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vendredi 29 novembre 2019

Pertes alimentaires : 13,8% de la production agricole mondiale est jetée avant même sa vente


Pertes alimentaires : 

13,8% de la production agricole mondiale 

est jetée avant même sa vente



Un aliment sur sept est jeté dans le monde, avant même d’être vendu. Révélation de la FAO, l’agence mondiale pour l’alimentation des Nations unies, dans un rapport publié en début de semaine. L’organisation appelle à cesser le gaspillage alimentaire.


Le stockage des fruits et légumes est l'une des principales causes des pertes alimentaires Crédits : GgWink - Getty
 

Alors que 820 millions de personnes ne mangent pas à leur faim dans le monde, 13,8% de la nourriture est jetée avant même d’atteindre les étals des commerces. C’est ce que révèle le rapport de la FAO (Agence mondiale pour l’alimentation aux Nations unies) publié en début de semaine. La FAO appelle donc à agir pour réduire ces pertes de manière efficace

Dans ce rapport, la FAO différencie les pertes et le gaspillage alimentaires. Elle définit comme "perte" ce qui est perdu après la récolte et avant la vente au détail. Le gaspillage prend en compte la vente et la consommation. Jusqu’à présent, c’est le gaspillage dans sa globalité qui était pris en compte. En 2011, la FAO avait publié une étude qui révélait qu’un tiers de la production alimentaire mondiale n’était pas consommé.

Entre la récolte et la vente au détail, 13,8% de la nourriture est donc perdue, ce qui représente près de 400 milliards de dollars de produits agricoles. Un chiffre très important que la FAO souhaite voir diminuer, afin d’atteindre les objectifs en matière de développement durable, liés à la sécurité alimentaire et à la durabilité environnementale, notamment diviser par deux le volume mondial de déchets alimentaires par habitant d'ici 2030.

Les aliments et pays concernés


Des fruits et des légumes mis de côté car ils n’ont pas le bon calibre ou la bonne couleur, et d’autres produits proches de la date de péremption seront jetés avant même d’être vendus. Mais tous les aliments ne sont pas concernés dans les mêmes proportions.

Ainsi, plus d’un quart de la production de tubercules, de racines et de cultures oléagineuses est perdu avant d’être mis en vente, tout comme 22% des fruits et légumes. Les céréales et légumes secs sont jetés à hauteur de 9%.

C’est en Asie centrale et du sud qu’il y a le plus de pertes, avec plus de 20%. L’Australie et la Nouvelle-Zélande affichent le plus faible taux, près de 6%. L’Europe (comptabilisée avec l’Amérique du Nord) indique un taux de 15,7%.

La FAO ne rentre pas dans un détail pays par pays, mais on sait d'après les derniers chiffres de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) que les pertes et gaspillages alimentaires représentent en France dix millions de tonnes de nourriture par an. Le gaspillage alimentaire des foyers français représentent 30 kg par an et par habitant, 7 kg de ce gaspillage concernant des aliments encore emballés.

Les raisons 


Les causes de ces pertes sont multiples et surviennent à diverses étapes d’après le rapport de la FAO. Les plus importantes ont tout de même lieu au niveau du stockage chez les producteurs ou lors du transport des marchandises.

Dans les pays à faible revenu, indique l’ONU, ce sont essentiellement les mauvaises infrastructures qui causent la perte de fruits et légumes, comme les entrepôts frigorifiques. Dans les pays à revenu élevé où les installations de stockage sont considérées comme étant "bonnes", des pannes électriques, une mauvaise gestion de la température, de l’humidité ou du sur-stockage vont être la source de pertes.

Les solutions


Pour lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaires, la FAO demande aux pays de prendre des mesures, notamment financières, en vue d’aider les exploitants agricoles, en particulier dans les pays les plus pauvres.

Interrogée par l’AFP, Carola Fabi, statisticienne principale de la FAO à Rome, estime qu’en Afrique subsaharienne par exemple, les excédents de production sont stockés dans des silos en bois soumis aux intempéries, aux micro-organismes, aux rongeurs… Pour réduire les pertes, ces silos en bois peuvent être remplacés par des tonneaux métalliques ou des sacs traités avec des insecticides mais tous les agriculteurs n’en ont pas forcément les moyens. "C’est là où il faut une intervention publique d’aide à l’investissement" conclut Carola Fabi.

Enfin, la FAO indique que la réduction des pertes alimentaires et des déchets entraînerait une utilisation plus efficace des terres, une meilleure gestion des ressources en eau, avec des effets positifs sur le changement climatique.


Source : https://www.franceculture.fr/economie/pertes-alimentaires-138-de-la-production-agricole-mondiale-est-jetee-avant-sa-vente?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3RfCsAh_kHMcnXMuc_Q-wVsIGR9eI8NL_UaNFzZhzG4SJFXgnT_wuZmGA#Echobox=1574057156

jeudi 28 novembre 2019

"Gilets jaunes" : "La police a blessé en quelques mois autant de manifestants qu’en vingt ans"


"Gilets jaunes" :

 "La police a blessé 

en quelques mois 

autant de manifestants 

qu’en vingt ans"




 Après avoir tenu le compte, samedi après samedi, des dérives du maintien de l'ordre durant les mobilisations des "gilets jaunes", le spécialiste des violences policières David Dufresne raconte son expérience dans un roman. Il livre son bilan à franceinfo, un an après le début du mouvement.




Rédaction Culture
 France Télévisions
Publié le

Journaliste indépendant, écrivain et documentariste, David Dufresne a signalé 860 cas, vérifiés et documentés, de violences policières durant les mobilisations de "gilets jaunes", entre les mois de décembre 2018 et juin 2019. Semaine après semaine, il a interpellé le ministère de l'Intérieur sur Twitter de son désormais célèbre "Allô @Place_Beauvau – c'est pour un signalement". De cette expérience, il a tiré un roman réaliste, à la lisière de l'essai et du document, Dernière sommation, paru début octobre chez Grasset. Il revient pour franceinfo sur un an de violences policières.

Franceinfo : Pourquoi avoir écrit ce roman ? Etait-ce pour solder une époque de votre vie ? 

David Dufresne : Au départ, c'est un exutoire, c'est pour essayer de comprendre ce qui nous arrive. J'explosais, il fallait que ça sorte. Il fallait mettre de l'ordre dans mes idées, mes émotions, mes colères. La phrase de Macron, prononcée au mois de mars, et que je cite dans le livre – "Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit" – a été le déclencheur. Je me suis dit : la bataille des mots a commencé. Donc on va la mener et il n'y a pas de raison de laisser le récit aux vainqueurs, aux possédants, aux dominateurs. Il y avait aussi l'idée de répondre à l'urgence dans l'urgence, d'écrire pendant que cela avait lieu, comme une biographie de l'actualité, comme une traversée du réel.

Pourquoi avoir choisi la fiction ?

Parce que la fiction permet de synthétiser, d'aller à l'essentiel, mais aussi d'en dire davantage que dans un essai ou un document avec lesquels on a des comptes à rendre. Et parce que de mon point de vue, la fiction permet d'aller beaucoup plus loin dans la vérité humaine. Par exemple, je pense que les flics parlent plus vrai dans mon roman que dans n'importe quel bouquin sur la police.

Dans votre roman, vous parlez de "boucherie", bien différente de la doctrine du maintien de l'ordre en France. En quoi consiste normalement cette doctrine ? 

Les deux principes fondamentaux de cette doctrine sont la stricte nécessité de l'usage de la force et la proportionnalité de la réponse face à l'attaque. On peut résumer cela à "montrer sa force pour ne pas s'en servir". C'est ce qui a été vendu pendant très longtemps. La police a agi comme cela en particulier après le meurtre de Malik Oussekine, durant les manifestations contre la réforme universitaire Devaquet en 1986. Il y avait depuis une forme de retenue. Mais avec la loi Travail et depuis Nuit debout, les ZAD, les "gilets jaunes", les lycéens et maintenant les pompiers, c'est terminé. La police va au contact, utilise des armes de manière offensive comme le LBD et les grenades qui contiennent du TNT, les GLI-F4. Donc cette idée de maintien de l'ordre à la française, qui relève à mon sens autant de la réalité que du mythe, n'a plus cours.

Vous évoquez aussi un flou entretenu dans la chaîne de commandement. On voit que les ordres sont contradictoires. Afin de ne pas pouvoir désigner les responsabilités ?

Oui, bien sûr. Par rapport à la chaîne de commandement, il n'y a pas d'ordre écrit. Mais le déni politique face aux manifestants blessés, c'est quand même une façon de dire aux policiers "allez-y, on vous couvre". Il n'y a même pas besoin d'ordre. Ensuite, quand on donne des munitions et des armes qui ne sont pas utilisées dans les autres pays d'Europe comme les GLI-F4, on donne l'outil qui permet la répression. C'est à cela qu'on a assisté. Ce n'est plus du maintien de l'ordre, c'est une répression massive, puisque la police française a blessé en quelques mois autant de manifestants qu'en vingt ans.

Mais frapper des manifestants injustement et de façon disproportionnée ne risque-t-il pas d'attiser la révolte ?

Les historiens seront capables de nous le dire, mais l'on peut raisonnablement imaginer que la stratégie de la tension a été celle qui a été choisie par le gouvernement, contre toute attente. C'est un jeu extrêmement dangereux mais c'est le pari que le gouvernement a fait et, d'une certaine manière, qu'il a remporté. Parce qu'après des centaines de blessés et de mutilés, ça a découragé les gens. D'un point de vue court-termiste, le gouvernement a gagné. Sauf qu'aujourd'hui, le prix à payer, ce sont des policiers surmenés qui font n'importe quoi, et trois condamnations de la France par le Conseil de l'Europele Parlement européen et l'ONU. On a aussi Poutine qui fait la leçon à Macron, bien sûr de façon éhontée et hypocrite, sur le traitement des manifestations. L'Etat ne s'en sort pas indemne non plus, contrairement à ce qu'il croit.

Dans votre livre, un formateur de police avance une explication glaçante au fait que les manifestants soient désormais plus souvent blessés à la tête. Selon lui, les armes utilisées par les forces de l'ordre ont moins d'impact lorsque les manifestants portent plusieurs couches de vêtements ou des doudounes, et les policiers exaspérés viseraient dès lors la tête…

Je crois beaucoup à ce que me dit ce formateur, qui est moins composite que les autres personnages du roman. Je ne sais pas si, parmi les 24 personnes qui ont perdu un œil, toutes ont été sciemment visées, pas plus que les plus de 100 personnes qui ont été ciblées à la tête. Mais ce que je sais, c'est que d'une, c'est totalement interdit, et de deux, le fabricant du LBD n'a cessé de répéter que ses armes étaient extrêmement précises.

A un moment donné, un tireur peut en avoir marre de ne pas être efficace parce que c'est l'hiver, que tout le monde porte trois couches de vêtements qui amortissent les chocs, et lever un peu sa crosse. Quand cette personne m'a avancé ça, c'était au début du mouvement et j'avais du mal à la croire. Le problème, c'est que lorsqu'on arrive au mois de juin et qu'on fait les totaux, on voit bien qu'il y a moins de blessés à la tête aux beaux jours, même s'il est vrai que cela correspond aussi au moment où la France se fait tirer l'oreille par les organisations internationales.

Vous faites dire à ce personnage de formateur que les policiers se sentent protégés, couverts, et ont un sentiment d'impunité sans égal actuellement. Faudrait-il commencer par là pour espérer calmer les choses ?

Les poursuites contre les policiers sont une question centrale. Il y a plus de 400 plaintes mais, à l'heure où on se parle, aucune communication n'a été faite sur la moindre punition, mise au placard, reconversion d'un policier. Et encore moins sur une condamnation. La plupart des plaintes aboutissent à des classements sans suite par l'IGPN, la police des polices. Même les sociologues les plus modérés disent que dès lors qu'il s'agit des violences policières, il y a un biais à l'IGPN ; certains parlent d'angle mort ou d'énigme sur le fait que l'IGPN soit incapable d'aller au bout de ces questions-là.

Fin mai, quand le parquet de Paris a annoncé qu'il y aurait des procès – entre huit et dix –, on a vu des syndicats de police monter au créneau immédiatement, de manière extrêmement virulente, faisant pression sur la justice, en expliquant que ça ne pouvait pas se passer comme ça. La bataille qui va être menée maintenant, c'est la bataille judiciaire. Il y a quelques jours, à Bordeaux, une personne qui a perdu sa main a vu sa plainte, qui avait été classée sans suite, être finalement instruite grâce à la ténacité de son avocat. La moindre des choses, c'est de savoir comment il est possible que quelqu'un, en France, soit touché par une grenade contenant du TNT, cataloguée comme arme de guerre, lancée par des policiers censés protéger l'ordre public. Il règne dans la police un grand sentiment d'impunité et c'est extrêmement préoccupant.

Mais est-ce vraiment nouveau ?

Non, car ce à quoi on assiste existait en fait depuis trente ans dans les quartiers, comme nous le disent les rappeurs depuis longtemps. En fait, certaines techniques policières de la brigade anticriminalité (BAC) ont franchi le périphérique. Une partie de la population française découvre aujourd'hui ce qui était à l'œuvre dans certains quartiers populaires, c'est-à-dire une police cow-boy, une police en toute impunité. C'est le fruit de politiques du ministère de l'Intérieur qui, depuis le début des années 2000, a mélangé complaisamment CRS, gendarmes mobiles, BAC dans les quartiers pour les "sécuriser". Cela entraîne un transfert d'habitudes, d'armement, de techniques, de vision du monde, et on en arrive là.

Au sujet de l'impunité, deux policiers viennent bien d'être renvoyés en correctionnelle pour des violences volontaires survenues lors des manifestations du 1er-Mai…

Dans ces deux cas, on se demande si on est dans le carnaval ou dans le folklore. L'un des policiers comparaîtra pour un lancer de pavé sur personne puisqu'il n'y a pas de victime, l'autre pour une paire de gifles. La justice donne l'impression d'esquiver tous les cas graves et les blessures en surnombre. Cela s'apparente plus à un ballon d'essai pour jauger la réaction des syndicats de police qu'à une véritable mise en marche de la justice.

L'injustice terrible, c'est que tous les lundis, c'est-à-dire 48 heures après les arrestations du samedi durant les manifestations des "gilets jaunes", on a vu des gens partir en prison, parfois pour rien, parfois sans preuve. On a vu des destins brisés judiciairement par des incarcérations ou des condamnations avec sursis, avec des gens qui ont perdu leur boulot. C'est sidérant.

Que répondez-vous à ceux qui soulignent que les policiers sont épuisés et en souffrance et qu'ils répondent légitimement aux débordements des "gilets jaunes" ?

La fatigue et la souffrance ne font aucun doute. Mais est-ce aux manifestants d'en faire les frais ? Non. Quant à la légitimité de la violence d'Etat, c'est le nœud du problème. Contrairement à l'idée reçue, cette légitimité n'est pas gravée dans le marbre. Elle se négocie samedi après samedi, année après année, en fonction des agissements des uns et des autres. Opposer la légitimité comme un "circulez, y a rien à voir" est irresponsable.

Malgré le rappel à l'ordre de la France jusqu'à l'ONU, Emmanuel Macron et le gouvernement continuent de nier les violences policières. "Cette surdité, c'est une autre forme de violence d'Etat", écrivez-vous. Qu'est-ce que cela changerait s'ils les reconnaissaient ?

Ce serait un début de discussion. Là, ce qui est irresponsable, c'est cet affichage. Parce que je pense qu'il y a plus de doutes dans l'appareil d'Etat qu'ils ne veulent bien le montrer. Tôt ou tard, l'Etat paiera cette surdité, j'en suis convaincu. La politique de l'autruche, ça ne marche pas. La peur n'écarte pas le danger, la surdité n'écarte pas le danger.

Après les "gilets jaunes", il y a eu la mort de Steve Maia Caniço pendant la Fête de la musique à Nantes et, plus récemment, la répression de la manifestation des pompiers. Cette dérive autoritaire du maintien de l'ordre est-elle partie pour durer, selon vous ?

On a l'impression que le pli est pris. On a vu par exemple à Rouen, avec l'incendie de Lubrizol, que lorsqu'une partie de la population, inquiète, veut des informations et ne les obtient pas, que les gens arrivent à la préfecture pour demander des comptes et secouent un peu les grilles, c'est tendu – ces images de la préfecture de Rouen m'ont marqué. J'ai l'impression qu'il y a un retour de l'engagement physique des manifestants, qu'ils sont prêts à aller au contact ou à répondre aux contacts policiers, ce qui n'était pas forcément le cas avant. Comme les sources de la colère ne sont pas taries, il n'y a aucune raison que ça s'arrête. Qu'est-ce qui allumera ou non la mèche ? Je ne sais pas. Mais tout ce qui a mené à l'explosion est encore là.

Selon vous, les médias ont-ils tiré les leçons de leur déni initial des violences policières, qui a duré plus d'un mois après le début du mouvement des "gilets jaunes" ?


Non. Mais au moins, aujourd'hui, certains médias parlent des violences policières sans utiliser de guillemets. Il y a quand même eu, je crois, une prise de conscience. La machine médiatique dans son ensemble a agi comme le politique : elle a feint d'organiser le débat tout en tapant avec ses images et ses mots comme la police avec ses matraques et ses lacrymos. Bien sûr, il y a des reporters qui ont fait du bon boulot et il y a des rédactions qui se sont remises en question. Mais globalement, la machine médiatique tourne sur elle-même et, de mon point de vue, elle a complètement oublié le rôle de contre-pouvoir qui devrait normalement l'animer.

Des "gilets jaunes" ont décidé de rallier la grève contre la réforme des retraites du 5 décembre. Une convergence des luttes se dessine-t-elle, d'après vous ?


Je ne lis pas dans le marc de café, mais quand on a d'un côté une grève générale et de l'autre des manifestations spontanées, pour l'Etat cela ressemble au scénario du pire. On a vu ces derniers mois parmi certains "gilets jaunes" des convergences inédites, en particulier vers des revendications de la banlieue. Par exemple, quand Maxime Nicolle, perçu comme un des leaders des "gilets jaunes", va à Beaumont-sur-Oise au mois de juillet dernier, là où se déroule la marche pour Adama Traoré. Là-bas, il s'excuse. Il dit : "On ne savait pas ce qu'il se passait en banlieue". Ça, c'est un moment politique important.

On a vu, sur les Champs-Elysées, des "gilets jaunes" applaudir des black blocs. Pas en décembre, mais en mars. Ça montre une évolution. Ça veut dire qu'ils étaient prêts à discuter de l'utilité ou non d'utiliser la violence comme un geste politique, ce qui n'était pas du tout envisageable au début du mouvement, en novembre 2018. Il y a donc des prémices de convergence. Durant l'occupation du centre commercial Italie 2, où je suis allé début octobre, il y avait vraiment une convergence entre certains "gilets jaunes", le comité Adama Traoré, Extinction Rebellion et des anars. Evidemment, la grande crainte, d'un point de vue policier et du pouvoir, c'est la convergence. Et j'ai le sentiment que peu à peu, il y a des points de contact.

Vous effectuez depuis quelques semaines une tournée de signature de votre livre partout en France. Qu'en avez-vous appris ? Cela vous offre-t-il un éclairage nouveau ?


J'ai rencontré beaucoup de monde. A chaque fois, il y a des associations, des observateurs locaux qui prennent la parole pour expliquer leur travail sur les pratiques policières et je sens que ces questions-là sont devenues un enjeu de société. Dans les cafés et les librairies où je me rends, il y a, d'après ce que je comprends, beaucoup de têtes nouvelles. Certains viennent témoigner, d'autres se sont fait arrêter, il y a des gens qui se sont fait tirer dessus, et c'est renversant. Il y a une parole qui se libère, un besoin de compréhension. Certaines personnes ont des positionnements radicaux, d'autres sont plus dans une démarche républicaine. Mais très vite, c'est de l'Etat qu'on parle et beaucoup de gens refusent de rentrer dans le duel "le fascisme ou Macron" qui est un peu en train de se dessiner.

Je constate aussi une très grande connaissance chez certains de la chose policière, avec des gens qui étudient ça historiquement, sociologiquement. Je sens que ça bouillonne, il y a une colère, un désir d'organisation, de compréhension, des désaccords. Il y a aussi tout un monde qui me rappelle le rock, avec non plus des fanzines mais des chaînes YouTube, plein de gens qui documentent, qui font des interviews, des reportages. Je ne m'attendais pas à ça. Et puis il y a des gens dont j'ai signalé le cas sur Twitter avec Allô Place Beauvau, des cas graves, des personnes qui ont perdu un membre, une main, un œil. C'est très riche, ça me bouleverse.


Est-il vrai que vous avez envoyé votre livre au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner ?


Oui, avec mon numéro. J'ai écrit : "On s'appelle" ? Je l'ai envoyé à Macron aussi. Je n'ai pas eu de réponse…


A lire aussi


Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-la-police-a-blesse-en-quelques-mois-autant-de-manifestants-quen-vingt-ans_3702693.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1573895428&fbclid=IwAR0W5odR1xOtreu_ldSzLK5q0yXnjQq8Z7yLBSzgFz_aKd11AjN72WT9DqE#xtor=CS1-746

mercredi 27 novembre 2019

SDHI - Selon l'Inserm, une molécule utilisée dans des fongicides agricoles est toxique pour l'environnement et pour l'homme

Pour tout comprendre sur les pesticides et particulièrement les SDHI : une émission à ré écouter ici avec :

https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-18-novembre-2019

 

Selon l'Inserm, 

une molécule utilisée 

dans des fongicides agricoles 

est toxique pour l'environnement 

et pour l'homme


Des chercheurs avaient déjà alerté en 2018 sur la dangerosité de cette molécule. En vain.

Une étude de l'Inserm révèle que certains fongicides, pulvérisés comme ici par un tracteur sur un champ, seraient toxiques pour l'Homme. (JEAN-MARC QUINET / BELGA MAG)



franceinfo 
Radio France
Mis à jour le
publié le


L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) montre, dans une étude publiée ce jeudi et dont franceinfo a eu connaissance, qu'une molécule utilisée dans des fongicides agricoles est toxique pour l'environnement et les cellules humaines.

Ces pesticides contiennent des substances nommées SDHI (pour inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) qui ont pour principe de bloquer une enzyme impliquée dans la respiration cellulaire des champignons. "Nous montrons que huit des onze SDHI actuellement autorisés en France sont toxiques pour les cellules humaines", explique Pierre Rustin, chercheur à l'Inserm et membre du CNRS, qui a participé à cette étude.

Des risques accrus de maladies comme Parkinson ou Alzheimer


En 2018, des chercheurs avaient déjà alerté sur la dangerosité de cette molécule mais en janvier 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), avait conclu qu’il n’y avait pas d'éléments pour justifier une alerte sanitaire. Cette fois, c'est l'Inserm, un organisme de recherche public, dont certains chercheurs sont eux-même membres de l'Anses, qui remet en cause l'autorisation des SDHI.

Selon Pierre Rustin, ces substances augmentent le risque de maladies neurologiques "telles que Parkinson ou Alzheimer", en particulier pour les agriculteurs utilisateurs de ces produits. Le fongicide a également des effets délétères sur les vers de terre et les abeilles.

Des fongicides utilisés pour les fraises... et les terrains de football


Le SDHI est autorisé en France et en Europe. Il entre dans la préparation de nombreux fongicides. Il est utilisé dans l’agriculture, dans onze produits autorisés en France pour le blé, le colza mais aussi les fraises, les carottes ou la vigne. Et sur des terrains de football. 


Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/selon-l-inserm-une-molecule-utilisee-dans-des-fongicides-agricoles-est-toxique-pour-l-environnement-et-pour-l-homme_3693023.html


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Les fongicides SDHI 

sont toxiques 

pour les cellules humaines


07 novembre 2019

Les mitochondries sont des organelles présentes dans les cellules eucaryotes.
Elles contiennent des chaînes respiratoires, cruciales pour la survie des organismes. Sans les mitochondries, impossible d’extraire, en présence d’oxygène, l’énergie contenue dans les aliments pour permettre le fonctionnement des cellules. Chez l’être humain, un dysfonctionnement d’une enzyme clé de la chaîne respiratoire, la succinate déshydrogénase (SDH), est associé à de graves pathologies. De nombreux traitements fongicides employés dans les parcelles agricoles ou sur les terrains de sport, agissent en bloquant l’activité de la SDH de champignons parasites, et de ce fait empêchent leur développement. Ces composés, inhibiteurs de la SDH, sont appelés SDHI. Des scientifiques français1 viennent de mettre en évidence que huit molécules fongicides SDHI commercialisées en France ne se contentent pas d’inhiber l’activité de la SDH des champignons, mais sont aussi capables de bloquer celle du ver de terre, de l’abeille et de cellules humaines, dans des proportions variables. En effet, l’équipe de recherche dirigée par Pierre Rustin, directeur de recherche émérite du CNRS, a montré que les SDH de 22 espèces différentes étaient très similaires, en particulier dans les zones ciblées par les SDHI. Enfin, les chercheurs et chercheuses ont montré que les conditions des tests réglementaires actuels de toxicité masquent un effet très important des SDHI sur des cellules humaines : les fongicides induisent un stress oxydatif dans ces cellules, menant à leur mort. Cette étude est publiée dans la revue PLOS ONE le 7 novembre 2019.

 

 


 

Notes

  1. Ont participé à cette étude des scientifiques du CNRS, de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université de Paris, de Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris.


Bibliographie
Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticides and its consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells. Paule Bénit, Agathe Kahn, Dominique Chrétien, Sylvie Bortoli, Laurence Huc, Manuel Schiff, Anne-Paule Gimenez-Roqueplo, Judith Favier, Pierre Gressens, Malgorzata Rak et Pierre Rustin. PLOS ONE, le 7 novembre 2019. DOI : 10.1371/journal.pone.0224132

Source : http://www.cnrs.fr/fr/les-fongicides-sdhi-sont-toxiques-pour-les-cellules-humaines

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Notes de lecture Anne Gaudron, coresponsable GT "environnement"
"Le crime est presque parfait" – Fabrice Nicolino – Editions Les liens qui libèrent

... Mais nous ne sommes pas dans un scénario de fiction : c'est la description étayée par de nombreux témoignages scientifiques de la grande saga mortifère des pesticides (=tueurs de ravageurs), et notamment des SDHI, dont le but est de détruire champignons et moisissures présents dans nos cultures agro-industrielles. Ils visent à bloquer une enzyme essentielle dans la respiration cellulaire, présente chez tous les êtres vivants.

Fabrice Nicolino, journaliste d'investigation, a déjà commis des ouvrages sur le risque que nous fait courir sans vergogne la société de consommation et ses multinationales de la chimie. Plus récemment, il a co-fondé le mouvement "Nous voulons des coquelicots". Il nous entraîne dans le monde sans pitié des Bayer, Monsanto, Basf et Syngenta, qui vendent partout dans le monde ces produits contenant du SDHI, surtout depuis 2013. En France, il est épandu sur 80% des surfaces de blé, sur les arbres fruitiers, les tomates, les pommes de terre, sur la plupart des terrains de sport.

D'ici 2023, il est prévu un quadruplement de leur commercialisation !

Or ces SDHI sont hautement toxiques pour le système respiratoire des humains, mais aussi des abeilles et des vers de terre. L'agrochimie s'attaque, donc, massivement, à ce qui respire, ainsi que le montrent des études in vitro. Le 15 avril 18, une tribune publique d'alerte est signée dans Libération Pierre Rustin et son équipe de spécialistes mondiaux des maladies mitochondriales (la mitochondrie est considérée comme la « centrale énergétique » de la cellule)

Ils demandent le retrait de ces substances du marché, afin de procéder à une évaluation sérieuse.
Réponse officielle de l'Anses, l'autorité sanitaire française chargée d'autoriser la mise sur le marché des pesticides : « L'alerte des scientifiques n'est pas fondée, il n'y a pas lieu d'interdire ces produits. »
Pourquoi prendre un tel risque quand la mission première, capitale, des autorités sanitaires est de protéger les citoyen.ne.s, leur santé et leur environnement ?!

Il faudrait aussi analyser le processus de construction sociale de l'ignorance et du déni autour de ces sujets (Amiante, Médiator, ... ), et continuer à dénoncer l'impunité des responsables économiques, privés et publics


Pour tout comprendre sur les pesticides et particulièrement les SDHI : une émission à ré écouter ici avec :

https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-18-novembre-2019

mardi 26 novembre 2019

Ouïghours : « Tout un peuple est cadenassé derrière des barrières invisibles »

Ouïghours : 

«Tout un peuple est cadenassé 

derrière des barrières invisibles» 

 

 Par Laurence Defranoux

 

Au Xinjiang, en août, affiche de propagande pour Xi Jinping.  

Photo Gilles Sabrie. NYT. Redux. REA



Chercheuse à l’ONG Human Rights Watch, Maya Wang détaille la surveillance de masse qu’exercent les autorités chinoises sur les Ouïghours.


Maya Wang, chercheuse sur la Chine pour l’ONG Human Rights Watch, réagit aux fuites de documents confidentiels concernant la répression dans la région chinoise du Xinjiang, révélés par le New York Times.
Qu’apportent ces fuites ?
Nous savons désormais de quelle manière le président Xi Jinping a ordonné lui-même la répression au Xinjiang. Ces documents vont aussi à l’encontre de la propagande du gouvernement chinois selon laquelle les camps de rééducation politique ne seraient que des «écoles de formation professionnelle facultatives». Ils révèlent comment un pouvoir de plus en plus centralisé impose ses diktats sans prendre en compte l’expertise des dirigeants locaux, ce qui entraîne des souffrances humaines immenses et des choix politiques contre-productifs.



Comment fonctionne cette surveillance de masse ?
Si vous êtes ouïghour, votre niveau de «menace» est déterminé par la «plateforme intégrée d’opérations conjointes» (Ijop), une base de données de la police qui collecte vos données personnelles. Suivant le degré de dangerosité qui vous est attribué, vous êtes assigné à résidence dans votre préfecture, votre ville de naissance ou votre maison, envoyé en camp de rééducation politique, placé en centre de détention ou condamné à la prison. L’application Ijop est reliée en temps réel aux caméras de surveillance, aux check-points et aux smartphones des policiers. Par exemple, si vous prenez de l’essence, la reconnaissance faciale compare votre visage à votre immatriculation, et si la voiture n’est pas la vôtre, le système alerte la police. De même si votre compteur enregistre une consommation inhabituelle d’électricité, si vous avez téléchargé Whatsapp, si vous utilisez un VPN [qui contourne la censure d’Internet, ndlr] ou tout autre critère arbitraire. A partir de là, vous subirez des interrogatoires, ce qui augmente votre risque d’être envoyé en camp. Le Xinjiang entier est une prison. Tout un peuple y est cadenassé derrière une succession de barrières invisibles.
Comment la « dangerosité » des citoyens est-elle établie ?
Les catégories sont à la fois très vagues et très vastes. Par exemple, avoir visionné une «vidéo terroriste» peut vous envoyer en détention. Mais dans la loi chinoise, tout ce qui a un lien avec le fait de réclamer des réformes politiques peut être qualifié de «terrorisme». Par ailleurs, je connais des membres d’une famille emprisonnés car ils s’étaient envoyés par messagerie des textes de prières musulmanes, ou un homme condamné à 15 ans de réclusion pour avoir assisté à une cérémonie religieuse. Face à cette persécution officielle, les Ouïghours n’ont aucun moyen de défense. Plus ils posent de questions, plus longtemps ils seront détenus et plus grand sera le risque de mauvais traitement. Demander l’aide d’un avocat est impensable : ce serait la preuve même du crime.
Le système de surveillance commence-t-il à s’étendre au reste du pays ?
Au Xinjiang, le système d’intelligence artificielle est conçu pour persécuter un groupe ethnique. Ailleurs, il n’est pas encore aussi intrusif et visible. Les usagers de drogue, les malades mentaux, les signataires de pétitions sont déjà ciblés. Mais la Chine est très grande, la surveillance coûte très cher, utilise beaucoup de force de travail, et même si la technologie est très puissante, personne ne sait vraiment l’utiliser. De plus, on commence à voir apparaître des résistances.
Comment expliquer la passivité du reste du monde face à cette répression ?
Lorsqu’Emmanuel Macron est venu en Chine début novembre, il n’a rien dit sur les droits de l’homme. Or, quiconque se sent concerné par la défense de nos valeurs devrait être inquiet face à ce qui se passe au Xinjiang. Les données voyagent, et le système technologique global est de plus en plus capté par des entreprises chinoises. Xi Jinping s’est fait élire président à vie. Il a 66 ans et peut encore gouverner vingt  ans. Or, son ambition de domination passe par le contrôle de l’information et de la technologie. Une chercheuse australienne a découvert qu’un logiciel de traduction intégré à des smartphones chinois collectait clandestinement cinq milliards de mots par jour en 65 langues et dans 200 pays. Bien sûr, toutes les entreprises chinoises ne sont pas problématiques. Mais même celles qui fonctionnent comme des entreprises privées ne peuvent refuser de transmettre des données réclamées par l’Etat. Les gouvernements européens devraient renforcer la protection des données biométriques, réfléchir aux implications de cette collecte. Il faut arrêter de penser qu’on peut travailler avec un gouvernement qui retire ses droits à un peuple entier.


Laurence Defranoux 


Source : https://www.liberation.fr/planete/2019/11/17/ouighours-tout-un-peuple-est-cadenasse-derriere-des-barrieres-invisibles_1763988?xtor=EPR-450206&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=quot  
 

lundi 25 novembre 2019

Annulation du Procès - OGM - Perpignan - jeudi 12 décembre - Mobilisation pour le procès des OGM mutés





















L'audience du tribunal du 12 décembre est reportée au mois d'avril par le procureur, donc jeudi tout est annulé ; par contre la séance ciné débat au Castillet (ville) le mercredi 11 (demain) est maintenue.




Bonjour

Ce n'est que partie remise. 
Nous venons d'apprendre que l'audience au Tribunal est renvoyée à la demande du Parquet.  

Le Président accordera le renvoi.

Le Ciné - débat au Castillet et son apéro dinatoire vous attendent !

Que la lutte continue

Marie - Andrée






OGM NON !

POUR LE BIEN COMMUN,

 JE RESISTE



SOUTIEN
AUX FAUCHEURS VOLONTAIRES
PROCES DES OGM
12 DECEMBRE 2019
TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE PERPIGNAN 


(Fauchage de 3 ha de semences de tournesols génétiquement modifiés en août 2016 à Elne *)


   - Mercredi 11 décembre :
  • 19 h : Film et débat au cinéma Castillet, 1 Bld Wilson (projection du film « Techniques de manipulation génétique » de Christian Vélot) suivis d’une soirée au bar l’Atmosphère Bella Ciao, place Rigaud, restauration et animation musicale par « Le Faucheur Chantant ».

    - Jeudi 12 décembre (sous réserve des autorisations nécessaires) :

  • 12 h 30 : Défilé depuis le Casal, avenue du Lycée, jusqu’à la place Arago
    Restauration proposée par MIAM. 

  • 14 h : Début du procès (les témoins et comparants volontaires entreront en priorité dans la salle du Tribunal).

    Stands associatifs, prises de parole, comptes-rendus de l’audience en cours, et animation musicale par « Le Faucheur Chantant ».


OGM NON !

NI ICI NI AILLEURS !



APPEL A MOBILISATION 
POUR LE PROCES
DES OGM MUTES

Jeudi 12 décembre 2019 à 14 h

Tribunal de Grande Instance de Perpignan

Le 1er août 2016, les Faucheurs Volontaires d’OGM ont détruit 3ha de semences de tournesols génétiquement modifiés pour tolérer un herbicide, l’Imazamox .


Depuis plus de 3 ans, diverses entités ont mis en garde les autorités contre la nocivité des cultures VrTH (Variétés renduesTolérantes aux Herbicides) :

Au niveau national, en 2012, un collectif d’associations, « l’Appel de Poitiers » avait demandé au gouvernement un moratoire sur les colzas et tournesols mutés ; faute de réponse, un recours était formé devant le Conseil d’État ; celui-ci demandait à la Cour Européenne de Justice de se prononcer sur le statut des cultures obtenues par les nouveaux procédés de modification génétique.

Au niveau local, les Faucheurs Volontaires, le Collectif anti ogm 66, la Confédération Paysanne ont provoqué des réunions avec la Chambre d’Agriculture, le Conseil Général, le GNIS, les entreprises semencières pour alerter sur les conséquences de ces cultures tant au niveau local qu’au niveau national puisqu’il s’agissait de semences destinées ensuite à toute la France.

Le Collectif anti ogm 66, avec le soutien d’associations locales et de citoyens, a procédé en 2014 et 2015 à la distribution de graines de tournesols bio afin de contrer la production de ces semences.

En dépit de ces oppositions, les semenciers ont continué la culture des tournesols mutés.
Les Faucheurs Volontaires n’ont, alors, eu d’autre recours que la destruction.

En cela, ils n’ont fait qu’anticiper la décision de la Cour Européenne de Justice :
le 25 juillet 2018, celle-ci rendait son verdict : les variétés mutées sont des ogm comme les variétés transgéniques mais les variétés obtenues par des procédés antérieurs à la Directive européenne 2001/18 et dont la sécurité est avérée depuis longtemps, sont exclues de la réglementation.

Cette décision est d’application immédiate dans les Pays Européens, mais nous attendons toujours la décision du Conseil d’État quant au moratoire qui lui était demandé.

Pour nous, les Faucheurs Volontaires ont fait acte de désobéissance civile, en détruisant des cultures aux conséquences désastreuses pour l’environnement, la maîtrise des semences et la santé humaine.

Ils ne sauraient être jugés pour une action de préservation de l’environnement, de sauvegarde de la santé, de maintien de la libre disposition de semences pour les paysans.

C’est pourquoi toutes celles et ceux (partis, associations, syndicats, citoyens) qui refusent une agriculture et un environnement soumis aux puissances de l’argent doivent être présents le 12 décembre pour affirmer leurs choix de vie.

CE PROCES N’EST PAS CELUI DES FAUCHEURS VOLONTAIRES D’OGM, C’EST CELUI DES OGM MUTES QUI DOIVENT ÊTRE INTERDITS ICI COMME AILLEURS



 

dimanche 24 novembre 2019

L’agroalimentaire vu de l’intérieur, intoxication ? Christophe Brusset [...



Diffusé en direct le 7 novembre 209

L’agroalimentaire 

vu de l’intérieur, 

intoxication ? 

Christophe Brusset [EN DIRECT]



Source : https://www.youtube.com/watch?v=lXXp-PVQ0HQ


On a reçu cette vidéo avec ce commentaire: 

"Bonjour,

Pour cette interview, je vous souhaite un bon appétit !

Ingénieur dans l'agro-alimentaire, ayant travaillé dans toutes les strates de cette industrie, Christophe Brusset décrit la fraude et l'impunité qui règnent au sein des entreprises françaises et mondiales. Privés de moyens, les contrôleurs font ce qu'ils peuvent, mais peuvent forcément si peu que toutes les malversations ou presque "passent".

Ceux qui sont employés dans ce secteur, affirme Brusset, ne réalisent pas qu'ils "font du mal", ou bien ferment les yeux.
"C'est pas ma responsabilité, c'est celle de quelqu'un d'autre... ça a été autorisé, évalué, y'a des normes, c'est légal... On ne se pose pas la question des lobbies, de la corruption..."
"Pourquoi on finance des chercheurs pour faire des études qui nous intéressent moyennement ? Pour qu'ils publient, qu'ils fassent une carrière académique... quand ils ont réussi peuvent-ils publier quelque chose qui nous embêterait ?"
"On sait qu'ils finiront dans des comités d'experts ou à l'ESFA... là où nos produits sont évalués"


Après avoir écrit deux livres pour dénoncer ces pratiques, en espérant susciter un changement, une réorganisation qui permettrait de faire mieux et d'éviter ces scandales, seuls les journalistes l'ont contacté. Aucun politique, aucun industriel (sinon pour le menacer).


Une perle : "le prétexte de l'emploi, j'y crois pas une seconde !"

SE

samedi 23 novembre 2019

Soirée spéciale à Fillols avec le Cabaret du Fil à Retordre samedi 30 novembre

On a reçu ça :

De : ninon de graaff
Date: mar. 5 nov. 2019 à 15:38
Subject: CABARET du FIL a RETORDRE, le 28/29/30 novembre, message à partager partout !




Oyé Oyé !!

Welcome pour la Xeme édition du   

Cabaret du fil à retoOOOOrdrrrrRRRre 

avec une version spéciale les Monstres 

le 28/29/30 NOVEMBRE....


LE JEUDI 28 à l’ANTHROPO-19H30
Perpignan- rue des Remparts

Le 29 à PLANEZES-20H-à minuit
Salle des fêtes

LE 30 à FILLOLS- 20H- à minuit
Salle des fêtes

LA SOIREE !

20H-Accueil du public 

- Performances -
 avec Tardigra et Papayou,
une Vidéo Compile Goorrre d’A-MO
et une performance en cage de l’arbraressort.
REPAS

Le cabaret 21H
Le Théâtre Cabosse, conte cruel
Les reptiles de France, je viens d’étrange
l’Arbraressort, Diva
Plane
Buffet Froid
et interludes musicaux by
En compagnie Imaginaires
Louvalemonde
and co

REREPAS

Le concert 22H30 :
TurboNiglo

PAF : 7 euros, spectacle tendance adulte, enfant à partir de 8 ans

Buvette et repas sur place
avec les bons produits du coin...


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