Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

mercredi 31 août 2011

Alerte : le livre sur les gaz de schiste attaqué ! Soutenez le !


Lettre d'information de Générations Futures
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Julien Balkany fait pression sur les auteurs du livre 'Le vrai scandale du gaz de schiste'
retrouvez le livre sur le site http://www.gaz-de-schiste.fr


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Pressions inacceptables sur les auteurs du livre 'Le Vrai Scandale du gaz de schiste'
A la veille de la parution du livre de Marine Jobert et François Veillerette sur les gaz de schiste ( 'Le vrai scandale des gaz de schiste', Ed Les Liens qui Libèrent , http://www.gaz-de-schiste.fr ) l'avocat de Julien Balkany ( ex Vice Président non éxécutif de la société Toréador et demi frère du fameux Patrick Balkany) vient d'écrire à l'éditeur et aux auteurs du livre en les menaçant à mots à peine couverts de poursuites judiciaires.
Pour mémoire Toreador s'est vu délivrer en 2009 un permis d'explorer les gisements d'hydrocarbures non conventionnels (ici pétrole de schiste) sur une surface de 779 km2 à cheval sur l'Aisne, la Seine et Marne et la Marne, dans le périmètre du permis dit "de Château Thierry".
Selon la lettre de l'avocat, Maître Fedida, notre livre (non encore publié, il sort demain le 31 aout ! ) comporterait des éléments diffamatoires . L'avocat précise qu'il a reçu ordre de nous ‘mettre en garde’.

On ne saurait être plus clair : ce livre dérange et le trader Julien Balkany, très en pointe dans le développement de Toréador en France ces dernières années, essaye de faire pression sur les auteurs et l'éditeur de ce livre évènement en laissant planer la menace de poursuites judiciaires. Alors que les permis d'exploration avaient été accordés dans le plus grand secret, Monsieur Balkany voudrait maintenant sans doute que le secret continue à régner sur ce dossier...
Peut être espère t'il que l’éditeur et les auteurs cèderont aux pressions et modifieront le contenu du livre...ce en quoi il se trompe lourdement !
« Ce procédé est insupportable ! Il vise à restreindre notre liberté d'expression et la liberté d'information ! » Déclare François Veillerette, Porte Parole de Générations Futures, et co auteur du livre.

Nous avons besoin de votre soutien pour pouvoir repousser ces pressions et permettre au livre d'être diffusé dans les meilleures conditions afin de permettre à toutes et tous d'être réellement informés sur ce dossier, comme c'est votre droit !! Comment ?

- Soutenez les auteurs du livre en diffusant ce message à votre carnet d'adresse et en demandant aux destinataires de faire de même, et ainsi de suite...

- Diffusez l'information sur la sortie du livre à votre carnet d'adresse, sur votre blog, site internet, Page FaceBook ou sur Twitter...

- Découvrez le site du livre http://www.gaz-de-schiste.fr et faites le connaître autour de vous, mettez le en lien sur votre site ou blog, Facebook...

- Achetez le livre, lisez le et parlez en autour de vous...

- envoyez nous vos messages de soutien à l'adresse levraiscandaledesgazdeschiste@yahoo.fr , ils seront importants face à ces pressions !

Nous vous tiendrons régulièrement au courant de l'évolution de la situation et de toute autre action sur le site du livre
http://www.gaz-de-schiste.fr
au fur et à mesure de sa construction

Vous trouverez aussi sur ce site dans les jours qui viennent des extraits du livre, des témoignages exclusifs, des échos des médias, des interviews...pour compléter les informations du livre 'Le Vrai Scandale des gaz de schiste' en vente dés le 31 août 2011 dans toutes les librairies et en ligne sur les sites spécialisés Fnac, Amazon.....
http://www.amazon.fr/vrai-scandale-gaz-schiste/dp/2918597317/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1314651176&sr=8-1
Merci de votre soutien irremplaçable !
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Interview de François Veillerette sur le livre 'Le vrai scandale des gaz de schiste' sur Europe 1
Une première interview à écouter et à diffuser autour de vous pour faire connaître le livre au moment où nous subissons des pressions !
http://info.sfr.fr/france/audios/gaz-de-schiste-combat-continue,688403/
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Pour continuer notre travail de manière indépendante nous avons besoin de vous !
Vous pouvez maintenant adhérer ou faire un don à Générations futures en ligne !
Vous avez envie de nous aider dans notre travail : les choses vont maintenant être beaucoup plus simple. Vous pouvez adhérer de manière totalement sécurisée en cliquant sur le bouton orange "Adhérer en ligne" situé en haut à droite de la page d'accueil de notre site http://www.generations-futures.fr

Vous pouvez même aller directement à la page :
http://mdrgf.cotiserenligne.fr/

C'est rapide, sûr et vous recevrez votre reçu fiscal directement bien plus rapidement qu'avant car le temps de traitement de votre adhésion se trouve raccourci.

Merci de votre générosité !!
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Lettre d'information de Générations Futures  retrouvez nous le site du livre ' Le vrai Scandale des gaz de schiste'

mardi 30 août 2011

Encore une histoire de yourte à expulser

Ça se passe dans le Vaucluse à Lagnes, un petit sujet vers 8 mn aux infos sur M6

http://www.m6replay.fr/#/info/le-1245/32918

La petite famille Chateau a le droit de vivre où elle veut non ?

2 Articles publiés dans le site Ma Cabane :

2 Articles publiés dans le site Ma Cabane :
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"Le gouvernement limite la capacité d’agir des associations"

 le lundi 29 août 2011

Dans son élan liberticide, le gouvernement ne s'attaque pas qu'aux
libertés individuelles, mais aussi aux associations qui dérangent.

Paysages de France communique :

Le gouvernement vient de renforcer considérablement son arsenal visant
notamment à limiter la capacité d’agir des associations qui «
dérangent » les pouvoirs économique et politique.

Impositions arbitraires de l'Arrêté de Nathalie Kosciusko-Moriset pour
pouvoir participer aux débats publics :

Avoir plus de 2 000 membres ;

Ces membres devront être domiciliés dans au moins six régions, dont
aucune ne peut regrouper plus de la moitié du nombre total des membres ;

Les fondations devront justifier d'un "nombre de donateurs supérieur à 5
000" et (...)

-> http://www.macabane.info/spip.php?article159


"Marches POPULAIRES PACIFIQUES vers BRUXELLES"
le mardi 30 août 2011

NOTE DE PRESSE 15M : MARCHE POPULAIRE À BRUXELLES

sur acampadabcninternacional

Les marches vers Bruxelles poursuivent leur chemin vers le c¦ur de
l’Europe, actuellement, elles se trouvent sur le sol français ;
visitant chaque village et chaque ville pour y déposer la semence de la
démocratie participative.

D’Espagne, deux routes sont parties en direction de Bruxelles :

La Marche de « la Meseta » qui a démarré le 26 juillet depuis la
Puerta del Sol.

La Marche Méditerranéenne qui l’a fait le 8 août depuis la ville de
Barcelone.

Le 17 août dernier, toutes deux ont passé la frontière, l’une par
Irún et l’autre par Le Perthus. La première se trouve actuellement à
Le Barp (dans les Landes) (...)

-> http://www.macabane.info/spip.php?article160



mardi 23 août 2011

vendredi 19 août 2011

2 Articles publiés dans le site Ma Cabane :

** Il dit "c'est pour votre sécurité", et j'ai peur. **
mercredi 17 août 2011

La marche de Los Indignados espagnols est arrivé ce 17 août en France.

Nous voyons la liberté et nos conditions de vie se dégrader de plus en
plus sous formes diverses, mais en fait c'est la conséquence d'un
système qui place les gens dans la concurrence au profit d'une minorité
de nantis au pouvoir.

Les révoltes dans le monde arabe, en Afrique ou en Europe (Islande,
Espagne, Portugal, Grèce, Irlande, Angleterre, AllemagneŠ) en sont
simplement la conséquence et le refus de payer à la place des
responsables qui continuent à se remplir les poches.
(...)

-> http://www.macabane.info/spip.php?article157


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** Encore une Yourte en danger **
jeudi 18 août 2011

Rassemblement ce samedi 20 août à 15 heures, place de l'Horloge à
Avignon en soutien à la famille Chateau de Lagnes, près de Cavaillon, en
attendant que la justice se prononce.

-> http://www.macabane.info/spip.php?article158

blog alternatif (un chouette message)

Bonjour

Je ne vous connais pas mais vous faites partie comme le disait Eluard," de
la foule immense où l'homme est un ami..." bref
vous êtes un des  référents des repaires de Là bas...
Parce que je pense que la pensée alternative doit circuler
Parce que je pense que nous avons besoin de  toutes les voix, et de toutes
les formes, pour nous faire entendre
parce que je pense qu'il faut multiplier les points de débats citoyens
parce que je pense qu'internet est plus souvent le lieu de la parole
d'extrême droite que celui des  pensées alternatives ( seraient-ils plus
activistes que nous....???)
Je vous envoie les référence de ce blog, qui a commencé il y a peu de
temps , passeur  d'une pensée socio-économique alternative, mais qui
semble en train de s'étouffer faute de retours de la part d'internautes .
(il paraît que ce n'est pas évident d'installer un blog dans la
durée... il faut de la persévérance et d'autant plus de temps que le
blog est de qualité.)

Je dépose donc entre vos mains ... et dans vos réseaux, l'espoir de
donner de la visibilité à ce blog qui peut contribuer pour les uns ou
les autres à nous armer dans la bataille d'idées pour nos valeurs
commune , et notre compréhension du monde.
Vous trouverez dans ce blog des références, des liens, présentations de
textes ou vidéos qui semblent intéressant à l'auteur (vidéo,
articles...) et un  texte qui nous annonce (en juin je crois), la crise
que nous vivons actuellement, et en décortique les causes...
Bien sûr cette prévision ne repose pas sur des allégations mais une
analyse de la situationmondiale  depuis 2008. Nul ne crée une pensée à
partir de rien, l'auteur(e?) de ce blog à une forte culture
socio-économique, voire philosophique (l'auteur s'intéresse beaucoup au
philosophe Marcel Gaucher) et s'abreuve auprès d'auteurs que vous
connaissez peut-être pour les avoir entendus sur "Là bas..." (sapir,
todd...) mais aussi des classiques de l'économie. Il lit  dans toutes les
directions et va dénicher des faits et chiffres dans de nombreux sites,
qui ne nous sont généralement pas très familiers.

Merci de faire  passer ce lien dans tous vos réseaux...( Je n’ai pas
réussi à envoyer ce doc aux repaires, la plupart des adresses état
erronnées d’après le serveur….)  ce serait bien
que ce petit blog s'étoffe et contribue à faire connaitre des pensées
alternatives.  N'hésitez pas à débattre... Je crois que nous n'avons
pas tous la chance d'avoir des "Repaires"... et ça pourrait-être
fructueux de se retrouver aussi là.... ce serait aussi l'occasion de
relancer le blog, qui comme je vous l'ai dit plus haut, n'a pour l'instant
pas trouvé son  public.

Voilà merci d'aller y faire un petit tour.

Je ne sais pas envoyer un lien.

personnellement je fais ceci:

et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com

 attention à pas vous tromper dans les tirets car "et pendant ce temps
là" est une expression assez commune... il n'est donc pas possible de
retomber sur ses pattes en cas d'erreur. (ce qui peut être une raison de
sa non visibilité)
Si vous ne voyez pas allez rechercher le blog sur eklablog son auteur est
coma 81


merci de votre attention
Michèle T.



mardi 16 août 2011

Un article sur les transports routiers sur CarFree France

  Il me parait intéressant de parler de nos déplacements de temps en temps, et aussi de celui des marchandises...


Posted: 16 Aug 2011 01:09 AM PDT
La 4ème édition de l’AlterVillage d’Attac a eu lieu en juillet à Mouguerre, à 10 kms de Bayonne. Différents ateliers ont abordé cette année la question de la transition vers une société sans pétrole. Voici le texte d’une intervention faite lors de l’Altervillage 2011 sur les transports avec un argumentaire sur le ferroviaire et sur [...]

lundi 15 août 2011

Ne dites plus OGM mais « Clone Pesticide Breveté »

Jean-Pierre Berlan, invité au Forum Bio de Casteil début juillet nous avait fait une super conférence.
Comme personne jusqu'à présent n'a fait de compte-rendu, nous venons de retrouver cet article qui retrace de très près ce qu'il nous a lui-même dit ce fameux samedi 2 juillet.
C'est un article de fond, prenez le temps de le lire, c'est toujours d'actualité.



http://www.egaliteetreconciliation.fr/Derriere-les-OGM-c-est-un-projet-de-mort-qui-s-impose-2900.html

jeudi 11 août 2011

Florissante industrie de l’agriculture "biologique"

Superbe article concernant la bio ... pour ne pas confondre agriculture biologique locale et paysanne et agriculture industrielle faisant fi de l'humain et de la terre pour toujours plus de profits.
C'est long mais ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout. 
> http://www.monde-diplomatique.fr/2011/02/BAQUE/20129
>
>
Production intensive, exploitation de la main-d’œuvre, absence de traçabilité

Florissante industrie de l’agriculture "biologique"

> Des poulets élevés en batterie, des tomates en toute saison, des vergers où l’on exploite des ouvrières immigrées… Oui, mais « bio » ! Ou comment un mouvement lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes risque de s’échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.

Par Philippe Baqué

> « Les écolos et les soixante-huitards ont laissé la place aux professionnels ! » Ainsi s’exprimait en juin 2009 un technicien de la coopérative Terres du Sud qui, dans le Lot-et-Garonne, organisait une journée « découverte » dans des élevages intensifs de… poulets biologiques. Les performances des installations livrées clés en main par la coopérative, les crédits et les aides publiques proposés étaient censés convertir les agriculteurs invités. En effet, pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective (1), les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l’industrie agroalimentaire, se livrent désormais une concurrence farouche dans l’élevage de ces poulets au-dessus de tout soupçon. Elles profitent de la nouvelle réglementation européenne qui permet à un éleveur de produire jusqu’à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l’année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio.
> Ces coopératives ont compris qu’elles pouvaient gagner beaucoup d’argent avec un type d’agriculture qu’elles ont longtemps dénigré. En y appliquant leurs méthodes. « Les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie, raconte M. Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne, ancien éleveur de volailles bio qui a travaillé avec la coopérative landaise Maïsadour. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s’engage à la prendre, sans prix déterminé à l’avance. C’est un pur système d’intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels. »
> Depuis 1999, problèmes de santé et d’environnement obligent, la consommation de produits alimentaires biologiques en France croît de 10 % par an. En 2009, malgré la crise, le chiffre d’affaires des produits bio a augmenté de 19 % (2). Ce marché, longtemps marginal, est devenu porteur et a été investi par la grande distribution, qui réalise désormais plus de 45 % des ventes.
> Toutefois, en 2009, malgré la progression des conversions, seuls 2,46 % de la surface agricole utilisée étaient en bio. Pour satisfaire la demande des consommateurs, les acteurs dominant le marché ont donc choisi deux solutions : un appel massif aux importations et le développement d’une agriculture bio industrielle et intensive.
> La notion d’agriculture biologique est née et s’est répandue en Europe en réaction à l’agriculture chimique et productiviste qui s’est généralisée après la seconde guerre mondiale. Au début des années 1960, un réseau de petits paysans producteurs de bio et de consommateurs crée Nature et Progrès. L’association attire une grande partie des populations urbaines qui décident, par conviction, de retourner à la terre et tisse des liens avec les différents mouvements écologiques et politiques, comme la mouvance antinucléaire et le syndicat Paysans-travailleurs dans les années 1970, puis la Confédération paysanne et les anti-OGM (organismes génétiquement modifiés) à partir des années 1990. Ce faisant, Nature et Progrès a intégré dans sa charte un certain nombre de principes : refus des produits de synthèse, traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, énergies renouvelables, défense de la petite paysannerie, biodiversité, semences paysannes, souveraineté alimentaire... Pour redonner du sens à la consommation et recréer des liens sociaux, la vente des produits biologiques est assurée par des marchés locaux, foires et groupements d’achat qui donneront naissance au réseau des Biocoop (3). La charte de Nature et Progrès a inspiré celle de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (Ifoam), adoptée en 1972, qui associait aux critères agronomiques des objectifs écologiques, sociaux et humanistes.

Sur ce marché, les courtiers sont rois

> Mais le mouvement paysan et social lié à ce type de culture peine à trouver sa cohérence. Dans les années 1980, le cahier des charges de Nature et Progrès officiellement reconnu cohabite avec une quinzaine d’autres créés par différents mouvements. En 1991, prenant prétexte de cette confusion, Bruxelles en impose un pour l’ensemble de l’Union européenne, dont l’application par l’Etat français donne naissance au label national AB. Les organismes certificateurs, privés et commerciaux, vont à l’encontre du contrôle participatif réalisé jusqu’alors par des commissions de producteurs, de consommateurs et de transformateurs.
> Nature et Progrès connaît alors une grave crise. Certains membres décident de boycotter le label. D’autres, tentés par un marché bio certifié en pleine expansion, quittent l’association. « La certification a favorisé les filières au détriment des réseaux solidaires, explique M. Jordy Van den Akker, ancien président de l’association. L’écologie et le social, qui sont pour nous des valeurs importantes de la bio, ne sont plus associés à l’économique. Le label et la réglementation européenne ont permis de développer un marché international facilitant la libre circulation des produits, le commerce et la concurrence. Nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. »
> Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, une nouvelle réglementation européenne permet, entre autres, 0,9 % d’OGM dans les produits bio et des dérogations pour les traitements chimiques (4). « La bio est totalement incompatible avec les OGM, réagit M. Guy Kastler, éleveur dans l’Hérault et militant de Nature et Progrès. Nous, nous continuons à exiger 0 % d’OGM ! La nouvelle réglementation définit des standards et ne se soucie plus des pratiques agricoles. On est passé d’une obligation de moyens — quelle méthode de culture utilisée ? — à une obligation de résultat — quel résidu est décelable dans le produit fini ? C’est la porte ouverte à la généralisation d’une agriculture bio industrielle. »
> Dans ce processus, les coopératives agricoles sont en pointe. Grâce, en particulier, à l’alimentation des volailles qu’elles produisent et fournissent aux agriculteurs, leurs marges bénéficiaires sont considérables. L’ancienne réglementation française imposait à un éleveur bio de produire 40 % de l’alimentation animale sur ses terres. Ce lien au sol n’existe plus dans la nouvelle réglementation européenne. L’éleveur achète aux coopératives la totalité des aliments, dont l’un des composants majeurs est le soja. En 2008, en France, la production de volailles bio a progressé de 17 %, alors que celle de soja bio a diminué de 28 %. Le soja importé, beaucoup moins cher, s’est imposé.
> En novembre 2008, trois cents tonnes de tourteaux de soja bio venus de Chine par l’intermédiaire d’une filiale de la coopérative Terrena étaient retirées du marché après qu’on y eut décelé un taux important de mélamine, produit très toxique. L’entreprise a depuis renoncé à son commerce avec le géant asiatique, mais, pour alimenter les volailles bio du Grand Ouest, elle s’approvisionne sur un marché international où les courtiers sont rois et ne font pas bon ménage avec la transparence.
> Le soja bio acheté en Italie — qui peut avoir été produit en Roumanie ou en Pologne — est en concurrence avec celui du Brésil. Celui-ci est cultivé par des petits producteurs de l’Etat du Paraná, dépendants de grandes sociétés d’exportation, et surtout du Mato Grosso, où les fazendas bio — dont les propriétaires refusent les visites de la presse — peuvent atteindre jusqu’à cinq mille hectares (5). Ce dernier Etat est le plus impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne. Selon WWF-France, deux millions quatre cent mille hectares de forêt disparaissent chaque année en Amérique du Sud, directement ou indirectement à cause du soja (6). Pourtant, aucune certification, même au rabais, garantissant qu’il ne participe pas à ce désastre n’est exigée pour le soja bio brésilien.
> Si l’agriculture biologique représente une part minime des activités des grandes coopératives, celles-ci entendent néanmoins y imposer leur suprématie. Terrena a acheté l’entreprise Bodin, leader du poulet bio français ; la coopérative Le Gouessant possède désormais l’Union française d’agriculture biologique ; Euralis a des parts importantes dans Agribio Union... Nombre d’associations interprofessionnelles régionales de promotion du bio et la quasi-totalité des chambres d’agriculture — de plus en plus impliquées dans la gestion de ce type de culture — sont sous l’influence des coopératives. L’Institut national des appellations d’origine (INAO), qui assure désormais l’application de la réglementation européenne en France, est dirigé par M. Michel Prugue, président de Maïsadour, qui commercialise plusieurs variétés de semences OGM.
> Ces coopératives, qui ne renient en rien l’usage des produits chimiques dans l’agriculture dite « conventionnelle », renforcent leurs liens avec les multinationales impliquées dans la recherche et la commercialisation des OGM. Quarante pour cent des parts de Maïsadour Semences, une filiale de Maïsadour, appartiennent à la société suisse Syngenta, héritière des activités agrochimiques de Novartis. Maïsadour Semences possède des usines de production sur une bonne partie de la planète (7). Cette influence grandissante des coopératives qui ont des intérêts financiers dans le secteur des OGM n’est sans doute pas étrangère à la décision de la Commission européenne de fixer à 0,9 % le taux d’OGM toléré dans les produits bio, alors que le Parlement européen s’y était opposé.
> La France importe plus de 60 % des fruits et légumes biologiques qu’elle consomme. ProNatura est le leader français de leur commercialisation dans les boutiques spécialisées et les supermarchés. En moins de dix ans, cette entreprise du sud-est de la France a multiplié son chiffre d’affaires par dix et absorbé quatre autres sociétés. Un quart de ses produits proviennent de France, mais le reste est importé d’Espagne (18 %), du Maroc (13 %), d’Italie (10 %) et d’une quarantaine d’autres pays. ProNatura est la première société à avoir commercialisé des fruits et légumes bio hors saison. Cela n’empêche pas son fondateur, M. Henri de Pazzis, de prôner le respect de la terre, de l’environnement, du paysan et du consommateur. Mais la loi dictée par les sociétés de la grande distribution est bien éloignée de ces principes. « Elles adoptent pour le bio les mêmes mécanismes d’achat destructeurs que pour le conventionnel, explique M. de Pazzis. Elles encouragent la concurrence de façon agressive. Certains de nos produits sont déréférencés car d’autres fournisseurs proposent des prix très inférieurs aux nôtres. » Dans cette guerre des prix, à laquelle ProNatura et les autres sociétés d’import-export ont choisi de participer, le social et le respect de l’environnement ont bien peu de place.

Les mêmes méthodes, mais « certifiées »

> Depuis douze ans, ProNatura importe des fraises bio espagnoles produites par la société Bionest. Ses patrons, MM. Juan et Antonio Soltero, possèdent dans la région de Huelva cinq cents hectares de serres qui, à première vue, ne se différencient en rien des milliers de serres conventionnelles couvrant la plaine, sinistrée par une monoculture de fraises particulièrement polluante et exploiteuse de main-d’œuvre. Comme d’autres entreprises, Bionest se situe au sein du parc naturel de Doñana, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (8). Selon WWF-Espagne, les serres se multiplient de façon plus ou moins illégale sur le parc et pèsent lourdement sur l’environnement, en menaçant notamment les réserves d’eau (9).
> Bionest ne respecte pas la biodiversité (le peu de variétés de fraisiers utilisées sont les mêmes que dans les serres conventionnelles), pratique la monoculture, injecte des fertilisants aux plantes par un système d’irrigation en goutte-à-goutte... Ses méthodes de culture ne sont pas radicalement différentes de celles des serres conventionnelles de Huelva. Seuls les intrants certifiés lui assurent le label bio. Pour la récolte, Bionest embauche des centaines de Roumaines, de Polonaises et de Philippines... particulièrement précarisées. Le sujet est très sensible et les patrons de Bionest refusent de recevoir les journalistes pour s’en expliquer.
> Ces femmes, qui sont directement recrutées dans leur pays par les organisations patronales espagnoles, viennent chaque année en Espagne avec des visas et des « contrats d’origine » à durée limitée. Ne connaissant par leurs droits, elles sont totalement soumises à leurs employeurs (10). M. Francis Prieto, membre du Syndicat des ouvriers des campagnes (SOC), improvise une visite des logements des travailleuses de Bionest. Totalement isolées au milieu des serres, celles-ci doivent se soumettre à un règlement strict : interdiction des visites, sorties contrôlées, passeports confisqués... « Elles sont terrorisées par leurs patrons, explique M. Prieto, et subissent la même exploitation que les autres saisonnières de Huelva, avec des conditions de travail particulièrement difficiles. »
> Bionest n’est pas un cas isolé en Andalousie. Dans les environs d’Almería, AgriEco produit sous cent soixante hectares de serres, conditionne et commercialise de septembre à fin juin plus de onze mille tonnes de tomates, poivrons et concombres « bio ». Dans les serres dotées de technologies de pointe, les intrants sont certifiés bio et les saisonnières sont roumaines et marocaines. M. Miguel Cazorla, son directeur, prévoit avec fierté une nouvelle expansion de la société. Exportée par des norias de poids lourds dans tous les supermarchés et boutiques spécialisées bio d’Europe, les légumes d’AgriEco sont dès le début de l’hiver en concurrence directe avec les produits des serres « bio » d’Italie, du Maroc et d’Israël... Sur le pourtour méditerranéen, la guerre commerciale devient farouche, pour le plus grand profit des intermédiaires.
> Bien loin de ces dérives de la bio industrielle, la petite coopérative agricole de La Verde, dans la sierra andalouse de Cadix, a été créée dans les années 1980 par des journaliers membres du SOC qui ont mené à la fin du franquisme des luttes sans concession pour obtenir des terres. Six familles y cultivent des légumes, des arbres fruitiers et élèvent quelques vaches et moutons sur quatorze hectares. Elles commercialisent toute leur production en Andalousie par le biais d’une autre coopérative, Pueblos Blancos, qui regroupe vingt-deux petits agriculteurs ou coopératives bio. « Nous avons été parmi les premiers à nous lancer dans l’agriculture biologique, explique M. Manolo Zapata. Elle était en accord avec l’agriculture de nos grands- et arrière-grands-parents et allait dans le sens de notre lutte. Si l’agriculture biologique ne sert pas à rétablir l’équité, la justice, l’autonomie, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, elle n’a aucun sens. Et les certificateurs ne nous aident pas. Un agriculteur qui diversifie ses cultures et cultive plusieurs variétés sera plus lourdement taxé que celui qui ne fait que de la monoculture intensive. »
> Pour avoir dénoncé publiquement le soutien du principal organisme certificateur espagnol, le Comité andalou d’agriculture écologique (CAAE), aux grandes entreprises du « bio-business », La Verde a dû subir une avalanche d’inspections. Alors que ses membres ont créé la plus importante banque de semences paysannes d’Espagne, qui leur permet d’assurer leurs cultures et fournit tous les petits producteurs bio de la région, ils craignent que la répression ne s’abatte sur eux. « Il existe des lois et des normes qui répriment le droit ancestral de reproduire les semences et qui nous empêchent de certifier ces variétés anciennes que nous avons sauvegardées. » La réglementation européenne de l’agriculture biologique impose en effet d’utiliser des semences certifiées bio. Si elles n’existent pas, il faut recourir aux semences conventionnelles du marché. « Pour le moment, tout se passe à la limite de la légalité, mais si demain la vente de nos produits est interdite, on va nous obliger à cultiver avec des semences bio vendues par Monsanto (11). » Prenant exemple sur certains paysans de Nature et Progrès, les membres de La Verde envisagent de se retirer de la certification bio.

Résistances au bio-business

> En Colombie, en Bolivie, au Brésil, en Inde, en Italie, en France, des exemples comme celui-ci se multiplient... La résistance au bio-business s’organise sur toute la planète. De plus en plus de paysans, de communautés rurales et de petites coopératives de producteurs défendent une agriculture paysanne et des modes de culture agro-écologiques qui privilégient des exploitations à taille humaine respectueuses de la biodiversité et de la souveraineté alimentaire. Beaucoup refusent les certifications et pratiquent les systèmes participatifs de garantie fondés sur une relation d’échange et de confiance entre producteurs et consommateurs. Des réseaux de défense des semences paysannes se développent pour imposer le droit des paysans à produire et à commercialiser leurs propres semences.
> En France, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), qui mettent directement en relation producteurs et consommateurs sans passer par le marché, connaissent un tel engouement que la demande ne parvient pas à être satisfaite. L’association Terre de liens collecte avec succès des fonds solidaires pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs en bio. Pour se démarquer de la réglementation européenne, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) a créé une nouvelle marque : Bio Cohérence. Elle viendra en complément de la certification officielle en exigeant le respect d’un cahier des charges beaucoup plus rigoureux et l’adhésion à des principes inspirés de ceux adoptés par l’Ifoam en 1972. A l’écart de la réglementation, Nature et Progrès défend son cahier des charges garant d’une agriculture biologique paysanne.
> L’intégration ou non des valeurs sociales et écologiques au sein des préoccupations des producteurs, des transformateurs et des consommateurs de la bio déterminera son avenir. Deviendra-t-elle un simple pan du marché soumis aux seuls intérêts du libéralisme économique ? Ou sera-t-elle encore porteuse d’une alternative à ce libéralisme ?

mercredi 10 août 2011

Un article interessant


Où est la grogne?

Patrick Lagacé     La Presse
 
Après huit ans de crétinisme sous Bush, Barack Obama est arrivé à la Maison-Blanche, porté par un vent de renouveau. Les progressistes, même les non-Américains, pouvaient respirer enfin. Le bon sens était de retour au pouvoir de la plus grande démocratie américaine.
C'était un leurre.
D'abord, l'«audace de l'espoir» d'Obama, c'était un slogan. Un slogan comme un autre, pour gagner une élection comme une autre.
Ensuite, la grande démocratie américaine n'en est plus une. La grande démocratie américaine est en fait une ploutocratie, qui sert d'abord et avant tout ceux qui ont du fric pour faire élire des candidats et pour influer sur les décisions publiques.
Savez-vous combien d'argent a été dépensé, à l'automne 2010, pour faire élire des candidats des partis républicain et démocrate au Congrès?
Quatre milliards de dollars!
Quatre milliards de dollars, ça ne se collecte pas avec des cartes de membre à 25$. Ça se collecte en gros, auprès de donateurs privés, de groupes d'intérêt et d'entreprises. Aux États-Unis, particuliers et entreprises peuvent dépenser sans limite, souvent sans dévoiler à qui ils donnent, au nom de la liberté d'expression.
Le système démocratique américain est financé par les riches. Pensez-vous vraiment que ce système-là peut accoucher de lois qui empêchent les abus des génies de la haute finance? De règlements qui donnent aux travailleurs un rapport de force minimal avec les employeurs? De taxes et d'impôts comparables à ceux d'autres pays industrialisés, afin de financer adéquatement tout ce qui fait une société: soins de santé, éducation, routes, remparts environnementaux?
Évidemment non.
Le journaliste Bill Moyers, légende de PBS, dont un discours à la Boston University l'an dernier teinte cette chronique, pourfend sans relâche la ploutocratie américaine. Sa question rhétorique: «Pourquoi le gouvernement ne travaille-t-il pas pour les gens? Parce qu'il a été acheté.» Lumineux.
Obama est impuissant, mais j'aurais au moins voulu le voir se battre, dans ses «négociations» avec les républicains. Il ne s'est pas battu. Il a mis un genou par terre. Il a abdiqué. Il n'a même pas tenté d'invoquer une clause obscure du 14e amendement de la Constitution pour élever unilatéralement le plafond de la dette, comme le lui suggérait l'ancien président Clinton. Il n'a même pas laissé planer la menace d'agir seul!
Bref, à quoi ça sert d'avoir un «progressiste» à la Maison-Blanche quand il se laisse terroriser par un parti au service de Big Business?
Au milieu du désastre financier post-décote qui pourrait produire encore plus de pauvres, ce qui est absolument sidérant reste la docilité du public américain, qui se fait fourrer par ses élus, par ce système au service du fric.
Où est la grogne?
Où sont les émeutes?
Il n'y en a pas. Il n'y en aura pas. Parce que ce pays a convaincu les pauvres que, s'ils sont pauvres, c'est uniquement leur faute. Kurt Vonnegut, dans Abattoir 5: «Les États-Unis forment la nation la plus riche sur terre, mais son peuple est pauvre, et les pauvres sont poussés à se détester [...]. Ce blâme intime est un trésor pour les riches et puissants, qui n'ont jamais eu si peu à faire, publiquement et privément, pour les pauvres...»
Donc, il fallait être naïf au cube pour penser qu'un nouveau président à l'histoire personnelle inspirante, un progressiste jeune, beau et éloquent, allait pouvoir se battre contre le système. Pour les gens, pour le peuple.
Le président des États-Unis ne peut rien contre ce système lubrifié à l'argent depuis si longtemps. Lui aussi, il doit financer sa campagne de 2012. Tenez, Obama a transformé son 50e anniversaire en soirée-bénéfice, à Chicago. Prix de certains billets: 38 500$US. Qui peut se payer ça? Parmi les milliers d'Américains au chômage, personne.

dimanche 7 août 2011

Petit compte-rendu rapide et concis du dernier Café-Repaire du Conflent... et différentes réactions

C'était jeudi dernier, il faisait un peu frisquet et nous sommes restés à l'intérieur.
Nous, à peu près une quinzaine de personnes avec cinq nouveaux.

J'utilise ici les quelques notes prises par Ronan.

Forum-bio à Casteil.
Une centaine de personnes sont passées sur les trois jours.
Les moments des repas restent un très bon souvenir avec une grande convivialité entre tous.
On attend le compte-rendu de Ronan, en particulier pour la soirée avec Jean-Pierre Berlan.
Pour l'année prochaine ce serait bien de choisir un lieu où on a déjà réalisé un projet bio. Exemple de Serdinya où la maîtresse et les enfants ont fait un potager dont les légumes sont servis et dégustés à la cantine.

Foire-bio à Prades
Difficile de se frayer un chemin dans les allées de la Halle aux sports.
Grand succès apparemment.

Jean nous reparle du refus du préfet pour la création d'un registre des cancers sur le département.

Super discussion à propos d'Enercoop.
J'ai compris un peu comment ça fonctionne grâce à François.
En fait l'électricité fournie est la même que celle d'EDF, donc majoritairement nucléaire, mais la différence c'est que l'argent est réinvesti dans des projets d'énergies renouvelables.
Jean remet en question la validité d'Enercoop.
C'est un système qui prolonge notre dépendance énergétique de façon certes alternative et écologique mais on reste quand même dépendant d'EDF et de son réseau de distribution.
Un peu une goutte d'eau dans l'océan.
Nous sommes beaucoup à penser que ce qui compte c'est l'autonomie énergétique locale.

Jean nous parle de l'Esquerre  Catalane qui veut regrouper toutes les associations locales sous le nom de Cortal du Conflent.

On termine par le mystère des forages de Casteil.
En décembre on en avait entendu parler et même on s'était demandé s'ils ne cherchaient pas du gaz de schiste.
Jean qui est au Conseil municipal de Casteil et à l'association La Font dels Arts nous donne ses infos.
Casteil s'est séparé de la communauté de communes Val Cady-Canigou qui regroupait Corneilla de Conflent, Vernet les bains et Casteil pour rejoindre la communauté de communes du Conflent.
L'eau distribuée par la Saur est sur le territoire de Casteil.
Il y a eu un premier forage en décembre 2010 et deux autres au printemps dans le périmètre de l'Abbaye (150 m de profondeur).
Apparemment ce serait la Saur et Vernet qui chercheraient à s'assurer un approvisionnement en eau indépendant de Casteil (mais quand même sur ses terres ?)
La Font del Arts a écrit au préfet pour protester et remettre en question ces forages.
Le Préfet a répondu qu'il ne s'agissait pas de véritables forages du fait du diamètre minuscule des sondes.
Il a été question aussi de la future loi du débit d'étiage prévue pour 2014 (!).
Il nous semble judicieux de se mettre en contact avec des associations plus importantes comme Agir pour l'Environnement (Marc Maillet).
A suivre donc.

Nous sommes toujours dans l'attente des infos de Mosset et de sa centrale solaire contestée.

Ce compte-rendu est imparfait et je m'en excuse par avance.
Toutes rectifications ou infos supplémentaires seront les bienvenues.

Prochain café-repère jeudi 18 août

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Bonjour,

Je ne suis pas d'accord avec la partie du compte-rendu qui concerne l'électricité et Enercoop. L'électricité fournie n'est pas d'origine nucléaire ! Elle circule en effet par le réseau de distribution (ERDF), et donc on ne peut pas savoir d'où vient le courant effectivement consommé; mais Enercoop injecte dans le réseau autant d'élecricité (uniquement d'origine renouvelable) qu'elle en vend à ses clients. Ce n'est donc pas de l'argent qui est réinvesti, mais l'électricité qui est achetée à des producteurs de renouvelable.

Et quand on est client d'Enercoop, on ne dépend plus d'EDF, on dépend seulement d'ERDF, qui est le réseau maintenant indépendant qui distribue toute l'électricité, quelle qu'en soit l'origine et quel qu'en soit le distributeur.

Enercoop est le seul distributeur qui propose à ses clients uniquement du renouvelable, à la différence des autres distributeurs dont certains font certes des offres 100 % renouvelable, mais vendent à côté de l'électricité nucléaire. Le principal obstacle pour passer à Enercoop est le prix, et je comprends que tout le monde ne puisse pas faire ce choix. Mais c'est le prix réel de l'énergie, alors que le surcoût du nucléaire est payé par les contribuables via les impôts.

Bien sûr, l'important serait l'autonomie énergétique locale, mais on en est encore très loin; et il faudrait de toutes façons un réseau de distribution. Et choisir en attendant un fournisseur alternatif, de plus sous forme coopérative (il y a dans Enercoop des usagers et des fournisseurs, et chacun a une voix en assemblée générale), me paraît quand-même un pas important, et une libération par rapport à EDF.

Je pense que c'est beaucoup plus efficace que de manifester dans la rue tout en payant une facture EDF...

Amitiés,

François F.

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Bonsoir, suite aux différents échanges relatifs à Enercoop, je me permets une petite clarification sur la structure et le fonctionnement du marché de l’électricité en France depuis l'ouverture du marché de l'électricité :

Site gouvernemental du 20 septembre 2007 (mis à jour le 10 mars 2011) - Énergies et climat



  • La structure du marché de l’électricité
Le marché de l’électricité est organisé autour de quatre grands pôles : la production, le transport, la distribution, la commercialisation.
À cela s’ajoutent des activités purement financières telles le courtage et le négoce sur le marché de gré à gré ou sur la bourse de l’électricité (Powernext). <== Enercoop rentre dans ces activités de commercialisation.
Chacun de ces pôles correspond à une activité spécifique pour l’alimentation des clients finals en électricité.
  • La production d’électricité
Le secteur de la production électrique en France regroupe aujourd’hui trois principaux acteurs : EDF, la CNR et Endesa France (anciennement la SNET). Ils assurent plus de 95% de la production d’électricité en France, 90% étant assuré par le parc de production d’EDF essentiellement nucléaire (85% de la production d’EDF est d’origine nucléaire). Ce segment de la chaîne électrique est un secteur ouvert totalement à la concurrence.
  • Le transport de l’électricité
Le transport consiste à acheminer l’électricité sur les grands axes du réseau électrique, les « autoroutes » de l’électricité, jusqu’au lieu de distribution et à contrôler l’équilibre global du système électrique. Certaines grandes entreprises sont directement alimentées depuis le réseau de transport. RTE est le gestionnaire de réseau public en charge des infrastructures de transport (gestion, construction, entretien,…) en France.
  • La distribution de l’électricité
La distribution consiste à distribuer jusqu’aux clients finals l’électricité acheminée grâce aux grandes lignes du réseau de transport. Cette activité est organisée en monopole par zone géographique. Les gestionnaires de réseau de distribution sont aussi en charge de la relève des compteurs électriques. EDF et les entreprises locales de distribution sont les acteurs en charges de la distribution, sous le contrôle des collectivités locales organisatrices de la distribution publique d’électricité.
Les deux secteurs du transport et de la distribution sont régulés par la Commission de régulation de l’énergie chargé de s’assurer du comportement transparent et non discriminatoire des gestionnaires de ces réseaux. Elle dispose à ce titre de larges compétences par exemple concernant les tarifs d’utilisation des réseaux et les investissements.
  • La commercialisation de l’électricité
Enfin, la commercialisation est l’activité de vente d’électricité aux consommateurs finals, qui se situe à l’interface entre les distributeurs et les clients finals. Cette activité ouverte à la concurrence consiste à vendre au détail de l’électricité achetée en gros ou produite (si le commercialisateur possède lui-même des moyens de production, c’est le cas d’Endesa France, la CNR, EDF), en fournissant éventuellement des services complémentaires liés à l’énergie.
Aujourd’hui les différents acteurs du marché de l’électricité peuvent échanger des « blocs » d’électricité de gré à gré ou sur la bourse de l’électricité, Powernext. Cette dernière assure l’anonymat et la transparence des échanges. Ces lieux d’échanges sont utilisés par les commercialisateurs, les « traders » et les clients finals eux-mêmes. En 2006, sur environ 420 TWh échangés sur le marché de gros, environ 115 TWh étaient issus du marché organisé sur Powernext et 300-305 TWh étaient issus du marché de gré à gré. Ces échanges sont purement contractuels, ils ne correspondent à aucun mouvement physique d’électricité. Ils participent à la répartition entre les différents acteurs du secteur électrique de l’électricité produite.

==> C'est dans ce créneau commercial que l'on retrouve Enercoop qui cible le segment des consommateurs à sensibilité écolo.
Bien à vous.

 Jean V.
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Effectivement, c'est un peu plus compliqué que ça en a l'air.
J'aimerais bien avoir l'avis des commerciaux d'Enercoop par rapport à tout cela; ça pourrait être intéressant de voir leur commentaire.
Et de se faire un avis perso avec encore plus d'éléments ensuite de nouveau; ce qui n'empêche toujours pas d'en conclure que la production à l'échelle locale (d'une commune ou d'une maison), est le meilleur moyen d'être sûr/sûres que ce que l'on consomme, est bien ce que l'on a produit par des énergies renouvelables installées sur place.
Bonnes réflexions à vous 
C.
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Bonsoir!
Sujet à haute température!!
Pour moi, même si l’activité de Enercoop n’était que “commerciale” cela ne lui enlèverait pas le libre choix d’acheter à des producteurs d’énergie renouvelables (de payer des producteurs choisis) même si celle ci se retrouve dans le pot commun (le réseau existant)

> “==> C'est dans ce créneau commercial que l'on retrouve Enercoop qui cible le segment des consommateurs à sensibilité écolo.”
Je pense aussi qu’il serait intéressant d’en savoir plus en posant la question directement à Enercoop. Cette Scop ne ferait-elle que vendre vert sans aucune éthique en amont?
Il est possible de se faire une idée en consultant http://www.enercoop.fr/index.asp?id=491
En attendant de produire notre électricité locale nous ne sommes pas dupes; le réseau est bien sure le même pour tout le monde...
Chacun à le choix de rester dans l’ère du nucléaire en payant sa facture d’électricité à EDF... ou pas.
Je partage cette réflexion: “Le nucléaire "C'est le moyen le plus dangereux de faire bouillir de l'eau chaude " Bernard Laponche.”
... tiens, je dois être de sensibilité écolo!!
Bonne soirée
I.M.
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 Bonsoir,
Dans la réalité, le monde se divise en deux : les prédateurs et les moutons.
Alors on peut effectivement demander au prédateur "x" si vraiment il avoue être un prédateur ou être seulement un "régulateur écologique", comme le Baron Noir (pour ceux qui connaissent). Sa réponse sera bien entendu celle que le mouton veut bien entendre !!!!
Pour être franc, la dernière réunion Café repaire du Conflent à laquelle j'ai participé m'a donné globalement  l'impression d'une secte vivant en cercle clos et dans un monde fictif et figé (datant a minima de 10 à 20 ans en arrière). Le monde change et il faut s'avoir s'adapter et évoluer (c'est comme ça que nous avons évolué par rapport au singe).
Je ne suis pas sûr que ce comportement soit une bonne démarche de rassemblement pour un monde écologiquement meilleur.

Bien à vous
Jean V.
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Bonjour,
J'étais absent de la dernière réunion mais ne suis pas vraiment d'accord avec tes commentaires. Le repère n'a que 7 mois et nous recherchons probablement encore nos marques. Il est ouvert a tous, de toutes tendances, a toutes les idées bonnes ou moins bonnes... Cela a du bon et peut être du moins bon mais c'est la base de la démocratie. On ne peut être d'accord avec tous et le fait de débattre est constructif et devrait (et a déjà) mener a des résultats concrets.
Cordialement,
Bruno
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Ma seule question, que je me pose depuis longtemps est :

Est-ce que ce que tu assures que la production Enercoop se fait minute après minute, ou journée après journée. Est-ce que le renouvelable se produit dans l'instant dans les quantités demandées par les coopérateurs, y compris aux heures de pointes. C'est ma seule question, et c'est à celle là que j'aimerais avoir une réponse nette et argumentée. Antoine Bonduelle m'a dit le 23 juin à Paris que c'était à peu près assuré : où se situe le "à peu près", exactement comme pour les produits agricoles "à peu près bio" : 1% ?, comme pour les OGM, 5% ? 10% ?

Amitiés.

JM
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salut
vous vous posez beaucoup de questions ....une bataille d'infos :-)  je pense qu'il  se serait plus judicieux de faire venir un intervenant enercoop montpellier;il serait content de nous éclaicir sur leur fonctionnement .un bon café repère en prévision ...
j.
La coopérative est domiciliée à l'adresse suivante :
Enercoop Languedoc Roussillon
ZAC de Tournezy - Quartier prés d'Arène
371 av. du Marché Gare
34070 MONTPELLIER

Vous pouvez nous joindre par mail : contact@enercoop-languedoc.fr Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer java-script pour la voir. ou par téléphone : 09 72 12 64 03 // 06 80 23 42 03

mardi 2 août 2011

Installations sanitaires ; du nouveau

Bonjour,

Je reprends le sujet des installations sanitaires car j'ai des infos fraîches.


voir ci-après, des lois partagent des responsabilités entre communes et propriétaires et le financement de la redevance pour le contrôle des assainissements incombe à ces derniers,

Présentation

Qui doit entretenir les assainissements individuels, qui doit les contrôler, qui doit les réhabiliter ? Contrairement au réseau collectif dont la prise en charge reste simple, la maintenance des systèmes autonomes engendrent souvent de nombreuses interrogations pour les utilisateurs. Pour clarifier la situation, les lois sur l'eau de 1992 puis de 2006 partagent les responsabilités entre les communes et les propriétaires. Elles régissent également la création des services publics d'assainissement non collectif (Spanc), chargés de superviser les réseaux individuels au nom des collectivités.

Les obligations des communes

Première mission qui incombe à la commune, la délimitation de zones en fonction de leurs possibilités en matière d'assainissement. Il existe deux types de secteurs : ceux suffisamment denses pour permettre un système collectif et ceux dont la faible densité de population ne justifie pas un système collectif. Seuls les logements de la deuxième catégorie peuvent aménager un réseau autonome.

La commune contrôle les installations individuelles, via le Spanc. Tous les assainissements non collectifs doivent être vérifiés au moins une fois avant le 31 décembre 2012. Ensuite, une inspection s'impose tous les 8 ans au minimum. A l'issue des contrôles et en cas de problèmes, les agents de la collectivité remplissent un document. Celui-ci stipule les améliorations à apporter à l'installation existante ou au projet en cours pour le conformer à la réglementation. Le but : parvenir à un réseau parfaitement fonctionnel, qui ne présente de danger ni pour la santé ni pour l'environnement. Dans le cas contraire, le maire peut mettre en demeure un foyer de réaliser les travaux indispensables à la salubrité publique.

La localité se charge également de percevoir une redevance auprès des usagers, pour le fonctionnement du Spanc. Son montant peut être forfaitaire ou dépendre du type d'installation de chacun. Le prix varie aussi selon les éventuelles aides des agences de l'eau, des agences de bassin, des conseils généraux ou de la commune. En échange, les utilisateurs d'assainissement individuel ne règlent pas la redevance pour le raccordement et la maintenance du réseau public d'égouts.

Dans certains cas, la commune peut également se charger de l'entretien des assainissements non collectifs et du traitement des matières de vidange. Ou même de la réalisation et de la rénovation des installations. Mais ces missions facultatives restent à la demande des particuliers, et à leurs frais.

Les obligations des particuliers

Si les localités remplissent un certain nombre de devoirs, les propriétaires de systèmes autonomes gardent des responsabilités importantes.
En premier lieu, l'obligation d'installer un réseau individuel incombe à tout logement ne pouvant se raccorder aux égouts publics. Avant les travaux, le propriétaire doit retirer une demande préalable auprès de la mairie, à transmettre au Spanc pour examen. Par la suite, il faut pouvoir justifier de l'existence d'un dispositif d'assainissement et de son bon fonctionnement, mais aussi du respect des règles de conception et de réalisation fixées par la réglementation. D'où l'importance de consulter un bureau d'études spécialisé.

L'occupant de l'habitation doit assurer l'entretien de l'installation, au niveau de la fosse toutes eaux et de l'éventuel bac dégraisseur. Il doit procéder à des vidanges régulières, en faisant appel à un technicien agréé ou en s'adressant au Spanc.
Les utilisateurs doivent laisser accéder les agents du service d'assainissement à leur propriété pour le contrôle de l'installation. Dans le cas où celle-ci ne répondrait pas aux normes, les propriétaires ont obligation de procéder aux travaux prescrits dans un délai de 4 ans. Voire beaucoup plus rapidement, en cas de mise en demeure du maire.

Les usagers doivent s'acquitter de la redevance pour le contrôle de leur réseau et, s'ils en ont fait la demande, pour son entretien et le traitement des matières de vidange. Ils doivent également rembourser la commune si celle-ci a pris en charge la réalisation ou la remise aux normes de leur assainissement individuel.

En cas de vente du logement, il faudra bientôt joindre à la promesse de vente ou l’acte authentique le document établi par le Spanc après son dernier contrôle. Une obligation qui prendra effet dès le 1er janvier 2013


Ceci dit, les toilettes sèches et la phytoépuration sont légales. Puis il est encore possible de négocier au mieux avec la mairie et/ou le Spanc.
Quand à la redevance pour le contrôle, il y a lieu de la considérer comme un impôt.

visiter
le site eauvivante.net
le site Toilettes du Monde

Quelqu’un a eu le contrôle... ou plus ?

Avec les meilleurs souhaits
Kim