Merci à l'auteur pour cet excellent compte-rendu
PROJET D’AYRAULT – PORT
de NOTRE DAME DES LANDES (44)
Novembre 2014
ZAD du TESTET –
PROJET D’UN BARRAGE POUR L’IRRIGATION DU MAÏS (81)
Novembre 2014
ZAD du TESTET –
PROJET D’UN BARRAGE POUR L’IRRIGATION DU MAÏS (81)
Infos de la semaine du 3 au 9 Novembre
Lundi
03 novembre
La
Black Plouc Kitchen
Mercredi
05 novembre
Notre Dame des Landes : Valls veut toujours l’aéroport
Dans
une lettre publiée par France
Info,
Manuel Valls affirme que « la
détermination de l’Etat est intacte »
pour réaliser l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Dans
une lettre adressée le 28 octobre à l’association Des
ailes pour l’ouest,
favorable au projet d’aéroport, et révélée par France
Info,
le premier ministre Manuel Valls écrit que le projet n’est, pour
lui, nullement remis en cause :
"Monsieur
le président,
Vous
m’avez fait part de votre attachement et de celui des acteurs
économiques des Pays-de-la-Loire à la réalisation du transfert de
l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Soyez
assuré que j’ai pris connaissance avec une grande attention de
votre démarche et des arguments qui la motivent.
La
détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte.
Pour autant, et conformément aux engagements pris par le
gouvernement, les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours
contre le projet jugés."
Comme
l’a plusieurs fois souligné Reporterre,
rien n’est abandonné à Notre-Dame-des-Landes et les opposants au
projet ne peuvent baisser la garde. Début octobre, l’Etat
signifiait qu’il avait toujours l’intention de réaliser
le « barreau
routier »
desservant le projet d’aéroport,
et fin septembre, il avait lancé l’appel
d’offres pour le marché de la « compensation ».
Pour
Dominique Fresneau, co-président de l’Acipa,
interrogé au téléphone, les dirigeants « ne
peuvent pas dire qu’ils vont abandonner NDDL.
Céder ici, c’est céder sur tous les autres endroits en France. »
Quoi qu’il en soit, poursuit-il, « de
notre côté, on ne bouge pas, on reste fermement sur nos
positions. »
« Il
faut des psychiatres à cette classe politique »
De
son côté, Françoise Verchère, du CédPA
(Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport), la
position de M. Valls « n’est
plus de la détermination, c’est de l’obstination ».
Elle souligne que, alors que « l’association
Ailes pour l’ouest a été reçue à Matignon, nous n’avons
toujours pas été reçus au ministère de l’Ecologie, malgré nos
demandes répétées. Tout ceci est désespérant : malgré tous
les problèmes et contradictions que nous avons soulevés, nous avons
zéro réponse. Je crois qu’il faut des psychiatres à cette classe
politique. »
Jeudi,
le Conseil d’Etat doit décider s’il juge recevable un recours
déposé par les propriétaires de terrains sur la ZAD
contre un élément de la procédure d’expropriation.
Camille
Martin – Reporterre
Infos de la semaine du 10 au 16 Novembre
Lundi
10 novembre
Notre-Dame-des-Landes : un opposant au projet d'aéroport dépose la marque «Zad»
La «Zone d'aménagement différé» (Zad) de Notre-Dame-des-Landes, le 8 novembre 2014. | AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD |
«Zad», «PRO ZAD Zone
A Défendre», «Notre Dame des Landes NDDL», «Zadiste
de Notre Dame des Landes» : toutes ces expressions sont des
marques déposées depuis le mois d'avril. A l'origine de
cette initiative, René Leblanc, un opposant au projet
d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Confirmant une
information du quotidien Ouest-France, cet ancien délégué
régional de l'Institut national de la propriété industrielle
(INPI) à Rennes a expliqué ce lundi vouloir empêcher
toute exploitation de ces expressions symboliques à ses yeux de la
lutte pour le respect de l'environnement.
Les expressions Zad et Zadistes sont apparues dans la contestation à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants investissant et s'installant sur la «Zone d'aménagement différé» réservée au projet et rebaptisée «zone à défendre» par leurs soins. Ces expressions, «symboliques pour ce qui concerne le respect de l'environnement (...) vont bientôt avoir à mon sens une valeur non négligeable», estime René Leblanc. «Or des entreprises pourraient galvauder ces mots» et profiter de leur notoriété pour «faire de l'argent», en faisant en outre fabriquer des produits dans des pays à bas coût salarial.
«Moi, je ne veux pas faire de l'argent»
««Zad» devient universel», analyse cet ancien maire de Quelneuc, une petite ville du Morbihan, et auteur du livre «Vol sur Notre-Dame-des-Landes». Dorénavant, «tous les gens qui s'opposent à des projets inutiles sont des zadistes», estime-t-il. Bien loin du projet d'aéroport nantais, le site du barrage controversé de Sivens, dans le Tarn, est aussi devenu «zone à défendre» pour ses opposants. A Rouen, la Zad était un campement installé par des écologistes dans le centre de la ville, à la mémoire de Rémi Fraisse, jeune homme tué par l'explosion d'une grenade lancée par un gendarme lors d'affrontements fin octobre sur le site du barrage de Sivens. Le campement rouennais a été évacué par la police.
«Moi, je ne veux pas faire de l'argent» avec ces marques, ajoute René Leblanc. Il n'exclut pas pour autant leur utilisation pour des produits fabriqués en France, qui respecteraient l'environnement et qui auraient «un intérêt économique pour tout le monde». Dans ce cas-là, «je pourrais donner mon autorisation.»
Les expressions Zad et Zadistes sont apparues dans la contestation à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants investissant et s'installant sur la «Zone d'aménagement différé» réservée au projet et rebaptisée «zone à défendre» par leurs soins. Ces expressions, «symboliques pour ce qui concerne le respect de l'environnement (...) vont bientôt avoir à mon sens une valeur non négligeable», estime René Leblanc. «Or des entreprises pourraient galvauder ces mots» et profiter de leur notoriété pour «faire de l'argent», en faisant en outre fabriquer des produits dans des pays à bas coût salarial.
«Moi, je ne veux pas faire de l'argent»
««Zad» devient universel», analyse cet ancien maire de Quelneuc, une petite ville du Morbihan, et auteur du livre «Vol sur Notre-Dame-des-Landes». Dorénavant, «tous les gens qui s'opposent à des projets inutiles sont des zadistes», estime-t-il. Bien loin du projet d'aéroport nantais, le site du barrage controversé de Sivens, dans le Tarn, est aussi devenu «zone à défendre» pour ses opposants. A Rouen, la Zad était un campement installé par des écologistes dans le centre de la ville, à la mémoire de Rémi Fraisse, jeune homme tué par l'explosion d'une grenade lancée par un gendarme lors d'affrontements fin octobre sur le site du barrage de Sivens. Le campement rouennais a été évacué par la police.
«Moi, je ne veux pas faire de l'argent» avec ces marques, ajoute René Leblanc. Il n'exclut pas pour autant leur utilisation pour des produits fabriqués en France, qui respecteraient l'environnement et qui auraient «un intérêt économique pour tout le monde». Dans ce cas-là, «je pourrais donner mon autorisation.»
LeParisien.fr
Mercredi
12 novembre
Prise
de parole à l’arrivée de la Marche contre les violences
policières et judiciaires le samedi 8 novembre 2014
Retour sur la marche sur la ZAD de Notre Dame des Landes en hommage à Rémi Fraisse.
Retour sur la marche sur la ZAD de Notre Dame des Landes en hommage à Rémi Fraisse.
Vendredi
14 novembre
Notre-Dame-des-Landes
: les pro-aéroport manifestent pour lancer les travaux
ILLUSTRATION. Les partisans de l'aéroport de Notre Dame des Landes ont manifesté devant la préfecture de Nantes pour demander le démarrage des travaux | (Le Parisien/ Olivier Corsan)(?) |
Les partisans du
projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), près
de Nantes, contesté depuis plusieurs années, donnent de la voix.
Alors que des entreprises susceptibles de travailler pour le futur
aéroport du Grand Ouest ont reçu, selon «Ouest
France», des lettres anonymes de menaces, entre 1 000 et 3 000
personnes ont manifesté à Nantes pour demander le lancement
«immédiat» des travaux.
Parallèlement, les opposants à l'aéroport ont annoncé vendredi avoir déposé huit recours pour obliger l'Etat et les collectivités à réclamer le remboursement de près de 38 millions d'euros d'aides versées au concessionnaire du futur aéroport.
Des casques de chantier devant la préfecture
Mais revenons dans un premier temps aux partisans de l'aéroport. Ces manifestants ont déposé ce vendredi casques et gilets de chantier devant la préfecture de Nantes pour symboliser «la perte possible de leurs emplois». «L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est bloqué alors qu'il y a 3 000 emplois permanents sur trois ans à créer. Les salariés de ces entreprises risquent de perdre leur emploi dans les prochains mois à cause de 150 délinquants», a déploré François De La Tullaye, de l'association pro-aéroport «Des ailes pour l'Ouest», à l'initiative de ce rassemblement soutenu par une quinzaine d'organisations professionnelles, dont le Medef, la CGPME, ou encore les fédérations du bâtiment, des travaux publics et des transports, venus avec environ 200 engins de chantier.
Selon «Ouest-France», des lettres de menaces ont été envoyées aux entreprises susceptibles de travailler pour le futur aéroport. Et le quotidien de rapporter leur contenu : «Nous ne saurions pas trop vous conseiller de réfléchir à deux fois avant de répondre à ces appels d'offres, l'intégrité de votre entreprise pourrait en être gravement affectée». Des Ailes pour l’Ouest va porter plainte contre ces courriers.
Alors que le gouvernement est empêtré dans le dossier du barrage de Sivens (Tarn), un récent courrier de Manuel Valls, révélé par France-Info, réaffirme la détermination du gouvernement à conduire à bien ce projet. «La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte», assure le Premier ministre. «Les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés», insiste le chef du gouvernement. Dès lors, la construction de cette plateforme avec ses deux pistes et l'aérogare pourra s'implanter sur les 1 700 hectares de nature humide au nord de l'agglomération de Nantes.
De nouveaux recours déposés
Seul hic, les opposants à l'aéroport ont justement annoncé vendredi avoir déposé le 22 octobre dernier huit nouveaux recours, qui s'ajoutent à une trentaine de contentieux en cours de traitement, a indiqué Françoise Verchère, présidente du Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cédpa), lors d'une conférence de presse. Si les opposants ont déjà perdu une cinquantaine de recours devant le tribunal administratif de Nantes, ce sont donc désormais près de 40 recours qui attendent d'être traités.
Les huit nouveaux recours -qui portent sur le fond et ne sont pas suspensifs- visent l'Etat, le syndicat mixte aéroportuaire, et six collectivités (les régions Pays de la Loire et Bretagne, le département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, les communautés d'agglomération de Saint-Nazaire et de La Baule) et trois juridictions, les tribunaux administratifs de Paris, Rennes et Nantes, ont été saisies, a précisé l'avocat du collectif, Thomas Dubreuil.
Parallèlement, les opposants à l'aéroport ont annoncé vendredi avoir déposé huit recours pour obliger l'Etat et les collectivités à réclamer le remboursement de près de 38 millions d'euros d'aides versées au concessionnaire du futur aéroport.
Des casques de chantier devant la préfecture
Mais revenons dans un premier temps aux partisans de l'aéroport. Ces manifestants ont déposé ce vendredi casques et gilets de chantier devant la préfecture de Nantes pour symboliser «la perte possible de leurs emplois». «L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est bloqué alors qu'il y a 3 000 emplois permanents sur trois ans à créer. Les salariés de ces entreprises risquent de perdre leur emploi dans les prochains mois à cause de 150 délinquants», a déploré François De La Tullaye, de l'association pro-aéroport «Des ailes pour l'Ouest», à l'initiative de ce rassemblement soutenu par une quinzaine d'organisations professionnelles, dont le Medef, la CGPME, ou encore les fédérations du bâtiment, des travaux publics et des transports, venus avec environ 200 engins de chantier.
Selon «Ouest-France», des lettres de menaces ont été envoyées aux entreprises susceptibles de travailler pour le futur aéroport. Et le quotidien de rapporter leur contenu : «Nous ne saurions pas trop vous conseiller de réfléchir à deux fois avant de répondre à ces appels d'offres, l'intégrité de votre entreprise pourrait en être gravement affectée». Des Ailes pour l’Ouest va porter plainte contre ces courriers.
Alors que le gouvernement est empêtré dans le dossier du barrage de Sivens (Tarn), un récent courrier de Manuel Valls, révélé par France-Info, réaffirme la détermination du gouvernement à conduire à bien ce projet. «La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte», assure le Premier ministre. «Les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés», insiste le chef du gouvernement. Dès lors, la construction de cette plateforme avec ses deux pistes et l'aérogare pourra s'implanter sur les 1 700 hectares de nature humide au nord de l'agglomération de Nantes.
De nouveaux recours déposés
Seul hic, les opposants à l'aéroport ont justement annoncé vendredi avoir déposé le 22 octobre dernier huit nouveaux recours, qui s'ajoutent à une trentaine de contentieux en cours de traitement, a indiqué Françoise Verchère, présidente du Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cédpa), lors d'une conférence de presse. Si les opposants ont déjà perdu une cinquantaine de recours devant le tribunal administratif de Nantes, ce sont donc désormais près de 40 recours qui attendent d'être traités.
Les huit nouveaux recours -qui portent sur le fond et ne sont pas suspensifs- visent l'Etat, le syndicat mixte aéroportuaire, et six collectivités (les régions Pays de la Loire et Bretagne, le département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, les communautés d'agglomération de Saint-Nazaire et de La Baule) et trois juridictions, les tribunaux administratifs de Paris, Rennes et Nantes, ont été saisies, a précisé l'avocat du collectif, Thomas Dubreuil.
Le
Parisien.fr
Opposants à Notre-Dame-des-Landes. "Il faut récupérer les aides ! "
Les élus opposés au transfert de l'aéroport nantais ont déposé de nouveaux recours. Ils portent sur les aides versées par les collectivités et l'Etat au groupe Vinci.
Les
élus opposés au projet de Notre-Dame-des-Landes veulent obliger
l'État et les collectivités à récupérer plus de 38 millions
d'euros versés à la société AGO (Vinci), qui doit construire et
gérer le nouvel aéroport.
Ces
aides ont été versées par l'État et les collectivités entre 2011
et 2013. "La Commission Européenne les a déclarées
compatibles avec le marché, mais illégales sur cette période car
elles n'avaient pas été notifiées en temps utile à la Commission
par l'État français", argumentent l'élue Françoise Verchère
et l'avocat Thomas Dubreuil.
Les
recours ont été déposés devant les tribunaux administratifs
de Nantes, Rennes et Paris.
Sont
concernées les régions Bretagne et Pays de la Loire, le Département
de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, la Carène (Saint-Nazaire),
Cap Atlantique (Guérande-La Baule)
La
construction de l'aéroport, dont les travaux préparatoires
auraient dû démarrer l'an dernier (pour une ouverture en
2017), est gelée du fait d'accords politiques. Ceux-ci
prévoient qu'il n'y aura pas de travaux tant que n'auront pas été
jugés les précédents recours, dont ceux portant sur le volet
environnemental.
Ouest
France
Émission
de France Inter sur les armes de la police La
dérive du maintien de l’ordre
Infos de la semaine du 17 au 23 Novembre
Vendredi
21 novembre
- Des nouvelles du procès concernant l’expulsion de la famille Herblain par Presse Océan ici
Revue
de presse sur La fermeture surprise de la gendarmerie de Sautron :
Une
gendarmerie "cadenassée" près de Notre-Dame-des-Landes
Au
sujet de l’action de ce matin, qui était SYMBOLIQUE et pour
laquelle on peut encore lire Un
des véhicules de gendarmerie « a été percuté pour éviter
les interpellations et un autre véhicule a été attaqué à coups
de marteau », indique le commandant de gendarmerie des Pays de
la Loire, le colonel Didier Marconnet, décrivant « une
violence relativement extrême ».
"une
violence relativement extrême donc..? mais qu’est ce que ca peut
bien vouloir dire.
On rappelle que c’est LA VOITURE DE GENDARMERIE QUI A PERCUTE un véhicule pour l’interpeller ET NON L’INVERSE. Bande de tarés.
On rappelle que c’est LA VOITURE DE GENDARMERIE QUI A PERCUTE un véhicule pour l’interpeller ET NON L’INVERSE. Bande de tarés.
Communiqué
de presse du ministre de l’Intérieur du vendredi 21 novembre 2014
"Bernard
CAZENEUVE rappelle que s’en prendre ainsi aux forces de l’ordre
constitue une atteinte inacceptable à la sécurité de tous les
Français et une atteinte aux principes de la République. Il
souhaite que les auteurs de ces actes en répondent rapidement devant
la justice."
En
même temps venant d’un assassin en costume, on ne pouvait pas
attendre mieux que de défendre ses extensions armées.
Certains repeignent des murs et vont s’en prendre plein la gueule, d’autres tuent des militants politiques ou jouent au foot avec des ragondins.....chacun ses hobbies...
Certains repeignent des murs et vont s’en prendre plein la gueule, d’autres tuent des militants politiques ou jouent au foot avec des ragondins.....chacun ses hobbies...
et
sinon, du côté de la Nouvelle
Zélande :http://www.indymedia.org.nz/articles/3311
La
porte de l’ambassade de France à Wellington en nouvelle Zélande
recouverte d’un message adressé au gouvernement Français :
New Zealand solidarity with French activist Remi Fraisse and against
police murder
Samedi
22 novembre
- On a appris que divers sites policiers français ont été hackés et bloqués par anonymous. Des fuites d’informations ont eu lieu. Cette action a été faite en solidarité avec l’appel des mouvements d’occupation de ZAD pour la journée d’aujourd’hui contre les violences policières et la répression d’état.
Olivier
tonnerre, le porte parole d’Alliance, syndicat des forces
répressives, s’est trompé... sur beaucoup de points d’ailleurs.
La manif’ d’aujourd’hui contre la répression n’était pas un
"rendez vous pour l’affrontement direct"... Premier
point. Les flics infiltrés en civil dans le cortège du premier
novembre n’avaient pas de masques anti-acide, mais des masques tout
court, d’ailleurs, des manifestant-e-s avaient le même
aujourd’hui !
Parce
qu’apparemment, ça a encore du mal à passer, quelques
rappels à l’usage des journalistes à propos de la manif’
d’aujourd’hui contre la répression.
La
lutte paie ! La contestation à poussé le
tribunal de Saint Nazaire a se déclarer incompétent
Infos de la semaine du 24 au 30 Novembre
Lundi
24 novembre
Revue
de presse sur la manif de samedi :
— On
attend des nouvelles de 3 personnes arrêtées samedi et qui
passeraient en comparution immédiate aujourd’hui pour différents
chefs d’inculpation selon OuestFrance :
violences sur agent dépositaire de la force publique, participation
à un attroupement avec arme et le visage masqué, dégradations,
outrage ou rébellion Selon
Thierry SPITZ, représentant du syndicat de la Police National
ALLIANCE, et contrairement à la peur qu’il a essayé de distillé
sur France inter la veille de la manif, "Cela a été plus light
que ce que l’on aurait pu craindre ". Toi et tes collègue
avaient du être déçus de ne pas avoir le droit à "Une zone
d’affrontement directe" et ne pas pouvoir cogner sur des
gens ! Rassemblement
contre les violences policières : les manifestants ont limité
la casse Attention,
on est prévenu, Natacha ROLLAND, Maire de Nantes "refuse
que la ville s’installe dans un cycle de manifestations violentes"
ET
AILLEURS : Dans
la Vienne, à Poitiers ils étaient 200 contre les violences
policières Manifestation
à Rémi partout en France par MédiaPart 300
personnes à Albi 38
interpellations dans des manifestations contre « les
violences policières » en France A
Chalons aussi les gens ont manifestés contre les violences
policières.
Le
reportage
photos de Presquil Gazette sur la manif
Reçu :
nous n’étions pas 1200 comme le disent préfecture et journaux
locaux mais bien plus, divers, ensemble ! Une photo ( et nous en
attendons d’autres..) qui nous montre une fois encore de quel côté
est la "violence"... rappel : le droit de manifester
est un droit fondamental, un droit constitutionnel.
et
aussi La
question des prises de décisions sur les grands projets
d’aménagements posée par Ouest-France
À Nantes, une calme manifestation contre la violence de l’État par N. de La Casinière et I. Rimbert – Reporterre
Instruction
hors proportion pour les 5 de la gendarmerie de Sautron
Vendredi
passé, dans le cadre d’un appel national d’action contre les
violences policières (entre autre la mort de Rémi Fraisse), une
action ludique soit organisé pour fermer la gendarmerie de Sautron
avec des plaques anti-squat.
Des
gens déguisés en clown, cochon et autre mettent de la peinture
rouge devant l’entrée, font un graph et lâchent un fumigène
avant de partir.
À
la suite 5 personnes se font arrêter en voiture et seront accusées
de dégradation en réunion, masqué, outrage (une personne),
violence aggravée sur agent dépositaire … sans ITT (le fait de
lâcher un fumigène).
Pour
Cazeneuve bonne occasion d’ouvrir une instruction pour cet horrible
acte contre les forces de l’ordre.
Quatre
personnes sont désormais sorties avec des contrôles judiciaires
très contraignants et complètement hors proportion. Assignation à
domicile pour une personne, interdiction de se rencontrer ou
communiquer, interdiction du Loire-Atlantique (même pour voir des
avocats)…
Ceci
constitue un énième dérapage de l’appareil judiciaire contre les
mouvements sociaux à Nantes ce dernier temps. Des dossiers bidons,
des contraintes insupportables pour les inculpé-e-s dans une
tentative authentique de pourrir la vie aux manifestant-e-s.
Mardi
25 novembre
témoignage sur le début de la manifestation contre la répression,
le 22 Novembre 2014 à Nantes
Un
témoignage sur le début de la manifestation contre la répression,
le 22 Novembre 2014 à Nantes
Je
suis allée à Nantes le 22 Novembre en stop avec trois autres
personnes. Quand on est sorti-e-s de la voiture, le conducteur l’a
fermée à clef et on a commencé à marcher. A ce moment là, quinze
hommes avec des pistolets et des bâtons nous ont entourés en nous
demandant d’ouvrir nos sacs et vider nos poches. Ils ont volé mon
sac à dos, et aussi pris les clés de la voiture. Ensuite ils ont
ouvert la voiture, fouillé et pris deux outils. Après ils ont
menotté et kidnappé la personne qui nous avait pris en stop, en le
poussant dans leur camion avec les affaires qu’ils nous ont volé.
Quand
on parle de la violence de la police, ce n’est pas seulement les
blessures.
Dans
mon sac à dos j’avais des pansements, du désinfectant, de l’eau,
du citron, une solution qui soulage les effets du gaz lacrymogène,
du doliprane. J’ai pris ce matériel avec moi parce que la dernière
fois que je suis allée à Nantes pour une manifestation j’ai vu
trois personnes avec des éclats de grenade enfoncés dans leurs
jambes, une personne avec le crâne ouvert par un coup de matraque et
au moins trente personnes qui avaient du mal à respirer ou voir
clair à cause du gaz lacrymogène. Les policiers m’ont dit qu’on
n’avait pas le droit de se soigner, ni d’avoir des pansements
dans nos poches lors d’une manifestation. Quand j’ai demandé des
explications, ils se sont moqués de mon accent. La personne qu’ils
ont mise en garde à vue avait deux outils rangés dans sa voiture.
Il n’avait même pas l’intention d’aller à la manifestation.
Ce
n’est pas quelque chose que j’aurais pensé faire, mais tout ça
me donne envie de casser des vitrines.
Jeudi
27 novembre
ZAD
du TESTET
Infos de la semaine du 3 au 9 Novembre
Infos / Actus
Ce
lundi 3 à 14h Rassemblement à Toulouse devant le Tribunal de Grande
Instance (Métro Palais de « Justice ») en soutien à 3
camarades -au moins- qui passent en comparution immédiate.
SOLIDARITÉ ! ON LÂCHE RIEN !
Plus
que jamais d’actualité : Appel
à participer à la journée du 22/11, contre les répressions
policières. La ZAD du Testet lance également un Appel
à une coordination des Zones à Défendre, à diffuser.
17h00 :
On connaît le résultat de deux comparutions immédiates. Un clown
est poursuivi par quatre policiers pour « violences agravées »
(jets de pierre) et refus d’ADN. Le juge l’a condamné à 6 mois
de prison dont 4 mois avec sursis, plus 100 euros d’amende pour
chaque policier, sur la seule base des déclarations des policiers.
L’autre est condamné à 4 mois de prison dont 2 mois avec sursis.
Une perle du procureur : il avait des dreadlocks, c’est le « look
des casseurs » selon lui. Les deux manifestants ont passé la
nuit en prison à Seysses, au lieu d’être gardés au commissariat,
un peu comme s’ils étaient déjà coupables…C’est le juge
d’application des peines qui décidera s’ils feront de la prison
ferme ou pas. Ce pourrait être contrôle judiciaire ou TIG. Ce soir,
ils sont sortis. Un autre, Thomas, a vu son procès reporté au 15
décembre, avec mandat de dépôt : enfermé. Courage !
Journée
de receuillement au Testet hier, moment partagé par plusieurs
milliers de personnes et placé sous le signe de la renoncule.
Que va-t’il se passer au Ministère ce mardi ? Voir l’analyse juridique de B. Viguié, avocat des opposants au barrage de Fourrogue : Le problème de Ségolène et des patates chaudes. Nous, on continuera quoiqu’il arrive à construire et à inventer d’autres possibles.
Que va-t’il se passer au Ministère ce mardi ? Voir l’analyse juridique de B. Viguié, avocat des opposants au barrage de Fourrogue : Le problème de Ségolène et des patates chaudes. Nous, on continuera quoiqu’il arrive à construire et à inventer d’autres possibles.
21h00 : DEMAIN mardi 14h au TGI métro « Palais de
Justice »: un autre copain passe en comparution immédiate
suite à son arrestation pendant la manifestation du 1er novembre à
Toulouse. Allons le soutenir.
Signalons également que 4 autres copain-e-s sont convoqué-e-s au
TGI de Toulouse le 4 décembre prochain, pour des accusations allant
de « outrage » à « provocation à la rébellion ».
Mardi
04 novembre
Infos / Actus
Ce
soir à 18h à Paris, des opposants au barrage seront reçus par le
ministère de l’écologie. Nous avons été informé des
revendications qui y seront déposées : liste
des revendications 4 nov 2014. Aucune de ces personnes ne
représente le collectif d’occupation de la vallée du Testet, avec
toutes ses nuances. Dimanche 2 novembre, l’assemblée du mouvement
du Testet a acté qu’elle ne se laissera pas prendre au piège de
la démocratie technique. Nous n’attendons rien d’un Premier
Ministre qui a donné son feu vert pour l’utilisation de forces
armées violentes contre nous, qui tente aujourd’hui de maquiller
le meurtre de Rémi en une sorte d’accident « regrettable ».
Nous sommes toujours plus nombreux à prendre confiance dans notre
capacité à déjouer ces pièges du « cause
toujours ».
Les médias bourgeois peuvent bien continuer à créer le spectacle
de démocratie. Cela ne changera rien à l’évolution des
consciences. Le masque de l’état est tombé au Testet, révélant
l’ignoble visage du pouvoir central, sa domination totalement
arbitraire, sa mentalité de marchands d’esclaves, son vil désir
de toute-puissance absolue, sa haine de notre culture populaire,
paysanne, irréductiblement ancrée dans la terre.
Bonjour
les bouilles,
Voila suite a la manif de samedi a Toulouse, je me suis retrouvé en GAV pendant 24h suivi d’une nuit à la maison d’arrêt de SEYSSES , avec Charlie le clown, je vous promet que j’avais réellement peur, et lundi aprem comparution au tribunal de Toulouse, et donc je tiens réellement à remercier toute les personnes présentes en notre soutien, mille merci. Lâcher rien la lutte continue.
Kevin
Voila suite a la manif de samedi a Toulouse, je me suis retrouvé en GAV pendant 24h suivi d’une nuit à la maison d’arrêt de SEYSSES , avec Charlie le clown, je vous promet que j’avais réellement peur, et lundi aprem comparution au tribunal de Toulouse, et donc je tiens réellement à remercier toute les personnes présentes en notre soutien, mille merci. Lâcher rien la lutte continue.
Kevin
Nouveau
procès à 14h aujourd’hui mardi, RV devant le TGI, métro « palais
de justice » comme hier.
On connaît le résultat de deux comparutions immédiates de lundi.
Un clown est poursuivi par quatre policiers pour « violences
agravées » (jets de pierre) et refus d’ADN. Le juge l’a
condamné à 6 mois de prison dont 4 mois avec sursis, plus 100 euros
d’amende pour chaque policier, sur la seule base des déclarations
des policiers. L’autre est condamné à 4 mois de prison dont 2
mois avec sursis. Une perle du procureur : il avait des dreadlocks,
c’est le « look des casseurs » selon lui. Les deux
manifestants ont passé la nuit en prison à Seysses, au lieu d’être
gardés au commissariat, un peu comme s’ils étaient déjà
coupables…C’est le juge d’application des peines qui décidera
s’ils feront de la prison ferme ou pas. Ce pourrait être contrôle
judiciaire ou TIG. Ce soir, ils sont sortis. Un autre, Thomas, a vu
son procès reporté au 15 décembre, avec mandat de dépôt :
enfermé. Courage !
Plus
que jamais d’actualité
: Appel
à participer à la journée du 22/11, contre les répressions
policières. La ZAD du Testet lance également un Appel
à une coordination des Zones à Défendre, à diffuser.
Un
recensement
est ouvert pendant un mois pour nous signaler les amendes
et destructions importantes d’effets personnels
subies pendant des actions collectives. On réfléchit à mettre en
place une caisse de solidarité pour dédommager.
Liste
des besoins de la ZAD à
consulter ici
!
À
propos des manifestations :
- Un article abject dans Le Monde sur la même manif à Paris : À Paris et à Sivens, hommages sans incidents à Rémi Fraisse
On
reçoit des communiqués :
- CP du NPA du 2 novembre, suite à la manif de Toulouse
- Les syndicats agricoles « BIO » nous agacent avec leur label et leur demande d’avoir plus de croissance. S’il fallait un label sur les produits, alors il faudrait inventer le label « nuisible » sur l’agriculture productiviste qui marche aux rendements sous prétexte de nourrir la planète. Les « bio » veulent aussi « nourrir la planète ». Avec 20% de la SAU, on nourrit les français en fruits et en légumes. Faut arrêter de continuer le délire de la croissance des « bons labels » contre les « mauvais labels ».
- Après le meurtre de Rémi Fraisse, la répression ! (Communiqué de Sud Éducation Paris)
On
reçoit des textes :
- Ce qui est arrivé (Camille de Paris)
- Humeur : À propos de violence (publié sur le blog du PG81)
- Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse (par l’avocat de la famille)
- L’état assassine en toute impunité (par LIBERTAT ! Esquèrra Revolucionària d’Occitània ! Pau)
- Lettre de Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand, à la mère de Rémi
- Texte de l’assemblée Al Païs au Palmier, St-Girons, Ariège le 2 novembre 2014
- En grèce, à Théssalonique, manif en réaction au meurtre.
- Responsables par Camille à Barbe
- Deux jours sur la ZAD du Testet… (par AL24)
- des articles sur le Testet sur l’idiot provincial
Articles
dans la presse :
- Médiaporte : la vraie gauche contre les colosses (Didier Porte)
- Reportage sonore, « Zone de guerre » de Marine Vlahovic, produit et mis en ligne hier sur ARTE Radio, la radio web d’ARTE
- Dans l’écosystème zadiste (Libération)
- A Sivens, «l’usage de la force a très vite été disproportionné», interview de Claire Dujardin (Libération)
- Vidéo de Matthieu Burnel dans les médias de masse (à la télé)
- Encore des irrégularités constatées des travaux : A Sivens, les travaux ont détruit des surfaces protégées (Le Monde du 3 nov)
- Un article du Figaro dans lequel il est dit, d’après Cécile Duflot, que Manuel Valls serait venu dans le Tarn en septembre féliciter les porteurs du projet d’avoir tenu bon! Cette info est-elle vérifiée? Si oui, cela expliquerait pourquoi Carcenac s’est senti pousser des ailes et a obtenu autant de soutien policier!
- France Culture : 2 émissions où l’on a parlé du Testet : « La Grande table » (12h55 à 13h30) : « Désobéir en démocratie » avec entres autres l’avocat William Bourdon, spécialiste des droits de l’Homme
et « Du Grain à moudre » (de 18h20 à 19h) : « Pourquoi les luttes environnementales génèrent-elles de la violence ? » - Un pot pourri que l’on nous envoie (Le Monde, Libératio, etc…) avec qques articles que l’on a loupé !
Textes
de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de
barrage :
- Discours de T. Carcenac le 31 oct 2014, en ouverture séance au CG81
- Appel à manifestation nationale de la FNSEA le mercredi 5 novembre
- Conseil d’Administration de l’Agence Adour-Garonne
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
-Et
à Paris c’était comment ? Communiqué
de l’assemblée en lutte.
- Paris /Montreuil : assemblée générale ce mardi 4 novembre à la Parole Errante à 19h, 9 rue François Debergue 93100 Montreuil.
- Caen : après la manif de vendredi, réunion mercredi 5 à 18h, batiment Lettres, arrêt de tram Université. Tract ici : Ni oubli ni pardon.
- Bourges : mercredi 5 novembre 16h, place du 8 mai 1945 (rond point en haut de Séraucourt / MCB). Rassemblement en hommage et à la mémoire de Rémi Fraisse. Lecture, plantation d’un arbre, dépôts de témoignages, recueillement, pot du souvenir. Lettre et pétition sur place. Appel à tous les guitaristes (ou autre) locaux pour accompagner cet hommage. Pas de drapeaux d’organisations.
- Castres : mercredi 5 novembre 17h30 devant la sous-préfecture ; Nous montrerons, dans le calme, notre opposition à ce projet, au déni de démocratie, à la violence . . .en particulier la violence d’Etat, la violence policière qui sévit depuis début septembre sur ce chantier. . . Une bougie. . .une pancarte . . .un mot, écrit ou dit . . . (plutôt que nos drapeaux et nos banderoles. . .) Pour Rémi. . .
- Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER
- Gap : jeudi 6 novembre 18h, salle de la mairie, réunion discussion soutien ZAD du Testet – affiche détaillée
- Lorient : jeudi 6 novembre 18h30 devant la Préfecture pour Rémi Fraisse opposant au barrage de Sivens, décédé au cours de la lutte le 26 octobre (annonce)
- Marseille : vendredi 7 novembre 18h au Kiosk des réformés ; A Rémi, A la Vie, A nous autres! Si aujourd’hui c’est toute la France qui gronde, c’est que mater les révoltes et les vies qui s’y lient à coup de mort et de mutilation, ne peut pas nous laisser insensibles. Il y a au fond de nous bien plus que de la tristesse. Il y a tout ce qui est nécessaire pour que cette mort ne soit pas une de plus mais la dernière. C’est l’avenir des luttes et de nos vies qui est en jeu. Ne pas se résigner face aux violences policières, face à ces menaces de mort, mais au contraire se rassembler de plus en plus nombreux pour faire mouvement et faire force, à Marseille comme partout en France. Venez avec l’intelligence de vos tripes! N’oubliez pas de vous couvrir le visage, le mistral donne le rhume.
- Angers : vendredi 7 novembre 17h30, Fontaine du jardin du Mail. merci de venir seul(e) entre ami(e)s ou en famille avec une bougie ou une fleur. Hommage silencieux, seuls des poèmes seront lus en sa mémoire. Ni banderoles, ni messages de haine.
Mercredi
05 novembre
Infos / Actus
À
Rouen, rendez-vous à 13h et à 20h aujourd’hui, à la cabane de
palette construite hier soir devant le Palais de Justice (voir aussi
sur le site de Face
aux armes de la Police et une petite vidéo) :
9h00 :
Echos de la réunion au Ministère hier soir :
- Seul le représentant du collectif Testet, Ben Lefetey est rentré dans le Ministère de l’écologie. Le copain habitant de la ZAD qui l’accompagnait, en son nom propre, a été refoulé. Il bloque – avec les autres – les travaux depuis un an, il connaît du monde, il connaît le dossier, mais il n’est visiblement pas le bienvenu au Ministère pour parler du projet de barrage de Sivens.
- Marilyne LHERM, maire de Lisle-sur-Tarn (PS), Conseiller Général du Tarn, était présente. Elle a vociféré sur le collectif d’occupation : que ce serait une bande de dangereux cagoulés armés et violents, et que les voisins seraient totalement apeurés. Le copain qui était à la porte du Ministère, qui voulait discuter calmement, a vachement apprécié.
- Répondant à cela, la Ministre s’est tourné vers Ben Lefetey pour demander « l’évacuation immédiate du terrain » !!! Le copain qui était à la porte du Ministère, qui voulait discuter calmement, a vachement apprécié. Ben Lefetey a répondu (d’après cet article du Monde) : « Nous ne sommes pas responsables de leur venue, ce n’est pas à nous de leur dire de partir». Réaction normale de quelqu’un de bien centré.
- La Ministre a finalement déclaré des tas de choses sur le projet en lui-même (voir la déclaration officielle), qui se résument à une sorte de négociation moitié/moitié, comme d’habitude dans cette fausse démocratie, dans le genre « ni-ni ». Ni abandon du projet, ni poursuite en l’état. Bref, de la pure langue de bois. Les promoteurs se déclarent déçus !
- Voir aussi la dépêche AFP qui détaille les propos de Ben Lefetey : Barrage du Tarn: les opposants satisfaits du « processus de négociations » (Collectif Testet)
On
reçoit des communiqués :
- Décès de Rémi Fraisse dans la forêt de Sivens (CP des Éclaireurs et Éclaireuses de France)
- Les syndicats agricoles « BIO » nous agacent avec leur label et leur demande d’avoir plus de croissance. S’il fallait un label sur les produits, alors il faudrait inventer le label « nuisible » sur l’agriculture productiviste qui marche aux rendements sous prétexte de nourrir la planète. Les « bio » veulent aussi « nourrir la planète ». Avec 20% de la SAU, on nourrit les français en fruits et en légumes. Faut arrêter de continuer le délire de la croissance des « bons labels » contre les « mauvais labels ».
- Après le meurtre de Rémi Fraisse, la répression ! (Communiqué de Sud Éducation Paris)
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- BAM ! T’es faiblement mort ! (Le Noir Gazier, Arras Béthune)
- Barcelone : résumé du rassemblement après l’assassinat de Rémi Fraisse (Contra Info) c’était le 3 nov. Apparemment, il y aura un autre rassemblement devant l’ambassade de France à Barcelone le 8 novembre.
- Kein Staudamm in Sivens! Sofortiger Stopp der Bauarbeiten! (de la croissance verte et industrielle en Allemagne, néanmoins indignée par le mort à Sivens)
- Aux exploitants agricoles en manif le 5 novembre 2014 de la part d’un opposant au barrage d’irrigation de Sivens, dans le Tarn
- Ce qui est arrivé (Camille de Paris)
- Humeur : À propos de violence (publié sur le blog du PG81)
- Conflit de pouvoirs : pour Rémi Fraisse (par l’avocat de la famille)
- En Grèce, à Théssalonique, manif en réaction au meurtre.
- Responsables par Camille
- Face aux armes de la police : Pour Rémi Fraisse et pour les autres. Pour nous.
- Les 7 numéros du bulletin quotidien qui nous a tenu en haleine la semaine du 25/10, Sivens sans retenue, sont archivés sur une page dédiée.
Articles
dans la presse :
- Policiers à tête de mort : un symbole dangereux (Reporterre)
- Ben Lefetey sur France Culture ce matin : http://www.dailymotion.com/video/x29cr78_les-matins-la-contestation-ecologique-est-elle-en-train-de-se-radicaliser_news?start=20 (si vous ne supportez pas comme nous ce grenelliste de Yannick Jadot qui vomit de la croissance verte dans son micro, allez directement à la 23è minute, mais même après, c’est dégoulinant d’hypocrisie et de croyance aveugle dans la « démocratie représentative », Ben à la 35è minute qui explique ce qu’il s’est passé à Sivens)
- Encore mieux, des sons découpés sur France Culture au sujet de Sivens ce matin, par un copain de Bretagne.
- Médiaporte : la vraie gauche contre les colosses (Didier Porte)
- Reportage sonore, « Zone de guerre » de Marine Vlahovic, produit et mis en ligne hier sur ARTE Radio, la radio web d’ARTE
- Dans l’écosystème zadiste (Libération)
- A Sivens, «l’usage de la force a très vite été disproportionné», interview de Claire Dujardin (Libération)
Textes
de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de
barrage :
- Déclaration de Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, le 4 novembre
- Appel à manifestation nationale de la FNSEA le mercredi 5 novembre
- Conseil d’Administration de l’Agence Adour-Garonne
- Le rapport des experts du ministère de l’écologie qui préconise de réaliser une retenue moins grande pour irriguer (téléchargé ici : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/009953-01_rapport_cle22264d-1.pdf)
Productions
artistiques en lien avec les événements de Sivens :
- Entre chiens et loups, film d’animation sur Arte (En Iran, Sohrab, un jeune soldat se retrouve face à une foule de manifestants. Un officier ordonne d’attaquer la foule…)
À
propos des manifestations :
- Retour sur la manifestation en hommage à Rémi Fraisse (citizen nantes)
- Un article abject dans Le Monde sur la même manif à Paris : À Paris et à Sivens, hommages sans incidents à Rémi Fraisse
- Communiqué du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde à propos de la manif du 30/10 à Poitiers
- Policiers à tête de mort : un symbole dangereux (Reporterre)
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
- Caen : après la manif de vendredi, réunion mercredi 5 à 18h, batiment Lettres, arrêt de tram Université. Tract ici : Ni oubli ni pardon.
- Bourges : mercredi 5 novembre 16h, place du 8 mai 1945 (rond point en haut de Séraucourt / MCB). Rassemblement en hommage et à la mémoire de Rémi Fraisse. Lecture, plantation d’un arbre, dépôts de témoignages, recueillement, pot du souvenir. Lettre et pétition sur place. Appel à tous les guitaristes (ou autre) locaux pour accompagner cet hommage. Pas de drapeaux d’organisations.
- Castres : mercredi 5 novembre 17h30 devant la sous-préfecture ; Nous montrerons, dans le calme, notre opposition à ce projet, au déni de démocratie, à la violence . . .en particulier la violence d’Etat, la violence policière qui sévit depuis début septembre sur ce chantier. . . Une bougie. . .une pancarte . . .un mot, écrit ou dit . . . (plutôt que nos drapeaux et nos banderoles. . .) Pour Rémi. . .
- Nîmes : mercredi 5 novembre 15h, place de l’horloge : ACTIVES/ACTIFS, VIVANTES/VIVANTS ET MAXIMUM PACIFIQUES, OFFENSIVES/OFFENSIFS… devons nous vivre a genoux (?) (devant quel nouveau tyran ?) exception faite, bien entendu (!) devant un coucher de soleil, dans la foret de Sivens et le sang versé de notre ami et frère REMI…. Que nous soyons 1,2,3 des milliers, 20 et 100… QU’IMPORTE !!!… avec nos moyens que certains raillent et considérent dérisoires…. nous savons, NOUS SAVONS, que uni-e-s et déterminé-e-s… que nous sommes 1+1+1 la Vie, l’Avenir en MOUVEMENT que nul ne peut stopper !!!
- Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER
- Gap : jeudi 6 novembre 18h, salle de la mairie, réunion discussion soutien ZAD du Testet – affiche détaillée
- Lorient : jeudi 6 novembre 18h30 devant la Préfecture pour Rémi Fraisse opposant au barrage de Sivens, décédé au cours de la lutte le 26 octobre (annonce)
- Lyon : jeudi 6 novembre, 18 h (lieu à préciser). AG de préparation à 12h à Bron.
- Alès : jeudi 6 novembre 10h45 au lycée JB Dumas ; manif lycéenne voir détails
- Marseille : vendredi 7 novembre 18h au Kiosk des réformés ; A Rémi, A la Vie, A nous autres! Si aujourd’hui c’est toute la France qui gronde, c’est que mater les révoltes et les vies qui s’y lient à coup de mort et de mutilation, ne peut pas nous laisser insensibles. Il y a au fond de nous bien plus que de la tristesse. Il y a tout ce qui est nécessaire pour que cette mort ne soit pas une de plus mais la dernière. C’est l’avenir des luttes et de nos vies qui est en jeu. Ne pas se résigner face aux violences policières, face à ces menac8-nov-toulousees de mort, mais au contraire se rassembler de plus en plus nombreux pour faire mouvement et faire force, à Marseille comme partout en France. Venez avec l’intelligence de vos tripes! N’oubliez pas de vous couvrir le visage, le mistral donne le rhume.
- Angers : vendredi 7 novembre 17h30, Fontaine du jardin du Mail. merci de venir seul(e) entre ami(e)s ou en famille avec une bougie ou une fleur. Hommage silencieux, seuls des poèmes seront lus en sa mémoire. Ni banderoles, ni messages de haine.
- Toulouse : samedi 8 novembre 14h, place Jean Jaurès, Manifestation du T.E.S.T.E.T. : Tous Ensemble pour Sauver le Testet Et Tout le reste.
- Vannes : samedi 8 novembre 14h30 Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, mais aussi pour dénoncer plus largement les violences policières qui se généralisent (contre les mouvements sociaux mais aussi dans les quartiers) et pour revendiquer la liberté de manifester tant les interdictions et entraves pour se rassembler se multiplient (Paris dimanche, Nantes pour la lutte des Kurdes samedi dernier…). 14h30, à Vannes, esplanade du port, rive droite, la Rabine. Un appel du groupe libertaire Lochu (Vannes).
- Saint-Etienne : rassemblement lundi 10 novembre à 18h devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
- Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens :
Jeudi
06 novembre
Infos / Actus
Visiblement,
à quelques endroits en France, il y a une jonction que nous pouvons
observer de deux manières. D’une part on peut le voir ainsi : des
gens des « quartiers » ont rejoint les personnes en lutte
pour un petit bout de jardin sauvage au Testet, solidaires et en
colère suite au meurtre par la gendarmerie d’un militant botaniste
opposant au barrage. Et d’un autre côté, on peut le voir
autrement : la lutte écolo du Testet a rejoint celle des quartiers,
qui fait face aux violences du système répressif tous les jours. Ne
serait-ce qu’à Paris, on peut compter presqu’une personne tuée
par la Police… par semaine. Sans compter toutes les vies cassées
par les flics et les juges qui enferment pour un rien dans les
prisons surpeuplées. Cette observation, en introduction de ce fil
d’info du 6 nov 2014, c’est la réalité telle qu’elle est pour
des centaines et des centaines de milliers de gens, rien de plus.
hors
la loi, hors la norme, en guerre contre les uniformes
(extrait de « on
partira pas seuls« ). En « guerre » contre la
déshumanisation de ce mo
Mise
au point par rapport à la septuagénaire du Testet. La ministre a
déclaré :
Notamment il y a une dame qui est âgée
de plus de 70 ans qui n’est plus dans sa maison, sa maison est
squattée, j’ai demandé à ce que cette dame puisse revenir chez
elle.
C’est
faux : la maison de Madame M., lieu-dit Le Testet, n’est pas
squattée. Son fils et elle peuvent accéder librement à la maison
par Barat. Nous déplorons les agissements de Madame LHERM, maire de
Lisle-sur-Tarn, qui était présente à la réunion avec la Ministre,
et qui ne cesse de générer des ragots et des fausses rumeurs pour
tenter de discréditer le collectif d’occupation de la vallée du
Testet. Ce n’est pas en vous comportant ainsi, Madame LHERM, que
vous remplirez vos obligations de maire, que le calme reviendra sur
votre commune !
Depuis
lundi à Rouen des gens ont installé un campement de fortune devant
le palais de Justice. Ils ne revendiquent rien. Leur blog :
http://lacabanedespossibles.noblogs.org/
et À Rouen,
la ZAD urbaine s’installe dans le paysage (reporterre.net)
9h00 :
Selon le
Figaro, 20 lycées seraient bloqués à Paris, en hommage à Rémi
« ni oubli ni pardon ». Une manif partirait de Nation à
11h
10h00 :
« Policiers, meurtriers, à démobiliser ! » crient les
lycéens d’Helene Boucher à Paris ; Assassinat
de Rémi Fraisse : appel à une mobilisation lycéenne (Paris
Lutte Infos) et Mobilisation
lycéenne contre les armes de la police (Paris Lutte Infos)
On
reçoit des communiqués :
- Décès de Rémi Fraisse dans la forêt de Sivens (CP des Éclaireurs et Éclaireuses de France)
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- Lettre ouverte sur le massacre d’Ayotzinapa, Mexique 27 septembre dernier, (Le serpent à plumes) faut savoir que la police française aide, forme, fournit en armes la police mexicaine
- BAM ! T’es faiblement mort ! (Le Noir Gazier, Arras Béthune)
Articles
dans la presse :
- Rémi Fraisse, victime d’une guerre de civilisation (Edgar Morin dans Le Monde)
- À Rouen, la ZAD urbaine s’installe dans le paysage (reporterre.net)
- Royal veut un projet alternatif (La Montagne)
- Programme de Radio Vassivière en Limousin, trois émissions sur le Testet et la mort de Rémi Fraisse les 7,8 et 9 novembre.
- «Le même drame, aussi lamentable» par Paul Michalon, enseignant, frère de Vital, tué en 1977 à Creys-Malville par une grenade offensive lors d’une mobilisation écologiste (Libération)
Textes
de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de
barrage :
- Déclaration de Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, le 4 novembre
- Appel à manifestation nationale de la FNSEA le mercredi 5 novembre
- Conseil d’Administration de l’Agence Adour-Garonne
- Le rapport des experts du ministère de l’écologie qui préconise de réaliser une retenue moins grande pour irriguer (téléchargé ici : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/009953-01_rapport_cle22264d-1.pdf)
À
propos des manifestations :
- Retour sur la manifestation en hommage à Rémi Fraisse (citizen nantes)
- Un article abject dans Le Monde sur la même manif à Paris : À Paris et à Sivens, hommages sans incidents à Rémi Fraisse
- Communiqué du comité poitevin contre l’aéroport de NDDL et son monde à propos de la manif du 30/10 à Poitiers
- Policiers à tête de mort : un symbole dangereux (Reporterre)
Vendredi
07 novembre
Infos / Actus
16h15 :
La DDM censure les commentaires qui recopient notre rectificatif
ci-dessous !
ERREUR
de la Dépêche du Midi aujourd’hui.
Nous
signalons à la rédaction de la Dépêche du Midi qu’elle s’est
trompé dans son article « Sivens
: appel à manif sous haute tension samedi » daté
d’aujourd’hui. Il est écrit :
Le
collectif «Tant qu’il y aura des bouilles» et le TESTET (Tous
ensemble pour sauver le Testet et tout le reste) appellent à une
manifestation non autorisée cette fois encore, à partir de 14
heures à Jean-Jaurès à Toulouse. Provocateurs à l’égard de la
police et des gendarmes, ceux-ci demandent aux participants de venir
«protégés» à la manifestation, c’est-à-dire munis de
«lunettes, masques, casques, boucliers…».
Si
la Dépêche du Midi veut bien se donner la peine de lire l’appel à
la manifestation qui est publié sur notre site depuis mercredi (voir
ci-dessous), manifestation qui a fait l’objet d’une déclaration
en préfecture, elle s’apercevra qu’il n’est nullement question
de venir « protégés ». Qu’il n’est nullement
question de violence. Nous nous opposons à des projets mafieux,
dévastateurs, passéistes. Nous voulons discuter du choc culturel
que constituent nos pratiques et notre compréhension du monde mais
nous n’acceptons pas d’être MATRAQUÉS, GAZÉS, BATTUS,
ESTROPIÉS, MUTILÉS ET TUÉS (au féminin aussi) alors que mercredi,
la FNSEA elle était simplement accompagnée par la Police pour les
dégradations et les actions de vandalisme qu’elle a encadrées
impunément !
Résultat
: la Dépêche du Midi fait croire à ses lecteurs que les
toulousains sont en danger, incite la Police à la violence, instaure
un climat délétère, attise les braises au lieu de rendre compte
avec justesse de ce qu’il se passe. Nous invitions la DDM à se
reprendre, à ne pas céder à la panique.
Communiqué du
NPA 31 :
C’est par La
Dépêche que le NPA 31, organisation appelante, parmi d’autres, à
la manifestation de demain à Toulouse (en pièces jointes, sa
déclaration de manifestation à la préfecture et le tract unitaire
d’appel à manifester) vient d’apprendre que la manifestation ne
serait pas autorisée, au prétexte que « les
forces de l’ordre s’attendent à devoir contenir des débordements
». A cette heure (vendredi 7
novembre, 13 heures), le NPA 31 n’a pas reçu notification de cette
« non-autorisation ».
Comme le NPA
l’indique dans sa déclaration de manifestation, il appartient au
préfet de la Haute-Garonne, au ministre de l’Intérieur et au
gouvernement qu’il n’y ait pas de « débordements » en donnant
pour consigne aux forces de police sur le terrain de se contenter
d’ouvrir la circulation sur le trajet du parcours déposé de
Jean-Jaurès à la place du Salin. C’est la militarisation de
l’espace public par la police, samedi dernier, qui a été la cause
des « débordements ». A l’inverse, hier, à Paris, lors de la
manifestation spontanée des lycéens, il n’y a eu aucun «
débordement », le préfet de police de Paris et le ministre de
l’Intérieur ayant donné consigne aux forces de police de ne pas
entraver la manifestation.
Demain, à
Toulouse, il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement. Le
droit de manifester est constitutionnel. Les autorités préfectorales
et le gouvernment ont en charge de le faire respecter.
Samedi
08 novembre
Dimanche
09 novembre
Infos / Actus
Exclusif
: TQB met à disposition des outils
pour contacter les élus locaux du Tarn suite au courrier de
l’association des maires et des élus locaux du Tarn. Le projet de
barrage de Sivens sera probablement le projet le plus étudié et le
plus discuté par la population du Tarn, jusque dans ses moindres
détails !
La
gestion, par la municipalité de Gaillac, des événements survenus
en ville les dimanche 26 et mardi 28 octobre, semble douteuse. Nous
sommes un collectif de citoyens autonome et indépendant à
s’insurger. Nous avons d’ores et déjà pris contact avec Me C.
Dujardin. Nous attendons vos témoignages sur ces événements. Vous
pouvez vous connecter sur le site :
http://temoinsagaillac.wix.com/appel-a-temoins
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- Trois textes : le premier d’un visiteur le 3/11 et les deux suivants depuis la ZAD, sur le traitement médiatique du meurtre de Rémi et sur la ZAD et ce qu’elle révèle.
- ZAD de Rouen : Testet vivra ! et sur le même sujet ZAD de Rouen, 48 h d’existence
- Un bon texte pêchu : rappel et mise au point sur le mouvement en cours
Articles
dans la presse :
- Vidéo Médiapart : La gestions des forces de l’ordre et les violences policières.
- La Dépèche : Avant Sivens, il y a eu Fourrogue
- par Copwatch : Les entreprises de répression en France
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
Manif
hier soir à Freiburg en Allemagne. L’appel est bilingue:
allemand (https://linksunten.indymedia.org/de/node/126570)
et français (https://linksunten.indymedia.org/fr/node/126596).
Les quelques manifestants ont fait un tour silencieux de la
centre-ville jusqu’à la poste de police. 500 tracts distribués.
Un rapport avec des photos :
https://linksunten.indymedia.org/de/node/126902
- Saint-Etienne : lundi 10 novembre à 18h rassemblement devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
- Toulouse : mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant AG du collectif ZAD31.
- Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
- Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
- Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
- Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
- Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.
Infos de la semaine du 10 au 16 Novembre
Lundi
10 novembre
Infos / Actus
Encore
beaucoup d’activités sur la ZAD ce dimanche avec plein
d’initiatives et de constructions. Une initiative de type « Sème
ta ZAD » se met en place pour tout bientôt. On a aussi
beaucoup parlé de ma manif d’hier à Toulouse avec la souricière
mise en place par la police. Toujours des gardé-e-s à vu eà
l’heure qu’il est. Beaucoup de réactions, voir notamment ce
texte de B. Viguié, ancien avocat ou les communiqués
d’organisations ci-dessous.
-Nous
recevons énormément de lettre d’élus suite au courrier de
l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à
manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour
rétablir l’ordre républicain, le respect de la démocratie,etc…
Vous trouvez ici une pétition que vous ferez passer à vos élus
locaux !Sur
la page dédiée,
on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller
de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à
tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus
beaux courriers recus !
Et
aussi, très bon retour de la session info/collecte ce samedi au Ptit
Bio à Castelsarrasin. La semaine prochaine, RV à la Biocoop de
Montauban, besoin de monde pour discuter et informer !
« Mais
qu’est-ce qu’un révolté, Monsieur ? Quand un homme est broyé
et qu’il se tait, c’est un individu normal. S’il proteste et
réclame son droit, c’est un révolutionnaire ! »
René Char
René Char
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- Un bon texte pêchu : rappel et mise au point sur le mouvement en cours
- Jolies photos : http://www.instants-suspendus.net/blog/zad/
Articles
dans la presse :
- par Copwatch : Les entreprises de répression en France
- Médiapart : interview avec J. Pagès, seul conseiller général du tarn à avoir voté contre le projet de barrage en 2013.
On
reçoit des communiqués :
- CNT-AIT Toulouse (suite manif d’hier)
- PG 31 (suite manif d’hier)
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
- Saint-Etienne : lundi 10 novembre à 18h rassemblement devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
- Toulouse : mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant AG du collectif ZAD31.
- Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
- Gentioux, 10 h le mardi 11 novembre face au bar du monument.
- Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
- Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
- Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
- Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail
Mardi
11 novembre
Infos / Actus
Occupation
de l’agence France presse à Athènes ce soir !
Une
cinquantaine de personne ont occupé ce soir les bureaux de l’Agence
France Presse d’Athènes comme une minime réponse à l’assassinat
de Rémi Fraisse par l’Etat Français.
La responsable de l’A.P.F., fidèle à son métier de journaliste, a fait tous ce qu’elle pouvait pour empêcher la diffusion de l’intervention. Comme une vraie fille de Voltaire, elle était d’accord avec ce qu’on disait, mais elle a défendu le droit de l’Etat Français de se taire et de faire taire. Sur la banderole est écrit « Rémi Fraisse, l’Etat Français assassine. La solidarité internationale est notre arme ». Texte de l’intervention.
La responsable de l’A.P.F., fidèle à son métier de journaliste, a fait tous ce qu’elle pouvait pour empêcher la diffusion de l’intervention. Comme une vraie fille de Voltaire, elle était d’accord avec ce qu’on disait, mais elle a défendu le droit de l’Etat Français de se taire et de faire taire. Sur la banderole est écrit « Rémi Fraisse, l’Etat Français assassine. La solidarité internationale est notre arme ». Texte de l’intervention.
Athènes
|
-Nous
recevons toujours énormément de lettre d’élus suite au courrier
de l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à
manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour
rétablir l’ordre républicain, le respect de la démocratie,etc…
Vous trouvez ici une pétition que vous ferez passer à vos élus locaux ! et ici la pétition online : http://appel81.blogspot.fr/
Voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
Vous trouvez ici une pétition que vous ferez passer à vos élus locaux ! et ici la pétition online : http://appel81.blogspot.fr/
Voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
A
lire également absolument, ce
texte de Vère Autrement, l’association qui a menée la lutte
contre le barrage de Fourrogue, et qui récapitule
l’historique judiciaire de cette histoire.
En conclusion : à quoi sert la justice ? où se situe la légalité républicaine, si chère aux orgas et individus appelant à la manif du 15 ? Tout ce qu’il faut pour leur clouer le caquet…
Sur la page dédiée, on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus beaux courriers recus !
En conclusion : à quoi sert la justice ? où se situe la légalité républicaine, si chère aux orgas et individus appelant à la manif du 15 ? Tout ce qu’il faut pour leur clouer le caquet…
Sur la page dédiée, on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus beaux courriers recus !
La
réponse de la ZAD : Laissez
nous décider de l’avenir de nos territoires… et une
réponse sur le fond à l’appel du 15 novembre. A noter
également le texte Violent.e.s,
vous avez dit violent.e.s ? signés par les occupant.e.s de la
ZAD.
-
Sème ta ZAD du 24 au 30 novembre 2014 : Appel à rassemblement
!
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
-Info
legal team : sur les 21 personnes interpellées samedi lors de la
manif à Toulouse, certain.e.s libérées, d’autres
convoqué.e.s dans le moi à venir. 9 personnes encore en garde à
vue hier, 5 passées en comparution immédiate hier matin : 4
personnes sous contrôle judiciaire et une incarcérée.
-Le
plateau de Mille Vaches est en ébullition et enferme les gendarmes
dans leur caserne : article
et lien
video. Transcription
partielle de l’appel vidéo. Bien joué les ami.e.s, vous
voulez pas passer dans le coin en vue de la prochaine manif
toulousaine ?
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- Jolies photos : http://www.instants-suspendus.net/blog/zad/
- Un autre futur, 4 pages de la CNT-AIT
- Communiqué du CLIC (collectif initiative locale et citoyenne de l’albigeois)
- Une réponse d’un agriculteur du coin à la lettre ouverte de la FNSEA (on dirait un de ces éditos à 2 balles de Ouest France ou du Figaro chers à rezo.net !)
- Le off sur Sivens d’un paysan agronome, un film de S. Muzard !
- Petite réflexion à propos de la réaction violente qu’ont rencontrée sur place les Faucheurs volontaires chez Limagrain, le lien avec Sivens, etc…
Articles
dans la presse :
- Médiapart : interview avec J. Pagès, seul conseiller général du tarn à avoir voté contre le projet de barrage en 2013.
- Intouchables gendarmes dans Libération.
- Trois jours avec les zadistes du Testet sur wikinews
On
reçoit des communiqués et des témoignages suite à la manif de
samedi dernier :
- CNT-AIT Toulouse (suite manif samedi)
- PG 31 (suite manif samedi)
- NPA 31 (suite manif samedi)
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
- Toulouse : AG du collectif ZAD31, mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant
- Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
- Gentioux, 10 h le mardi 11 novembre face au bar du monument.
- Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
- Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12 novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
- Nîmes : mercredi 12/11, 15h RV comme dab’ place de l’Horloge
- Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
- Rouen : jeudi 13 novembre à 10h, place du palais de justice. Appel : ils sont l’ordre mort nous sommes le désordre vivant !
- Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail
CHRONIQUE - Comme si la guerre était déclarée aux utopies
"Il
y aura donc un
« avant » et
un
« après » Sivens.
La mort tragique de Rémi Fraisse a agi comme le révélateur du
fossé qui sépare deux visions du monde, de plus en plus
antagonistes avec la crise et la raréfaction des ressources de la
planète."
Il
y aura donc un « avant »
et un « après »
Sivens. La mort tragique de Rémi Fraisse a agi comme le révélateur
du fossé qui sépare deux visions du monde, de plus en plus
antagonistes avec la crise et la raréfaction des ressources de la
planète.
Plus
nous nous rapprochons du précipice en chantant et plus les tenants
du « système »
qui nous y conduit se laissent gagner par la violence pour le
défendre. Pour mieux nous imposer ce monde, ils déploient des
armées de robocops surarmés et prennent le risque du pire, qui est
advenu à Sivens.
Comme
si la guerre était déclarée aux utopies sociales et
environnementales qui fleurissent un peu partout à la recherche d’un
autre monde, plus juste, plus respectueux de ses ressources, plus
partageux… Bref, plus humain.
Rupture
totale
À
l’instar d’Edgar Morin, faut-il parler de « guerre
de civilisation » ?
Non. Mais de rupture, à l’évidence. C’est en ce sens que la
mort de Rémi Fraisse prend toute sa dimension politique. Non
seulement elle laissera des traces durables dans l’opinion, mais
encore elle signe la rupture entre la gauche de gouvernement et les
écologistes.
Qu’avons-nous
à faire, en effet, avec des élus et un gouvernement qui soutiennent
avec bec, ongles et violence d’Etat des projets qui appartiennent à
l’ancien monde et mettent en péril le nouveau que nous avons tant
de mal à construire ? Qu’avons-nous à faire avec des gens
qui nous regardent éberlués, comme si nous venions d’une autre
planète, lorsque nous leur parlons de « prospérité
sans croissance »,
de « post-croissance »,
de « simplicité
volontaire »
ou de redéfinition du « progrès » ?
Aveuglés
par leurs croyances dans les mythes économiques du XXe
siècle, adorateurs de la croissance qu’ils attendent tel le Messie
qui sauvera le monde, ils sont définitivement incapables d’intégrer
notre vision du monde et de la comprendre. Pire, face à un tel fossé
d’incompréhension, ils finissent par nous considérer comme
dangereux !
Criminalisation
C’est
ainsi qu’il faut comprendre toutes les tentatives de
criminalisation des écologistes auxquelles se sont livrés le
ministre de l’Intérieur et le Premier ministre, aussitôt suivis
par leurs légions de perroquets se répétant en boucle dans les
médias. Le message était simple : non seulement ces gens sont
violents, non seulement ils remettent en cause des décisions
démocratiques, voulues par des élus représentatifs de la volonté
populaire, mais encore ils empêchent le progrès de s ‘accomplir…
Tandis
que le plancher est en train de s’effondrer sous leurs pieds, il
s’inventent des boucs émissaires offerts en pâture à la presse
avide et au bon peuple de France, pour mieux faire oublier la
catastrophe qui vient.
Pour
eux, il n’existe pas d’alternative au monde qu’ils défendent
et quand ils les voient se multiplier, de Sivens à Seattle, de
Notre-Dame-des-landes au Rajhastan, ils prennent peur. Parce qu’elles
remettent fondamentalement en cause tout le « système »
sur lequel ils ont bâti leur conception du monde.
L’écologie
est l’alternative au capitalisme
Au
sens premier du terme, c’est un effondrement. Et c’est justement
ce qui fait de l’écologie la seule idée subversive du 21e
siècle : elle n’est pas l’infirmière du capitalisme, mais
son alternative, quoi qu’en pensent ceux qui se raccrochent encore
à la croissance verte comme à une bouée de sauvetage, dernier
soubresaut d’un monde à l’agonie.
Il
aura donc fallu la mort d’un jeune homme - dans des circonstances
que le gouvernement connaissait
depuis la nuit de samedi à dimanche 26 octobre
et qui devra nous expliquer pourquoi il a menti pendant quarante huit
heures - pour que le débat commence à s’ouvrir sur le côté
inutile de ces grands projets et sur la nécessité de revoir nos
procédures d’aménagement du territoire.
Il
y a une semaine encore, la presse et les politiques confondaient
zadistes avec « extrémistes ».
Aujourd’hui, le mot « zadiste »
n’est plus une insulte mais le symbole d’une jeunesse
radicalement opposée à ce monde tel qu’il est, qui préfère
vivre son écologie dans la nature et la contre-culture, qui a choisi
la liberté contre le déclassement et l’aliénation au travail,
qui pense global et agit local.
Le
temps est venu de relier toutes les alternatives contre le
productivisme aveugle, et pour les écologistes, de retrouver leur
autonomie, condition du rôle majeur qu’ils doivent jouer dans la
reconstruction de notre pacte social.
Noël
Mamère – dans Reporterre
Infos / Actus
Si demain jeudi 13 novembre, un ou plusieurs membres du collectif d’occupation « Tant qu’il y aura des Bouilles » s’asseoit à la table des négociations, sans se faire gazer, matraquer, jeter des grenades dessus, et bien nous aurons fait un grand pas. La préfecture aura compris que par la violence, il n’y aura aucune solution à cette crise.
«
Entre
2000 et 2013, plus de 90 000 exploitations agricoles de moyenne et
grande taille ont disparu, soit une baisse de 24%. Au début des
années 2000, la baisse était de 8 000 exploitations par an contre 5
000 au début des années 2010. Le nombre de petites exploitations a
lui aussi diminué de 36% entre 2000 et 2010
». (Le Monde 07/11/2014)
À
votre avis, qu’est-ce qui va arriver aux agriculteurs qui font
confiance à la FNSEA, la Chambre d’Agriculture, et la SAFER ?
Les
derniers textes en provenance de la ZAD
:
- Laissez nous décider de l’avenir de nos territoires
– Une réponse sur le fond à l’appel du 15 novembre
– Un communiqué de la legal team
et à noter également le texte Violent.e.s, vous avez dit violent.e.s ? signés par les occupant.e.s de la ZAD.
- Laissez nous décider de l’avenir de nos territoires
– Une réponse sur le fond à l’appel du 15 novembre
– Un communiqué de la legal team
et à noter également le texte Violent.e.s, vous avez dit violent.e.s ? signés par les occupant.e.s de la ZAD.
Sème
ta ZAD du 24 au 30 novembre 2014
: Appel à rassemblement !
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
-Et
toujours les lettres d’élus suite au courrier de
l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à
manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour
rétablir l’ordre républicain, le respect de la
démocratie,etc…
Pétition online pour vos élu.e.s : http://appel81.blogspot.fr/ et voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
On transmet les nombreux courriers que l’on reçoit sur ce site !
Pétition online pour vos élu.e.s : http://appel81.blogspot.fr/ et voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
On transmet les nombreux courriers que l’on reçoit sur ce site !
A
lire également absolument,
ce
texte de Vère Autrement, l’association qui a menée la lutte
contre le barrage de Fourrogue, et qui récapitule
l’historique judiciaire de cette histoire. En conclusion : à
quoi sert la justice ? où se situe la légalité républicaine, si
chère aux orgas et individus appelant à la manif du 15 ? Tout ce
qu’il faut pour leur clouer le caquet…Sur
la page dédiée,
on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller
de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à
tous les élus du département, ainsi
qu’un florilège des plus beaux courriers recus
!
Manifestation
et surprise party jeudi 13 novembre 10h place du palais de justice
Toulouse. Ci-desous une action pendant les « Journées d’Appel
à la Défense » à Rouen ce matin :
-Le
plateau de Mille Vaches est en ébullition et enferme les gendarmes
dans leur caserne : article
et lien
video. Transcription
partielle de l’appel vidéo. Bien joué les ami.e.s, vous
voulez pas passer dans le coin en vue de la prochaine manif
toulousaine ?
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
-Des
visuels pour la manif du 22/11 :
On
reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
- Compte-rendu de l’AG de Toulouse mardi soir sur la page du groupe. de Toulouse (avec un agenda toulousain très fourni)
- Ils ont tué Rémy Fraisse, Maudite soit cette Paix ! (tract distribué à Gentioux, en Limousin, le 11 novembre)
- Manif anti Zadiste (qui sont les pro-barrages ??)
- Une réponse d’un agriculteur du coin à la lettre ouverte de la FNSEA (cette lettre de la FNSEA ressemble à un de ces éditos à 2 balles de Ouest France ou du Figaro chers à rezo.net !)
- Le off sur Sivens d’un paysan agronome, un film de S. Muzard !
- Petite réflexion à propos de la réaction violente qu’ont rencontrée sur place les Faucheurs volontaires chez Limagrain, le lien avec Sivens, etc…
Articles
dans la presse :
- À Toulouse, manifestation interdite et souricière policière (Paul Conge, aparté.com)
- Médiapart : interview avec J. Pagès, seul conseiller général du Tarn à avoir voté contre le projet de barrage en 2013.
- Intouchables gendarmes dans Libération.
- Trois jours avec les zadistes du Testet sur wikinews
- Blog Médiapart : Toulouse : la guerre contre le peuple est déclarée !
On
reçoit des communiqués et des témoignages suite à la manif de
samedi dernier :
- NPA 31 (suite manif samedi)
Créations
:
- Comme une fille de Léo Ferré sur des images récentes
Soutiens
et rassemblement à venir partout en France et en Europe :
-
Une action a était mené par 150 personnes aujourd’hui à Millau ,
pour dénoncer la répression policière et les grands projets
inutiles.Celle si a consisté a faire un péage gratuit au viaduc de
Millau, de la compagnie Eiffage.
http://www.midilibre.fr/2014/11/11/les-zadistes-ont-ouvert-le-peage-du-viaduc,1079859.php
-Retour
audio et en images de la marche en hommage à Rémi de samedi 8
novembre sur la ZAD de NDDL.
- Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
- Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12 novembre à 18h place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux). Tract ici.
- Nîmes : mercredi 12/11, 15h RV comme dab’ place de l’Horloge
- Nîmes : mercredi 12 novembre 18h, maison Carrée ; retrouvons nous pour un dernier hommage à Rémi Fraisse en réponse à cet appel : « Demain aura lieu l enterrement de Rémi. Le soir à 20h, un rassemblement national est prévu dans toutes les villes de France : prévoir bougies ect. Fais tourner ! »
- Dijon : mercredi 12 novembre 13h30, devant l’amphithéatre Aristote-Platon, assemblée étudiante
- Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
- Rouen : jeudi 13 novembre à 10h, place du palis de justice. Appel : ils sont l’ordre mort nous sommes le désordre vivant !
- Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail
- Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.
- Toulouse : samedi 15 novembre 2014 ; 9h-17h ; Place du Capitole ; Forum sur l’Accaparement des terres :
Reportage sur le nettoyage du Tescou
[11
novembre 2014]
Nous sommes deux potes venu photographier la lutte, nous sommes du
collectif Belge KRASNYI (www.krasnyicollective.com)
Le
lit du Tescou est encombré par les débris de bois issus de
l’abatage des arbres, Les habitants de la ZAD du TESTET ont pris
l’initiative de nettoyer le cours d’eau. Il s’agit d’éviter
l’engorgement des buses d’écoulement et l’inondation des zones
concernées. Par ailleurs, le bois en décomposition augmente
le taux de nitrate dans l’eau…
A
cette occasion, les habitants de la ZAD du TESTET débarrassent le
lit du Tescou des douilles de grenades lancées par les gendarmes.
L’opération
va durer plusieurs jours, Monsieur Thierry Gentilhomme, préfet du
Tarn, est invité a se joindre à l’initiative, afin de récupérer
les déchets des grenades lancées sous ses ordres.
Rémi Fraisse: nouvelle journée de mobilisation étudiante et lycéenne
Des
assemblées générales sont prévues ce jeudi 13 novembre sur les
campus du Mirail à Toulouse, de Lyon-II et de Tours. À Paris, une
nouvelle manifestation des lycéens est programmée entre Nation et
République.
La
fermeture, mercredi 12 novembre, de l'université Rennes-II, pour
cause d'assemblée générale étudiante n’a en rien démobilisé
les étudiants et les lycéens qui prévoient ce jeudi 13 novembre de
nouvelles actions après la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse.
À
Rennes-II, les syndicats Unef et Solidaires ont dénoncé le « déni
de démocratie »
dont a fait montre le président de l’université en fermant
l’établissement et soutiennent la tenue d'une nouvelle AG,
organisée par « des
étudiants investis dans la lutte politique ».
D’autres
assemblées générales sont également prévues sur les campus du
Mirail à Toulouse, de Lyon-II et de Tours, tandis qu’à Paris, une
nouvelle manifestation des lycéens est programmée entre Nation et
République.
Au Testet, zadistes ou pas, « Voici pourquoi nous sommes là »
Le 25 octobre au Testet, Rémi Fraisse n’avait pas encore été tué par l’Etat. Parmi les milliers de personnes venues participer à ce qui s’annonçait comme un joyeux week-end de résistance contre le barrage de Sivens, voici huit rencontres : huit personnes venues exprimer leur soutien et apporter leur pierre à l’édifice de la lutte. Tout comme l’avait fait Rémi Fraisse.
« J’ai
commencé à ressentir une forme criante d’injustice au moment de
la conférence de Rio en 1992, avec le constat de la déforestation
galopante. Ça m’a donné envie de reconquérir la Terre, de la
replanter. Je me suis installé sur la ZAD
de Notre-Dame-Des-Landes en mars 2011, car cela ressemblait à un
lieu sur lequel il était possible de faire germer la vie, et qu’elle
y prolifère. Avec l’idée d’arriver à avoir un impact positif
sur l’environnement.
Dans
le monde, il existe de nombreuses luttes contre la déforestation, et
je pense qu’il est de notre devoir de s’interposer face aux
puissances de destruction. Pour moi, le sens de la lutte au Testet,
mais aussi sur la ZAD
de Notre-Dame-Des-Landes, c’est d’arriver à sauver ce qui peut
encore l’être. Vivre sur place et être sur le terrain, c’est
une des façons de résister, parmi plein d’autres possibles.
Ici
au Testet, je suis venu avec ces costumes d’arbres, créés il y a
un an pour contrer la construction du barreau routier à
Notre-Dame-Des-Landes. C’est un costume protecteur et symbolique,
fait pour résister à la violence des CRS.
Il est temps que chacun ouvre les yeux sur cette société dont la
raison d’être est de faire du profit sur tout ce qui existe, le
vivant en général et l’humanité en particulier.
Avec
d’autres, je cherche les moyens d’arrêter ce processus, en
faisant marcher notre intelligence collective. Au Testet, la violence
d’Etat est encore montée d’un cran pour protéger des intérêts
privés. Tant qu’on est dociles, ils continueront. Je préconise la
lutte arborée !
Et
même si je me considère comme quelqu’un de plutôt pacifiste, ça
ne m’empêche pas de combattre physiquement sur le terrain, en
trouvant des moyens créatifs de lutter. On ne se laissera pas
abattre ! »
« J’ai
entendu parler de la lutte du Testet il y a un an, et j’ai commencé
à venir fin août : je pensais rester deux jours, je suis
restée une semaine. Pour construire des cabanes, aider, apporter mon
soutien. J’en suis repartie avec les larmes aux yeux, car je savais
que quotidiennement, les copains se faisaient défoncer par les
Gendarmes Mobiles (GM)
sur place.
Je
suis revenue pour la manif du 25 octobre sur la zone. Et le choc
a été rude : je n’ai pu que constater la désolation du
lieu. Cette forêt de Sivens est pourtant un endroit magique. Je suis
venue défendre ce qu’il en reste, et aider les opposants qui,
après des mois de lutte, sont tous très éprouvés. Ici, j’ai été
touchée par la solidarité dont les gens font preuve : il y a
beaucoup de respect, de bienveillance et d’écoute.
Connaissant
les enjeux qu’il y a derrière, on ne peut que réagir. On fait
face à des intérêts économiques et politiques qui sont en train
de bousiller la planète comme si les ressources étaient
inépuisables. Notre société génère énormément de gaspillage et
de surconsommation. Il faut se rendre à l’évidence : c’est
un modèle qui n’est plus valable.
Ayant
été sensibilisée très jeune à la protection de l’environnement
et au respect du vivant, cette injustice m’insupporte. De même que
la violence d’Etat et le déni de droit dont il fait preuve. Ce qui
se passe ici est totalement anti-démocratique : ce sont de
petits arrangements entre gens haut placés, qui entendent faire de
l’argent au détriment de la nature. »
Kitoo,
55 ans : « Comme j’aime tricoter, j’ai décider de
fabriquer des cagoules et des bonnets pour les gens sur place »
« J’habite
dans l’Hérault près de Pézenas. J’avais entendu parler du
projet de barrage via Internet, et je suis venue début septembre. En
arrivant, j’ai compris combien cette lutte est juste et légitime.
J’ai vu cette portion de forêt ratiboisée, et le courage des
zadistes sur place : cela m’a donné envie de m’investir à
mon tour.
Depuis
septembre, je reviens tous les week-ends. Je me suis demandée de
quelle manière je pouvais être utile, et comme j’aime tricoter
j’ai décidé de fabriquer des cagoules et des bonnets pour les
gens sur place. J’ai lancé un appel sur le web afin de recueillir
de la laine, et j’en ai reçu de partout, comme ces pelotes venues
des Pays-Bas, filées et teintées à la main. Pour moi,
symboliquement, c’est fort : c’est autre chose que d’envoyer
de l’argent.
Ce
que j’ai trouvé ici, c’est avant tout un concentré d’humanité,
de conscience et de solidarité. Tout cela fait écho à mes
convictions : je me revendique anarchiste depuis mes dix-sept
ans. Et dans cette lutte, je retrouve les valeurs anarchistes :
le respect de la liberté et du vivant, l’entraide, l’autogestion,
le côté anti-autoritaire, ainsi qu’une réflexion constante sur
ce qui nous concerne, qui tranche avec l’endoctrinement politique
aveugle.
Beaucoup
pensent que l’anarchisme, c’est la violence et le chaos alors que
c’est juste l’inverse ! C’est, pour moi, un moyen
d’arriver à l’harmonie. Quand on arrêtera d’élire des gens
qui pensent à notre place, la société se portera mieux.
Je
croise de nombreuses personnes qui se sentent nourris, grandis et
équilibrés par la lutte et par cette vie de partage. Et je reste
persuadée que le changement doit venir de l’action de chacun. »
« J’habite
Gaillac. Cette forêt, je viens m’y promener depuis mes douze ans.
Dans les environs, peu de gens sont au courant de ce projet de
barrage. C’est en voyant des tags « non
au barrage »
que j’ai pris le temps de me renseigner, fin août. Depuis, je
viens avec mes deux enfants, dès que possible, pour apporter mon
soutien.
J’ai
fait des actions devant le Conseil Général d’Albi : des
chorégraphies avec d’autres filles. C’est une façon
d’interpeller les gens : ils s’arrêtent et on peut alors
leur faire passer des messages. Je suis aussi active sur Internet,
c’est un autre bon moyen de diffuser des idées. Mais c’est un
boulot énorme, car il y a beaucoup de désinformation, alors il faut
systématiquement vérifier avant de diffuser.
Je
me suis donné pour mission d’essayer d’ouvrir la lutte aux gens
du coin. Car curieusement, on trouve beaucoup plus de personnes de
l’extérieur dans ce combat. J’aimerais que les gens
s’interrogent, s’intéressent et s’informent au-delà de ce qui
est diffusé dans les médias dominants. Si mon action permet à
vingt personnes d’ouvrir les yeux, ce sera déjà ça.
Il
est capital de faire tomber les poncifs et les contre vérités du
genre : « Les
opposants sont une bande de hippies, ou de gens violents, etc. »
Ici,
il y a toutes sortes de personnes : certains travaillent et
posent des jours de congé pour être présents, il y a des
étudiants, des chômeurs… Sur place ou ailleurs, il y a mille
façons de s’investir et de prêter main forte. Car ici sur la Zad,
c’est très isolé. Grâce aux pique-niques, à l’occupation du
conseil général et des manifestations dans les lycées, la lutte
s’est un peu désenclavée. Et ce n’est qu’un début ! »
« Après
avoir vécu à Notre-Dame-des-Landes, je suis à la Zad du Testet
depuis un an. Je lutte contre les projets qui attaquent nos cadres de
vie. Les recours judiciaires à notre disposition s’avèrent
inefficaces. Dans des cas de force majeure comme aujourd’hui,
l’occupation reste le seul rempart contre la destruction des
écosystèmes.
Considérant
les atteintes graves à la biodiversité, les multiples projets
inutiles et imposés ainsi que la faillite du système concernant la
préservation du vivant, beaucoup ici s’estiment en état de
légitime défense pour la survie des générations. Comment peut-on
rester sans rien faire face à un système sourd à toute requête et
face aux violences policières ?
De
plus, ici on est en plein conflit d’intérêts : la société
qui a fait les études préalables est aussi maître d’ouvrage du
projet, avec des appuis politiques derrière. C’est un système
nuisible qui s’auto-alimente, j’appelle cela de l’économie
endogène capitaliste.
Ici,
on essaie de construire autre chose : un système résilient et
respectueux de l’environnement qui profite à tous et pas à
quelques-uns, et sa mise en pratique. Tout cela est possible grâce
aux rencontres et à la convergence qui se crée petit à petit entre
les différentes luttes qui ont les mêmes fondements. »
« Je
suis retraité de l’Education nationale. Et aussi faucheur
volontaire. Je me devais d’être présent ici, car on partage la
même lutte. C’est un combat entre le bien commun et des intérêts
privés. Ici, on se bat pour un modèle d’agriculture respectueux
de l’environnement : assez de cette agriculture intensive
destructrice !
Je
pense que ceux qui acceptent l’inondation de cette zone humide pour
un barrage inutile, ce ne sont pas des paysans, ce sont des
financiers ! Et je ne vois pas ce qui les empêcherait
d’accepter par la suite la plantation de maïs OGM,
c’est strictement dans la même logique.
Je
suis persuadé que cette mobilisation peut avoir un impact fort sur
la suite du projet. Comme beaucoup, je suis sur place pour la
première fois, mais avec l’idée que chacun ici pourra semer sa
graine de prise de conscience auprès d’autres personnes.
Il
est maintenant impératif que la mobilisation populaire s’intensifie,
et que l’on parle de ces aménagements du territoire en dehors des
milieux militants. Car au-delà de la question du barrage, il s’agit
d’un choix de société, et cela concerne tout le monde. »
« Originaire
du Sud Ouest, j’ai été chercheur en zoologie au Muséum
d’Histoire Naturelle à Paris, avant de m’installer en tant
qu’agriculteur. C’est là que j’ai été amené à m’occuper
de questions d’eau et j’ai publié en 2007 un livre dont le titre
est L’eau,
un enjeu pour demain.
Le
Sud Ouest est l’endroit où il y a le plus de barrages, pas moins
de soixante-trois. Les promoteurs sont impliqués dans la culture du
maïs et les politiques suivent docilement. L’imbrication entre
élus et entrepreneurs fait froid dans le dos : certains élus
sont aussi administrateurs dans les sociétés qui construisent les
barrages. Et pas grand-chose n’est fait dans la légalité, comme
ici dans le Tarn.
Moi,
j’appelle ça une mafia, ni plus ni moins. Les chambres
d’agricultures sont aux mains de syndicats productivistes, avec des
liens étroits entre technologies d’agriculture intensives et
intérêts financiers des constructeurs de barrage, ce que tout le
monde a l’air de trouver normal.
Depuis
une dizaine d’années, il y a un programme de construction de ces
barrages. Et si Sivens passe, il y en aura une quinzaine d’autres.
On est en train de foutre en l’air les hydro-systèmes, par la
faute de gens incompétents.
Mais
il y a moyen d’arrêter le processus. On est aujourd’hui à un
tournant, un peu comme à Notre-Dame-des-Landes. Si ce rassemblement
donne à réfléchir sur les vraies questions de fond, les choses
peuvent changer. »
« Je
suis éleveur dans le mont de Lacaune, dans le Tarn. Nous
avons organisé une transhumance pour arriver ici sur la ZAD
du Testet, avec l’idée d’envisager une réoccupation sur du long
terme. Nous avons marché deux jours et demi, soit soixante
kilomètres. Certains venaient du nord, d’autres du sud du
département et on se retrouve ici avec cent-vingt brebis. En tant
qu’éleveurs, nous sommes de plus en plus confrontés à
l’industrialisation de notre métier.
La
politique productiviste nous étrangle : pour développer le
capital, il faut faire consommer les gens, et donc baisser les prix
de l’alimentation. Il y a des subventions compensatrices, et pour
obliger les agriculteurs à respecter des directives technocratiques,
on conditionne les aides à des cahiers des charges. Par exemple, on
nous oblige à mettre une puce électronique sous la peau des brebis.
Mais
nous refusons l’industrialisation de notre métier. Ici, au Testet,
on refuse l’industrialisation d’un paysage par des technocrates
qui ne sont concernés en rien par ce qui se passe ici. Ecrasés par
cette société industrielle, on doit s’entraider pour se défendre.
Se défendre contre cette société dont le but n’est que de faire
du profit au détriment du vivant.
Nous
assistons à une perte d’autonomie dans nos professions agricoles,
à une perte de sens dans notre quotidien aussi. C’est ce qui nous
accable, et ce contre quoi on est décidé à se battre. »
Isabelle
Rimbert - Reporterre
Vendredi
14 novembre
A Toulouse, Rennes et Rouen, la mobilisation contre les violences de l’Etat et les projets inutiles se poursuit
Alors
que le ministre de l’Intérieur refuse toute responsabilité dans
le décès de Rémi Fraisse, la mobilisation contre la violence
d’Etat et les grands projets inutiles se poursuit à Toulouse,
Rennes et Rouen. Et sur la Zad du Testet, la vie reprend
paisiblement, en l’absence de policiers... Récit des
correspondants de Reporterre.
A
TOULOUSE,
LES
ETUDIANTS
SE
RASSEMBLENT
CONTRE
LES
VIOLENCES
POLICIERES
ET
LES
PROJETS
INUTILES
Toulouse,
correspondance
Ils
étaient plus de mille ce jeudi 13 novembre rassemblés à
l’amphithéâtre 8 de l’université Jean Jaurès (anciennement
Toulouse Le Mirail). Avec la reprise des cours vient la reprise des
mobilisations étudiantes, coutumières dans l’établissement
toulousain. Mais en plus des traditionnelles revendications
étudiantes, il est aujourd’hui question de Testet, de violences
policières, de grands projets inutiles. Hugo, présent durant
l’assemblée, raconte : « On
a tout de suite voulu poser le débat pour expliquer le lien entre
les problèmes d’austérité et de privatisation de l’université
et ce qui se passe dans le Tarn ».
L’explication est limpide : « D’un
côté, ils dépensent des millions pour des grands projets inutiles
et pour empêcher les gens de manifester, et de l’autre ils
suppriment des filières universitaires, mettent en place une
sélection et essayent de privatiser l’enseignement supérieur ».
Contre
l’austérité et les Grands Projets Inutiles
Autre
nouveauté, la population composant l’assemblée générale :
là où l’on retrouve généralement des militants organisés,
syndicalistes étudiants et organisations de jeunesse, un étudiant
observe : « C’était
très varié. Il y avait quelques figures activistes toulousaines,
mais beaucoup de gens ont pris la parole ».
La discussion a débouché sur quelques rendez-vous, à commencer par
la manifestation de ce samedi 15 novembre, à Toulouse, contre
les « politiques
d’austérité ».
Mais également avec un rendez-vous jeudi prochain, le 20 novembre,
où un appel est lancé pour « la
grève et l’occupation de l’université du Mirail ».
Selon Hugo, « on
parle d’enraciner le mouvement et d’occuper »,
dans la continuité des mouvements lycéens du mois d’octobre dans
le Tarn et l’amorce de ZAD
à Rouen.
Enfin, une nouvelle manifestation, appelée cette fois nationalement,
« contre
les violences policières »
pour la journée du 22 novembre.
« Guet-apens »
policier et justice expéditive
Malgré
la mort de Rémi Fraisse, la violence policière est restée intense.
Une nouvelle manifestation était prévue samedi 8 novembre,
pour rendre hommage à Rémi Fraisse et contre les violences
policières. Sauf que, la veille au soir, le préfet de Haute-Garonne
annonce son interdiction. Des tractations de la dernière heure
laisseront aux organisateurs, notamment le Nouveau Parti
Anticapitaliste, l’espoir de pouvoir marcher malgré tout. Peine
perdue. Selon tous les témoignages, cette marche s’est avéré une
véritable souricière. « On
a fait quelques pas sur les grandes allées, comme cela avait été
discuté, et puis, ils ont bloqué toutes les issues et ont commencé
à nous gazer, nous frapper, alors qu’il n’y avait aucune
violence de la part des manifestants ».
Deux
photographes du site Le
Journal Toulousain
se trouvaient sur place et
confirment cette version des faits
en précisant que « la
seule voiture brûlée, samedi dernier, a été le fait d’une
grenade lacrymogène lancée par la police … C’est aussi une
réalité. »
Parallèlement,
les premières peines de condamnation de justice suite aux premières
manifestations sont tombées et particulièrement lourdes. Le cas le
plus emblématique est celui de Charlie, clown activiste, présent
lors de la manifestation du 1er novembre,
et condamné en comparution immédiate à 6 mois de prison dont
quatre avec sursis. Une condamnation d’autant plus surprenante que
la personne est connue pour être non-violente. D’autres jugements
devraient intervenir début décembre, avec cette fois la possibilité
de mieux préparer leur défense.
Mercredi
soir, plusieurs personnes se sont retrouvées en petit comité devant
le monument aux morts de Toulouse avec des bougies et des fleurs pour
« honorer
la mémoire de Rémi Fraisse ».
Le même jour, à l’écart de tout média et de toute publicité,
Rémi était enterré par sa famille et ses amis.
Paradoxalement,
c’est sur la zone humide du Testet que la situation est la plus
calme. La tempête médiatique est retombée, aucun policier ne se
trouve à proximité de la zone, et la principale occupation
quotidienne est de vivre et construire. Après les hommages et le
recueillement, les opposants ont entrepris une opération de
nettoyage du ruisseau du Tescou de tous les résidus des combats des
semaines passées, déchets de grenades lacrymogènes en tête. Mais
cela ne suffit pas à occuper les énergies des militants. Alors, on
construit toujours et encore. Un peu partout, les campements
s’étendent, se développent.
Après
des mois et semaines de tension permanente, les uns et les autres
peuvent apprendre à se connaître, à vivre ensemble, comme dans
toute communauté humaine. Si la menace de l’évacuation plane,
depuis le 3 novembre dernier et les déclarations de Ségolène
Royal, beaucoup n’y croient pas et espèrent bien tenir le camp
pour la durée de l’hiver. L’argument de la vieille dame ne
pouvant pas rentrer chez elle s’est révélé inexact, comme l’a
raconté Le
Canard Enchainé.
À
deux pas de là où se trouvait le campement Gazad, non loin du lieu
des affrontements du 25 octobre, une branche verte repousse sur
un tronc d’arbre abattu. « Au
printemps, ça va repartir »,
nous dit-on.
A
RENNES,
MODESTE
MOBILISATION
Jeudi
13 novembre après-midi, près de deux cents personnes ont
défilé dans les rues de Rennes pour s’opposer aux violences
policières. Puis, en début d’après-midi, trois cents personnes
se sont réunies en assemblée générale à l’université Rennes
2 : « Il
ne faut pas laisser de porte de sortie au gouvernement, pas de
revendication du type la démission de Cazeneuve »,
le ministre de l’Intérieur ; « Oui,
parfois la violence est nécessaire, s’il n’y en avait pas eu à
Notre-Dame-des-Landes, les travaux auraient commencé ! »,
le débat s’articule sur la suite à donner au mouvement. Le
débrayage qui suit dans les salles de l’établissement puis dans
les lycées n’est pas concluant, peu d’élèves et étudiants
rejoignent le cortège.
Les
mots d’ordre « La
police mutile, la police assassine »
sont scandés à travers la ville. Au bout de deux heures, la
mobilisation se termine par un sit-in à proximité du commissariat
de St-Anne, le quartier des soirées rennaises. La majeure partie des
manifestants sont des étudiants, ils dénoncent « la
psychose que les autorités tentent d’instaurer pour faire une
distinction entre bons citoyens et casseurs ».
La veille (mercredi), l’université avait fermé ses portes à
cause d’un appel à une assemblée générale, qui a été reportée
à jeudi.
Le
samedi 8 novembre, une manifestation avait rassemblé trois
cents personnes malgré l’interdiction de la préfecture et le
déploiement des forces de l’ordre.
LA
ZAD
DE
ROUEN
EST
DE
RETOUR
Emmanuel
a choisi de suivre ce mouvement, non en tant que journaliste ayant un
regard distancié sur l’événement, mais en tant que personne qui
y est engagée.
A
Rouen, la mobilisation ne faiblit pas. Malgré l’expulsion
vendredi dernier de la ZAD
installée pendant trois jours près du palais de justice, une
nouvelle journée d’action était organisée jeudi 13 novembre.
Sur les murs de la ville et sur internet circulait une invitation en
vue d’un rassemblement suivi d’une « surprise
party ».
Le rendez-vous était donné à 10 heures au Palais de justice, afin
de laisser penser aux policiers que la place allait être réoccupée.
Opération réussie car une vingtaine de camions de police entourait
l’espace qui accueillait la ZAD
urbaine de Rouen. Sans surprise, les forces de l’ordre ont bloqué
le cortège constitué d’une centaine de personnes. Mais loin de se
laisser abattre, le groupe s’est dirigé vers l’objectif réel
décidé quelques jours plus tôt : l’esplanade située en
face du musée des Beaux arts, totalement délaissée par la police.
Au
moment où les manifestants arrivaient sur la place, deux camions
sont venus se garer, remplis de matériel de construction. Aussitôt,
une chaîne humaine s’est mise en place pour acheminer palettes et
outils vers l’emplacement prévu de la nouvelle ZAD
urbaine. Malgré le subterfuge, les policiers sont arrivés au bout
de quelques minutes avec l’intention claire de ne pas laisser les
cabanes se réinstaller sur la place publique.
Les
manifestants qui n’étaient pas occupés à construire se sont
installés de sorte à protéger les bâtisseurs. Cela n’a pas
empêché les policiers de charger, frappant à coups de matraques,
sans distinction ni retenue, des lycéens et adultes pourtant
clairement inoffensifs. La scène a indigné des passants, eux-mêmes
écartés sans ménagement.
Une
fois la place évacuée, les manifestants se sont rassemblés pour
déambuler pendant près d’une heure dans les rues aux cris de
« Remi,
Remi, on t’oublie pas »,
« Police,
police, on t’encule », « Pacifistes, pacifistes »
ou encore « Etre
flic ou gendarme, c’est un métier de bâtard ».
Après une heure de déambulation sans tags ni bris de vitrines, les
manifestants ont été bloqués par un cordon de CRS
au milieu d’une artère principale.
Ils
ont réagi en levant les bras ou en s’asseyant par terre,
réaffirmant leur refus d’en découdre et de répondre aux
violences policières par la violence. Un guitariste rockeur
accompagné d’un percussionniste est même venu se placer avec son
ampli entre les manifestants et les policiers, offrant aux passants
et aux caméras de télé un spectacle surréaliste. Une fois le mini
concert terminé, les quelques cent cinquante manifestants présents
se sont constitués en assemblée. Visiblement contents de la
mobilisation du jour, ils se sont quittés après avoir décidé d’un
nouveau rendez-vous, vendredi matin au Palais de Justice.
Emmanuel
Daniel, Julie Lallouët-Geffroy et Grégoire Souchay - Reporterre
Infos / Actus
- Ce soir, à Toulouse, concert de soutien aux inculpé-e-s du Testet :
- Thomas, emprisonné en préventive jusqu’au 15 décembre, date de son procès, nous fait connaître son adresse à la prison de Seysses. Dans le noir de cet enfer, une lettre de soutien, un chèque, c’est une fenêtre qui s’ouvre. On rappelle que les courriers sont lus par l’administration pénitentiaire ; donc si vous voulez que ça arrive à bon port, pas de discours trop polémique.
Centre
pénitenciaire de Toulouse-Seysses
rue
Danielle Casanova - BP 85
31603
MURET SEYSSES
Thomas
Rosères - N° Écrou : 27107
- Les travaux sont suspendus, mais la répression continue… (Communiqué de la legal team) :
Les travaux sont
suspendus, mais la répression continue...
Depuis début
septembre, date de début des travaux, les opposant-e-s au barrage de
Sivens comptent des dizaines de blessé-e-s, d’interpellé-e-s et
de gardes-à-vue abusives.
On connaissait déjà
les expulsions illégales, les disparitions de preuves, les vols et
destructions d’affaires personnelles, l’usage disproportionné de
la force et les violences.
Mais ce n’est pas
parce les Gendarmes Mobiles et les CRS ne viennent plus sur la Zad
depuis le meurtre de Rémi il y a 2 semaines que la répression
n’existe plus.
Au contraire! La
poursuite des zadistes continue : arrêtés préfectoraux pour
fouiller les véhicules et affaires personnelles, intimidations,
insultes, provocations et tabassages, dispositifs policiers
surdimensionnés et suréquipés dans les manifestations qui
provoquent des tensions, interpellations sans motif de pacifistes,
clowns activistes, et manifestant-e-s, etc.
Lors de plusieurs
gardes-à-vue, des zadistes se sont vu-e-s refuser l’accès à un
avocat et un médecin. Pour deux cas au moins de comparutions
immédiates lundi 3 et mardi 4 novembre, les flics ont fait usage de
faux témoignages flagrants qui ont entraîné de la prison ferme.
Devant l’indignation, la salle d’audience a été évacuée
violemment, expulsion accompagnée de menaces personnelles et de
molestation de la part de la BAC.
La stratégie de
montée en tension des forces de l’ordre continue.
Quand la solidarité
et la révolte s’organisent, la police n’hésite plus à
emprisonner, blesser, mutiler et tuer que ce soit dans les luttes ou
les quartiers populaires.
Ne nous laissons pas faire !
Amnistie pour tou-te-s les inculpé-e-s de Sivens !
REVENDICATIONS
AUPRES DU GOUVERNEMENT VALLS émanant d'opposants au barrage
de Sivens
- *Reconnaissance du ministre de l'intérieur Beranard Cazeneuve, du directeur de la gendarmerie nationale Denis Favier et du préfet du Tarn M. Gentilhomme, de leurs responsabilités respectives, ainsi que celle de la gendarmerie nationale, dans la mort de Rémi Fraisse.
- *Garantie de l'absence de police et de gendarmerie sur le site de Sivens.
- *Suppression des armes offensives de la police: armes de tir laser, flashballs, lanceur de balles de défense LBD et des grenades GLIF4 et DBD, et publication de tous les rapports ayant conduits à l'homologation de ces armes.
- *Abrogation des nouvelles lois anti-terroristes.
Manif
du 15 novembre par les pro-barrage :
- Soyez vigilant dans votre commune que personne ne placarde l’affiche de cette manifestation dans le panneau d’affichage officiel de la mairie ! Si vous vous rendez compte d’un tel affichage, faites-le immédiatement enlever, ou enlevez-le vous-même.
Articles
dans la presse :
- France inter : la LDH (Ligue des Droits de l’Homme) décide de faire sa propre enquête sur la mort de Rémi Fraisse
Samedi
15 novembre
Infos / Actus
On reçoit des
textes et supports qui nous soutiennent :
- Hier ça matraquait à Rouen (vidéo) alors qu’une nouvelle occupation de place se déroulait. Le centre-ville était assiégé par les flics, quatre personnes, dont deux lycéens, se font embarquer puis relâcher sans suite. On ne se laissera pas abattre, on amplifie le mouvement !
- La ZAD de Sivens dans le Tarn, une expérience libertaire (Yannis Youlountas)
- Texte de G. Serieys, conseiller régional PG : La faute au gouvernement
Articles dans la
presse :
- Nations unies : L’Etat français reconnait l’importance de protéger les militants écologistes (comme d’habitude, ils écrivent des droits théoriques dans des textes de bonne intention dans le cadre de leur « État de droit ». Mais les droits n’existent pas : il y a ce qu’on peut défendre, et ce que l’on ne peut pas défendre).
- Aparté : Sivens : les zadistes se préparent à affronter l’hiver…
- Blog Médiapart : la constitution est une ZAD (pour les forts en droit constitutionnel !)
On reçoit des
communiqués :
- Barrage de Sivens, usine des 1000 vaches, aéroport de Notre dame des Landes … Des grands projets inutiles et mortifères (Communiqué de la Confédération Paysanne de l’Aude, 14 novembre 2014)
Soutiens
et rassemblements à venir :
- Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.
attention aux probables contrôles divers de la maréchaussée en
y allant/revenant !
- Tulle : samedi 15 novembre. Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et contre la violence d’état samedi 15 novembre à Tulle, 10h, place de la Cathédrale. L’appel est ici. On l’a en format tract également ! Rassemblement à Tulle, capitale de la Hollandie
- Toulouse : samedi 15 novembre 2014 ; 9h-17h ; Place du Capitole ; Forum sur l’Accaparement des terres. Et aussi un RV au Jardin japonais à 12h… voir communiqué ici.
- Saint-Affrique : suite à l’action au viaduc de Millau (Cf. plus haut), assemblée des comités ZAD Aveyron le mardi 18 novembre pour réfléchir aux suites à donner au mouvement. Le rendez vous est fixé à 20h00 à Saint-Affrique devant le lieu-dit « rue de l’industrie ».
Sivens : les pro-barrage manifestent contre les «Zadistes» à Albi
Alors que les «zadistes» occupent le site de Sivens pour s'opposer au projet de barrage, les partisans de cette réalisation vont manifester ce samedi. . | (AFP/REMY GABALDA) |
Après
le rassemblement des partisans de la construction de l'aéroport de
Notre-Dame-des-Landes, vendredi à Nantes, un millier de
manifestants, agriculteurs et élus, se sont rassemblés samedi à
Albi, à l'appel notamment de la FNSEA, pour exiger le maintien du
projet de barrage de Sivens (Tarn) et exprimer leur «ras-le-bol»
des «Zadistes».
Ils étaient 2200 selon l'évaluation
de la police et 5000 selon les organisateurs, à participer à ce
défilé pendant près de trois heures. La manifestation
s'est dispersée sans incident vers 17H30.
Les manifestants ont déployé une grande banderole résumant leur principale revendication: «laissez-nous décider de l'avenir de nos territoires». Sur d'autres, on pouvait lire: «Respect des décisions des élus», «Anticiper les changements climatiques» ou encore «Non à la violence».
«Ce n'est pas la manifestation des pro-barrage contre les écologistes, mais celle du ras-le bol contre les zadistes, des mercenaires venus de partout qui utilisent la violence contre un projet qui a suivi un processus démocratique», a expliqué Philippe Bardy, le directeur de la FDSEA du Tarn. La FDSEA et les Jeunes agriculteurs de tous les départements limitrophes du Tarn avaient affrété une vingtaine de cars pour emmener les agriculteurs jusqu'à Albi.
Le site de Sivens à l'Isle-sur-Tarn est occupé par plus d'une centaine d'opposants, une majorité de jeunes gens qui s'appellent eux-mêmes «zadistes» parce qu'ils occupent une «zone à défendre» (ZAD). Ils refusent de quitter le site du chantier tant que le projet de barrage-réservoir sur 34 hectares n'aura pas été abandonné.
De leur côté, les agriculteurs ont voulu faire entendre une autre voix, trois semaines après la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, 21 ans, tué par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements entre forces de l'ordre et «zadistes» sur le site de Sivens alors que des dizaines de manifestations ont été organisées en solidarité avec la victime pour dénoncer les «violences policières».
Les manifestants ont déployé une grande banderole résumant leur principale revendication: «laissez-nous décider de l'avenir de nos territoires». Sur d'autres, on pouvait lire: «Respect des décisions des élus», «Anticiper les changements climatiques» ou encore «Non à la violence».
«Ce n'est pas la manifestation des pro-barrage contre les écologistes, mais celle du ras-le bol contre les zadistes, des mercenaires venus de partout qui utilisent la violence contre un projet qui a suivi un processus démocratique», a expliqué Philippe Bardy, le directeur de la FDSEA du Tarn. La FDSEA et les Jeunes agriculteurs de tous les départements limitrophes du Tarn avaient affrété une vingtaine de cars pour emmener les agriculteurs jusqu'à Albi.
Le site de Sivens à l'Isle-sur-Tarn est occupé par plus d'une centaine d'opposants, une majorité de jeunes gens qui s'appellent eux-mêmes «zadistes» parce qu'ils occupent une «zone à défendre» (ZAD). Ils refusent de quitter le site du chantier tant que le projet de barrage-réservoir sur 34 hectares n'aura pas été abandonné.
De leur côté, les agriculteurs ont voulu faire entendre une autre voix, trois semaines après la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, 21 ans, tué par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements entre forces de l'ordre et «zadistes» sur le site de Sivens alors que des dizaines de manifestations ont été organisées en solidarité avec la victime pour dénoncer les «violences policières».
Ils revendiquent le droit à «sécuriser l'approvisionnement en eau des agriculteurs». «Il faut se mobiliser pour Sivens, une petite mare aux canards améliorée; si cela ne se fait pas, rien ne pourra se faire» a lancé Jean-Louis Cazaubon, le président de la chambre régionale d'agriculture.
Les syndicalistes agricoles du Tarn ont assuré que «si on cède face à cette poignée, après Sivens on ne pourra plus mettre en oeuvre aucun projet». Le sénateur du Tarn Philippe Bonnecarrère (DVD) a surenchéri en estimant que «cela n'aura plus de fin ces zones à défendre (ZAD) contre les pouvoirs publics».
Quant au député socialiste Jacques Valax, qui a salué la mémoire de Rémi Fraisse, il s'est attiré une ovation en dénonçant la «désinformation pratiquée par des écolos en mal de crédibilité politique qui dénoncent un projet monstrueux, alors que la retenue, - évitons de parler de barrage - , n'est pas plus grande que 12 terrains de football, mais est indispensable à la vie écologique et économique de la vallée».
Alors que le ministère de l'environnement a dépêché sur place des experts pour tenter de trouver des solutions, les clivages politiques restent très présents. Le projet de barrage a été porté par le conseil général et son président socialiste, Thierry Carcenac et est soutenu par le député socialiste Jacques Valax. Même chose à l'UMP qui a appelé «ses élus et adhérents à participer massivement à la manifestation par solidarité totale avec le monde rural, en soutien aux forces de l'ordre et contre les casseurs et les ayatollahs de l'écologie.»
A l'inverse, les élus écologistes
ont, au contraire, vivement dénoncé l'appel des maires à la
manifestation, parlant d'une «classe politique acculée qui resserre
les rangs pour mieux se protéger» et ils ont assuré que les
occupants sont «profondément écologistes et pacifistes».
Le Parisien.fr
Infos de la semaine du 17 au 23 Novembre
Lundi
17 novembre
La FDSEA et
consorts ont réussi à faire défiler quelques milliers de personnes
samedi à Albi. Sur les photos vues de-ci de-là, peu d’élus
en première ligne (dont les usual
suspects : Lherm, Valax qui n’a pas démissionné !
zut alors !, etc…)… et bien peu de Tarnais au vu des tas de
drapeaux des fédés voisines de la FDSEA (pas trop effrayée d’être
entourée de tous ces gens
d’ailleurs Mme Lherm ? Vous qui êtes très sensible
à l’origine
des gens présents sur le territoire de votre commune…). Madame
LHERM, les gens qui ont défilé avec vous samedi : HORREUR ! « ILS
NE SONT PAS D’ICI » !!!
Le
travail des nouveaux experts a commencé et doit aboutir d’ici la
fin de l’année. Cet
article
donne des infos sur la manière dont cela va se passer…
Lisle-sur-Tarn
le 17 novembre 2014
À
Monsieur Samuel Cèbe, du Parti Socialiste tarnais :
Bonjour,
Bonjour,
Si,
pendant le processus de dialogue annoncé pour Sivens, un membre du
collectif d’occupation s’asseyait à la table des négociations,
sans se faire gazer, frapper, estropier, jeter des grenades dessus,
déjà nous aurions fait un grand progrès. Ce que Samuel Cèbe
devrait arriver à comprendre un jour, le plus tôt sera le mieux,
c’est que par la violence (jusqu’au 26/10) et le mépris (depuis
le 4/11, jour où La ministre a refoulé du ministère un membre du
collectif d’occupation), il n’y aura aucune solution possible.
Monsieur Cèbe, vous nous traitez avec violence et mépris, et vous
pensez que c’est une attitude qui conduit à un rassemblement des
Tarnais zé des Tarnaises ?
Aussi,
quand vous déclarez que « tout
l’enjeu est de créer les conditions d’un dialogue social »
et que « actuellement,
le débat est ouvert« ,
vous êtes un menteur parce que le PS fait exactement le contraire :
les membres du collectif d’occupation sont totalement ignorés,
ostracisés, discriminés, écartés du dialogue social. C’est
refuser la possibilité même d’existence de portions entières du
peuple, c’est leur enlever tout droit théorique et pratique.
Puisqu’ils n’ont plus de droits, doit-on s’attendre à une
rafle bientôt Monsieur Cèbe ?
Collectif
Tant qu’il y aura des bouilles
ref
: Sivens : « Ce
qui compte, c’est de rassembler les Tarnais, non de les diviser« ,
déclare Samuel Cèbe (PS)
Autres
réactions pour Monsieur Cèbe :
- Courrier de Eberhardt Wittich, maraîcher à Gaillac
Mardi
18 novembre
Demain
mercredi 19 novembre à 10h : Nettoyage
de la vallée.
On avance en ligne avec sacs poubelles et bonne humeur depuis la
Métairie et depuis le Fort et on se retrouve au milieu pour une
bouffe.
Potins
du coin :
un maraîcher bio qui vend ses légumes à Gaillac cherche des terres
pour s’installer, il a pris rendez-vous avec Christine Fraysse de
la Chambre d’Agriculture, qui va lui proposer des terres… dans la
plaine du Tescou !!! Comment le promoteur du barrage crée le besoin
du barrage…
Dans
la fange :
- Pierre-Alexandre Bouclay à propos de son infiltration dans les milieux altermondialistes, le mec qui fabrique les catégories : les « no border », les « zadistes », les « marginaux », les « voleurs », les « altermondialistes », les « hippies », qui relaie également le discours des pro-barrages, qui détourne les concepts de la résistance : À VOMIR PUISSANCE SOIXANTE mais en même temps, tellement fascinant de bêtise…
- Un CRS à propos de la mort de Rémi Fraisse : « il l’avait mérité ! » (version courte) https://www.youtube.com/watch?v=zLw-AsvPqxc
Jeudi
20 novembre
On reçoit des textes :
Vendredi
21 novembre
Après
une probable procédure d’infraction contre la France engagée
par les instance européennes (cf post daté du 19-20/11 et le
topo d’aujourd’hui de Cathy Grèze
qui a porté le dossier pendant son mandat), c’est au tour de
France Nature Environnement de porter plainte en raison de
différentes entorses au code de l’environnement et au code
forestier lors des travaux…On
dirait que la SEBSO a eu la main un peu leste en défrichant
des endroits qui devaient être préservés. Tout ceci pourrait
entrainer la déchéance de l’autorisation des travaux.
Samedi
22 novembre
Journée nationale contre les violences policières !
Rassemblements, manifs, assemblées,… la liste ci-dessous n’est pas exhaustive !
Vous pouvez croiser avec la liste dispo ici.
Une idée d’action : la non-violence est un sport de combat. Joli texte pour la manif à Nantes et piqure de rappel suite au blocage de la gendarmerie de Sautron.
- Albi : samedi 22 novembre 14h, place du Vigan. Rassemblement contre les violences policières, appel de la coordination des opposants au projet de barrage de Sivens
- Toulouse : le 22/11 : 11h place Jeanne d’Arc (manif déclarée par partis, orgas,etc)…sinon autre RV, contre les violences policières à 15h place Esquirol. Communiqué de CNT-AIT à propos de ces 2 manifs.
- Millau : Manifestation-action contre les violences policières le vendredi 21. RV à 11h place du Mandarous (prévoir un pique-nique).
- Foix : le 22 novembre 2014, 10h au jardin pour enfant, rassemblement contre les violences policières
- Poitiers : samedi 22 novembre 2014 à 14 heures, place du Maréchal Leclerc ; Manifestation : Mort à Sivens, matraqué·e·s à Poitiers : Luttons contre les violences d’État !
- Tours ; samedi 22 novembre , 15h, place Saint-Paul, au Sanitas ; manifestation bruyante le 22, journée de mobilisation nationale contre les violences policières
- Forcalquier : assemblée populaire le 22/11, place du Bourguet 11h-15h !
- St Etienne : Rv à 14h, place de l’Hotel de Ville.
- Paris : Pique nique contre les violences le 22 novembre, place de la Réunion dans le 20ième.
- Chalon sur Saône : le 22/11, rassemblement à 17h devant la Mairie.
- Gap : le 22/11, RV à 11h, Esplanade de la paix. Appel.
- Guéret : rassemblement le 22 place Bonnyaud. Affiche.
- Nancy : Contre la répression et les violences policières, concert de la chorale des sans noms le 22 à 16h, place Maginot.
- Nantes : 22/11, 14h sur le parvis du palais de l’INjustice. Tract.
- Bordeaux : RV 16h, place de la Victoire. Lettre ouverte des organisateurs/trices.
- Grenoble : 22/11, 14h Verdun suivi d’un forum.
- Cahors : 22/11 à 10h30 devant la Préfecture place Chapou. A l’initiative d’un nouveau collectif de soutien…
- Castres /Mazamet : diffusion d’un tract le 22/11 (place Jaurès à Castres à 10h et au marché de Mazamet à 10h également)
- Tulle : le 22/11 devant la cathédrale : assemblée populaire et discussion citoyenne
- Brest : le 22/11 place de la Liberté à 14h. Rassemblement contre les violences policières.
Infos de la semaine du 24 au 30 Novembre
Mardi
25 novembre
Alternatives au barrage de Sivens : elles existent, bien sûr ! par Marie Astier et Philippe Desfilhes - Reporterre
Cette
semaine, c’est sème ta ZAD alors les webbouilles vont troquer -
avec joie et soulagement !- leur clavier d’ordi contre binette et
autre grelinette. On fera néanmoins passer les infos importantes
dans la mesure du possible !
Sème
ta ZAD au Testet, du lundi 24 au dimanche 30 novembre, c’est à la
fois :
- des expérimentations socio-agricoles dans la vallée du Testet, et
- des réflexions sur la possibilité de faire germer des ZAD partout ailleurs.
Un
programme détaillé sur la semaine est désormais disponible,
avec ateliers autour de la connaissance et la préservation du
milieu (ballade nocturne, réalisation de panneaux de
sensibilisation), plantation et taille de fruitiers, semis de
blés anciens, nouveau poulailler. Projections et discussions.
Ateliers cuisine : gelée de cynorhodon, lactofermentation. Et tout
ce que les gens amèneront !
-Sèm
de belugas dins lo calabrun ! (Nous sommes des étincelles dans
le clair-obscur). MERCREDI 26 NOVEMBRE MARCHE AUX FLAMBEAUX ALBI en
hommage à Rémi, 18H00 Cathédrale Sainte-Cécile
-Le
Testet et la réconciliation entre tarnais et aveyronnais :
communiqué
de la délégation aveyronnaise passée nous voir ce
week-end.
Plus d’infos sur le site http://douze.noblogs.org/
Plus d’infos sur le site http://douze.noblogs.org/
-La
ZAD à la fac du Mirail, occupée depuis une semaine en opposition
aux violences policières, aux grands projets inutiles et imposés
ainsi qu’à la casse des universités. Le journal Direct Lutte
(page
1 et page
2) et
le premier numéro du Lien !
-Des
Zads à venir partout : à
la Normandelière par exemple … ou pour
sauver les bouquetins du Bargy
-On
reçoit des textes , liens et articles en lien avec notre lutte :
- Eloge de la ZAD par des Zadophiles non fanatiques d’ici et d’ailleurs
- Blog Marianne : Sivens : Guéant et Sarko aussi responsables
- Haut-courant : A Sivens, les zadistes s’organisent !
- Monde Diplo : L’art des grands projets inutiles
- Un poème de Myriam, 65 printemps, venue nous visiter l’autre jour
Mercredi
26 novembre
Le père de Rémi Fraisse : « J’ai fait un rêve, Rémi »
Il y a juste un mois, le 26 octobre, un jeune homme s’écroulait sur la zone humide du Testet, touché mortellement par une grenade tirée par un gendarme. Voici quelques jours, son père a voulu transmettre quelques mots, « un rêve ».
Le
14 novembre, Arie Alimi, l’avocat de la famille de Rémi
Fraisse animait une conférence
de presse,
avec France nature environnement, la Ligue des droits de l’homme et
le Syndicat des avocats de France. A cette occasion, il a lu un
message émouvant du père de Rémi Fraisse. Voici ses paroles :
J’ai
fait un rêve.
J’ai fait un rêve, Rémi, tu nous quittes dans un faisceau lumineux.
J’ai fait un rêve, Rémi, la renoncule à feuilles d’ophioglosse fleurit sur toutes les zones humides qui se multiplient partout en France.
J’ai fait un rêve, Rémi, l’humour et le détachement de soi sont à l’intérieur de nous tous.
J’ai fait un rêve, Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives.
Que ta mémoire, Rémi, soit le gardien de l’interdiction de ces armes.
Je ne rêve plus.
J’ai fait un rêve, Rémi, tu nous quittes dans un faisceau lumineux.
J’ai fait un rêve, Rémi, la renoncule à feuilles d’ophioglosse fleurit sur toutes les zones humides qui se multiplient partout en France.
J’ai fait un rêve, Rémi, l’humour et le détachement de soi sont à l’intérieur de nous tous.
J’ai fait un rêve, Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives.
Que ta mémoire, Rémi, soit le gardien de l’interdiction de ces armes.
Je ne rêve plus.
Camille
Martin - Reporterre
De nouvelles ZAD en
cours :
- ROYBON en Isère contre le Central Park de Pierre et vacances
- Détournement Ouest de Strasbourg en Alsace également
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