus à Perpignan, par l’Aide Sociale à l’Enfance, soulageant l’Acal.

  • Un bilan partagé

Le cas Ste-Marie la Mer est loin d’ être singulier, et montre l’ampleur de cette urgence sociale. En avril 2017, le petit village de Campôme (P-O), a ouvert un CAO pour accueillir des réfugiés de Grande-Synthe, après une première fermeture en 2016. Durant un mois, les réfugiés ont été instalés dans un centre de vacance de type similaire, et de même, il est fermé. Deux CAO sont créés dans la foulée, à Rivesaltes et Cabestany, et ont pu recevoir les réfugiés de Campôme. Une belle réaction. Pourtant, aucune autorité préfectorale n’a voulu s’exprimer d’avantage, malheureux. « Un manque de transparence dans la procédure », dénonce Pierre Grenier, délégué de la Cimade Occitanie, un organisme qui « défend les droits des personnes réfugiées ». « Ils ont peu d’informations sur la destination. L’intégration est rare, et le financement n’est pas suffisant pour des actions supplémentaires». Même ressenti chez Jacques Ollion, directeur de la Cimade de Perpignan: « Nous n’avons pas accès aux CAO du département, seule une poignée de nos bénévoles y sont acceptés. Nous avions proposé un accompagnement et des activités quotidiennes, en plus d’une assistance face aux cas de la procédure Dublin (procédure européenne qui oblige le pays d’accueil, à renvoyer le réfugié vers le premier pays européen par lequel il est passé). Beaucoup de leurs résidents viennent chez nous prendre des cours de français d’ailleurs », détaille-t-il. « À Calais, on les rassurait. On leur disait que s’ils montaient dans les bus, ils auraient l’attestation de demande d’asile, et la procédure Dublin serait oubliée ». Chose assumée.

En tout cas dans le département catalan, où une grande majorité a bénéficié de l’aide administrative de l’Acal. Cette majorité a reçu l’attestation, avant la délivrance d’une carte de séjour.

  • « À deux travailleurs sociaux c’est impossible »

« Ce n’est pas le seul côté positif de l’Acal », souligne une bénévole indépendante, « elle les loge, leur trouve des solutions pour se nourrir, et fait les démarches à l’Ofii (Office Français Immigration Intégration), pour qu’ils suivent des cours de français après avoir reçu l’attestation ». Cependant, elle rejoint Pierre Grenier et Jacques Ollion, quant à « une véritable intégration. Faute de moyen, l’Acal ne dispense pas de cours de français pour ceux en attente du statut (après avoir reçu l’attestation), ni de loisirs, de rencontres, de sorties au quotidien. Qui sont au mieux, laissés à notre charge. Même avec la meilleure des volontés, à deux travailleurs sociaux par centre, c’est impossible ».

  • « Dieu merci ça va, j’ai une place »





« Dieu merci ça va. J’ai une place », se félicite Adam Omar Adam. Ce soudanais, passé par la Libye et l’Italie avant la jungle de Calais, loge aujourd’hui dans un CAO de l’opérateur ADOMA, à La Vache (Toulouse). « Le centre me paie la carte de métro. Il m’assiste un peu pour l’administratif et m’oriente vers le Secours Populaire. Un jour j’ai été vraiment choqué. Des amis afghans ont été attaqués, le CAO n’a pas su quoi faire », confie-t-il. « C’était agréable. On peut se poser », partage Meron, un Érythréen de 22 ans resté sept mois dans le CAO de l’Acal, à St-Paul de Fenouillet (P-O). Meron a suivi le même parcours de migration qu’Adam. «Très difficile», le regard empli de douleur.

« Il y avait deux bénévoles dans le CAO. Je suivais quatre fois par semaine des cours de français à la Cimade de Perpignan. Quand l’Acal m’a eu l’attestation de demande d’asile, elle m’a trouvé des cours à l’Ofii (Office Français Immigration Intégration). Mais ça signifiait pour moi de devoir quitter le CAO ». Aujourd’hui, Meron vit dans une famille d’accueil à côté de Perpignan, qu’il peut aider financièrement grâce à sa bourse de réfugié. « En septembre je rentre en Bac pro électricien. Je suis confiant, j’ai eu mon diplôme en Érythrée », sourire aux lèvres et sa carte de séjour à la main. À l’image de son très bon français, Meron est un exemple d’intégration réussie.

  • Des citoyens qui se bougent

Pour pallier la morosité de certains CAO, et surtout leurs manques de moyens, des associations citoyennes s’organisent. La page Facebook « WELCOME TO MIGRANTS IN PO », est l’initiative d’une Perpignanaise d’octobre dernier. Elle recense des volontaires, et les met en relation avec des CAO demandeurs, pour l’accueil de réfugiés. Le parrainage est privilégié, mais l’aide peut être de toute forme. Le réseau des étudiants toulousains en solidarité aux exilés et réfugiés (Retser 31), est un bel exemple d’initiative citoyenne. « C’est lors du démantèlement de la jungle de Calais que nous nous sommes mobilisés, à notre échelle. Le but est de créer du lien, entre réfugiés et étudiants, pour lutter contre l’isolement social de ces personnes ». Le RETSER 31, très actif dans la ville rose, compte plus de 120 bénévoles étudiants, qui organisent cours de français, collectes, soutiens administratifs et activités sportives et culturelles. L’association toulousaine est aussi à l’initiative de sensibilisation sur la question, via ses nombreux partenariats, comme Amnesty International et Médecins sans frontières.

Source : http://www.lindependant.fr/2017/08/12/dossier-en-occitanie-le-long-casse-tete-pour-accueillir-les-refugies,3041453.php#EPR-2-[Newsletter]-20170813-[les_+_commentes]


jeudi 24 août 2017

Portes ouvertes dimanche 27 août 2017 à la Ferme d'Escoums


Portes ouvertes 2017 

à la Ferme d'Escoums 


le dimanche 27 août 2017 à 10:00


Comme l'année dernière, au lendemain de nos assemblées générales, les 180 coopératrices et coopérateurs des SCIC Ferme d'Escoums et Escoums Solaire vous invitent à une journée Portes Ouvertes sur le chantier des Embriagues et à la ferme d'Escoums.

L'occasion de mieux appréhender notre démarche, mieux comprendre les enjeux et les finalités de l'opération en cours, les perspectives pour la suite, poser toutes vos questions, ... pourquoi pas nous rejoindre.

Cette année, notre partenaire, le Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes s'associe à l'évènement.

 

 

10 h à 12 h 30 : Le photovoltaïque, comment ça "marche" ?


Ou comment passer du soleil sur nos toitures à de l'électricité dans nos prises ?
Très accessible aux néophytes.
Présentation des processus physico-chimiques et des techniques de fabrication des matériels, par Frédéric Van Den Besselaer.
Frédéric, passionné de solaire photovoltaïque, interviendra à titre personnel.
Il a été ingénieur dans l'industrie de fabrication des onduleurs, technico-commercial chez Sunpower France (notre fournisseur de panneaux). Actuellement chez Total, il s'occupe en interne de former à travers le monde des développeurs de centrales photovoltaïques ... puisque Total prévoit d'installer des panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments, à commencer par ses stations services !
Oui, oui, vous avez bien lu, chez Total ... la transition énergétique ne souffre aucun sectarisme ! Et, pour rappel, Sunpower est une filiale de Total et a racheté en 2011 l'usine Tenesol à Toulouse, d'où sont sortis nos panneaux.
D'avance merci à Frédéric pour son engagement personnel.

16 h à 18 h 30 : La transition écologique, renouveau pour l'agriculture ?


Ou comment se passer du pétrole et de l'uranium en douceur ?
Quelles implications pour nos agriculteurs et notre alimentation ?
A cette occasion, nous présenterons les scénarios négaWatt 2050 et Afterres 2050.
Alexia Chappond présentera les activités d'Enercoop, Alenka Doulain et Erwan Boumard celles d'Energie Partagée.
Large temps pour répondre aux questions et échanger.
Merci beaucoup à Alexia, administratrice d'Enercoop Languedoc Roussillon, à Alenka, animatrice du réseau ECLR et administratrice d'Energie Partagée Association et à Erwan, directeur d'Energie Partagée Investissement, de venir jusqu'à nous.

10 h à 22 h : Visites des bâtiments et des installations photovoltaïques


Guillaume Husson, le paysan-éleveur à qui les coopératives vont louer l'intérieur des bâtiments à partir de cet automne pourra également répondre à toutes vos questions portant sur son activité, élevage bio de vaches gasconnes et production de bois de chauffage.

Midi et soir, sur place, repas préparés par les coopérateurs


avec dégustation de viande bio produite sur la ferme, mention Nature et Progrès et marquée "Valeurs Parc naturel régional".


Suivre les panneaux "FERME d'ESCOUMS", jaune sur fond bois, depuis le village de Nyer.
4 km de route goudronné et chemin très carrossable en voiture.
Parking à l'arrivée.

Adresse : Les Embriagues - 66360 NYER

Source : http://fermedescoums.fr/evenement/portes-ouvertes-2017-a-la-ferme-d-escoums

mercredi 23 août 2017

Programme de l'Entonnoir à Prades : Amap, jongle, bibliothèque Omnibus, qi gong

Cette semaine à l'Atelier de l'Entonnoir
















 
18h30 : La bibliothèque de l'OMNIBUS est ouverte
         
Si tu veux des conseils de lectures ou choisir toi-même ton livre, c'est le créneau !

Livre à consulter sur place ou à emporter pour les adhérents de l'Entonnoir.








mardi 22 août 2017

Quand l’écologie populaire permet de lutter contre la désespérance sociale et la criminalité


Quand l’écologie populaire 

permet de lutter 

contre la désespérance sociale 

et la criminalité



par , Nathalie Crubézy





Dans les quartiers nord de Marseille, marqués par le chômage massif et la violence, une initiative pourrait bien améliorer un peu la vie des habitants. La cité de Font-Vert, enclavée géographiquement et sinistrée socialement, expérimente des jardins en pied d’immeubles, cultivés par les habitants. Une initiative qui recrée du lien, retisse des solidarités, génère des économies et permet de récupérer des espaces publics jusque-là abandonnés à la violence des trafiquants et aux représailles de la police. Reportage.

Les cris d’alerte des guetteurs résonnent entre les barres d’immeubles, signe qu’une patrouille de police approche de la cité. Max et Fathi s’en moquent. Les affres du trafic de drogue ne viendront pas troubler leur convivial barbecue. Au pied de la « zone K », un ensemble d’immeubles d’une dizaine d’étages de la cité de Font-Vert à Marseille, ils se sont constitués leur « petit coin de paradis », un « maquis de la résistance » pour combattre la désespérance sociale, l’isolement de la cité, la violence des trafiquants et des descentes de police.

Ce « petit coin de paradis » est un jardin potager, tout en longueur, bordant la ligne TGV. Quand il ne conduit pas, en tant qu’intérimaire, un engin sur l’un des nombreux chantiers de la cité phocéenne, Max en prend soin, chaque jour à 5 h du matin, le midi et le soir. Un jardin officieux au début, jusqu’à ce que l’initiative essaime tout autour de la cité. Au pied de la zone K, une quarantaine de parcelles sont désormais cultivées par les habitants et commencent à leur changer la vie.





La cité de Font-Vert est l’une des plus enclavées des quartiers nord de Marseille. À l’Ouest, l’infranchissable ligne à grande vitesse menant à la gare Saint-Charles. À l’Est, celle des trains régionaux, puis une caserne de CRS. Au Nord, un fleuve de voitures coule sur la quatre-voies actuellement en rénovation. « Quand on dit Font-Vert, on ne pense pas aux jardins », soupire Max. La zone est davantage connue pour être l’un des hauts lieux du trafic de drogue. « Narco-banditisme », « règlements de compte », « zone de non droit », énumère la presse au fil des faits divers, avec leur lot de meurtres, d’exécutions à la kalachnikov et de saisies de stupéfiants.

La moitié des habitants sous le seuil de pauvreté


Dans le quartier « prioritaire » où habitent les 460 familles de Font-Vert, les indicateurs sociaux sont tous au rouge : 55% de la population vit sous le seuil de pauvreté (contre 14% en France) ; deux adultes sur trois sont sans emploi ; le revenu médian avoisine 6500 euros, quatre fois moins que la moyenne nationale [1]. Enclavée géographiquement, sinistrée socialement, la cité promet un avenir sombre aux moins de 14 ans qui y vivent – un habitant sur quatre – malgré le soleil méditerranéen. « Quand les jeunes réussissent à l’école, ils ont ensuite beaucoup de mal à trouver des stages. Le quartier est très marqué par la précarité », souligne Marcelo Chaparro, directeur de la Maison des familles et des associations, le centre social situé à quelques centaines de mètres des jardins, de l’autre côté des rails. Ces contextes difficiles, il les connaît bien, venant de Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise.





Les jardins constituent désormais une véritable bouffée d’oxygène. « Là ce sont des pois chiches et de l’ail rose. Là, un essai de betteraves ; ici, des oignons », décrit Ahmed, l’un des jardiniers amateurs. Chacun y va de ses expériences potagères sur l’une des 40 parcelles, d’environ 30 m2 chacune, accordées aux locataires de la cité. « Et toi tu commences quand ? », lance Ahmed à un voisin. « J’essaie déjà de planter le persil ! ». Plus loin un autre habitant salue d’un « ça va grand chef ? » « papy Ali » venu inspecter ses pousses. Plus haut, de nouvelles parcelles viennent d’être mises en culture : fèves, menthe, patates, artichauts ou maïs émergent de terre, entre rails et béton. Une première tentative d’installer une ruche pour fournir du miel aux habitants a pour l’instant échoué. Un peu plus bas, un poulailler collectif distrait les enfants. Une femme et sa fille échangent des graines avec un voisin. « Ce sont des graines de tomates d’Algérie. Mon frère est paysan là-bas. J’y suis partie en vacances et pendant mon absence rien n’avait été touché », s’étonne-t-elle.

« Quand je suis arrivé ici, les gens ne se disaient même pas bonjour »


« Au début, les gens n’y croyaient pas. Aujourd’hui cela crée du lien social, une cohésion. Les gens descendent le soir boire le thé à la menthe », sourit Ahmed. « Quand je suis arrivé ici, les gens ne se disaient même pas bonjour. Depuis que ce jardin existe, ils ont changé », renchérit Max. Quelques jardins ouvriers clandestins avaient déjà été cultivés auparavant, de l’autre côté des voies. Mais les vastes terrains qui entourent la cité sont progressivement devenus un « no man’s land » urbain où plus personne n’osait se promener. Le trafic de drogue en avait pris le contrôle. « Dans les bâtiments où les ventes ont lieu, il faut montrer patte blanche. Les résidents se font contrôler pour entrer et sortir. Ils ne peuvent pas inviter d’amis ni se faire livrer », décrit Marcelo Chaparro. « Les gens vivent dans la crainte, pour eux et leurs adolescents, de peur qu’ils se fassent recruter. En quelques années, six jeunes de Font-Vert ont été tués dans la cité, avec parfois leurs cadavres laissés dans la rue. Et il n’y a eu aucune cellule de crise psychologique, ni d’aide aux familles. »





Les jardins redonnent vie à cet environnement hostile. Max en a été l’un des pionniers. « C’est dommage qu’on ne puisse pas manger du bio m’a lancé un jour mon épouse », se souvient-il. Il s’attaque alors à un petit carré de friche dont personne ne sait si elle appartient à l’office HLM ou à la SNCF, et se met à planter. « Mon grand-père m’a tout appris pendant les vacances en Algérie, ça c’est une richesse ! » Autour, les carcasses de voitures et de scooters brulés jonchent ce qui reste de pelouses ou d’esplanades. « Rien qu’ici, j’ai ramassé 14 carcasses de scooters ! ». Pendant que ce premier jardin clandestin prend racine, un autre événement fondateur se produit : une visite à Détroit, aux États-Unis, où l’agriculture urbaine fleurit sur les ruines de la crise économique et sociale, va largement inspirer l’équipe du centre social du quartier (lire aussi notre reportage). Pourquoi ne pas récupérer ces espaces publics délabrés pour en faire des potagers familiaux ?

« Tout ce qui est produit chimique, on n’en veut pas »


En 2013, un premier jardin pédagogique, utilisé par les enfants de l’école voisine, est aménagé par des bénévoles du centre social devant la mosquée. Les jardinières sont en pierre, pas en bois. « On fait tout en pierre. Le bois, c’est comme à Harlem, les guetteurs le prennent pour le brûler et se réchauffer en hiver », explique Fathi Chaker, l’un des jardiniers du centre social. Les habitants intéressés s’inscrivent sur une liste pour cultiver l’une des futures parcelles prévues. Mais le sort d’une aire de jeu voisine, délabrée et l’abandon durable dont souffre la cité, laissent la majorité sceptique. D’autant que les tractations avec le bailleur social et la mairie de Marseille – qui refuse de céder les terrains qui lui appartiennent – s’éternisent. Le centre social et le petit groupe d’habitants portant le projet tiennent bon. Ils vont décrocher un financement – 120 000 euros – des collectivités locales, du bailleur et de la Caisse des allocations familiales [2] Avec l’appui d’un ingénieur de l’Université de Provence, Maurice Monnier, d’une paysagiste et d’une petite entreprise d’élagage locale, ils vont réussir à mener leur projet à terme.






Les terrains sont peu à peu viabilisés, non sans quelques surprises. « Lors du premier chantier, nous sommes tombés sur une planque de drogue en creusant. À part ça, nous n’avons pas eu vraiment de problèmes », raconte Marcelo. En juin 2015, les premiers jardins sont inaugurés. Chaque famille, locataire de la cité, qui souhaite en avoir l’usage doit signer un bail avec l’office HLM et s’acquitter d’une cotisation annuelle de 20 euros pour payer l’eau, fournie par une fontaine collective. « Si une parcelle n’est pas entretenue pendant trois mois, elle est retirée à la famille qui en a l’usage », explique Céline Ciupa, responsable du secteur enfance et famille au sein du centre social. Les usagers des jardins se réunissent en assemblée générale trimestrielle. Les semences sont achetées à l’association Kokopelli. « Tout ce qui est produit chimique, on n’en veut pas. Ici on veut de l’authentique », sourit Max. Un calendrier des meilleures saisons pour planter est cloué sur le local en bois édifié pour ranger les outils. Les dégradations ont été rares. « On s’attendait à plus de problèmes de voisinage », confie la salariée de la maison des associations.

« Les gens ont retrouvé une estime de soi »


Un an plus tard, le bilan paraît très positif. « Cela a créé un vivre ensemble réel. Les gens ont retrouvé une estime de soi. Et cela a apaisé le climat avec les réseaux de trafiquants. Ce n’est plus un endroit où on peut faire tout et n’importe quoi », analyse Marcelo Chaparro. Des échanges entre jardins urbains s’organisent. Les habitants du sud de Marseille – des quartiers « riches » – ont été surpris de découvrir l’ampleur des potagers de Font-Vert, « la plus grande parcelle familiale en pied d’immeubles de France », se réjouit-on. Les jardins contribuent aussi à alléger un peu les modestes budgets des ménages. Un ancien garagiste vient ainsi de récolter 15 kg de fèves. À 2,5 euros le kilo en grande surface, l’économie n’est pas anodine pour ces familles dont beaucoup perçoivent les minimas sociaux. « En été, plus besoin d’acheter des légumes ! », se réjouit Max. « Nous ne pouvons plus seulement faire du lien social, il faut penser les aspects économiques », souhaite Marcelo. Un projet de coopérative d’agriculture urbaine est sur les rails, pour que les familles puissent en tirer quelques revenus, via les réseaux d’économie solidaire.

Reste un problème : apaiser également les relations avec la police. Le 24 février dernier, Fathi Chaker, le jardinier du centre social, s’est fait tabasser par des agents de la Brigade anti-criminalité. Il travaille alors dans l’un des jardins grillagés quand il aperçoit un individu caché dans un grand bac, à l’intérieur. « Je l’ai pris pour un toxico ». Il l’interpelle et lui demande de partir. L’homme est en fait un policier en civil en planque. Il appelle ses coéquipiers. Un attroupement se forme. « Ils insultaient tout le monde, même les mamies », témoigne le jardinier, qui écope d’un coup de poing, est plaqué au sol et embarqué au commissariat pour une garde à vue de 12h. Lui et son employeur, le centre social, ont porté plainte. L’affaire est en cours. « Ils font des descentes, insultent les habitants et frappent des jeunes. Mais quand on les appelle pour un problème, ils ne viennent pas. Cela laisse penser que parce qu’on est pauvre, on n’a pas les mêmes droits que tous les Français », s’agace Marcelo.

Sur le barbecue de Max, merguez et chipolatas sont bientôt cuites. Le rosé de Provence scintille sous le soleil. Il envisage d’installer des panneaux solaires sur son cabanon. Un TGV passe, dominé par la cité voisine, de l’autre côté des voies, dont les appartements ont vue directe sur les jardins . « Les habitants d’en face m’ont dit « tu as changé le monde ». On va déjà changer Font-Vert, le monde on verra après », rigole-t-il. Une coccinelle se pose sur une pousse. « C’est bon signe ! »

Texte : Ivan du Roy

Photos : Nathalie Crubézy / Collectif à-vif(s)

Photos, dans l’ordre d’apparition :
- Les jardins familiaux de Font Vert
- Max dans son « coin de paradis »
- Un quartier enclavé entre TGV, voie ferrée régionale et route nationale
- Ahmed, jardinier locataire
- Échange de semences et de jeunes pousses
- Entraide et travaux collectifs
- Travaux de viabilisation et inauguration (juin 2015)


Cet article a été réalisé dans le cadre du projet Médias de proximité, soutenu par le Drac Île-de-France.

 

 

 

 

 

 

Notes

[1Voir les statistiques sociales du « Quartier Prioritaire Bon Secours Les Rosiers Marine Bleue Grand Saint Barthélémy Saint Jérôme » et de ses 25 000 habitants.

[222% par le bailleur social (Logirem), 21% par la ville de Marseille (Les Républicains), 20% par le Conseil régional (alors à majorité de gauche), 20% par le Conseil général (PS) et 17% par la Caisse des allocations familiales.



Source :  https://www.bastamag.net/Quand-l-ecologie-populaire-permet-de-lutter-contre-la-desesperance-sociale-et