Mardi 4 décembre à 21h au Lido
les Ciné-Rencontres vous proposent
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en partenariat avec
Un débat suivra la projection et sera animé par James Burnet, ancien
journaliste - collaborateur au Monde et responsable du service étranger
de Libération. Il a participé à de nombreux colloques en France et à
l'étranger notamment sur la période khmère rouge (1975-1979). Proche de
Wang Bing, il est aussi auteur de nombreux articles sur l'oeuvre du
réalisateur cambodgien Rithy Panh avec lequel il a travaillé sur
plusieurs de ses documentaires.
Cliquer ici pour voir la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=GBEyxkKTvDE&feature=youtu.be |
Synopsis
À
peine sortis de l'adolescence, des Chinois quittent leur village du
Yunnan, comme d'autres l'ont fait avant eux, et partent grossir la main
d'oeuvre de Huzhou, une cité ouvrière florissante des environs de
Shanghai, où ils intègrent des ateliers de confection qui tournent à
plein régime. Logés où ils peuvent, soumis à la promiscuité, à la
précarité et à des conditions de travail éprouvantes, Xiao Min, Ling
Ling ou Lao Yeh veulent croire quand même à une vie meilleure...
Critique TELERAMA par Marie-Hélène Soenen
Après avoir filmé la fin de la Chine
industrielle (A l'ouest des rails) et la route du charbon (L'Argent du
charbon), le cinéaste Wang Bing s'intéresse au quotidien des ouvriers du
textile de Huzhou, près de Shanghai, massivement venus du Yunnan pour
tenter leur chance dans l'un de ses dix-huit mille petits ateliers de
confection.
Wang
Bing y filme autant les longues heures de travail à la chaîne —
couture, repassage, pliage, étiquetage, empaquetage — que la vie des
ouvriers dans les dortoirs inhospitaliers loués par leurs employeurs.
S'il ne réalise pas à proprement parler une enquête sur leurs conditions
de travail, son documentaire ample, tissé de plans-séquences et de
longs échanges entre ouvriers, les révèle subtilement, petit à petit. La
caméra capte les discussions quotidiennes sur les tarifs, les problèmes
de paiement, les horaires éreintants, ou les cadences imposées par des
patrons souvent mauvais payeurs. L'alcoolisme, aussi, et la tentation
grandissante, pour de plus en plus d'ouvriers, d'abandonner la
confection pour se lancer dans la vente pyramidale, dangereux miroir aux
alouettes. Les plans s'étirent, laissant la vie se dérouler dans ses
détails les plus triviaux et les personnages émerger lentement. Le choix
de la durée dit le temps qui passe, aspect essentiel de la vie de ces
travailleurs éloignés de leurs proches, rivés à leurs téléphones. Une
vraie petite tragi-comédie humaine autour des espoirs et déboires de
cette classe laborieuse invisible.
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