Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

dimanche 6 janvier 2019

Chronique des ZAD (Zones A Défendre) du mois de décembre 2018

Des infos, des liens, des photos pour tout savoir (ou presque) sur ce qu'il s'est passé dans les Zones A Défendre (ZAD) pendant ce mois de décembre 2018 ; on y parle de Notre Dame Des Landes et de plein d'autres zones à défendre.


Merci à l'auteur, membre du Collectif de Soutien NDDL66, pour cette compilation mensuelle précieuse.

NOTRE DAME DES LANDES (44) : 

Enraciner l’avenir
 
Source : ZAD.nadir.org et médias

Décembre 2018



Et ailleurs : ZAD du Moulin / GCO (67) – Roybon (38) – CIGEO à Bure (55) – Montabot (50) – Amassada (12) – gilets jaunes – Romainville (93) – NO TAV à Turin (Italie) – Chiapas (Mexique) – G7 EZ et Biarritz (64) - Bassines des Deux-Sèvres (79) – Trèbes (11) – Maison du peuple à St Nazaire (44) - Europa city (95) – Contre les armes de la police -Toulouse (31) -


ZAD de NDDL - 44


Carte de la zone centrale de la ZAD

 Infos du 1er au 9 décembre



Samedi 1er décembre



►Etudier la Zad sans ses habitant.e.s ? Ou comment les institutions étatiques et universitaires tentent, en restant entre eux, de tirer les leçons de leurs "échecs".

Vous n’avez décidément rien compris...
https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/notre-dame-landes-quand-abandon-du-projet-aeroport-devient-sujet-recherche-universitaires-1583487.html

Punchline du jour

 

Georges H. W. Bush est enfin mort après une bien trop longue vie. On attend plus que son fils le suive et que la dynastie s’éteigne, et avec eux, leur rêve de Nouvel Ordre Mondial. En pensées avec toutes leurs innombrables victimes..
Comme disait son fils : "C’est très intéressant, quand on y pense : tous ces esclaves qui sont partis d’ici pour l’Amérique, à cause de leur ténacité, de leur religion, et de leur croyance dans la liberté, ont contribué à changer l’Amérique"

amazon :

Les courges sont gentiment prêtes pour les nombreuses soupes d’hiver, la pluie arrive enfin (même si son retard est des plus alarmants) pour nourrir le bocage, et les journaleux sont à l’affut de moindre "futur-scoop-de-la-mort", et tant pis si c’est des informations fallacieuses et si cela se fait au détriment de la critique politique qui est portée par les personnes qui souhaitent visibiliser leurs combats et leurs luttes. Pitoyable...

https://actu.fr/pays-de-la-loire/notre-dame-des-landes_44111/les-zadistes-lancent-appel-debattre-propos-limplantation-damazon-nord-nantes_19835439.html
https://www.ouest-france.fr/environnement/amenagement-du-territoire/nddl/pres-de-nantes-des-zadistes-ont-amazon-dans-le-collimateur-6099578


Forcément que la Zad soutient toutes les luttes contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, car c’est là une de ses raisons d’être. Forcément que la Zad est par conséquent opposée à l’installation d’Amazon dans l’Ouest, tout comme elle voit dans Amazon un ennemi politique des plus dangereux où qu’il soit (cf. JB Malet, Bienvenue en Amazonie). Mais c’est pas pour autant que la Zad est derrière tout ce qui se trame d’anticapitaliste dans ce monde. En plus de faire croire au sensationnel, de trépigner à l’idée de futures "conflits", c’est être bien méprisant que d’ôter aux riverain.e.s, aux personnes plus lointaines, leurs capacités d’auto-organisation politique, leurs volontés d’être en lutte et leur autodétermination face à une situation qu’illes jugent problématique, injuste ou intolérable.


Patrons, élus, fachos, ne croyez pas qu’il n’y a que la Zad qui vous combatte, vous et vos projets, vos ennemi.e.s sont nombreux.ses et n’ont pas besoin de nous pour aller de l’avant.


Lundi 3 décembre


Punchline du jour

"Insulter les médias, c’est insulter l’avenir".
Citation de Ouest Torche de dimanche : https://www.ouest-france.fr/reflexion/editorial/insulter-les-medias-c-est-insulter-l-avenir-6103914

Chère journaleux, comment te dire...
Comment te dire le mépris que l’on ressent pour toi à chaque fois que tu te contentes de reprendre les informations "officielles" pour corroborer la version étatique des choses, à chaque fois que par la manière dont tu traites des sujets tu dépolitises et criminalises tout ce qui ne colle pas avec ta réalité, à chaque fois que tu prétends faire preuve "d’objectivité", de "neutralité", de "juste faire ton taf", alors que ton point de vue, comme tous, est situé et que tu as un parti-pris pour les dominants de ce monde...
Ta bonne conscience et ta mauvaise foi te font te sentir du côté de la "démocratie" ? 
Tu n’es pourtant qu’un de ces innombrables "nouveaux chiens de garde"..


(Dr)amazon

 

Appel d’habitants de la CCEG et de NDDL POURSUIVRE ENSEMBLE à parler du projet d’installation de la société Amazon dans l’Ouest.
Soirée d’échange ouverte à tous sur le projet d’implantation d’Amazon près de Nantes, sur la commune de Grandchamp-des-Fontaines. Rendez-vous le 14 décembre à 20h30 à la salle des Chênes de Notre-Dame Des Landes.

Infos du 10 au 16 décembre



Mardi 11 décembre



Amazon 

Appel à débattre d’Amazon et de sa venue dans l’Ouest : attention changement de lieu.
Appel de NDDL Poursuivre Ensemble, de l’Amap de Treillières et d’habitant.e.s de la CCEG à venir discuter d’Amazon ce vendredi 14 à 20h30 à la salle de l’Amap à Treillières.
https://zad.nadir.org/spip.php?article6232


Gilets Jaunes

 

" Je vois des gens qui étaient vraiment pacifiques se radicaliser et se retrouver à lancer des projectiles. Moi, je veux continuer à me tenir calme, mais je sens que j’ai les nerfs au fond de moi. » « Je ne suis pas violent, mais si c’est pour nous gazer ou nous allumer comme des lapins, cette fois, j’irai à l’affrontement »


ZAD : Lancement du fonds de dotation "la terre en commun" !


La mise en vente annoncée dans un avenir très proche des terres et bâtis menace directement tout ce qui a été créé, expérimenté sur la zad de Nddl. Nous pouvons l’empêcher. Devenez acteurs de l’avenir de la zad en finançant son rachat par notre fonds de dotation « la terre en commun ».


Afin que notre victoire collective contre le projet d’aéroport puisse être prolongée, afin de sauvegarder cette zone que nous avons su préserver du bitume, le fonds de dotation « la terre en commun » doit pouvoir, grâce à vous, se porter acquéreur des biens lors de leur mise en vente.
Pour que ces terres ne retournent pas à l’agriculture intensive
Pour poursuivre la sauvegarde de la biodiversité sur ce bocage exceptionnel
Pour garantir le maintien des activités collectives nées de la lutte contre le projet d’aéroport
Pour renforcer un projet collectif et des pratiques innovantes contre l’appropriation privée et la fuite en avant productiviste.
Pour voir fleurir de nouveaux projets basés sur l’entraide, la mise en commun et le respect de la terre et de la nature.
https://encommun.eco/ faire tourner à vos contacts !!



Jeudi 13 décembre


Punchline du jour :

 

Dans les tendances 2018 du monstre Google, la Zad, en tant que terme de recherche, se retrouve en 6ème position dans le Top Ten des définitions demandées.
 Tandis que les Gilets jaunes se retrouvent derrière la coupe du monde et France Gall au niveau "actualités", et que dans la rubrique "comment devenir", on retrouve dans le Top Five "mannequin", "agent immobilier" et "auto-entrepreneur".
https://trends.google.fr/trends/yis/2018/FR/
Ça nous fait une belle jambe...


Samedi 15 décembre


Concert - fête

Ce soir c’est concerts à la Wardine ! Il fera chaud, on sera à l’abri, y aura de la bière et des groupes qui vont nous en mettre plein la tête !
Ingrina : https://www.youtube.com/watch?v=yHnF_oSTmDw
Projet Marina : https://www.youtube.com/watch?v=fOVQLBfL33s
Mirthym
https://zad.nadir.org/spip.php?article6247


 Infos du 17 au 23 décembre


Mardi 18 décembre


Jardin des ronces :

  

Des nouvelles du Jardin des ronces : Pendant que la Métropole désinforme, la vie au jardin continue !

https://zad.nadir.org/spip.php?article6273

►S’attaquer à Vinci, un hasard ?



Le groupe français de BTP et de concessions Vinci a estimé, dimanche 16 décembre, à « plusieurs dizaines de millions d’euros » le montant des dégâts commis sur l’ensemble de son réseau lors des manifestations des Gilets jaunes depuis un mois. « Près de 250 sites ont ainsi été impactés quotidiennement par les actions des manifestants », ajoute Vinci Autoroutes dans un communiqué, dénonçant « des dégâts considérables causés aux équipements et infrastructures » et d’ajouter : 

« C’est dans tous les cas la collectivité qui est pénalisée ». Rapporte le journal Le Point avec l’AFP.
Vinci dit merci à Villepin…

Ce que Vinci oublie de dire, c’est que la part « concession » de l’entreprise représente un quart de son chiffre annuel. Une activité en constante augmentation grâce l’argent qu’ils viennent racketter aux citoyens… -Oups !- Vinci Autoroutes, l’une de ses filiales, détient 76% du réseau autoroutier à péage du pays… -Comment dire ?…. !!!! Vous voyez où l’on veut en venir ?-

7,2 milliards d’euros : c’est le chiffre dévoilé par la Cour des comptes en 2013. Il correspond au chiffre d’affaires des trois concessionnaires d’autoroute : ASF, APRR et VINCI. (…) Vinci, à lui tout seul, c’était 4,439 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 pour seulement 1,063 milliard d’investissements. En 2017, le chiffre d’affaires s’est élevé à 5,277 milliards d’euros pour même pas le milliard d’investissements (719 millions d’euros). (source : Vinci autoroutes).

Vinci pleure de perdre de l’argent depuis le 17 novembre. Vinci n’a pas le moral. Vinci n’en a rien à faire des automobilistes et citoyens. Vinci se contre-carre de la nature et ce n’est pas sa pseudo fondation de greenwashing qui compense et compensera l’artificialisation que l’entreprise génère. Non, Vinci s’inquiète. Elle se dit « pénalisée » par les opérations de « péages gratuits ». Vous comprenez, les actionnaires vont passer un mauvais Noël. Ils auront moins de caviars et ne pourront pas partir au ski.

« On va prochainement écrire aux personnes que l’on a pu identifier. L’idée n’est absolument pas de les pénaliser. » Et d’ajouter : « Il ne s’agissait pas d’opérations « péage gratuit ». Les levages de barrière se font ici sans notre accord. » » explique Vinci autoroutes ? dans un communiqué….. -sortez vos mouchoirs… nous pleurons de rire. Les pauvres, eux qui vénèrent chaque jour Villepin de leur avoir permis de nous « entuber » toujours un peu plus !-

Pas de pitié, Contre Vinci et son monde, Ni ici, ni ailleurs !

De rappeler qu’être contre Vinci, ce n’est pas être contre les ouvriers et salariés – Nous l’expliquions ici.

GCO… Vinci c’est pas beau ! 
 

             Vinci renonce à faire payer les automobilistes 
                        qui ont profité des péages gratuits


Vinci Autoroutes a envisagé, un temps, de faire payer les automobilistes ayant profité des opérations « péage gratuit » initiées par les Gilets jaunes. La société a finalement renoncé et décidé de ne pas appliquer cette procédure de recouvrement différé.

Elle l’a annoncé dans un communiqué de presse publié ce mardi 18 décembre. 





La régularisation devait prendre la forme d’un courrier postal envoyé aux automobilistes dont les plaques d’immatriculation avaient été détectées à l’entrée et à la sortie des autoroutes gérées par le groupe. « Cette procédure, sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité un grand nombre de réactions négatives. Vinci Autoroutes a décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles », peut-on notamment lire dans le communiqué.

Mercredi 19 décembre

 

Le département de Loire-Atlantique 

va racheter plus de la moitié des terres 

de la Zad pour 950.000 euros

 

Le conseil départemental de Loire-Atlantique va redevenir propriétaire de la majeure partie des terres de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. L’État et le département ont annoncé mardi 18 décembre avoir trouvé un accord pour la rétrocession de 895 ha sur les 1.425 ha de l’ex-future zone aéroportuaire. La signature interviendra « au premier trimestre 2019 », ont indiqué les deux parties.

Le conseil départemental réclamait le paiement d’un euro symbolique au titre du préjudice subi après l’abandon du projet d’aéroport. Finalement, il versera à l’État un chèque de 950.000 euros. Un prix qui résulte de la valeur estimée des terrains et des bâtiments. Un prix qui tient compte aussi des travaux déjà effectués par le département pour la réparation des routes traversant la Zad. Ce chantier, que l’État s’était engagé à rembourser, est évalué à près d’un million d’euros. Les deux parties refusent toutefois, pour l’heure, de rendre public les détails de l’opération.

« En rétrocédant aujourd’hui une partie importante des terres et bâtis de la Zad au conseil départemental, l’État a, sans surprise, fait le pari de la facilité : il se défausse plutôt que de favoriser la poursuite d’une expérience singulière qui tente de répondre de manière créative aux enjeux climatiques, agricoles et sociaux actuels », ont réagi les habitants de la Zad et leurs soutiens dans un communiqué.

Ils annoncent avoir créé un fonds de dotation nommé « La terre en commun » afin d’acquérir progressivement le foncier et le bâti de la Zad. « Il a pour but de construire pas à pas des formes de propriété collective permettant au mieux une prise en charge de ce bocage par celles et ceux qui le protègent et en partagent quotidiennement l’usage », indiquent-ils. Ils entendent commencer par se porter candidats à l’achat de terres, parcelles boisées et bâtis non rachetés par le département.

Infos du 24 au 31 décembre

Dimanche 30 décembre

NDDL Poursuivre Ensemble :


Vie de l’association : GRANDE NOUVELLE ! C’est avec un immense plaisir que nous vous annonçons la création de notre site internet que vous pouvez consulter dès aujourd’hui. Voici l’adresse : https://www.nddl-poursuivre-ensemble.fr/




AILLEURS

 Infos du 1er au 9 décembre


Samedi 1er décembre

Zad du Moulin


Face à des militant.e.s non-violents, les gendarmes armés ! 

Photo prise sur le blocage du chantier à Ittenheim ce 28 novembre 2018
Cette image, vous ne la verrez pas dans les médias. Ni les provocations verbales auxquelles il faut garder son calme pour ne pas être ensuite accusé de "malfaiteur" - clin d’œil à nos camarades de Bure qui doivent faire face à une violence judico-policière d’une envergure inouïe ! Ici, sur la lutte contre le projet Vinci d’une autoroute à péage climaticide inutile, héritière d’une pensé du siècle dernier, nous devons affronter une violence institutionnelle forte où les opposant.e.s sont méprisé.e.s, dénigré.e.s et... carrément ignoré.e.s - les grévistes de la faim auraient pu crever qu’ils ne s’en seraient pas plus ému que cela - Pourtant, aucune résignation. Avec nos moyens, nous poursuivons la lutte !

FIL INFO du 28/11 sur http://zaddumoulin.fr/flash-infos-28-11-2018


Lundi 3 décembre


Roybon

De tout bois # 10 
Revue de luttes contre le Center Parc de Roybon


Cette revue se donne pour but de faire vivre la lutte contre le Center Parcs de Roybon (Isère) et d’en laisser des traces. Au-delà du cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du capitalisme, nouvelles formes de luttes).


Au sommaire : « Au-delà des cagoules », « Chronologie de la lutte depuis le précédent numéro de la revue » et « Violences à Roybon », par le Comité de rédaction ; « État de droit et cha-cha-cha ! (suite) : Le code forestier de nouveau modifié au bénéfice de Pierre & Vacances », par Henri Mora ; « Les zones humides au Conseil d’Etat » et « Marche pour la forêt : montrons-leur de quel bois on se chauffe ! », par la Coordination Center Parcs : Ni ici, Ni ailleurs ; « Chronique d’une exécution », par Nicolas Bonanni ; « Les quatre enseignements de l’opération de maintien de l’ordre à Notre-Dame-des-Landes », par la Gendarmerie Nationale ; « Quelques sortilèges pour défendre la forêt des gendarmes et des mauvais esprits », par Çui-ci du groupe des sans-groupes ; « On fera pas dans la dentelle ! Quelques pistes contre l’industrie textile (et son monde) », par Les mal lainées ; reportage photographique. _ Les 9 précédents numéros sont disponibles. Particuliers Cette revue est disponible dans toutes les librairies. Il est également possible de nous passer commande directement. Infokiosques Si vous souhaitez distribuer ce numéro, contactez-nous.
Catalogue complet sur : http://lemondealenvers.lautre.net

Editions Le monde à l’envers 22 rue des violettes 38100 Grenoble 0769906972 mondenvers@riseup.net



Près de Bure, deux perquisitions chez des opposants à Cigéo



Lundi 3 décembre au matin, les gendarmes ont perquisitionné deux maisons du village de Mandres-en-Barrois, près de Bure (Meuse). Selon L’Est républicain, ils agissaient sur commission rogatoire du juge d’instruction de Bar-le-Duc. Ils ont procédé à des perquisitions au domicile d’opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires.

L’une des personnes visées, un opposant historique né dans le village, a été perquisitionné pour sa participation supposée à un rassemblement non autorisé. La seconde habitante, installée dans le village depuis plusieurs années, l’a été dans le cadre de l’instruction pour association de malfaiteurs. Tout le matériel informatique et téléphonique de ces deux personnes a été saisi ou copié sur place par les enquêteurs. Tous deux sont connus pour leur engagement contre la poubelle nucléaire, notamment pour avoir participé au dépôt de recours contre la cession à l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) du bois Lejuc, alors bois communal.

Lancées vers 9 h, les perquisitions se sont achevées en milieu de journée. Aucune personne n’est placée en garde à vue.

Pour l’association d’opposants Cedra, « les gendarmes reviennent impunément forcer les portes d’habitants et opposants au projet Cigéo, cherchant désespérément des preuves de culpabilité qui leur permettraient de remplir un dossier d’instruction en “association de malfaiteurs” qui demeure décidément bien vide au regard des moyens considérables mis en œuvre pour le remplir ».

Parlant d’un « feuilleton policier sordide, où les atteintes gravissimes aux droits élémentaires des personnes se multiplient, où les idées, l’engagement et la solidarité deviennent criminels », le Cedra a dénoncé dans un communiqué « la stratégie d’asphyxie répressive de la lutte qui poursuit son déroulement, tel un imperturbable rouleau compresseur ».
    Source : Reporterre



    Mercredi 5 décembre

    30 scientifiques, dont Jean Jouzel, demandent à Macron un moratoire sur le GCO


    Mardi 4 décembre, une trentaine de scientifiques, dont le climatologue Jean Jouzel, la philosophe Dominique Bourg ou les économistes Jean Gadrey et Gaël Giraud, ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron demandant un moratoire sur le Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg.
     
Ils font suite à la grève de la faim menée par des opposants au GCO pendant près d’un mois, afin d’obtenir l’abandon du projet autoroutier datant de plus de 40 ans. « Cet engagement radical était fondé sur la conviction, et nous la partageons, que nous sommes dans une situation d’extrême urgence climatique et qu’il faut alerter par tous les moyens les décideurs et l’opinion publique de la nécessité d’engager des mesures rapides et inédites pour tenter d’enrayer ce mécanisme destructeur de nos conditions de vie », écrivent-ils.

Pour les chercheurs, le GCO, parce qu’il a vocation à devenir « un couloir à camions européen », est un projet climaticide. « En prétendant régler le problème local de Strasbourg, le GCO va de fait étendre et amplifier le phénomène de pollution et d’émissions de gaz à effet de serre à l’ensemble de la plaine d’Alsace », insistent les signataires.

Source : courriel à Reporterre.


►Montabot (50) :


La semaine prochaine, plusieurs évènements à la Grange de Montabot.

MARDI 11 DÉCEMBRE 

 Insufflation de la ouate sous les rampants de la salle d’activité. Maintenant que tout est prêt, un copain propose donc de venir avec son insuffleuse le 12 décembre. Quelques-unes pour donner un coup de main sont bienvenu.e.s ce jour-là.


LES TROIS JOURS SUIVANTS, le copain propose de donner un coup de main pour du bardage au Tourneur (14).
Pour indiquer les dispos : https://framadate.org/oNM2TsVSFQ39kIqd

SAMEDI 15 DÉCEMBRE : 

 La grange met ses tabliers pour expérimenter de bons petits plats végan de fin d’année.
 Le soir ? Hé bien, viendra l’heure de la dégustation autour d’une belle tablée.


DIMANCHE 16 DÉCEMBRE 

 Réunion/discussion : 

* Mettre des mots sur nos envies, communs et perspectives autour du collectif de la grange et mettre ainsi à jour la présentation de la Grange. 
* Programme et envies à venir - Partage des idées pour un prochain arpentage ; Les futurs brassins de l’atelier bière ; asso. de tranfo de Montabot ; évènement hivernal avec Antirouille. 
 * Actu des luttes, soutien et relai des infos (Bure, EPR, Amassada, etc).
Et comme presque toutes les semaines, il y aura sans doute une fournée de pain dans le fournil retapé avec la Grange.

Amassada

 

Compte-rendu tribunal :

Le mercredi 28 novembre a eu lieu l’audience au tribunal administratif de Rodez du jugement des indemnités d’expropriation des terres de la Plaine. Une délégation des propriétaires s’est rendu au tribunal pour signifier au publique que notre territoire n’est pas à vendre. Nous avons tourné le dos à la cour car nous n’avons plus grand-chose à dire à ces gens-là. Nous avons lu un texte pendant trois quarts d’heure pour expliquer notre point de vue puis nous sommes partis, ce fut encore une fois une bon moment et une bonne leçon de donner à la justice. Le texte ainsi qu’une vidéo de France 3 sont disponibles sur le blog.

Quelques dates pour les temps à venir :

Jeudi 6 décembre à 17h30 : soirée lecture de poésie à l’Amassada. Le 12 février : rendu du jugement du tribunal sur les indemnités 19 décembre : date de l’obtention du permis de construire de RTE 13-14-15 décembre : journées sur le soin/premiers secours : ateliers pratiques et discussions (plus d’infos sur le blog) Samedi 8 décembre : Comme tous les samedis, vous êtes invités à un pique-nique sur le chantier des éoliennes de Crassous, le rendez-vous est donné à 11h30 au marché, place de la mairie. Le pique-nique sera suivi d’une surprise.

Vous trouverez plus de nouvelles et de photos récentes sur le blog.

Et pour l’actualité, vous trouverez en deuxième partie de ce courriel un texte de soutien aux gilets jaunes.

PS : Un nouveau projet d’éoliennes est en cours sur les hauteurs de St Affrique, nous vous donnerons bientôt des nouvelles, car bien sûr cela ne se passera pas facilement pour eux, encore une fois..


SOLIDARITE AVEC LES GILETS JAUNES - Communiqué de l’Amassada

L’assemblée de la lutte contre le transfo de Saint-Victor exprime sa solidarité avec le mouvement des gilets jaunes.


Parce qu’un mouvement qui a compris que sa réussite tenait à son horizontalité totale, en délégitimant ses représentants autoproclamés, a laissé un premier ministre complètement désabusé ce jeudi 27 novembre (il n’a pu s’entretenir qu’avec une seule des huit personnes qu’il devait rencontrer). En agissant ainsi ce mouvement déjoue toute tentative de soumission et de récupération.

Parce qu’un mouvement qui a compris qu’il devait surtout bloquer les flux de marchandises, les raffineries, les péages et le trafic dans son ensemble, frappe là où ça fait mal.

Parce qu’un mouvement qui arrive à ne pas se laisser diviser en bons et en méchants gilets jaunes casseurs, augmente ses chances de survie.

Parce qu’un mouvement qui ne se perd pas en revendications mais exprime simplement son ras-le-bol de se faire quotidiennement racketter, peut ouvrir une remise en question profonde du fonctionnement de cette « société ».

Vu depuis Saint-Victor le racket énergétique est immense, le cynisme de ceux qui le manœuvre est époustouflant et il faut évidemment aller plus loin que la dénonciation du faible pourcentage de la taxe carbone alloué au problème du changement climatique, en dénonçant la transition énergétique elle-même.

Le choix gouvernemental de nous faire acheter en force une voiture électrique n’est pas seulement un racket économique mais aussi un racket technique. Développer de la puissance (le mouvement d’une voiture) ou de la chaleur (le chauffage d’une maison) avec de l’électricité n’est absolument pas efficace sur le plan énergétique, n’importe quel ingénieur le sait.. Relancer les ventes automobiles et conforter EDF dans sa place de leader mondial de l’électricité verte et nucléaire, voilà ce que veulent les macronnistes. Quant au pétrole, l’industrie continuera d’en brûler de plus en plus dans les avions, les poids lourds et les cargos des riches.

Acculé à un semblant d’action par le réchauffement du climat, le gouvernement français improvise. Le paradigme de la décarbonatation de l’économie avec son florilège de concepts abstraits a permis un temps d’enfumer tout le monde. Mais la propagande de l’électricité propre débouche aujourd’hui sur un fiasco. Il n’y a pas que les ressources carbonées qui sont l’objet d’une gabegie totale, toutes les ressources minérales commencent à manquer, 80 % des sols arables de la Chine sont pollués par l’industrie minière qui nourrit les transitions énergétiques et numériques.

Du reste si nous ne voulons pas être les réfugiés climatiques de demain, il faut arracher à l’État le monopole de la lutte contre le réchauffement. Les émissions de gaz à effets de serre ne s’arrêteront pas par de nouvelles taxes ou des fuites en avant technologiques, mais par le blocage de l’économie mondiale et la relocalisation des activités nourricières !

En Sud Aveyron frapper là où ça fait mal c’est empêcher la construction d’éoliennes et bloquer RTE sur son projet de transfo ! Maintenir la possibilité de vivre ici c’est défendre pied à pied nos champs et nos forêts face aux criminels de l’économie verte.

Tous à Saint-Victor si la flicaille tente une expulsion !


►Émission #74 Gilets Jaunes Dijon :


Pour le troisième rassemblement des Gilets Jaunes à Dijon, nous sommes allé prendre quelques sons dans la rue. Rapidement nous avons eu l’envie d’aller demander directement aux personnes présentent ce qu’elles faisaient là…


Quelques témoignages ont ainsi été recueillis de 13h30 à 16h, entre jets de lacrymo tirés par les Gendarmes Mobiles et jeux de rue d’une foule dense, particulièrement déterminée à tenir le pavé.


Nous avons été tenté d’interroger plutôt les personnes qui ne semblaient pas avoir le profil du syndicaliste gauchiste ou du motard fasciste…


À écouter et télécharger ici : https://tvnr.noblogs.org/post/2018/12/04/74-gilets-jaunes-dijon/


Bonne écoute !


Gilets Jaunes


Des textes en parties, des chiffres partiels, des procès partiaux et des images :

1. Les décisions rendues en comparution immédiate lundi et mardi : 26 condamnations à une peine de prison ferme (en totalité ou en partie). 28 condamnations à une peine de prison assortie d’un sursis ou d’un sursis avec mise à l’épreuve. 20 relaxes prononcées, 17 dossiers ont été renvoyés à une audience ultérieure, les prévenus ayant demandé du temps pour préparer leur défense.

À noter que 37 interdictions de paraître à Paris ont été prononcées.

(https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/direct-gilets-jaunes-19e-journee-de-mobilisation-au-lendemain-des-annonces-d-edouard-philippe-6110957)


Vendredi 7 décembre

 

Encore une perquisition près de Bure


Malgré le mouvement des Gilets jaunes, la police et la justice trouvent encore le temps de réprimer le mouvement anti-nucléaire. Mardi 4 décembre, une nouvelle perquisition a été conduite au domicile d’Irène Gunepin, une militante de longue date contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires. Elle a notamment lancé la campagne de photos, « Cigéo je dis non ».
Irène Gunepin, à Mandres-en-Barrois, en mars 2018.

Trois inspecteurs se sont ainsi rendus à son domicile, à Naix-aux-Forges (Meuse), et ont fouillé toute la maison, emportant ses ordinateurs et téléphones. L’après-midi, elle a été convoquée à la gendarmerie de Ligny-en-Barrois, où elle a été interrogée pendant trois heures, « en audition libre ».

Mme Gunepin a été très choquée par cette intrusion dans sa vie, dit-elle à Reporterre, tout en soulignant la « solidarité exceptionnelle » qui s’est manifestée dès la nouvelle connue. Plusieurs militants sont restés devant chez elle le matin de la perquisition, tandis que d’autres lui ont procuré un ordinateur et un téléphone de remplacement. Sur sa page Facebook, elle indique : « Sachez que cette aventure ne va pas me faire rentrer dans mes pantoufles, au contraire, jusqu’à mon dernier souffle je manifesterai contre cet horrible projet qui risque de contaminer notre belle région pour l’éternité. »

Deux autres perquisitions ont eu lieu la veille.
    Source : Reporterre

A Romainville : « La base de loisirs, c’est un projet de bourges »



En Seine-Saint-Denis, le projet contesté de « base de loisirs » dans la forêt de Romainville sert d’argument pour promouvoir l’écoquartier qui doit remplacer la cité HLM Gagarine. Un rassemblement se tient samedi pour réunir défenseur·e·s de ce quartier populaire et du bois.


Sur la colline surplombant l’est parisien, au-delà de la porte de Bagnolet, se trouve un bois. La forêt de la corniche, ensemble sauvage poussé sur les restes d’une ancienne carrière de gypse, est aujourd’hui menacée par un projet de « base de loisirs ». À la frontière entre Romainville, les Lilas et Pantin, le conseil régional veut y construire des équipements sportifs et parcours de plein air, des balançoires, des structures à grimper, un poney club (voir ici le reportage de Christophe Gueugneau, et là, mais aussi ici les enquêtes de l’historien Sylvain Piron dans lundimatin). Mais des riverain·e·s, des voisin·e·s plus éloigné·e·s, des amoureux des balades forestières et des écologistes s’y opposent. Rassemblements, pique-niques, et mobilisation ont réussi à ralentir les travaux. L’emprise du projet de base de loisirs a été revue à la baisse (8 hectares sur les 27 de la forêt au total), et le défrichage a été interrompu. Une barrière métallique blanche de plusieurs centaines de mètres a été déployée à l’orée du bois, afin d’en empêcher l’accès.


Mais sur la colline de Romainville, le bois n’est pas le seul écosystème menacé de destruction. À quelques centaines de mètres, la cité Gagarine, quartier HLM de 3 000 habitant·e·s, est elle aussi destinée à la démolition. En tout, 476 logements doivent y être abattus, 965 nouveaux habitats doivent être construits, dans le cadre du plus gros projet de rénovation urbaine du 93. La totalité des neuf barres doivent tomber à terre. Seules les deux tours actuelles devraient rester en place. D’ici 2027, doit sortir de terres un écoquartier avec ses logements, ses commerces, un citystade, une crèche, un espace petit enfance, des bureaux et un espace de coworking « pour accompagner une dynamique entrepreneuriale alternative et innovante ». Des logements sont déjà mis en vente par Nexity, promoteur immobilier très impliqué dans ce projet de rénovation urbaine entremêlant intérêts publics et privés. Ils portent des noms enchanteurs : « Villa Natura », « Villa Lumea ».







La forêt de la Corniche derrière sa barrière et au loin, une tour de la cité Gagarine (JL, 4 décembre 2018).

Les prix sont hors d’atteinte pour les habitant·e·s de la cité Gagarine : à partir de 196 000 euros pour un 50 m2, jusqu’à 363 000 euros pour 93 m2 dans la « Villa Natura », selon les plaquettes promotionnelles mises en ligne. Des locataires du bâtiment B, la première barre programmée pour tomber, devraient y être relogé·es, selon la mairie. Mais combien exactement ? Et beaucoup craignent de perdre en surface. « On ne peut pas installer quelqu’un qui paie 100 euros de loyer en face d’une personne qui a payé son F3 280 000 euros », commente Abdel Sedrati, de la Fronde gagarinoise, une association créée pour défendre les droits des locataires. « Il n’y a aucune garantie de relogement sur place. On raconte des histoires aux gens. Certains ne savent pas se défendre, n’en ont pas l’énergie, ou ne parlent pas bien français. »
 
Or les deux projets d’aménagement, de la forêt et du quartier, sont liés. La future base de loisirs sert d’argument à la promotion immobilière du nouveau quartier en gestation : « Pour d’agréables moments de détente seul ou en famille, il vous suffira de vous rendre à la base de loisirs de la “Corniche des Forts” avec ses jardins familiaux, ses liaisons piétonnes, ses voies cyclables et ses espaces boisés », peut-on lire dans la plaquette de présentation de « Villa Natura », l’immeuble de logements privés – et quelques-uns sociaux – développé par Nexity et Eiffage, en bordure de la forêt. Juste en face de la cité Gagarine. Dans le projet d’écoquartier Gagarine mis en avant par la mairie, une trame verte est prévue pour le relier « à la future île de loisirs de la Corniche des forts ». Dans l’avenant du protocole de renouvellement urbain d’Est-Ensemble, l’établissement public territorial qui couvre cette partie de la Seine-Saint-Denis, on peut lire : le futur nouveau quartier Gagarine « constituera une entrée de ville remarquable, à proximité immédiate de la 12e base de loisirs régionale (île de loisirs de la Corniche des forts), liaison verte entre les villes des Lilas, de Pantin et le cœur ancien de Romainville ». Dans un autre document officiel, une brochure siglée de l’Anru, l’agence de rénovation urbaine, le bailleur Seine-Saint-Denis habitat, Est-Ensemble et ville de Romainville, il est écrit qu’en 2027, une fois reconfiguré, « le quartier Youri Gagarine, situé entre l’île de loisirs de la Corniche des forts et la station de métro Serge-Gainsbourg, révélera tout son potentiel ».


Une fois ouverte, la base de loisirs pourrait à son tour nourrir la hausse de la valeur du foncier de cette partie du 93, proche de Paris, et bientôt rattachée à la capitale par une nouvelle station de métro, dans le prolongement de la ligne 11. « À douze minutes de la place de la République » parisienne, promet le promoteur. Des habitant·e·s protestent contre l’opacité du projet de rénovation urbaine, sa présentation tardive, l’absence de concertation. Une maison du projet a brûlé dans la cité. Un groupe de locataires du bâtiment B, le premier sur la liste de ceux à détruire, a écrit une lettre à la maire de la ville, Corinne Valls (Mouvement de la gauche citoyenne) : « Il y a des locataires, donc des êtres humains, des citoyens, des habitants de la cité, qui vivent ici depuis 50 ans et qui se sont réjouis de voir l’arrivée du métro. Mais après cinquante années, maintenant que le métro arrive, il serait question de les déloger ? Les années passent et nous ne savons pas de quoi demain sera fait, à quoi ressemblera notre environnement, si nous serons les victimes de cette réurbanisation du grand Paris et que nous devrons laisser notre quartier au bénéfice de ces quelques personnes qui ont bien de la chance de pouvoir acheter un logement. » Pour Marylise, locataire de Gagarine et militante communiste : « Les habitants n’ont jamais pu s’exprimer. » Historiquement gérée par Romainville Habitat, la cité Gagarine a été transmise à Seine-Saint-Denis Habitat, office HLM départemental, plus grand et plus lointain.

« Qu’est-ce que vous voulez y faire ? Qu’on mette un gilet jaune ? »

 


Une destruction de quartier de cette ampleur est rare car le coût humain, social, économique et même climatique – détruire un bâtiment pour le remplacer par un autre est très émetteur de CO2 – d’une telle opération est énorme. À Romainville, les enjeux de justice sociale et de préservation de la nature s’entremêlent plus qu’ailleurs. Samedi 8 mars doit s’y tenir un rassemblement familial en défense de la forêt de la Corniche et des habitant·e·s de la cité Gagarine, avant un départ groupé vers la marche parisienne pour le climat. « Organiser cet événement, c’est une manière de montrer que l’enjeu de la défense du bois est à la fois local, national et international, pour le climat, explique Danyel Dubreuil, du collectif citoyen pour la défense de la forêt. Défendre une forêt qui a poussé sans les hommes est vital pour équilibrer cette zone attaquée par les envies des promoteurs et des élus locaux. »

Mais le monde de la cité et le monde de la forêt sont à la fois reliés et disjoints : par les difficultés sociales, l’écrasement sous le poids des problèmes, le sentiment d’abandon et la résignation. Mercredi 5 décembre après-midi, un homme sort de son bâtiment, au centre de la cité Gagarine. Il vit là depuis dix ans : « Le terrain vaut de l’or maintenant avec l’arrivée du métro. On est à deux pas de Paris. Qu’est-ce que vous voulez y faire ? Qu’on mette un gilet jaune ? Le mien est dans ma boîte à gants et va y rester. » Des jeunes discutent dans la rue, non loin de l’école. Ils se plaignent de la disparition du terrain de foot et de la fermeture de celui de basket, désormais inaccessible, racheté par la BNP Paribas promotion immobilière, pour y construire un immeuble.

Marie, habitante depuis 35 ans, vit aujourd’hui dans le bâtiment H, juste en face de la forêt de la Corniche. Sa mère qui demeure au-dessus de chez elle a reçu une proposition de logement « à l’autre bout de Romainville » : « Je ne veux pas bouger. Les appartements sont très bien, confortables. Pas une fissure. Les fenêtres sont impeccables. » Elle paie 650 euros de loyer pour un F4 de 100 m2 où elle vit avec ses deux filles. La promesse de la maire de reloger près de 50 % des habitant·e·s sur place, elle n’y croit pas. « Ici, on s’y plaît. On se connaît tous. On s’aide quand l’un a des problèmes d’internet ou autres. On était à l’école ensemble. » La forêt de la Corniche, elle la connaît depuis toujours : « Mais on nous avait toujours dit que c’était une zone interdite, qu’il ne fallait pas y aller à cause de l’ancienne carrière qui rend les sols fragiles. »



Trois femmes âgées se promènent dans la lumière grise de cette fin d’après-midi de décembre. « Ça fait 50 ans que je suis là, explique l’une d’entre elles. J’ai 85 ans. Ils veulent me mettre rue Jean-Jaurès [dans un autre quartier de Romainville – ndlr]
Il n’y a pas un commerçant. Je ne vois plus. Vu mon handicap, je ne sors pas beaucoup. Pour faire mes courses, j’ai mes repères ici. Ici c’est la campagne, il y a de la verdure. Quand j’étais gosse, il y avait des vaches. On allait cueillir des mûres dans la forêt. À Romainville, il y a du béton partout. » Son amie prend la parole : « À mon âge, je ne me vois pas déménager. Autant me mettre, en bas, au cimetière. » À son côté, la mère de Marie, rencontrée plus tôt : « Je vis ici depuis 1969. Mes six enfants ont été élevés ici. Ils veulent m’envoyer rue Jean-Jaurès. Je ne veux pas. Ça ne me plaît pas. Je vais me retrouver toute seule. » Pour Mohamed Boughanmi, du collectif Spoutnik Dal Romainville, qui milite contre la démolition de la cité : « Les gens ici sont écrasés par le poids de ce qui leur arrive. » De son côté, Abdel Sedrati, de la Fronde gagarinoise, lâche : « La base de loisirs, avec ce poney club, c’est un projet de bourges. » Pour Danyel Dubreuil, du collectif citoyen : « Qui seront les grands perdants de l’ouverture de la base de loisirs ? Les habitants de Gagarine. Ceux qui sont les derniers pris en compte, ceux à qui on dit que la forêt sera l’entrée du nouveau quartier, et ceux à qui on dit de déguerpir. »

Ni pour la base de loisirs, ni pour la transformation de la cité Gagarine, l’avis et les souhaits des habitant·e·s n’ont été recueillis au préalable par les pouvoirs publics. Les deux projets ont en commun de provenir d’une vision particulièrement verticale de l’aménagement du territoire.
Jade Lindgaard – Médiapart

 

La Corniche des forts de Romainville décrétée « forêt à défendre »












Emmenés par Environnement 93 et la Coordination eau Ile-de-France, plusieurs acteurs et collectifs se mobilisent, samedi 8 décembre, dans le but de continuer à défendre la forêt de la Corniche des forts, à Romainville (Seine-Saint-Denis), contre le projet de base de loisirs soutenu par le conseil régional d’Île-de-France. Ils appellent à se retrouver au parc de la Sapinière à 11 heures (avenue du Colonel-Fabien, à Romainville) avant de rejoindre la marche pour le climat parisienne.

Après celle de Hambach en Allemagne, la Corniche des forts devient la première « forêt à défendre » (Fad) en France. Une pétition a été lancée pour demander une réorientation du projet « Ilex » qui permette de concilier besoins en espaces verts et protection de l’intégralité de la forêt. La pétition a déjà recueilli plus de 26.000 signatures. À ce jour, plus de 650 arbres ont été abattus et 4,5 hectares seront bientôt défrichés, pour seulement 4 hectares d’espaces verts ouvert au public. Les associations, les collectifs et les citoyens énumèrent dans un communiqué leurs réclamations. Dont « la réorientation du projet pour en faire une promenade en forêt urbaine, l’ouverture d’un dialogue [refusé au préalable par Valérie Pécresse], la tenue d’un débat contradictoire sur le comblement, la pollution et l’eau, la suppression des allées en bitume, des sols artificiels, des murs en gabions et infrastructures nécessitants d’abattre encore des arbres et d’imperméabiliser le sol, au profit de sentiers forestiers ». Et également, « la protection rapide et effective et à long terme, des 22,5 hectares restants de forêt, en dialogue avec les services du département, de la région de l’État, la protection des franges des parcs du coteau et de la forêt, face aux projets immobiliers qui se multiplient sans cohérence avec une incidence majeure sur la biodiversité, le paysage, l’artificialisation des sols, le climat urbain et plus globalement sur la vie des habitants de Seine-Saint-Denis ».

    Source : communiqué des associations Environnement 93 , Coordination eau Ile-de-France et Reporterre
    Photo : © Sarah Hadrane/Reporterre

Gilets Jaunes :


Conseils antirep en vue de l’acte IV dans toute la fRance ; https://zad.nadir.org/spip.php?article6253
Acte IV à Paris : Cartes, Dispositif, Rendez-Vous. https://paris-luttes.info/acte-iv-a-paris-cartes-dispositif-11234?lang=fr


Samedi 8 décembre



Place de la République – Paris le samedi 08 -12-18 à 17H30 (Médiapart)
« Zad partout. Que refleurissent les communes ».

Dimanche 9 décembre


Record battu pour la manifestation No-Tav du 8 décembre à Turin



Un véritable raz-de-marée contre la ligne à haute vitesse Lyon-Turin. Les mois prochains vont être décisifs, mais il semble que le mouvement No-Tav est le seul capable d'incarner le visage combatif de l'opposition au gouvernement Lega/5 étoiles.

« Si la manifestation du samedi 8 décembre est un flop, c'en est fini du mouvement No-Tav » m'avait-on glissé il y a quelques semaines. Entre la répression, les signes avant-coureurs d'une confirmation du projet par le gouvernement Lega/5 étoiles et la mobilisation sans précédent des partisans du projet, le contexte général est pour le moins tendu et rendait plus nécessaire que jamais une démonstration de force dans les rues de Turin. Cette crainte est temporairement balayée, c'était sans doute la plus grande manifestation de l'histoire des No-Tav (50'000 personnes selon la presse, 70'000 pour les organisateurs). C'est bien plus que la manifestation du 10 mai 2014 par exemple (25'000 personnes), une phase très difficile où plusieurs personnes allaient au devant d'un maxi-procès anti-terroriste pour l'incendie d'un engin de chantier.

Un cortège d'opposition 
 
Il faut le dire, cette manifestation faisait plaisir à voir . De la joie et de la détermination, des visages souriants, des personnes de tout âge et un imaginaire de lutte extrêmement puissant avec comme toujours, des centaines de drapeaux No-Tav reconnaissables à leur fond blanc avec un train barré d'une croix rouge. La tête du cortège était composée de femmes du Val Susa avec des chapeaux en origami ornés du message [« Meglio montagnina que madamina » [« Mieux vaux être une montagnarde qu'une madame »], référence aux propos méprisants tenues par une des organisatrices du rassemblement Si-Tav du mois dernier, invitant les No-Tav à retourner dans « leur montagne [...] avec une vache » et à « laissez vivre » les citadins qui plébiscitent le projet. Il y avait aussi de nombreux déguisements, deux fanfares, un groupe en robes de bure qui scandaient « tout le monde déteste la police », des biscuits No-Tav offerts, et puis le tronçon étudiant, très fourni et bruyant, qui se tenait les bras pour former une ligne. Le groupe féministe « Non una di meno » était aussi présent en nombre, avec au centre une pancarte indiquant « notre émancipation s'est faite sur les barricades ».

La mobilisation du 8 décembre s'est construite depuis la base, avec l'organisation d'une vingtaine de meetings dans le Val Susa, à Turin et dans les villes moyennes de sa périphérie, avec des militants historiques, mais aussi des climatologues et des universitaires opposés au projet. Dans l'une de ces conférences, Marco Revelli – contributeur régulier du quotidien Il Manifesto et très belle plume – a pointé du doigt le fait qu'une bonne partie des justifications du Tav pouvaient être analysés au prisme de la « post-vérité ». Le registre d'argumentation des promoteurs du projet tourne en effet autour d'une poignée de mots-clés (« projet stratégique », « ouverture », « aller de l'avant ») et ne se confronte jamais aux thèses énoncées par les No-Tav sur la dangerosité d'un tel ouvrage. Les faits deviennent secondaires et nous dit Revelli, c'est justement l'inverse du mouvement No-Tav qui « a toujours analysé, depuis son origine il y a plus de vingt ans, méticuleusement, presque obsessionnellement, les données techniques de l'ouvrage (flux de circulation, impact environnemental, ampleur des coûts et détail des dépenses, alternatives opérationnelles), en faisant de ces informations l'argument principal de son opposition » (Marco Revelli, Le “fate ignoranti” di Torino, 15.11.18, ma traduction).

D'une marche des 40'000 à l'autre (et menace d'ultragauche !)

L'arrivée du cortège sur la Piazza Castello a été assez triomphale, il y avait tellement de monde que même une heure après l'arrivée de la tête, le cortège n'était pas terminé et les orateurs au micro demandaient de plus se serrer pour leur permettre d'entrer sur la place (mot d'ordre : « 4 personne par m2 » - photo ici ). Pour faire un petit topo des discours, l'opposant historique Alberto Perino a fait péter les enceintes avec ses slogans. Une membre d'Asktasuna a ensuite mis en avant le fait qu'alors que Turin est déjà une ville très polluée (il y a parfois un smog), le Tav, n'allait en aucun cas améliorer la qualité de l'air ou améliorer les transports en commun. Une délégation française venue de Villarodin-Bourget (Savoie) a expliqué que le percement de la « descenderie » (premier tunnel d'évacuation avant la construction du tunnel transfrontalier proprement dit) avait déjà causé de graves problèmes pour l'eau et le bâti de la commune. Lele Rizzo a rappelé que la mentalité égoïste du monde patronal turinois remontait au moins à la Fiat, « ils ont toujours été habitués à être abreuvés de fonds publics, à jouer avec de l'argent qui n'est pas à eux ». Puis est venue Nicoletta Dosio, retraitée récemment condamnée à de la prison, qui visiblement très émue devant la Piazza Castello noire de monde, a dit que « ça valait vraiment la peine de voir ça », et que cette place symbolisait l'espoir « contre un système violent et irresponsable ». Elle a parlé de l'accueil des migrants qui tentent de traverser les Alpes, de la nécessaire opposition à la politique de Salvini, de ses souvenirs de lutte sur les sentiers du Val Susa. Mais le passage le plus fort de son intervention a été lorsqu'en réponse à l'évocation par les partisans du Tav de la « marche des 40'000 » cadres de la Fiat de 1980 pour qualifier leur propre mobilisation, elle dit : « Je m'en souviens moi, de cette marche. Et je me souviens aussi du visage des ouvriers de l'usine Fiat lorsqu'ils ont mené cette ultime grève de 35 jours. Au moment de la fin, je me souviens de cette pancarte qui disait « Nous avions la raison et la force de notre côté. Il nous reste la raison. Courage, camarades ! » ». Revelli avait lui aussi évoqué ses souvenirs de la marche des 40'000 lors de la conférence à l'université de Turin : « c'était comme une marche funèbre, on entendait que le bruit de leurs pas, aucun slogan [...] [c'était] l'apothéose du travail sans subjectivité ». Comme on peut le voir, l'opposition au Tav se trouve dans un autre registre historique en tout point contraire à celui de la manifestation inquiétante convoquée par le ministre de l'intérieur Mateo Salvini au même moment à Rome.

Dans les jours précédant la manifestation, les principaux titres de la presse locale (la Stampa et la Reppublica) ont concentrés leur critique sur la mairie 5 étoiles de Turin, coupable d'après eux de n'être pas assez à l'écoute des besoins des entreprises. A l'évidence, le vote de la motion du conseil municipal du 29 octobre dernier ne passe toujours pas ! La maire s'est faite toute petite en expliquant qu'elle ne participerait en aucun cas à la manifestation car elle ne veut pas « diviser » mais « représenter tous les turinois », mais ça n'a pas calmé la presse locale qui a continué d'alimenter cette rumeur dans les jours suivants. Mais alors coup de théâtre le vendredi 7 décembre où la Stampa a sorti un article alarmiste sur les menaces pesant sur la manifestation No-Tav du lendemain : « gilets jaunes », l'« aire anarcho-insurrectionnaliste », l'« aire autonome milanaise » et « un leader espagnol de la Fédération anarchiste informelle ». Malheureusement les nuages de sauterelles n'étaient pas disponibles ! « Voilà ce qui arrive quand on se fait dicter son article par les inspecteurs de la Digos » m'a-t-on dit avec un brin d'ironie.

Retours dans la presse française et pronostics

Côté français, une journaliste de l'AFP s'est rendue à la manifestation et a sorti un papier tout à fait recommandable. On ne peut pas vraiment en dire autant de la part du correspondant du Monde en Italie qui a réussi le pari d'écrire un article sur la manifestation avant même que celle-ci n'ait lieu ! L'article était en effet déjà publié sur le site du Monde le samedi matin, et contrairement à ce que laissait sous-entendre le titre (« Les opposants au TGV Lyon-Turin se mobilisent »), on n'apprendra rien à sa lecture sur le mouvement No-Tav à part qu'il est « en train de perdre la bataille de l'opinion », une affirmation péremptoire qui ne correspond guère à la réalité, mais ma foi c'est ce qui peut arriver quand on écrit un article avant l'événement dont est supposé parler. L'activisme dont continue de faire preuve les promoteurs du projet montre au contraire que pour la première fois ils ne sont pas certains de voir leur cause triompher. On risque en effet de ne rien comprendre à la question du Tav si on ne prend pas en compte le champ de force conflictuel où il prend place. En attendant la suite des événements, cette manifestation du 8 décembre va sans doute redonner un élan à la contestation sur le plan local, mais elle marque aussi une étape décisive dans un conflit frontal annoncé avec le gouvernement Ligue du Nord/5 étoiles. Avec d'un côté le mouvement social le plus fort d'Italie et de l'autre la coalition anti-système/souverainiste au pouvoir, voilà un conflit qui risque de faire des étincelles dans les mois à venir.



Infos du 10 au 16 décembre


Lundi 10 décembre

 

En Italie, 70.000 personnes ont manifesté contre le Lyon-Turin




Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 8 décembre à Turin contre le projet de liaison ferroviaire avec Lyon, dénonçant un « gaspillage d’argent public » alors que l’Italie a besoin de fonds pour l’éducation et la santé, a constaté une journaliste de l’AFP. Les organisateurs ont fait état d’une « marée » de 70.000 personnes, « le plus grand rassemblement » de l’histoire du mouvement. Il n’a pas été possible d’obtenir une estimation des forces de l’ordre, qui n’en fournissent jamais en Italie.

Le projet Lyon-Turin, dont l’élément central est un tunnel de 57,5 km devant être construit dans les Alpes italiennes et françaises, est contesté depuis ses débuts, en particulier par des associations de défense de l’environnement.

Mais le message essentiel porté par les manifestants samedi était la dénonciation du « gaspillage d’argent public » et la revendication d’une autre société possible. Le coût du seul tunnel est estimé au bas mot à 8,6 milliards d’euros. « Il y a des choses plus importantes sur lesquelles investir comme les hôpitaux, les écoles, les routes », a déclaré à l’AFP Maurizio Alfero, 60 ans, en expliquant avoir récemment obtenu un rendez-vous médical pour septembre 2019 dans l’hôpital de sa ville, faute de place plus tôt. « Il suffirait déjà d’utiliser la ligne existante, qui est sous-exploitée », a-t-il ajouté.

Dans le cortège se trouvaient aussi une délégation de maires, des représentants d’organisations syndicales, du parti communiste, des anarchistes, du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), mais aussi des Gilets jaunes. Le 10 novembre, entre 30.000 et 40.000 partisans du projet avaient donné la voix dans cette même ville de Turin, la première manifestation d’ampleur des pro-LGV. Le gouvernement italien est lui-même divisé sur la question : la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini soutient le projet, tandis que le M5S y est hostile. Il a commandé une analyse coûts-bénéfices dont il attend les résultats avant de se prononcer.
    Source : Le Figaro sur Reporterre

►Pas de grandes nouvelles de week-end, mais une mobilisation toujours massive malgré les plâtrées de négationnisme médiatique. il y a eu un grand nombre d’arrestations et une grosse répression, comme on aura pu le noter dans presque tous les articles de la presse, et oui ils nous ont ressorti les blindés (conso entre 70 et 100L au 100... pas mal). _soutien aux camarades blessé.es, arrêté.es et inculpé.es !

On reprend l’invitation à faire des casserolades pendant le discours de Macron ce soir..


Solidarités Internationales : Liberté et justice pour Diego
Notre ami et camarade Diego, prisonnier politique au Chiapas, indigène et victime de torture policière, va passer son 6e Noël en taule. Il aura normalement son procès et sentence en janvier. Ces semaines sont décisives pour sa vie, et la campagne que l’on mène ici pour sa libération donne de l’écho à la lutte de tous les prisonniers politiques du Chiapas et des indigènes en lutte contre la barbarie narco, étatique et capitaliste. 
On réitère l’appel : une ou des photos de solidarité venues de France nous aideront énormément à donner de la force à la campagne de libération pour Diego, et à foutre sous pression les juges. Pour le moment beaucoup de photos nous sont arrivées du Chiapas bien sûr, mais aussi beaucoup du Pays Basque, terre de lutte pour les presos. il faudrait que la France s’y mette ; appel initial ICI

Zad du Moulin 

 

http://zaddumoulin.fr/roland-ries-chahute-par-des-anti-gco
Vendredi matin, le 7 décembre, des militants anti-GCO ont cassé le plan com’ de Roland Ries, maire de Strasbourg, venu inaugurer la plantation de 28 arbres quai des bateliers à Strasbourg.

L’élu était jusqu’en 2014 un fervent opposant au projet. Aujourd’hui, frappé d’amnésie, il vient tranquillement s’enorgueillir de la plantation de quelques arbres alors que des milliers ont été massacrés par Holtzinger, pour le compte de Vinci, aux portes de la capitale alsacienne dans les forêts du Krittwald à Vendenheim, de Kolbsheim et dans le Ried de la Bruche et le Kochersberg.
Monsieur Ries est coupable d’écocide. Toutes actions et paroles ventant l’intérêt pour le bien de la planète, tant pour ces concitoyens que pour le bien de tous, n’a aucune valeur au regard du fait de laisser le GCO se faire.

Contre Macron et son monde : Lettre de licenciement à l’adresse d’Emmanuel Macron =)

https://www.cjoint.com/doc/18_12/HLhmGBhsTWG_Lettre.pdf


Jeudi 13 décembre

 

 G7 EZ ! appelle à la mobilisation pour la venue de Macron



L’accueil du Président de la République française se prépare. La plateforme Pays Basque G7 EZ ! appelle d’ores et déjà à une mobilisation. Le lieu exacte et l’heure du rendez-vous seront communiqués dans les jours qui viennent.

Même si la préfecture des Pyrénées-Atlantiques continue à déclarer qu’elle n’est pas au courant de cette visite, il semble aujourd’hui acté que Macron se rendra bien à Biarritz le 18 décembre prochain pour une réunion de préparation du prochain G7.

La plateforme G7 EZ ! appelle à une mobilisation à cette occasion afin de dénoncer le sommet qui se tiendra dans la cité balnéaire du 25 au 27 août 2019. Cet événement international incarne selon eux un monde qui "doit changer profondément et dès demain". Ce collectif défend en effet des valeurs aux antipodes de celles symbolisées par le G7.

La plateforme souhaite renforcer les luttes pour le changement social, pour défendre et construire d’autres modèles, ouvrir d’autres voies pour un monde où justice sociale, solidarité et égalité sont des exigences et des réalités concrètes.
[https://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20181210/g7-ez-appelle-a-la-mobilisation]


Forêt de la Corniche des Forts :
Des nouvelles de Romainville et besoins d’aides car les travaux ont commencé : "A l’abri des palissades et des agents de ’sécurité’, les monstres sont revenus dans la forêt pour s’acharner à détruire une nature si précieuse en milieu urbain."
















https://bondyecologie.blogspot.com/2018/12/en-sauvegardant-la-foret-de-la-corniche.html

Samedi 15 décembre


Gilets Jaunes 

 

Acte V - Un appel intergalactique depuis la maison du peuple de Saint Nazaire
https://zad.nadir.org/spip.php?article6265

Et des nouvelles des péages gratuits : Samedi 8 décembre, c’était l’acte IV du mouvement des « gilets jaunes ». C’était aussi le jour choisi par les ONG et associations, à l’occasion de la COP24 ouverte le 2 décembre, de marcher pour le climat, dénoncer les projets climaticides et demander des actes et non des blablas à Macron.

http://zaddumoulin.fr/les-barrieres-du-peage-sanef-de-schwindratzheim-ont-ete-ouverte


►Bassines Deux-Sèvres - APPEL À L’AIDE

La Préfecture 79 tente de faire passer en force un protocole d’accord sur les méga-bassines de la Sèvre niortaise. Malgré l’absence de consensus (la Confedération paysanne, le collectif citoyen Bassines Non Merci et 6 associations environnementales refusent cet accord) la signature doit intervenir mardi 18 décembre à 10H. Nous nous attendons à une présence policière et avons besoin de l’aide physique déterminée de votre réseau afin de nous enchaîner aux différentes issues de la Préfecture de Niort. Rdv à 8h30 ce mardi 18 décembre Place du donjon à Niort.

Merci de relayer aussi largement que possible cet appel de la dernière chance.
Contact : 06 15 88 95 35 Plus d’infos sur le site : https://www.bassinesnonmerci.fr/

article du 19-12-18 sur Reporterre : https://reporterre.net/Dans-le-marais-poitevin-la-bataille-autour-de-l-eau-se-durcit
 
« A ce rythme-là, vous allez pouvoir mettre toute la France en comparution immédiate » - Récit de deux après-midi au TGI de Paris

Lors de l’acte IV du mouvement des Gilets Jaunes, l’État a déployé une répression policière et judiciaire d’une ampleur rarement atteinte auparavant. Sur la seule ville de Paris ce sont 974 personnes qui ont été placé en garde-à-vue (parmi elles 820 majeurs et 154 mineurs). Concernant les majeurs, 641 ont eu un rappel à la loi ou un classement sans suite (soit 78%), 81 personnes sont passées en comparution immédiate. Ce compte-rendu permet de faire un état des lieux (non-exhaustif) de la répression judiciaire du mouvement social en cours. Il s’agit du récit de deux après-midi passées aux audiences de comparutions immédiates concernant la mobilisation du 8 décembre.

https://zad.nadir.org/spip.php?article6269

Massdrovia, épisode 1 - Journal de la Plaine en lutte, extraits :

Entre l’effondrement criminel des immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre dernier (8 personnes décédées) et la construction d’un mur pour protéger le chantier pharaonique de la Plaine, les événements se sont récemment succédé dans le centre-ville de Marseille, soulevant un vent de contestation. Alors que ça bouillonne, quelques camarades des environs ont eu envie de sortir un petit journal consacré aux derniers remous. Intitulé Massdrovia et distribué le jour de l’Appel au Masse, manifestation du 24 novembre ultra-fliquée, il se composait d’articles, cartes et dessins consacrés à deux des pans de la lutte, qui au fond n’en font qu’un : Noailles et la Plaine. Jef Klak publie ici les articles et illustrations concernant le projet de requalification de la Plaine et le mur qui l’accompagne, selon leur ordre d’apparitions dans le journal. Lequel porte une revendication très simple : « L’arrêt immédiat des travaux sur la Plaine. » Capice ?

http://jefklak.org/massdrovia-episode-1

Punchline du jour :

Contre les mouvements sociaux en cours, et en particulier celui des gilets jaunes, « la mobilisation des médias dominants en défense du pouvoir politique et des forces de répression a pris [...] des proportions inédites », s’insurge l’observatoire des médias, Acrimed, dans son appel du 13 décembre pour la libération des médias.

https://blogs.mediaprt.fr/jean-pierre-anselme/blog/141218/appel-la-la-reappropriation-democratique-des-medias-des-dominants

 


Infos du 17 au 23 décembre



Lundi 17 décembre



Message reçu, appel à occupation contre Monsanto : "Salut les copains, rejoignez-nous sur le (...)

"Salut les copains, rejoignez-nous sur le blocage de l’usine MONSANTO à Trèbes. Nous la bloquons depuis une semaine en exigeant la fermeture et e retrait définitif de cette société destructrice comme l’ont fait l’Uruguay, la Colombie ou le Salvador. On ne peut rêver d’un nouveau monde si on ne s’occupe pas une bonne fois pour toute de ceux qui le pourrissent. Nous avons un terrain juste en face de l’entrée principale, nous tenons bon le blocage pour le moment depuis une semaine, on vous attend. ZAD PARTOUT"

En complément :


https://reporterre.net/Dans-l-Aude-des-Gilets-jaunes-campent-contre-Monsanto

https://reporterre.net/Les-Gilets-jaunes-maintiennent-le-camp-face-a-Monsanto-dans-l-Aude



Mardi 18 décembre


►La Maison du peuple (Saint-Nazaire) est menacée d’expulsion, les trois occupants déclarés passent au tribunal mercredi 19 décembre à 9h à Saint Nazaire.

Un petit soutien ... avec la pétition ici (https://www.change.org/p/prefet-de-loire-atlantique-je-soutiens-la-maison-du-peuple-%C3%A0-saint-nazaire?recruiter=923700177&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition&utm_term=psf_combo_share_initial.pacific_email_copy_en_us_3.control.pacific_email_copy_en_gb_4.v1.pacific_email_copy_en_us_5.v1.pacific_post_sap_share_gmail_abi.gmail_abi.lightning_2primary_share_options_more.control)

Partagez, faites circuler
Rassemblement devant le tribunal mercredi 9h.

A bientôt

Bure


CYCLE DE CONFÉRENCES GRAND EST - INFO IMPORTANTE

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, la conférence de demain, initialement prévue à la salle du centre social Marbot, aura lieu à la salle du centre social de la Libération : 1 rue du Chanoine Monflier

Toujours à Bar-le-Duc,
Toujours à la même heure !

Quelqu’un sera présent sur place pour rediriger les personnes vers la nouvelle salle (qui se trouve à 5 minutes en voiture)

Nous vous offrirons café, thé et biscuits pour nous faire pardonner :)

À demain !

Plus d’infos sur : stopcigeo-bure.eu/cyclegrandest/


Mercredi 19 décembre

Dans le marais poitevin, la bataille autour de l’eau se durcit





Après des mois de mobilisation d’élus, d’associations et d’habitants, un protocole d’accord autorisant la création de réserves de substitution a été signé mardi 18 décembre entre l’État, les porteurs de projets et les opposants. S’il diminue le nombre de bassines et conditionne l’accès à l’eau à des changements de pratiques agricoles, ses opposants dénoncent un texte flou.

Niort (Deux-Sèvres), reportage

« Police partout, palisses nulle part ! » Munis d’arbustes et de branchages pour reconstituer une haie, certains attachés aux grilles de la préfecture de Niort, une centaine de militants du collectif Bassines non merci ont investi les abords du bâtiment toute la matinée. L’objectif : empêcher la signature d’un protocole d’accord sur les projets de réserves de substitution d’eau sur le bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon. Pendant plus d’une heure, ils ont tenté de bloquer les différentes entrées de la préfecture, avant que des échauffourées éclatent avec les forces de l’ordre. Finalement, la réunion s’est bien tenue.
Au point mort ces derniers mois, le dossier des « bassines » a été réactivé par la préfecture des Deux-Sèvres, qui a lancé une concertation à partir d’octobre en réunissant les porteurs de projets et des représentants d’opposants, débouchant sur un protocole d’accord le 19 novembre.



Devant la préfecture des Deux-Sèvres, à Niort.



Le projet porté par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres (qui regroupe aujourd’hui plus de 220 agriculteurs du bassin de la Sèvre niortaise et du Mignon), prévoyait au départ la construction de 19 retenues d’eau pour stocker l’eau prélevée en hiver dans les nappes phréatiques et les rivières afin d’irriguer les cultures en été. Il en contient désormais 16, et le volume prélevé l’hiver et stocké serait désormais de 6,8 millions de m3 d’eau, contre 8,6 millions dans le projet initial. Au total, en ajoutant les prélèvements au printemps et en été, le volume maximal destiné à l’irrigation serait de 12,7 millions de m3 d’eau, contre un volume maximum de référence estimé à 24 millions de m3 prélevés sur un an dans le projet initial.

Le projet, d’un coût total de 40 millions d’euros, doit être financé à 70 % par de l’argent public, via l’agence de l’eau Loire-Bretagne à hauteur de 28 millions d’euros, et la région Nouvelle-Aquitaine pour environ 15 millions d’euros. Lundi soir, au cours d’une séance plénière, la région Nouvelle-Aquitaine a voté son soutien au protocole d’accord, ouvrant la voie au financement des bassines en Deux-Sèvres. Les 30 % restants seront à la charge de la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres.

    Des avancées, mais un texte qui divise


Tous les protagonistes soulignent des avancées par rapport au projet initial. Même si les objectifs ne sont pas précis, le texte mentionne des principes à respecter par les agriculteurs, comme la création de haies, la réduction des pesticides, ou le maintien des étiages en été (le débit minimal des cours d’eau), la diversification des cultures, la valorisation des prairies naturelles…


Devant la préfecture des Deux-Sèvres, à Niort, mardi 18 décembre.

Pourtant, le projet divise fortement les opposants historiques. Si certaines organisations ont signé le protocole, en particulier l’association Deux-Sèvres Nature Environnement, ou la Coordination de défense du marais poitevin, d’autres refusent comme la Confédération paysanne ou le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres. Au total, le texte rassemble 13 signataires, sur une vingtaine de partenaires (communes, associations, organisations agricoles) ayant participé à la concertation de cet automne initiée par la préfecture.

Le collectif Bassines non merci dénonce quant à lui son exclusion de la concertation. Il s’agit d’un déni démocratique selon Julien Le Guet, membre actif du collectif : « On a participé à quelques réunions de travail au début, avant d’apprendre par la préfète qu’on n’était plus les bienvenus. Elle nous accuse d’avoir fait pression sur des propriétaires de parcelles sur lesquelles doivent être construites les bassines. On leur a simplement envoyé un courrier pour leur expliquer notre point de vue, ce n’est pas de la pression. »




Le protocole d’accord est notamment soutenu par la députée Génération écologie des Deux-Sèvres Delphine Batho, présente hier à la préfecture de Niort. Opposante de la première heure aux côtés de Bassines non merci, elle défend aujourd’hui cet accord, une « première étape encourageante ». Elle estime, dit-elle à Reporterre, que le protocole a le mérite de « conditionner l’accès à l’eau à l’évolution des pratiques agricoles. Ce sont des obligations, si on n’accepte pas de s’engager vers de l’agroécologie, on n’a plus d’eau. Si on ne tient pas ses engagements, on a une diminution des volumes autorisés ». Parmi les points importants selon elle, la diminution de l’usage des pesticides, même si aucun objectif chiffré n’est pour l’heure annoncé, hormis le fait de tendre vers une référence régionale. « Avec ce protocole, tous les irrigants doivent suivre une formation aux alternatives à l’usage des produits phytopharmaceutiques », assure-t-elle.

Cette prise de position de Delphine Batho est perçue comme une « trahison » par les membres du collectif Bassines non merci. « Elle était un des moteurs du mouvement mais elle se coupe de sa base aujourd’hui, son soutien au protocole aujourd’hui est purement électoral, en vue des élections européennes », jugent Cédric Rodon et Julien Le Guet, du collectif.

    Changer de modèle agricole


Si les bénéficiaires de ces bassines annoncent s’orienter vers des cultures à « forte valeur ajoutée » comme des légumes de plein champ, pour sortir du tout maïs gourmand en eau, cela ne va pas sans risque selon Cédric Rodon : « Les coopératives agricoles sont adossées à des groupes agroalimentaires, comme Bonduelle, qui exigent des cultures avec un cahier des charges strictement établi par l’entreprise, des rendements à fournir et donc l’utilisation de pesticides et de fongicides pour tenir ces engagements. » Pour le collectif Bassines non merci, le compte n’y est toujours pas puisque « le protocole ne concerne toujours que 12 à 15 % des exploitations du territoire, ce sont des exploitations irrigantes qui ne recouvrent que 6 à 20 % de la surface agricole du territoire, mais qui auront des volumes de plus de 100.000 m3 ».


Une « bassine » en Charente-Maritime.

Les travaux de construction des bassines ne sont pas encore prévus (plusieurs instances doivent être mises en place, comme un conseil scientifique et des comités de suivi), mais le protocole d’accord dépasse déjà le seul cadre du marais poitevin. Il pourrait en effet servir de jurisprudence pour d’autres projets similaires dans l’ex-région Poitou-Charentes (entre 100 et 150 au total), actuellement en pause. Sur le terrain, les membres de Bassines non merci sont vigilants et n’hésitent pas à évoquer l’idée d’une ZAD pour s’opposer au lancement de futurs travaux.

    URGENCE ALERTE EXPULSION AMASSADA SAINT-VICTOR (12)

Nous vous appelons à nous rejoindre à l’Amassada : menace d’expulsion urgente pour demain matin 20 décembre. Nous sommes en train de préparer l’accueil. Nous vous invitons à venir à l’Amassada dès aujourd’hui. Pour celles et ceux qui n’arriveraient que demain, l’objectif principal est de venir à l’Amassada. Si vous en êtes empêchés, venez à la salle des fêtes de Saint Victor. Si vous le pouvez ramener eau, nourriture, pharmacie, protection et couchage.

Nous insistons sur le fait que nous souhaitons que tout le monde trouve sa place et demandons la plus grande attention à celles et ceux qui nous entourent.

Nous tiendrons au courant de l’évolution de la situation via le mail et le blog.(douze.noblogs.org) ou le tel. 06 44 74 21 92 ou 06 44 74 21 69 
 
Merci de relayer ces informations dans l’ensemble de vos réseaux et l’affiche ci-jointe. Nous sommes impatient.es de vous voir. Pas res nos arresta L’Amassada---




Jeudi 20 décembre


L’État veut déclarer d’utilité publique le mégaprojet EuropaCity



Le préfet du Val d’Oise a décidé de déclarer d’utilité publique l’opération d’aménagement du triangle de Gonesse, qui comprend notamment le projet contesté de mégacomplexe commercial EuropaCity, a-t-on appris mardi 18 décembre.

L’arrêté préfectoral de déclaration publique (DUP) devrait être signé et publié dans les prochains jours, et constituera un pas déterminant pour EuropaCity.
Le commissaire-enquêteur, qui a conduit l’enquête d’utilité publique, avait rendu en juillet dernier un avis favorable à ce projet d’aménagement, qui s’étend sur 280 hectares, dont 80 pour le parc EuropaCity, malgré l’annulation en mars par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise de la création de la zone d’aménagement concerté. L’État a fait appel de l’annulation de la ZAC. La question doit être tranchée en 2019 par la cour d’appel de Versailles.
Porté par Alliages et Territoires, filiale française de Ceetrus, la branche immobilier du groupe Auchan et du chinois Wanda, EuropaCity, entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, est un projet de 3,1 milliards d’euros censé pouvoir accueillir 30 millions de visiteurs par an.
Vendredi 21 décembre




Forêt de Romainville : la bataille continue



Le projet de créer une base de loisirs dans la forêt de la Corniche des forts est maintenu par la région Ile-de-France et la mairie de Romainville. Elles tentent de passer en force, mais de nombreux élus régionaux et des villes voisines contestent le projet. Qui dissimule en fait une opération immobilière.

Romainville (Seine-Saint-Denis)

Un écart de plus en plus profond se creuse entre les militants et les porteurs du projet « Ilex » : celui-ci envisage de créer une base de loisirs sur le site de cette forêt qui s’est développée naturellement sur une friche industrielle. Après une longue période d’arrêt des travaux, marqué par de fortes mobilisations et des tentatives d’expulsion des activistes exigé par la ville, la région Ile-de-France a décidé de construire 1,6 km de palissade métallique autour du site, d’un coût d’environ 150.000 euros.




« C’était lundi 26 novembre, au petit matin, des policiers étaient présents mais également beaucoup de manifestants. Ils se sont interposés chaque fois qu’ils l’ont pu pour empêcher ces travaux de clôtures de débuter. Après plusieurs heures, les personnes de l’entreprise commençaient à être assez agressifs, ils ont tourné les talons et sont partis », dit à Reporterre Julien Daniel, photographe qui travaille sur la forêt depuis le début des travaux. « Et le lendemain ils sont revenus avec une centaine de policiers, casqués, boucliers, flashballs, et un déploiement de force assez impressionnant. »




Le mercredi suivant, la ville de Romainville a décidé de faire appel à une société de gardiennage accompagné de maitre-chiens pour surveiller jour et nuit la forêt. « Je faisais des photographies de la clôture et c’est à ce moment que le garde est entré dans le champ de ma photo et a commencé à m’insulter. Avec la police on pouvait parler, là ils sont beaucoup plus agressifs », témoigne Julien Daniel.

    Les élus locaux et régionaux sont divisés sur le projet





Corinne Valls, maire de Romainville, compte poursuivre les travaux. Dans le journal Le Parisien du 12 décembre, elle affirme : « Le projet a été travaillé et retravaillé en respectant l’environnement, en permettant d’accroître la biodiversité. » Un avis que ne partage pas le maire de Pantin, Bertrand Kern, dans le même journal : « Le projet de base de loisirs a vieilli. Entre-temps, la nature a repris ses droits. Et la question climatique est dans tous les esprits. On a besoin d’un poumon vert dans l’Est parisien. » De son côté, Olivier Deleu, conseiller municipal à Noisy-le-sec, appelle à discuter pour revoir le projet. « Pour sortir de la crise on pourrait refaire une concertation », tandis que Daniel Guiraud, maire des Lilas, explique : « J’ai rencontré Valérie Pécresse, présidente de la Région, et Patrick Karam, vice-président. Je leur ai rappelé que l’enquête publique s’était déroulée pendant l’été, que ça n’était pas le moment approprié et qu’il fallait remettre ça en discussion avec la population. »

Les élus de la ville de Montreuil se désolidarisent pour leur part du projet : « Considérant que dans le contexte actuel d’urgence climatique et d’actions nécessaires pour la sauvegarde de la planète, les projets d’aménagements doivent respecter plus que jamais l’environnement, les élus de la ville de Montreuil souhaitent que cet exceptionnel poumon vert dans l’Est Parisien soit pleinement respecté et valorisé », expliquent-ils dans un voeu adopté le 12 décembre.


Une opération immobilière est en cours à l’orée de la forêt.
                            


Mais l’enjeu dépasse sans doute le site de la forêt et implique des projets immobiliers : selon l’intellectuel engagé sur ce dossier, Sylvain Piron, l’aménagement d’une base de loisirs dépend également de nouvelles constructions qui surplombent la forêt de Romainville. « L’aménagement est prévu pour valoriser les projets immobiliers plus que pour être un enjeu réel d’un espace vert », explique-t-il à Reporterre.

Les militants et associations ne lâchent pas l’affaire et rappellent que le projet Ilex avait été abandonné il y a quelques années car le sol est fortement pollué. Une étude montre que la forêt a servi de dépotoir industriel. « Ils se sont rendus compte qu’on ne pouvait pas utiliser la terre sur place car elle était trop polluée  », dit Sylvain Piron. Des nouvelles qui amènent les militants à continuer la mobilisations par des actions, comme une marche pour le climat le 8 décembre, qui a rassemblé plus de 300 personnes à Romainville, dont des associations comme A.R.B.R.E.S ou encore le collectif défense du parc Georges Valbon à la Courneuve.





Samedi 22 décembre

 

Dordogne : 

demie-victoire pour les opposants 

au contournement de Beynac





Les travaux de la déviation de Beynac seront-ils bientôt suspendus ? C’est en tout cas ce que demande la rapporteure publique du Conseil d’État. L’institution étudiait ce jeudi 20 décembre le dossier du contournement routier, qui fait débat depuis une trentaine d’années.

La rapporteure publique estime que l’État n’apporte pas de preuve suffisante de l’intérêt du projet, et recommande donc de suspendre l’autorisation préfectorale de travaux. L’avis du rapporteur public est suivi dans 80 % des cas. Le Conseil d’État devrait se prononcer d’ici la fin de l’année.

S’il suit l’avis de la rapporteure publique, il cassera l’ordonnance du tribunal administratif de Bordeaux et suspendra l’arrêté préfectoral du 29 janvier 2018 autorisant les travaux.

Le chantier sera donc immédiatement suspendu, en attendant que le tribunal administratif de Bordeaux statue sur cette autorisation.
Dimanche 23 décembre

 

AntiRep 

 

 

Les « 7 de Briançon » ont été condamnés.

« Où étiez-vous le 21 avril ? », demande la présidente. « J’étais au refuge de Clavière, répond Theo, 24 ans. Je faisais à manger et je barricadais les entrées, parce qu’on s’attendait à une attaque des Identitaires. » Ce jour-là, dans le Briançonnais, le petit monde du soutien aux migrants est sens dessus dessous : Génération identitaire, groupe d’extrême droite, vient de débarquer à la frontière franco-italienne. Son objectif ? Repousser les migrants tentant de franchir les cols enneigés, pour dénoncer « le laxisme des autorités ». Cela fait pourtant des mois que les bénévoles solidaires secourent des exilés en perdition dans la montagne, essayant d’échapper à la traque des forces de l’ordre.
https://zad.nadir.org/spip.php?article6278
 

Contre les armes de la police :

 

Le maintien de l’ordre : ultra-violence institutionnelle, ce qu’ils ne disent pas. Quelques questions insolentes posées aux forces de l’ordre et des images de leurs manières de faire, du mépris et de la violence qui les anime. Au delà des forces classiques, il y a ces étranges milices casquées qui ne disent pas leur nom... Une vidéo du collectif Désarmons-les ! desarmons-les@riseup.net

https://www.youtube.com/watch?v=VEptMjPoM6c&feature=youtu.be


Infos du 24 au 31 décembre



Lundi 24 décembre

Punchline du jour 

 

" Depuis la crise des « gilets jaunes », la vie à huis clos d’Emmanuel Macron. Insultes, huées, menaces… Quand il sort, désormais, cela tourne mal. Depuis le début de la mobilisation des « gilets jaunes », pour le président qui aimait tant les promenades, elles sont devenues rares (et discrètes). Comme les visites."
Ou quand Le Monde donne ses premières pages au pauvre petit Emmanuel et sa vie si difficile et injuste.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/22/emmanuel-macron-a-huis-clos-en-son-palais_5401266_823448.html


Mercredi 26 décembre

Forêt de la Corniche des Forts 

 

Un court-métrage poétique pour défendre la forêt de Romainville. Le court-métrage de Raphaël Daniel intitulé « L’appel de la forêt » nous propose une réflexion sur l’avenir de la Corniche des forts à Romainville, espace propulsé sur le devant de la scène médiatique en novembre dernier alors que des manifestants empêchaient l’abattage d’une partie des arbres qui s’y trouvent. Le réalisateur nous explique pourquoi le sujet l’a inspiré.

https://zad.nadir.org/spip.php?article6280

Contre les armes de la police :

“Jamais je n’aurais pensé, surtout à Biarritz, que ça tirerait au flash-ball”
Lola Villabriga, 18 ans, a été blessée par un tir de flash-ball lors de la manifestation à Biarritz mardi 18 décembre, en marge de la visite du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

https://mediabask.naiz.eus/eu/info_mbsk/20181224/jamais-je-naurais-pense-surtout-a-biarritz-que-ca-tirerait-au-flash-ball

Anti-industriel : INTERVENTION AU FORUM INTERNATIONAL DE LA ROBOTIQUE AGRICOLE


Ce mardi 11 décembre, le Forum International de Robotique Agricole à Toulouse-Labège a été interrompu pendant une heure par une trentaine d’opposants. Nous avons occupé la scène du grand amphithéâtre du centre des congrès Diagora, en déployant plusieurs banderoles : « Des paysans, des animaux, pas des robots » ; « Des chantiers collectifs, pas des robots sélectifs » ; « Débranchez-les tous ». Le tract en pièce jointe a été distribué aux centaines de personnes qui assistaient aux conférences depuis le matin. Quelques participants à cette perturbation étaient vêtus d’un gilet jaune.
Plus d’info sur : https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/?p=13929


Dimanche 30 décembre


Bure

CONFÉRENCE DU 3/01 REPORTÉE POUR CAUSE DE CENSURE.

À peine une semaine avant la date prévue pour cette conférence, le maire de Suzannecourt nous informe qu’il refuse finalement que nous louons la salle que nous avions réservée. Mettons les mots qu’il faut dessus : il s’agit d’une décision politique, du registre de la censure. Nous proposons des réunions d’informations partout dans le Grand-Est, nous travaillons étroitement avec les différents groupes d’accueil et intervenant-es afin de créer du lien et d’impliquer le plus grand nombre de personnes dans l’organisation de ce cycle. Il n’est jamais arrivé qu’une « conférence dégénère ». La salle était réservée par l’association « Joinville lave plus propre » depuis le 22 novembre (contrat de location signé par le maire à l’appui) et c’est un mois après, quelques jours avant les fêtes, que celui-ci fait volte face prétextant un danger ?

Pour sûr que la salle aurait été prêtée sans difficulté aux partisans du projet de laverie.

Ce ne sont pas les divergences d’opinion qui sont à craindre, mais bien la posture partisane du maire et du conseil municipal de Suzannecourt qui ne traitent pas l’association « Joinville lave plus propre » comme les autres associations ayant leur siège social dans sa commune. Il s’agit d’atteintes à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion.

Doit-on rappeler que le maire de Suzannecourt est un fervent défenseur du projet ?

La conférence est annulée, mais reportée néanmoins à plus tard, que le maire le veuille ou non : nous ne lui ferons pas de cadeau, pas même le jour de Noël.

Nous vous tiendrons informés de la nouvelle date et du nouveau lieu prévu, en espérant que la ou le maire auquel nous nous adresserons ne fera pas preuve de la même indécence.

En attendant, retrouvons-nous très vite à Saint-Dizier, le vendredi 11 janvier à 20h, pour une conférence sur la nucléarisation du territoire du Grand Est !

Plus d’infos sur stopcigeo-bure.eu/cyclegrandest

https://zad.nadir.org/spip.php?article6286



Lecture : Plateforme d’enquêtes militantes - Force jaune / vert / rouge

Les cinq semaines qui nous séparent maintenant du début du mouvement des gilets jaunes nous offrent le recul nécessaire à la formulation de quelques hypothèses sur le rapport qu’il a et, espérons-le, pourra continuer d’entretenir avec l’écologie politique. Ce sont en fait trois hypothèses très générales que nous voudrions à cet égard avancer : la première est que quel que soit l’avenir de ce mouvement, il a d’ores et déjà contribué à politiser de manière décisive la question écologique. La seconde est qu’il répond lui-même à des causes écologiques, ce qui ne prédétermine cependant en rien son devenir émancipateur. La troisième est qu’en conséquence, l’écologie politique se présente plus que jamais comme un kampfplatz au sein duquel s’affrontent différentes tendances entre lesquelles il faudra bien trancher.

http://www.platenqmil.com/blog/2018/12/26/force-jaune--vert--rouge 

Contre les grands projets : Beynac (24)

 

GPII : il n’y a pas de "petites" victoires !

Bonsoir : dans le domaine des GPII (ou autres Grands Projets Nuisibles...) si nos luttes sont incessantes et éclatent un peu partout, il faut aussi savoir savourer les victoires, "nos" victoires ! (même s’il faut rester très vigilants)

Après plus de 30 Ans de résistance assidue, les Associations locales, Régionales , les citoyens-nes et militants viennent d’obtenir du Conseil d’Etat la "suspension" du chantier de l’invraisemblable "Contournement de BEYNAC" (24) . Il y a peu encore des occupants courageux et téméraires Zadistes et autres Lanceurs d’alerte avaient été expulsés manu-militari des lieux , y compris le "peuple-migrateur" perché en haut d’une des grues du chantier. Si une véritable démocratie participative avait existé en serions-nous là ? Les Porteurs de projets, les maniganceurs en tout genre, les élus mégalos qui ont cru bon de soutenir cette gabegie, vont-ils sortir de leurs pôches personnelles l’argent "volé" ou détourné aux contribuables pour financer un projet qui ne tient pas la route (puisque contesté par le Conseil d’ État lui-même !) et rembourser les travaux qui ont malheureusement déjà débutés ??!!

Ni ici, ni ailleurs, halte aux grands projets NUISIBLES et chassons de nos terres tous les " Gueux" qui les promeuvent ! 
NO PASSARAN . 
Jipé deux i 
A voir et à revoir sur le Journal de FR3 National : " La Rocade de la discorde"



ET MEILLEURS VOEUX 2019


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