Bonjour, ici Jean Monestier.
Je viens de voir hier 11 juillet le film de Stéphane Brizé "La loi du marché".
Sur le plan de la forme, il est très bien fait, en harmonie avec le fond. Quant au contenu, je n'ai pas reçu de choc, car je connaissais assez bien tout cela , mais j'ai été vigoureusement confronté à l'incarnation vivante de la terrible réalité de cette Société entièrement vouée à l'économie. Une société de pseudo abondance et de pingrerie féroce, où des gens qui gagnent entre 2000 et 5000 €uros par mois donnent de doctes conseils à des prolétaires qui en gagnent peut-être 1000 à 1500 (aucun chiffre n'est donné).
Des conseils pour décrocher de rarissimes emplois, pour s'habiller, pour parler, pour sourire, mais aussi pour gérer leur pauvreté, et finalement, subrepticement, pour penser comme il faut, au point que les pauvres eux-mêmes sont capables de relayer l'appel au conformisme de marché.
Ayant lu intégralement "Le capitalisme paradoxant" de Vincent de Gaulejac et Fabienne Hanique, j'en ai vu dans "La loi du marché" une démonstration concrète qui se déploie peu à peu dans un archétype de l'entreprise capitaliste : le supermarché. Si vous voulez mieux connaitre la servitude que cherche à nous imposer cette "Civilisation" qui proclame si orgueilleusement la fin de l'Histoire, et mieux vous armer pour entrer en résistance, allez voir ce film, si vous ne l'avez déjà vu. Il est projeté jusqu'au 4 août au Castlllet à Perpignan, et sans doute ailleurs.
Selon moi, c'est un véritable instrument de lutte qu'il convient de s'approprier.
Amitiés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire