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mardi 6 octobre 2015

Inondations du Sud-est : la responsabilité criminelle des élus locaux dans l'artificialisation du littoral

Par Claude-Marie Vadrot - 4 octobre 2015

Inondations du Sud-est : 

la responsabilité criminelle

 des élus locaux dans 

l’artificialisation du littoral


Les élus locaux, les élus départementaux et les parlementaires qui cumulent souvent ces fonctions, se précipitent depuis dimanche matin sur tous les micros qui se tendent pour accuser le ciel de tous les maux, affirmant avant les spécialistes de la météo « qu’ils n’ont jamais vu cela ». Ils reprennent en boucle les remarques des habitants qui, comme nous tous, ont toujours une mémoire sélective et défaillante du temps qu’il a fait. Il est possible d’être indulgent pour ces derniers, tout en se demandant pourquoi certains sont morts ou été blessés en se précipitant pour sauver des bagnoles qui ne sont que des « objets » qui seront remboursés par les compagnies d’assurance. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que les chaines de télévision privilégient les images des entassements de voitures provoqués par la brusque inondation.

Les élus oublient sans vergogne leurs politiques foncières délirantes, en tentant d’accuser Météo France, car ce sont eux qui permettent la disparition chaque année de 820 millions de terre agricole et qu’entre 2006 et 2014, l’artificialisation ait pu supprimer 500 000 hectares dont 2/3 de terres vouées à l’agriculture, réduisant quasiment à néant leur capacité d’absorption des pluies ; toutes les statistiques du ministère de l’Ecologie et du ministère de l’Agriculture, montrent que le phénomène prédomine dans le Sud-est de la France. Artificialisation qui a de plus comme conséquence de faire disparaitre les cultures de proximité.

La plupart des élus de cette région « oublient » leurs écrasantes responsabilités dans des départements en proie à la folie immobilière qui caractérisent la plupart des communes dans des régions ou la densité humaine atteint 300 –et parfois bien plus- au kilomètres carrés contre une moyenne de 100 pour le reste du territoire. Ces élus ont facilité depuis des années l’artificialisation de territoire au nom de leurs valeurs foncières. Ils oublient, dans leurs commentaires éplorés, que le taux d’artificialisation est trois fois supérieure dans les zones littorales, que dans le reste de la France et encore plus important sur le littoral de la Région PACA.

La responsabilité des élus revêtent plusieurs formes : le tracé de nouvelles routes, la construction de parking, la dispersion des zones d’habitats, la mise en place d’un urbanisme commercial délirant ou la canalisation des petits fleuves côtiers dont la force destructrice est ainsi décuplée en cas de pluies violentes ou d’orages exceptionnels. Ce qui renforce les dégâts dans les zones les plus basses où aucun permis de construire ne devrait avoir été accordé, pour les habitations individuelles comme pour les implantations industrielles ou pour les grandes surfaces. Des choix urbanistiques liés aux préoccupations électorales et surtout à la pression des milieux immobiliers qui règnent depuis des lustres sur la région.

La décentralisation et les pouvoirs absolus accordés aux maires a permis, au nom de l’électoralisme, un véritable massacre d’une région qui se retrouvera de plus en plus fréquemment face aux dérèglements climatiques que les experts du GIEC ont depuis longtemps annoncé. Sans être entendus par un personnel politique dont l’horizon n’est bordé que par leur prochaine élection. Après eux, le déluge. Et les morts et les dégâts…

La catastrophe survenue est une « belle » illustration de réflexion pour la prochaine conférence sur le climat car de nombreuses régions du monde sont menacées par l’entassement des populations en bord de mer. Mais, comme c’est loin, on en parle moins. Comme pour le glissement de terrain qui vient d’engloutir un village du Guatemala après des pluies violentes.


Source : http://www.politis.fr/Inondations-du-Sud-est-la,32568.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=facebook

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