Merci à l'auteur, membre du Collectif de Soutien NDDL66, pour cette compilation mensuelle précieuse.
NOTRE DAME DES LANDES (44) :
Enraciner l’avenir
Source : ZAD.nadir.org et médias
Décembre 2018
Et
ailleurs : ZAD
du Moulin / GCO
(67)
– Roybon
(38) – CIGEO
à Bure (55) – Montabot
(50) – Amassada (12) – gilets
jaunes – Romainville
(93) – NO
TAV à Turin (Italie) – Chiapas
(Mexique) – G7 EZ et
Biarritz (64) - Bassines
des
Deux-Sèvres
(79)
– Trèbes
(11) – Maison
du peuple à St Nazaire (44) - Europa
city (95) – Contre
les armes de la police -Toulouse
(31) -
ZAD de NDDL - 44
Carte de la zone centrale de la ZAD
Infos du 1er au 9 décembre
Samedi 1er décembre
►Etudier la Zad sans ses habitant.e.s ? Ou comment les institutions étatiques et universitaires tentent, en restant entre eux, de tirer les leçons de leurs "échecs".
Vous n’avez décidément rien compris...
►Punchline du jour
Georges
H. W. Bush est enfin mort après une bien trop longue vie. On attend
plus que son fils le suive et que la dynastie s’éteigne, et avec
eux, leur rêve de Nouvel Ordre Mondial. En pensées avec toutes
leurs innombrables victimes..
Comme
disait son fils : "C’est très intéressant, quand on y
pense : tous ces esclaves qui sont partis d’ici pour
l’Amérique, à cause de leur ténacité, de leur religion, et de
leur croyance dans la liberté, ont contribué à changer l’Amérique"
►amazon :
Les courges sont gentiment prêtes pour les nombreuses soupes d’hiver, la pluie arrive enfin (même si son retard est des plus alarmants) pour nourrir le bocage, et les journaleux sont à l’affut de moindre "futur-scoop-de-la-mort", et tant pis si c’est des informations fallacieuses et si cela se fait au détriment de la critique politique qui est portée par les personnes qui souhaitent visibiliser leurs combats et leurs luttes. Pitoyable...
https://actu.fr/pays-de-la-loire/notre-dame-des-landes_44111/les-zadistes-lancent-appel-debattre-propos-limplantation-damazon-nord-nantes_19835439.html►amazon :
Les courges sont gentiment prêtes pour les nombreuses soupes d’hiver, la pluie arrive enfin (même si son retard est des plus alarmants) pour nourrir le bocage, et les journaleux sont à l’affut de moindre "futur-scoop-de-la-mort", et tant pis si c’est des informations fallacieuses et si cela se fait au détriment de la critique politique qui est portée par les personnes qui souhaitent visibiliser leurs combats et leurs luttes. Pitoyable...
https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/pres-de-nantes-des-zadistes-ont-amazon-dans-le-collimateur-6099578
Forcément que la Zad soutient toutes les luttes contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, car c’est là une de ses raisons d’être. Forcément que la Zad est par conséquent opposée à l’installation d’Amazon dans l’Ouest, tout comme elle voit dans Amazon un ennemi politique des plus dangereux où qu’il soit (cf. JB Malet, Bienvenue en Amazonie). Mais c’est pas pour autant que la Zad est derrière tout ce qui se trame d’anticapitaliste dans ce monde. En plus de faire croire au sensationnel, de trépigner à l’idée de futures "conflits", c’est être bien méprisant que d’ôter aux riverain.e.s, aux personnes plus lointaines, leurs capacités d’auto-organisation politique, leurs volontés d’être en lutte et leur autodétermination face à une situation qu’illes jugent problématique, injuste ou intolérable.
Patrons, élus, fachos, ne croyez pas qu’il n’y a que la Zad qui vous combatte, vous et vos projets, vos ennemi.e.s sont nombreux.ses et n’ont pas besoin de nous pour aller de l’avant.
Lundi 3 décembre
►Punchline du jour
"Insulter les médias, c’est insulter l’avenir".
Chère
journaleux, comment te dire...
Comment
te dire le mépris que l’on ressent pour toi à chaque fois que tu
te contentes de reprendre les informations "officielles"
pour corroborer la version étatique des choses, à chaque fois que
par la manière dont tu traites des sujets tu dépolitises et
criminalises tout ce qui ne colle pas avec ta réalité, à chaque
fois que tu prétends faire preuve "d’objectivité", de
"neutralité", de "juste faire ton taf", alors
que ton point de vue, comme tous, est situé et que tu as un
parti-pris pour les dominants de ce monde...
Ta
bonne conscience et ta mauvaise foi te font te sentir du côté de la
"démocratie" ?
Tu n’es pourtant qu’un de ces innombrables "nouveaux chiens de garde"..
►(Dr)amazon
Tu n’es pourtant qu’un de ces innombrables "nouveaux chiens de garde"..
►(Dr)amazon
Appel
d’habitants de la CCEG et de NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE à parler du
projet d’installation de la société Amazon dans l’Ouest.
Soirée
d’échange ouverte à tous sur le projet d’implantation d’Amazon
près de Nantes, sur la commune de Grandchamp-des-Fontaines.
Rendez-vous le 14 décembre à 20h30 à la salle des Chênes de
Notre-Dame Des Landes.
Infos du 10 au 16 décembre
Mardi 11 décembre
►Amazon
Appel
à débattre d’Amazon et de sa venue dans l’Ouest :
attention changement de lieu.
Appel
de NDDL Poursuivre Ensemble, de l’Amap de Treillières et
d’habitant.e.s de la CCEG à venir discuter d’Amazon ce vendredi
14 à 20h30 à la salle de l’Amap à Treillières.
https://zad.nadir.org/spip.php?article6232►Gilets Jaunes
" Je vois des gens qui étaient vraiment pacifiques se radicaliser et se retrouver à lancer des projectiles. Moi, je veux continuer à me tenir calme, mais je sens que j’ai les nerfs au fond de moi. » « Je ne suis pas violent, mais si c’est pour nous gazer ou nous allumer comme des lapins, cette fois, j’irai à l’affrontement »
ZAD : Lancement du fonds de dotation "la terre en commun" !
ZAD : Lancement du fonds de dotation "la terre en commun" !
La mise en vente annoncée dans un avenir très proche des terres et bâtis menace directement tout ce qui a été créé, expérimenté sur la zad de Nddl. Nous pouvons l’empêcher. Devenez acteurs de l’avenir de la zad en finançant son rachat par notre fonds de dotation « la terre en commun ».
Afin que notre victoire collective contre le projet d’aéroport puisse être prolongée, afin de sauvegarder cette zone que nous avons su préserver du bitume, le fonds de dotation « la terre en commun » doit pouvoir, grâce à vous, se porter acquéreur des biens lors de leur mise en vente.
Pour que ces terres ne retournent pas à l’agriculture intensive
Pour poursuivre la sauvegarde de la biodiversité sur ce bocage exceptionnel
Pour garantir le maintien des activités collectives nées de la lutte contre le projet d’aéroport
Pour renforcer un projet collectif et des pratiques innovantes contre l’appropriation privée et la fuite en avant productiviste.
Pour voir fleurir de nouveaux projets basés sur l’entraide, la mise en commun et le respect de la terre et de la nature.
https://encommun.eco/ faire tourner à vos contacts !!
Jeudi 13 décembre
►Punchline du jour :
Dans
les tendances 2018 du monstre Google, la Zad, en tant que terme de
recherche, se retrouve en 6ème position dans le Top Ten des
définitions demandées.
Tandis que les Gilets jaunes se retrouvent derrière la coupe du monde et France Gall au niveau "actualités", et que dans la rubrique "comment devenir", on retrouve dans le Top Five "mannequin", "agent immobilier" et "auto-entrepreneur".
Tandis que les Gilets jaunes se retrouvent derrière la coupe du monde et France Gall au niveau "actualités", et que dans la rubrique "comment devenir", on retrouve dans le Top Five "mannequin", "agent immobilier" et "auto-entrepreneur".
Ce soir c’est concerts à la Wardine ! Il fera chaud, on sera à l’abri, y aura de la bière et des groupes qui vont nous en mettre plein la tête !
Projet Marina : https://www.youtube.com/watch?v=fOVQLBfL33s
Mirthym
https://zad.nadir.org/spip.php?article6247Infos du 17 au 23 décembre
Mardi 18 décembre
►Jardin des ronces :
Des nouvelles du Jardin des ronces : Pendant que la Métropole désinforme, la vie au jardin continue !
https://zad.nadir.org/spip.php?article6273►S’attaquer à Vinci, un hasard ?
Le
groupe français de BTP et de concessions Vinci a estimé, dimanche
16 décembre, à « plusieurs dizaines de millions d’euros »
le montant des dégâts commis sur l’ensemble de son réseau lors
des manifestations des Gilets jaunes depuis un mois. « Près de
250 sites ont ainsi été impactés quotidiennement par les actions
des manifestants », ajoute Vinci Autoroutes dans un communiqué,
dénonçant « des dégâts considérables causés aux
équipements et infrastructures » et d’ajouter :
« C’est
dans tous les cas la collectivité qui est pénalisée ».
Rapporte le journal Le Point avec l’AFP.
Vinci
dit merci à Villepin…
Ce
que Vinci oublie de dire, c’est que la part « concession »
de l’entreprise représente un quart de son chiffre annuel. Une
activité en constante augmentation grâce l’argent qu’ils
viennent racketter aux citoyens… -Oups !- Vinci Autoroutes,
l’une de ses filiales, détient 76% du réseau autoroutier à péage
du pays… -Comment dire ?…. !!!! Vous voyez où l’on
veut en venir ?-
7,2
milliards d’euros : c’est le chiffre dévoilé par la Cour
des comptes en 2013. Il correspond au chiffre d’affaires des trois
concessionnaires d’autoroute : ASF, APRR et VINCI. (…)
Vinci, à lui tout seul, c’était 4,439 milliards d’euros de
chiffre d’affaires en 2012 pour seulement 1,063 milliard
d’investissements. En 2017, le chiffre d’affaires s’est élevé
à 5,277 milliards d’euros pour même pas le milliard
d’investissements (719 millions d’euros). (source : Vinci
autoroutes).
Vinci
pleure de perdre de l’argent depuis le 17 novembre. Vinci n’a pas
le moral. Vinci n’en a rien à faire des automobilistes et
citoyens. Vinci se contre-carre de la nature et ce n’est pas sa
pseudo fondation de greenwashing qui compense et compensera
l’artificialisation que l’entreprise génère. Non, Vinci
s’inquiète. Elle se dit « pénalisée » par les
opérations de « péages gratuits ». Vous comprenez, les
actionnaires vont passer un mauvais Noël. Ils auront moins de
caviars et ne pourront pas partir au ski.
« On
va prochainement écrire aux personnes que l’on a pu identifier.
L’idée n’est absolument pas de les pénaliser. » Et
d’ajouter : « Il ne s’agissait pas d’opérations
« péage gratuit ». Les levages de barrière se font ici
sans notre accord. » » explique Vinci autoroutes ? dans
un communiqué….. -sortez vos mouchoirs… nous pleurons de rire.
Les pauvres, eux qui vénèrent chaque jour Villepin de leur avoir
permis de nous « entuber » toujours un peu plus !-
Pas
de pitié, Contre Vinci et son monde, Ni ici, ni ailleurs !
De
rappeler qu’être contre Vinci, ce n’est pas être contre les
ouvriers et salariés – Nous l’expliquions ici.
GCO…
Vinci c’est pas beau !
Vinci renonce à faire payer les automobilistes
qui ont profité des péages gratuits
Vinci Autoroutes a envisagé, un temps, de faire payer les automobilistes ayant profité des opérations « péage gratuit » initiées par les Gilets jaunes. La société a finalement renoncé et décidé de ne pas appliquer cette procédure de recouvrement différé.
Elle l’a annoncé dans un communiqué de presse publié ce mardi 18 décembre.
La régularisation devait prendre la forme d’un courrier postal envoyé aux automobilistes dont les plaques d’immatriculation avaient été détectées à l’entrée et à la sortie des autoroutes gérées par le groupe. « Cette procédure, sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité un grand nombre de réactions négatives. Vinci Autoroutes a décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles », peut-on notamment lire dans le communiqué.
Mercredi 19 décembre
Le département de Loire-Atlantique
va racheter plus de la moitié des terres
de la Zad pour 950.000 euros
Le conseil départemental de Loire-Atlantique va redevenir propriétaire de la majeure partie des terres de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. L’État et le département ont annoncé mardi 18 décembre avoir trouvé un accord pour la rétrocession de 895 ha sur les 1.425 ha de l’ex-future zone aéroportuaire. La signature interviendra « au premier trimestre 2019 », ont indiqué les deux parties.
Le
conseil départemental réclamait le paiement d’un euro symbolique
au titre du préjudice subi après l’abandon du projet d’aéroport.
Finalement, il versera à l’État un chèque de 950.000 euros. Un
prix qui résulte de la valeur estimée des terrains et des
bâtiments. Un prix qui tient compte aussi des travaux déjà
effectués par le département pour la réparation des routes
traversant la Zad. Ce chantier, que l’État s’était engagé à
rembourser, est évalué à près d’un million d’euros. Les deux
parties refusent toutefois, pour l’heure, de rendre public les
détails de l’opération.
« En
rétrocédant aujourd’hui une partie importante des terres et bâtis
de la Zad au conseil départemental, l’État a, sans surprise, fait
le pari de la facilité : il se défausse plutôt que de
favoriser la poursuite d’une expérience singulière qui tente de
répondre de manière créative aux enjeux climatiques, agricoles et
sociaux actuels », ont réagi les habitants de la Zad et
leurs soutiens dans un communiqué.
Ils
annoncent avoir créé un fonds de dotation nommé « La terre
en commun » afin d’acquérir progressivement le foncier et le
bâti de la Zad. « Il a pour but de construire pas à pas
des formes de propriété collective permettant au mieux une prise en
charge de ce bocage par celles et ceux qui le protègent et en
partagent quotidiennement l’usage », indiquent-ils. Ils
entendent commencer par se porter candidats à l’achat de terres,
parcelles boisées et bâtis non rachetés par le département.
Infos du 24 au 31 décembre
Dimanche 30 décembre
►NDDL Poursuivre Ensemble :
AILLEURS
Infos du 1er au 9 décembre
Samedi 1er décembre
►Zad du Moulin
Face
à des militant.e.s non-violents, les gendarmes armés !
Photo prise sur le blocage du chantier à Ittenheim ce 28 novembre 2018
Photo prise sur le blocage du chantier à Ittenheim ce 28 novembre 2018
Cette
image, vous ne la verrez pas dans les médias. Ni les provocations
verbales auxquelles il faut garder son calme pour ne pas être
ensuite accusé de "malfaiteur" - clin d’œil à nos
camarades de Bure qui doivent faire face à une violence
judico-policière d’une envergure inouïe ! Ici, sur la lutte
contre le projet Vinci d’une autoroute à péage climaticide
inutile, héritière d’une pensé du siècle dernier, nous devons
affronter une violence institutionnelle forte où les opposant.e.s
sont méprisé.e.s, dénigré.e.s et... carrément ignoré.e.s - les
grévistes de la faim auraient pu crever qu’ils ne s’en seraient
pas plus ému que cela - Pourtant, aucune résignation. Avec nos
moyens, nous poursuivons la lutte !
Lundi 3 décembre
►Roybon
De tout bois # 10
Revue de luttes contre le Center Parc de Roybon
Cette
revue se donne pour but de faire vivre la lutte contre le Center
Parcs de Roybon (Isère) et d’en laisser des traces. Au-delà du
cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de
tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du
capitalisme, nouvelles formes de luttes).
Au sommaire : « Au-delà des cagoules », « Chronologie de la lutte depuis le précédent numéro de la revue » et « Violences à Roybon », par le Comité de rédaction ; « État de droit et cha-cha-cha ! (suite) : Le code forestier de nouveau modifié au bénéfice de Pierre & Vacances », par Henri Mora ; « Les zones humides au Conseil d’Etat » et « Marche pour la forêt : montrons-leur de quel bois on se chauffe ! », par la Coordination Center Parcs : Ni ici, Ni ailleurs ; « Chronique d’une exécution », par Nicolas Bonanni ; « Les quatre enseignements de l’opération de maintien de l’ordre à Notre-Dame-des-Landes », par la Gendarmerie Nationale ; « Quelques sortilèges pour défendre la forêt des gendarmes et des mauvais esprits », par Çui-ci du groupe des sans-groupes ; « On fera pas dans la dentelle ! Quelques pistes contre l’industrie textile (et son monde) », par Les mal lainées ; reportage photographique. _ Les 9 précédents numéros sont disponibles. Particuliers Cette revue est disponible dans toutes les librairies. Il est également possible de nous passer commande directement. Infokiosques Si vous souhaitez distribuer ce numéro, contactez-nous.
Catalogue
complet sur : http://lemondealenvers.lautre.netAu sommaire : « Au-delà des cagoules », « Chronologie de la lutte depuis le précédent numéro de la revue » et « Violences à Roybon », par le Comité de rédaction ; « État de droit et cha-cha-cha ! (suite) : Le code forestier de nouveau modifié au bénéfice de Pierre & Vacances », par Henri Mora ; « Les zones humides au Conseil d’Etat » et « Marche pour la forêt : montrons-leur de quel bois on se chauffe ! », par la Coordination Center Parcs : Ni ici, Ni ailleurs ; « Chronique d’une exécution », par Nicolas Bonanni ; « Les quatre enseignements de l’opération de maintien de l’ordre à Notre-Dame-des-Landes », par la Gendarmerie Nationale ; « Quelques sortilèges pour défendre la forêt des gendarmes et des mauvais esprits », par Çui-ci du groupe des sans-groupes ; « On fera pas dans la dentelle ! Quelques pistes contre l’industrie textile (et son monde) », par Les mal lainées ; reportage photographique. _ Les 9 précédents numéros sont disponibles. Particuliers Cette revue est disponible dans toutes les librairies. Il est également possible de nous passer commande directement. Infokiosques Si vous souhaitez distribuer ce numéro, contactez-nous.
Editions
Le monde à l’envers 22 rue des violettes 38100 Grenoble 0769906972
mondenvers@riseup.net
Près de Bure, deux perquisitions chez des opposants à Cigéo
Lundi 3 décembre au matin, les gendarmes ont perquisitionné deux maisons du village de Mandres-en-Barrois, près de Bure (Meuse). Selon L’Est républicain, ils agissaient sur commission rogatoire du juge d’instruction de Bar-le-Duc. Ils ont procédé à des perquisitions au domicile d’opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires.
L’une
des personnes visées, un opposant historique né dans le village, a
été perquisitionné pour sa participation supposée à un
rassemblement non autorisé. La seconde habitante, installée dans le
village depuis plusieurs années, l’a été dans le cadre de
l’instruction pour association de malfaiteurs. Tout le matériel
informatique et téléphonique de ces deux personnes a été saisi ou
copié sur place par les enquêteurs. Tous deux sont connus pour leur
engagement contre la poubelle nucléaire, notamment pour avoir
participé au dépôt de recours contre la cession à l’Agence
nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) du bois Lejuc,
alors bois communal.
Lancées
vers 9 h, les perquisitions se sont achevées en milieu de
journée. Aucune personne n’est placée en garde à vue.
Pour
l’association d’opposants Cedra, « les gendarmes
reviennent impunément forcer les portes d’habitants et opposants
au projet Cigéo, cherchant désespérément des preuves de
culpabilité qui leur permettraient de remplir un dossier
d’instruction en “association de malfaiteurs” qui
demeure décidément bien vide au regard des moyens considérables
mis en œuvre pour le remplir ».
Parlant
d’un « feuilleton
policier sordide, où les atteintes gravissimes aux droits
élémentaires des personnes se multiplient, où les idées,
l’engagement et la solidarité deviennent criminels »,
le Cedra a dénoncé dans
un communiqué « la
stratégie d’asphyxie répressive de la lutte qui poursuit son
déroulement, tel un imperturbable rouleau compresseur ».
Source :
Reporterre
Mercredi 5 décembre
30 scientifiques, dont Jean Jouzel, demandent à Macron un moratoire sur le GCO
Mardi 4 décembre, une trentaine de scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, la philosophe Dominique Bourg ou les économistes Jean Gadrey et Gaël Giraud, ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron demandant un moratoire sur le Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg.
Mardi 4 décembre, une trentaine de scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, la philosophe Dominique Bourg ou les économistes Jean Gadrey et Gaël Giraud, ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron demandant un moratoire sur le Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg.
Ils
font suite à la grève de la faim menée par des opposants au GCO
pendant près d’un mois, afin d’obtenir l’abandon du projet
autoroutier datant de plus de 40 ans. « Cet engagement
radical était fondé sur la conviction, et nous la partageons, que
nous sommes dans une situation d’extrême urgence climatique et
qu’il faut alerter par tous les moyens les décideurs et l’opinion
publique de la nécessité d’engager des mesures rapides et
inédites pour tenter d’enrayer ce mécanisme destructeur de nos
conditions de vie », écrivent-ils.
Pour
les chercheurs, le GCO, parce qu’il a vocation à devenir « un
couloir à camions européen », est un projet climaticide.
« En prétendant régler le problème local de Strasbourg,
le GCO va de fait étendre et amplifier le phénomène de pollution
et d’émissions de gaz à effet de serre à l’ensemble de la
plaine d’Alsace », insistent les signataires.
Source : courriel à Reporterre.
►Montabot (50) :
La semaine prochaine, plusieurs évènements à la Grange de Montabot.
MARDI 11 DÉCEMBRE
Insufflation de la ouate sous les rampants de la salle d’activité. Maintenant que tout est prêt, un copain propose donc de venir avec son insuffleuse le 12 décembre. Quelques-unes pour donner un coup de main sont bienvenu.e.s ce jour-là.
LES
TROIS JOURS SUIVANTS, le copain propose de donner un coup de main
pour du bardage au Tourneur (14).
Pour
indiquer les dispos : https://framadate.org/oNM2TsVSFQ39kIqd
SAMEDI
15 DÉCEMBRE :
La grange met ses tabliers pour expérimenter de bons petits plats végan de fin d’année.
Le soir ? Hé bien, viendra l’heure de la dégustation autour d’une belle tablée.
La grange met ses tabliers pour expérimenter de bons petits plats végan de fin d’année.
Le soir ? Hé bien, viendra l’heure de la dégustation autour d’une belle tablée.
DIMANCHE
16 DÉCEMBRE
Réunion/discussion :
* Mettre des mots sur nos envies, communs et perspectives autour du collectif de la grange et mettre ainsi à jour la présentation de la Grange.
* Programme et envies à venir - Partage des idées pour un prochain arpentage ; Les futurs brassins de l’atelier bière ; asso. de tranfo de Montabot ; évènement hivernal avec Antirouille.
* Actu des luttes, soutien et relai des infos (Bure, EPR, Amassada, etc).
Réunion/discussion :
* Mettre des mots sur nos envies, communs et perspectives autour du collectif de la grange et mettre ainsi à jour la présentation de la Grange.
* Programme et envies à venir - Partage des idées pour un prochain arpentage ; Les futurs brassins de l’atelier bière ; asso. de tranfo de Montabot ; évènement hivernal avec Antirouille.
* Actu des luttes, soutien et relai des infos (Bure, EPR, Amassada, etc).
Et
comme presque toutes les semaines, il y aura sans doute une fournée
de pain dans le fournil retapé avec la Grange.
►Amassada
Compte-rendu
tribunal :
Le
mercredi 28 novembre a eu lieu l’audience au tribunal administratif
de Rodez du jugement des indemnités d’expropriation des terres de
la Plaine. Une délégation des propriétaires s’est rendu au
tribunal pour signifier au publique que notre territoire n’est pas
à vendre. Nous avons tourné le dos à la cour car nous n’avons
plus grand-chose à dire à ces gens-là. Nous avons lu un texte
pendant trois quarts d’heure pour expliquer notre point de vue puis
nous sommes partis, ce fut encore une fois une bon moment et une
bonne leçon de donner à la justice. Le texte ainsi qu’une vidéo
de France 3 sont disponibles sur le blog.
Quelques
dates pour les temps à venir :
Jeudi
6 décembre à 17h30 : soirée lecture de poésie à l’Amassada.
Le 12 février : rendu du jugement du tribunal sur les
indemnités 19 décembre : date de l’obtention du permis de
construire de RTE 13-14-15 décembre : journées sur le
soin/premiers secours : ateliers pratiques et discussions (plus
d’infos sur le blog) Samedi 8 décembre : Comme tous les
samedis, vous êtes invités à un pique-nique sur le chantier des
éoliennes de Crassous, le rendez-vous est donné à 11h30 au marché,
place de la mairie. Le pique-nique sera suivi d’une surprise.
Vous
trouverez plus de nouvelles et de photos récentes sur le blog.
Et
pour l’actualité, vous trouverez en deuxième partie de ce
courriel un texte de soutien aux gilets jaunes.
PS :
Un nouveau projet d’éoliennes est en cours sur les hauteurs de St
Affrique, nous vous donnerons bientôt des nouvelles, car bien sûr
cela ne se passera pas facilement pour eux, encore une fois..
SOLIDARITE
AVEC LES GILETS JAUNES - Communiqué de l’Amassada
L’assemblée
de la lutte contre le transfo de Saint-Victor exprime sa solidarité
avec le mouvement des gilets jaunes.
Parce
qu’un mouvement qui a compris que sa réussite tenait à son
horizontalité totale, en délégitimant ses représentants
autoproclamés, a laissé un premier ministre complètement désabusé
ce jeudi 27 novembre (il n’a pu s’entretenir qu’avec une seule
des huit personnes qu’il devait rencontrer). En agissant ainsi ce
mouvement déjoue toute tentative de soumission et de récupération.
Parce
qu’un mouvement qui a compris qu’il devait surtout bloquer les
flux de marchandises, les raffineries, les péages et le trafic dans
son ensemble, frappe là où ça fait mal.
Parce
qu’un mouvement qui arrive à ne pas se laisser diviser en bons et
en méchants gilets jaunes casseurs, augmente ses chances de survie.
Parce
qu’un mouvement qui ne se perd pas en revendications mais exprime
simplement son ras-le-bol de se faire quotidiennement racketter, peut
ouvrir une remise en question profonde du fonctionnement de cette
« société ».
Vu
depuis Saint-Victor le racket énergétique est immense, le cynisme
de ceux qui le manœuvre est époustouflant et il faut évidemment
aller plus loin que la dénonciation du faible pourcentage de la taxe
carbone alloué au problème du changement climatique, en dénonçant
la transition énergétique elle-même.
Le
choix gouvernemental de nous faire acheter en force une voiture
électrique n’est pas seulement un racket économique mais aussi un
racket technique. Développer de la puissance (le mouvement d’une
voiture) ou de la chaleur (le chauffage d’une maison) avec de
l’électricité n’est absolument pas efficace sur le plan
énergétique, n’importe quel ingénieur le sait.. Relancer les
ventes automobiles et conforter EDF dans sa place de leader mondial
de l’électricité verte et nucléaire, voilà ce que veulent les
macronnistes. Quant au pétrole, l’industrie continuera d’en
brûler de plus en plus dans les avions, les poids lourds et les
cargos des riches.
Acculé
à un semblant d’action par le réchauffement du climat, le
gouvernement français improvise. Le paradigme de la décarbonatation
de l’économie avec son florilège de concepts abstraits a permis
un temps d’enfumer tout le monde. Mais la propagande de
l’électricité propre débouche aujourd’hui sur un fiasco. Il
n’y a pas que les ressources carbonées qui sont l’objet d’une
gabegie totale, toutes les ressources minérales commencent à
manquer, 80 % des sols arables de la Chine sont pollués par
l’industrie minière qui nourrit les transitions énergétiques et
numériques.
Du
reste si nous ne voulons pas être les réfugiés climatiques de
demain, il faut arracher à l’État le monopole de la lutte contre
le réchauffement. Les émissions de gaz à effets de serre ne
s’arrêteront pas par de nouvelles taxes ou des fuites en avant
technologiques, mais par le blocage de l’économie mondiale et la
relocalisation des activités nourricières !
En
Sud Aveyron frapper là où ça fait mal c’est empêcher la
construction d’éoliennes et bloquer RTE sur son projet de
transfo ! Maintenir la possibilité de vivre ici c’est
défendre pied à pied nos champs et nos forêts face aux criminels
de l’économie verte.
Tous
à Saint-Victor si la flicaille tente une expulsion !
►Émission #74 Gilets Jaunes Dijon :
Pour le troisième rassemblement des Gilets Jaunes à Dijon, nous sommes allé prendre quelques sons dans la rue. Rapidement nous avons eu l’envie d’aller demander directement aux personnes présentent ce qu’elles faisaient là…
Quelques témoignages ont ainsi été recueillis de 13h30 à 16h, entre jets de lacrymo tirés par les Gendarmes Mobiles et jeux de rue d’une foule dense, particulièrement déterminée à tenir le pavé.
Nous avons été tenté d’interroger plutôt les personnes qui ne semblaient pas avoir le profil du syndicaliste gauchiste ou du motard fasciste…
À écouter et télécharger ici : https://tvnr.noblogs.org/post/2018/12/04/74-gilets-jaunes-dijon/
Bonne écoute !
►Gilets Jaunes
Des textes en parties, des chiffres partiels, des procès partiaux et des images :
1.
Les décisions rendues en comparution immédiate lundi et mardi :
26 condamnations à une peine de prison ferme (en totalité ou en
partie). 28 condamnations à une peine de prison assortie d’un
sursis ou d’un sursis avec mise à l’épreuve. 20 relaxes
prononcées, 17 dossiers ont été renvoyés à une audience
ultérieure, les prévenus ayant demandé du temps pour préparer
leur défense.
À
noter que 37 interdictions de paraître à Paris ont été
prononcées.
(https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/direct-gilets-jaunes-19e-journee-de-mobilisation-au-lendemain-des-annonces-d-edouard-philippe-6110957)Vendredi 7 décembre
Encore une perquisition près de Bure
Malgré le mouvement des Gilets jaunes, la police et la justice trouvent encore le temps de réprimer le mouvement anti-nucléaire. Mardi 4 décembre, une nouvelle perquisition a été conduite au domicile d’Irène Gunepin, une militante de longue date contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires. Elle a notamment lancé la campagne de photos, « Cigéo je dis non ».
Irène
Gunepin, à Mandres-en-Barrois, en mars 2018.
Trois
inspecteurs se sont ainsi rendus à son domicile, à Naix-aux-Forges
(Meuse), et ont fouillé toute la maison, emportant ses ordinateurs
et téléphones. L’après-midi, elle a été convoquée à la
gendarmerie de Ligny-en-Barrois, où elle a été interrogée pendant
trois heures, « en
audition libre ».
Mme Gunepin
a été très choquée par cette intrusion dans sa vie, dit-elle à
Reporterre,
tout en soulignant la « solidarité exceptionnelle » qui
s’est manifestée dès la nouvelle connue. Plusieurs militants sont
restés devant chez elle le matin de la perquisition, tandis que
d’autres lui ont procuré un ordinateur et un téléphone de
remplacement. Sur
sa page Facebook, elle indique : « Sachez
que cette aventure ne va pas me faire rentrer dans mes pantoufles, au
contraire, jusqu’à mon dernier souffle je manifesterai contre cet
horrible projet qui risque de contaminer notre belle région pour
l’éternité. »
Deux
autres perquisitions ont eu lieu la
veille.
Source :
Reporterre
A Romainville : « La base de loisirs, c’est un projet de bourges »
En Seine-Saint-Denis, le projet contesté de « base de loisirs » dans la forêt de Romainville sert d’argument pour promouvoir l’écoquartier qui doit remplacer la cité HLM Gagarine. Un rassemblement se tient samedi pour réunir défenseur·e·s de ce quartier populaire et du bois.
Sur la colline surplombant l’est parisien, au-delà de la porte de Bagnolet, se trouve un bois. La forêt de la corniche, ensemble sauvage poussé sur les restes d’une ancienne carrière de gypse, est aujourd’hui menacée par un projet de « base de loisirs ». À la frontière entre Romainville, les Lilas et Pantin, le conseil régional veut y construire des équipements sportifs et parcours de plein air, des balançoires, des structures à grimper, un poney club (voir ici le reportage de Christophe Gueugneau, et là, mais aussi ici les enquêtes de l’historien Sylvain Piron dans lundimatin). Mais des riverain·e·s, des voisin·e·s plus éloigné·e·s, des amoureux des balades forestières et des écologistes s’y opposent. Rassemblements, pique-niques, et mobilisation ont réussi à ralentir les travaux. L’emprise du projet de base de loisirs a été revue à la baisse (8 hectares sur les 27 de la forêt au total), et le défrichage a été interrompu. Une barrière métallique blanche de plusieurs centaines de mètres a été déployée à l’orée du bois, afin d’en empêcher l’accès.
Mais sur la colline de Romainville, le bois n’est pas le seul écosystème menacé de destruction. À quelques centaines de mètres, la cité Gagarine, quartier HLM de 3 000 habitant·e·s, est elle aussi destinée à la démolition. En tout, 476 logements doivent y être abattus, 965 nouveaux habitats doivent être construits, dans le cadre du plus gros projet de rénovation urbaine du 93. La totalité des neuf barres doivent tomber à terre. Seules les deux tours actuelles devraient rester en place. D’ici 2027, doit sortir de terres un écoquartier avec ses logements, ses commerces, un citystade, une crèche, un espace petit enfance, des bureaux et un espace de coworking « pour accompagner une dynamique entrepreneuriale alternative et innovante ». Des logements sont déjà mis en vente par Nexity, promoteur immobilier très impliqué dans ce projet de rénovation urbaine entremêlant intérêts publics et privés. Ils portent des noms enchanteurs : « Villa Natura », « Villa Lumea ».
La forêt de
la Corniche derrière sa barrière et au loin, une tour de la cité
Gagarine (JL, 4 décembre 2018).
Les
prix sont hors d’atteinte pour les habitant·e·s de la cité
Gagarine : à partir de 196 000 euros pour un 50 m2,
jusqu’à 363 000 euros pour 93 m2 dans la « Villa
Natura », selon les plaquettes promotionnelles mises en ligne.
Des locataires du bâtiment B, la première barre programmée pour
tomber, devraient y être relogé·es, selon la mairie. Mais combien
exactement ? Et beaucoup craignent de perdre en surface. « On
ne peut pas installer quelqu’un qui paie 100 euros de loyer en face
d’une personne qui a payé son F3 280 000 euros »,
commente Abdel Sedrati, de la Fronde gagarinoise, une association
créée pour défendre les droits des locataires. « Il n’y
a aucune garantie de relogement sur place. On raconte des histoires
aux gens. Certains ne savent pas se défendre, n’en ont pas
l’énergie, ou ne parlent pas bien français. »
Or
les deux projets d’aménagement, de la forêt et du quartier, sont
liés. La future base de loisirs sert d’argument à la promotion
immobilière du nouveau quartier en gestation : « Pour
d’agréables moments de détente seul ou en famille, il vous
suffira de vous rendre à la base de loisirs de la “Corniche des
Forts” avec ses jardins familiaux, ses liaisons piétonnes, ses
voies cyclables et ses espaces boisés », peut-on lire dans
la plaquette de présentation de « Villa Natura »,
l’immeuble de logements privés – et quelques-uns sociaux –
développé par Nexity et Eiffage, en bordure de la forêt. Juste en
face de la cité Gagarine. Dans le projet d’écoquartier Gagarine
mis en avant par la mairie, une trame verte est prévue pour le
relier « à la future île de loisirs de la Corniche des
forts ». Dans l’avenant du protocole de renouvellement
urbain d’Est-Ensemble, l’établissement public territorial qui
couvre cette partie de la Seine-Saint-Denis, on peut lire : le
futur nouveau quartier Gagarine « constituera une entrée de
ville remarquable, à proximité immédiate de la 12e
base de loisirs régionale (île de loisirs de la Corniche des
forts), liaison verte entre les villes des Lilas, de Pantin et le
cœur ancien de Romainville ». Dans un autre document
officiel, une brochure siglée de l’Anru, l’agence de rénovation
urbaine, le bailleur Seine-Saint-Denis habitat, Est-Ensemble et ville
de Romainville, il est écrit qu’en 2027, une fois reconfiguré,
« le quartier Youri Gagarine, situé entre l’île de
loisirs de la Corniche des forts et la station de métro
Serge-Gainsbourg, révélera tout son potentiel ».
Une
fois ouverte, la base de loisirs pourrait à son tour nourrir la
hausse de la valeur du foncier de cette partie du 93, proche de
Paris, et bientôt rattachée à la capitale par une nouvelle station
de métro, dans le prolongement de la ligne 11. « À douze
minutes de la place de la République » parisienne, promet
le promoteur. Des habitant·e·s protestent contre l’opacité du
projet de rénovation urbaine, sa présentation tardive, l’absence
de concertation. Une maison du projet a brûlé dans la cité. Un
groupe de locataires du bâtiment B, le premier sur la liste de ceux
à détruire, a écrit une lettre à la maire de la ville, Corinne
Valls (Mouvement de la gauche citoyenne) : « Il y a des
locataires, donc des êtres humains, des citoyens, des habitants de
la cité, qui vivent ici depuis 50 ans et qui se sont réjouis de
voir l’arrivée du métro. Mais après cinquante années,
maintenant que le métro arrive, il serait question de les déloger ?
Les années passent et nous ne savons pas de quoi demain sera fait, à
quoi ressemblera notre environnement, si nous serons les victimes de
cette réurbanisation du grand Paris et que nous devrons laisser
notre quartier au bénéfice de ces quelques personnes qui ont bien
de la chance de pouvoir acheter un logement. » Pour
Marylise, locataire de Gagarine et militante communiste :
« Les habitants n’ont jamais pu s’exprimer. »
Historiquement gérée par Romainville Habitat, la cité Gagarine a
été transmise à Seine-Saint-Denis Habitat, office HLM
départemental, plus grand et plus lointain.
« Qu’est-ce que vous voulez y faire ? Qu’on mette un gilet jaune ? »
Mais
le monde de la cité et le monde de la forêt sont à la fois reliés
et disjoints : par les difficultés sociales, l’écrasement
sous le poids des problèmes, le sentiment d’abandon et la
résignation. Mercredi 5 décembre après-midi, un homme sort de son
bâtiment, au centre de la cité Gagarine. Il vit là depuis dix
ans : « Le terrain vaut de l’or maintenant avec
l’arrivée du métro. On est à deux pas de Paris. Qu’est-ce que
vous voulez y faire ? Qu’on mette un gilet jaune ? Le
mien est dans ma boîte à gants et va y rester. » Des
jeunes discutent dans la rue, non loin de l’école. Ils se
plaignent de la disparition du terrain de foot et de la fermeture de
celui de basket, désormais inaccessible, racheté par la BNP Paribas
promotion immobilière, pour y construire un immeuble.
Marie,
habitante depuis 35 ans, vit aujourd’hui dans le bâtiment H, juste
en face de la forêt de la Corniche. Sa mère qui demeure au-dessus
de chez elle a reçu une proposition de logement « à
l’autre bout de Romainville » : « Je ne
veux pas bouger. Les appartements sont très bien, confortables. Pas
une fissure. Les fenêtres sont impeccables. » Elle paie
650 euros de loyer pour un F4 de 100 m2 où elle vit avec
ses deux filles. La promesse de la maire de reloger près de 50 %
des habitant·e·s sur place, elle n’y croit pas. « Ici,
on s’y plaît. On se connaît tous. On s’aide quand l’un a des
problèmes d’internet ou autres. On était à l’école
ensemble. » La forêt de la Corniche, elle la connaît
depuis toujours : « Mais on nous avait toujours dit que
c’était une zone interdite, qu’il ne fallait pas y aller à
cause de l’ancienne carrière qui rend les sols fragiles. »
Trois
femmes âgées se promènent dans la lumière grise de cette fin
d’après-midi de décembre. « Ça fait 50 ans que je suis
là, explique l’une d’entre elles. J’ai 85 ans. Ils
veulent me mettre rue Jean-Jaurès [dans un autre quartier de
Romainville – ndlr].
Il n’y a pas un commerçant. Je ne vois
plus. Vu mon handicap, je ne sors pas beaucoup. Pour faire mes
courses, j’ai mes repères ici. Ici c’est la campagne, il y a de
la verdure. Quand j’étais gosse, il y avait des vaches. On allait
cueillir des mûres dans la forêt. À Romainville, il y a du béton
partout. » Son amie prend la parole : « À
mon âge, je ne me vois pas déménager. Autant me mettre, en
bas, au cimetière. » À son côté, la mère de Marie,
rencontrée plus tôt : « Je vis ici depuis 1969. Mes
six enfants ont été élevés ici. Ils veulent m’envoyer rue
Jean-Jaurès. Je ne veux pas. Ça ne me plaît pas. Je vais me
retrouver toute seule. » Pour Mohamed Boughanmi, du
collectif Spoutnik Dal Romainville, qui milite contre la démolition
de la cité : « Les gens ici sont écrasés par le
poids de ce qui leur arrive. » De son côté, Abdel
Sedrati, de la Fronde gagarinoise, lâche : « La base
de loisirs, avec ce poney club, c’est un projet de bourges. »
Pour Danyel Dubreuil, du collectif citoyen : « Qui
seront les grands perdants de l’ouverture de la base de loisirs ?
Les habitants de Gagarine. Ceux qui sont les derniers pris en compte,
ceux à qui on dit que la forêt sera l’entrée du nouveau
quartier, et ceux à qui on dit de déguerpir. »
Ni
pour la base de loisirs, ni pour la transformation de la cité
Gagarine, l’avis et les souhaits des habitant·e·s n’ont été
recueillis au préalable par les pouvoirs publics. Les deux projets
ont en commun de provenir d’une vision particulièrement verticale
de l’aménagement du territoire.
Jade Lindgaard – Médiapart
La Corniche des forts de Romainville décrétée « forêt à défendre »
Emmenés par Environnement 93 et la Coordination eau Ile-de-France, plusieurs acteurs et collectifs se mobilisent, samedi 8 décembre, dans le but de continuer à défendre la forêt de la Corniche des forts, à Romainville (Seine-Saint-Denis), contre le projet de base de loisirs soutenu par le conseil régional d’Île-de-France. Ils appellent à se retrouver au parc de la Sapinière à 11 heures (avenue du Colonel-Fabien, à Romainville) avant de rejoindre la marche pour le climat parisienne.
Source :
communiqué des associations Environnement
93 ,
Coordination
eau Ile-de-France
et Reporterre
Photo :
© Sarah Hadrane/Reporterre
►Gilets Jaunes :
Acte IV à Paris : Cartes, Dispositif, Rendez-Vous. https://paris-luttes.info/acte-iv-a-paris-cartes-dispositif-11234?lang=fr
Samedi
8 décembre
Place de la République – Paris le samedi 08 -12-18 à 17H30 (Médiapart)
« Zad partout. Que refleurissent les communes ».
« Zad partout. Que refleurissent les communes ».
Dimanche
9 décembre
Record battu pour la manifestation No-Tav du 8 décembre à Turin
Un véritable raz-de-marée contre la ligne à haute vitesse Lyon-Turin. Les mois prochains vont être décisifs, mais il semble que le mouvement No-Tav est le seul capable d'incarner le visage combatif de l'opposition au gouvernement Lega/5 étoiles.
« Si la manifestation du samedi 8 décembre est un flop, c'en est fini du mouvement No-Tav » m'avait-on glissé il y a quelques semaines. Entre la répression, les signes avant-coureurs d'une confirmation du projet par le gouvernement Lega/5 étoiles et la mobilisation sans précédent des partisans du projet, le contexte général est pour le moins tendu et rendait plus nécessaire que jamais une démonstration de force dans les rues de Turin. Cette crainte est temporairement balayée, c'était sans doute la plus grande manifestation de l'histoire des No-Tav (50'000 personnes selon la presse, 70'000 pour les organisateurs). C'est bien plus que la manifestation du 10 mai 2014 par exemple (25'000 personnes), une phase très difficile où plusieurs personnes allaient au devant d'un maxi-procès anti-terroriste pour l'incendie d'un engin de chantier.
Un
cortège d'opposition
Il
faut le dire, cette manifestation faisait plaisir à voir . De la
joie et de la détermination, des visages souriants, des personnes de
tout âge et un imaginaire de lutte extrêmement puissant avec comme
toujours, des centaines de drapeaux No-Tav reconnaissables à leur
fond blanc avec un train barré d'une croix rouge. La tête du
cortège était composée de femmes du Val Susa avec des chapeaux en
origami ornés du message [« Meglio montagnina que madamina »
[« Mieux vaux être une montagnarde qu'une madame »],
référence aux propos méprisants tenues par une des organisatrices
du rassemblement Si-Tav du mois dernier, invitant les No-Tav à
retourner dans « leur montagne [...] avec une vache » et
à « laissez vivre » les citadins qui plébiscitent le
projet. Il y avait aussi de nombreux déguisements, deux fanfares, un
groupe en robes de bure qui scandaient « tout le monde déteste
la police », des biscuits No-Tav offerts, et puis le tronçon
étudiant, très fourni et bruyant, qui se tenait les bras pour
former une ligne. Le groupe féministe « Non una di meno »
était aussi présent en nombre, avec au centre une pancarte
indiquant « notre émancipation s'est faite sur les
barricades ».
La
mobilisation du 8 décembre s'est construite depuis la base, avec
l'organisation d'une vingtaine de meetings dans le Val Susa, à Turin
et dans les villes moyennes de sa périphérie, avec des militants
historiques, mais aussi des climatologues et des universitaires
opposés au projet. Dans l'une de ces conférences, Marco Revelli –
contributeur régulier du quotidien Il Manifesto et très
belle plume – a pointé du doigt le fait qu'une bonne partie des
justifications du Tav pouvaient être analysés au prisme de la
« post-vérité ». Le registre d'argumentation des
promoteurs du projet tourne en effet autour d'une poignée de
mots-clés (« projet stratégique », « ouverture »,
« aller de l'avant ») et ne se confronte jamais aux
thèses énoncées par les No-Tav sur la dangerosité d'un tel
ouvrage. Les faits deviennent secondaires et nous dit Revelli, c'est
justement l'inverse du mouvement No-Tav qui « a toujours
analysé, depuis son origine il y a plus de vingt ans,
méticuleusement, presque obsessionnellement, les données techniques
de l'ouvrage (flux de circulation, impact environnemental, ampleur
des coûts et détail des dépenses, alternatives opérationnelles),
en faisant de ces informations l'argument principal de son
opposition » (Marco Revelli, Le “fate ignoranti” di
Torino, 15.11.18, ma traduction).
D'une
marche des 40'000 à l'autre (et menace d'ultragauche !)
Dans
les jours précédant la manifestation, les principaux titres de la
presse locale (la Stampa et la Reppublica) ont
concentrés leur critique sur la mairie 5 étoiles de Turin, coupable
d'après eux de n'être pas assez à l'écoute des besoins des
entreprises. A l'évidence, le vote de la motion du conseil municipal
du 29 octobre dernier ne passe toujours pas ! La maire s'est
faite toute petite en expliquant qu'elle ne participerait en aucun
cas à la manifestation car elle ne veut pas « diviser »
mais « représenter tous les turinois », mais ça n'a pas
calmé la presse locale qui a continué d'alimenter cette rumeur dans
les jours suivants. Mais alors coup de théâtre le vendredi 7
décembre où la Stampa a sorti un article alarmiste sur les
menaces pesant sur la manifestation No-Tav du lendemain :
« gilets jaunes », l'« aire
anarcho-insurrectionnaliste », l'« aire autonome
milanaise » et « un leader espagnol de la Fédération
anarchiste informelle ». Malheureusement les nuages de
sauterelles n'étaient pas disponibles ! « Voilà ce qui arrive
quand on se fait dicter son article par les inspecteurs de la Digos »
m'a-t-on dit avec un brin d'ironie.
Retours
dans la presse française et pronostics
Côté
français, une journaliste de l'AFP s'est rendue à la manifestation
et a sorti un papier tout à fait recommandable. On ne peut pas
vraiment en dire autant de la part du correspondant du Monde en
Italie qui a réussi le pari d'écrire un article sur la
manifestation avant même que celle-ci n'ait lieu ! L'article
était en effet déjà publié sur le site du Monde le samedi matin,
et contrairement à ce que laissait sous-entendre le titre (« Les
opposants au TGV Lyon-Turin se mobilisent »), on
n'apprendra rien à sa lecture sur le mouvement No-Tav à part qu'il
est « en train de perdre la bataille de l'opinion », une
affirmation péremptoire qui ne correspond guère à la réalité,
mais ma foi c'est ce qui peut arriver quand on écrit un article
avant l'événement dont est supposé parler. L'activisme dont
continue de faire preuve les promoteurs du projet montre au contraire
que pour la première fois ils ne sont pas certains de voir leur
cause triompher. On risque en effet de ne rien comprendre à la
question du Tav si on ne prend pas en compte le champ de force
conflictuel où il prend place. En attendant la suite des événements,
cette manifestation du 8 décembre va sans doute redonner un élan à
la contestation sur le plan local, mais elle marque aussi une étape
décisive dans un conflit frontal annoncé avec le gouvernement Ligue
du Nord/5 étoiles. Avec d'un côté le mouvement social le plus fort
d'Italie et de l'autre la coalition anti-système/souverainiste au
pouvoir, voilà un conflit qui risque de faire des étincelles dans
les mois à venir.
Le
blog de carnets italiens sur Médiapart
Infos du 10 au 16 décembre
Lundi
10 décembre
En Italie, 70.000 personnes ont manifesté contre le Lyon-Turin
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 8 décembre à Turin contre le projet de liaison ferroviaire avec Lyon, dénonçant un « gaspillage d’argent public » alors que l’Italie a besoin de fonds pour l’éducation et la santé, a constaté une journaliste de l’AFP. Les organisateurs ont fait état d’une « marée » de 70.000 personnes, « le plus grand rassemblement » de l’histoire du mouvement. Il n’a pas été possible d’obtenir une estimation des forces de l’ordre, qui n’en fournissent jamais en Italie.
Le
projet Lyon-Turin, dont l’élément central est un tunnel de 57,5
km devant être construit dans les Alpes italiennes et françaises,
est contesté depuis ses débuts, en particulier par des associations
de défense de l’environnement.
Mais
le message essentiel porté par les manifestants samedi était la
dénonciation du « gaspillage d’argent public »
et la revendication d’une autre société possible. Le coût du
seul tunnel est estimé au bas mot à 8,6 milliards d’euros. « Il
y a des choses plus importantes sur lesquelles investir comme les
hôpitaux, les écoles, les routes », a déclaré à l’AFP
Maurizio Alfero, 60 ans, en expliquant avoir récemment obtenu un
rendez-vous médical pour septembre 2019 dans l’hôpital de sa
ville, faute de place plus tôt. « Il suffirait déjà
d’utiliser la ligne existante, qui est sous-exploitée »,
a-t-il ajouté.
Dans
le cortège se trouvaient aussi une délégation de maires, des
représentants d’organisations syndicales, du parti communiste, des
anarchistes, du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), mais aussi
des Gilets jaunes. Le 10 novembre, entre 30.000 et 40.000
partisans du projet avaient donné la voix dans cette même ville de
Turin, la première manifestation d’ampleur des pro-LGV. Le
gouvernement italien est lui-même divisé sur la question : la
Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini soutient le projet, tandis
que le M5S y est hostile. Il a commandé une analyse coûts-bénéfices
dont il attend les résultats avant de se prononcer.
Source :
Le
Figaro sur
Reporterre
►Pas de grandes nouvelles de week-end, mais une mobilisation toujours massive malgré les plâtrées de négationnisme médiatique. il y a eu un grand nombre d’arrestations et une grosse répression, comme on aura pu le noter dans presque tous les articles de la presse, et oui ils nous ont ressorti les blindés (conso entre 70 et 100L au 100... pas mal). _soutien aux camarades blessé.es, arrêté.es et inculpé.es !
On
reprend l’invitation à faire des casserolades pendant le discours
de Macron ce soir..
►Solidarités Internationales : Liberté et justice pour Diego
Notre
ami et camarade Diego, prisonnier politique au Chiapas, indigène et
victime de torture policière, va passer son 6e Noël en taule. Il
aura normalement son procès et sentence en janvier. Ces semaines
sont décisives pour sa vie, et la campagne que l’on mène ici pour
sa libération donne de l’écho à la lutte de tous les prisonniers
politiques du Chiapas et des indigènes en lutte contre la barbarie
narco, étatique et capitaliste. ►Solidarités Internationales : Liberté et justice pour Diego
On réitère l’appel : une ou des photos de solidarité venues de France nous aideront énormément à donner de la force à la campagne de libération pour Diego, et à foutre sous pression les juges. Pour le moment beaucoup de photos nous sont arrivées du Chiapas bien sûr, mais aussi beaucoup du Pays Basque, terre de lutte pour les presos. il faudrait que la France s’y mette ; appel initial ICI
►Zad du Moulin
http://zaddumoulin.fr/roland-ries-chahute-par-des-anti-gco
Vendredi
matin, le 7 décembre, des militants anti-GCO ont cassé le plan com’
de Roland Ries, maire de Strasbourg, venu inaugurer la plantation de
28 arbres quai des bateliers à Strasbourg.
L’élu
était jusqu’en 2014 un fervent opposant au projet. Aujourd’hui,
frappé d’amnésie, il vient tranquillement s’enorgueillir de la
plantation de quelques arbres alors que des milliers ont été
massacrés par Holtzinger, pour le compte de Vinci, aux portes de la
capitale alsacienne dans les forêts du Krittwald à Vendenheim, de
Kolbsheim et dans le Ried de la Bruche et le Kochersberg.
Monsieur
Ries est coupable d’écocide. Toutes actions et paroles ventant
l’intérêt pour le bien de la planète, tant pour ces concitoyens
que pour le bien de tous, n’a aucune valeur au regard du fait de
laisser le GCO se faire.
https://www.cjoint.com/doc/18_12/HLhmGBhsTWG_Lettre.pdf
Jeudi
13
décembre
G7 EZ ! appelle à la mobilisation pour la venue de Macron
L’accueil du Président de la République française se prépare. La plateforme Pays Basque G7 EZ ! appelle d’ores et déjà à une mobilisation. Le lieu exacte et l’heure du rendez-vous seront communiqués dans les jours qui viennent.
Même
si la préfecture des Pyrénées-Atlantiques continue à déclarer
qu’elle n’est pas au courant de cette visite, il semble
aujourd’hui acté que Macron se rendra bien à Biarritz le 18
décembre prochain pour une réunion de préparation du prochain G7.
La
plateforme G7 EZ ! appelle à une mobilisation à cette occasion
afin de dénoncer le sommet qui se tiendra dans la cité balnéaire
du 25 au 27 août 2019. Cet événement international incarne selon
eux un monde qui "doit changer profondément et dès demain".
Ce collectif défend en effet des valeurs aux antipodes de celles
symbolisées par le G7.
La
plateforme souhaite renforcer les luttes pour le changement social,
pour défendre et construire d’autres modèles, ouvrir d’autres
voies pour un monde où justice sociale, solidarité et égalité
sont des exigences et des réalités concrètes.
[https://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20181210/g7-ez-appelle-a-la-mobilisation]►Forêt de la Corniche des Forts :
Des
nouvelles de Romainville et besoins d’aides car les travaux ont
commencé : "A l’abri des palissades et des agents de
’sécurité’, les monstres sont revenus dans la forêt pour
s’acharner à détruire une nature si précieuse en milieu urbain."
Plus
d’infos : https://twitter.com/ForetResiste
https://bondyecologie.blogspot.com/2018/12/en-sauvegardant-la-foret-de-la-corniche.html
Samedi
15 décembre
►Gilets Jaunes
Acte
V - Un appel intergalactique depuis la maison du peuple de Saint
Nazaire
https://zad.nadir.org/spip.php?article6265
►Et
des nouvelles des péages gratuits : Samedi 8 décembre,
c’était l’acte IV du mouvement des « gilets jaunes ».
C’était aussi le jour choisi par les ONG et associations, à
l’occasion de la COP24 ouverte le 2 décembre, de marcher pour le
climat, dénoncer les projets climaticides et demander des actes et
non des blablas à Macron.
►Bassines Deux-Sèvres - APPEL À L’AIDE
La
Préfecture 79 tente de faire passer en force un protocole d’accord
sur les méga-bassines de la Sèvre niortaise. Malgré l’absence de
consensus (la Confedération paysanne, le collectif citoyen Bassines
Non Merci et 6 associations environnementales refusent cet accord) la
signature doit intervenir mardi 18 décembre à 10H. Nous nous
attendons à une présence policière et avons besoin de l’aide
physique déterminée de votre réseau afin de nous enchaîner aux
différentes issues de la Préfecture de Niort. Rdv à 8h30 ce mardi
18 décembre Place du donjon à Niort.
Merci
de relayer aussi largement que possible cet appel de la dernière
chance.
Contact :
06 15 88 95 35 Plus d’infos sur le site :
https://www.bassinesnonmerci.fr/→article du 19-12-18 sur Reporterre : https://reporterre.net/Dans-le-marais-poitevin-la-bataille-autour-de-l-eau-se-durcit
►« A
ce rythme-là, vous allez pouvoir mettre toute la France en
comparution immédiate » - Récit de deux après-midi au TGI de
Paris
Lors
de l’acte IV du mouvement des Gilets Jaunes, l’État a déployé
une répression policière et judiciaire d’une ampleur rarement
atteinte auparavant. Sur la seule ville de Paris ce sont 974
personnes qui ont été placé en garde-à-vue (parmi elles 820
majeurs et 154 mineurs). Concernant les majeurs, 641 ont eu un rappel
à la loi ou un classement sans suite (soit 78%), 81 personnes sont
passées en comparution immédiate. Ce compte-rendu permet de faire
un état des lieux (non-exhaustif) de la répression judiciaire du
mouvement social en cours. Il s’agit du récit de deux après-midi
passées aux audiences de comparutions immédiates concernant la
mobilisation du 8 décembre.
►Massdrovia,
épisode 1 - Journal de la Plaine en lutte, extraits :
Entre
l’effondrement criminel des immeubles de la rue d’Aubagne le 5
novembre dernier (8 personnes décédées) et la construction d’un
mur pour protéger le chantier pharaonique de la Plaine, les
événements se sont récemment succédé dans le centre-ville de
Marseille, soulevant un vent de contestation. Alors que ça
bouillonne, quelques camarades des environs ont eu envie de sortir un
petit journal consacré aux derniers remous. Intitulé Massdrovia et
distribué le jour de l’Appel au Masse, manifestation du 24
novembre ultra-fliquée, il se composait d’articles, cartes et
dessins consacrés à deux des pans de la lutte, qui au fond n’en
font qu’un : Noailles et la Plaine. Jef Klak publie ici les
articles et illustrations concernant le projet de requalification de
la Plaine et le mur qui l’accompagne, selon leur ordre
d’apparitions dans le journal. Lequel porte une revendication très
simple : « L’arrêt immédiat des travaux sur la
Plaine. » Capice ?
►Punchline du jour :
Contre les mouvements sociaux en cours, et en particulier celui des gilets jaunes, « la mobilisation des médias dominants en défense du pouvoir politique et des forces de répression a pris [...] des proportions inédites », s’insurge l’observatoire des médias, Acrimed, dans son appel du 13 décembre pour la libération des médias.
https://blogs.mediaprt.fr/jean-pierre-anselme/blog/141218/appel-la-la-reappropriation-democratique-des-medias-des-dominants
Infos du 17 au 23 décembre
Lundi
17 décembre
►Message reçu, appel à occupation contre Monsanto : "Salut les copains, rejoignez-nous sur le (...)
"Salut les copains, rejoignez-nous sur le blocage de l’usine MONSANTO à Trèbes. Nous la bloquons depuis une semaine en exigeant la fermeture et e retrait définitif de cette société destructrice comme l’ont fait l’Uruguay, la Colombie ou le Salvador. On ne peut rêver d’un nouveau monde si on ne s’occupe pas une bonne fois pour toute de ceux qui le pourrissent. Nous avons un terrain juste en face de l’entrée principale, nous tenons bon le blocage pour le moment depuis une semaine, on vous attend. ZAD PARTOUT"
En complément :
https://reporterre.net/Dans-l-Aude-des-Gilets-jaunes-campent-contre-Monsanto
https://reporterre.net/Les-Gilets-jaunes-maintiennent-le-camp-face-a-Monsanto-dans-l-Aude
Mardi
18 décembre
►La Maison du peuple (Saint-Nazaire) est menacée d’expulsion, les trois occupants déclarés passent au tribunal mercredi 19 décembre à 9h à Saint Nazaire.
Partagez,
faites circuler
Rassemblement
devant le tribunal mercredi 9h.
A
bientôt
►Bure
CYCLE
DE CONFÉRENCES GRAND EST - INFO IMPORTANTE
Pour
des raisons indépendantes de notre volonté, la conférence de
demain, initialement prévue à la salle du centre social Marbot,
aura lieu à la salle du centre social de la Libération : 1 rue
du Chanoine Monflier
Toujours
à Bar-le-Duc,
Toujours
à la même heure !
Quelqu’un
sera présent sur place pour rediriger les personnes vers la nouvelle
salle (qui se trouve à 5 minutes en voiture)
Nous
vous offrirons café, thé et biscuits pour nous faire pardonner :)
À
demain !
Plus
d’infos sur : stopcigeo-bure.eu/cyclegrandest/
Mercredi
19 décembre
Dans le marais poitevin, la bataille autour de l’eau se durcit
Après des mois de mobilisation d’élus, d’associations et d’habitants, un protocole d’accord autorisant la création de réserves de substitution a été signé mardi 18 décembre entre l’État, les porteurs de projets et les opposants. S’il diminue le nombre de bassines et conditionne l’accès à l’eau à des changements de pratiques agricoles, ses opposants dénoncent un texte flou.
Niort
(Deux-Sèvres), reportage
« Police
partout, palisses nulle part ! » Munis d’arbustes et
de branchages pour reconstituer une haie, certains attachés aux
grilles de la préfecture de Niort, une centaine de militants du
collectif Bassines non merci ont investi les abords du bâtiment
toute la matinée. L’objectif : empêcher la signature d’un
protocole d’accord sur les projets de réserves de substitution
d’eau sur le bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon. Pendant
plus d’une heure, ils ont tenté de bloquer les différentes
entrées de la préfecture, avant que des échauffourées éclatent
avec les forces de l’ordre. Finalement, la réunion s’est bien
tenue.
Au
point mort ces derniers mois, le dossier des « bassines »
a été réactivé par la préfecture des Deux-Sèvres, qui a lancé
une concertation
à partir d’octobre en réunissant les porteurs de projets et des
représentants d’opposants, débouchant sur un protocole d’accord
le 19 novembre.
- Devant la préfecture des Deux-Sèvres, à Niort.
Le
projet porté par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres (qui
regroupe aujourd’hui plus de 220 agriculteurs du bassin de la Sèvre
niortaise et du Mignon), prévoyait au départ la construction de 19
retenues d’eau pour stocker l’eau prélevée en hiver dans les
nappes phréatiques et les rivières afin d’irriguer les cultures
en été. Il en contient désormais 16, et le volume prélevé
l’hiver et stocké serait désormais de 6,8 millions de m3 d’eau,
contre 8,6 millions dans le projet initial. Au total, en ajoutant les
prélèvements au printemps et en été, le volume maximal destiné à
l’irrigation serait de 12,7 millions de m3 d’eau, contre un
volume maximum de référence estimé à 24 millions de m3 prélevés
sur un an dans le projet initial.
Le
projet, d’un coût total de 40 millions d’euros, doit être
financé à 70 % par de l’argent public, via l’agence de
l’eau Loire-Bretagne à hauteur de 28 millions d’euros, et la
région Nouvelle-Aquitaine pour environ 15 millions d’euros. Lundi
soir, au cours d’une séance plénière, la région
Nouvelle-Aquitaine a voté son soutien au protocole d’accord,
ouvrant la voie au financement des bassines en Deux-Sèvres. Les 30 %
restants seront à la charge de la Coopérative de l’eau des
Deux-Sèvres.
Des avancées, mais un texte qui divise
Tous
les protagonistes soulignent des avancées par rapport au projet
initial. Même si les objectifs ne sont pas précis, le texte
mentionne des principes à respecter par les agriculteurs, comme la
création de haies, la réduction des pesticides, ou le maintien des
étiages en été (le débit minimal des cours d’eau), la
diversification des cultures, la valorisation des prairies
naturelles…
Devant la préfecture des Deux-Sèvres, à Niort, mardi 18 décembre. |
Pourtant,
le projet divise fortement les opposants historiques. Si certaines
organisations ont signé le protocole, en particulier l’association
Deux-Sèvres Nature Environnement, ou la Coordination de défense du
marais poitevin, d’autres refusent comme la Confédération
paysanne ou le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres. Au total, le
texte rassemble 13 signataires, sur une vingtaine de partenaires
(communes, associations, organisations agricoles) ayant participé à
la concertation de cet automne initiée par la préfecture.
Le
collectif Bassines non merci dénonce quant à lui son exclusion de
la concertation. Il s’agit d’un déni démocratique selon Julien
Le Guet, membre actif du collectif : « On a participé
à quelques réunions de travail au début, avant d’apprendre par
la préfète qu’on n’était plus les bienvenus. Elle nous accuse
d’avoir fait pression sur des propriétaires de parcelles sur
lesquelles doivent être construites les bassines. On leur a
simplement envoyé un courrier pour leur expliquer notre point de
vue, ce n’est pas de la pression. »
Le
protocole d’accord est notamment soutenu par la députée
Génération écologie des Deux-Sèvres Delphine Batho, présente
hier à la préfecture de Niort. Opposante de la première heure aux
côtés de Bassines non merci, elle défend aujourd’hui cet accord,
une « première étape encourageante ». Elle
estime, dit-elle à Reporterre, que le protocole a le mérite
de « conditionner l’accès à l’eau à l’évolution
des pratiques agricoles. Ce sont des obligations, si on n’accepte
pas de s’engager vers de l’agroécologie, on n’a plus d’eau.
Si on ne tient pas ses engagements, on a une diminution des volumes
autorisés ». Parmi les points importants selon elle, la
diminution de l’usage des pesticides, même si aucun objectif
chiffré n’est pour l’heure annoncé, hormis le fait de tendre
vers une référence régionale. « Avec ce protocole, tous
les irrigants doivent suivre une formation aux alternatives à
l’usage des produits phytopharmaceutiques »,
assure-t-elle.
Cette
prise de position de Delphine Batho est perçue comme une
« trahison » par les membres du collectif Bassines
non merci. « Elle était un des moteurs du mouvement mais
elle se coupe de sa base aujourd’hui, son soutien au protocole
aujourd’hui est purement électoral, en vue des élections
européennes », jugent Cédric Rodon et Julien Le Guet, du
collectif.
Changer de modèle agricole
Si
les bénéficiaires de ces bassines annoncent s’orienter vers des
cultures à « forte valeur ajoutée » comme des
légumes de plein champ, pour sortir du tout maïs gourmand en eau,
cela ne va pas sans risque selon Cédric Rodon : « Les
coopératives agricoles sont adossées à des groupes
agroalimentaires, comme Bonduelle, qui exigent des cultures avec un
cahier des charges strictement établi par l’entreprise, des
rendements à fournir et donc l’utilisation de pesticides et de
fongicides pour tenir ces engagements. » Pour le collectif
Bassines non merci, le compte n’y est toujours pas puisque « le
protocole ne concerne toujours que 12 à 15 % des exploitations
du territoire, ce sont des exploitations irrigantes qui ne recouvrent
que 6 à 20 % de la surface agricole du territoire, mais qui
auront des volumes de plus de 100.000 m3 ».
Les
travaux de construction des bassines ne sont pas encore prévus
(plusieurs instances doivent être mises en place, comme un conseil
scientifique et des comités de suivi), mais le protocole d’accord
dépasse déjà le seul cadre du marais poitevin. Il pourrait en
effet servir de jurisprudence pour d’autres projets similaires dans
l’ex-région Poitou-Charentes (entre 100 et 150 au total),
actuellement en pause. Sur le terrain, les membres de Bassines non
merci sont vigilants et n’hésitent pas à évoquer l’idée d’une
ZAD pour s’opposer au lancement de futurs travaux.
URGENCE ALERTE EXPULSION AMASSADA SAINT-VICTOR (12)
Nous
vous appelons à nous rejoindre à l’Amassada : menace
d’expulsion urgente pour demain matin 20 décembre. Nous sommes en
train de préparer l’accueil. Nous vous invitons à venir à
l’Amassada dès aujourd’hui. Pour celles et ceux qui
n’arriveraient que demain, l’objectif principal est de venir à
l’Amassada. Si vous en êtes empêchés, venez à la salle des
fêtes de Saint Victor. Si vous le pouvez ramener eau, nourriture,
pharmacie, protection et couchage.
Nous
insistons sur le fait que nous souhaitons que tout le monde trouve sa
place et demandons la plus grande attention à celles et ceux qui
nous entourent.
Nous
tiendrons au courant de l’évolution de la situation via le mail et
le blog.(douze.noblogs.org) ou le tel. 06 44 74 21 92 ou 06 44 74 21
69
Merci
de relayer ces informations dans l’ensemble de vos réseaux et
l’affiche ci-jointe. Nous sommes impatient.es de vous voir.
Pas res nos arresta L’Amassada---
Jeudi
20 décembre
L’État veut déclarer d’utilité publique le mégaprojet EuropaCity
Le préfet du Val d’Oise a décidé de déclarer d’utilité publique l’opération d’aménagement du triangle de Gonesse, qui comprend notamment le projet contesté de mégacomplexe commercial EuropaCity, a-t-on appris mardi 18 décembre.
L’arrêté
préfectoral de déclaration publique (DUP) devrait être signé et
publié dans les prochains jours, et constituera un pas déterminant
pour EuropaCity.
Le
commissaire-enquêteur, qui a conduit l’enquête d’utilité
publique, avait rendu en juillet dernier un avis favorable à ce
projet d’aménagement, qui s’étend sur 280 hectares, dont 80
pour le parc EuropaCity, malgré
l’annulation en mars par le tribunal administratif de
Cergy-Pontoise de la création de la zone d’aménagement
concerté. L’État a fait appel de l’annulation de la ZAC. La
question doit être tranchée en 2019 par la cour d’appel de
Versailles.
Porté
par Alliages et Territoires, filiale française de Ceetrus, la
branche immobilier du groupe Auchan et du chinois Wanda, EuropaCity,
entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, est un projet de 3,1
milliards d’euros censé pouvoir accueillir 30 millions de
visiteurs par an.
Vendredi
21 décembre
Forêt de Romainville : la bataille continue
Le projet de créer une base de loisirs dans la forêt de la Corniche des forts est maintenu par la région Ile-de-France et la mairie de Romainville. Elles tentent de passer en force, mais de nombreux élus régionaux et des villes voisines contestent le projet. Qui dissimule en fait une opération immobilière.
Romainville (Seine-Saint-Denis)
Un
écart de plus en plus profond se creuse entre les militants et les
porteurs du projet « Ilex » : celui-ci envisage de
créer une base de loisirs sur le site de cette forêt qui s’est
développée naturellement sur une friche industrielle. Après une
longue période d’arrêt des travaux, marqué par de fortes
mobilisations et des tentatives d’expulsion des activistes exigé
par la ville, la région Ile-de-France a décidé de construire 1,6
km de palissade métallique autour du site, d’un coût d’environ
150.000 euros.
« C’était
lundi 26 novembre, au petit matin, des policiers étaient
présents mais également beaucoup de manifestants. Ils se sont
interposés chaque fois qu’ils l’ont pu pour empêcher ces
travaux de clôtures de débuter. Après plusieurs heures, les
personnes de l’entreprise commençaient à être assez agressifs,
ils ont tourné les talons et sont partis », dit à
Reporterre Julien Daniel, photographe qui travaille sur la
forêt depuis le début des travaux. « Et le lendemain ils
sont revenus avec une centaine de policiers, casqués, boucliers,
flashballs, et un déploiement de force assez impressionnant. »
Le
mercredi suivant, la ville de Romainville a décidé de faire appel à
une société de gardiennage accompagné de maitre-chiens pour
surveiller jour et nuit la forêt. « Je faisais des
photographies de la clôture et c’est à ce moment que le garde est
entré dans le champ de ma photo et a commencé à m’insulter. Avec
la police on pouvait parler, là ils sont beaucoup plus agressifs »,
témoigne Julien Daniel.
Les élus locaux et régionaux sont divisés sur le projet
Corinne
Valls, maire de Romainville, compte poursuivre les travaux. Dans le
journal Le
Parisien
du 12 décembre, elle affirme : « Le
projet a été travaillé et retravaillé en respectant
l’environnement, en permettant d’accroître la biodiversité. »
Un
avis que ne partage pas le maire de Pantin, Bertrand Kern, dans le
même journal : « Le
projet de base de loisirs a vieilli. Entre-temps, la nature a repris
ses droits. Et la question climatique est dans tous les esprits. On a
besoin d’un poumon vert dans l’Est parisien. »
De son côté, Olivier Deleu, conseiller municipal à Noisy-le-sec,
appelle à discuter pour revoir le projet. « Pour
sortir de la crise on pourrait refaire une concertation »,
tandis que Daniel Guiraud, maire des Lilas, explique : « J’ai
rencontré Valérie Pécresse, présidente de la Région, et Patrick
Karam, vice-président. Je leur ai rappelé que l’enquête publique
s’était déroulée pendant l’été, que ça n’était pas le
moment approprié et qu’il fallait remettre ça en discussion avec
la population. »
Les
élus de la ville de Montreuil se désolidarisent pour leur part du
projet : « Considérant que dans le contexte actuel
d’urgence climatique et d’actions nécessaires pour la sauvegarde
de la planète, les projets d’aménagements doivent respecter plus
que jamais l’environnement, les élus de la ville de Montreuil
souhaitent que cet exceptionnel poumon vert dans l’Est Parisien
soit pleinement respecté et valorisé », expliquent-ils
dans un voeu adopté le 12 décembre.
Une opération immobilière est en cours à l’orée de la forêt. |
Mais
l’enjeu dépasse sans doute le site de la forêt et implique des
projets immobiliers : selon l’intellectuel engagé sur
ce dossier, Sylvain Piron, l’aménagement d’une base de
loisirs dépend également de nouvelles constructions qui
surplombent la forêt de Romainville. « L’aménagement
est prévu pour valoriser les projets immobiliers plus que pour être
un enjeu réel d’un espace vert »,
explique-t-il à Reporterre.
Les
militants et associations ne lâchent pas l’affaire et rappellent
que le projet Ilex avait été abandonné il y a quelques années car
le sol est fortement pollué. Une étude montre que la forêt a servi
de dépotoir industriel. « Ils
se sont rendus compte qu’on ne pouvait pas utiliser la terre sur
place car elle était trop polluée »,
dit Sylvain Piron. Des nouvelles qui amènent les militants à
continuer la mobilisations par des actions, comme une marche
pour le climat le 8 décembre, qui a rassemblé plus de 300
personnes à Romainville, dont des associations comme A.R.B.R.E.S ou
encore le collectif défense du parc Georges
Valbon à la Courneuve.
Samedi
22 décembre
Dordogne :
demie-victoire pour les opposants
au contournement de Beynac
Les travaux de la déviation de Beynac seront-ils bientôt suspendus ? C’est en tout cas ce que demande la rapporteure publique du Conseil d’État. L’institution étudiait ce jeudi 20 décembre le dossier du contournement routier, qui fait débat depuis une trentaine d’années.
La
rapporteure publique estime que l’État n’apporte pas de preuve
suffisante de l’intérêt du projet, et recommande donc de
suspendre l’autorisation préfectorale de travaux. L’avis du
rapporteur public est suivi dans 80 % des cas. Le Conseil d’État
devrait se prononcer d’ici la fin de l’année.
S’il
suit l’avis de la rapporteure publique, il cassera l’ordonnance
du tribunal administratif de Bordeaux et suspendra l’arrêté
préfectoral du 29 janvier 2018 autorisant les travaux.
Le
chantier sera donc immédiatement suspendu, en attendant que le
tribunal administratif de Bordeaux statue sur cette autorisation.
Dimanche
23 décembre
AntiRep
►Les « 7 de Briançon » ont été condamnés.
« Où
étiez-vous le 21 avril ? », demande la présidente.
« J’étais au refuge de Clavière, répond Theo, 24 ans. Je
faisais à manger et je barricadais les entrées, parce qu’on
s’attendait à une attaque des Identitaires. » Ce jour-là,
dans le Briançonnais, le petit monde du soutien aux migrants est
sens dessus dessous : Génération identitaire, groupe d’extrême
droite, vient de débarquer à la frontière franco-italienne. Son
objectif ? Repousser les migrants tentant de franchir les cols
enneigés, pour dénoncer « le laxisme des autorités ».
Cela fait pourtant des mois que les bénévoles solidaires secourent
des exilés en perdition dans la montagne, essayant d’échapper à
la traque des forces de l’ordre.
https://zad.nadir.org/spip.php?article6278►Contre les armes de la police :
Le
maintien de l’ordre : ultra-violence institutionnelle, ce
qu’ils ne disent pas. Quelques questions insolentes posées aux
forces de l’ordre et des images de leurs manières de faire, du
mépris et de la violence qui les anime. Au delà des forces
classiques, il y a ces étranges milices casquées qui ne disent pas
leur nom... Une vidéo du collectif Désarmons-les !
desarmons-les@riseup.net
Infos du 24 au 31 décembre
Lundi
24 décembre
Punchline du jour
"
Depuis la crise des « gilets jaunes », la vie à huis
clos d’Emmanuel Macron. Insultes, huées, menaces… Quand il sort,
désormais, cela tourne mal. Depuis le début de la mobilisation des
« gilets jaunes », pour le président qui aimait tant les
promenades, elles sont devenues rares (et discrètes). Comme les
visites."
Ou
quand Le Monde donne ses premières pages au pauvre petit Emmanuel et
sa vie si difficile et injuste.
Mercredi
26 décembre
►Forêt de la Corniche des Forts
Un court-métrage poétique
pour défendre la forêt de Romainville. Le court-métrage de Raphaël
Daniel intitulé « L’appel de la forêt » nous propose
une réflexion sur l’avenir de la Corniche des forts à
Romainville, espace propulsé sur le devant de la scène médiatique
en novembre dernier alors que des manifestants empêchaient
l’abattage d’une partie des arbres qui s’y trouvent. Le
réalisateur nous explique pourquoi le sujet l’a inspiré.
►Contre les armes de la police :
“Jamais je n’aurais pensé, surtout à Biarritz, que ça tirerait au flash-ball”
Lola
Villabriga, 18 ans, a été blessée par un tir de flash-ball lors de
la manifestation à Biarritz mardi 18 décembre, en marge de la
visite du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
►Anti-industriel : INTERVENTION AU FORUM INTERNATIONAL DE LA ROBOTIQUE AGRICOLE
Ce
mardi 11 décembre, le Forum International de Robotique Agricole à
Toulouse-Labège a été interrompu pendant une heure par une
trentaine d’opposants. Nous avons occupé la scène du grand
amphithéâtre du centre des congrès Diagora, en déployant
plusieurs banderoles : « Des paysans, des animaux, pas des
robots » ; « Des chantiers collectifs, pas des
robots sélectifs » ; « Débranchez-les tous ».
Le tract en pièce jointe a été distribué aux centaines de
personnes qui assistaient aux conférences depuis le matin. Quelques
participants à cette perturbation étaient vêtus d’un gilet
jaune.
Plus
d’info sur :
https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/?p=13929
Dimanche
30 décembre
►Bure
CONFÉRENCE
DU 3/01 REPORTÉE POUR CAUSE DE CENSURE.
À
peine une semaine avant la date prévue pour cette conférence, le
maire de Suzannecourt nous informe qu’il refuse finalement que nous
louons la salle que nous avions réservée. Mettons les mots qu’il
faut dessus : il s’agit d’une décision politique, du
registre de la censure. Nous proposons des réunions d’informations
partout dans le Grand-Est, nous travaillons étroitement avec les
différents groupes d’accueil et intervenant-es afin de créer du
lien et d’impliquer le plus grand nombre de personnes dans
l’organisation de ce cycle. Il n’est jamais arrivé qu’une
« conférence dégénère ». La salle était réservée
par l’association « Joinville lave plus propre » depuis
le 22 novembre (contrat de location signé par le maire à l’appui)
et c’est un mois après, quelques jours avant les fêtes, que
celui-ci fait volte face prétextant un danger ?
Pour
sûr que la salle aurait été prêtée sans difficulté aux
partisans du projet de laverie.
Ce
ne sont pas les divergences d’opinion qui sont à craindre, mais
bien la posture partisane du maire et du conseil municipal de
Suzannecourt qui ne traitent pas l’association « Joinville
lave plus propre » comme les autres associations ayant leur
siège social dans sa commune. Il s’agit d’atteintes à la
liberté d’expression, d’opinion et de réunion.
Doit-on
rappeler que le maire de Suzannecourt est un fervent défenseur du
projet ?
La
conférence est annulée, mais reportée néanmoins à plus tard, que
le maire le veuille ou non : nous ne lui ferons pas de cadeau,
pas même le jour de Noël.
Nous
vous tiendrons informés de la nouvelle date et du nouveau lieu
prévu, en espérant que la ou le maire auquel nous nous adresserons
ne fera pas preuve de la même indécence.
En
attendant, retrouvons-nous très vite à Saint-Dizier, le vendredi 11
janvier à 20h, pour une conférence sur la nucléarisation du
territoire du Grand Est !
Plus
d’infos sur stopcigeo-bure.eu/cyclegrandest
►Lecture : Plateforme d’enquêtes militantes - Force jaune / vert / rouge
Les cinq semaines qui nous séparent maintenant du début du mouvement des gilets jaunes nous offrent le recul nécessaire à la formulation de quelques hypothèses sur le rapport qu’il a et, espérons-le, pourra continuer d’entretenir avec l’écologie politique. Ce sont en fait trois hypothèses très générales que nous voudrions à cet égard avancer : la première est que quel que soit l’avenir de ce mouvement, il a d’ores et déjà contribué à politiser de manière décisive la question écologique. La seconde est qu’il répond lui-même à des causes écologiques, ce qui ne prédétermine cependant en rien son devenir émancipateur. La troisième est qu’en conséquence, l’écologie politique se présente plus que jamais comme un kampfplatz au sein duquel s’affrontent différentes tendances entre lesquelles il faudra bien trancher.
http://www.platenqmil.com/blog/2018/12/26/force-jaune--vert--rouge
►Contre les grands projets : Beynac (24)
GPII :
il n’y a pas de "petites" victoires !
Bonsoir :
dans le domaine des GPII (ou autres Grands Projets Nuisibles...) si
nos luttes sont incessantes et éclatent un peu partout, il faut
aussi savoir savourer les victoires, "nos" victoires !
(même s’il faut rester très vigilants)
Après
plus de 30 Ans de résistance assidue, les Associations locales,
Régionales , les citoyens-nes et militants viennent d’obtenir du
Conseil d’Etat la "suspension" du chantier de
l’invraisemblable "Contournement de BEYNAC" (24) . Il y a
peu encore des occupants courageux et téméraires Zadistes et autres
Lanceurs d’alerte avaient été expulsés manu-militari des lieux
, y compris le "peuple-migrateur" perché en haut d’une des grues du chantier. Si une véritable démocratie
participative avait existé en serions-nous là ? Les Porteurs
de projets, les maniganceurs en tout genre, les élus mégalos qui
ont cru bon de soutenir cette gabegie, vont-ils sortir de leurs
pôches personnelles l’argent "volé" ou détourné aux
contribuables pour financer un projet qui ne tient pas la route (puisque contesté par le Conseil d’ État lui-même !) et
rembourser les travaux qui ont malheureusement déjà débutés ??!!
Ni
ici, ni ailleurs, halte aux grands projets NUISIBLES et chassons de
nos terres tous les " Gueux" qui les promeuvent !
NO
PASSARAN .
Jipé deux i
A voir et à revoir sur le Journal de FR3
National : " La Rocade de la discorde"
ET
MEILLEURS VOEUX 2019
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