Des infos, des liens, des photos, pour tout savoir (ou presque) sur les Zones A Défendre : Notre Dame Des Landes, Sivens, l'Amassada en Aveyron et beaucoup d'autres...
Merci à l 'auteur, membre du Collectif de soutien à NDDL66, pour cette compilation mensuelle
PROJET D’AYRAULT – PORT de NOTRE DAME DES LANDES ( 44 )
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PROJET D’AYRAULT – PORT de NOTRE DAME DES LANDES ( 44 )
Source :
ZAD.nadir.org
septembre
2015
SIVENS (81)
- CAMP du LARZAC (12) -
L'AMASSADA (12)
Combats ailleurs : procès
du cadenas (87) - retour sur BURE (55) – procès Zad d'OLERON
ZAD Du Keelbeek ( HAREN – Belgique ) – manif à
CALAIS (62) - Les Lentillères à DIJON (21)
procès d'Erri de Luca (VAL DE SUZA – Italie ) -
ZAD de BORDERES sur Echez (65) - Plateau de la Médune / VAL TOLOSA
(31)
ZAD de NDDL (44)
Infos du 1er au 6 septembre
Mardi 1er septembre
Un article sur le fichage nous apprends que les opposant.e.s à l’aéroport et son monde sont fichés comme des terroristes en "atteinte à la sûreté de l’état" sur le site du Monde alors que l’on s’interroge en Belgique sur une interdiction de filmer les policiers sur le site du Vif
Mercredi 2 septembre
L’été perdure au jardin des ronces... Nombre de tomates ne cessent de rougir (voir jaunir, verdir ou noircir selon la variété !), et un bel événement de rentrée se profile le week-end qui vient (4/5/6 septembre) : les 3 bal trad’ qui ont eu lieu au jardin depuis maintenant plus d’un an ayant à chaque fois été une belle réussite, un groupe de personnes du réseau trad’/folk nantais a décidé d’organiser tout un week end d’ateliers et de bal !
Détail du riche programme ci-dessous :
http://adeuxbals.blogspot.fr/2015/09/weekend-folk-sur-nantes-le-programme.html
Jeudi 3 septembre
Appel à manifestation le 29 novembre à Paris contre la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21)
Nous appelons à former des convois, marches, tracto-vélos...et à nous rendre aux manifestations contre la COP 21, sommet intergouvernemental sur le réchauffement climatique début décembre à Paris. Nous cheminerons depuis des territoires en lutte jusqu’à la capitale, avec toute l’énergie composite de nos mouvements, en créant en route des espaces de rencontres et de mobilisation.
Nous convergerons à Paris parce nous ne concevons pas de laisser le gouvernement se refaire une verte image de pourfendeur providentiel des gaz à effet de serre, alors qu’il ne veut officiellement renoncer ni à l’aéroport de Notre dame des Landes, ni à mille autres projets destructeurs de vies, forêts, et prairies, de territoires habités et cultivés. Il faut parfois aller interpeller ceux qui s’obstinent à pourrir la planète précisément là où ils espèrent donner l’illusion de la sauver.
Si l’on souhaite s’attaquer réellement aux causes du réchauffement climatique, on ne peut s’en remettre un seul instant à la mascarade répétée des négociations perdues d’avances et des échanges de marchés carbones entre lobbies industriels et gouvernements, encore moins au capitalisme vert. Ce que nous affirmerons à Paris suit un tout autre tracé.
La seule réponse cohérente possible est de sortir enfin du productivisme industriel, de la privatisation des biens communs, de la destruction des terres nourricières et de la marchandisation du vivant. Mais si l’on espère encore enrayer réellement le saccage accéléré des bases même de l’existence, on ne peut imaginer non plus construire tranquillement des alternatives et autres « processus de transition ». Pour qu’émergent des possibles, il s’agit de bloquer concrètement dès maintenant l’avancée de leurs projets d’aéroports et de lignes à grande vitesse, l’extraction des minerais et gaz de schistes, l’enfouissement vénéneux des déchets nucléaires, la poussée de l’agro-industrie et l’éclosion incessante des center parcs et des hypermarchés... Il faut en libérer des espaces où puissent s’inventer, ici et maintenant, d’autres formes de vie commune et d’organisation, de liens et d’échanges matériels, de cultures et d’habitats, émancipées du diktat économique.
A partir de zones menacées se propagent aujourd’hui des points d’ancrages où s’échafaudent des possibles partageurs. il s’y exprime dans un même mouvement cette aspiration à leur mettre des bâtons dans les roues et à tracer d’autres chemins. Malgré les chantages à la croissance, les pseudo débats publics, les pressions judiciaires et les troupes policières, on voit surgir depuis divers lieux une conviction contagieuse : celle qu’il est toujours possible de résister victorieusement face aux tractopelles des aménageurs et autres extracteurs. Nous convergerons à Paris pour matérialiser cette conviction face à la COP 21 et pour porter sur place la force de nos mouvements
Pour se coordonner, trouver des infos, se relier à des convois en préparation : marchesurlacop@riseup.net
/ site d’info : marchesurlacop.noblogs.org
La cop 21 c’est quoi ?
Il s’agit d’un sommet où des représentants de 195 états se retrouveront, sous l’égide de l’ONU, pour négocier les engagements de leurs pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette rencontre, 21ème du nom depuis la convention de Rio en 1992, aura lieu au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. Elle est souvent présentée comme « le sommet de la dernière chance » pour l’avenir de la planète. Mais plus grand monde ne croit réellement que puissent s’y prendre de quelconques décisions à même de contrecarrer le changement climatique et le monde qui ne cesse de le produire. Cette année leur opération de communication se déroule en Seine Saint-Denis, un des départements les plus pauvres et pollués d’île de france, asphyxié par la métropole et les grands chantiers d’aménagement. Face aux gouvernants et aux industriels, des mouvements de base s’ organisent dans le monde entier pour entrer en action pendant la cop 21. Une manifestation aura lieu le 29 novembre à Paris avant l’ouverture du sommet. Des journées d’actions de masse sont annoncées les 11 et 12 décembre à sa clôture. De multiples mobilisations et rencontres auront lieu pendant toute la durée de la conférence.
Vu sur : https://nantes.indymedia.org/articles/31925
Vendredi 4 septembre
A 7h45 les huissier sont passés chez des locataires de la zone avec 5 flics pour remettre une ordonnance signifiant le passage du juge des expropriations pour le 22 septembre. Ils sont aussi passés à la Rolandière et 2 autre lieux.
5 bagnoles de flics dans le bourg de Vigneux.
Dimanche 6 septembre
Actualité et photos du chantier au Liminbout :
« Sur les ruines de leurs folies, nous construisons nos vies »
Depuis déjà deux semaines, des équipes venues des quatre coins de l’Europe se relaient pour édifier la déjà fameuse auberge des Q de Plombs. Grâce aux forces conjuguées de camarades de Barcelone (dont le quartier de Poble Sec a scellé son jumelage avec le village du Liminbout), de roubaisiens bâtisseurs, de précieux Copains, d’un solide maçon d’Ancenis, et de différents habitants de la ZAD qui ont apporté leur pierre à l’édifice, nous avons mis un sérieux coup de truelle en forme de pied de nez à la préfecture et à AGO-VINCI. Nous avons, entre autres, débarrassé le plancher, vidé l’ancienne écurie d’Ali Baba et ses quarante brocanteurs, terrassé à l’aide de Jean-Claude Bourrin, le tractopelle de la lutte, qui reprend du service, et enfin, coulé une belle dalle (si, si en béton !) où se trouve gravée à jamais cette prophétie : « Ici Nous Vivrons Excellemment ».
Nous avons, faut-il le préciser, fait de nombreuses pauses, connus de mémorables tablées du midi qui ont presque eu raison de notre ardeur au travail pendant la digestion. Mais nous n’avons point failli ! Le chantier, comme la lutte, continue.
Si toi aussi, tu souhaites goûter à la fraîcheur d’un muscadet venant arroser ta gorge asséchée par le turbin, te rassasier d’une subtile Paella Valenciana, d’une salade de gras double ou encore du poulet basquaise du patron pour nourrir ta force de travail, viens !
Si toi aussi tu souhaites transformer un geste de résistance – la rénovation d’une maison historique et bientôt expulsable – en geste de construction d’une infrastructure du plaisir de vivre ensemble, rejoins-nous !
La semaine prochaine, nous poserons des évacuations et des regards, nous coulerons une dalle, remplacerons des pièces de charpente, visserons le plancher de la salle de banquet. Le chantier a lieu de 9h à 17h tous les jours du lundi au vendredi, tu peux venir nous aider à la construction comme à la cuisine. Nous trouver sera une évidence lorsque tu auras vu les splendides panneaux du comité Blinois signalant le chantier au Liminbout. Tu peux aussi, si tu le souhaites, nous prévenir de ta venue par mail, à l’adresse qdeplomb @ riseup.net, ou prendre de nos nouvelles par le blog qdeplomb.noblogs.org.
A très vite,
Les Q de Plombs, Les Maçons du Ciel, et les bétonneurs du dimanche…
Infos du 7 au 13 septembre
Lundi 7 septembre
►Des photos de la journée de soutien aux réfugié-e-s à la Ferme de Bellevue du 1er août
Jeudi 10 septembre
Lutter contre un aéroport, pour beaucoup ici, ce n’est pas faire la pub pour la SNCF.
Un documentaire sur les effets de la privatisation sur l’entreprise ferroviaire est visionnable via cette page, librement. (NDA : TB)
Vendredi 11 septembre
Dans ouest fRance : Dans une interview exclusive à Ouest-France, le nouveau sous-préfet en charge du dossier Notre-Dame-des-Landes précise les intentions de l’Etat. http://www.ouest-france.fr/nd-des-landes-pression-sur-la-zad-de-laeroport-3677044 !
Lire l’appel à tous les comités et personnes solidaires a la lutte contre l’aéroport et son monde ici
NDDL. Pression sur la ZAD de l'aéroport
Dans une interview exclusive à Ouest-France, le nouveau sous-préfet en charge du dossier Notre-Dame-des-Landes précise les intentions de l'Etat. |
Dans une longue interview à Ouest-France du vendredi 11 septembre (édition papier Loire-Atlantique, et édition numérique), le sous-préfet évoque la volonté affirmée par Manuel Valls de redémarrer le projet, gelé depuis trois ans, et de lancer les travaux après évacuation des occupants de la zone.
Les huissiers de retour dans la ZAD
Les huissiers sont de retour dans la ZAD (zone à défendre selon les opposants) pour relancer des procédures d'expropriations.
Un accord de 2012, qui protégeait de l'expulsion les habitants de la ZAD en situation légale, est désormais caduc, estime Stéphan de Ribou.
Le dernier arrêté préfectoral nécessaire avant travaux, la dérogation à la protection du campagnol amphibie, sera bientôt signé. « Tout le monde se met en ligne pour être en capacité d'y aller quand le top sera donné ».
Le chargé de mission ne donne pas de date. Mais il indique que l'État n'attendra pas le résultat d'un probable recours contre l'arrêté. « Cela voudrait dire perdre encore un an, et sans doute nous renvoyer après l'élection présidentielle », fait-il remarquer.
Pression
Compte tenu du calendrier politique, la fenêtre d'une éventuelle intervention pourrait se situer entre la fin décembre et le début mars, analysent des opposants qui reconnaissent sentir monter la pression.
Avant, il y a les élections régionales et la conférence sur le climat. Personne n'imagine, dans cette période, une opération de maintien de l'ordre, complexe et de grande ampleur, à fort retentissement national.
Et après le 10 mars, en raison de contraintes environnementales, il sera trop tard pour les travaux de défrichage.
Ouest
France
Infos du 14 au 20 septembre
Mardi 15 septembre
Menaces sur la zad : quelques points de vue sur la question et une copie de l’interview du sous-préfet
Ceci étant, cela ne sert à rien de s’affoler et ça ne veux pas dire qu’ils vont venir expulser ou démarrer les travaux dans les quelques semaines à venir. Cela ne veut même pas dire nécessairement qu’ils vont lancer une opération de ce type pendant ce quinquennat. Mais cela laisse à penser qu’ils s’y préparent sérieusement et veulent se laisser une possibilité de le faire, si ils sentent le rapport de force en leur faveur. Une fenêtre s’ouvrira peut-être pour eux en ce sens, vraisemblablement dans les premiers mois de l’années 2016 - vu l’agenda politique général (cop21, élections régionales, puis année pré-présidentielle), mais aussi les contraintes techniques liées au défrichage. Cela semble trop tôt pour eux avant et probablement trop tard après. Cela nous laisse donc quelques mois pour refermer cette fenêtre et réfléchir sérieusement à tout ce que l’on doit mettre en place dès maintenant en terme de communication, d’actions et d’initiatives communes pour les faire renoncer à priori et s’épargner une nouvelle opération à l’issue incertaine (incertaine pour nous mais aussi heureusement pour eux). Mais cela implique aussi d’intégrer l’éventualité qu’ils reviennent vraiment et de repenser précisément ce qui se passerait à ce moment là sur le terrain, dans la région et partout en France, et de le mettre en travail avec les comités locaux. On ne peut en tout cas pas imaginer refaire un simple copié-collé de l’automne 2012, notamment parce qu’eux ont appris entre temps et vont tout faire pour ne pas se planter 2 fois et aller jusqu’au bout.
Il faut s’attendre aussi à vivre une période préparatoire où ils vont chercher sérieusement à nous diviser et à faire monter une animosité d’une partie des gens des bourgs, mais aussi plus généralement de la population de ce pays face à nous, par tout un tas de moyens répugnants et de grosses manipulations (en mode reportage M6, montée en épingle de faits divers and co, coups de pression divers et variés). Cette guerre de la com’ et cette mobilisation des élans réactionnaires est une clé de la réussite de leur opération et un préalable nécessaire pour eux pour agir. On peut parier sur le fait qu’ils ne pourront rejouer dans le contexte de Notre Dame ce qu’ils ont su faire au Testet avec l’engagement de la FNSEA à leur coté. On peut estimer à ce titre que la lutte contre l’aéroport et le soutien à la zad peut toujours susciter des mobilisations massives en notre faveur. Mais on ne doit pas penser tout cela acquis : cela reste toujours à (re)construire en multipliant les points de rencontre dans les semaines à venir, en étant plus malin.e.s qu’eux et en ne tombant pas dans leurs pièges.
En espérant que l’on puisse se retrouver ensemble dans les jours à venir, mobilisé par ces enjeux décisifs, et les mettre en échec une nouvelle fois. On imagine que tout le monde ne sera pas d’accord avec cette analyse, mais on espère bien que ça fasse réagir.
Des occupant/e/s.
L’article :
NDDL. Pression sur la ZAD de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes - 11 Septembre Ouest-France
Stéphan de Ribou est le nouveau représentant de l’État en charge du dossier Notre-Dame-des-Landes. Arrivé à Nantes en mai, le sous-préfet, ancien commissaire au redressement productif en région Bretagne, se consacre totalement au projet de transfert de l’actuel aéroport nantais dans le bocage, à 25 km au nord-ouest de Nantes.
Dans une longue interview à Ouest-France du vendredi 11 septembre (édition papier Loire-Atlantique, et édition numérique), le sous-préfet évoque la volonté affirmée par Manuel Valls de redémarrer le projet, gelé depuis trois ans, et de lancer les travaux après évacuation des occupants de la zone.
Les huissiers sont de retour dans la ZAD (zone à défendre selon les opposants) pour relancer des procédures d’expropriations.
Un accord de 2012, qui protégeait de l’expulsion les habitants de la ZAD en situation légale, est désormais caduc, estime Stéphan de Ribou. Le dernier arrêté préfectoral nécessaire avant travaux, la dérogation à la protection du campagnol amphibie, sera bientôt signé. « Tout le monde se met en ligne pour être en capacité d’y aller quand le top sera donné ».Le chargé de mission ne donne pas de date. Mais il indique que l’État n’attendra pas le résultat d’un probable recours contre l’arrêté. « Cela voudrait dire perdre encore un an, et sans doute nous renvoyer après l’élection présidentielle », fait-il remarquer.
Compte tenu du calendrier politique, la fenêtre d’une éventuelle intervention pourrait se situer entre la fin décembre et le début mars, analysent des opposants qui reconnaissent sentir monter la pression. Avant, il y a les élections régionales et la conférence sur le climat. Personne n’imagine, dans cette période, une opération de maintien de l’ordre, complexe et de grande ampleur, à fort retentissement national. Et après le 10 mars, en raison de contraintes environnementales, il sera trop tard pour les travaux de défrichage.
L’interview :
Avant les travaux, le préfet de région doit prendre un arrêté dérogeant à la protection du campagnol amphibie. La consultation se termine le 11 octobre. L’arrêté sera-t-il pris dans la foulée ?
Il nous faudra d’abord un peu de temps pour prendre en compte les remarques et observations. Ensuite, le préfet sera en mesure de signer l’arrêté. Je suis incapable de vous dire quand. Forcément avant le début des travaux.
Y a-t-il un délai légal ?
Pas à ma connaissance.
On peut donc temporiser jusqu’après l’élection présidentielle...
Je ne le pense pas. Depuis les jugements du 17 juillet (N.D.L.R. : opposants déboutés de leurs recours dans le volet environnemental), un certain nombre d’orientations fortes ont été données par le Premier ministre. Tout le monde, aujourd’hui, se met en ligne pour être en capacité d’y aller quand le top sera donné.
L’arrêté campagnol est-il un signal fort de la volonté du gouvernement de passer à l’action ?
Le signal fort, c’est quand le Premier ministre dit : « Le projet doit reprendre ». Ensuite il y a d’autres signaux montrant qu’on redémarre. L’arrêté campagnol, mais aussi la relance de la procédure d’expropriations. L’huissier est passé vendredi dernier (1). Légalement, cela nous permettra de procéder aux expulsions le moment venu. La procédure avait été gelée par l’accord qui avait mis un terme à la grève de la faim de 2012.
Vous considérez comme caduc l’accord qui protégeait de l’expulsion les habitants et paysans en situation légale ?
Oui, toutes les actions juridiques à la base de l’accord ont été jugées.
Le gouvernement est donc bien décidé à engager les travaux ?
C’est clair. Le Premier ministre l’a dit, redit, il l’a écrit. Il n’y a pas d’ambiguïté sur sa volonté.
Cela implique l’évacuation préalable de la Zad ?
Oui, pour que les entreprises puissent travailler en sécurité, et pour mettre fin à cette situation, assez étonnante, d’illégalité. J’ai rencontré les maires de toutes les communes autour. Favorables ou opposés au projet d’aéroport, ils sont unanimes pour dire qu’il faut évacuer les zadistes, et vite.
Avez-vous reçu des instructions pour préparer l’opération ?
Personnellement non, car ce sont des choses qui sont mises en place au niveau national.
Une idée des échéances ?
Il est très difficile de répondre. Il y a le calendrier politique, les contraintes fixées par les arrêtés environnementaux... Je ne sais pas exactement quand le feu vert sera donné.
Compte tenu de la complexité de l’opération, sera-t-il fait appel à l’armée ?
C’est impensable. Ce n’est pas son métier, et l’armée est très occupée sur d’autres terrains. De mémoire, sa dernière utilisation en maintien de l’ordre remonte à la guerre d’Algérie. Ici, cela doit rester une opération de maintien de l’ordre que le Premier ministre veut exemplaire.
L’arrêté campagnol amphibie va faire l’objet d’un recours. Vous n’attendrez pas le résultat comme ce fut le cas pour les autres arrêtés du volet environnement ?
L’engagement du gouvernement d’attendre que les recours soient jugés avait été pris dans un autre cadre, celui de l’accord de 2012. C’est fini. On en est complètement sorti. Et puis attendre le résultat d’un nouveau recours, cela voudrait dire perdre encore un an, et sans doute nous renvoyer après la présidentielle. On est dans la manoeuvre dilatoire d’opposants qui ont perdu cent cinquante-quatre recours.
(1) Sont concernés les occupants légaux de trois maisons situées au coeur de la ZAD (La Rolandière, les Fosses-Noires, Saint-Antoine). Celles-ci n’avaient pas été rasées lors de l’opération de l’automne 2012.
Stéphan de Ribou : Âgé de 62 ans, cet ancien officier d’infanterie, sous-préfet hors cadre chargé de mission a été nommé à Nantes pour s’occuper du dossier Notre-Dame-des-Landes. Homme de terrain, accessible, il connaît bien l’Ouest pour avoir été, entre autres, sous-préfet de Lannion, directeur de cabinet du préfet de Région Bretagne, commissaire à la réindustrialisation en Poitou-Charentes, et pendant trois ans commissaire au redressement productif en Bretagne.
Ouest
France
►On nous a transmis une revue de presse fort instructive sur Notre dame des landes avec quelques analyses et un tas d’ articles, infos et positionnements de ces dernières semaines. Sur indymedia nantes :
►Ce soir à 17h à Angers 4 bvd Lavoisier, devant le GECCO à la faculté de sciences : Rassemblement contre la participation de l’université d’Angers aux suivis des "mesures de compensation" !
Covoiturages :
14h30 à Bellevue (zad nddl)
14h30 à Haluchère (Nantes)
15h30 au rond-point Terrena (Ancenis)
Mercredi 16 septembre
►Demain à 20h30 à la Vache rit, il y a une assemblée extraordinaire pour parler de la venue du juge des expropriations sur la Zad le 22 septembre.
Des échos du rassemblement devant la fac d’Angers
Retour sur le rassemblement à l’université d’Angers :
L’Université d’Angers avait manifestement paniqué et choisi d’annuler tous les cours de sciences de fin d’après-midi sans justification. Peut-être souhait-elle que le moins d’étudiants possibles aient à se poser des questions sur ses liens avec Vinci et avec la légitimation des mesures de compensation dans le cadre du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes.
Nous étions quoi qu’il en soit une bonne centaine, occupant-e-s, naturalistes en lutte, membres de COPAIN et de comités locaux d’Angers et de la région, à nous rassembler sans encombre hier devant les bâtiments de la Fac de Science. Nous sommes arrivés avec de nombreuses banderoles et tracts, bien décidés à dialoguer avec les étudiants souvent fort curieux-ses de notre venue. Divers acteurs de la lutte présents ont pris la parole et expliqué pourquoi il se positionnaient contre l’idée même de « compensation environnementale » et contre la financiarisation du vivant. Si l’université dit pour l’instant maintenir le contrats avec Vinci (en se concentrant sur un autre site d’étude et attendant peut-être un hypothétique début des travaux pour NDDL), l’initiative de ce rassemblement a créé pas mal de remous et débats critiques au sein de l’université. L’objectif de contre-information et de pression a été largement attei [...]Lire la suite
dans la presse
ça donne ça ou ça
► L’ACIPA, le CéDpa et l’ADECA ont saisi la Cour administrative d’appel dans la presse, ça donne ça
►L’enquête publique sur la destruction du campagnol amphibie est en ligne : Les Naturalistes en lutte invitent à participer largement à la consultation publique.
Vendredi 18 septembre
►suite au passage de l’huissier dans les jours passés, le juge des expropriations doit lui aussi passer mardi prochain, voici ce qu’il a été décidé quant à sa venue en assemblée extraordinaire hier soir :
Communiqué de l’assemblée du mouvement anti-aéroport du 17/09
Pourquoi nous nous opposerons à la venue du juge des expropriations sur la zad le mardi 22 septembre
Petit déjeuner et rassemblement le 22 à partir de 7h au carrefour de la Saulce.
Le gouvernement déclare ne plus vouloir attendre les appels des recours contre le projet d’aéroport, ce qui constituerait une rupture des engagements pris en 2012 et 2014.
Il choisit de commencer par remettre la pression sur les locataires historiques de la zad en faisant venir chez eux le juge des expropriations.
Il affirme que cette démarche est une étape vers l’expulsion policière de la zad et vers le démarrage des travaux de l’aéroport.
Pour toutes ces raisons et dans ce contexte de menaces, la « visite » du juge accompagné par la police est une provocation inacceptable. Nous ne les laisserons pas faire croire à qui que ce soit que le projet d’aéroport avance. Nous nous opposerons coûte que coûte à tout ce qui menace les habitats et cultures sur la zad. Paysans, occupant.e.s, locataires, nous sommes tous.tes des habitant.e.s des qui résistent. Il n’y aura pas d’expulsion. L’aéroport ne se fera pas !
Nous appelons donc le mouvement anti-aéroport à se retrouver mardi matin pour un petit déjeuner sur la zad et pour faire barrage si nécessaire à la venue du juge et de la police. Nous nous assurerons que celle-ci ne soit pas possible.
Un rassemblement de soutien lors de l’audience en expropriation des locataires de la zad est aussi appelé par l’ACIPA et le CNCA à 14h devant le tribunal de Nantes.
— A l’attention des habitants et habitantes des alentours :
Nous annonçons que certaines routes de la zad seront probablement encombrées pendant quelques heures au matin du 22. Nous organiserons les déviations nécessaires. Nous nous excusons par avance des désagréments causés à cette occasion, désagréments dont seul l’Etat et les porteurs du projet d’aéroport peuvent être considérés comme réellement fautifs.
►Ce week-end : week-end festif sur la ferme de Saint Jean du Tertre
ça se prépare pour ces deux jours de festivités gratuits et ouverts à tou-te-s, sous le soleil !
http://douze.noblogs.org/post/2015/09/15/fete-des-battages-a-notre-dame-des-landes-19-et-20-septembre/
19-20 septembre : week-end festif sur la zad : communiqué des organisateurs
(Civam loire Atlantique - Triptolème - Sème ta zad)
Le 19 et 20 septembre prochain, sur la ferme de Saint Jean du tertre à l’ouest de la ZAD, sont prévus deux jours de festivités gratuits et ouverts à tous.
→Samedi 19 septembre 2015 - Fête des battages - à partir de 10h Le premier jour co-organisé par la FD CIVAM, Triptolème, et des participants à SèmeTaZad, s’inscrit dans la quinzaine nationale des semences paysannes.
Au programme, chantiers battages, atelier pain, mouture du blé cultivé sur la Zone et dans les alentours, fabrication de pâtes, buvette et autres joyeusetés. Et si du grain à l’assiette les occasions ne manquent pas pour se retrouver, cette journée en est une supplémentaire.
Pour les co-organisateurs, choisir la ferme de Saint Jean pour les battages des semences paysannes est une marque de soutien à ses nombreuses activités (élevage, meunerie, culture des blés anciens..).
Vous êtes conviés à une conférence de presse sur place, le samedi 19, à 11h 30.
→Dimanche 20 septembre 2015 - Fête du Limimbout
Organisé par le collectif des Q de Plomb, le second jour sera à l’honneur du Limimbout, et plus exactement de sa future auberge. La grange des Q de plombs, attenante à la maison d’une famille d’habitants expulsables depuis avril 2015, est en plein travaux. Car ici, on construit en dur la pérennité de nos maisons. Charpente, toiture, maçonnerie, tout est passé au peigne fin d’une équipe de bâtisseurs improvisée. Ils veulent nous expulser, on rénove nos bâtiments, et on promet de les défendre. Pour la fête, des discussions et un gigantesque banquet feront l’honneur de cette initiative.
Saint Jean du Tertre est une ferme située sur la commune de Vigneux-de-Bretagne, sauvée de la destruction en avril 2014 après deux jours de mobilisation et de blocages de routes. Aujourd’hui protégée jusqu’à la fin des recours juridiques, elle rassemble un projet d’élevage et une meunerie, ainsi que deux habitations. La ferme accueille cette année encore ces deux jours de fête.
Contacts presse du week-end : 02.40.14.59.00 et 06.51.12.22.71 Les co-organisateurs : Civam loire Atlantique - Triptolème - Sème ta zad
Infos du 21 au 27 septembre
Lundi 21 septembre
►Après un week-end de fête ( des battages) et de banquet, quelques images ici et un article là
Toujours super-actif.ves sur la zone, on prépare la non-venue du juge !
Pour rappel, un petit déjeuner est appelé demain matin sur la zad pour s’opposer à la venue du juge des expropriations. C’est important de faire tourner le mot est d’y être nombreux-ses. On vous attend !
Le communiqué de l’assemblée du mouvement anti-aéroport à ce sujet est là : http://zad.nadir.org/spip.php?article3163
Quelques infos pratiques :
►Pour la presse, le rendez-vous est donné uniquement au "point d’acccueil presse" carrefour des Ardillères dès 7h du matin
►Pour les personnes qui veulent nous rejoindre pour résister ensemble sur le terrain, le rendez-vous est à 7h du matin au carrefour de la Saulce. Il sera possible de se rendre depuis là-bas à différents points de rassemblement.
►Parking : Il est conseillé de se garer sur le parking de la ferme de Bellevue, entre le Liminbout et le Tertre. Voir carte ici ou le lien google map là.
►Petit déjeuner : il est possible d’amener une thermos ou quelque chose à partager pour le petit déjeuner.
►Pour se tenir au courant : un fil d’infos sera assuré sur le site zad.nadir.org
Radio klaxon sera en fonctionnement et donnera aussi des infos en continu sur le 107.7
Nous vous conseillons donc de vous munir de petits poste de radio avec lesquels se balader sur zone.
►Téléphone d’urgence : si vous avez des infos urgentes, vérifiées et pertinentes à transmettre au groupe de com’ de la zad, vous pouvez appeler le téléphone d’urgence 06 43 92 07 01
►En cas d’arrestation : le téléphone de l’équipe de soutien légal est le 06 75 30 95 45
A demain !
Il y a aussi un rassemblement devant le tribunal de Nantes à 14h, appelé par le CNCA et l’Acipa
_appel du CNCA pour la journée du 22 :
Mardi 22 Septembre au matin, un juge nantais d’expropriation viendra signaler leur future expulsion aux habitant-e-s de 3 lieux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
L’après-midi, au tribunal de Nantes une audience fixera les montants des éventuels dédommagements pour ces futures expulsions. Face à de tels actes, le CNCA tient à souligner le double discours de l’Etat qui bafoue ses précédentes déclarations sur la suspension du projet d’aéroport et des expulsions des habitantes jusqu’à l’épuisement des recours administratifs et juridiques. lire la suite
_l’ACIPA appelle au rassemblement à Nantes
►quelques articles qui en parlent ...ici et là
Mardi 22 septembre
8h00 : 9 fourgons de gendarmes vue au Temple de Bretagne direction Vigneux
bonjour !
Un temps qui nous rappellent les expulsions ce matin, les routes sont bloquées aux abords de la zad, déviations en place mais pas de flics ni de juge à l’horizon, ils se sont visiblement démotivés à venir ! il y a une quinzaine de tracteurs mobilisés.
La route devrait être libérée en début d’après-midi pour que les gens puissent passer et aller à Nantes soutenir les 3 locataires en audience pour une expropriation.
9h00 : Ils étaient venus jusque à 100m devant la barricade entre Vigneux et la zad. Une petite confrontation se déclenche avec des pétards et un peu de lacrymogène, après quelques minutes ils ont choisi de repartir direction Vigneux.
10h20 : R.A.S. ils ont l’air d’être repartis, un contrôle routier d’identité sur des personnes au Temple de Bretagne, mais plus rien d’autre. Les journalistes de France bleu ou France 3 nous laissent savoir que leur pneus ont crevés volontairement ! Va savoir pourquoi... Probablement trop de tension !
10h50 : On nous signale que selon l’avocat des habitants des fosses noires à #NDDL, le juge n’a pas pu accéder à la zone et renonce à venir aujourd’hui ! Quand il viendra un autre jour, nous serons là pour l' accueillir sur nos barricades ! N’oubliez pas le RDV cette aprèm à 14h au tribunal de Nantes pour soutenir les audience d’expropriation des 3 lieux dans la zone à défendre.
12h00 : toutes les barricades ont été levées, LES ROUTES SONT MAINTENANT LIBRES.
merci à toutes les personnes qui sont venues ce matin !
Revue de presse :
►Aéroport de ND-des-Landes. Les Zadistes remettent la pression http://www.ouest-france.fr/
►NDDL. Les Zadistes bloquent le carrefour des Ardillières [Vidéo] http://www.ouest-france.fr/
►Notre-Dame-des-Landes, à nouveau sous la pression policière, imagine un avenir heureux http://www.reporterre.net/
►Notre-Dame-Des-Landes Six barrages en place autour du futur aéroport ce matin http://www.presseocean.fr/
►L’interview d’un de nos tritons crété-es :
http://www.dailymotion.com/embed/video/x37iapn
►Communiqué de presse : Le juge est venu, il a vu mais il n’a pas vaincu !
Mercredi 23 septembre
►Des journaleux se plaignent d’avoir été agressé lors du blocage du mardi 22 septembre 2014 : la réponse du groupe presse
Réponse du groupe presse à des journalistes se plaignant d’avoir été agressé lors du blocage du mardi 22 septembre 2015
Mardi 22 septembre, nous avions invité à un point presse au carrefour des ardillères. Les personnes sur place pour s’opposer à la venue du juge étaient prévenues de la présence de journalistes. Nous avons accueilli pendant plusieurs heures celles et ceux qui s’y sont rendu.e.s et leur avons expliqué les raisons de notre mobilisation.
Contrairement à ce que sous entend le journaliste de France 3 interviewé sur 20 minutes (http://www.20minutes.fr/
Libre à ceux qui ne voulaient pas l’entendre de se rendre en toute connaissance de cause dans des points de blocage où ils n’étaient pas invités et de venir se garer à 5 mètres d’une barricade. C’est cependant un peu exagéré de venir se plaindre après coup d’y avoir rencontré une certaine hostilité, surtout quand les journalistes en question s’obstinaient à filmer les manifestants, sans tenir aucun compte des personnes qui leur répétaient qu’elles ne le souhaitaient pas, car cela pouvait les mettre en danger. A ceux qui crieront au fantasme et à la liberté de la presse, nous voulons rappeler qu’après la manif du 22 février 2014, un journal comme Ouest France avait livré ses photos à la police dans le but de l’assister dans ses enquêtes. Les journalistes en question participaient ainsi à inculper à posteriori une partie des manifestants sur la base de croisement entre fichage policier et images floues. Certains militant.e.s anti-aéroport sont parti.e.s pour des mois en prison lors de cette campagne de répression. Entre outil d’information et arme de délation, les images journalistiques ont, qu’on le veuille ou non, pris un rôle ambigu dans cette lutte.
L’exposition médiatique de Notre dame des landes allant croissant, nous avons aussi connu très régulièrement sur la zad depuis 2012 des comportements intrusifs et arrogants de la part de certains journalistes : des caméras cachées aux introductions incognito dans les lieux de vie et assemblées internes du mouvement. Nous avons vu nos réalités de vie et de lutte caricaturées et calomniées dans des reportages dépotoirs comme celui d’enquête exclusive sur M6, véritable acte de propagande anti-zad. Nous avons vu nos habitats être qualifiés pendant très longtemps de « camping » et on a cherché à nous réduire à une figure folklorique de « zadiste ». Nous nous efforçons pourtant de donner le maximum d’informations pour saisir la réalité et la complexité toute autre de nos vies et de nos mouvements. Il faut que les journalistes soient conscient-e-s que ces comportements blessent et marquent les mémoires. Il ne devrait alors pas être impossible de comprendre que cela en révolte certain.e.s et entâche l’image de la profession. Si nous appelons parfois les journalistes à venir dans des moments spécifiques, il faut aussi garder en tête que la zad n’est pas un zoo et que ses habitant.e.s ont droit à une certaine intimité dans leur quotidien ou leurs espaces d’organisation.
Nous n’appelons personne à crever les pneus des journalistes. Nous cherchons collectivement à mettre régulièrement en place des espaces d’information et de rencontres sur le mouvement avec les médias. Les habitant-e-s de la zad ne pensent pas forcément et d’un commun accord que tous les journalistes soient des « valets du pouvoir ». Si nous ne nous faisons pas d’illusion sur l’indépendance des organes de presse/télé/radio vis à vis de leurs actionnaires et annonceurs, nous savons cependant que certains d’entre vous tentent de travailler correctement, s’intéressent au mouvement et cherchent à le comprendre sans le réduire à des stéréotypes pré-mâchés. Mais si d’aucuns s’insurgent que quelques collègues aient eu leurs véhicules endommagés ou se soient vu invectivés mardi, qu’ils questionnent alors aussi l’éthique de certains de leur confrères, leurs méthodes abusives ou leur complaisance systématique vis à vis des porteurs du projet.
Dans un moment où l’Etat se prépare à la possibilité d’une intervention sur la zad, nous sommes lucides sur le fait qu’il lui faut préparer le terrain, et qu’il œuvrera sans nul doute à des campagnes d’informations calomnieuses, ainsi qu’à de nouvelles vagues de répression.
Nous espérons bien que certains journalistes aient aussi envie de faire preuve de leur indépendance et de leur sens critiques dans de tels moments.
Le groupe presse de la zad.
A Notre-Dame-des-Landes, le juge fait un petit tour et puis s’en va
Journée de mobilisation mardi 22 septembre à Notre-Dame-des-Landes, pour bloquer un juge au petit matin. Concluante : les opposants étaient bien là, et le juge est reparti.
- Notre-Dame-des-Landes, puis Nantes, reportage
Mobilisés depuis 5 heures du matin, formant six points de blocage des accès en fermant les routes à la circulation par des pneus, des blocs de béton et une trentaine de tracteurs engagés dans l’opération dès potron-minet - les zadistes ont empêché le passage sur le terrain du juge des expropriations. Le magistrat avait annoncé son déplacement pour évaluer le montant des préjudices accordés aux occupants de trois maisons expropriables. Des maisons habitées depuis vingt ans, sous une convention d’occupation précaire avec le Département, rétrocédées au concessionnaire Vinci pour mener le projet d’aéroport.
« Avec le loyer même modique qu’on a payé, on a en vingt ans remboursé une fois et demi le prix d’achat de la maison par le département », a noté un des trois locataires concernés. A 8 h 45, le juge des expropriations est venu en cravate accompagné par un gradé de gendarmerie en képi pour tenter d’accéder à la première des trois maisons à exproprier. Il n’a pas pu atteindre la première barricade de glissières de béton et de tracteurs barrant sa route.
Feu d’artifice horizontal
Un kilomètre avant, il a été accueilli par une grosse centaine d’opposants qui lui ont dit qu’il n’était pas le bienvenu et qu’il n’avait qu’à tourner les talons. Le magistrat a pris des photos avec son smartphone. Le ton est à peine monté : « Cassez-vous ! Cassez-vous d’ici ! » L’officier de gendarmerie a eu le temps de dévoiler le visage d’un zadiste en tirant sur sa cagoule, et le zadiste s’en est aussitôt pris à son talkie walkie. L’officier a mis la main sur son arme de service en clamant : «OK, OK, on s’en va. Pas de caillassage, pas de caillassage ! »
Quelques pierres ont quand même volé vers les véhicules stationnés en arrière, des 4x4 blancs aux vitres teintées, n’arborant pas la moindre marque de gendarmerie. Quatre gendarmes en tenue anti-émeute en sont sortis pour couvrir la retraite précipitée du magistrat et de leur officier. Après le tir d’une grenade lacrymogène, le convoi a rapidement fait demi-tour sur l’étroite route départementale. Les zadistes ont salué cette retraite forcée par une dizaine de fusées pyrotechniques, s’offrant un joyeux feu d’artifice horizontal. En un quart d’heure, sans réel face à face, l’opération était achevée, les gendarmes évaporés dans un nuage de fumée, fuyant l’affrontement.
Première étape du contrat pour la ZAD : s’assurer de la réactivité de ses rangs, des militants nantais, des comités locaux anti-aéroport de la région, des paysans qui ont tous répondu présents malgré la pluie battante. Radio Klaxon, station pirate squattant la fréquence de radio autoroute de Vinci a été réactivée pour l’occasion. Devant les barricades, les informations recueillies par des guetteurs au pourtour de la ZAD étaient relayées à l’antenne, les différentes équipes disséminées sur le site étant par ailleurs reliées par liaisons cibi et estafettes vélo.
"Faciliter le départ des occupants"
Quand ce juge technique débarque sous escorte sur le territoire libre de la Zad, il s’en voit normalement refoulé. Mais l’enjeu n’était pas directement militaire, mais plutôt symbolique. Le contexte est celui de menaces verbales, des autorités politiques et policières, déclarant ne plus vouloir que soient pleinement purgés les recours contre le projet d’aéroport, ce qui bafouerait les engagements pris en 2012 par le Premier ministre, et en 2014 par le Président de la République. Le juge des expropriations, lui, était à son travail, sur le terrain ce mardi 22 septembre.
Alors quoi ? Service juridique minimum, petite excursion dans le bocage pour la forme, répétition générale pour les zadistes, test de réactivité des opposants au projet pour le préfet, évaluation de l’état du rapport de force pour tout le monde.
Deuxième épisode l’après-midi au tribunal de commerce, le même juge des expropriations siégeant pour évaluer les éventuelles indemnités accordées aux trois occupants historiques de la ZAD dans le cadre d’une expropriation.
Le débat a été essentiellement technique et juridique. Ce tribunal est-il compétent ? La procédure d’expropriation, sans appel, ne remplace-t-elle pas volontairement une démarche d’expulsion pour éviter trop de délais avant que les lieux soient vidés et les maisons détruites ? Si un montant d’indemnisation est fixé par le juge, une fois ces sommes versées - même sur un compte bloqué -, un délai d’un mois, pas plus, mène à l’obligation de vider les lieux. « Il s’agit de faciliter le départ des occupants», a clairement affirmé l’avocat de Vinci à l’audience, plaidant pour le principe d’« une indemnité de valeur nulle », autrement dit, pour bien enfoncer le clou, « égale à zéro ».
Le paradoxe du serpent de terre
Pour la défense des trois occupants précaires de longue date, Me Bescoulergue - évoqué le contexte paradoxal de Notre-Dame-des-Landes, « ce serpent de terre dont on parle depuis toujours mais qu’on ne voit jamais », du recours au juge des expropriations « qui évite le juge des expulsions, et amène une décision immédiatement opérationnelle, un mois après le paiement des indemnités ». Il a aussi soulevé l’ambiguïté d’une démarche lancée par AGO (Aéroport du Grand Ouest), structure créée par Vinci, « pour le compte de l’État en tant que concessionnaire ».
L’avocat interroge : « Est-ce que par ce biais l’État va renier sa parole ? », en bafouant l’assurance de ne pas expulser avant la toute fin de la toute dernière procédure de recours. Une échéance dont on est encore loin. Le 20 octobre le juge des expropriations dira si son tribunal est compétent pour juger, et si c’est le cas, fixera le montant de l’indemnité, déclenchant de ce fait le compte à rebours pour ces trois maisons.
« Leur test de ce matin a échoué mais nous restons plus que jamais vigilants et appelons à densifier la mobilisation dans les semaines qui viennent. Dans le même temps nous continuerons à renforcer les cultures et habitats sur la Zad, ainsi que les liens à l’intérieur du mouvement et dans la région pour construire un avenir sans aéroport », a commenté un communiqué signé « Les bloqueur’heuses du mardi »
Nicolas de La Casinière - Reporterre
Jeudi 24 septembre
►Un autre retour sur les journalistes pris pour cible mardi dernier, disponible sur indymedia Nantes : ZADistes, médias et libertés.
Des journalistes ont répondu au groupe presse, l’un explique que les organes de presse censurent peu ou pas leur travail... mais qu’eux mêmes s’auto-censurent facilement, par facilité ou paresse. On voudrait quand même rappeler le cas d’Hervé Kempf qui a quitté le Monde, qui lui refusait d’écrire les articles qu’il souhaitait sur Notre Dame des landes.
►La Direction Générale de l’Aviation Civile va devoir fournir son "étude secrète"...
Vendredi 25 septembre
L’Etat devra communiquer une pièce importante du dossier de l’aéroport
La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) a déclaré que le ministère de l’Ecologie devait remettre l’étude réalisée sur le bilan socio-économique du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, apprend-on vendredi 25 septembre.
Malgré des demandes répétées des élus opposés à ce projet, le ministère n’avait jamais accepté de communiquer le document, réalisé par un cabinet d’études et détenu par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Co-présidente de l’association des élus opposés au projet, Françoise Verchère a écrit à la ministre Ségolène Royal, lui demandant la transmission,« le plus rapidement possible », du document. Elle en profite pour réclamer le cahier des charges du projet d’aéroport, autre document que les élus opposants n’ont jamais pu obtenir de l’Etat.
Infos du 28 au 30 septembre
Mardi 29 septembre
Le Télégramme nous apprend que le sinistre pitre Yann Arthus-Bertrand, qui est à l’écologie ce que le plancton est au règne animal, le type qui a couvert 10 ans durant le Paris - Dakar avant de constuire sa fortune en polluant la planète à coup de ballades en hélicoptères sous prétexte de photos aériennes (ce qui lui a valu le surnom d’hélicologiste), le pote des puissants et des grandes entreprises, était à Nantes dimanche dernier. Il l’affirme, "l’aéroport ne se fera pas !" avant d’ajouter qu’il en a d’ailleurs discuté avec son pote François de Rugy, célèbre auteur de calembours nantais dont on a retenu le désormais fameux " « Les squats de maisons à NDDL ne servent pas la lutte des vrais opposants au projet d’aéroport que sont les agriculteurs, la population et les politiques ». Rappelons aux amateurs de bons mots le dernier ouvrage de ce grand auteur, Écologie ou gauchisme, il faut choisir, disponible dans tous les bars tabac de qualité. Sensible à la fibre humoristique de son interlocuteur Yann s’empresse d’ailleurs de rajouter, "mais je ne crois pas que la bonne réponse soit de lancer des parpaings contre les CRS pour autant".
Quelle force comique ! plus sérieux qu’eux, nous relayons ce message de réaction de l’équipe médic de la zad :
Nous souhaitons rappeler qu’au vu du poids moyen du parpaing il est fortement déconseillé de l’utiliser comme projectile sous peine de déchirements musculaires. Cependant à courte distance, par exemple sur une vitre de permanence électorale, et à condition de pratiquer avant quelques étirements, le parpaing peut être d’un usage agréable et convivial et faire le délice de celles et ceux qui ne disposent pas d’une masse à la maison
ZAD de SIVENS (81)
Infos du 6 au 13 septembre
Mardi 8 septembre
Barrage de Sivens : Près de quinze zadistes relaxés
Le
tribunal correctionnel d’Albi a prononcé ce mardi la relaxe pour
la quasi-totalité des expulsion
du chantier du barrage controversé de Sivens dans
le Tarn, en mars 2015. Deux d’entre eux, absents au procès, ont
écopé de 200 euros d’amende. Un des prévenus, qui était
également poursuivi pour refus de prélèvements biologiques, a été
condamné à 150 euros d’amende, et un autre à un mois de prison
avec sursis pour refus d’obtempérer.
Mercredi 9 septembre
►Affaire de la Métairie….le Comité Sivens est toujours d’attaque, dernier article récapitulatif sur le blog de B. Viguié
Infos du 14 au 20 septembre
Mardi 15 septembre
Pour commencer, un compte rendu par la Legal Team du Testet du procès du 10 septembre (3 personnes ont comparu ce jour là). Jugement connu le 8 octobre prochain.
Le site du tout dernier film sur Sivens « La résistance respire » est accessible :
http://terreeveillee.wix.com/
Retrouvez-y l’agenda des projections, musiques du film, photos, contact…
Vous aurez sans doute noté des déclarations de Valls en visite dans le 82 la semaine dernière (en gros, il faut avancer le plus vite possible sur le dossier Sivens). Posture de complaisance pour faire plaisir à FNSEA et consorts bien sûr. N’oublions pas que l’individu en question a osé dire l’année dernière que l’eau du barrage servirait à l’alimentation en eau potable de Montauban. Incompétence ? Cynisme ? Sans doute un mélange des deux !
Plus sérieux, on vous conseille
la dernière étude de terrain du Collectif Testet, qui démonte la campagne de propagande estivale des promoteurs forcenés de ce projet. De l’eau, il y en a plein dans les retenues collinaires et aussi dans la retenue du Thérondel. Pas besoin de barrage à Sivens… on le savait déjà mais une petite piqure de rappel ne peut faire de mal.
Communiqué du PG 81 suite à ces déclarations et celui de EELV-Midi Pyrénées…
Infos du 21 au 27 septembre
Mardi 22 septembre
L’époque
est-elle fasciste ?,
aux Editions des Bouilles, au cas où vous ne l’auriez pas encore
eu en main (on ne compte plus les tirages !)…
Mardi 29 septembre
Des bouilles motivé-e-s ont mené une action chez la CACG (ou presque !), qui va toucher le pactole dans le cadre du protocole transactionnel signé entre le dpt du Tarn et l’Etat, destiné à dédommager les entreprises suite à l’arrêt du chantier (on parle de qques millions d’euros quand même…).
Le tract : de l’argent public pour renflouer les caisses des entreprises malhonnêtes !
et un compte-rendu de l’action…
Encore une production locale : le numéro d’été du Tescoop, Le Tescoop sort de son lit, 10 pages A4 réalisé à la main, super collector (Cf. page 1 ci-dessous) ! et des nouveautés dans l’agenda…
Et enfin, chasseurs en forêt de Sivens attention ! On nous dit qu’il y a pas mal de gendarmes dans les bois en ce moment !
CAMP DU LARZAC (12)
Infos du 1er au 6 septembre
Jeudi 3 septembre
Bonjour à toutes et tous,
Suite à cette journée, ça bouge du côté du Collectif... et du côté "media" :
1- Tout d'abord, quelques rendez-vous pour lesquels on recherche du monde pour aider ou témoigner... selon vos envies... (il y a déjà quelques personnes de prévues mais si certains veulent s'y joindre, vous êtes les bienvenu(e)s :-) ) :
- Demain, vendredi 4 sept., rendez-vous à 10h devant les Halles de Millau (Bd. Sadi Carnot) pour tracter sur le marché de Millau...
- Ensuite, rendez-vous à 11h15, toujours devant les Halles de Millau avec un journaliste pour France Inter et France Info
- Rendez-vous lundi 7 ou mardi 8 sept. avec un journaliste du journal Le Monde qui prépare une double pages avec les acteurs concernés par cette décision. Merci de répondre si vous souhaitez être présent lors de l'interview...
Revue de presse en ligne, repérée pour vous :
En bref, l'action de ce samedi a à priori aussi été annoncée dans le Journal de Millau...
On compte sur vous, on vous peaufine un joli programme à la réunion prévue vendredi soir...
La suite après samedi sera aussi belle, ne vous inquiétez pas... :-)
2- SOYONS PRÉSENTS CE SAMEDI MATIN POUR METTRE DU MOUVEMENT... !
Suite à la troisième assemblée générale ouverte qui s'est tenue ce lundi à Millau avec une centaine de personnes, le Collectif opposé à la décision ministérielle du 31 juillet 2015 d'une densification des effectifs militaires du Camp du Larzac, a décidé de mener une première action en appelant à un rassemblement citoyen et militant le Samedi 5 Septembre 2015 à 11 h devant la sous-préfecture de Millau. La suite... Sur place, on vous dira...
Amenez vos banderoles, affiches, dessins, slogans, casseroles, cloches, tambours, trompettes, déguisements... et montrons qu'il n'y a pas "unanimité" derrière la décision de l'arrivée dès l'année prochaine de la Légion étrangère sur le camp du Larzac !
Pour toute question, écrire à : stm.larzac@laposte.net
Merci pour vos retours, réactions, suggestions, propositions...
Salutations larzaciennes.
Infos du 7 au 13 septembre
Lundi 7 septembre
Prochaines actions du Collectif pour la semaine du 7 au 13 Septembre 2015...
Bonjour à toutes et tous,
Suite à l'action de ce samedi (cf. quelques photos en pièce jointe), quelques nouvelles des prochaines actions prévues du Collectif... :
1- Ci-dessous le communiqué de presse et les 2 textes lus lors de l'action de ce samedi 5 septembre 2015 devant la sous-préfecture de Millau et le lieu de permanence du sénateur Alain Marc.
2- Suite à la réunion d'après action, un appel à une 2ième action citoyenne et militante est lancé pour le samedi 12 septembre 2015 à 18h sur le lieu de l'inauguration de l'Espace Capelle (place de la Capelle) à Millau afin d'aller à la "rencontre" des élus responsables de la situation actuelle...
3- Il est donné rendez-vous vendredi 11 septembre 2015 à 10h devant les Halles de Millau (Bd. Sadi Carnot) pour tracter sur le marché de Millau... sur l'action prévue samedi 12 septembre...
4- Des réunions publiques de l'entre-deux tours des élections législatives locales partielles seront a priori possibles (dates non connues à ce jour, merci de vous renseigner...). Il est donné rendez-vous pour être présents à ces réunions publiques afin d'interpeler les candidats ou leurs soutiens politiques présents... et montrer qu'il n'y a pas "unanimité" derrière la décision de l'arrivée dès l'année prochaine de la Légion étrangère sur le camp du Larzac !
5- La prochaine assemblée générale ouverte devraient avoir lieu à l'Hospitalet-du-Larzac le lundi 21 ou 28 septembre 2015 (en cours de choix...).
6- Pour information, il y a également un appel pour une manifestation de soutien à la venue des légionnaires : https://www.facebook.com/
Ne vous trompez pas de manifestation samedi prochain... !
7- Il y a quelques rendez-vous "media" cette semaine. Vous pouvez nous envoyer un mail si vous souhaitez y participer...
Pour toute question, écrire à : stm.larzac@laposte.net
Merci pour vos retours, réactions, suggestions, propositions...
Salutations larzaciennes.
La
Commission Communication pour le Collectif...
Communiqué de presse du 6 septembre 2015 : 2016-2018, le Sud-Aveyron deviendrait "zone militaire"...
Réunissant une centaine de personnes, le Collectif opposé à la décision ministérielle du 31 juillet 2015 d'une densification des effectifs militaires du Camp du Larzac a mené, ce samedi 5 septembre 2015 à Millau, sa première action avec humour et recul.
Après la lecture d'une fiction retraçant une militarisation de la région sur la période 2016-2018, le Collectif... a apposé une plaque du Camp du Larzac intitulé « Terrain Militaire / Défense de pénétrer » sur les grille de la sous-préfecture de Millau pour rebaptiser le Sud-Aveyron
« zone militaire ».
Par ce geste symbolique, le Collectif... veut souligner que les élus locaux et l’État ont à l’unanimité, par choix ou par silence, sans concertation préalable avec les populations, décidé que l’avenir du Sud-Aveyron sera militaire !
Selon ces élus et l’État, il n’y a pas d’alternatives envisageables pour la région !
Le Collectif... s'est ensuite rendu devant le lieu de permanence du sénateur Alain Marc. Un discours intronisant Alain Marc chevalier de la Légion étrangère y a été lu.
D’autres actions non violentes devraient suivre durant l’entre-deux tours des élections législatives partielles locales. Un appel à une 2ième action citoyenne et militante est ainsi lancé pour le samedi 12 septembre 2015 à 18h sur le lieu de l'inauguration de la Place de la Capelle à Millau afin d'aller à la "rencontre" des élus responsables de la situation actuelle...
Pour rappel, ce collectif demande l’annulation de la décision du ministère de la Défense et propose de travailler à un avenir du Larzac s’inscrivant dans une dynamique solidaire et humaniste.
Vous trouverez, ci-dessous, les textes lus devant la sous-préfecture de Millau puis devant le lieu de permanence du sénateur Alain Marc.
En pièces jointes, figurent quelques photos illustrant l'action menée (photos de Philippe DONNAES, libre de droit).
Le
collectif de paysans, d’habitants, de citoyens du Larzac et
d’ailleurs opposés à la décision de densification du Camp du
Larzac
Contacts presse :
- GESSON Gilles : 05.65.62.81.39 / gilles.gesson@laposte.net
- PINEAU Joseph : 06.86.02.23.18 / jo.pineau@laposte.net
- THELEN MaTthieu : 06.84.21.85.65 / m.thelen@infonie.fr
2016-2018 : Le Sud Aveyron décrété « zone militaire », histoire d’un non choix…
Imaginez, nous sommes en 2020. Voilà plusieurs années que la 13ième demi-brigade de la Légion étrangère a remplacé le CEITO dans le Camp du Larzac...
Rappels des faits historiques :
- Janvier 2016 : Arrivée des 70 légionnaires restants de la 13ième DBLE, l’Armée commence à recruter pour atteindre l’objectif de 462 légionnaires à fin 2016
- Février 2016 : Face à l’afflux d’actualités en tout genre, les journaux locaux créent à tour de rôle leur rubrique « faits divers de la Légion »
- Mars 2016 : La police militaire effectue désormais régulièrement ses rondes afin de veiller au calme dans les campagnes, villages et villes du Larzac et des alentours
- Mai 2016 : Les caisses sont vides, les millions promis se réduisent à peau de chagrin. Des investissements prévus de longue date sont annulés afin de terminer les infrastructures nécessaires à l’accueil des légionnaires et du personnel non militaire
- Juillet 2016 : La première pierre de la cité scolaire « Manu Chao », initialement prévue à l’emplacement du rassemblement Larzac 2003, est posée à côté des nouveaux casernements HQE du Camp du Larzac à La Cavalerie, pour faciliter la vie des enfants des légionnaires et des personnels non militaires du camp. Les écoles pré-existantes des villages du Larzac devront fermer les unes après les autres pour accroitre progressivement l’activité de la cité scolaire.
- Automne 2016 : Les attaques sur les brebis ne diminuent pas malgré les mesures compensatoires mises en place. Certains accusent les loups, d’autres prétendent que…
- Janvier 2017 : En panne de recrutement, l’Armée publie régulièrement dans les journaux locaux des publicités vantant les qualités humaines de la Légion étrangère
- Mars 2017 : Suite à une erreur de pilotage d’un drone militaire expérimenté par la Légion sur le Camp du Larzac, le viaduc de Millau est partiellement détruit et doit fermer à la circulation
- Printemps 2017 : Les Républicains gagnent les élections et anéantissent les espoirs des opposants au Camp militaire du Larzac. L’Armée se voit renforcer et le montre sur le terrain. Des débordements locaux se multiplient…
- Juillet 2017 : Pour améliorer son image et face au recul des collectivités, l’Armée est désormais sponsor officiel du Mondial de Pétanque, mécène majoritaire du milieu culturel et associatif local… Le Camp du Larzac accueille l’intégralité du Rallye des Cardabelles avec une épreuve spécial tank invitant le public à rentrer au cœur de ses machines de guerre pour une aventure inoubliable !
- Août 2017 : Ça y est, les convois militaires font légion sur le Larzac, difficile de circuler sans croiser des véhicules de l’Armée
- Septembre 2017 : Un légionnaire de la 13ième DBLE gagne pour la 2ième année consécutive les 100 km de Millau. Il est fait un hommage à la Légion.
- Juin 2018 : Le Maire de La Cavalerie fait un discours : « le 1100ième légionnaire est arrivé, ça y est La Cavalerie a doublé sa population grâce à la Légion ».
- Été 2018 : Le dernier touriste meurt en Sud Aveyron malgré le plan de sauvegarde du tourisme mis en place en urgence durant l’été 2017, c’est la déprime dans l’économie locale, alors les légionnaires reçoivent l’ordre d’aller se détendre dans les gorges du Tarn et les sites touristiques au lieu de…
- Septembre 2018 : Face à la dégradation aggravée de la situation internationale et dans la cadre du Plan Vigipirate renforcé AA+ couleur noire, la Légion gère désormais le check-point de l’A75 afin de barrer la route aux éventuels terroristes ou migrants qui voudraient emprunter cette autoroute vers la capitale
- Automne 2018 : Les effectifs de la Légion étrangère dans le Camp du Larzac atteignent en avance sur le planning initial un effectif record de 1200 légionnaires auquel s’ajoutent les personnels non militaires.
- Hiver 2018 : Suite aux dernières attaques terroristes ayant touché la sécurité du pays, le gouvernement décrète le Sud Aveyron « zone militaire » afin de confier à l’Armée la protection du territoire contre les ennemis extérieurs et pour préserver les intérêts de qui ?
Bien sûr, tout cela est exagéré, caricaturé, fictif… Pourtant, si tout ou une infime partie de ces faits doit devenir vraie, n’est-il pas temps de demander un véritable débat démocratique sur l’avenir du Larzac, intégrant une réflexion profonde sur les alternatives envisageables pour le devenir du Camp militaire du Larzac ?
L’action des élus locaux ayant négocié en secret l’arrivée de la 13ième DBLE et leurs communications post-décision a définitivement détruit la possibilité d’un débat serein et équilibré sur ce sujet, permettant à chacun de se faire une juste opinion selon ses convictions.
Néanmoins, nous pensons qu’il est temps de lancer ce travail de réflexion pour le territoire du Larzac. Le projet de SCOT piloté par le Parc Naturel Légional des Grands Causses doit faire une pause et revenir à une étape de concertation pour ce qui concerne le territoire du Larzac. L’annonce de l’arrivée de la Légion étrangère a changé la donne. L’ignorer et ne pas faire travailler ensemble les différentes positions qui sont nées depuis cette annonce seraient, de la part des élus, ne pas vouloir accepter le jeu de la démocratie locale !
Les acteurs de cette réflexion doivent au moins être les habitants du Larzac et des communes avoisinantes, les paysans, les acteurs économiques, les acteurs touristiques, les acteurs du Patrimoine, de la Culture, des Sports, de l’Environnement et la Nature, des Services Publics… l’Etat, l’Armée, les collectivités et les sympathisants du Larzac d’ici et d’ailleurs pour lesquels le Larzac et son histoire représentent une forte valeur symbolique. Le cercle des acteurs concernés ou intéressés pour participer à ce travail collectif doit être large étant donné les enjeux qui se croisent sur le Larzac. A chacun de ses groupes de désigner des représentants portant leur voix pour définir le nouveau projet du Larzac pour demain ! Des structures collaboratives existent et participent déjà à un développement durable et reconnu du Larzac…
De par son histoire, Le Larzac est un territoire complexe dont les enjeux dépassent le seul cadre local. Tracer son avenir nécessite un travail singulier de réflexion, de dialogue et d’ouverture dans l’intérêt de toutes et tous…
Aujourd’hui, il y a ni dialogue, ni ouverture, ni réflexion avec les acteurs concernés…
NON, messieurs Alain MARC, Jean-Claude LUCHE et Alain FAUCONNIER, il n’y a pas unanimité derrière la décision négociée de l'arrivée dès l'année prochaine de la Légion étrangère sur le camp du Larzac !
Vous avez outrepassé vos mandats électoraux en décidant à notre place d’un tel projet. Pourquoi ? Pour vos carrières politiques ? Pourquoi avoir décidé à notre place plutôt que d’organiser une concertation locale préalable ?
Au moment où le CEITO devait au moins partiellement partir au Camp de Canjuers, le projet de l’arrivée de la 13ième DBLE dans le Camp du Larzac conduit à une densification des effectifs. Cela a un impact au-delà des limites du camp et concerne donc les populations locales ou attachées à ce territoire.
Les promesses d’argent en millions d’euros, d’investissements, de nouvelles infrastructures, de retombées économiques ne peuvent pas priver le Sud Aveyron d’un débat sur son avenir et balayer l’évolution récente de cette région qui n’a pas attendu tout cela pour se développer et vivre dans le monde d’aujourd’hui !
Aujourd’hui, en apposant une plaque du Camp du Larzac intitulé « Terrain Militaire / Défense de pénétrer » sur les grille de la sous-préfecture de Millau, nous rebaptisons le Sud-Aveyron « zone militaire ».
Par ce geste symbolique, nous voulons souligner que les élus locaux et l’Etat ont à l’unanimité, par choix ou par silence, sans concertation préalable avec les populations, décidé que l’avenir du Sud-Aveyron sera militaire !
Selon eux, il n’y a pas d’alternatives envisageables pour la région !
Alain Marc, fait chevalier de la Légion étrangère !
Cher Alain,
Vous avez été élu sénateur le 28 septembre 2014.
Vous êtes membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale.
Vous êtes rattaché au groupe Les Républicains.
Vous êtes membre du groupe d'études Chasse et pêche, du groupe d'études Arctique, Antarctique et Terres australes.
Vous êtes premier adjoint au maire d'Ayssènes et vice-Président du conseil départemental de l'Aveyron.
Vous êtes président de la Communauté de communes de la Muse et des raspes du Tarn.
Vous êtes membre de la Commission d'enquête sur le fonctionnement du service public de l'éducation, sur la perte de repères républicains que révèle la vie dans les établissements scolaires et sur les difficultés rencontrées par les enseignants dans l'exercice de leur profession.
Vous avez été député de l'Aveyron et conseiller régional de Midi-Pyrénées.
Vous avez négocié en secret avec Jean-Claude Luche et Alain Fauconnier l'arrivée de la 13ième DBLE dans le Camp du Larzac en remplacement, dès 2016, du CEITO actuel.
Aujourd’hui, même si un Alain peut cacher un autre Alain, par le courage dont vous avez fait preuve, bravant sans relâche la négociation, dans le secret jusqu’à la victoire face à vos compétiteurs, nous sommes très obligés de vous faire, Alain Marc, chevalier de la Légion étrangère en ce samedi 5 septembre 2015.
C’est avec une grande émotion et avec reconnaissance que nous apposons, sur votre lieu de permanence, une plaque du Camp du Larzac intitulé « Terrain Militaire / Défense de pénétrer », en souvenir de votre dévouement pour l’Armée française et pour la gloire de la Légion étrangère.
Grâce à vous, la 13ième DBLE va renouer avec les plus grandes heures de son histoire, pour le meilleur et le pire, pour le Larzac, pour Millau, pour le Sud-Aveyron !
La chevalerie de la Légion étrangère est heureuse de compter parmi elle, un élu tel que vous, M. Alain Marc, car votre manière de ne pas penser la démocratie locale et le vivre ensemble est, pour nous, le plus beau des avenirs !
Signée
La Chevalerie de la Légion étrangère…
Samedi 12 septembre
Bonjour à toutes et tous,
quelques nouvelles du Collectif... :
1- Pour raison météo, nous venons d'apprendre à 16h30 aujourd'hui que l'inauguration de l'Espace Capelle à Millau est annulée. L'action citoyenne et militante lancé pour le samedi 12 septembre 2015 à 18h sur le lieu de l'inauguration de l'Espace Capelle (place de la Capelle) à Millau est donc ANNULEE et reportée… (NDA : alerte orange pluie cévenole)
3- La prochaine réunion de la commission COMMUNICATION aura lieu le lundi 14 septembre à 19h chez Joseph PINEAU à
Saint-Martin-du-Larzac.
4- On recherche des informations sur les membres du Comité de Pilotage mis en place pour préparer la venue des légionnaires et les dates de leur réunion (la première a déjà eu lieu... cf. article du Journal de Millau de cette semaine). Si vous avez des infos, merci de nous les envoyer...
5- La prochaine assemblée générale ouverte devraient avoir lieu le lundi 21 septembre 2015 à 20h30 (lieu non encore défini...).
6- Ce serait bien si quelques personnes peuvent aller à la prochaine réunion du collectif « Pour une Cité Scolaire sur le Larzac » le jeudi 17 septembre à 20h30 à la salle des fêtes de l'Hospitalet-du-Larzac.
7- Il y a quelques rendez-vous "media" cette semaine. Vous pouvez nous envoyer un mail si vous souhaitez y participer...
Pour toute question, écrire à : stm.larzac@laposte.net
Merci pour vos retours, réactions, suggestions, propositions...
Salutations larzaciennes.
La
Commission Communication pour le Collectif...
L'AMASSADA (12)
Infos du 6 au 13 septembre
Dimanche 6 septembre
1.000 participants à la fête du vent !
Ce week-end fut sans conteste une splendide fête et une superbe mobilisation contre le transformateur aux mille éoliennes. Environ un millier de personnes sont passés dans le village et sur le site de l’Amassada pour participer aux multiples conférences, tables rondes, pièce de théatre, concerts, bals traditionels, banquets, lectures de poésies et de contes, projection cinématographique, ateliers divers et variés de montage d’une éolienne artisanale et de construction de pierre sèche…
La lutte vient de prendre une nouvelle dimension, touchant de très nombreux rouergats et débordant allègrement des limites de notre région. Ces quelques jours ont exprimé, dans une ambiance chaleureuse et conviviale, notre manière de lutter, la joie et la détermination qui émanent de ceux qui ne se résigneront jamais à ce que leur territoire devienne une zone industrielle de l’électricité. Nous remercions tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont apporté leur pierre à ce superbe édifice. La liste en serait trop longue tant cette réussite est une oeuvre collective au sens le plus plein du terme. C’est également de cette manière que nous menons et mènerons cette lutte : par la mobilisation populaire des habitants et de ceux qui les soutiennent. Mobilisation qui nous donne force, confiance et courage, et grâce à laquelle nous vaincrons !
Côté communication, les journalistes de France 3 nous ont gratifiés d’un reportage des plus corrects contrairement aux divagations de leur collègue du Monde que nous n’avons d’ailleurs jamais vu sur place. Le second bulletin de l’Amassada diffusé lors de la fête est désormais disponible sur le site (la version mise en page ne saurait tarder). Nous avons également d’ores et déjà placé sur le blog quelques photos, n’hésitez pas à nous envoyer les vôtres.
Pour la suite des événements : une assemblée pour envisager la suite de la lutte se tiendra le
samedi 12 septembre à 15 heures à l’Amassada.
Mardi 8 septembre
La fête du vent fait un carton
Dimanche, à 14 heures, la file était encore longue devant les espaces de restauration mis en place à l'Amassada.
Les opposants au projet de mégatransformateur à Saint-Victor, réunis dans le collectif l'Amassada, organisaient la fête du vent sur le plateau de Saint-Victor, le dernier week-end du mois d'août. Une manifestation qui se voulait à la fois festive et militante pour informer et mobiliser sur tous les grands projets décidés sans l'avis des riverains, de Notre-Dame-de-Landes à la ligne grande vitesse Lyon-Turin.
Avec un parking rempli de voitures venant des quatre coins de la France et même des pays voisins, plus de 340 repas servis pour le seul samedi soir et un dispositif de gendarmerie présent mais suffisamment discret pour éviter les débordements, les organisateurs affichent une pleine satisfaction.
Lors des conférences, le public a pu entendre Anna et Lawrence expliquer les effets du protocole de Kyoto : «Quand une entreprise investit dans les énergies renouvelables, la non-création de CO2 lui donne des crédits carbone, dont elle peut se servir pour compenser ses activités polluantes ou qu'elle peut revendre sur un marché dédié. A ce petit jeu, l'énergie renouvelable achetée plus cher que le marché par de l'argent public via la contribution au service public de l'électricité (CSPE) assure une rentabilité maximum», ont-ils expliqué avant de présenter le réseau de transport d'électricité, qu'ils ont comparé à un réseau routier allant de la desserte locale à l'autoroute internationale.
Pour Marie Costes, militante de l'Amassada, «la logique de pollueur-payeur a été troquée en pollueur payé». Cette dernière a retracé au micro «la recherche anxiogène» dans laquelle se sont lancés les riverains dès l'implantation des premières éoliennes en Aveyron, dans les années 2000. «Les riverains ont commencé à parler des méthodes des sociétés qui faisaient signer des engagements irrévocables à des propriétaires persuadés de ne commander que des études de faisabilité, des nuisances, des conséquences sur l'ambiance dans les villages entre les quelques-uns qui profitaient de la manne financière et les autres qui n'avaient que les nuisances…», a-t-elle déclaré.
La militante explique avoir ensuite cherché à savoir qui se cachait derrière ces projets. «Sur leur site web, les entreprises comme Raz énergies se présentent toutes comme des petites structures familiales, parfois même locales. Mais quand on cherche vraiment à qui elles appartiennent, qui siège à leur conseil d'administration, on trouve des grands groupes d'investissement. Lafarge, Gamesa – un allié d'Areva – le géant minier Caterpillar à Mélagues et Arnac-sur-Dourdou… Pour nous, c'est quand même un peu inquiétant de voir que ce sont les plus gros pollueurs du monde qui «s'occupent de la transition énergétique».
Après cette intervention très applaudie, Victor Costes a pris le relais pour annoncer l'enquête publique sur le projet de transformateur qui devrait avoir lieu à la fin de l'année : «On ne se fait aucune illusion, on sait que la déclaration d'utilité publique sera accordée. Mais l'enquête publique donnera lieu à une semaine de résistance et on vous demande à tous d'être présents pour poursuivre la lutte».
Nelly Fualdes
Voir
aussi le
reportage de Canal Sud avec un sujet sur la fête du Vent…
COMBATS AILLEURS
Infos du 7 au 13 septembre
Mardi 8 septembre
►Le « procès du cadenas » dont on a déjà parlé (NDA : gendarmerie cadenassée) : l’avocate demande la relaxe, le procureur requiert 1000€ d’amende avec sursis et la juge a mis son verdict en délibéré avec une réponse le 8 octobre. Un texte distribué devant le tribunal :
1956 – 2015 : Quand la Montagne Limousine entrave la connerie militaire. Des scans de la presse locale…
- Uranium en Limousin : émission radio et le site de l’assoc’ La loutre fluorescente pour suivre l’actu de la lutte…
- L’actu du collectif SOS Forêt Cévennes…
1956
– 2015 : Quand la Montagne Limousine entrave la connerie militaire
. Un camion militaire qui faisait parti d’un convoi de jeunes rappelés, en partance pour l’Algérie, s’arrête à La Villedieu, Creuse. Les jeunes militaires manifestent leur opposition à la guerre coloniale. La population du village les soutient. D’autres habitants des communes environnantes se joignent à la manifestation pacifiste. Le lendemain matin, à l’aube, gendarmes et CRS investissent le bourg de La Villedieu. Quelques-uns s’opposent au départ des jeunes militaires, ils sont matraqués.
À la suite de ces incidents, René ROMANET, le Maire communiste de La Villedieu, Gaston FANTON, instituteur à Faux-la-Montagne, et Antoine MEUNIER, habitant de Tarnac, seront arrêtés et inculpés d'« entrave violente à la libre circulation de matériel militaire».
Malgré plusieurs mobilisations massives, avec plus de 1000 personnes à Guéret ou à Faux-la-Montagne, et de nombreuses prises de position en leur faveur dans tous les pays, les trois inculpés seront condamnés à de lourdes peines. Leur histoire, ainsi que celle du soutien massif qu'elle a suscitée, mais aussi le souvenir d'une répression féroce et aveugle, demeure aujourd'hui un symbole de l'opposition à la connerie militaire, dont les habitants de la Montagne peuvent encore s'enorgueillir.
8 novembre 2014
. Suite à l'assassinat par la gendarmerie du jeune militant écologiste Rémi Fraisse, tué par l'explosion d'une grenade de catégorie militaire au cours d'une manifestation à Sivens, des manifestations ont lieu dans de nombreuses villes de France. À Eymoutiers, des habitants de la Montagne Limousine se réunissent et décident de bloquer symboliquement la gendarmerie, pour exprimer leur rage et leur solidarité face à cet événement. Après un pique-nique et quelques chansons, un cadenas est apposé sur les grilles de la brigade. Un appel suivra, sous forme de vidéo sur internet,qui invite à ce que d'autres blocages similaires aient lieu, dans un contexte où l'État couvre les meurtres des forces de l'ordre et tente de noyer les responsabilités. Il donnera lieu à des blocages de gendarmeries à Sautron, Saint-Antonin Nobleval, Millau, ou encore Pau.
À la suite de cela, un habitant de la commune de Gentioux est inculpé pour « entrave à la circulation de personnel et de matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale».
* * *
L'infraction qui permet l'inculpation d'aujourd'hui est bel est bien la descendante de celle qui valut la condamnation de Fanton, Romanet, et Meunier à l'époque. Créée en 1950, au moment de la guerre d'Indochine, puis largement employée au cours de la guerre d'Algérie pour réprimer des insoumissions telles que celle de la Villedieu, cette infraction est entrée dans le code pénal en 1960.
Depuis cette époque, cette infraction n'avait été utilisée dans aucune affaire !
Avec presque de 60 ans d'intervalle, c'est donc un curieux télescopage historique qu'opère aujourd'hui l'appareil répressif, mobilisant un délit qui relève dans le code pénal des « Atteintes à la Nation », et dont l'origine fumeuse rappelle les tristes heures où la gégène et la « guerre psychologique » ont donné naissance à la doctrine contemporaine de la contre-insurrection.
Or, quand on sait que le dossier policier qui étaye les poursuites consécutives à la manifestation d'Eymoutiers, s'ouvre sur la dénonciation d'une ambiance « terroriste » et « insurrectionnelle » sur la Montagne Limousine ; quand on sait aussi la paranoïa que nos gouvernants infusent à leurs bras armés dans ce secteur, les amenant à voir, dans une pratique d'assemblées populaires annoncées publiquement et ouvertes à tous, la « frange radicale » d'une « mouvance anarchiste clandestine »,...on se demande un peu moins quelle mouche (revenue du temps des colonies ?) a piqué ceux qui s'obstinent à vouloir mater un peuple indéniablement réfractaire à la connerie militaire et à l'autoritarisme meurtrier de l'État.
Aujourd'hui comme il y a 60 ans, l'État tue et cache ses crimes, l'État envoie ses forces armées à tous ceux qui prétendent s'organiser sans se laisser écraser par les « intérêts supérieurs de la Nation » – cette obscénité.
De sombres nuages sont toujours à l'horizon, et il y a fort à parier que nous aurons d'autres occasions de manifester notre détermination à entraver la connerie organisée, avec toujours au cœur le sentiment de faire ce qui devait être fait.
Alors aujourd'hui comme hier : adelante companeros !
Des
participants à l'Assemblée Populaire de la Montagne Limousine
Jeudi 10 septembre
A Bure, le camp estival a élargi la lutte contre les déchets nucléaires
En août, entre 250 et 800 personnes chaque jour ont participé à un camp anti-capitaliste et anti-autoritaire à quelques kilomètres du méga projet d’enfouissement de déchets radioactifs. Objectif : renforcer le combat local, et favoriser l’émulation entre différentes composantes des luttes anti-capitalistes. Récit au cœur du camp, par 35°C dans la campagne meusienne.
Bure (Meuse), reportage
Il faut voir un poids lourd de légumes déchargé collectivement en trois minutes par une chenille humaine spontanée pour avoir une idée de l’organisation du camp. Rien d’étonnant alors à voir sortir de terre en quelques jours : quatre cantines opérationnelles, des points d’eau potable, deux chapiteaux, des yourtes et structures légères, des toilettes sèches et douches solaires faites maison, un point accueil, un atelier vélos, des panneaux solaires et une éolienne, une boulangerie mobile, un atelier de bricolage, un lieu dédié à l’automédia avec une radio (active), une infirmerie, des bibliothèques, etc. La transformation d’un no man’s land de 7,5 hectares au cœur de la campagne meusienne en une zone autonome temporaire ne doit cependant rien au hasard. Du 1 au 10 août, s’est tenu à Bure ce camp pas comme les autres
Jess*, la cinquantaine pétillante, a longtemps travaillé sur la question de la surveillance généralisée avant de s’investir dans l’organisation en amont du camp d’été. Une organisation montée par le collectif VMC, comme Vladimir, Martine and co, qui doit son nom à Vladimir Martinenko, le conducteur de la déneigeuse qui a percuté, le 20 octobre 2014, l’avion qui transportait Christophe de Margerie, patron du groupe Total.
Jess raconte : « VMC a démarré sur une ligne entre Nancy, Bure, Paris et la Bretagne, croisant une résistance historique contre le nucléaire à celle des comités de soutien à Notre-Dame-des-Landes réunis autour d’idées anti-capitalistes et anti-autoritaires. VMC se veut un trait d’union entre différentes luttes de territoire comme Notre-Dame-des-Landes, No Tav (TGV Lyon-Turin), Roybon, Sivens, Hambach et bien d’autres.
Depuis 2014, il y a eu des réunions inter-régionales et inter-comités puis des rencontres régulières à Bure à partir de janvier."
S’inscrire dans une lutte déjà ancrée
Forte de l’expérience de Sivens où l’Etat a pu, avec l’aide de milices pro-barrages, monter la population contre les opposants au projet imposé, la stratégie de VMC était de s’inscrire dans l’histoire d’une lutte déjà ancienne, avec les personnes concernées directement par l’annexion nucléaire du territoire. Et c’est en faisant du porte à porte que se sont faites les présentations.
Fernande*, 26 ans, est venue de Paris armée de son énergie et de ses bombes de peinture. La graffeuse a redécoré l’extérieur de l’ancienne gare de Luméville-en-Barrois, un bâtiment en cours de rénovation en plein cœur du campement. "J’avais entendu parler de Bure par le biais de mes activités militantes auprès des migrants à Paris. Grâce à des rencontres, j’ai eu envie de participer aux chantiers collectifs de préparation de camp. On est allé à la rencontre des habitants des villages alentours. Ils étaient plutôt ouverts à la discussion, souvent heureux de pouvoir parler d’un sujet qui divise." Et si les nouveaux venus ont été globalement bien reçus et souvent aidés, John, cheville ouvrière du mouvement, reconnait avoir rencontré "pas mal de résignation et de fatalisme".
Mais pour les opposants déclarés à Cigéo, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires, cet apport de sang neuf est vu comme un espoir. Claude Kaiser, de l’association La Graine, est un "historique" de la lutte à Bure. "Ça fait vingt ans qu’on se bat contre ce projet. Pour les vieux militants que nous sommes, ce renouveau représente un grand bol d’air frais et beaucoup d’émotion. Toutes les horreurs du capitalisme sont concentrées dans ce méga projet d’enfouissement. Le seul moyen de s’en sortir est d’instaurer un réel rapport de force, et il recommence à se structurer, aussi grâce à ce camp qui mobilise bien au-delà de notre territoire."
Pour Corinne, de l’association Bure Stop 55 : "Depuis le boycott du débat public en 2013, la mobilisation locale se réveille, avec l’action de dizaines d’associations qui travaillent ensemble. Les paysans sont mécontents, et les opposants comme VMC sont bien acceptés."
Et la prise du ciment des liens se fait dans les deux sens : "On se sent d’autant plus impliqués dans une lutte et ses enjeux qu’on a la possibilité de les découvrir sur place", souligne John. Un préalable qui lui semble "nécessaire afin d’ancrer un fort soutien à la lutte, ici, dans les mois et les années à venir". Car les graines semées à Bure ont vocation à faire naitre des racines, même s’il n’y a pas lieu de parler de ZAD, n’en déplaise aux médias locaux et nationaux qui ont focalisé à l’unisson sur cette question.
Lors de l’AG (assemblée générale) d’ouverture, une personne présentant les objectifs du camp le soulignait : "Chaque lutte est singulière. Il ne s’agit pas d’une stratégie d’occupation [le camp est d’ailleurs sur un terrain privé, Ndlr], car si c’était le cas il faudrait occuper l’ensemble des départements de Meuse et de Haute-Marne où les installations nucléaires se multiplient. Il s’agit de réfléchir autrement, et c’est là un des enjeux de ces dix jours."
Questionner et enrichir les pratiques
Une réflexion menée à travers un intense programme autour de Cigéo : la présentation du contexte et des enjeux a ainsi réuni plus de 200 personnes sous chapiteau, et les ballades quotidiennes dans les environs de l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), à pied ou à vélo, par 36°C quelquefois, ont permis à chacun de découvrir le territoire et une partie de l’ampleur du projet nucléaire.
Le camp s’est délocalisé à plusieurs reprises, avec la tenue de picnics dans les communes alentours, ainsi qu’une discussion organisée à Bonnet, un village voisin, sur la question du foncier, avec des agriculteurs du collectif COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport) de NDDL. Et l’assemblée antinucléaire en fin de semaine a permis de rappeler, par la voix d’un militant excédé, que "les malfaiteurs en bande organisée sont bien les lobbies qui créent ces projets mortifères. Il faut remettre les choses à leur juste place, porter haut et fort notre message et notre action."
Agir sur le transport des matières radioactives, les flux ou encore les sous-traitants dont dépendent des structures comme l’ANDRA ? Si ces idées émises semblaient faire consensus, elles n’ont cependant pas suffi à dépasser les éternelles dissensions autour des différences de mode d’action. Ni de parer à un "manque de stratégie générale et collective sur le nucléaire", déploré lors de cette même AG.
Ces dix jours avaient également pour but de permettre aux activistes de questionner leurs pratiques et de les enrichir, à travers une grande diversité d’ateliers, comme cette initiation à l’escalade militante, proposée par Cécile. Si la pétulante jeune femme est experte en blocages de convois de matières radioactives, elle aime aussi se suspendre à 80 mètres du sol pour poser une banderole revendicative comme à Francfort lors de l’inauguration de la BCE : "J’habite à Luneburg en Allemagne. Je pratique la grimpe depuis quinze ans, et c’est un moyen simple mais très efficace pour des blocages de routes, de rails, d’entrées d’entreprises, de lieux de pouvoir. Ces formes d’actions directes permettent facilement de faire passer un message politique, avec un certain aspect ludique. Dans ce camp comme dans d’autres, j’essaie de transmettre mon savoir et le virus de l’escalade." Une démonstration a ainsi pu être faite lors de l’installation d’une banderole devant un bâtiment de l’Andra ou de drapeaux antinucléaires posés au sommet de lampadaires rutilants dans le village de Bonnet.
Mais l’enjeu des débats et discussions était aussi de dépasser les lisières des luttes locales, pour s’ouvrir sur les mobilisations internationales, comme sur la question des frontières et des réfugiés, ou sur la très prochaine Cop 21, "au cours de laquelle on vise à réintroduire une dimension sociale qui a été complètement éludée au profit de la dimension environnementale", se désole John.
Ces questions, et bien d’autres, développées lors d’assemblées quotidiennes, ont permis de faire émerger certaines thématiques transversales comme notamment la pratique de l’occupation ou les violences policières. Une présence des force de l’ordre somme toute assez discrète lors de ce camp, malgré quelques coups de pression et une surveillance aérienne assidue nourrissant des banques de données sensibles à usage répressif. Le paradoxe et le danger de cette répression façon "miroir sans tain", qui voit mais n’est pas vue : une prise de pouvoir via des projections mentales qui ne sont que des suppositions mais peuvent conduire à une forme d’autocensure collective, comme on a pu le voir lors de certaines actions menées à Bure.
"Ni côte de bœuf, ni bottes de keufs"
Créer du commun aux croisements de luttes anti-capitalistes ? Un défi ambitieux, en partie relevé grâce la gestion collective du quotidien.
L’autogestion à l’épreuve de la réalité, c’est une sorte de grouillement ordonné par une organisation drastique qui se veut horizontale. Chaque matin, tous les participants, invités à se rassembler en groupes tournants ("l’assemblée des barrios"), se répartissaient les tâches : ravitaillement en eau potable, composition des équipes vaisselle, entretien des toilettes sèches, gestion des déchets, affichage d’informations... Pas moins d’une vingtaine de commissions (déchets, équipe juridique, automédia, électricité, traduction, sérénité, etc.), permettaient à chacun de s’investir tout au long du camp selon ses envies ou compétences.
Quatre cantines végétariennes et véganes à prix libre se sont relayées pour assurer une joyeuse pitance quotidienne. En provenance de Notre-Dame-des-Landes, la cantine itinérante (rebaptisée pour l’occasion "Pic Nik le Nuk") a déjà deux ans d’existence. Pour Mat, écumoire géante à la main, "la nourriture, c’est un besoin de base, et les cantines militantes, c’est une façon de faire vivre nos luttes, au propre comme au figuré". "Ici, le principe, c’est ni côte de bœuf, ni botte de keuf" (comprendre : végétalien et auto organisé), résume un certain "Jean-Boulghour", de la cantine rennaise de la Grande Ourse, et pour qui "assurer la subsistance de 300 à 800 personnes pendant dix jours sur un territoire vierge de toute infrastructure, ça développe la capacité d’organisation !"
Si le camp a créé des complicités et de jolis moments d’action collective (notamment une promenade nocturne aux flambeaux autour du site de l’Andra ou la mise en scène d’une simulation d’accident nucléaire dans le village de Voix-Vacon), il n’aura en revanche pas forcément permis de sortir d’un certain "entre-soi" militant.
Par ailleurs, le camp étant clairement posé comme anti-autoritaire, certains comportements discriminants (sexistes, racistes, homophobes etc.) ont donné lieu à des discussions animées, et à la création, par exemple, d’un "mur du sexisme", affiché sur l’un des chapiteaux en milieu de semaine et garni quotidiennement de situations discriminantes vues et entendues sur le camp.
Pour l’heure, le collectif VMC "se dissout", pour mieux renaître dans un autre espace-temps. Le camp de cet été ? "Il s’agissait de poser les bases d’un mouvement social et politique permettant de remettre en cause le système capitaliste. Pas un aboutissement, mais plutôt un temps préliminaire à la résistance." Une résistance à fronts multiples, que le camp de cet été a permis d’ancrer un peu plus du côté de Bure, mais aussi en direction du Bourget cet hiver en vue de la COP 21, ou de nombreux fronts de lutte qui se sont croisés cet été.
* Les prénoms suivis d’un astérisque ont été modifiés.
►Bonjour,
Pour info, 3 camarades libertaires autonomes, qui militaient au sein de "La maison de la grève" à Rennes, sont décédé-e-s lors d'un incendie à Paris la semaine dernière. Ce sinistre est le plus meurtrier depuis 2005. (NDA: le 4 rue Myrha – Paris 18eme)
Certains chantiers sont repoussés (à la "MG" et sur la ZAD du 44) mais la lutte continue. La MG vivra, la MG vaincra !
PS : Pour celleux qui veulent venir à la ZAD du 44, il y aura bientôt la fête des battages (des céréales cultivées sur la ZAD).
Vous êtes les bienvenu-e-s pour y participer et venir affirmer qu'il n'y aura pas d'expulsion sur la ZAD sans réponse de la population sur place et ailleurs !
PP
Vendredi 11 septembre
► Sur le site de la ZAD d’Oléron : Neuf Zadistes occupants de la Maison Heureuse étaient convoqués ce jour devant le Tribunal. Les faits reprochés : recel d’électricité, dégradations, et outrage.
http://zadoleron.com/verdict.php
Verdict du tribunal correctionnel de la Rochelle le 11 septembre 2015
Neuf Zadistes occupants de la Maison Heureuse étaient convoqués ce jour devant le Tribunal.
Les faits reprochés : recel d'électricité, dégradations, et outrage.
Quatre zadistes se sont présentés. L'un d'eux n'ayant pas d'avocat il a été décidé de reporter son procès au 4 décembre 2015.
Pour les trois zadistes en état de comparaître, trois peines allant de 35 à 70 heures de travaux d'intérêt généraux ont été prononcées.
Les zadistes absents seront reconvoqués ultérieurement
Une amende de 1800€ à l'encontre d'un des zadistes présent a en outre été prononcée suite à la plainte de quatre gendarmes.
Gardiens de la paix, vraiment pas un métier facile ! S'exposer à quatre, entrainés, protégés, armés, face à un zadiste épais comme un zadiste avec une idée : ne pas se laisser prendre, est vraiment dangereux et justifie pleinement des indemnisations supplémentaires !
Serait-il ici démontré de façon flagrante ce qui commence à nettement être dénoncé ailleurs : des agents de la force publique arrondissant leurs fins de mois sur le dos de pauvres gens avec la complaisance d'une justice laxiste à cet égard ?
Zad
d'Oléron
►Une alerte expulsion et appel à la solidarité de nos amies de la ZAD au keelbeek en Belgique qui luttent contre le projet de la construction d’un maxi-prison ! TOUTES LES ACTIONS ET INITIATIVES DE SOLIDARITÉ PARTOUT EST LA BIENVENUE...
ZAD du Keelbeek – Urgent : Alerte expulsion et appel à la solidarité !
Tadam ! C’est la rentrée !
Nous avons reçu ce mardi matin la visite d’une huissière...
"Ordre d’expulsion a été donné suite à une requête unilatérale de la Régie de Bâtiments (bah oui, le ministère de l’intérieur quoi...). Cet ordre a été signifié le 8/09 aux occupants et occupantes de la zone, il prend effet le 12/09 à 00h01. À partir de ce moment, toute personne se trouvant sur une certaine partie de la zone (privatisée par la Régie des Bâtiments) risque une amende de 2500 EUR. "Et "blablablabla...". Même pas peur ! Et tout ça pour préparer des travaux mortifères et inutiles...
Du coup nous invitons toutes celles et tous ceux qui sont contre la maxi-prison de Haren et son monde, à nous rejoindre une nouvelle fois dans cette lutte !
Dès samedi matin, pour préparer la résistance des jours à venir, faire des banderoles, à manger, du café pour tenir les veilles de nuit et les matinées près du feu, continuer à construire d’autres manières de vivre...
Dès dimanche, se préparer directement sur le terrain à une éventuelle visite de la police le lundi matin...
Dès lundi, on vous invite à venir dormir et veiller sur la zad pour empêcher le début potentiel des travaux le lendemain.
En gros, ils veulent nous effrayer... la lutte s’intensifie donc !
Appel est lancé pour venir vous installer sur le terrain, c’est l’occasion.
Tant qu’ils ne viennent pas nous ennuyer, la ZAD restera tranquille, si ils viennent nous résisterons !
TOUTES LES ACTIONS ET INITIATIVES DE SOLIDARITÉ PARTOUT EST LA BIENVENUE...
PAS DE MAXI-PRISON, NI ICI, NI AILLEURS !
ZAD PARTOUT !
http://haren.luttespaysannes.be [1]
Sur l’évacuation
suite à dépêche belge :
Des
occupant-e-s et ami-e-s de la ZAD du Keelbeek
► Nous appelons à la mobilisation de tous-tes en soutien à la manifestation des refugié.e.s du camp de Calais ce samedi 12 Septembre. Rassemblement à 11h devant Salam (centre Jules Ferry) puis devant la mairie de Calais à 13h30.
Lire l'appel complet :
https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2015/09/10/appel-a-manifestation-pour-le-samedi-12-septembre-a-calais/
Infos du 21 au 27 septembre
Lundi 21 septembre
►Dijon - Quartier des Lentillères : _ demain tou.tes derrière les barricades à la zad comme à Dijon !
Demain, ça risque de chauffer sur le quartier des Lentillères à Dijon, et surtout dans une rue adjacente où 2 maisons sont occupées depuis aujourd’hui, et la Cyprine est toujours menacée d’expulsion.
"Ils construisent des murs à nos frontières et détruisent ceux de nos maisons"
Ce matin, une dizaine de migrant-e-s a réquisitionné une des maisons vides du quartier des Lentillères qui était vouée à la destruction. Celle-ci était gardée par des vigiles qui ont fui face à la mobilisation, après avoir blessé de nombreuses personnes, dont le journaliste de France 3 bourgogne présent sur place, utilisant gaz et matraques.
Il y a de fortes chances pour que la police s’apprête à intervenir rapidement pour expulser la maison. Suite aux annonces en grande pompe de la mairie sur l’accueil des réfugié-e-s, il serait honteux de leur part de passer en force pour venir stopper cette réquisition.
Il est urgent que toute personne se sentant solidaire se rende sur place pour venir soutenir les personnes présentes.
Pour voir des photos, rdv ici :
https://dl.poivron.org/zzsvnpr54ozq55buj5vj-ates2exvs4cvfuqh
►à Turin : 8 mois de prison requis contre Erri de Luca pour « incitation au sabotage »...
Mardi 22 septembre
►L’appel de lancement de la ZAD de Bordères sur Echez. On en parle depuis un bout de temps, Cf. le rappel de la situation sur place et liens adéquats dans l’appel… Les travaux peuvent commencer rapidement.
►Hier 21 septembre la ZAD de keelbeek à Haren en Belgique a été expulsée par un grand nombre de flics et plusieurs arrestations. Plus d’info sur indymedia Bruxelles
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article8823 - Solidarité !
Jeudi 24 septembre
►ZAD Haren :
A lire sur indymedia Bruxelles : Un communiqué des occupant.es de la zad du Keelbeek, près de Bruxelles, ainsi qu’un texte optimiste qui considère que l’expulsion de la ZAD de Haren doit marquer le vrai début de cette lutte !
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