Suivre sur twitter - 1er octobre 2015
- COP 21 : Des activistes réquisitionnent 12 chaises à la BNP
Les faucheurs de chaises ont frappé à Paris, jeudi matin, dans le cadre d’un appel d’organisations et de personnalités publiques à utiliser l’argent des paradis fiscaux pour la lutte contre le changement climatique.
En embuscade au coin du boulevard, ils ont jailli, avant de s’engouffrer dans une agence BNP Paribas du centre Paris, aux alentours de 9 heures 45. Une trentaine d’activistes venus récupérer, « réquisitionner » même, les chaises de la salle d’attente et des bureaux appartenant à la banque. Une opération non-violente et surtout éclaire, pliée en à peine plus d’une minute sous le regard interloqué des employés et du directeur de l’agence.
Surpris par l’invasion de la trentaine d’activistes, le directeur de l’agence a tenté de fermer la grille avant que les chaises ne soient sorties.
Sasha Mitchell
A 60 jours du début de la COP 21, organisée à Paris, l’organisation basque Bizi !, Attac et Les amis de la terre ont voulu frapper fort, et marquer le début d’une« mouvement citoyen populaire » de réquisition de 196 chaises. « Une pour chaque pays participant à la conférence », précisait Malika Peyraut, des Amis de la terre.
Bizi ! récidive après le fauchage de chaises de Bayonne
Résultat de l’action, une douzaine de sièges saisis et exposés devant la banque, banderoles en main. « La BNP est championne de France d’évasion fiscale, dénonçait Wilfried Morin, d’Attac, sur le trottoir du Boulevard de Strasbourg. Les Etats peinent à rassembler 100 milliards pour le Fonds vert pour le climat, alors que rien que pour la France, l’argent caché dans les paradis fiscaux représente un manque à gagner de 60 à 80 milliards d’euros. Il faut aller chercher l’argent là où il ne sert à rien. »
D’ici à l’ouverture de la conférence, le 30 novembre, les trois organisations appellent à la multiplication de ce genre d’action « partout en France, et même à l’étranger ».« La chaise est un objet simple, inoffensif et qui peut être réapproprié par les citoyens, décrivait solennellement Jon Palais, de Bizi !. On parle aussi de « siège » pour une entreprise, donc il y a une notion de pouvoir derrière. » Déjà à l’origine de « l’emprunt » de huit chaises dans une agence de la banque HSBC de Bayonne en février, Bizi ! récidive.
Une douzaine de chaises a été réquisitionnée puis éparpillée partout dans Paris, chez des receleurs complices.
Sasha Mitchell
Les douze chaises fauchées jeudi matin sont d’ailleurs parties aussitôt rejoindre leurs cousines basques chez les « receleurs professionnels » Edgar Morin, Alain Caillé, directeur de la revue Mauss et Susan George, entre autres, tous déjà impliqués dans l’opération bayonnaise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire