PROJET D’AYRAULT – PORT de NOTRE DAME DES LANDES (44)
Source : ZAD.nadir.org
mars 2015
ZAD ailleurs : MaquiZAD à ROYBON (38) – ZAD d’ECHILLAIS (17) – AMASSADA (12) ROMANS (26) – ZAD d’AGEN (47)
ZAD de NDDL - 44
Infos du 2 au 8 Mars
Lundi
2 mars
APPEL à RASSEMBLEMENT en solidarité avec la famille Herbin
Depuis
près de trois ans maintenant la famille Herbin est l’objet d’un
harcèlement judiciaire par AGO-VINCI. Il ne se passe pas six mois
sans que de nouvelles convocations et de nouvelles menaces
d’expulsions soient brandies contre de cette famille qui vit avec
ses enfants au Liminbout depuis 1994. Le dernier procès en date
s’est tenu à St-Nazaire, le 22 octobre dernier. Le juge s’est
déclaré « incompétent », reconnaissant ainsi la
pertinence des arguments juridiques de la famille Herbin pour sa
défense. Après quelques semaines seulement de répit, un huissier
est venu au Liminbout déposer une énième convocation au tribunal.
Nous
habitants, occupants et paysans de la ZAD et des alentours,
réaffirmons que l’aéroport ne se fera pas car notre résistance
est plus forte que jamais. Par conséquent, l’expulsion de la
famille Herbin est non seulement totalement injustifiée, mais
surtout, impossible tant notre détermination commune à résister
tous ensemble sur le terrain reste intacte. Nous tenons à souligner
l’indécence d’AGO-VINCI et de ses avocats qui usent dans
l’assignation à comparaître d’arguments complètement
fallacieux. La participation active de la famille Herbin à la lutte
y est utilisée comme argument pour leur expulsion. Qualifiés
« d’opposants historiques » qui « ont toujours
revendiqué leur projet de se maintenir coûte que coûte dans les
lieux », leur refus de partir est instrumentalisé par les
avocats d’AGO-VINCI dévoilant ainsi le caractère éminemment
politique de la procédure.
La
résistance des Herbin y est qualifiée « d’opposition
brutale et agressive ». Mais qu’est-ce qui est brutal et
agressif : est-ce d’expulser les personnes de chez elles pour
y construire un aéroport ou refuser de partir face à de telles
menaces ? Est-ce se retrouver du jour au lendemain sans droit ni
titre dans sa propre maison suite aux magouilles d’AGO-VINCI avec
l’ancienne propriétaire, ou réclamer « l’expulsion sans
délais » d’une famille « avec l’assistance de la
force publique et d’un serrurier » ? Est-ce la volonté
de continuer à vivre dans ce bocage ou celle de vouloir absolument
le détruire par la force ?
Comble
de l’indécence, la multinationale VINCI, qui a réalisé un
chiffre d’affaire de 40,3 milliard d’euros en 2013 juge « qu’il
serait parfaitement inéquitable de laisser à sa charge » les
frais de justice engagés pour harceler la famille Herbin qui touche
environ 1400 euros par mois. En plus du paiement des frais de
procédure AGO-VINCI réclame plus de 10 000 euros d’indemnités
pour l’occupation de la maison depuis 2011.
Nous
habitants, occupants et paysans de la ZAD et des alentours, tenons à
réaffirmer :
- que
si le juge sursoit aux demandes d’AGO-VINCI et condamne la famille
Herbin à quitter les lieux, nous opposerons avec la plus grande
fermeté, comme pendant l’opération César, à toute tentative
d’expulsion.
- que
nous nous organiserons pour qu’elle puisse vivre paisiblement sans
aéroport, et que si les travaux de l’aéroport ne sont, eux, pas
près de commencer, la rénovation des dépendances de la maison du
Liminbout par des chantiers collectifs unitaires portés par le
mouvement de lutte est en discussion dans le cadre du processus
"Construire en dur".
C’est
pourquoi, nous appelons à un rassemblement le 25 mars à 9h devant
le tribunal de grande instance de St-Nazaire.
Mercredi
4 mars
[AntiRep Nantes]
Suite à la manif
du 21 février 2015 à Nantes,...
Jeudi
5 mars
Construire
l’avenir sans aéroport !
Sortir du bois, rentrer dans le dur
Depuis
le début du mouvement d’occupation sur la ZAD, s’élabore
progressivement une force matérielle. Ces dernières années, notre
ancrage sur le territoire a gagné en ampleur. De nombreux lieux se
sont construits, de nombreux collectifs se sont installés et vivent
grâce à l’autoproduction, à la récup’, aux dons, aux vols et
aux achats collectifs. Des infrastructures liées à des usages
communs ont été mises en place : le hangar du Rosier pour le
stockage des récoltes et des machines agricoles collectives ;
l’atelier de mécanique tracteurs et la meunerie, à St Jean du
Tertre ; la radio pirate « Klaxon », une fromagerie,
une boulangerie, etc.
Le
conflit qui nous oppose à l’État et à Vinci a précipité,
depuis l’échec de l’opération César, une forme de sécession
que nous assumons. Toutes ces infrastructures communes que nous
construisons visent à l’autonomie politique, à la construction
d’un mouvement qui, d’une part, combat les logiques marchandes,
gestionnaires et policières ; et qui, d’autre part, cherche à
construire des lieux, à esquisser des communes, à habiter des
territoires d’où il est possible de s’en affranchir.
Nulle
quête d’autarcie, ce repli cauchemardesque ! Il s’agit
depuis ce bocage de participer à un mouvement révolutionnaire qui
déborde le territoire de la ZAD : ravitaillement du mouvement
d’occupation par le « non-marché », mais aussi de
cantines populaires en villes, d’autres luttes de Calais au Testet,
en passant par le presbytère occupé du Vieux Doulon à Nantes, ou
encore les semis collectifs de blé avec des comités locaux. A
chaque fois de nouvelles circulations, de nouvelles solidarités
s’inventent et se nouent. Cette sécession, cette affirmation d’un
territoire en lutte, n’a été rendue possible que par un soutien
massif venu de la région comme d’ailleurs, qui s’est mué en un
va-et-vient rayonnant.
Habiter
la ZAD pour nous, c’est construire une puissance collective capable
de tenir le territoire face aux flics et aux machines mais aussi de
répondre collectivement à nos besoins et de se projeter dans le
long terme. Réaliser nos désirs, nos rêves, pour bien vivre en
s’affranchissant de la nécessité et de ses galères, nous attache
à ce territoire. Notre manière de l’habiter s’oppose à la
morale écologiste qui légitime les nouveaux gestionnaires et
t’explique qu’il faut bien fermer ton robinet quand tu te laves
les dents. Si nous assumons de vivre ici, d’habiter ce bocage, ce
n’est pas pour le transformer en musée où l’on aurait le droit
de toucher qu’avec les yeux. Nous ne pensons pas être coupables du
gaspillage et du massacre ambiant, si nous pensions ainsi alors nous
nous réduirions à l’impuissance et resterions paralysés.
Loin
de nous l’idée d’une nature à protéger : le bocage n’est
pas un milieu naturel. Il est le résultat d’une histoire, de la
façon dont les habitants d’un territoire vivent avec ce qui les
entoure. On veut prendre soin de lui, non pas parce qu’il est
fragile, ni parce qu’il nous appartient, mais parce qu’on vit
dedans. L’homme et la nature de doivent pas être considérés
comme séparés. Nous plantons, nous récoltons, nous construisons,
nous habitons, et luttons dans un même élan … Les différents
plans de la vie : manger, fêter, baiser, lutter, apprendre sont
inséparables. Couper un arbre vivant pour construire une cabane ou
un hangar et planter une haie bocagère sur une parcelle occupée
sont des gestes indissociablement liés.
C’est
l’hiver sur la ZAD, saison pour récolter le bois dont ce bocage
regorge. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser
collectivement autour de cet enjeu autant pour le bois de chauffe que
pour le bois d’oeuvre. Différents besoins, projets, envies et
réflexions ont émergé. En fait, parler exclusivement de besoins,
ou d’envies, serait erroné ou partiel. Nous traversons les forêts,
lors un trajet ou pour flâner. Nous coupons des arbres pour bâtir,
nous prélevons du bois vivant ou mort pour nous chauffer. Certains
arbres emplissent la panse et ravissent le regard. Les haies
protègent nos champs du vent, nos pas des regards indiscrets.
Ainsi,
ces assemblées, entamées en novembre dernier, ont réuni des
personnes intéressées par le bois de chauffage pensé sur le long
terme, etc. Les premières discussions sont aussi parties de nos
savoirs faire et de nos expériences mis en commun. Systématiquement,
nos rendez-vous et chantiers ont été expliqués dans les
différentes assemblées du mouvement et annoncés dans le ZAD news.
Pour
le bois de chauffe : la réouverture d’un ancien chemin,
bordant le chemin de Suez, baptisé chemin de Panama, une
ballade-repérage avec les paysans du CIVAM sur la vie et l’entretien
des haies, une formation technique et pratique sur les outils de
coupe, un chantier d’entretien d’une haie à Bellevue. Le bois
ainsi récolté ira pour moitié aux usages collectifs (boulangerie,
chauffage des lieux de réunion) et pour moitié aux besoins des
participant-e-s aux chantiers.
Pour
le bois d’œuvre : un tour d’une grande partie des lieux de
la ZAD a été réalisé pour expliquer le processus autour du bois,
et estimer les besoins des projets de chantiers. Parmi ces projets,
certains sont portés par des individus ou des groupes, d’autres
ont vocation à nous rassembler, plus largement. Une fois ces besoins
recensés, deux premières journées de coupe se sont déroulées au
Pré Failly. Elles se poursuivront par une ballade pour repérer les
zones trop denses en forêt de Rohanne et marquer des arbres
potentiellement abattables. D’autres rendez-vous sont prévus pour
nettoyer les chantiers de coupe, débarder, stocker le bois de
chauffage, organiser la venue d’une scierie mobile cet été.
Ces
coupes furent une occasion supplémentaire de discuter en assemblée
comme partout ailleurs, parfois vivement, et de confronter nos
différentes visions du territoire. Durant nos rencontres sur
l’estimation des besoins en bois d’œuvre, une évidence est
apparue : que nous souhaitions avant tout permettre l’usage
d’une infrastructure commune – la scierie mobile – mais surtout
pas créer un « service public du bois » avec ce qu’il
peut comporter d’assistanat. La meilleure façon de recréer un
pouvoir consisterait à instituer une dépendance sous forme de
services. C’est contre cela, plus que jamais, que nous appelons les
habitants, occupants, personnes parties prenantes de la lutte de près
ou de loin, à contribuer par leurs savoirs, leur matériel, leurs
propositions, aux processus de Construire en dur et d’Abracadabois.
L’idée
de construire en commun sur la zone est à la fois une forme de
résistance déterminée au projet d’aéroport et un pied de nez
aux destructions commises par la préfecture lors de l’opération
César. C’est imaginer une série de chantiers comme autant
d’affirmations que l’aéroport ne se fera pas, comme autant
d’occasion de se projeter dans la durée, comme autant de moments
de rencontres pour renforcer la lutte.
Si
nous bâtissons dès aujourd’hui, un avenir sans aéroport et sans
permis de construire, c’est parce qu’une zone si grande où
foisonnent des pratiques et des formes de vies quasi systématiquement
criminalisées ailleurs, nous est très précieuse. C’est en
habitant, en construisant, en se sentant bien ensemble que des rêves
naissent, que des possibles sont entrevus, comme autant de promesses
auxquelles nous finissons par nous sentir liés.
Les
maçons du ciel,
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.
Vendredi
7 mars
Lettre
aux amis de Sivens Depuis Notre-Dame-des-Landes
C’est
une chose de croire que les ZAD qui prolifèrent partout en France
depuis plusieurs mois s’opposent à des projets d’infrastructures
plus ou moins importants et plus ou moins publics. C’en est une
autre de constater que derrière chaque ZAD se trame un conflit plus
profond lié à la question du territoire et de son usage. Depuis
plusieurs mois maintenant nous entendons parler ici à
Notre-Dame-des-Landes des difficultés que rencontrent les ZAD de
Sivens et Roybon avec une partie des riverains qui les environne.
Dans chacun de ces cas, deux idées du monde semblent se faire front.
Une qui s’expérimente chaque jour à travers une lutte
d’occupation d’un espace destiné à la destruction, et qui par
conséquent le repeuple, le cultive, l’habite et le transforme, et
une autre qui cherche, au nom de l’emploi ou de la tranquillité, à
préserver et approfondir la marche forcée du monde vers le
contrôle, l’aseptisation et l’aménagement du territoire.
«
Dégage !… on aménage » titrait le premier récit de la lutte à
Notre-Dame-des-Landes. Il pointait par son titre l’affligeant
constat de ce que l’aménagement du territoire détruit comme
rapport au monde. Les fermes deviennent des exploitations agricoles,
les bocages deviennent des aéroports, les forêts deviennent des
parcs ou des Center Parcs, les quartiers deviennent des écoquartiers,
ou des centres des congrès, et le territoire devient ce continuum de
flux qui relie les métropoles.
Ici
à Roybon, on défend le projet de Center Parcs pour défendre avant
toute chose le développement de quelques intérêts locaux, et là à
Sivens, projet de barrage ou non, c’est l’idée même d’une ZAD
et de ce qu’elle vient bouleverser à laquelle quelques-uns
s’attaquent. Depuis le 25 octobre dernier et l’assassinat de Rémi
Fraisse, la police avait besoin d’un sérieux relais pour
poursuivre ses assauts contre les ZAD avant qu’elles ne contaminent
toute la France.
Et
la milice de la FNSEA qui sévit depuis plusieurs mois offre un
boulevard aux autorités pour regagner la confiance mise à mal par
les interventions macabres que nous connaissons. À Sivens comme à
Roybon, les tueurs de zadistes deviennent les arbitres d’un conflit
de territoire, en quelque sorte les casques bleus des nouvelles
formes de lutte. Arbitres dans le discours et complices sur le
terrain de tout ce qui peut d’une manière ou d’une autre
assécher les ZAD, et en premier lieu en bloquant leurs accès.
Aussi,
ce qui se passe depuis plusieurs semaines sur la ZAD du Testet,
atteste suffisamment de ce virage stratégique, prémédité ou non,
dans l’offensive menée contre ces luttes. Et ce qui menace une ZAD
sur ce plan, menace nécessairement les autres ZAD.
À
Notre-Dame-des-Landes, depuis la fin de l’opération CESAR à
l’automne 2012, nous faisons régulièrement face à des attaques
en tous genres, menées sur différents fronts par les partisans du
projet : manifs d’ouvriers payés par les patrons du bâtiment pour
descendre dans la rue, incendies de cabanes ou de véhicules, menaces
de mort, tabassages, les exemples ne manquent pas.
Pourtant,
rien ne semble avoir atteint le niveau de violence de Sivens ou de
Roybon. Les liens tissés ces dernières années avec les paysans et
les habitants de la région offre le plus précieux rempart à ce
type d’hostilité. Plus insistant en revanche sont les mouvements
orchestrés par AGO Vinci avec une partie du monde agricole. Une
nouvelle bataille, encore peu médiatisée, se mène entre des
occupants de la ZAD et des paysans en lutte contre les exploitants
qui sentent le vent tourner et commencent à se projeter sur les 1200
ha de terres agricoles que contient la zone. Pour l’heure chacun
d’eux tente de jouer sa partition et aucun mouvement commun ne
semble se profiler malgré les perches tendues par AGO. Car ici
aussi, quand ils ne sont pas entrain de jeter des ragondins sur la
préfecture, les agriculteurs de la FNSEA mettent tout en œuvre pour
agrandir leurs exploitations. Ici aussi les fermes disparaissent une
à une depuis plus de 50 ans, ici aussi devenir paysan ou cultiver
des terres est devenu un calvaire.
Aussi,
ce qui fait rage en ce moment au Testet n’est que le triste visage
de ce qui nous menace ici en cas d’abandon du projet, une double
offensive menée par les autorités accompagnées par tous les
conservateurs de la région.
Bon,
que la FNSEA voit d’un mauvais œil la prolifération des ZAD n’a
rien d’étonnant, qu’elle devienne la principale courroie de
transmission des mesquineries du pouvoir laisse en revanche quelques
sueurs froides. Ce
n’est plus seulement des grenades et des flashballs dont il faut se
méfier, c’est aussi des milices qui agissent sans mesure sous
l’œil bienveillant des gendarmes.
Car
si ces derniers ont une marge de manœuvre relativement réduite
depuis la mort de Rémi Fraisse, rien ne les empêche de fermer les
yeux quand certains énervés de la FDSEA tabassent des opposants au
barrage, mettent le feu à leurs cabanes ou détruisent leurs
véhicules.
Ils
apparaîtront toujours comme ceux qui viennent défendre la
neutralité si rassurante et pourtant si mensongère de la République
en s’interposant entre « deux extrêmes ».
En
réalité, ce que supervisent les flics entre les opposants au
barrage et les opposants à la ZAD, c’est la symétrie du conflit
frontal qu’ils ne peuvent plus assumer sans prendre le risque de
tuer.
Ce
vendredi 6 mars 2015 sonnera comme un coup de massue sur le mouvement
des ZAD. Le même coup a le 16 octobre 2012, produit le même effet
sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après quelques heures
d’intervention le préfet annonçait la fin de l’opération et le
contrôle de la Zone. Un mois après, pourtant, nous étions 40’000
à reconstruire les cabanes, et à tenir en échec l’une des plus
grosses opérations policières de ces dernières années. Notre
force fut de déplacer les termes du conflit, de le rendre
asymétrique.
Nous
relayons les appels venant du Testet à organiser des rassemblements
de solidarité partout où c’est possible, à mener des actions
contre les préfectures, la FNSEA, et le PS.
Nous
pensons avant tout aux amis en garde à vue ce soir, et sommes de
tout cœur auprès d’eux.
Quelques
occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes – Indymedia
Nantes
Samedi
8 mars
Infos du 9 au 15 Mars
Mardi
10 mars
Dans
la série, une émission de terre à terre
(france culture) consacrée à l’avenir de la Zad avec des paysans
et occupants de la Zad de notre dame des landes. Vous trouverez le
lien ici pour télécharger l’émission :
http://terreaterre.ww7.be/
Infos du 16 au 22 Mars
Lundi
16 mars
|
Samedi
21 mars
Hier,
l’Assemblée
des blessés par la police était entendue à l’Assemblée
Nationale ( précision : l’Assemblée des blessés n’a
pas été invitée comme l’ont été gendarmes, policiers,
"experts" et responsables d’associations auditionnés.
C’est après avoir sollicité cette commission que l’Assemblée a
été entendue ce jeudi 19 mars, à Paris. Les interventions ont
toutes été préparées collectivement, et lues à plusieurs voix.
Souhaitons désormais que l’Assemblée des blessés par la police,
soit véritablement écoutée... Rapport de préconisations de la
Commission parlementaire prévu en mai... ) la vidéo de cette
audition est visible ici
samedi
dernier, une nuit contre les expulsions était organisée à Nantes à
l’occasion de la fin de la trêve hivernale : un récit ici
Infos du 23 au 29 Mars
Lundi
23 mars
Élections départementales. A Notre-Dame, les écolos cartonnent !
Présents sous forme de collectif citoyen, les opposants à l'aéroport sont arrivés très nettement en tête du premier tour dans la commune désigné pour accueillir le projet.
36,04 %
pour le collectif citoyen écolo-Front de gauche et 10,93 % pour
la majorité départementale… deux chiffres qui résument à eux
seuls l'ampleur d'un rejet : celui du projet d'aéroport dans la
commune concernée.
Ces
chiffres sortent des urnes de Notre-Dame-des-Landes à l'issue du
premier tour. Il symbolise aussi la division de la gauche sur le
dossier, division dont a profité la droite, mais aussi
l'extrême-droite. Dans la même commune, le Front national arrive en
deuxième position, avec 29 % des suffrages exprimés, loin
devant le binôme démocratie 44-UDI (23,19 %).
Ouest
France
Mercredi
24 mars
La Zad de Notre-Dame-des-Landes est devenue le grenier de la révolte
Depuis
le retrait des forces policières le 20 avril 2013, la ZAD
de Notre-Dame-des-Landes s’est métamorphosée en un vaste lieu
d’expérimentation agricole et sociale. L’agriculture y est
brandie comme « une
arme de guerre »
pour occuper le terrain et proposer un avenir libéré de la
propriété individuelle.
-
Zad de Notre-Dame-des-Landes, reportage
Dans
les bocages humides de Notre-Dame-des-Landes, la lutte conte la
construction de l’aéroport s’est subtilement enracinée. Les
militants ont braqué le droit d’usage des terres. Cultiver pour
mieux résister, cultiver pour se réapproprier les lieux.
Aux
100 Noms, on s’adonne à la permaculture. A Saint-Jean-du-Tertre,
le moulin tourne et les ruches bourdonnent dans l’illégalité. Aux
Fosses noires, les oignons clandestins ont germé et les tomates
grimpent sans permis. Quant à la ferme de Bellevue, le Collectif des
trayeureuses y tire le lait et fabrique le fromage.
Partout
on tâtonne, on apprend à petits pas, avec l’appui des paysans
historiques, ceux qui habitaient la ZAD
avant la ZAD :
« Au
début, on se regardait en chiens de faïence mais progressivement,
la confiance s’est glissée entre eux et nous. Ils nous ont même
offert cinq vaches ! »
témoigne un éleveur improvisé, au look encore citadin.
L’agriculture, passerelle fertile entre néo et paysans du cru
Cette
alliance, elle s’est imposée au fil d’événements devenus
emblématiques. Le 7 mai 2011, un millier de manifestants
bêchent joyeusement un hectare et demi de ronces, sous le slogan
« Aérocrate,
bouffe ta cravate ! ».
Un groupe de maraîchers s’installe alors sur cette parcelle,
baptisée « le
Sabot ».
Ils ne sont pas issus du milieu agricole, mais vont s’emparer des
codes de ce monde par passion. Entre eux, les militants sortis des
villes, et les paysans, se joue à présent un langage commun, et pas
un simple partage de l’espace.
La
violence des opérations policières en novembre 2012, va également
souder les opposants. C’est ensemble qu’ils vont défendre la
ferme des Rosiers avant sa démolition. C’est pour protéger les
squatteurs que les agriculteurs vont encercler avec leurs tracteurs
le lieu-dit de la Châtaigne. Une solidarité se crée, une
complicité se noue en réaction à la présence des forces de
l’ordre. « C’était
des moments intenses »,
relate un habitant de la ZAD,
« on
a appris à se côtoyer aussi bien autour d’un repas que derrière
une barricade. »
Pour
inscrire la lutte dans la durée, des assemblées paysannes
s’organisent. « On
voulait montrer à l’Etat que malgré les expulsions, nous étions
toujours là »,
continue le militant, l’agriculture est le meilleur moyen pour
penser le long-terme, c’est une arme de guerre pour arracher ce
bocage aux décideurs et à leurs projets d’aménagement",
conclut-il bien déterminé.
En
janvier 2013, la ferme de Bellevue, en voie de destruction, est
occupée par des zadistes et le collectif des Copain 44
(Rassemblement des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées
par le Projet d’Aéroport en Loire-Altantique) qui la transforment
en une « platefome
de rencontre autour des questions agricoles. »
Mais cette ferme n’est pas isolée, l’occupation de centaines
d’hectares est à poursuivre : jardins vivriers et petits
élevages se dessinent à l’horizon... De ce foisonnement naîtra
le mouvement « Sème
ta ZAD »
impulsant une reprise des terres facilitée par la force des
échanges.
« Je ne suis pas paysan, je suis paysan de la ZAD »
Mais
si le geste agricole permet d’unir les uns aux autres, « Sème
ta ZAD »
n’en demeure pas moins révolutionnaire. Plus subversive qu’une
simple réclamation des terres, la résistance s’empare d’une
large volonté d’autonomie, où l’agriculture se fait offensive.
Elle se positionne non plus comme une fin en soi, mais comme un
outil.
Un
outil pour expérimenter tous azimuts : entre la culture de
céréales sur butte, la traction animale et la responsabilité
partagée d’une ferme, hors du cadre de l’installation
professionnelle affranchie des normes légales, les limites ne sont
que celles que l’on se fixe ensemble. Un outil pour distribuer
autrement, à prix libre chaque vendredi au « non
marché »
les produits récoltés à la ZAD,
avec une caisse de soutien aux Fosses noires les jours de dépôt de
pain.
On
approvisionne gratuitement les luttes connexes, parmi les quinze
tonnes de pommes de terre récoltées, un tiers est envoyé aux
migrants de Calais. Quant aux oignons, ils sont amenés au Testet. La
ZAD
de Notre-Dame-des-Landes se mue en grenier de la révolte : « On
n’est pas là pour vendre mais pour contribuer à nourrir les
résistances multiples »,
lit-on sur un tract écrit par le collectif des trayeureuses.
Derrière
les fourches et binettes en main, une simplicité d’apparence
trompeuse, c’est un projet politique qui se joue, lorsqu’« on
ne travaille pas mais qu’on fabrique nos vies »,
puisqu’on n’est « pas
paysan tout court mais paysan de la ZAD »
comme le dit un jeune homme en bordure de champ. Une action à
l’amplitude ambitieuse : « L’agriculture
c’est l’inverse de la lutte de brochure, on agit concrètement »,
ajoute son ami en hauteur aux manettes d’un tracteur.
800 hectares de champs des possibles
Après
plusieurs années d’occupation, les habitants de la ZAD
osent croire à l’abandon prochain du projet d’aéroport. Mais
ils savent que son enterrement définitif ne viendra pas seulement
d’en haut et de l’aveu des autorités politiques. Il faut, sur le
terrain, proposer un autre avenir pour cette vaste zone de 1 650
hectares. L’objectif ici n’est pas tant l’échec du Grand
Projet Inutile que le maintien de zones d’autonomie. L’exercice
d’un art de vivre éloigné des logiques marchandes et des
institutions.
Il
convient d’abord de protéger les terres des appétits stratégiques
qui voient dans la brèche, une opportunité pour agrandir les
exploitations agricoles existantes. Un membre des Copain confirme :
« On
ne laissera pas de gros exploitants arracher les haies, refaire du
maïs avec du gros matériel et des pesticides ».
Paradoxalement,
le projet d’aéroport a, depuis les années 1960, bloqué le
remembrement des parcelles. Leur petite taille - 3 hectares en
moyenne au lieu de 10 hectares dans le département - demeure un
atout pour l’agriculture paysanne.
L’idée
de mettre en commun les terres fait son chemin. Si l’on retire les
400 hectares toujours occupés par les agriculteurs expropriés et
les 400 autres boisés, c’est près de 800 hectares dont l’usage
reste à définir. Cet espace constitue, aux dires des habitants de
la ZAD,
une potentielle réserve foncière, une version singulière du champ
des possibles.
Justement,
en ce mois de novembre, des représentants du Larzac se sont déplacés
à Notre-Dame-des-Landes pour témoigner autant de leur soutien que
de leur expérience. Lorsque le projet d’extension du camp
militaire a finalement été annulé en 1981, les paysans ont obtenu
la gestion du foncier public grâce à la signature d’un bail
emphytéotique.
L’an
dernier, Stéphane Le Foll s’est rendu sur place pour renouveler ce
bail, prorogé jusqu’à 2083. L’occasion de lancer des ponts
entre la ZAD
bretonne et le plateau de l’Aveyron, auxquels le ministre de
l’Agriculture a répondu : « Je
conçois difficilement que l’on puisse exporter le modèle du
Larzac ». « A nous de lui prouver le contraire ! »,
clament certains zadistes.
Du « Larzac
partout » à « ZAD partout »
Mais
si la Société Civile des Terres du Larzac avive les imaginaires, la
question de la propriété ne résume pas à elle seule les
dynamiques qui crépitent dans les bocages. La ZAD
se rapproche plus de l’histoire de la lutte du Larzac que de sa
résolution juridique entamée dès 1981.
Claude
Marti, chanteur occitan, nous le rappelle, lui qui écrivait en
1973 : « Le
Larzac, c’est partout. Le Larzac, c’est chaque fois que dans ce
pays un jeune sortant de l’école est obligé de faire 800 km pour
trouver du travail, le Larzac c’est chaque fois qu’un pêcheur de
la côte méditerranéenne est obligé de céder le pas à un
promoteur, le Larzac, c’est chaque fois qu’un volet de ce village
d’Oc se ferme. Le Larzac, c’est partout. »
Mouvement
transversal, semoir des graines de dissidence, la ZAD
vise bien à « contaminer
d’autres espaces »
et ne compte pas forcément se replier dans un compromis juridique.
« Le
jour où traire les vaches ne sera plus révolutionnaire,
j’arrêterai »,
poursuit Camille.
Ne
point s’accommoder des acquis, s’auto-organiser sur un territoire
ingouvernable, telles sont les valeurs de ces résistants qui
s’arrogent l’héritage des bêcheux anglais du XVIIe
siècle : « En
1649, la première commune de bêcheux, les »diggers« ,
se
développa sur la colline de Saint-Georges, à proximité de Londres.
Quelques paysans pauvres avaient entrepris de bêcher les friches, et
prirent ainsi des terres communales. Mais les propriétaires terriens
de la région organisèrent des expéditions punitives, qui
aboutirent en 1650 à la dispersion de la commune. Mais déjà le
mouvement était lancé et les groupes de bêcheux s’étendirent
jusqu’au centre-nord de l’Angleterre. »
(Yves Delhoysie et Georges Lapierre, L’incendie
millénariste,
édité par Os Cangaceiros en 1987).
La
ZAD
de Notre-Dame-des-Landes, nébuleuse d’alternatives, sera-t-elle
dispersée à l’image des bêcheux ? Ou parviendra-t-elle à
gagner un espace de vie ? Difficile de parler au nom de ce
mouvement diffus, aux incarnations nombreuses et hétéroclites qui
refusent en outre toute représentation.
Le
tournant est serré : pérenniser la lutte sans perdre en
radicalité, emporter le rapport de force vis-à-vis de l’Etat sans
brader la richesse des mouvances politiques au pluriel, s’ancrer
mais ne pas s’engourdir dans la normalisation.
C’est
le défi saisi à bras-le-corps par les habitants de la ZAD,
qui n’ont pas attendu la fin des recours juridiques pour proclamer
la mort de l’aéroport et l’avènement d’un autre monde, chemin
faisant...
Jeudi
25 mars
Hier,
près
de 200 personnes étaient rassemblées à Saint Nazaire en
soutien à une famille d’habitants du Liminbout : on y a vu
une cabane, un cortège de tracteurs, une gavotte ...
Le rendu sera donné le 13 mai.
Vinci dégage, résistance et sabotage !
Le rendu sera donné le 13 mai.
Vinci dégage, résistance et sabotage !
Samedi
28 mars
ZAD :
hier vendredi, la ZAD a été survolée de près par l’hélico des
gendarmes... à suivre.
Recours
juridiques : selon la presse, le tribunal administratif de
Nantes doit se prononcer en avril sur les recours contre les arrêtés
Loi sur l’eau et Espèces protégées et la cour de cassation en
juin sur le pourvoi contre l’ordonnance d’expropriation (Presse
Océan).
Infos du 30 au 31 Mars
Lundi
30 mars
On reçoit des coups
de téléphone comme quoi les gens pensent qu’on se fait attaquer.
Cela n’est pas la réalité. Il y a juste un message de 20 fourgons
à Héric qui a fait le tour du monde, mais qui n’a pas pu être
confirmé par des camarades. Le site ou notre téléphone d’urgence
sont les sources les plus fiables pour confirmer une telle
information.
Mardi
31 mars
[ZAD]
On reste vigilant-e-s, mais tout est calme.
France
3 parle de la ZAD, et c’est moins pourri que la dernière fois sur
M6 : Notre-Dame-des-Landes :
c’est quoi au juste la ZAD ?
ZAD des Chambarans - ROYBON – 38
Infos du 2 au 8 Mars
Mercredi
4 mars
Communiqué
spécial “Clôture du Center Parcs de Roybon”
Bonjour à toutes et à tous !!
Avec toutes les bonnes nouvelles et les énergies positives qui
nous font presque oublier les températures hivernales, il serait
naïf d’oublier ce pour quoi nous sommes là et surtout nos
opposants premiers, magouilleurs sans foi, mais avec les lois pour
eux… Notamment Pierre & Vacances, actionnaire majoritaire de
Center Parcs Europe, et heureux propriétaire d’une jolie parcelle
de plus de 200 hectares au cœur de la forêt domaniale des
Chambarans.
Propriétaire, donc en droit de clôturer son terrain. C’est
pourquoi nous avons pu lire dans les colonnes du Dauphiné Libéré
du 13 février dernier, un appel d’offre de la SNC Roybon Cottage
(la filiale de P&V, propriétaire du terrain) concernant la pose
de 7000 mètres linéaires de clôture périphérique et de clôtures
intérieures de protection écologique, d’une zone située dans la
forêt des Chambarans, commune de Roybon, dénommée Center Parcs…
Légalement, ceci ne rentre pas dans la procédure d’arrêt du
chantier. Tout propriétaire est en droit de clôturer son bien
immobilier. Cette manœuvre ne semble pas avoir d’autre objectif
que de pouvoir ordonner notre évacuation manu-militari, pour laisser
la place au nouveau projet de Center Parcs « réécrit et redéfini
», appelé par la Ministre de l’écologie en personne.
Nous apprécions l’engouement aux tactiques guerrières des
penseurs de cette multi-nationale qui, avec les plus grands fonds
d’investissement du Monde, saccagent petit à petit notre planète
et nos vies. Nous pensions n’être qu’une petite épine dans leur
pied. Voir les grands de ce Monde dépenser leur énergie à nous
isoler pour mieux nous écraser, renforce nos convictions.
Ce matin, entre le blanc de la neige et les rayons du soleil, nous
regardons le printemps avec l’espoir de voir nos projets fleurir
sans les foudres d’une confrontation que nous ne souhaitons pas. Et
comme la vie continue, nous vous attendons nombreuses et nombreux, si
l’envie vous en prend, si l’occasion se présente n’hésitez
surtout pas.
N’oublions pas une fois de plus que si seul on va plus vite,
ensemble on va plus loin.
À bientôt dans les bois…
Les Mutins et Les Lutines de la forêt des Chambarans…, 4 mars 2015
Jeudi
5 mars
Adresse aux pro-Center Parcs
Adresse
aux défenseurs du projet de construction d’un Center
Parcs
à Roybon suite aux violences commises en leur nom
Le
blocage des travaux a déchaîné la foudre des élus et des
syndicats patronaux qui ont réussi à créer une ambiance délétère
faite de haine et de suspicion. Elle s’est concrétisée récemment
par des attaques physiques contre les occupants du chantier. Je
m’adresse à ceux qui sont favorables au projet de Center
Parcs
mais qui néanmoins doutent encore de la stratégie menée à
l’encontre des opposants au projet. Allez-vous rester sourds et
aveugles vis-à-vis de cette campagne de dénigrement, de rumeurs de
toutes sortes, de mensonges, d’intimidations, de menaces de mort,
d’incendies volontaires, et de cassages de gueules menée par les
quelques nervis qui ont rejoint vos troupes, et dont certains sont
identifiés ?
Cette
atmosphère détestable doit ravir les porteurs du projet qui, à
moindres frais, jouissent d’un appui sur place sans trop se salir
ouvertement les mains.
Ceux-là pourront en effet apprécier ce climat d’intimidation
devenu si fort que les habitants de Roybon et des alentours qui
veulent apporter un soutien aux occupants – ou simplement se faire
une idée sur la question, sans adopter directement vos positions –
se voient obligés de se cacher pour le faire, afin de ne pas subir
eux-mêmes de représailles. Ces menaces sensées isoler les
occupants de la maison forestière de la Marquise répondent
certainement à la volonté devenue récurrente de passer en force
puisque Pierre & Vacances et leurs affidés n’ont pas réussi à
démontrer le bien-fondé d’une telle infrastructure. Sinon,
pourquoi une telle stratégie ? Tous leurs arguments sont battus en
brèche par les opposants, et sont même ridiculisés chez certains
medias.
Pesez
soigneusement les promesses des charlatans intéressés et
irresponsables, dont certains ont endetté la commune avant même que
la décision d’accepter ou non le centre de vacances soit prise.
Considérez les 700 emplois pour ce qu’ils sont effectivement pour
Pierre & Vacances : un biais afin d’obtenir votre
soutien, mais également et surtout celui des élus et les aides
financières dont il a bénéficié. Gérard Brémond, son président,
a réussi à obtenir de ses relations au Parlement des décrets qui
lui sont favorables, baptisés dans les couloirs de l’assemblée «
les amendements Brémond » (des arrangements fiscaux et autres
niches : ce sont en fait les contribuables qui financeront ce
projet). Ainsi les investisseurs ont-ils pu bénéficier
successivement de la loi Perisol, de la loi Demessine puis de la loi
Censi-Bouvard – qui devait être abandonnée fin 2012, et que
Jérôme Cahuzac, alors ministre de l’Économie et des finances, a
prolongée de quatre ans, sur les conseils de Brémond. On peut se
demander d’ailleurs dans quelle mesure il n’aurait pas participé
au contenu de la loi Macron qui vient d’être imposée par le
gouvernement pour, entre autres, limiter la possibilité des recours
contre ce genre de projets
inutiles.
Certains
pensent que les « zadistes » profitent du système car ils
toucheraient le RSA. Le RSA est accordé par l’État pour maintenir
la paix sociale dans la mesure où l’économie capitaliste détruit
plus d’emplois qu’elle n’en crée dans sa course folle à
l’innovation et à la concurrence. Mais Pierre & Vacances aussi
profite indirectement de ce RSA : la société propose des emplois de
9 heures par semaine, ce qui obligera le Conseil général, pour
soutenir celles et ceux qui perçoivent un salaire mensuel aussi bas,
à verser un complément pour atteindre le revenu garanti par le
droit au RSA.
D’un
bout à l’autre, toute cette affaire repose sur la fraude,
l’escroquerie, et le passage en force.
Considérez-vous
que tout est bon pour toucher un salaire ? Jusqu’où devrons-nous
aller dans l’abaissement ? Allez-vous cautionner la valorisation
toujours plus sauvage des terres, de l’eau et de l’air, des êtres
vivants ? Pensez-vous comme nos industriels des villes et des champs
qu’il ne faut prendre en considération que les gains de
productivité dans l’existence, et que les ressources naturelles
sont illimitées ?
Cessons
d’être gouvernés par la peur, à commencer par celle qu’instille
et légitime l’économie : celle de perdre nos emplois ; trouvons
plutôt un autre emploi à nos existences. Parmi les zadistes et
opposants au Center
Parcs,
beaucoup de ces jeunes sont diplômés et refusent de faire carrière
: malgré les emplois bien payés qu’on leur propose, ils font le
choix conscient de ne pas participer – via le travail – à des
rapports sociaux hantés par le chantage permanent et la destruction
de ce qui donne du goût à la vie. Le malheur ne réside pas
seulement dans la disparition du bois des Avenières ni dans tous les
problèmes environnementaux qui y sont liés, mais aussi dans le fait
que la société puisse accepter ou imaginer une aberration de plus
sans se poser la question de son utilité sociale, pour la simple
raison évoquée de créer des emplois – emplois qui ne
satisferont, dans les faits, personne. Nous le savons maintenant, des
employés de Center
Parcs
en témoignent : du fait des conditions de travail et de
rémunération, 30 % des salariés quittent leur emploi la première
année ; ce phénomène est observé sur tous les sites déjà en
fonction !
Parmi
les sentiments nauséabonds que certains reprennent et alimentent, on
trouve des considérations xénophobes lancées par plusieurs élus
dont l’un estime, par exemple, qu’avoir un étranger dans la
famille est une tare. Ou que le fait de ne pas être de Roybon enlève
toute légitimité à se prononcer sur le projet. Et l’on voudrait
nous donner des leçons de savoir-vivre ? Bien entendu, ce type de
discrimination ne s’adresse qu’à ceux qui ont le toupet de
critiquer la campagne pro-Center
Parcs
; car la xénophobie tactique est à géométrie variable : Gérard
Brémond est le bienvenu, et ses touristes pourront venir de Chine ou
d’ailleurs sans que cela ne pose le moindre problème.
Á
ce stade-là sachez que c’est en votre nom à tous que des élus
diffusent ces considérations xénophobes et que certains incendient,
passent à tabac et menacent de mort. Aller casser du zadiste ou
assimilé en bande de mecs (comme d’autres, il n’y a pas si
longtemps, allaient casser du « bougnoule ») semble bien plus
facile que de se rebeller contre leurs conditions d’existences…
Certes les pompiers, maire et gendarmes et autres détenteurs de
l’autorité les laissent pour le moment pratiquer leur
terrorisation de
proximité,
mais qu’ils ne croient pas que cette impunité durera toujours.
Rien de plus facile que de tuer ou de blesser gravement quelqu’un,
même quand on ne l’a pas forcément voulu. Et si cela arrivait,
ils finiraient en taule car l’instrumentalisation du ressentiment
des hommes se conclut toujours par le sacrifice des exécuteurs des
sales besognes, vaincus et cocus de l’histoire.
Sont-ils
vraiment prêts à tuer quelqu’un pour gagner le droit de récurer
des chiottes à 319 euros par mois ? Êtes-vous à leurs côtés pour
défendre les intérêts particuliers de l’industriel ?
À
bon entendeur, salut !
Henri
Mora, le 22 février 2015
Samedi
7 mars
Suite à l’expulsion
de la Zad de Sivens :
Sur la ZAD Roybon,
l’heure est à l’indignation et à la réflexion quand aux
futures prises de position de l’état nous concernant. Nous savons
à présent que le gouvernement à ouvert la chasse à ceux qui font
front à l’état de droit de François Hollande et de son homme de
main, Manuel Valls.
A l’extérieur de
la ZAD, nous répondons présents aux invitations de nos soutiens.
Après une chaleureuse soirée en compagnie de notre comité de
soutien de Vienne, nous étions à Crolles près de Grenoble, sur
invitation de nos soutiens Grenoblois, pour participer à l’émission
« La Vie Locale » sur les ondes de Radio Grésivaudan.
Retrouvez le PodCast
ici
: http://www.radio-gresivaudan.org/048-Collectif-grenoblois-de.html
Chantiers
collectifs, organisation de nos futurs événements, mise en place de
nos activités participatives… Les choses continuent de prendre
formes.
Comme d’habitude,
nous vous invitons à nous rejoindre nombreuses et nombreux sur la
ZAD Roybon !!
A très bientôt
dans les bois
Infos du 9 au 15 Mars
Lundi
9 mars
Le 21 Mars 2015 : Venez à « La ZAD Aux Bois Vivants !! »
Le
21 mars 2015, à la ZAD Roybon, découvrez : « LA ZAD AUX
BOIS VIVANTS »
« Il
était une fois une forêt. Elle s’appelait la forêt des
Chambarans. Pour se moquer de la forêt des Chambarans et trouver une
excuse pour faire du mal à ses arbres, à ses animaux et à ses
sources, un petit groupe d’Humain ne pensant qu’à l’argent
l’appelaient la forêt des « champ bon à rien »..
Un
jour, ce petit groupe d’Humain décida de couper ses arbres, de
bétonner ses sources, et de chasser les animaux qui y habitaient
depuis toujours… Alors, un groupe d’hommes et de femmes se
demandèrent comment on pouvait préférer l’argent à une forêt
et ses habitants…
Comme
ils voulaient protéger cette nature et crier à ceux qui voulaient
faire du mal à la forêt des Chambarans qu’on peut vivre heureux
sans détruire, ces hommes et ces femmes décidèrent de vivre
ensemble au milieu des bois et d’y construire une Zone d’Autonomie
Définitive…
On
appelait cet endroit « la ZAD aux Bois Vivants »!! »
Ce
21 Mars, une petite fête est organisée autour des activités liées
à cette zone défendue pour la préservation du vivant, et aussi
pour célébrer l’arrivée du printemps et l’équinoxe de Mars.
Vous
y trouverez tout au long de la journée des stands participatifs :
Ateliers
de travail sur le bois, découverte de la poterie, chantiers
collectifs, ballade en forêt, découverte de la faune et de la flore
de la forêt des Chamabarans, ateliers de recyclage, jeux de pistes,
expos etc…
Venez
en famille découvrir notre lutte de manière ludique. Nous
souhaitons mettre en valeur les éléments de cette zone que nous
défendons, en proposant de nombreuses activités tout au long de la
journée !!
Nous
appelons à cette occasion tous et toutes les artistes, mimes,
clowns, performers à nous contacter pour rendre, par leur présence,
cette forêt encore plus vivante !!
Pour
finir cette journée de découverte et de partage, nous invitons tous
et toutes les musicien-e-s des environs à venir avec leurs
instruments de musique non électrifiés pour un bœuf musical qui
accompagnera ce premier coucher de soleil du printemps à l’horizon
de la ZAD Roybon !
Le
21 Mars 2015, dès 10 heures,
l’histoire
de « LA ZAD AUX BOIS VIVANTS » , C’EST VOUS !!
A
bientôt dans les bois !!
Les
Lutins et les Mutines de la forêt des Chambarans !!
Infos du 16 au 22 Mars
Lundi
16 mars
Alerte à la ZAD de
Roybon : infos sur le site des défenseurs du projet pour le 21 :
"Bon pour le 21 mars ont fait blocage des accès à la zad,
réponse en MP pour tous le monde comme sa pas de fuite, moi je suis
dispo" "On les laisse faire... Un nouveau SIVENS bientôt"
La ZAD aux Bois Vivants Samedi 21 mars
Bonjour
!!
Ce
samedi, nous vous attendons nombreux à célébrer le printemps sur
la Zone à Défendre de la forêt des Chambarans au fil de l’aventure
de cette ZAD aux Bois Vivants.
Nous vous proposerons de découvrir cette forêt et les espèces
animales et végétales que nous y protégeons, mais aussi des stands
participatifs autour des matériaux qui s’y nichent…
Nous appelons également tout les artistes, performers, musiciens
etc… Pour que leurs prestations au cœur de la ZAD lui permettent
de vivre au rythme des sourires et des émotions que nous souhaitons
partager avec vous.
Nous aurons la chance de compter sur la présence de nos copains qui
protègent le site d’enfouissement nucléaire de Bure, qui nous
présenteront un film sur la lutte à ne surtout pas manquer !!
Et les gens qui voudraient nous empêcher de nous réunir ?
Nous entendons le désir peu discret de certains mal-pensants de
bloquer les accès à cette réunion familiale et festive, nous avons
décidé de nous réunir sur le parking de l’Intermarché de
Saint-Siméon-de-Bressieux à partir de 10h samedi matin pour
organiser un convoi jusqu’à la ZAD.
Nous ferons en sorte ainsi que notre union et notre volonté de nous
réunir, ne soit pas entravées par le bon vouloir d’une minorité
de personnes en oppositions avec nos idéaux.
Parce que demain nous appartient…
À bientôt dans les bois
Mailing
– Le Jura libertaire
Jeudi
19 mars
Auto-congratulation et préchi précha productiviste suite
au blocage de la ZAD, prélude à l’expulsion de la ZAD dans
l’étincelle, le journal des JA. Trois docs scannés: le
premier, le
second et le
troisième.
Samedi
21 mars
Communiqué d’Alerte de la journée « La ZAD aux Bois Vivants » du 21 Mars 2015.
Aujourd’hui
nous organisions un événement festif, familial et solidaire, que
nous avons nommé « la zad aux bois vivants ».
Cette
fête était destinée à partager nos découvertes environnementales
récentes sur le dossier de Center Parcs. Mais aussi de nous réunir
autour d’activités collectives sur les métiers du bois, de
l’argile et bien plus encore.
Depuis
l’annonce de cet événement de nombreuses menaces de mort et des
injures ont été publié et relayé sur les réseaux sociaux. Des
rumeurs de blocage des voies d’accès à la ZAD circulaient
également. C’est pour cette raison que nous avons choisi
d’organiser un convoi groupé depuis un village à proximité.
Une
cinquantaine de personnes étaient présentes ce matin à 10 heure
pour le départ de ce convoi en direction de la ZAD depuis le parking
de l’Intermarché de St Siméon de Bressieux.
Après
avoir contrôlé le véhicule balais à différents points du trajet
dans le but de ralentir notre avancée, les différents corps de
gendarmerie nous ont bloqué après le village de Roybon sur la RD20F
au croisement de la Perrache.
Malgré
la présence d’enfants et de personnes âgées coincés sous la
pluie et, malgré la connaissance de notre statut de riverains de
fait nous autorisant à nous rendre chez nous accompagnés de qui
nous le souhaitons, nous avons dans un premier temps dû rebrousser
chemin.
Venus
en renfort depuis la ZAD, des amis musiciens et jongleurs n’ont pas
pu franchir le barrage pour rejoindre le convoi. Ils ont dû laisser
les véhicules sur le bord de la route malgré le risque connu de
dégradation sur les véhicules depuis notre dernier événement. Ce
blocus constitue une interdiction formelle de quitter la zone à
défendre en véhicule.
Dans
les faits, nous avons pu constater qu’en moins de 24 heure, au
moins deux arrêtés concernant les routes menant aux différents
accès de la ZAD Roybon ont été déposés. Un par le Conseil
Général de l’Isère. Un par la Mairie de Dionay.
Nous
avons décidé à ce moment de trouver un autre chemin et avons pris
la direction de l’accès Nord du site. Arrivés à une cinquantaine
de mètres de la barricade Nord, nous avons vu un cordon de Gendarmes
Mobiles fermer un côté de la route et l’accès à la barricade
alors qu’un second camion militaire se mettait en travers de
l’autre issue.
Pendant
de longues minutes, les participants à « la ZAD aux Bois
Vivants », enfants compris, se sont retrouvés encerclés par
des militaires armés et menaçants sur une route qui n’était pas
celle concernée par ces arrêtés. Nous avons ensuite pu reprendre
la route.
Suite
à cette situation notre convoi s’est alors dirigé vers la Mairie
de Roybon pour manifester notre indignation. En quelques minutes la
place de la Mairie a été encerclé par d’autres gendarmes mobiles
clairement menaçants. La place à été évacuée manu-militari.
Voyant
les heures défiler, nous avons décidé de garer les véhicules vers
16 heure sur le parking du lac de Roybon. Le cortège est donc monté
vers les entrées Nord et la MaquiZAD sans être inquiété. Un
groupe est actuellement en poste sur le parking pour veiller sur les
véhicules.
Quelques
dizaines de minutes plus tard, les premiers marcheurs ont constaté
qu’un incendie s’était déclaré à deux cent mètres de
l’entrée de la maison de la Marquise, la MaquiZAD. Nous avons
immédiatement prévenu les pompiers.
Il
s’agit d’un véhicule de transport de bois appartenant à un
particulier n’ayant aucun rapport avec le projet de Center Parcs.
Nous refusons clairement toute association entre les occupants de la
ZAD Roybon et ce geste.
Les
gendarmes se sont présentés à la guérite reconstruite de l’entrée
de la maison, dans une voiture non sérigraphiée (véhicule civil
avec plaques d’immatriculations militaires). Les deux officiers
nous ont témoigné leur écoute et leur compréhension de nos
craintes, refusant cependant d’entendre nos demandes de
préservation de l’environnement calme régnant de manière général
sur la ZAD de Roybon depuis son ouverture.
Pour
l’instant, les forces de l’ordre sont toujours en place mais la
situation est plutôt calme. Nous sommes tristes et en colère de
voir qu’une fois de plus les autorités envoient les forces de
l’ordre pour tenter de mettre un frein à nos bonnes relations avec
une grande partie de la population locale.
Ce
soir à 20 heures, comme prévu, sera diffusé le nouveau film de nos
copains de Bure qui nous présenterons ensuite leur InfoTour
concernant leurs camps d’été et les activités qui s’y
tiendront.
La
ZAD est toujours vivante. Nous ne baisserons pas les bras et vous
convions à continuer à nous soutenir en venant nous voir dès que
vous le pouvez. Rendez-vous pour les autres au Sème Ta Butte, du 3
au 12 avril sur la ZAD de Roybon !!
A
bientôt dans les bois
Infos du 23 au 29 Mars
Lundi
23 mars
Bonjour
Depuis ce week-end nous avons constaté que différentes fournitures d’infirmerie nous manquaient en cas de bobos ou même pire. Comme la question se pose souvent pour ceux qui nous rendent visite chaque jour, voici ce qui pourrait nous être utile à ce sujet :
– Bandes.
–
Panses brûlures. (tulle gras, grassolinol, etc…)
– Compresses
stériles.
– Rubans adhésifs.
– Sprays désinfectants.
–
Bétadine. (rouge et jaune)
– Propolis.
– Biafine.
–
Maalox.
– Magnésium.
– Tea tree.
– Huiles
essentielles diverses.
– Kits de protection sexuels. (Sex Kits)
Merci d’avance
Jeudi
26 mars
Bonjour à tous,
Pour faciliter et d’une certaine manière remercier les opposants au projet de Center Parcs pour leur long travail d’archivages, nous vous invitons à visiter le site http://chambarans.unblog.fr/ pour prendre connaissance des parutions médiatiques précédentes à ce jour.
Nous publierons donc maintenant seulement les nouvelles parutions des divers médias.
Encore merci aux blogueurs pour ce travail d’archivage particulièrement riche !
Samedi
28 mars
NON
au projet de Center-Parcs !
A l’occasion du renouvellement du Conseil Départemental de l’Isère
MANIFESTONS à
GRENOBLE – JEUDI
2 AVRIL 2015
RV à
18h rue Félix-Poulat
A
l’appel du Collectif grenoblois de soutien à la zad des Chambarans
Adresse aux élu(e)s du Conseil départemental
Mesdames, messieurs,
Au moment où vous prenez vos fonctions, nous tenions à vous rappeler dans la rue notre opposition déterminée au projet de construction d’un “Center-Parcs” dans la forêt des Chambarans, sur la commune de Roybon.
Pour rappel, le promoteur immobilier Pierre & Vacances souhaite implanter un vaste parc à touristes industriel clôturé sur une surface de 210 hectares prise sur la forêt. Ce projet équivaut à construire une ville nouvelle de 5500 habitants dotée de toutes les commodités, et toutes les nuisances qui vont avec. Il fait peser de graves menaces sur la biodiversité du site, son impact serait très négatif sur le bassin versant de la Galaure comme sur les nappes phréatiques situées juste en-dessous, qui alimentent toute la région en eau potable d’une grande qualité.
La commune de Roybon a cédé le terrain au promoteur pour une bouchée de pain, 30 centimes d’euro le m2 en tant que… terrain constructible !
Des autorisations préfectorales de défrichement ont été accordées au mépris aussi bien des conclusions de l’enquête d’utilité publique, toutes négatives, que des avis tout aussi négatifs d’associations reconnues et compétentes, ou de celui du Conseil National de la Protection de la Nature. Les enquêtes d’impact ont été partielles et les mesures compensatoires sont totalement inadaptées. Les « zones de compensation » prévues ne compensent en aucune façon la destruction irréversible du milieu humide d’origine très particulière et fragile qui abrite des espèces animales et végétales rares et protégées.
Les retombées sur l’emploi sont discutables : 48 % des emplois créés selon ce modèle touristique sont du nettoyage, un peu moins de 12h par semaine, soit 370 euros par mois pour un(e) salarié(e).
Par décision du Tribunal Administratif, le défrichement a été suspendu le 23 décembre dernier en attendant un jugement sur le fond, courant juin. De leur côté les opposants, les « zadistes » veillent avec vigilance sur le site qu’ils occupent depuis plus de 3 mois. Un nouveau recours contre l’autorisation des travaux « au titre de la loi sur l’eau » a été déposé mardi 24 mars 2015 par l’association PCSCP.
Nous saluons toutes ces actions. La résistance pied-à-pied des occupants sur le terrain, respectueuse de la forêt comme de la population alentour, est légitime, et nous la soutenons activement.
Nous dénonçons l’aberration écologique que constitue un tel projet dans cette zone naturelle sensible, le gaspillage programmé des réserves en eau, et les menaces qui pèsent sur l’environnement.
Nous refusons le chantage à l’emploi, qui couvre au passage l’appropriation privée scandaleuse d’un patrimoine public.
Nous condamnons l’instrumentalisation haineuse par des élus, d’une partie de la population contre celles et ceux qui combattent ce projet.
Le Conseil général de l’Isère et d’autres collectivités locales ont soutenu ce projet en s’engageant à le financer à hauteur de dizaines de millions d’euros d’argent public (37M€ ).
C’est dire qu’il ne concerne pas seulement les habitants d’une petite commune surendettée par la gestion hasardeuse de ses élus, et abusés par des vendeurs d’illusion.
Il nous concerne tou(te)s en tant que citoyen(ne)s responsables, et aussi en tant que contribuables.
Nous exigeons l’arrêt de tout soutien public et l’abandon définitif du projet.
Mesdames et messieurs les élu(e)s, les intimidations et exactions contre les opposants couvertes par des élus locaux et par certains de vos prédécesseurs doivent cesser !
Grenoble,
le 28 mars 2015.
Contact
Collectif Grenoble : soutienchamba@riseup.net
ZAD
ailleurs
Contact Collectif Grenoble : soutienchamba@riseup.net
Infos du 2 au 8 Mars
Jeudi
5 mars
Reçu :
Ce message c’est pour vous informer que, chez nous, à Romans sur
Isère, une nouvelle occupation
de lieu a commencé (en + de celle de Roybon qui est proche de chez
nous et que nous aidons, bien-sûr) :
Il s’agit de
l’occupation de MNE (Maison de la Nature et de l’Environnement),
lieu qui abritait plein d’Associations toutes aussi utiles pour la
Nature, la Culture et le lien social les unes que les autres.
L’actuelle Maire veut vendre cette maison au privé pour en faire
un resto-hôtel de luxe : je fais partie des occupant-e-s, j’y
pratique la plupart de mes répétitions ---> cette maison est
devenue la Maison de la Résistance, autogérée. blog :
http://faisonsdelaresistance.blogspot.fr/
facebook :
https://www.facebook.com/pages/R%C3%A9sistance-de-luxe/894358797251141
Il s’agit de l’occupation de MNE (Maison de la Nature et de l’Environnement), lieu qui abritait plein d’Associations toutes aussi utiles pour la Nature, la Culture et le lien social les unes que les autres. L’actuelle Maire veut vendre cette maison au privé pour en faire un resto-hôtel de luxe : je fais partie des occupant-e-s, j’y pratique la plupart de mes répétitions ---> cette maison est devenue la Maison de la Résistance, autogérée. blog : http://faisonsdelaresistance.blogspot.fr/
facebook : https://www.facebook.com/pages/R%C3%A9sistance-de-luxe/894358797251141
Infos du 16 au 22 Mars
Lundi
16 mars
un
projet
de ZAD verte contre la construction d’un golf à
Montcombroux-les-mines
(en Auvergne) : à suivre....
Mardi
17 mars
Un article du NPA
Ariège sur le
barrage du Col del Four, une grande réussite niveau
magouille CACG-socialos dont on a déjà parlé…
Une semaine agitée sur la ZAD d'Echillais
Bref rappel : à Echillais, près de Rochefort, une trentaine de personnes occupent une parcelle destinée à accueillir un hyper-incinérateur pour remplacer celui qui est déjà sur place, jugé trop petit. Depuis trois ans, des actions en tout genres sont menées contre ce projet made in Vinci. L'asso citoyenne locale, Pays Rochefortais Alert, se désolidarise systématiquement des initiatives qui n'émane pas de ses rangs (ou plutôt devrait-on dire de son bureau politique) et ne soutient pas la ZAD. Pourtant des choses intéressantes se mettent en place.
- Dans la nuit de lundi à mardi, les locaux de Vinci à Royan (40 km de la ZAD) ont été attaqués à coups de pierre et bombes de peintures.
- Dans la journée de mardi, les zadistes ont installés des chicanes pour ralentir les camions de Véolia, en représailles après le vol de banderoles de la part du directeur et des employés de l'incinérateur actuel. Les flics ont été reçus à coups d’œufs de peinture et de divers projectiles.
- Jeudi soir, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en hommage à Rémi Fraisse et en soutien aux expulsé-e-s de la ZAD de Sivens. Un cortège s'est élancé vers le Palais des Congrès où une réunion s'est tenue devant 200 soutiens de la ZAD. En parallèle, cent mètres plus loin, une opération policière raciste, qui aurait pu dégénérer en rafle a été avortée par l'intervention d'une trentaine de personnes, présentes sur la réunion.
- Samedi après-midi, plusieurs centaines (au moins 300) se sont rassemblées place Colbert pour la première manifestation à l'appel des zadistes. Les récupérateurs électoraux étaient de la partie ; Front de Gauche, EELV, PS et même le Front National. Encerclés par une vingtaine de manifestant-e-s, les quelques fachos présents ont été obligés de s'enfuir sous les insultes, et ce malgré l'intervention en leur faveur de beaucoup de braves militant-e-s de gauche. Le cortège s'est ensuite ébranlé en criant « Ni incinérateur, ni récupérateurs, ZAD partout ! » ce qui a fait fuir les derniers vautours étiquetés. Les flics présents en surnombre, ont tenté d'imposer un parcours mais ils ont rapidement compris qu'il n'y arriveraient pas. Le cortège a quitté la place en criant « Du sang sur les mains, Flics, Porcs, Assassins ! ». Assez vite, plusieurs groupes masqués, commencent à peinturlurer murs et routes. Des « ZAD Partout », des « Vinci Dégage ! » et des « Rémi RIP » fleurissent dans Rochefort qui n'a jamais vu ça. Des topinanbours (qui ont la particularité de pousser très facilement partout) sont plantés dans les pelouses et les jardinières de la ville. Des craies et des bombes de peintures sont distribués aux manifestant-e-s surpris-e-s mais globalement content-e-s. Les panneaux électoraux ne survivront pas au passage de la manifestation et un peu de mobilier urbain mineur (poteaux, panneaux) a été détérioré. La manif se disperse vers 17 heures, sans aucune arrestation. Les flics sont dégoûtés.
Tout ça pour vous dire qu'il y a une lutte intéressante sur place. Ça tatonne, ça se cherche, mais ça commence à se trouver. Et pourtant, ce n'est pas facile. Les zadistes sont trop peu nombreux/ses sur place, les soutiens trop peu présent-e-s ou trop frileux/ses. Les tentatives d'infiltration par divers mouvements politiques plus ou moins douteux sont fréquentes et le seul moyen de communication (fesse de bouc) est entre les mains d'une personne assez douteuse qui n'est pas présente sur le site. Cette personne n'hésite pas à condamner publiquement l'attaque des locaux de Vinci ainsi que l'expulsion du FN de la manif de samedi. Pire, on trouve maintenant des appels au vote (UDI) sur la page estampillée Zad Echillais. Le meilleur moyen (pour ne pas dire le seul) pour joindre les zadistes reste encore de passer les voir directement sur place ou de participer aux prochains RDV (que je tâcherai de poster sur l'agenda d'Indy).
Indymédia
Nantes
Jeudi
19 mars
TOUS DANS LA RUE LE 21 MARS A SAINT AFFRIQUE La manifestation interdite par la mairie, finalement autorisée par la préfecture
-
La
manifestation de samedi prochain contre le projet de transformateur
de Saint-Victor est maintenue. La tentative d’interdiction
partisane de Mr Fauconnier a finalement tourné court, la préfecture
refusant de cautionner son déni du droit de manifester. Il y aura
donc bien un cortège dans les rues de Saint-Affrique samedi, dans
une ambiance familiale et populaire.
-
Depuis
le début de la semaine, intimidations et mensonges se multiplient
dans les journaux à propos de cette manifestation, distillant un
climat de peur et de division, qui vise de manière évidente à
étouffer une contestation légitime et à occulter le fond des
choses. Notre réponse à cette désinformation, nous la ferons dans
la rue. Rejoignez le cortège pour vous informer, pour discuter,
pour ne pas vous laissez bâillonner.
-
Si
il est si important de refuser aujourd’hui ce transformateur de
RTE, c’est qu’il draine avec lui un millier d’éoliennes
industrielles et de nombreuses lignes à haute et très haute
tension ; bref la constitution d’une zone industrielle de
l’électricité sur tout l’Aveyron, l’est du Tarn et le nord
de l’Hérault. C’est l’avenir de notre territoire qui est en
jeu.
-
Si
cette manifestation dérange tant, c’est qu’il arrive parfois
que, dans la lutte, la légitimité des habitants l’emporte sur la
cupidité des aménageurs et la raison d’État. La mobilisation
sur le plateau de Saint-Victor s’inscrit dans la grande tradition
des mouvements populaires, du Larzac, de Plogoff ou de
Notre-Dame-des-Landes.
-
Le
droit à manifester et la liberté d’expression ne s’usent que
si l’on ne s’en sert pas. Nous appelons tous ceux – simple
citoyen, association, organisation politique ou syndicale – à
rejoindre et à appeler à rejoindre la manifestation de
Saint-Affrique. À ce jour, ont déjà annoncé leur présence :
l’association Plateau Survolté, différentes associations
anti-éoliennes industrielles de l’Aveyron, de l’Hérault et de
l’Ariège…
Amassada,
pas
res nos arresta ! (rien ne nous arrête)
L’AMASSADA
- 400 manifestants à Saint-Affrique contre le transformateur aux
1000 éoliennes
La
manifestation de samedi prochain contre le projet de transformateur
de Saint-Victor est maintenue. La tentative d’interdiction
partisane de Mr Fauconnier a finalement tourné court, la préfecture
refusant de cautionner son déni du droit de manifester. Il y aura
donc bien un cortège dans les rues de Saint-Affrique samedi, dans
une ambiance familiale et populaire.
Depuis
le début de la semaine, intimidations et mensonges se multiplient
dans les journaux à propos de cette manifestation, distillant un
climat de peur et de division, qui vise de manière évidente à
étouffer une contestation légitime et à occulter le fond des
choses. Notre réponse à cette désinformation, nous la ferons dans
la rue. Rejoignez le cortège pour vous informer, pour discuter,
pour ne pas vous laissez bâillonner.
Si
il est si important de refuser aujourd’hui ce transformateur de
RTE, c’est qu’il draine avec lui un millier d’éoliennes
industrielles et de nombreuses lignes à haute et très haute
tension ; bref la constitution d’une zone industrielle de
l’électricité sur tout l’Aveyron, l’est du Tarn et le nord
de l’Hérault. C’est l’avenir de notre territoire qui est en
jeu.
Si
cette manifestation dérange tant, c’est qu’il arrive parfois
que, dans la lutte, la légitimité des habitants l’emporte sur la
cupidité des aménageurs et la raison d’État. La mobilisation
sur le plateau de Saint-Victor s’inscrit dans la grande tradition
des mouvements populaires, du Larzac, de Plogoff ou de
Notre-Dame-des-Landes.
Le
droit à manifester et la liberté d’expression ne s’usent que
si l’on ne s’en sert pas. Nous appelons tous ceux – simple
citoyen, association, organisation politique ou syndicale – à
rejoindre et à appeler à rejoindre la manifestation de
Saint-Affrique. À ce jour, ont déjà annoncé leur présence :
l’association Plateau Survolté, différentes associations
anti-éoliennes industrielles de l’Aveyron, de l’Hérault et de
l’Ariège…
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