Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 30 mars 2015

Réaffirmer que le Laïcité assure la liberté de conscience !

Réaffirmer que la Laïcité assure la liberté de conscience ! 24.03.2015

COLLECTIF LAÏQUE - COMMUNIQUÉ

Le Collectif laïque, dans la droite ligne du sursaut républicain du 11 janvier dernier en faveur de la réaffirmation des principes républicains, regrette que de nombreuses voix s’expriment au contraire en faveur d’une communautarisation accrue de la société.
Les thèses multi-culturalistes qui divisent, l'utilisation du terme "islamophobie" comme arme sémantique pour dénaturer le combat contre tous les racismes, s'opposent directement à l'universalisme républicain.

Le Collectif laïque déplore que dans ces discours, la laïcité qui assure la liberté de conscience de tous les citoyens soit réduite à la seule "liberté religieuse" ou au dialogue inter-religieux.

La progression des communautarismes, des inégalités sociales et territoriales, au détriment du vivre ensemble, contribue au développement de tensions et du repli sur soi.

Le Collectif laïque dénonce particulièrement le détournement raciste de la laïcité qui est fait par l'extrême-droite et rappelle que la laïcité est un principe de liberté et d’égalité, et qu’elle ne doit pas conduire à l’exclusion de certains, mais à l’équilibre des libertés de tous.

Il rappelle que selon les principes définis par la loi du 9 décembre 1905 :

nos concitoyens de confession musulmane doivent être libres d'organiser leur culte sans ingérence de l'État,

ce n'est pas à l'État de s'immiscer dans la formation théologique des imams,

l’État n'a pas à encourager le développement des écoles privées confessionnelles, mais à concentrer tous ses efforts sur l'école publique.
 
Le Collectif approuve l'instauration d’une journée de la laïcité le 9 décembre dans les écoles. Mais il réitère son souhait que l'annonce des mesures en faveur de la laïcité à l'école se concrétise.

Il rappelle que ses associations membres sont disponibles pour apporter leur contribution dans le cadre de la réserve citoyenne, ce que certaines ont déjà commencé à mettre en œuvre.

Associations signataires :
- AEPL Ile de France, - Mouvement Europe et Laïcité, - Laïcité-Liberté,
- Comité Laïcité République (CLR), - EGALE, Egalité-Laïcité-Europe, - Libres Mariannes,
- Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL),
- Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l'Education Nationale,
- Le Chevalier de la Barre, Les Comités 1905, - Observatoire de la laïcité de Saint Denis,
- Ligue du Droit International des Femmes (LDIF),
-Observatoire International de la laïcité,
- Regards de Femmes, - Union des Familles Laïques (UFAL).

 

Contact presse : martinecerf@orange.fr

dimanche 29 mars 2015

Radio France : Pétition de soutien au mouvement social

----- Original Message -----
Sent: Saturday, March 28, 2015 6:44 PM
Subject: Soutien au mouvement social à Radio France



Bonjour,

vous savez sans doute qu'un grand mouvement social pour la défense du service public de la radio et la défense de l'emploi contre les politiques d'austérité a commencé le 19 mars à Radio France.

Si vous avez déjà signé l'appel à soutenir ce mouvement, comme plus de 4500 autres personnes, vous pouvez continuer à aider en diffusant ce mail à vos contacts.

La lutte continue.

Si ce n'est pas le cas vous pouvez maintenant manifester votre solidarité avec ce mouvement social contre l'application des politiques d'austérité...



***************************************************************************************************************************************************************************************************


Soutien au mouvement social à Radio France

Les signataires partagent les craintes des personnels en grève et approuvent leur lutte



Signer la pétition   -   Voir les signataires

samedi 28 mars 2015

Prades samedi 4 avril : concert de soutien aux enfants du Congo

Chers amis,

nous organisons un Concert de soutien aux enfants du Congo, le samedi 4 Avril 2015, à la salle du Foirail à Prades, avec entrée et participation libres.

Ci-joint l'affiche avec le programme.

Nous comptons sur votre présence pour réussir cette opération.

Merci de diffuser l'information.

Amitiés et Solidarité

Jean Paul Wabotaï


vendredi 27 mars 2015

Vidéo (2 minutes) à partager : alternatibatour66

A partager sans modération pour présenter le projet alternatiba et tout particulièrement la traversée du département des Pyrénées orientales au mois de juin.






vidéo 4 minutes

https://youtu.be/in6dVxddAdE


vidéo 2 minutes

https://youtu.be/2eqRGnGRHhE


Vidéo (4 minutes) à partager : alternatibatour66

A partager sans modération pour présenter le projet alternatiba et tout particulièrement la traversée du département des Pyrénées orientales au mois de juin.





vidéo 4 minutes

https://youtu.be/in6dVxddAdE


vidéo 2 minutes

https://youtu.be/2eqRGnGRHhE

jeudi 26 mars 2015

Prades Le Lido vendredi 27 mars : soirée thématique Droits des Femmes avec 2 films

Les Ciné-Rencontres organisent le vendredi 2​7 mars  une soirée thématique au Lido : 'Journée internationale des droits des femmes'.

​A​u programme :

​​
18 h 30  : "
​​
​On a grévé"   

20h : repas tiré du sac / salle Jean Cocteau

21h :   “Fidelio, l’odyssée d’Alice”  


​ La réalisatrice Lucie BORLETEAU sera présente dans la salle pour présenter son film. ​​​

18 h 30  : "
​​
​On a grévé"    

Documentaire
​ ​

​de Denis Gheerbrant
Elles s’appellent Oulimata, Mariam, Géraldine, Fatoumata... elles sont une petite vingtaine de femmes de chambres et pendant un mois elles vont affronter le deuxième groupe hôtelier d’Europe. Pour la première fois, elles n’acceptent plus la manière dont elles sont traitées. Et elles tiendront jusqu’au bout, avec force musique et danse.

  • Premiere Eric Vernay
    ​    ​  Un beau doc militant, sur l'apprentissage de la lutte et de la solidarité.  Elles viennent de Côte d’Ivoire, du Cameroun ou du Maghreb. Exploitées par une puissante chaîne hôtelière aux méthodes illégales, cette vingtaine de femmes de chambre invisibles habituellement aux yeux de la société descendent dans les rues de Suresnes pour se faire entendre. « On est là ! », scandent-elles comme un refrain entêtant, souvent en musique et en souriant, malgré un conflit qui s’éternise. Denis Gheerbrant filme avec simplicité cet intense huis clos à ciel ouvert, danse initiatique aussi enjouée que poignante.

    Libération Olivier Seguret
    ​     
    Gheerbrant a trouvé pour son dernier film une matière idéalement adaptée à son style et parfaitement compatible avec les techniques du cinéma documentaire qu’il développe depuis plus de trente ans. L’avantage de sa méthode, c’est sa liberté, sa légèreté pratique, sa faculté à se couler dans le flux de l’action lorsqu’elle surgit au milieu de ce réel que le cinéaste est en train de considérer. (...) Reste la grandeur inoubliable des combattantes si attachantes, qui donnent sa lumière à "On a grèvé" ; reste, surtout, la noblesse du combat qu’elles mènent (et remportent !). Autant pour elles que pour nous.

    Les Inrocks Vincent Ostria
    ​     ​
     Les scènes collectives (de liesse ou de protestation) succèdent classiquement aux interviews individuelles. Un documentaire politico-social exemplaire sur le statut des immigrés sous-traités par les patrons occidentaux, à l’instar des employés d’usines délocalisées au bout du monde. On pense beaucoup à un autre documentaire sur un conflit similaire, "On est là !" de Luc Decaster, sur la lutte de sans-papiers africains exploités par une petite société de la banlieue parisienne. "On a grèvé" en est un peu la contrepartie féminine.

           

21h :   “Fidelio, l’odyssée d’Alice”  
​  de  Lucie Borleteau

Ariane Labed a obtenu le ​ Prix de la meilleure interprétation féminine au
​  ​
Festival du Film de Locarno 2014
​Film nommé deux fois aux césars 2015.​
 

Alice, 30 ans, est marin. Elle laisse Félix, son homme, sur la terre ferme, et embarque comme mécanicienne sur un vieux cargo, le Fidelio. A bord, elle apprend qu’elle est là pour remplacer un homme qui vient de mourir et découvre que Gaël, son premier grand amour, commande le navire.
Dans sa cabine, Alice trouve un carnet ayant appartenu à son prédécesseur. La lecture de ses notes, entre problèmes mécaniques, conquêtes sexuelles et mélancolie amoureuse, résonne curieusement avec sa traversée.
Au gré des escales, au milieu d’un équipage exclusivement masculin, bercée par ses amours qui tanguent, Alice s’expose au bonheur de tout vivre à la fois et tente de maintenir le cap…

  • Premiere Isabelle Danel
    ​  Ce premier long métrage d’une réalisatrice, actrice et assistante à ses heures, est aussi gonflé que réussi. Si la voix off du marin décédé dont Alice lit les états d’âme fait trop lourdement office de contrepoint et éparpille inutilement le propos, l’ensemble reste d’une force remarquable. Le désir et ses corollaires – la liberté, la séduction et les rapports de force – sont explorés avec tact et intelligence. À la fois concret et romanesque, le film joue habilement sur les contrastes visuels (la saleté de la salle des machines, le bleu de l’océan) et sonores (le bruit assourdissant en cale, l’omniprésence feutrée mais tenace des vagues et du vent). De tous ces contraires naît un magnifique portrait de femme, complexe et limpide, dessiné par Ariane Labed (la jeune désespérée d’"Une place sur la Terre", de Fabienne Godet), comédienne lumineuse et absolument splendide. 
  • La Croix
    ​  Corinne Renou-Nativel 
    ​  Ce premier long-métrage, attachant et puissant, magnifiquement filmé en scope, distille l’envie de suivre le sillage de sa réalisatrice.
  • L'Humanité Vincent Ostria
    ​ La force du film, sa singularité, c’est son aspect documentaire, le fait qu’une équipe de cinéma s’est retrouvée sur un réel cargo naviguant en pleine mer. Cela confère une belle plus-value réaliste à l’imbroglio sentimental, assez littéraire, se tramant autour d’Alice, qui est à la fois le ciment et le piment dramatique de l’histoire. Le premier film abouti d’une cinéaste prometteuse.
  • Les Inrocks Romain Blondeau
    ​ Un simple drame conjugal que Lucie Borleteau transforme en odyssée existentielle à la fois intimiste et épique, oscillant du secret des cabines à l’immensité du grand large.
  • Télérama Aurélien Ferenczi
    ​  Un premier film d'une maîtrise bluffante. "Fidelio" décrit avec ce qu'il faut de romanesque le quotidien à bord, la vie en communauté et les rites des marins, mêlant habilement la trivialité des hommes au lyrisme du navire sur l'océan (beaux plans maritimes en Scope).
  • Le Monde
    ​   ​
    Pour son premier long-métrage, la réalisatrice dessine avec finesse le portrait d'une jeune femme libre, gracile garçonne embarquée volontaire au milieu de l'équipage entièrement masculin d'un vieux cargo rouillé, filmé ici comme un être vivant.


mercredi 25 mars 2015

Regards sur le Racisme : 27 et 28 mars Perpignan (librairie Torcatis) et Montalba

 27 et 28 Mars REGARDS SUR LE RACISME

VENDREDI 27 MARS A LA LIBRAIRIE TORCATIS A PARTIR DE 18H00

Rencontre avec Conceiçao Evaristo pour son livre



NE M'APPELEZ PAS PONCIA




Conceiçao Evaristo est l'un des écrivains invités cette année à participer au salon du livre2015 consacré au Brésil. Née dans une favela de Belo Horizonte elle a mené ses études tout en travaillant comme employée domestique. Devenue docteur en littérature et professeure à l'université de Rio de Janeiro, elle a commencé à publier dans des revues afro-brésiliennes (Cadernos Negros). "Poncia Vicencio", son roman traduit en français à l'occasion du salon du livre peut être considéré comme une œuvre majeure de la littérature brésilienne contemporaine. Il retrace de manière captivante et puissante mais aussi poétique le destin d'une petite fille noire née dans une famille misérable de l'intérieur du Brésil.


REGARDS SUR LE RACISME, ICI, AU BRESIL ET AILLEURS

Samedi 28 mars, journée de rencontres anti-racistes à Montalba-le-Château pour dépasser les idées reçues.


10h (Foyer de la mairie) café-débat avec :

- Conceiçao Evaristo. Née dans une favela de Belo Horizonte, domestique devenue docteur en littérature invitée du salon du livre 2015 poiur son livre NE M'APPELEZ PAS PONCIA

- Guiomar de Grammont, écrivain et professeur à Ouro Preto, commissaire pour le Brésil au salon du Livre de Paris 2015.

- Patrick Lecrocq, du MRAP 66 (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).

Signatures de livres avec la librairie Torcatis, exposition du MRAP et présentation de livres par la médiathèque de Montalba.



12h (Salle des fêtes) : Apéritif (batida) puis feijoada, plat brésilien (participation : 10 euros, places limitées)



14h : Spectacle d’Amadou Gaye, Paroles de nègres, poètes de la négritude.



15h 30 : Projection du film brésilien La Cité de Dieu ( int. aux - de 16 ans) . Saga urbaine avec Buscape qui rêve de devenir photographe et Dadinho tombé dans le trafic de drogue.



18h (Bélesta) : Vernissage et apéritif à la galerie La Licorne orientale. Oeuvres de Philippe Heurteaux, Alain Bouils et Yvelines Prouteau. Co-voiturage.



Manifestations associées :

27 mars à 18h, Conceiçao Evaristo présentera son livre à la librairie Torcatis à Perpignan.

Le 27 mars à 18h30, lecture et exposition de l'artiste André Robèr à la Galerie Treize à Ille-sur-têt.



Renseignements :

Mairie de Montalba-le-Château : 04 68 84 77 88

Réservation repas (JUSQU'AU SAMEDI 21 MARS) : 07 67 89 48 06

lundi 23 mars 2015

Pétition de Générations futures : non au glyphosate

Signez la pétition de Générations futures : 

non au glyphosate

Source : http://www.generations-futures.fr/petition/action-demandons-le-retrait-du-glyfosate/


ACTION : Demandons le retrait du marché, et notamment des jardineries, des pesticides à base de glyphosate



Le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) vient de classer comme cancérigène probable le glyphosate, substance active notamment du fameux herbicide RoundUp (désherbant le plus utilisé au monde et associé à la culture des OGM).


Cette classification valide les études menées notamment sur le sujet par l'équipe de GE Séralini.

Générations Futures se félicite de cette classification qui reconnait la dangerosité avérée du glyphosate. Rappelons que le Sri Lanka avait pris des mesures d'interdiction contre une telle molécule. Notre association avait aussi en 2010 lancée des procédures contre plusieurs herbicides à base de glyphosate sur la base d’inquiétudes sanitaires.

4 autres substances actives sont concernées dont les fameux malathion et le diazinon qui ont été également classés cancérogènes "probables chez l'homme" .

Si le Règlement 1107/2009 (cf. Annexe II point 3.6.3) s'applique il devrait y avoir des retraits du marché de produits commerciaux contenant cette substance active désormais reconnue officiellement comme cancérigène probable .

Nous demandons une réévaluation immédiate par l'EFSA du glyphosate et un retrait tout aussi immédiat des produits vendus en France à base de cette substance active (cela concerne de nombreuses spécialités commerciales dont certaines destinées aux jardiniers amateurs !)

Herbicide cancérogène probable: La France doit prendre des mesures immédiates de retrait des pesticides à base de glyphosate


Signez et relayez la pétition destinée à M. le Ministre de

 l'agriculture, S.Lefoll
                           cliquez ici


dimanche 22 mars 2015

Train à 1 euro : réunion Prades samedi 11 avril 10h30


Le train à 1Euro, c'est bien ! Ensemble on va plus loin...

Pour défendre et améliorer :
-        Les fréquences, la ponctualité et les horaires
-        La qualité de l’information
         -        Les gares desservies et leurs aménagements
-        La complémentarité avec les autres modes de transport et lignes de train en particulier avec le Train Jaune  
Venez rejoindre l’association pour défendre vos intérêts sur cette ligne en concertation avec les cheminots, la région Languedoc-Roussillon et la SNCF.

Une réunion d'information suivie de l'Assemblée Générale du comité de ligne aura lieu samedi 11 avril 2015 à 10 h. 30, salle Eyt, Rue San Juan de Porto Rico PRADES.

IPNS                                                       contact : trainentet@gmail.com             Ne pas jeter sur la voie publique

samedi 21 mars 2015

Radio France : 100 000 euros pour refaire le bureau du Directeur

Article du Canard Enchaîné, 18 mars 2015

Plus fort que Thierry Le Paon, Mathieu Gallet a dépensé plus de 100 000 euros pour refaire son bureau, qui sentait encore bon la peinture fraîche et la moquette neuve !
























vendredi 20 mars 2015

Le gouvernement flanque un coup de massue à l'agriculture biologique

Le gouvernement flanque un coup de massue à l’agriculture biologique



Malgré ses discours en faveur de l’agriculture biologique, le ministre de l’Agriculture vient de décider une coupe sombre dans les aides à celle-ci. Alors qu’elle rend services à l’intérêt général - en ne polluant pas - et crée de nombreux emplois.

Stéphanie Pageot et Denez L’Hostis

Alors qu’en mai 2013, le ministre de l’Agriculture annonçait son programme « Ambition bio » avec l’objectif de doubler les surfaces cultivées en France selon les méthodes de l’agriculture biologique d’ici 2017 (passer de 1 à 2 millions d’hectares, soit de 4 à 8 % de la surface agricole utile), l’annonce par arrêté du 7 mars 15 d’une réduction de 25 % des aides au maintien pour les producteurs bio est vécue comme une injustice flagrante et une incohérence totale avec les ambitions.
Pourquoi ?
Parce que cela signifie d’abord que le ministère ne croyait pas en la réussite de son plan puisqu’il n’a pas prévu de budget suffisant alors que nous avions prévenu, dès 2012, des risques de dépassement budgétaire.
Deuxièmement, parce que l’agriculture biologique est le système le plus abouti de l’agro-écologie, chère à Stéphane Le Foll, et qu’il aurait dû la soutenir avant toute chose.
Enfin, parce que dans un système agricole malheureusement basé sur les aides d’une Politique Agricole Commune insuffisamment liée à l’environnement, il est indispensable de remettre un minimum de sens collectif à ces aides payées par les contribuables européens.

L’agriculture biologique rend des services 

d’intérêt général

Ces aides au maintien que nous appelons, nous, producteurs bio et défenseurs de l’environnement, « aides à la reconnaissance des services environnementaux », permettent de rémunérer les services que nous rendons dans l’intérêt général, à savoir la protection de l’eau des pollutions diffuses (pas de pesticides, pas d’engrais azotés de synthèse), la protection de la biodiversité cultivée et sauvage, l’entretien et le développement des infrastructures écologiques (haies, fossés, mares, prairies permanentes…), la protection du citoyen de la pollution de l’air par les pesticides, la création d’emplois (+ 60% en bio) et enfin la fourniture de produits sains…
Il faut donc garantir ces aides, les budgéter et les promouvoir pour qu’elles accompagnent les producteurs dans leur conversion à la bio et dans leurs recherche de démarches de progrès permanentes vers plus de cohérence économique, écologique et sociale (fermes certifiées bio).
Nous demandons donc au gouvernement de trouver une solution à la problématique budgétaire qu’il a créé lui-même, pour redonner de la cohérence aux politiques publiques, pour faire de la prévention et pour réduire les coûts environnementaux des pollutions agricoles (54 milliards d’euros de coûts pour la dépollution de l’eau) et 120 milliards de coûts, selon par une étude de la commission européenne sur les perturbateurs endocriniens causés par les pesticides).
Nous appelons les citoyens à se mobiliser pour une nouvelle agriculture.

Lire aussi : M. Le Foll parle d’agro-écologie, mais il promeut l’agriculture industrielle !

Source : courriel à Reporterre
Photos : FNAB
Stéphanie Pageot est productrice de lait bio et présidente de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB-. Denez L’Hostis est président de France Nature Environnement (FNE).

Source : http://www.reporterre.net/Le-gouvernement-flanque-un-coup-de

jeudi 19 mars 2015

Sivens : un barrage ? Pas n'importe où et pas à n'importe quel prix

Voici une lettre ouverte de Patrick Rossignol, maire d'une commune près de Sivens, agriculteur et citoyen. 

Un barrage ? 
Pas n'importe où et pas à n'importe quel prix 

Les derniers évènements du dimanche 1er février 2015 auxquels j'ai assisté et au cours desquels j'ai subi menaces et actes de vandalisme, m'incitent à m'exprimer, non pour régler des comptes, mais pour clarifier ma position au regard de chacun. 

Le projet de retenue de Sivens, à l'origine, ordinaire projet départemental, a pris une ampleur nationale. Ces derniers mois j'ai eu à prendre position quant à l'évolution politique donnée à ce projet. Ma réaction repose sur mes fonctions de maire, d'agriculteur et de citoyen. 

Ma vision a évolué depuis la fin août concernant la retenue de Sivens. 
Auparavant je regardais la contestation de ce projet de barrage avec un certain recul, affirmant que l'agriculture avait besoin de retenues d'eau. J'imaginais les opposants, un peu trop pinailleurs et radicaux dans leur prise de position, refusant systématiquement tout projet de barrages. Pour un grand nombre il n'en est rien. Avant tout, à Sivens, c'est le lieu et l'importance donnée au projet qui sont contestés. Avec raison me semble-t-il, surtout après avoir lu le rapport des experts du mois d'octobre. 

Fin août, de par mes fonctions de maire, j'ai été choqué par la violence qui s'est mise en place à Sivens . L'idée que des forces de l'ordre soient utilisées contre des jeunes (et des moins jeunes), pour réaliser un projet qui attendait depuis des années et donc pouvait attendre encore un peu, me semble totalement inacceptable. 

Cette jeunesse a un idéal de nature et s'oppose à notre société matérialiste et de consommation. Parmi ces jeunes il peut ou pourrait y avoir nos enfants ou petits enfants. Nous sommes nombreux à avoir eu notre propre période de contestation vis à vis de nos parents et (ou) de la société. Nous sommes tous critiques sur notre société actuelle en crise, la façon de la gérer. Alors pourquoi cette contestation nous deviendrait-elle intolérable et dangereuse au point d'être réprimée par la force et la violence ?... 

Je sais que certains « jeunes » sont violents dans leurs revendications et cela n'est pas acceptable. Mais ils sont minoritaires. 
L'envoi de gendarmes sur le site de Sivens a provoqué la venue de personnes à la recherche de sensations que procure la "guérilla". Si la décision d'envoyer des forces de l'ordre n'avait été prise, ces "radicaux" ne seraient pas venus et il n'y aurait eu ni casse, ni violence ! La preuve en est faite entre l'ambiance constatée lors du weekend du 25/26 octobre (un mort et des blessés parmi les gendarmes et les manifestants) et celle du dimanche 2 novembre. Le dimanche 2 : pas de force l'ordre, pas de casseurs, pas de violence !... 

J'ai du mal à imaginer qu'un élu puisse ignorer les risques de violence occasionnée par la présence de gendarmes. Qui a pu décider d'envoyer les forces de l'ordre alors qu'il n'y avait strictement rien à protéger? Il n'y avait ni mise en danger de personnes, ni de matériel. Malgré ce que certains laissent penser, les inquiétudes et les troubles occasionnés par l'occupation du site n'ont pas créé de mise en danger avant la présence des forces de l'ordre. 

Aussi le fait que des élus départementaux, et non des moindres, aient soutenus la décision de l'utilisation de la force m'a choqué et révolté. C'était dans le cas de Sivens totalement irresponsable. Je ne pourrais admettre que cela se passe sur ma commune! Je ne peux comprendre comment on peut prendre le risque d'avoir des blessés (manifestants ou gendarmes) et maintenant un mort, juste pour imposer un projet de petite retenue mal étudié. 

Certains au Conseil Général, à l'Agence de l'eau savaient très bien, depuis des années, que l'étude fournie était douteuse. 
Lors du vote par le Conseil Général, j'ai le sentiment que peu d'élus étaient correctement informés, avaient lu l'étude, écouté les critiques émises, étaient allés sur le terrain... Élu moi même, je sais combien il est difficile de maîtriser tous les sujets sur lesquels nous devons nous prononcer. Nous n'avons pas le temps de lire attentivement toutes les études (de gros « pavés » complexes et peu digestes) que nous devrions étudier avant un vote. Parfois nous nous positionnons en confiance. J'aurais peut-être moi-même voté pour ce projet. Je me serais trompé. 
Mais depuis, combien se sont remis en question et sont allés à la rencontre des opposants ces derniers temps ? Y aurait-il par fierté, un refus de renier un vote, une incapacité à reconnaître que certains ont voté sans fouiner, voire lire le dossier ? 

Alors, même si la décision est légale et démocratique, sachons reconnaître nos erreurs et les rectifier. Nos électeurs nous en seront reconnaissants. Mais certains élus ont tendance à confondre légitimité et légalité... 
Montagnard professionnel et passionné j'ai appris qu'en montagne, parfois faire le bon choix c'est savoir faire demi-tour et rester humble... 

Mesdames et Messieurs les élus départementaux qui avez voté et qui soutenez ce projet j'aimerais être rassuré : Comment avez-vous pu confier ce projet à la CACG qui, auparavant et à plusieurs reprises, avait déjà démontré son incompétence, pour ne pas parler de ses irrégularités ? La réalisation d'un projet ne devrait jamais être effectuée par l'organisme qui en a fait l'étude. 

Comment avez-vous pu accepter un projet de retenue qui coûte 3 ou 4 plus cher que la moyenne des autres réalisations similaires ? Le lac de Belleserre auquel je suis rattaché est loin d'avoir coûté ce montant. 
Sous prétexte de contrat de concession d'aménagement il semblerait qu'il n'y ait pas eu de mise en concurrence pour la réalisation de cette opération de construction. Je ne suis pas sûr que votre décision soit considérée comme de la bonne gestion de financement public. 

Comment pouvez-vous engager un projet sans avoir l'assurance du financement global ? La part de financement européen paraît bien aléatoire. 
Qui va payer ? Peu d'agriculteurs s'engageront si le revenu de leur production ne permet pas de couvrir la charge de la redevance eau qui leur sera réclamée. On ne peut accepter des déficits chroniques dans la gestion de tels ouvrages. 
Alors à quoi servira ce barrage ? Même taille, même but, même exploitant, même maître d'œuvre, même redimensionnement, le barrage de Sivens a beaucoup de points communs avec son voisin de Fourogue, baignant dans l'illégalité. On nous annonce qu'après quinze années d’exploitation, la CACG déplore à Fourogue un déficit global de 420 000 euros. 

Comment avez-vous pu être sourds à certaines remarques concernant le lieu d'implantation de la retenue ? Sachant la zone sensible écologiquement, le projet coûteux de par sa configuration et la nature du sol, il semble évident que d'autres lieux et aménagements auraient pu être envisagés. 

Comment avez-vous pu laisser la violence s'installer sur le site ? La présence de gendarmes ne pouvait qu'engendrer de la violence. Elle n'était pas nécessaire. Certains ont parlé de provocation, d'autres de la nécessité de démonstration de fermeté en période électorale (sénatoriales). L'image des élus ne peut qu'en ressortir ternie... 

Comment pensez-vous soutenir de futurs projets hydrauliques ? En renvoyant la décision de poursuite des travaux au niveau national et vu la médiatisation des confrontations, il sera difficile de déposer d'autres projets, dans l'avenir. Quand certains tentent d'apaiser et inciter les parties à négocier, d'autres parmi vous relancent la polémique. Pensez-vous ainsi vraiment aider l'agriculture ? 

Par ailleurs, je n'ai pas admis que le Président de l'Association des maires incitent tous les élus du département à participer à la manifestation du 15 novembre. Chaque élu était apte à choisir s'il décidait de participer en tant que citoyen. Le fichier de l'association des maires n'aurait jamais du être utilisé pour ce type de message et encore moins être rendu public. Je ne sais pas si c'était une initiative personnelle du Président mais l'heure n'était pas à attiser le conflit. 
Des écharpes tricolores n'auraient pas dues apparaître... Je ne manifesterai personnellement avec une écharpe que pour défendre ma commune ou des valeurs humaines et citoyennes. 

Producteur de maïs et irriguant, je comprends (avec quelques réserves...) la prise de position de certains syndicalistes afin de défendre notre profession. En effet, même si les besoins ont évolué, il est encore nécessaire de créer des réserves d'eau. Et mieux vaut des lacs collinaires que de pomper dans la nappe phréatique. Mais cela n'empêche pas de réfléchir à une meilleure gestion de l'eau, une valorisation de l'existant parfois sous-utilisé, à des économies. 
Par respect du droit de manifester et de s'exprimer, j'ai pu admettre l'organisation d'une manifestation par des organisations agricoles pour défendre le projet de Sivens, pourtant je continue à penser que le projet ne peut être défendu en l'état de sa présentation d'origine. 
Il est étonnant de dénoncer la présence «d'étrangers» au Tarn, des zadistes, alors que les pro-barrages ont fait venir des gens de tout le Grand Sud-Ouest pour faire nombre à Albi ! 

Chaque jour, chaque camp s’apprête à en découdre. Les rumeurs et les menaces sont quotidiennes. Si certains « casseurs-radicaux » sont indéfendables, les dernières exactions de « miliciens pro-barrage », toute une journée et sans impunité, en plein cœur de Gaillac sont intolérables. 
Les zadistes sont devenus les « Roms » de la vallée du Testet. Il est étonnant de constater ce besoin de boucs émissaires pour compenser une frustration, pour certains et l'utilisation de boucs émissaires par d'autres par besoin d'auto-préservation. Hostilités, frustrations, persécutions groupales ne peuvent que provoquer l'agressivité avec des comportements inacceptables. 

Je sais, pour le vivre, que toutes les contraintes, normes, décrets imposés à l'agriculture deviennent insupportables. Beaucoup de petites exploitations seront incapables d'assumer ces contraintes et seront amenées à disparaître. On va encore favoriser l'agrandissement jusqu'à céder la place à des sociétés de capitaux, au détriment des structures de types familiales. 
Les agriculteurs passionnés par leur travail, honnêtes dans leur convictions se sentent méprisés. Il est difficile d'être montré du doigt quand on pense bien faire. Mais si un certain ras le bol est exprimé faut-il pour autant, développer un corporatisme défensif ? 
Affirmons et défendons, plutôt, l'idée que nous sommes aptes à "Produire pour nourrir les Hommes, avec des exploitations à taille humaine nombreuses et rentables, selon des techniques respectueuses de l’environnement, des animaux d’élevage et de la santé des consommateurs, riverains et producteurs.". Phrase tirée d'un tract de la Coordination Rurale que nous sommes sûrement nombreux à revendiquer sans être adhérent à ce syndicat. 

Après la 2ème guerre mondiale la profession agricole a su prouver sa capacité à s'organiser. L'organisation professionnelle agricole a été en son temps remarquable. L'agriculture a su évoluer techniquement comme peu de profession. Elle a su répondre à la demande « produire pour tous, suffisamment et au moindre coût ». 
Désorganiser la profession agricole peut laisser la porte ouverte à des multinationales qui produisent et importent à bas coût des produits médiocres. Perdre son autonomie alimentaire peut conduire un pays à gérer des « émeutes de la faim »... Mais nous n'en sommes pas là... 
Pour que notre pays conserve une autonomie alimentaire et des prix de denrées raisonnables notre agriculture doit être performante, raisonnée et aidée. Il en va de l'intérêt collectif. 

Maintenant une prise de conscience sur l'avenir de notre planète s'exprime. Nous sommes tous conscients que des modifications de comportements, de production et de consommation sont inévitables et nécessaires. 
L’économiste américain Kenneth Boulding a prononcé cette phrase restée célèbre : « Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » En effet comment peut-on imaginer que la dégradation du « capital naturel » peut être indéfiniment compensée par la production de « capital artificiel » ? 
Il nous faut admettre qu'il y a une part de plus en plus importante de nos concitoyens qui a besoin d'être rassurée sur son environnement, son alimentation, son avenir. Il est incontestable que certaines craintes environnementales et arguments scientifiques ont de quoi tous nous inquiéter. 
Restons à l'écoute. Nous sommes minoritaires et par des positions radicales nous perdrions des soutiens. 

Nous les agriculteurs nous devons nous préparer à produire autrement. Et nous sommes sûrement aptes à produire différemment si la demande est effective. Nous pouvons expliquer qu'aucun agriculteur n'a du plaisir à utiliser une cuve à désherber sachant qu'il est le premier à s'intoxiquer. 

Mais il est évident que si le consommateur souhaite des produits d'une qualité autre, il faudra qu'il en accepte le coût et les contraintes. Il ne doit pas ce contenter de remplir son panier de quelques produits « bio » et faire ensuite le plein de produits « conventionnels » dans son caddie... 

Soyons honnêtes : pour des raisons politiques (refus de se renier, copinage, période électorale...) certains ont voulu passer en force, la stratégie a été mauvaise. Je pense que le Tarn, la profession agricole, l'image des élus se seraient bien passés de cette publicité! Sur ce projet de Sivens (et d'autres aménagements aussi discutables) il y a des visions différentes, certaines peuvent être opposées mais d'autres négociables. Il faut accepter de débattre. Débattre ne veut pas dire nier les besoins en eau de la région. 

Et maintenant si nous voulons voir se libérer les terrains occupés par la ZAD il serait bon d'accepter et d'affirmer clairement que les travaux sont suspendus et le projet revu. Le doute persiste, crée une méfiance et ouvre la porte aux casseurs en tout genre. Et pour ne pas me limiter à la critique, je veux bien servir d'intermédiaire, si toutefois je peux être utile. 

Je comprends la difficulté à gérer une telle situation. Mais au risque d'offusquer certains, j'ai envie de dire à nos élus, dirigeants départementaux, toutes structures confondues : "Arrêtons la provocation, cessons de jouer les gros bras, remisons un peu de notre fierté et discutons dans l'intérêt général !" Et surtout ne générons pas la violence. C'est contre cette violence que j'interviens dans le débat. 

Patrick Rossignol

mercredi 18 mars 2015

La viande à la Javel grâce au Traité Transaltantique

TAFTA/TTIP : 

la viande à la Javel s’approche de nos assiettes !

Bruxelles, Montreuil, mercredi 11 Mars 2015 - Les Amis de la Terre tirent la sonnette d’alarme (1). Même avant que l’accord commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne ne soit finalisé, la menace que de la viande états-unienne traitée avec des désinfectants chimiques puisse être vendue en Europe, se concrétise dangereusement. Les responsables de l’Union européenne pour la santé et l’alimentation ont déclaré hier, lors d’une rencontre des parties prenantes, qu’un nouveau produit de rinçage chimique antimicrobien devrait être autorisé cette année pour désinfecter les carcasses et la viande des volailles.


Comme le montre notre mémo, non seulement la Commission européenne a déjà essayé à diverses reprises d’autoriser la vente de « poulets à la Javel » et autres viandes désinfectées, mais en plus, elle examine actuellement une demande pour autoriser les importations de poulets rincés dans de l’acide peroxyacétique – un désinfectant couramment utilisé dans les fermes usines des Etats-Unis (2).

L’Union européenne et les gouvernements nationaux n’ont de cesse d’affirmer que la démarche de sécurité alimentaire « de la ferme à la fourchette » de l’Union européenne n’est pas menacée et que les normes de sécurité alimentaire ne seront pas affaiblies lors des négociations entre les Etats-Unis et l’UE. Les Amis de la Terre Europe et France constatent que les pressions de l’agrobusiness et des responsables commerciaux états-uniens provoquent déjà des reculs sur les normes alimentaires de l’Union européenne. Il est à craindre que ces normes au rabais soient très probablement une des conditions nécessaires pour que les Etats-Unis signent cet accord commercial.

Pour Mute Schimpf, chargée de la campagne Alimentation des Amis de la Terre Europe : « Même avant qu’un accord ne soit signé avec les Etats-Unis, c’est la façon même de concevoir la sécurité alimentaire de l’Union européenne qui est attaquée. Bien que l’Union européenne et les gouvernements nationaux s’en défendent, les pressions sont de plus en plus fortes pour autoriser les importations de viande rincée aux désinfectants provenant des fermes usines. L’UE doit prendre fermement position et interdire toute importation de viande produite de cette façon et montrer qu’elle ne s’aplatisse pas devant les intérêts des Etats-Unis. »

Les gouvernements nationaux ont déjà par le passé bloqué les tentatives de la Commission d’autoriser les « poulets à la Javel ». Il firent référence au principe de précaution et aux incertitudes scientifiques tout en s’inquiétant du fait que l’utilisation de tels produit permette de dissimuler des mauvaises normes d’hygiène, aient des impacts sur la santé des ouvriers et entraîne plus de pollution (3).

Pour Christian Berdot des Amis de la Terre France : « Nos fédérations françaises et européenne demandent que les négociations sur TAFTA/TTIP soient stoppées. Rien ne justifie les dangers que ce traité présente pour notre sécurité alimentaire, ni les risques sur la production. Nous ne voulons pas brader nos normes à cet accord et être les dindons à la javel de cette farce ! »

Notes :

(1) Un accord pourri : pourquoi l’accord commercial TAFTA/TTIP menace les normes de sécurité alimentaire pour les volailles

(2) Avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments sur l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité des solutions d’acide péroxyacétique pour réduire les agents pathogènes sur les carcasses et la viande de volaille, 13 juin 2014 : http://www.efsa.europa.eu/en/efsajo...

(3) Décision du Conseil de l’Europe de rejeter la proposition de la Commission pour un règlement du conseil mettant en œuvre la réglementation n° 803/2004, 16163/08, 9 décembre 2008 : http://register.consilium.europa.eu...

Source : http://www.amisdelaterre.org/TAFTA-TTIP-la-viande-a-la-Javel-s.html

mardi 17 mars 2015

Café Repaire du Conflent - Jeudi 19 mars 2015 - 18h30 - Bar du Canigou - Villefranche de Conflent

Bonjour tout le monde,

le prochain Café Repère du Conflent aura lieu ce jeudi 19 mars 2015 aubar du Canigou à Villefranche de Conflent 18h30.
Il y sera question, entre autres sujets, des prochaines élections départementales.

A bientôt


lundi 16 mars 2015

Casteil : une nouvelle mairie inutile contre l'avis des habitantEs

COMMUNIQUE DE PRESSE

Gaspillage des deniers publics pour une nouvelle mairie inutile à Casteil

Vendredi 13 mars, cela fera exactement un mois que massivement (près de 90 % de la population consultée), les Casteillais et Casteillaises ont apposé leur signature sur une pétition demandant au maire de mettre un terme aux travaux de transfert et d'extension de la mairie, entamés le 5 février 2015 en dépit de toute logique.

En mai 2014, en effet, le conseil municipal de Casteil s'est prononcé pour ces travaux inutiles, dispendieux et condamnés par la population, pour les raisons suivantes :

  • Dossier monté dans la précipitation, totalement démesuré pour une aussi petite communauté que la nôtre ; excentration du bâtiment par rapport au cœur du village ; aucune amélioration fonctionnelle pour les habitants-usager ; source de nouveaux emprunts ; occultation du devenir de l'actuelle mairie ; chantier lancé sans consultation de la population (au contraire de ce qui était annoncé lors des municipales de 2014) et, pour terminer, dilapidation des deniers publics.

  • Forts du soutien des habitants, et en parallèle au courrier adressé en ce sens à la mairie, nous avons alerté le Conseil Général (le financier du projet !), ainsi que la Préfecture (pour vices de forme dans le permis de bâtir et dans l'attribution des marchés), la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion (pour le volet « adaptation pour les personnes à mobilité réduite » invoqué à l'origine de ce dossier) et la Présidente de Canigó Grand Site (pour dévalorisation de la qualité urbaine et architecturale de notre village de montagne du Conflent).

A ce jour, et bien que ces courriers aient été adressés avec accusé de réception, nous sommes toujours dans l'attente d'une réponse ou d'une réaction de l'un de ces correspondants.

A l'heure où tous les candidats aux élections départementales se disent être à l'écoute de la population et promettent monts et merveilles, n'est-il pas paradoxal qu'il leur faille plus d'un mois pour, éventuellement, donner suite à des revendications plus que légitimes ?




Pour tout renseignement complémentaire :
Jimmy Dobbs (0689 63 77 95) ou Jean Vergès (0671 23 59 49) - Association « Le Printemps de Casteil »
4, route de Mariailles à 66820 Casteil

http://www.leprintempsdecasteil.blogspot.fr

dimanche 15 mars 2015

Pétition Soutien à Sésame pour le droit au logement des plus défavoriséEs

On a reçu ça :

Cher ami-e et/ou connaissance !
Merci d'aller sur le site Pétition Publique , rubrique social il y a une pétition "Touche pas à Sésame" qui peut te sensibiliser (7 emplois directement menacés, et la mission d'accompagnement à l'accès au logement des plus défavorisés remise en question en Conflent)

Pétition Soutien à Sésame

Pour : Madame Josiane CHEVALIER - Préfète des Pyrénées Orientales


TOUCHE PAS A SESAME

Depuis sa création en 1991, l’association Sésame (association loi 1901 à but non lucratif) a développé des actions favorisant l’accès au logement pour ceux que les évolutions économiques et sociales fragilisent.
Le logement est un facteur déterminant dans la cohésion sociale. Par son engagement militant, cette association est porteuse d'une volonté politique pour faire reconnaître le droit au logement pour tous.

Depuis le 13 février 2015, sur proposition du Secrétaire Général de la Préfecture, M Pierre Regnault de La Mothe, l'association s'est vue retirer l'agrément "d'ingénierie sociale, financière et technique" et «d'intermédiation locative et de gestion locative sociale».

Le retrait d'agrément est lié au fait que la présidente de Sésame est accusée de conflit d'intérêt et d'un manque de déontologie. En fait, elle a confié à l'Agence Immobilière à Vocation Sociale de Sésame, trois logements dont elle est propriétaire pour les louer à des personnes en difficulté. Elle l'a fait par valeur humaniste et aussi pour montrer l'exemple aux autres propriétaires en s'engageant personnellement en tant que propriétaire solidaire.

Comme cette vision humaniste s'oppose à celle des services préfectoraux, la Présidente de l'association a pris la décision de retirer la gestion de ses logements et de démissionner car l’accusation de conflit d’intérêt était trop lourde à porter.
L'association a saisi le tribunal administratif pour que la justice puisse statuer sur cette vision opposée du cadre déontologique et sur le fondement de l'accusation de conflit d'intérêt et du retrait d'agrément

Ce retrait d'agrément met fin à l'action que l'association mène depuis plus de 20 ans pour faire diminuer le mal logement et engendre le licenciement de 7 de ses salariés compétents et engagés : 2 à Perpignan et 5 à Prades sur le territoire Pyrénées Catalanes.

Il est important de signaler que ce retrait d'agrément n'a pas bénéficié d'une démarche d'accompagnement. Il est tombé sans que ne soit ouvert un espace de concertation et de dialogue ni avec l'association, ni avec ses différents partenaires.

La décision de ce retrait d'agrément paraît disproportionnée car
- Elle tire un trait sur le travail accompli depuis des années. Chaque année, l'association apporte plus d'une centaine de réponses, à nos concitoyens les plus vulnérables en leur permettant d'accéder à un logement sur différents cantons du département : Prades Mont Louis - Olette - Saillagouse - Sournia – Vinça - Canet en Roussillon - Latour de France - Millas - Perpignan - Rivesaltes - Saint Estève - Saint Cyprien - Saint Laurent de la Salanque - Saint Paul de Fenouillet - Thuir – Toulouges

- Elle tire un trait sur le travail de confiance qui a permis à l'association de construire un réseau de propriétaires solidaires. A ce jour plus de deux cents propriétaires lui font confiance. 

- Elle tire un trait sur le partenariat efficace qui a été construit avec l'ensemble des travailleurs sociaux de différents organismes et institutions.

Les personnes accompagnées, seules ou en familles, les propriétaires solidaires et différents partenaires soutiennent déjà l'association. C'est pourquoi nous portons cet événement à votre connaissance afin qu'en tant que citoyens vous soyez vous aussi sensibilisés à la situation et que vous puissiez également apporter votre soutien.

Le collectif citoyens
Les signataires






Cette pétition se trouve hébergée sur Internet sur le site Pétition Publique qui met à disposition un service public gratuit pour les pétition en ligne.
Au cas où vous auriez une question pour l’auteur de la pétition, vous pourrez l’envoyer par l’intermédiaire de cette page de contact


Source : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2015N47473