Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 30 avril 2012

Article Perpignan 28 avril l'Indépendant

L'idée de l'anagramme 'Centrale Nucléaire' 'Le Cancer et la Ruine' vient de l'association Sortir du Nucléaire non mentionnée dans l'article mais présente aux côtés de Greenpeace.

http://www.lindependant.fr/2012/04/30/le-nucleaire-s-invite-dans-l-entre-deux-tours,134689.php


 

Le nucléaire s'invite dans l'entre-deux tours

 

Le 30/04/2012 à 06h00 par Jean-Michel Collet
 Ils étaient une soixantaine à dénoncer l\'atome.
 
Ils étaient une soixantaine à dénoncer l'atome.  © Photo M.-S. H.

MANIFESTATION

Comme dans 21 villes de France, militants et sympathisants de Greenpeace proposaient une action visuelle afin de mobiliser les citoyens et d'interpeller les deux candidats finalistes de cette élection. Une manière de dénoncer "l'égale irresponsabilité des deux prétendants à la présidence de la République face au risque nucléaire".
Place de Verdun, au pied du Castillet, ils étaient une bonne soixantaine. Certains revêtus d'une combinaison, équipés d'un masque à gaz, d'autres affublés de masques à l'effigie des deux candidats, enfin ceux armés de banderoles et distribuant des tracts.
Une manifestation teintée d'humour malgré la gravité du propos et les effrayantes perspectives de l'atome dénoncée par Greenpeace.
On y jouait de l'anagramme, "centrale nucléaire" devenant "le cancer et la ruine", et on y jouait quelques saynètes.
Nicolas Sarkosy comme François Hollande y étaient également brocardés : "Ils ne voient rien, ils n'entendent rien, nous, on en parle !".
Accusé de déni du risque nucléaire pour le premier et de s'empêtrer dans les contradictions et les ambiguïtés pour le second.
"En France, la majorité de la population est favorable à la sortie du nucléaire" affirme Greenpeace. Les politiques l'entendront-ils ?

Echo Amo Fillols

 N'oubliez pas de consulter notre site régulièrement car il s'enrichit de semaine en semaine !

et si vous souhaitez voir le terrain et en savoir plus,
notre prochaine journée "pré ouvert" se tiendra le dimanche 1er juillet

Gaz de Schiste : les 10 raisons de ne pas explorer et prospecter

Echo Amo Fillols

Un projet qui fait son chemin ...



12 Mai 2012 - Global Evolution - Journée Planétaire

Appel France Manifestation Internationale 12 mai 2012

Partout sur la Planète, les 99 % prennent la parole le 12 Mai 2012

Venez nombreux, où que vous soyez :)

jeudi 26 avril 2012

A la recherche de la cause des causes

Une autre façon d'envisager la "vraie démocratie"

"Etienne Chouard est un homme doux, parfaitement en colère. Poil à gratter de la pensée unique, il agace, perturbe, fait réfléchir. Et en attendant, il bosse. C'est le marathon man des salles des fêtes, l'égérie des résistants, le citoyen d'or d'Agoravox. Calomnié, encensé, il ne laisse pas indifférent. C'est probablement qu'il a quelque chose à dire.

Enseignant l'économie et le droit, à l'occasion du Référendum de 2005, Etienne se plonge dans les textes du projet de Constitution Européenne. Ce qu'il découvre le change à jamais. Depuis, loin des organisations partisanes, il dénonce notre apathie et veut redonner au mot démocratie sa véritable signification. Son credo : une constitution écrite par les citoyens et des représentants tirés au sort."

http://www.youtube.com/watch?v=oN5tdMSXWV8&feature=player_embedded

A Prades on a dit "Non au Nucléaire"

http://www.lindependant.fr/2012/04/26/mobilisation-antinucleaire-pour-les-26-ans-de-tchernobyl,133789.php


 

Mobilisation antinucléaire pour les 26 ans de Tchernobyl

Le 26/04/2012 à 06h00 par Laura Causanillas
 Les anti-nucléaires ont déambulé dans le marché.
Les anti-nucléaires ont déambulé dans le marché.  © Photos L. C.
 
Mardi, jour de marché hebdomadaire, si d'un stand s'élevait "La barquette de fraises à 1€» ou d'un autre "Mesdames, on trifouille, on farfouille pour dénicher de bonnes affaires", on entendait aussi, ça et là : "Le nucléaire continue de tuer", "Tchernobyl, Fukushima, plus jamais ça".
Ces dernières revendications émanaient d'un collectif issu du Café repère du Conflent en place à Villefranche-de-Conflent, dont les membres, vêtus de la tête aux pieds de combinaison de toile antinucléaire, étaient accompagnés en tête de cortège, d'une poussette occupée par une poupée en mousse. À y voir de plus près, il s'agissait d'un bébé à deux têtes ! Au-dessus de lui une pancarte dénonçait : "Hiroshima, Fukushima, chez moi ?"
Les dégâts des radiations, l'énergie solaire en solution
"J'ai cru que c'était des fantômes", s'inquiétait une septuagénaire à l'accent rocailleux. "Non Madame, corrigeait Caroline, nous luttons contre le nucléaire".
"Vingt-six ans jour pour jour après l'accident nucléaire de Tchernobyl en Ukraine et treize mois après celui de Fukushima au Japon, le combat contre l'utilisation de l'énergie nucléaire et la mobilisation pour l'emploi de l'énergie solaire ne doivent pas faiblir", défendaient d'une seule et même voix Hélène, Miguel, Catherine, Quentin, Marie-Noëlle au milieu des paroles d'une chanson antinucléaire, écrite des mains de Caroline et entonnée à l'unisson.
"Les conséquences des radiations sur la santé des gens sont graves : malformations, cancers, thyroïde, risques mutagènes… Les Pyrénées-Orientales doivent suivre le mouvement entrepris dans le département des Côtes-d'Armor, où sept villages produisent ensemble leur propre énergie dans une usine de méthane, encourageait l'une des partisanes. Dans ce contexte, on en vient à se demander si le bâtiment et le parking en travaux dans le centre-ville de Prades sont construits avec un minimum de bon sens écologique ?"
Vaste sujet qu'est le nucléaire. Trente ans après Tchernobyl, les débats demeurent toujours aussi enflammés. Et les interrogations sur des alternatives, irrésolues.


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LN66

Il y a 5 minutes  
Merci pour avoir relayer cette action.
Samedi 28 avril sera une journée nationale pour ne pas oublier ce qui s'est passé il y a 26 ans à Tchernobyl
Rendez vous à Perpignan devant le Castillet 14h30 pour dire" Non au Nucléaire".

Centrale Nucléaire = la Ruine et le Cancer

 

Si le Japon arrête le nucléaire pourquoi pas nous ?

 Japon : sur 54 réacteurs nucléaires plus qu'un en fonction ! Qui le sait ?

http://www.reporterre.net/spip.php?article2876




Ecologie

Au Japon, la bataille s’aiguise sur la fin du nucléaire








Le gouvernement tente d’obtenir le redémarrage de deux réacteurs en mai, afin d’éviter la fin du nucléaire dans le pays. La majorité de la population y est opposée.
Marc Humbert - 25 avril 2012



(Kyoto)


Une bataille cruciale a été engagée depuis une quinzaine de jours par le gouvernement japonais pour relancer deux réacteurs nucléaires. Il peine à imposer sa décision car, bien qu’aucune loi ne l’y contraigne, la pratique a toujours été, pour remettre en route un réacteur arrêté, de demander l’accord du département et de la commune concernée.
La pression des lobbys du nucléaire est forte, elle est appuyée par l’association des patrons japonais, le Keidanren qui, via son président Hiromasa Yonekura, a approuvé l’annonce favorable à la remise en service des deux réacteurs de Ohi par le premier ministre Yoshihiko Noda. L’objectif des pro-nucléaires est d’y parvenir avant le 5 mai quand le réacteur de Tomari (à Hokkaido) le seul encore en fonctionnement, sera stoppé. L’avenir du nucléaire est en jeu pensent-ils, car l’arrêt de tous les réacteurs démontrerait la capacité effective du Japon de vivre sans recourir au nucléaire. Les experts s’affrontent aussi sur le caractère plus « vert » du nucléaire : un panel du Ministère de l’environnement a publié un rapport qui indique que le Japon, sans nucléaire, peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% d’ici 2030 tandis que le panel du ministère de l’économie (METI) prévoyait dans ce cas une réduction de seulement 16%...
Pour aboutir, le gouvernement s’est précipité. Il a demandé le 7 avril des compléments au rapport préparatoire de la compagnie KEPCO, celle-ci a immédiatement fourni à la commission de sécurité un rapport de 89 pages. Examiné et approuvé en quelques heures il a servi à éclairer le premier ministre Noda (son cabinet et trois ministres) pour qu’il annonce le 13 avril que le redémarrage était possible. Nombre de mesures à prendre ne pourront pourtant être mises en œuvre avant plusieurs mois.
Beaucoup, comme Masashi Goto, ingénieur du nucléaire et membre d’un panel de conseillers de l’agence de sûreté nucléaire, sont furieux : ils considèrent que la décision du gouvernement résulte d’une position prise à l’avance.
On peut noter qu’il est étonnant qu’un rapport n’ait pas été commandé à un organisme indépendant à la fois du gouvernement et de la compagnie d’électricité, ou au moins qu’ait été organisée une consultation sur le rapport fourni par la compagnie. La nécessité d’un organisme indépendant est une des conditions avant toute prise de décision mises en avant par plusieurs autorités locales. Comme l’a souligné, Satoshi Arai, ancien ministre (membre du parti démocratique du Japon qui est au pouvoir), la création d’une nouvelle agence de sûreté du nucléaire (qui remplacerait ou intégrerait la NSC - Nuclear Safety Commission - et la NISA - Nuclear and Industrial Safety Agency) qui soit indépendante du ministère qui assure la promotion de cette industrie, a été retardée. C’était pourtant une mesure apparue indispensable après l’accident de Fukushima pour assurer de meilleures garanties.
Les villes où se trouvent les réacteurs sont tiraillées par des problèmes d’intendance. Bien qu’elles soient les premières exposées aux risques de fuites radioactives, même avec des réacteurs à l’arrêt, elles ont en général 40 à 60% de leur budget municipal financé par les subventions des compagnies d’électricité et du gouvernement mais ne recevront rien si les réacteurs sont arrêtés. En outre elles bénéficient d’emplois directs et indirects liées aux activités commerciales et de services soutenues par cette présence. C’est le cas dans le département de Fukui de cette ville de Ohi. Aucun projet de compensation financière n’étant en vue pour l’arrêt des réacteurs, les petites villes qui en sont affectées se trouvent dans une situation économique des plus difficiles. Issei Nishikawa, gouverneur du département de Fukui (qui héberge 14 réacteurs) se dit non opposé au principe de redémarrage et indique qu’il approuvera le redémarrage si des garanties sont données et si les élus et les citoyens concernés y sont favorables.
Les citoyens manifestent de plus en plus nombreux dans les rallyes organisés sous une forme non violente et familiale pour que le Japon sorte du nucléaire. En outre ils s’organisent pour échapper aux conséquences de la radioactivité, avec grande difficulté pour ceux de la préfecture de Fukushima qui n’étaient pas en zone officielle d’évacuation. Leur survie de base leur commande de rester sur place : finir de payer le logement, assurer la scolarité des enfants, avoir un emploi au moins, et quitter cependant est une aventure très difficile.
Les rétorsions liées à la déviance ostensible et plus encore revendicative, par rapport à la position officielle sur la situation « nucléaire » sont telles qu’elles forment une autre raison à ce que les Japonais pratiquent surtout la résistance passive. C’est plutôt en cachette qu’ils s’opposent.
Toutefois il est clair que les propos rassurants du gouvernement ne les convainc pas, car on peut être certain qu’une très forte majorité vit dans la crainte de ce qu’elle mange et comment elle nourrit ses enfants. Divers type de systèmes de distribution « bio » et des coopératives promettent des aliments sans danger parfois à moins de 2 becquerels par kilo (la norme officielle est passé de 500 à 100 au début de ce mois). Mais même de grandes chaînes de supermarchés se lancent dans cela, comme ÆON MALL, le plus important organisateur de centres commerciaux du Japon, qui annonce viser des aliments à Zéro becquerel et le fait savoir (http://www.aeon.jp/information/radi...).
Au-delà de la résistance passive, des militants plus nombreux qu’avant s’activent, essaient de réunir des millions de signatures contre le nucléaire autour de personnalités comme Oe Kenzaburo. Mais les groupes actifs restent marginaux tout en tâchant de gagner une plus grande visibilité : ainsi des militants campent devant le Ministère de l’économie (METI) depuis septembre 2011 pour réclamer la sortie du nucléaire.
Par ailleurs, un groupe emmené par Shinichi Nakazawa, professeur (francophone) à l’université de Meiji, essaie de constituer un parti politique vert pour les prochaines élections législatives. Face à l’enjeu du redémarrage à éviter des réacteurs de Ohi, le 17 avril, les campeurs du METI ont été rejoints par quelques citoyens ayant une certaine notoriété comme le journaliste Satoshi Kamata et ils ont commencé une grève de la faim de quelques jours à tour de rôle d’ici le 5 mai pour s’opposer au redémarrage. Ils rejoignent en cela le groupe qui fait une telle grève de la faim depuis le 9 avril à Osaka devant l’immeuble de KEPCO de cette ville. Ils ont été suivis à Kyoto le 17 avril par un groupe qui fait de même devant KEPCO – Kyoto. Ainsi dans les trois villes les plus importantes du pays des citoyens manifestent.
La position des autorités locales est très importante dans cette bataille. Les gouverneurs des départements voisins de Fukui, ceux de Kyoto (Keiji Yamada) et de Shiga (Mme Yukiko Kada), et le maire de Osaka (Toru Hashimoto), sont fermement opposés au redémarrage. Les réacteurs de Ohi, sur la côte de la mer de Chine sont peu distants du très grand lac Biwa (département de Shiga), leur principale ressource en eau potable (pour 14 millions d’habitants). En outre, les gouverneurs affirment que la question du redémarrage concerne toutes les communes situées à moins de 30 km et donc inclut celles de leurs départements où résident 68 000 personnes.
Par ailleurs ils contestent les données avancées par la compagnie KEPCO sur son incapacité à fournir, sans recours au nucléaire, de l’électricité en quantité équivalente à celle des années passées. Ils rappellent l’urgence d’un organisme indépendant tant la bureaucratie publique est liée aux firmes d’électricité. KEPCO a reconnu « employer » au 31 mars dernier, chez elle ou dans ses filiales 69 retraités de l’administration centrale ou des administrations locales et aVOIR distribué – au-delà des contributions budgétaires légales- des donations à 600 autorités locales.
En sus, le maire de Osaka souligne le caractère stratégique de leur opposition : « si les réacteurs de Oih sont remis en route, rien concernant le système de fourniture d’électricité ne changera ». Au-delà de l’enjeu japonais immédiat, il est vraisemblable que les répercussions sur la situation mondiale du nucléaire pourraient être bien réelles.
Marc Humbert Professeur, Université Rennes, CNRS, Visiting Scholar, Ritsumeikan University, Kyoto. Kyoto, le 18 avril 2012


Source : Courriel à Reporterre
Marc Humbert est professeur à l’Université de Rennes, actuellement Visiting Scholar à la Ritsumeikan University de Kyoto
Photo : Christian science monitor
Lire aussi : Fukushima : le suivi des infos

mercredi 25 avril 2012

Ça se passe à Perpignan ce samedi 28 avril

Infos tirées de

La réaction en chaîne N°9 envoyée par Sylvain Guérin


28 avril : un deuxième tour contre le nuclèaire  

A l'appel du réseau sortir du nucléaire et de Greenpeace


Deux RDV à retenir :
  • 14 h lors de la manifestation "Initiatives et alternatives locales"                                                                                                                                                                       au Centro Espagnol à Perpignan.                                                                                                                                                                                                                        Eric Le Balier fera un rappel sur la politique énergétique pour le réseau sortir du nucléaire et nous pourrons nous préparer pour manifester.
  •  
  • 15h, au pied du Castillet  (place Verdun)  Perpignan, on se retrouve tous pour la manifestation avec le groupe de Greenpeace

Durant toute la journée vous pourrez retrouver les stands de nos associations dans le cadre de la manifestation de l'UDAC au centro espagnol à Perpignan. 
 

C'est le moment ou jamais d'aller signer la pétition; La page est super bien faite et très didactique, du bonheur pour comprendre les enjeux des choix énergétiques ! 
 


http://groupes.sortirdunucleaire.org/spip.php?page=Je-signe
 
contact :


Collectif « Sortir du nucléaire 66 » (e.lebalier@gmail.com)

Groupe local Greenpeace  ( Maryse  06 26 53 55 73)

Caroline Roussel expose à la Médiathèque de Prades

Caroline Roussel exposera à la Médiathèque de Prades du mardi 15 mai au samedi 26 mai.
Le vernissage aura lieu le mardi 15 mai à 11 h.

Perpignan : 'La Guerre des Jardiniers' (1)

une-autre.info

 Une nouvelle vidéo de la télé des consomm'acteurs

 

Gardening Guerilla à Perpignan [Épisode 1]

La "guerre des jardiniers" a été lancé samedi 21 avril à Perpignan par l'association Énergie Citoyenne.

ÉquiThéCafé

"Communiqué des ami(e)s de Béatrice
Une trentaine de personnes se sont rassemblées samedi dernier devant L’EquiThéCafé de Prades pour exprimer leur soutien à sa gérante, Béatrice Flechet qui, malgré ses efforts, s’est vue obligée de fermer son établissement. Béatrice voulait créer un lieu de convivialité, ouvert et chaleureux. Elle s’est heurtée à l’indifférence, voire aux tracasseries et au sabotage, de pouvoirs publics dont  la mission devrait être au contraire d’aider de telles initiatives. Elle voulait pouvoir vivre de son activité mais aussi aider à faire vivre Prades et notre Conflent qui a tant besoin de tels enthousiasmes. Mais elle ne baisse pas les bras, et nous l’aiderons à rouvrir l’EquithéCafé, dans un autre lieu à Prades."
(écrit par Jean B.)




 Un bon moment de solidarité et de soutien pour Béatrice de l'ÉquiThéCafé avec la chorale révolutionnaire embryonnaire, le Ukulélé et la voix d'Angélina.
Merci à toutes et tous !








Merci à Jean et à vous tous.
Oui, nous verront bien si ce communiqué sera publié...
Mais dans une France qui vote Le Pen et Sarko à ce point, l'indifférence est parfaitement "normale"... Soyons tous, de tout coeur, anormaux dans notre humanité totale, dans nos actions et dans notre Amour de l'autre...
Merci à tous !
Bises et continuons la lutte, toujours !
Béa 

Les yourtes de chante-perdrix : communiqués de presse

Bonjour,

les deux textes qui sont en pièces jointes sont deux communiqués de presse. Le premier résume notre situation jusqu'aujourd'hui et dans le deuxième il est question de notre positionnement par rapport à la décision du Juge de la Cour d'Appel de Nîmes.
Nous les envoyons à la presse ainsi qu'à toute notre liste de mail afin que chacun puisse le diffuser à sa guise.
Nous pensons que relayer cette histoire le plus possible peut servir à alerter les consciences sur un problème majeur qui est le droit au choix du mode de vie !
 
humainement
la famille chateau




Premier communiqué :
  La liberté, c’est choisir son mode de vie

Depuis longtemps, nous avions décidé de vivre en yourte dans la nature pour offrir à nos enfants une vie plus saine.
Le 1er février 2010, nous nous sommes installés à Lagnes sur des terres privées dont nous sommes usufruitiers par bail agricole.
Nous sommes éleveurs enregistrés à la MSA et futurs agriculteurs. Nous produisons nous-même une grande partie de notre alimentation, notre électricité, utilisons l’eau du puits, des toilettes sèches et retraitons nos eaux grises par phyto-épuration, le tout dans un souci constant de l’écologie.

         La législation étant confuse en matière d’habitat démontable, nous avons du nous contenter de l’accord verbal du Maire pour légitimer notre « ferme éco-nomade ».
         Cependant, dès le 17 février 2010, nous avons fait l’objet de poursuites administratives de la part de la Mairie, puis de la DDT et enfin, du Parquet qui nous a intenté un procès en correctionnelle, le lundi 29 août 2011 à 14 heures au T.G.I d’Avignon, pour non-respect du permis de construire et du Plan d’Occupation des Sols. Hors, une yourte n’est pas une construction mais bel et bien une tente.


         Nous avons GAGNE le procès en première instance et sans ambiguïté aux vues des conclusions du Juge , mais le Procureur a fait appel et nous a convoqué le vendredi 9 mars 2012 à 8 heurs 30 à la Cour d’Appel de Nîmes.


Et le 13 avril 2012, à notre grande surprise, le jugement a été diamétralement opposé. Non seulement nous avons été jugés coupables (ils estiment donc qu’une yourte est une construction ???) mais, en plus, nous devons payer une amende de 1000 euros et vider les lieux dans les trois mois sous astreintes.

         De part la logique et le bon sens, notre installation est légitime : nous trouvons une solution à la précarité de l’habitat, devenu rare et cher, ainsi qu’à la catastrophe écologique liée à l’exploitation industrielle de la planète. Nous réhabilitons des terres abandonnées, envahies par la pinède, et donc dangereuses. Nous participons au retour à une économie locale et équitable.

         Les installations comme la notre sont, pour l’instant, montrées du doigt et subissent des persécutions administratives. Pourtant, nous sommes persuadés, comme beaucoup de gens aujourd’hui, que cela représente des solutions viables, écologiques, économiques et durables pour l’humanité.

Nous avons le devoir de laisser une Terre propre à nos enfants !

Amidou, Stéphanie et leurs enfants
Deuxième communiqué :

 
Bonjour,

nous tenons à partager notre sentiment d'injustice par rapport à la décision qu'a pris cette « Juge » de la Cour d'Appel de Nîmes.

Décréter, non seulement, qu'une yourte est une construction fixe, alors que depuis 5000 ans les Mongols démontent et remontent leurs yourtes plusieurs fois par an, que nous-même les démontons et les déplaçons régulièrement.
Mais décréter aussi que notre famille est à ce point coupable et dangereuse pour autrui, pour la société, que nous devons payer une amende de 1000 euros, dans le mois à venir (en fait AVANT LE 13 MAI 2012) alors que cette « Juge » sait très bien que nous vivons de la vente des produits de la ferme et que cette somme, nous ne l'avons pas, ce qui nous met en danger, soit de payer des majorités de retard, soit de nous endetter auprès de nos proches.
Et enfin, nous donner 3 mois pour vider les lieux, donc avant le 18 JUILLET 2012, nous devons avoir trouvé un terrain, déplacé les yourtes, les animaux (donc préparer l'accueil des chèvres et des volailles), et tout le matériel nécessaire au fonctionnement d'une ferme. Donc nous pouvons faire une croix sur la production de la saison (la plus grosse de l’année) à peine aurons-nous le temps de nous réinstaller avant l'hiver.

Mais nous comprenons bien que le but de ces décisions pour le moins dénuées d'humanité, n'est pas que nous nous réinstallions en yourte, car, c'est sur un terrain constructible que nous sommes sensés nous réinstaller ?
Sans parler du prix du terrain qui est bien sûr au-dessus de nos moyens !
Comment imaginer une ferme éco-nomade dans une zone d'habitation, car pour le coup, c'est là que nous dérangerions le voisinage avec notre activité !
C'est dans la nature qu'est notre place, nous ne repartirons pas en appartement !

Nous travaillerons avec des avocats, des juristes, et urbanistes pour rester dans la légalité et obliger le législateur à considérer la yourte comme une alternative raisonnable au logement !
Notre société butte sur des problématiques telles que l'économie, l'écologie, le logement, les énergies, entre autres. Les solutions existent mais les dirigeants feignent de ne pas les voir. La population met en place d'elle-même des alternatives et se fait attaquer…
De mémoire historique, le scénario a toujours été le même : quand les dirigeants n'ont pas accepté les changements, les populations les ont imposés… car rien ne peut entraver l'évolution permanente de l'humanité !

Puisse ce nouveau changement se dérouler dans la paix et le calme.

Compte-rendu du Café Repère du Conflent 19 avril 2012

Nous étions une vingtaine avec quelques nouveaux dont un couple, Sonia et Laurent, venu depuis la Tour de Carol (une heure et demie aller, une heure et demie retour !)
A l'ordre du jour il y avait

- la préparation du stand sur le marché pour commémorer le triste anniversaire de Tchernobyl (26 ans)
- la fermeture de l'ÉquiThéCafé avec la présence de Béatrice pour nous expliquer ce qui s'est passé
- les élections
- une recherche bizarre sur Sahorre
- un point sur les forages et le gaz de schiste
-  le projet très critiqué d'un nouveau port à Banyuls
- une communication de Caroline

On a parlé de tout ça un peu dans le désordre ...

- Tout d'abord un échange autour des élections avec les partisans de celui-ci ou de celle-là.
Le regret que le vote blanc ne soit pas vraiment pris en compte. Seules les préfectures pourraient dire quel est le pourcentage des votes blancs, parce que officiellement ils sont mélangés avec les votes nuls. La seule 'consolation' c'est que les gens qui votent blanc sont comptés parmi les votants et non parmi les abstentionnistes.
Pour le deuxième tour quelqu'un dit qu'il ne votera pas, parce que la droite ou la gauche c'est pareil ...
Tout le monde n'est pas d'accord.

- La 'recherche bizarre' de Sahorre : Ronan, gardien du Musée de la Mine, a reçu un coup de téléphone d'une société qui fait une enquête sur les galeries de mine condamnées du Massif du Canigou.

- Pour mardi, Ronan se propose de faire deux panneaux avec des articles trouvés dans Le Monde. Aux dernières nouvelles quelques pays, dont la France, veulent faire passer le nucléaire pour une énergie verte (!) et du coup utiliser les maigres subventions qui allaient aux énergies renouvelables.
On fixe le dimanche midi à la mine pour faire les masques à gaz, les pancartes et une combinaison.

- ÉquiThéCafé : Béa nous explique que sa boutique/bar a démarré avec très peu d'argent et beaucoup d'énergie. Deux mois après l'ouverture on lui a coupé le RSA 'par erreur'.
Ne pouvant pas payer deux factures d'électricité, elle est allée demander de l'aide à la Maison Sociale de Prades qui a relayé le dossier au Conseil Général à Perpignan.
En attendant que la Commission ad hoc se prononce sur l'aide, une attestation aurait du être envoyée au fournisseur d'énergie, en l'occurrence 'Direct énergie', pour signaler qu'un dossier était en cours et que les factures allaient être payées. Sauf que l'attestation n'a jamais été envoyée et que le fournisseur a coupé brutalement sans prévenir.
Voilà deux erreurs (la coupure du RSA et l'attestation absente) qui font que Béatrice s'est retrouvée du jour au lendemain obligée de fermer.
Qu'importe, Béa a trouvé un autre endroit à Prades pour ouvrir un lieu où nous pourrons nous retrouver pour boire un jus de nectarine ou manger une salade composée.
Ce qu'elle aimerait c'est dénoncer les dysfonctionnements  récurrents de l'administration qui portent préjudice, trop souvent, aux plus démunis.
On décide de se retrouver le samedi midi devant
l'ÉquiThéCafé en soutien et solidarité avec Béatrice.
Quelqu'un mentionne qu'il existe un médiateur en préfecture.

- Lysiane fait une intervention remarquée et remarquable où elle résume notre condition dans l'univers à un camp de vacances entre Auschwitz, le 14 juillet et Tchernobyl.

Yann de Villefranche, fait remarquer qu'il y a deux sortes de commerce : les commerces du coeur et les commerces mercantiles.

UDAC : 28 avril à Perpignan au Centro Espagnol toute la journée.
Action le même jour à 15h30 pour la journée nationale en mémoire de Tchernobyl.

Pour les forages en Méditerranée le danger est momentanément écarté mais les permis d'exploration sont toujours valables pour le gaz de schiste.
Tonton Yves de Villefranche précise, en ce qui concerne les gaz de schiste, que les Corbières, de Quillan à Salses, sont constituées à 80 à 85 % de calcaire et qu'il ne peut être question de gaz de schiste.
A suivre donc pour nos amis de l'Aude qui avaient alerté à propos des Corbières.

Banyuls : Le maire profite de l'entre deux tours pour faire voter la gestion et l'agrandissement du port au privé, pour des années, avec projet immobilier à la clé.
Quelques personnes du Repaire de Perpignan devaient aller à la réunion du mardi 24.
Catherine nous a envoyé ce matin la vidéo de cette
 
Réunion publique sur l'avenir du port de plaisance de Banyuls-sur-mer
maintenant sur internet.
Voici l'adresse URL:

Ce soir mercredi 25 il y aura la réunion du Conseil Municipal et le maire va essayer de faire passer son projet.

Ronan mentionne que lors de notre intervention à Collioure un habitant lui a signalé que le camp d'entraînement de l'armée fait ses vidanges dans une crique près du port sans aucune réaction locale.
Qui mènera une enquête là-dessus ?

Caroline nous informe qu'elle exposera à la Médiathèque du mardi 15 mai au samedi 26 mai.
Le vernissage aura lieu le mardi 15 mai à 11 h.

L'info sera sur le blog.

Discussion informelle style café du commerce, quelqu'un évoque le projet d'une épicerie sociale en Cerdagne.

Prochain Café Repaire le jeudi de l'Ascension 17 mai 19h30

lundi 23 avril 2012

Commémoration Tchernobyl samedi 28 avril Perpignan




En France, la majorité de la population est favorable à la sortie du nucléaire, mais les partis dominants refusent de l'admettre.

MOBILISONS-NOUS POUR NOUS FAIRE ENTENDRE !

SAMEDI 28 AVRIL, de 15h30 à 16h30, VISUEL HUMAIN EN CENTRE VILLE.

(Au pied du Castillet, Perpignan)

Plus de détails sur cette journée:

Le groupe local de Greenpeace s'associe au collectif  "sortir du nucléaire 66" pour vous inviter à passer à l'action en ce moment crucial pour l'avenir énergétique de notre pays.

Dans un monde aux préoccupations futiles et éphémères,
Rappelons la mémoire d'une autre catastrophe nucléaire.
Des régions entières rongées par la radioactivité,
une pollution atomique pendant des centaines d'années ...

Tchernobyl en chiffres :

Selon l’ambassade d’Ukraine à Paris, en 2005 : 3, 5 millions d’habitants, dont 1,3 millions d’enfants ont été irradiés par l’accident de Tchernobyl.

169 999 Ukrainiens ont été évacués et 89,85% d’entre eux sont malades.

Parmi ceux qui vivent encore dans les zones contaminées, 84,7% sont malades.  
Le suivi médical montre que la proportion des malades augmente année après année.

En 2004, 94,2% des liquidateurs étaient malades.
L’Ukraine dénombre 2 646 106 citoyens ukrainiens victimes de l’accident.
En 2010 l’Académie des sciences de New York consacre un dossier aux effets sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl.
Les conclusions sont effrayantes : près d’un million de morts à Tchernobyl

26 ans que Tchernobyl dure toujours,
à peine un an depuis Fukushima...
A quand la prochaine catastrophe ?

Journées d'actions nationales du 26 au 29 avril, entre les 2 tours des élections.


Greenpeace fera un visuel interpelant les deux finalistes à la présidentielle, qui n'entendent rien, qui ne voient rien et n'en disent rien, sinon qu'il faut continuer comme avant pour l'un, tandis que l'autre n'est ni pour, ni contre, bien au contraire ...

Le collectif sortir du nucléaire 66, dispose d'une banderole "Tchernobyl, Fukushima : plus jamais ça !" et de 500 tracts à l'intitulé identique (ci joint)






Nous avons une 40 taines de combinaisons blanches siglées du trèfle radioactif, aussi des masques.

L'anagramme suivant est intéressant : ...  des panneaux lettre, formant les mots "centrale nucléaire" : après réarrangement naît : "le cancer et la ruine" ...
17 lettres, 17 personnes.

Pour réussir cette action nous devrons être un minimum de 30 personnes !


Aussi le collectif sortir du nucléaire 66, aura un stand sur le "1er forum d'initiatives et alternatives locales", ce même samedi 28, toute la journée. (Centro Español, rue Jeanne d'Arc, Perpignan).

Le thème est "nos choix et qualité de vie", ça tombe bien, car c'est de ça qu'il s'agit.

Il faut des personnes convaincues pour tenir le stand. Je peux assurer l'ouverture et la fermeture.
Si vous êtes dispo, inscrivez vous par retour de courriel.

En marche pour la transition énergétique : doc énercoop et Énergie Partagée Investissement (EPI)(le fond financier national pour développer des projets citoyens d'énergies renouvelables.)


Eric

Ça se passe à Perpignan ce samedi 28 avril

jeudi 19 avril 2012

Création d’un ÉcoLieu à Fillols



Echo Amo à Fillols

un ÉcoLieu pour vivre autrement !
mardi 17 avril 2012, par marcel

ECHO AMO ! Cette orthographe insolite vous accroche !?

C’est l’expression d’une volonté de vivre autrement dans l’étonnant village de Fillols sur les flancs du massif du Canigou dans les Pyrénées Orientales.

Un magnifique terrain de 8200m2 en plein soleil permet d’accueillir 10 foyers et une maison d’activités communes au sein d’une création paysagère originale.







Depuis le début de nos rencontres en avril 2011 nous avons pu expérimenter l’efficacité des outils de l’Intelligence Collective pour structurer un collectif vivant et constructif !

C’est ainsi que nous avons domestiqué le “dragon du droit” pour élaborer une enveloppe juridique en deux volets : une association des habitants et une association des propriétaires.

Il nous reste à rencontrer 5 nouvelles familles pour faire l’expérience au quotidien d’une vie de créativité, d’échange et de partage.

Au-delà de leur grande diversité, nos chemins de vie convergent avec évidence vers des exigences de qualité tant sur le plan de l’écologie que des relations humaines.

Nous sommes impatients de vivre cette aventure avec vous !

http://www.echoamo.info/spip/

Café Repère de Serralongue

Salut !
Le prochain café repaire à Serralongue c'est demain, oui je sais c'est peu en dernière minute, mais bon hein c'est les vacances alors...
Donc c'est demain, vendredi 20 avril, à 18h.
Rappel, le café repaire c'est tous les 3emes vendredi du mois !

Au sujet : les médias autour de l’élection présidentielle mais si ça ne plait pas on peut toujours changer.

Sinon voici le blog qui rassemble de près ou de loin les repaires du 66.http://lemurparle.blogspot.fr/2012/01/allez-le-cafe-repaire-de-serralongue.html

Bon allez à demain !
 (fait passer le message! tu aura pas forcément une vie plus longue ou plus de sousous dans la popoche mais un bon moment d'échange entre citoyens et citoyennes!)
eve

lundi 16 avril 2012

Islande : ce qu'on ne nous dit pas (3)

Quelques infos sur ce qui se passe en ce moment en Islande avec l'élaboration de la nouvelle constitution.

 

Nouvelle constitution en Islande : la conspiration du silence...

L'Islande a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et devrait, selon les prévisions de la Commission européenne, atteindre le taux de 2,7% en 2013 grâce principalement à la création de nouveaux emplois. 

L'Islande est le seul pays européen qui a rejeté par référendum le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers mais curieusement les médias français et européens n’en parlent pas ou très peu …

Il n’y a pas de censure officiellement dans les médias presse, radio ou télé mais les journalistes et experts de tous bords, si prompts à parler de ce qui se passe en Egypte, en Lybie ou en Syrie, ne disent absolument rien sur ce qui se passe en Islande. En a-t-on parlé dans les nombreux débats politiques en vue de l’élection présidentielle ? A-t-on vu des images à la TV ? Bien sûr que non car les citoyens européens pourraient avoir la mauvaise idée de s'en inspirer...

En Islande, le peuple a fait démissionner un gouvernement au grand complet. Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques en Grande Bretagne et en Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière.

- 2008 : Les banques Glitnir, Landsbankinn et Kaupthing sont nationalisées pour éviter leur faillite plutôt que d’injecter inconditionnellement des capitaux publics, comme en Espagne ou dans les autres pays européens. L’ensemble des dettes de l’Islande égale alors 9 fois son PIB. La monnaie s’effondre et la bourse suspend ses activités après une baisse de 76%.

- 2009 : Le FMI, comme à son habitude, exige, en échange de mesures dites "d’ ajustement" des coupures dans les dépenses sociales qui provoquent la colère de la population, la chute du gouvernement et la convocation d’élections anticipées.

La gauche remporte la majorité absolue, provoquant l’effondrement du Parti de l’Indépendance, un parti conservateur qui était traditionnellement la force dominante dans le pays et qui ne conserve que 23,7% des voix. Johanna Siguroardottir est choisi pour diriger le gouvernement réunissant des sociaux-démocrates et les écologistes de gauche.

La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette et un paiement de 3.500 millions d’euros, montant devant être payé mensuellement par toutes les familles islandaises pendant 15 ans à un taux d’intérêt de 5%. Mais le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum.

- Janvier 2010 : Le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire.

- Mars 2010 : Le référendum a lieu et le Non au paiement de la dette l’emporte par 93% des voix.

Pendant ce temps, le gouvernement essaie de régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution en vue de se substituer à l’actuelle qui est une simple copie de la constitution danoise.

Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain qui élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se présentent aux candidatures (condition : être majeur et avoir recueilli le soutien d’au moins 30 personnes).

- Septembre 2010 : L'ancien Premier ministre Geir Haarde est poursuivi pour négligence dans la gestion de la crise. Interpol émet également un mandat d’arrêt international contre l’ancien président de Sigurdur Einarsson.

- Février 2011 : L’assemblée constituante commence ses travaux afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte.

- Mars 2011 : Suite à quelques critiques concernant la faible participation (36%) pour nommer les membres de l’assemblée constituante, le Premier ministre, en accord avec les chefs des principaux partis représentés au Parlement, met sur pied un comité consultatif pour poursuivre la révision de la constitution. Ce dernier propose au Parlement de nommer un « Conseil constitutionnel » constitué des 25 membres de l’Assemblée constitutionnelle dissoute.

- Avril 2011 : Les citoyens disent de nouveau Non à un second référendum sur le paiement de la dette, après que le président islandais Olafur Ragnar Grimsson ait refusé de contre-signer la loi du 16 février 2011 (connue sous le nom de « troisième loi Icesave »). Le nouveau gouvernement de centre-gauche assurait en effet que le nouvel accord Icesave avait été mieux négocié que le précédent mais la population islandaise maintient son refus d'être mise à contribution pour la faillite de banques jugées irresponsables.

- Juillet 2011 : Sur la base des rapports du Comité constitutionnel et du Forum national (citoyens), le Conseil constitutionnel adopte à l’unanimité un projet de constitution qui est remis au Parlement le 27 juillet. Ce dernier, chargé d’amender le projet, s’est attelé à cette tâche à l’automne 2011 et les débats se poursuivent toujours.

Les principales propositions de la nouvelle Constitution

Sur un total de 114 articles et de 9 chapitres, on peut noter en particulier :

- Article 15  : Droit à l’information. Les informations et documents détenus par les autorités publiques devraient être disponibles sans exception et l’accès au public à tous ces documents devrait être garanti par la loi.

- Article 63 : Création d’un Comité de contrôle de la responsabilité du Gouvernement. Une enquête sur les mesures et décisions du Gouvernement peut être demandée par 1/3 des membres d’Althingi (parlement islandais).

- Article 65  : Droit à la consultation directe. 10% des votants peuvent demander un référendum national sur les lois votées par Althingi.

- Article 66 : Possibilité d’interpellation directe d’Althingi. 2% des électeurs peuvent soumettre une question au Parlement et un projet de loi peut y être déposé s’il est soutenu par 10% des électeurs.

- Article 90 : Formation du Cabinet. Le Premier ministre est nommé par le Parlement.

- Article 99  : Indépendance des tribunaux. L’indépendance des tribunaux doit être garantie par la loi.

- Article 105 : Autonomie des collectivités territoriales. Les sources de revenus des collectivités territoriales doivent être garanties par la loi, tout comme leur droit de déterminer l’utilisation de ces ressources.

La nouvelle constitution devrait être soumise à un référendum, avant le vote par le Parlement. Il devrait avoir lieu le 30 juin en même temps que l’élection présidentielle ou à l’automne.

L'Islande n’est certes qu’un petit pays de 320 000 habitants mais elle donne cependant une belle leçon de démocratie aux grands États de l’Europe et du monde. Songeons par exemple qu’en France, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État…


Photo Creative Commons : Islande par Septentria ((http://www.flickr.com/photos/septentria/2710030627/)

Lien direct article : http://reformeraujourdhui.blogspot.fr/2012/04/nouvelle-constitution-en-islande-la.html

dimanche 15 avril 2012

Offrons lui la retraite à 57 ans

Affiche CaféRepaire Avril 2012

Deuxième Repère des Repaires de "Là-bas si j'y suis" 2012

Deuxième Repère des Repaires de « Là-bas si j’y suis »
THORENS/GLIERES - Plateau des Glières
26 et 27 mai 2012

A l’occasion du rassemblement citoyen au plateau des Glières organisé par l’association « Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui » (CRHA), parrainée par Stéphane HESSEL et Raymond AUBRAC, se tiendra le samedi 26 mai 2012,  à 19h30,  à Thorens/Glières
le deuxième Repère des Repaires de « Là-bas si j’y suis ».

Avec Daniel MERMET et les AMG, nous parlerons de la vie et de l’avenir des Repaires de « Là-bas si j’y suis »,

Pour la partie musique, chants et débats, la programmation est en cours.
Les AMG locaux et la Confédération Paysanne de la « Hiaute »,  qui savent se tenir à table,  vous proposerons de la charcuterie, des fromages et des vins de la région.
Pour dormir,  nous avons obtenu l’utilisation gratuite de l’internat du lycée voisin Louis LACHENAL (200 places). Les personnes voulant en profiter devront apporter  leur couchage (alèse pour le matelas,  sac de couchage et  taie d’oreiller).

Merci de retourner le bulletin d’inscription ci-dessous avant le samedi 5 mai à 20h00.

Pour le transport du samedi soir de Thorens/Glières, après le débat, au lycée Louis LACHENAL et du lendemain dimanche pour monter au plateau des GLIERES,  nous prévoyons des autocars payants (ce chapitre ne concerne pas les AMG qui monte avec le bus affrété par le Repaire Aix/Marseille).


Pour tous renseignements sur le rassemblement du plateau des Glières:


Très cordialement

Le Repaire de Marseille
06 80 48 89 81 ou 06 70 36 45 83
Bulletin d’inscription
A retourner avant le samedi 5 mai 2012 à 20h00


Deuxième Repère des Repaires de « Là-bas si j’y suis »
THORENS/GLIERES - Plateau des Glières
26 et 27 mai 2011

Bulletin d’inscription par personne à envoyer à :
Dany BRUET
La Crémade
3 Les Oliviers 2
13122 Ventabren


Nom :………………………………………………………… Prénom :……………………………………………….

-       Je viens au deuxième Repère des Repaires le samedi 26 mai 2012

-       Je m'inscris pour dormir dans l'internat du lycée voisin (gratuit), après le débat.

-       J'utilise le car payant pour les déplacements: Thorens-lycée-plateau des Glières A/R

-       Je viens par mes propres moyens.

-       Je viens par le bus affrété par le Repaire Aix/Marseille

-       J'arrive à Annecy par le train samedi.


Entourer la phrase vous concernant.
Un bulletin d’inscription par personne à renvoyer à Dany BRUET .
Merci de votre compréhension.
Au plaisir de se rencontrer et d’échanger.


Islande : ce qu'on ne nous dit pas (2)

Rue89

Le Yéti, voyageur à domicile

Chroniques d'un voyageur à domicile qui ne voulait pas conquérir le monde, mais être conquis par lui.

Référendum en Islande : seconde torgnole à la finance mondiale

Le Yéti

yetiblog.org
 
Publié le 11/04/2011 à 02h21

Olafur Ragnar Grimsson, président d’Islande, dans un bureau de vote de Reykjavik, le 9 avril 2011 (Ingolfur Juliusson/Reuters). 

Et paf, seconde torgnole ! Près de 60% de « non » sans condition ! Après une première claque retentissante en mars 2010, nos volcaniques amis islandais ont réitéré par référendum, le samedi 9 avril, à la finance internationale et à leur gouvernement, leur refus de payer les pots cassés de la Grande Crise.
Ou plus précisément ceux de la brochette d’imprudents clients anglais et néerlandais lors de la faillite de la banque Icesave en 2008. La population islandaise persiste et signe : pas question d’éponger les pertes d’une banque privée avec des fonds publics.
Tête des dignitaires de la haute finance interlope devant l’affront fait à leur toute-puissance, tête de leurs zélés défenseurs (Fonds monétaire international), tête du gouvernement islandais de centre-gauche, sorte de PS local, qui n’avait pas ménagé ses efforts en faveur du « oui », avec le soutien empressé des élites et des médias du coin (un classique !).

Les cris d’orfraies des (mauvais) perdants

Après cette nouvelle dérouillée, plaintes vénéneuses et menaces à peine voilées des perdants :
« La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat. » (Johanna Sigurdardóttir, premier ministre islandais).
« Le temps des négociations est passé. C’est désormais une affaire pour les tribunaux. » (Jan Knees de Jager, ministre néerlandais des Finances).
« Nous avons l’obligation de récupérer cet argent, et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que nous y parvenions. » (Danny Alexander, ministre britannique du Trésor).
Il faut dire qu’ils s’étaient donné du mal, nos confits déconfits, pour essayer de sauver leurs joueurs de billes en péril. Ils avaient même sorti les sondages de circonstance annonçant la victoire à quelque 61,3% du « oui » au plan concocté par Johanna Sigurdardóttir.

« Vos créances pourries, vous vous les gardez ! »

Mais repaf ! Le syndrome du référendum sur la constitution européenne ressurgit ! Avec juste un peu plus de constance que celle manifestée par les cousins irlandais.
Est-ce à cause de ceux-là, mais aussi des Grecs et des Portugais, avant les Espagnols et les Italiens, que l’annonce des résultats de ce second référendum est passée assez inaperçue dans nos unes médiatiques ?
Le symptôme d’une maladie tenace avec fort risque de propagation virale est flagrant. Imaginez que les premières victimes expiatoires de la grande débandade européenne se sentent gagnées par la révolte islandaise et entonnent avec la vigueur tempétueuse d’une Björk survoltée cet infernal couplet :
« On s’en fout de votre aide ! On n’en veut pas et on n’en peut plus ! Vos créances pourries, vous vous les gardez ! On reprend nos billes et on se débrouille tout seuls ! »

Les Portugais, Irlandais, Grecs devraient s’inspirer des Islandais

De fait, il y a fort à parier qu’ils y seront tôt ou tard contraints. Car il est de plus en plus évident que le monde court tout droit à UN INEVITABLE BLOCAGE SYSTEMIQUE !
Celui-ci ne menace pas seulement l’Europe. Les Etats-Unis républico-obamiens viennent une nouvelle fois de sentir le vent du boulet passer tout près et usent de ficelles de plus en plus improbables pour reculer l’échéance. Les pays asiatiques voient déjà la surchauffe mettre en péril leur fragile émergence.
Les pénitents actuels, portugais, irlandais, grecs (si mal en point, ceux-là, qu’ils vont bientôt devoir demander une seconde aide pour rembourser la première !) gagneraient à s’inspirer de l’exemple islandais.
Et s’épargner cette période pénible d’humiliations à laquelle leurs « partenaires » encore rescapés les contraignent en pure inutilité. Arrêter enfin cette interminable agonie ubuesque.
"L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité"
de Jacques Caplat, Editions Actes Sud, coll. Domaine du Possible
L'agriculture biologique comme mode de production agricole reste peu ou mal connue des citoyens et fait toujours l'objet de nombreuses approximations. Chacun interprète le sujet à travers ses présupposés, son enthousiasme ou ses réticences.
L'ouvrage de Jacques Caplat comble ainsi une lacune, en expliquant les fondements et les pratiques concrètes de l'agriculture biologique. Il relate notamment l'expérience d'hommes et de femmes de pays du Sud, pour qui la bio est une innovation stimulante et un espoir à long terme.
Clair et pédagogique, l'ouvrage donne une vision transversale et globale de l'agriculture biologique en reliant des sujets souvent considérés jusqu'à présent de manière isolée et partielle.

>>> Feuilleter l’ouvrage

Marinaleda fait des petits ...

Occupation des terres en Andalousie

Ça se passe en ce moment !

Un article de Rue 89

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/12/en-andalousie-des-paysans-occupent-des-terres-contre-la-speculation-231117
et l'émission de Mermet à ré écouter

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2430

samedi 14 avril 2012

Lettre d'un Malien à Sarkozy président de la-France-dite-Forte.

Voilà un super et triste texte de Mamadou Dramane Traoré qui explique bien que ce qui se passe au Mali est bien la conséquence de cette barbarie que la France a fait en Lybie avec des milices armées de toute part et maintenant les pays voisins d'Afrique payent ces guerres civiles et ces coups d'état ...

 
 
Mamadou Dramane Traoré
 
Monsieur,
En cette triste période pour vous comme pour moi (pour des raisons apparemment bien différentes), je me vois contraint par les événements de prendre ma plume pour vous exprimer les préoccupations que suscite en moi une situation créée et entretenue par votre imprévoyance, si ce n’est par un esprit machiavélique.
 
En 2011, sous le mandat 1979 de l’ONU dévoyé par vos soins, vous avez, avec l’aide de certains de vos alliés et sur les conseils de Monsieur Lévy, fait attaquer la Libye par des forces coalisées. Cependant, par reconnaissance pour Kadhafi, vous lui aviez, quelque temps auparavant, déroulé le tapis rouge pour le recevoir en grandes pompes à Paris. Chez nous, on appelle cela « mordre le dos de celui qui t’a porté ».
 
Le prétexte évoqué pour justifier votre implication personnelle dans cette campagne anti-Kadhafi était votre engagement à protéger les populations de Benghazi et de Misrata, menacées par le Guide libyen. Ceci a abouti à son assassinat et à la dislocation totale des structures de l’État libyen.
 
Je ne suis ni un politologue, ni un expert en géostratégie. Je ne suis qu’un simple citoyen d’un pays qui aspire à seulement un peu de vie tranquille sur cette terre dominée par l’injustice, la cupidité, l’exploitation, et la domination des peuples érigées en modes de gouvernance. La-France-Forte le veut ainsi.
Loin de moi la prétention d’entreprendre une étude objective de votre politique étrangère, car je n’en ai ni les compétences, ni les données nécessaires. Votre dessein dans cette affaire était-il louable ?
 
Le problème est qu’en tant que président de « la France forte », soit vous avez agi sans grand discernement en n’ayant pas suffisamment apprécié toute l’étendue des immenses dommages collatéraux, auxquels votre intervention allait aboutir ; soit vous aviez tout prévu grâce à vos géo-stratèges. Dans l’un ou l’autre des cas, incommensurable est votre responsabilité morale, car les conséquences en sont dramatiques.
 
A travers quelques constats, je me contenterai ici d’en citer quelques-uns, dont certains affectent particulièrement mon peuple dans ses droits les plus fondamentaux, droits stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme dont vous devriez pourtant être le garant de par vos fonctions, et dont à chaque occasion, vous exhibez la paternité pour la France.
Oui, Kadhafi a été sauvagement assassiné. Grâce à quoi, maintenant, le pétrole et les marchés tant convoités de Libye sont à vos pieds.
Mais en revanche :
 
De nouvelles milices armées terrorisent, rackettent, torturent et massacrent chaque jour les populations en question.
 
La Libye redeviendra difficilement une entité géographique, politique et économique stable puisqu’elle est en voie de dislocation et de morcellement. La Cyrénaïque a ouvert le bal.
 
Des groupuscules infiniment plus dangereux que Kadhafi se positionnent çà et là et menaceront désormais la quiétude et la stabilité du monde entier dont celle de la France Forte,  malgré son éloignement géographique.
 
Des armes en tous genres de l’armée libyenne se sont disséminées dans toute la sous-région, et se retrouvent entre les mains de groupes à desseins multiples.
 
Les Touaregs qui formaient une partie importante de l’armée de Kadhafi ont déferlé sur le Mali et, n’espérant plus retrouver l’Eldorado perdu, ont choisi de retourner leurs armes contre ceux qui les ont toujours considérés comme leurs frères. Ce faisant, ils sèment chaque jour la désolation et la souffrance auprès de milliers de vieillards, de femmes et d’enfants réduits à l’état de réfugiés dans leur propre patrie ou jetés sur les routes de l’exil dans des pays voisins.
 
Ces rebelles et les soldats de l’armée malienne s’entretuent dans des combats fratricides, causant mort, deuils, larmes et douleur dans des familles ainsi éprouvées et déstabilisées.
 
Les trafics en tous genres prolifèrent et sèmeront progressivement la désolation dans les rangs de la jeunesse du monde entier.
 
Comme vous devez vous en douter, Monsieur, l’énumération n’est pas exhaustive. Voici entre autres, quelques-uns des exploits de « la France forte », comme vous la concevez ! L’agitation sociale et la déstabilisation des pays pauvres viennent compléter ce tableau peu reluisant !
 
Et pendant ce temps, Monsieur, chaque soir à la télé, pour convaincre les Français que vous êtes le meilleur, je vous vois remuer la tête à gauche et à droite ; arquer et froncer les sourcils lors des shows médiatiques, pendant que des milliers d’enfants, victimes innocentes, dorment dehors à la merci des serpents, des fauves, de la faim, de la soif, de la maladie, dans des camps de fortune, et ne vont plus à l’école. Des milliers de femmes et de vieillards croupissent par votre faute dans des camps de réfugiés : sans eau, sans nourriture, sans soins de santé. 
Que faire, Monsieur ? Est-ce cela aussi, le rôle de La-France-Forte ?
En vous regardant le dimanche soir, 11 mars, à Villepinte, hausser les épaules, tourner la tête à gauche et à droite, une image que je recherchais depuis près de cinq ans a fait tilt dans ma tête et aussitôt un nom a jailli sur mes lèvres : « Babacommandant ». Oui ! Je parie que vous ne savez pas ce que c’est ! Est-ce que je me trompe ? Non ? Monté sur un magnifique alezan taillé dans du bois, c’est tout simplement une superbe marionnette Somono qu’un artiste particulièrement doué a dû, sur un coup de génie, confectionner le jour même de l’arrivée de Faidherbe au Mali. Ce guignol représente à la perfection un administrateur colonial rigide et hautain.
Venez un jour la contempler à Koulikoro, Monsieur Zorrokozy. Vous serez j’en suis sûr sidéré par la ressemblance. La seule et grande différence est que cette relique culturelle est faite, non pas pour semer la mort ou foutre la merde dans le monde entier, ou encore pour provoquer des drames dans des familles et pays étrangers, mais plutôt pour distraire les gens paisibles ; mettre périodiquement un peu de baume dans le cœur des enfants au lieu de les jeter sur les chemins de l’exil forcé.
 
Êtes-vous croyant, Monsieur Zorrokozy ?
 
Si oui, serez-vous prêt à justifier devant Dieu, tous ces malheurs que vous avez apportés à ceux qui, de près ou de loin, ne vous ont absolument causé aucun tort, aucun mal ?
 
Si non, vous devez quand même avoir une certaine dose de conscience. Dans ce cas, je vous suggère de vous poser, seul et dans le secret de votre chambre, une question toute simple : « Combien de vies, combien de foyers ai-je bouleversés, détruits de par mes actions, en tant que Président de la-France-Forte » ?
 
Pour ma part, quelques autres questions me taraudent l’esprit : si vous êtes réellement le justicier du monde que vous prétendez être, où, mais où donc se trouve Zorrokozy dans l’immensité du désert malien jonché des cadavres d’innombrables enfants victimes, collatérales de l’inconscience du Président de La-France-Forte ?
 
Donner de grands coups de pied dans toutes les termitières d’Afrique pour qu’à l’issue de l’opération, la France puisse récolter pour nourrir ses enfants les ressources tirées du pétrole et des marchés libyens, sans se soucier du fait que dans des pays voisins déstabilisés par cette action, des enfants (parce qu’ils sont noirs de peau et issus de nations pas fortes pour un sou) meurent de faim, de soif et de maladies sur les routes de l’exil forcé ou dans des camps de réfugiés, est-ce là votre conception du rôle de La-France-Forte  ? Il est vrai que vous avez des exemples de référence dans ce domaine. J’en ai d’ailleurs suffisamment parlé dans mon ouvrage intitulé : "Les Soupirs du baobab" édité aux Éditions L’Harmattan en 2009.
Financer des campagnes politiques avec le prix du pain et des médicaments arrachés d’entre les dents des enfants affamés et malades d’Afrique par des dirigeants véreux et sans aucune moralité, il paraît que cela aussi a été une des pratiques en vogue ? Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je n’en sais fichtrement rien. Je n’ai fait que l’écouter sur certains médias.
 
Je ne vous salue pas Monsieur Zorrokozy. Je vous laisse à votre campagne.
 
Mamadou Dramane Traoré Ancien directeur d’école à Koulikoro, au Mali.

Source : Le Grand Soir.