Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...
BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...
samedi 31 mars 2018
Défendre le ferroviaire - Mardi 3 avril de 12h à 14 h gare de Perpignan
Le 26/02/2018, le Premier Ministre a lancé officiellement le projet de refonte du service public ferroviaire : ordonnances, loi sur les principes clés avant l’été, fin du statut de cheminot etc. Le calendrier, précisé par la Ministre des transports avec deux mois de concertation, est désormais connu, les intentions également.
Quelles incidences pour nous les usagers ?
➢ AVENIR DES LIGNES RÉGIONALES : ça nous concerne tous !
Le gouvernement affirme que sa réforme ne remet pas en cause l’avenir des « petites lignes ». Mais en ne finançant pas les travaux nécessaires sur le réseau et en ouvrant à la concurrence, il se désengage et laisse la responsabilité aux Régions de décider du maintien ou non des lignes régionales du Réseau Ferré National. Au regard des difficultés financières que rencontrent les Régions quel devenir pour nos lignes régionales ?
Les lignes Perpignan/Port-Bou et Perpignan/Villefranche font partie des lignes menacées !
➢ OUVERTURE À LA CONCURRENCE : Nous y sommes résolument opposés !
L’ouverture à la concurrence n’est pas gage d’efficacité et de développement pour le mode
ferroviaire. Les exemples multiples dans d’autres pays le démontrent.
En France, avec les privatisations d’EDF, de France Telecom, de la Poste, des autoroutes, nous voyons bien que les services publics ont disparu et que les coûts ont augmenté.
En Angleterre, la libéralisation du fer est une catastrophe :
accidents en chaine, pas de correspondance entre compagnies, augmentation du prix des billets etc.
➢ ENVIRONNEMENT : C’est l’avenir et la santé de nos enfants qui est en jeu …
Le train est un moyen de transport prioritaire pour préparer l’avenir.
Pourtant aujourd’hui, la réforme proposée va dans le sens contraire en enlevant des moyens au ferroviaire, propose de remplacer des trains par des bus et ne cherche par à régler le problème du Fret qui, depuis l’ouverture à la concurrence, a vu la part du ferroviaire passer de 14% à 9%.
Chaque jour, plus de 20000 camions passent la frontière du Perthus !
➢ STATUT DES CHEMINOTS : La CGT se bat pour de meilleures conditions de travail pour tous !
Ce ne sont pas les conditions sociales des cheminots qui sont à l’origine des 55 Milliards d’€ de dette du ferroviaire mais le désengagement de l’état. Le Statut des cheminots n’est pas un « boulet » pour la SNCF et la Nation. Il est au contraire une force.
Il est gage d’une formation professionnelle initiale et continue de haut niveau permettant d’assurer la
sécurité des circulations et le fonctionnement du chemin de fer public 24h/24, 365 jours par an.
Il permet d’assurer la continuité, la pérennité et la stabilité d’un service public de qualité.
Défendre le ferroviaire, c’est défendre l’intérêt général !
Rendez vous le mardi 3 avril de 12H à 14H à la gare de Perpignan pour un soutien citoyen à l’action des cheminots
vendredi 30 mars 2018
Les rendez-vous de l'Alchimie sur 10 jours
LES
RENDEZ-VOUS DE L'ALCHIMIE
(sur 10 jours)
(sur 10 jours)
en
un coup d'oeil
A
VENIR
VENDREDI
13 AVRIL à 20h
Cercle
de femmes
! A NOTER !
Les atelier de Qi gong sont arrêtés
A PARTIR DU 6 AVRIL l'atelier
de japonais change d'heure : 17h-18h
A PARTIR DU 2 MAI Atelier
d'écriture
Le
Cycle d'Hiver - Journal et correspondances - est terminé.
Après
une pause de quelques semaines, les ateliers d'écriture
reprendront
sur le même créneau, le mercredi de 17.30 à 19.30, le premier
mercredi après les vacances de Pâques (le 2 mai) jusqu'à fin
juin
pour un Cycle de Printemps, dédié à la découverte de la poésie
contemporaine (1960-2010) à travers des lectures et des
expériences
d'écritures.
Cet
atelier est à prix libre, inscriptions auprès de Sacha Steurer :
06.75.00.47.78.
Les
événements
VENDREDI
30 MARS à 19h30
Soirée
diaporama / repas voyage par le Vietnam le Laos la
Thaïlande...
« Je
m'appelle Martial* et je vous invite à un petit voyage en
photos en
Asie du sud-est : Vietnam, Laos et Cambodge. J'ai arpenté ces
superbes pays pendant 3 mois cet hiver. Je vous propose en
toute
simplicité, et au travers de mon expérience personnelle, mes
rencontres et mon itinéraire de partager mon voyage avec ce
diaporama (1h). Celui-ci, j'espère, vous donnera à votre
tour
l'envie de visiter ces pays. »
La projection sera suivie
d'un
échange, et d'un repas asiatique (8€ sur réservation au 07
83 36
77 31. Par texto svp).
*
Martial fait de très belles photos (mdlr!)
JEUDI
5 AVRIL à 19h
VENDREDI 6 AVRIL à 19h
RECITAL
de Chansons à
texte à 19h
Repas à 20h
CONCERT
21h
Artisan
des mots,
Éleveur
de Chansons,
Producteur
local de musiques,
D’ici,
parfois d’ailleurs,
« NICO »
est de passage,
Dans
la vie en général, et, ici à PRADES
actuellement,
Ses
chants se veulent hors catégories, sans contours,
Mais
tous gravitent autour d’un même centre,
Ce
mystère que l’on nomme
LA VIE
Venez
donc ! Vous et votre folie,
PLUS
IL Y A DE VOUS ET PLUS ON VIT !!!
Les
rendez vous hebdomadaires
TANGO Les lundis de 18h à
20h
Découverte
de la culture argentine au travers
de son TANGO qui fait désormais partie du
patrimoine mondial de l'humanité.
Exploration des fondamentaux
de son TANGO qui fait désormais partie du
patrimoine mondial de l'humanité.
Exploration des fondamentaux
(la
marche, l'abrazo, la salida, les huits, et les tours...)
Tout
ça en musique et en phase avec son/sa partenaire..
HYPNOSE Les jeudis de 9h à 12h
Séances
individuelles
REIKI Les jeudis de 9h à 12h
Séances
individuelles
PERMANENCE
"SEVE
66" Les
jeudis de 15h à 17h
Association
de médiation humaniste, qui tiendra une permanence
d'information sur
la médiation.
Vous pourrez prendre connaissance de cette démarche de communication qui permet, notamment, une meilleure gestion des conflits. Un dépliant est également mis à votre disposition dans votre café culturel.
Vous pourrez prendre connaissance de cette démarche de communication qui permet, notamment, une meilleure gestion des conflits. Un dépliant est également mis à votre disposition dans votre café culturel.
MEDITATION
CORPORELLE ACTIVE Les jeudis à 15h
Avec
Marcel Etienne
"Observer
le
corps tel qu'il est, ouvrir l'espace corporel à lui-même
et au
monde...
Cet
atelier s'adresse à toute personne souhaitant développer sa
conscience corporelle pour enrichir sa vie quotidienne, sa
pratique
corporelle, artistique ou sportive."
L'AMAP
DE LA KAJETTE BIO ! Les
jeudis de 17h30 à 19h30
Venez
chercher vos légumes ! Réservez votre kajette au :
06
41 12 47 51 et demandez Marie !
12,50
euros la kajette de légumes (2 personnes pour 1 semaine)
Engagement
pour 1 an
LES
JEUDIS DE L'ALCHIMIE Les jeudis à
19h
Jeudis
qui chantent, chansons françaises ou chansons du monde,
jeudis qui
jouent, qui font de la poésie, bref les jeudis s'amusent et
mettent de
l'ambiance à l'alchimie ! Et ce jeudi c'est :
COURS
DE JAPONAIS Les vendredis de 18h
à 19h
pour
débutants
Apprentissage
des
deux systèmes d’écritures japonais, hiragana et
katakana.
Acquisition progressive des bases de la grammaire, du
vocabulaire et
de l'expression orale de la langue japonaise.
Contact : Tchié 06 41 88 40 06
Contact : Tchié 06 41 88 40 06
!
Changement d'horaire à partir du 06 avril => 17h 18h !
COURS
DE YOGA DYNAMIQUE DE L'ETIREMENT Les
samedis de 10h à 11h15
(arriver 5 à 10 mn avant S.V.P)
Formée en Inde, Anne G. animera les séances en français et en anglais si nécessaire
Vêtements amples et estomac léger: thé ou café + 1 fruit 1h30 avant le cours.
1er cours gratuit - Séance à 9 euros - Matériel fourni.
Anne Groh : 04 68 05 70 26/ agroh1000@gmail.com
3
rue de l'Hospice à Prades
07
83 36 77 31
contact@assoalchimie.com
contact@assoalchimie.com
MARDI
ET SAMEDI
9h à 15h
MERCREDI
11h à 15h
JEUDI
18h à 23h
événements ponctuels |
jeudi 29 mars 2018
Sarkozy, vraiment ? - En 15 ans, 30 % des oiseaux des champs ont disparu
Sarkozy, vraiment ?
Donc, Sarkozy. Mazette ! ce serait donc un ruffian. Mais dites-moi, qui l’ignore encore ? Et qu’est-ce que cela apporte à la compréhension de notre monde en déroute ? Dans le même désordre, je classe la mobilisation en cours, qui doit déboucher jeudi sur une grève et une manifestation de défense du service public. Ce n’est pas même que je m’en fous. Je soutiens ce mouvement, car je vois bien ce qui se profile : le laminage de tout ce qui aura été acquis, pour que passe le business cher à Macron.
Je soutiens mais constate avec horreur que ces supposés combattants sociaux, que ces fiers journalistes de Mediapart se contrefoutent de phénomènes incomparablement plus graves. Ce matin, au sixième ou septième rang des nouvelles dignes d’être retenues, ces deux études du CNRS d’une part, et du Muséum d’autre part. À cause d’un système agricole aux mains des marchands de pesticides, le tiers des oiseaux de nos campagnes ont disparu en quinze ans. Bien sûr et sans conteste, c’est de nature biblique, au sens apocalyptique. À ce rythme, il ne restera bientôt que les pigeons des villes, farcis d’ordure.
Moi, je vois décidément que je n’appartiens plus à cet univers de pacotille, qui détourne le regard quand on lui parle d’oiseaux et de beauté. La bagarre pour les piafs et les abeilles est pourtant une occasion unique et tragique de refonder la politique. De lui donner le sens qu’elle a pu mériter ailleurs, autrement, en d’autres temps. Je vomis la totalité de tous ceux qui prétendent mener le destin des hommes en ignorant si complètement ce que nous sommes. Des êtres vivants, vibrants, désespérément liés aux écosystèmes et à tous leurs merveilleux habitants. Mediapart, shame on you.
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L’article du Monde qui décrit l’atroce déclin des oiseaux
En 15 ans,
30 % des oiseaux des champs
ont disparu
Le printemps risque fort d’être
silencieux. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Centre
national de la recherche scientifique (CNRS) publient, mardi 20 mars,
les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le
territoire français et évoquent un phénomène de ” disparition massive “, ” proche de la catastrophe écologique “. ” Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse, précisent les deux institutions dans un communiqué commun. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. “
Plus inquiétant, les chercheurs observent que le rythme de disparition des oiseaux s’est intensifié ces deux dernières années.
” Quelques rescapés “Le constat est d’autant plus solide qu’il est issu de deux réseaux de surveillance distincts, indépendants et relevant de deux méthodologies différentes. Le premier, le programme STOC (Suivi temporel des oiseaux communs) est un réseau de sciences participatives porté par le Muséum -national d’histoire naturelle. Il rassemble les observations d’ornithologues professionnels et amateurs sur l’ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne). Le second s’articule autour de 160 points de mesure de 10 hectares, suivis sans interruption depuis 1994 dans la ” zone-atelier ” du CNRS Plaine et val de Sèvre, où des scientifiques procèdent à des comptages réguliers.
” Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette “, constate l’écologue Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres (CNRS et université de La Rochelle). Ce qui est très inquiétant est que, sur notre zone d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également. “
Sur la zone-atelier du CNRS – 450 km2 de plaine agricole étudiés par des agronomes et des écologues depuis plus de vingt ans –, la perdrix est désormais virtuellement éteinte. ” On note de 80 % à 90 % de déclin depuis le milieu des années 1990, mais les derniers spécimens que l’on rencontre sont issus des lâchers d’automne, organisés par les chasseurs, et ils ne sont que quelques rescapés “, précise M. Bretagnolle.
Pour le chercheur français, ” on constate une accélération du déclin à la fin des années 2000, que l’on peut associer, mais seulement de manière corrélative et empirique, à l’augmentation du recours à certains néonicotinoïdes, en particulier sur le blé, qui correspond à un effondrement accru de populations d’insectes déjà déclinantes “.
A l’automne 2017, des chercheurs allemands et britanniques conduits par Caspar Hallmann (université Radboud, Pays-Bas) ont, pour la première fois, mis un chiffre sur le déclin massif des invertébrés depuis le début des années 1990 : selon leurs travaux, publiés dans la revue PloS One, le nombre d’insectes volants a décliné de 75 % à 80 % sur le territoire allemand.
Des mesures encore non publiées, réalisées en France dans la zone-atelier Plaine et val de Sèvre, sont cohérentes avec ces chiffres. Elles indiquent que le carabe, le coléoptère le plus commun de ce type d’écosystème, a perdu près de 85 % de ses populations au cours des vingt-trois dernières années, sur la zone étudiée par les chercheurs du CNRS.
” Tendance lourde “” Or de nombreuses espèces d’oiseaux granivores passent par un stade insectivore au début de leur vie, explique Christian Pacteau, référent pour la biodiversité à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). La disparition des invertébrés provoque donc naturellement un problème alimentaire profond pour de nombreuses espèces d’oiseaux et ce problème demeure invisible : on va accumuler de petites pertes, nid par nid, qui font que les populations ne sont pas remplacées. “
La disparition en cours des oiseaux des champs n’est que la part observable de dégradations plus profondes de l’environnement. ” Il y a moins d’insectes, mais il y a aussi moins de plantes sauvages et donc moins de graines, qui sont une ressource nutritive majeure pour de nombreuses espèces, relève Frédéric Jiguet, professeur de biologie de la conservation au Muséum et coordinateur du réseau d’observation STOC. Que les oiseaux se portent mal indique que c’est l’ensemble de la chaîne trophique – chaîne alimentaire – qui se porte mal. Et cela inclut la microfaune des sols, c’est-à-dire ce qui les rend vivants et permet les activités agricoles. “
La situation française n’est pas différente de celle rencontrée ailleurs en Europe. ” On est dans la continuité d’une tendance lourde qui touche l’ensemble des pays de l’Union européenne “, note M. Jiguet.
Est-elle réversible ? ” Trois pays, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des politiques nationales volontaristes pour inverser cette tendance lourde, en aménageant à la marge le modèle agricole dominant, explique Vincent Bretagnolle. Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs. “
Stéphane Foucart
© Le Monde
Source : http://fabrice-nicolino.com/?p=2927
mercredi 28 mars 2018
NDDL - 1 - Compte-rendu de la rencontre du 20 mars entre les représentants du gouvernement et la délégation intercomposantes du mouvement - 2 - Pourquoi les habitats de la zad ne sont pas légalement expulsables au 31 mars
Compte-rendu de la rencontre du 20 mars
entre les représentants du gouvernement
et la délégation inter-composantes du mouvement
Dans la cadre de la visite de M. Lecornu, la délégation commune a été invitée à un second rendez-vous à la préfecture le mardi 20 mars, soit le lendemain du premier comité de pilotage* et du rassemblement qui se tenait au même moment.
Étaient présents Sébastien Lecornu, Secrétaire d’État auprès du Ministère de la transition écologique, l’un de ses conseillers et un conseiller de Nicolas Hulot, la préfète Nicole Klein et des membres de son cabinet ainsi que des représentants de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer).
S. Lecornu a rappelé ce que le gouvernement avait déclaré après l’abandon du projet, notamment
l'exigence d'un retour à « l’état de droit » et la préservation de la vocation agricoles des terres.
Les différents points portés par le mouvement lui ont été résumés : une gestion commune du foncier par une entité issue du mouvement, des habitats et activités non agricoles qu'on veut maintenir pour un territoire rural vivant, le refus de toute expulsion et le souhait d'obtenir l'amnistie pour les personnes condamnées dans le cadre de la lutte contre l'aéroport.
A une question sur la volonté de négociation de l’État, la réponse a été : « oui au dialogue, mais le statutquo n’est pas possible ».
A propos du foncier et de l'entité S. Lecornu a reprécisé que l’Etat n’est pas prêt à garder la propriété, qu’il veut se débarrasser définitivement du projet en vendant les terres mais qu’il n’y a pas d’urgence.
Illes admettent qu’il faudra du temps et qu’il y aura un gel de la propriété pour au moins un an.
Il a cité N. Hulot qui précisait que ce projet agricole doit être alternatif, en circuit court, bio, etc. et pas un projet agricole « à l’ancienne », mais que les normes doivent être respectées.
La délégation a évoqué la possibilité d'une convention d'occupation précaire globale pour l'ensemble des terres, des habitats et des bois déjà occupés par le mouvement. Cela ne leur paraît pas envisageable mais il semble y avoir une ouverture pour des projets qui pourraient se fédérer.
Le secrétaire d'État a affirmé que les gens devaient s’inscrire à la MSA et envoyer des signaux
« individuels » pour se régulariser, et ceci dans un délai très bref voire avant le 31 mars.
Illes disent souhaiter que le mouvement soit « acteur du projet pour le futur». S. Lecornu considère
qu’une approche collective du foncier n’est pas la plus pertinente, mais il voit favorablement ce qu’il
appelle une volonté d’organisation coopérative.
A la question de pourquoi ne veulent-illes pas d’un deuxième Larzac, illes ont répondu que ce n’est pas la même géographie, que la situation est conflictuelle et qu’il y a une métropole à côté.
Illes se disent ouverts au maintien d'activités non-agricoles, conformément à l'attribution « économie
sociale et solidaire » du ministère : « la vie rurale est aussi artisanale et commerciale ».
Comme annoncé au comité de pilotage de la veille, la réalisation d'un diagnostic agronomique
environnemental et rural piloté par l’État est planifiée : ses conclusions sont prévues pour septembre.
Le mouvement pourrait participer à la définition du cahier des charges.
A propos des expulsions
Illes ne veulent pas laisser « trop longtemps » des gens qui n’ont pas de projet agricole sur une zone
agricole. Illes continuent donc à parler d’expulsions à la fin de la trêve hivernale.
A propos de la légalité des expulsions, comme au premier rendez-vous, illes avaient l’air assez gênés et ont reconnu avoir reçu les récentes lettres d'habitant.e.s de la ZAD (lettres déclarant habiter à titre
principal dans leur lieu et qu'illes ne pouvaient donc pas en être expulsés sans procédure juridique à leur nom).
S. Lercornu a déclaré que « Si le Premier Ministre a parlé d’expulsions c’est qu’elles sont possibles ».
A propos de la route
S. Lecornu : « la liberté de circulation est un des acquis de la Révolution ! L’ouverture de cette route est un gage de bonne foi collective partagée. On a besoin de dire au Président du Département que les
travaux doivent se terminer et la route s’ouvrir ».
Les suites
Il va être proposé à la délégation un RDV technique sur l’usage des parcelles avec des représentants de la DDTM, puis une nouvelle rencontre avec la Préfète, et ceci probablement avant le 6 juin (date du prochain comité de pilotage).
* Le comité de pilotage est un espace pensé et cogéré par la préfecture et la DDTM, qui réunit à la fois des organisations officielles agricoles (chambre d'agriculture et syndicats), les élus des territoires
concernés et quelques associations mais auquel n’a pas été conviée la délégation du mouvement de lutte.
Le comité de pilotage est voué à ne traiter que des aspects agricoles de la question.
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Pourquoi les habitats de la zad
ne sont pas légalement expulsables
au 31 mars.
A diffuser sur les réseaux, pour appuyer sur l'illégalité d'une expulsion des habitats et habitant.e.s de la zad telle qu'annoncée par le gouvernement.
Des recours et initiatives à ce sujet sont prévus dans la semaine qui vient.
## communiqué de presse
///// Pourquoi les habitats de la zad ne sont pas légalement expulsables au 31 mars.
Le gouvernement ne respecterait pas la loi s'il mettait à exécution ses menaces d'expulser des habitations situées sur la zad de NDDL dès la fin de la trêve d'hiver. En effet, un cadre légal est nécessaire à toute expulsion d’habitat.
C'est-à-dire - dans le cas de la zad - que le gouvernement devrait être en mesure de démontrer qu'il possède des rendus de jugement autorisant les expulsions, de tels jugements faisant suite à des procédures nominatives à l'encontre d'une personne au moins de chaque habitation expulsable.
Chaque personne ayant le droit d'être informée de telles procédures et de s'en défendre.
Dans un contexte d’expulsion annoncées après le 31 mars, des habitant.e.s de divers lieux de la zad, n'ayant eu connaissance d'aucune procédure d'expulsion se sont fait connaître un nouvelle fois la semaine dernière par courrier recommandé à AGO-vinci et à la préfecture.
Elles font valoir leurs droits à une procédure nominative, à une défense et à des délais. Leurs avocats Me Hurriet et Me Vallée ont fait une demande similaire par courrier à la préfecture pour avoir accès au dossier organisant leur expulsion
///// Plus d’explications sur la situation des habitats de la zad et l’illégalité de leur expulsion annoncée
Des dizaines de personnes arrivées sur la zad depuis des années y habitent dans une soixantaine de fermes, maisons et habitats auto-construits. Elles ont construit leurs vies, travaux et activités durablement ici et s'y projettent au coté des habitant.e.s et paysann.e.s dit.es "historiques".
Leurs habitats sont juridiquement leur domicile.
Le gouvernement et la préfecture font état de leur volonté d'expulser des habitats "illégaux" de la zad.
Le projet d’aéroport ayant été abandonné, l'urgence invoquée par le passé pour priver de logement et couper de leurs activités les habitant.e.s de la zad sont caduques.
Par ailleurs, si de telles expulsions étaient mises en œuvre, ceux qui prétendent faire respecter l'État de droit se verraient transgresser gravement des bases du droit français en général, et du droit au logement en particulier.
Les expulsions annoncées à partir du 31 mars ne sont en effet pas légalement possibles sur les habitats de la zad.
Pourquoi ? le domicile est protégé par le droit français, sur la zad comme ailleurs, et quel que soit le type d’habitat.
L’expulsion d’une personne de son domicile doit être prononcée par un.e. juge au cours d’une procédure contradictoire, la personne peut se défendre, ou être défendue par un avocat, et peut bénéficier de délais au titre du droit au logement.
Or, pour une large majorité des lieux habités sur la zad, les habitant.e.s n’ont jamais eu connaissance d’une quelconque procédure d’expulsion.
En l'état elles ne sont donc pas expulsables.
S'il s'avérait que des procédures anonymes d'expulsion, style ordonnances sur requête, avait été lancées par Ago-Vinci au cours des dernières années, les habitant.e.s pourraient demander immédiatement leur rétractation.
De telles procédures seraient abusives puisque les habitant.e.s peuvent être identifié.e.s aisément.
Un certain nombre de ces personnes se sont nommées et identifiées par courrier, certaines depuis plusieurs années déjà, auprès d’Ago-Vinci maître d’œuvre du projet d'aéroport, ainsi qu'à la préfecture.
Elles n’ont jamais, au cours de ces années, reçu de nouvelle.
Malgré de nombreuses démarches à ce sujet à l'automne 2016, Vinci, la préfecture et les tribunaux concernés ont toujours caché l'existence ou non de telles procédures et refusé de répondre aux questions à ce sujet, ce qui est contraire à un des fondements du droit : la possibilité pour des personnes d'être informées des procédures les concernant.
Déjà en 2016, le DAL, le syndicat de la Magistrature et le syndicat des Avocats de France communiquaient au sujet de l'illégalité de l'expulsion de la zad.
(cf communiqué https://www.droitaulogement.org/2016/11/dal-sm-saf-en-letat-de-la-procedure-lexpulsion-de-la-zad-de-nddl-serait-illegale/)
Dans ce contexte de menace, des habitant.e.s de divers lieux de la zad, n'ayant eu connaissance d'aucune procédure d'expulsion se sont fait connaître la semaine dernière par courrier recommandé à AGO-vinci et à la préfecture.
Elles font valoir leurs droits à une procédure nominative, à une défense et à des délais. Leurs avocats ont fait une demande par courrier à la préfecture pour avoir accès au dossier organisant leur expulsion (ordonnances, commandement de quitter les lieux, concours de la force publique), informations qui doivent être accessibles aux personnes concernées. Nous vous la faisons parvenir en pièce jointe.
Par ailleurs, plusieurs lieux jugés au TGI, et qui seraient expulsables à la fin de la trêve d'hiver, ont lancé des recours auprès du juge de l’exécution (JEX). Leur expulsion est motivée par l’urgence du démarrage des travaux de l'aéroport. Au vu du changement de situation, elles demandent des délais supplémentaires.
mardi 27 mars 2018
Cette semaine à l'Entonnoir - Prades - 66500
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