Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 8 juillet 2013

Compte-rendu du Café Repaire Conflent 20 Juin 2013

(Pour le prochain Repaire nous retournons chez Joël au Bar du Canigou à Villefranche de Conflent, le jeudi 18 juillet à 19h.)  

   Compte rendu du Café Repaire du 20 juin à Molitg

Après une brève présentation de l'objet de la création de l'Assemblée Citoyenne du Conflent, qui se réunit tous les premiers jeudis de chaque mois, la parole est donnée à notre désormais voisine de Vinça, Anne Gaudron, militante de l'économie sociale et solidaire de longue date, qui nous a longuement parlé du Forum social mondial de Tunis qu'elle a pu suivre dans son intégralité.

Elle est à Paris (rectification ndlr) le jour de l'assassinat de Clément Méric à Paris par des nervis de l'extrême droite. De passage à Paris le jour des manifestations pour Clément elle note la grande dignité des foules rassemblées. 
Elle arrive à Tunis, quelques jours après l'assassinat de Belaïd Chokri, grand leader d'une gauche tunisienne en état de choc. Même impression de dignité et d'unité retrouvée pour cette partie de la société tunisienne qui puise dans ce drame l'énergie pour une clarification politique et pour une relance de son activité progressiste.

Premières impressions. 
Sur les femmes. 
Grande différence entre ce qu'elle a pu voir à Alger et ce qu'elle peut constater de visu à Tunis. 
Dans un cas, dans la rue, pas de femme sans homme pour l'accompagner, question de « décence » traduisant une énorme pression sociale ; 
dans l'autre des femmes qui se promènent seules ou en groupe sans être inquiétées. Toutefois, au sein du forum, on a pu voir des femmes en hidjab qui revendiquent, au nom de leur liberté, le port de ce signe de soumission. 
A Dieu ou aux hommes, qui trouvent dans l'état actuel de cette religion une justification à leur prédominance sur la femme ? 
Quoiqu'il en soit, cela met en évidence le poids de la religion, dans ce pays pourtant marqué par une tradition de laïcité et d'émancipation des femmes. 
Mais ce n'est pas un scoop. D'autres épisodes confirmeront cet état de fait, notamment dans les tentatives des milieux religieux radicaux d'instrumenter le Forum.
L'ordre du jour du Forum était ouvert à de nombreux domaines de la vie économique et sociale. 
Dans sa présentation, Anne les a repris un par un, chaque domaine faisant l'objet d'un document imprimé résumant le contenu des débats, dont chacun d'entre nous a pu prendre connaissance. Ils peuvent être demandés à Anne si la curiosité vous y pousse.
Anne nous a fait part de la forte attente des tunisiens par rapport à la France  et de la puissance du syndicalisme tunisien par l'Union générale de Travailleurs tunisiens (UGTT) 50% de syndiqués grande force d'influence sur la société.

Au moment où Anne se trouvait à Tunis, une grève des employés des plateformes téléphoniques,  centres d'appel délocalisés des multinationales de la communication et autres, était en cours. 
Elle mettait en évidence la politique de ces entreprises globalisées qui cherchent partout dans le monde le moindre coût salarial, sans aucun respect des droits des travailleurs, sans le moindre souci de l'environnement, sans autre souci que d'extraire de cette exploitation le maximum d'un profit entièrement rapatriable et  ne profitant que très faiblement au pays d'accueil. 
C'était l'occasion de rappeler que les traités de libre échange n'ont pas d'autres buts que de faire  reculer les droits sociaux, les contraintes règlementaires, les normes, les juridictions locales et environnementales comme étant autant d'entraves à la liberté du commerce, pour un profit maximal, mais ça aussi ce n'est pas un scoop. Au moment où se négocient, en secret, les clauses d'un vaste traité de libre échange entre les Etats Unis et l'Europe, il n'était pas anodin de rappeler cette évidence.
Une séquence d'information sur l'économie sociale et solidaire a particulièrement flatté nos oreilles et attiré notre attention, qui relatait le travail d'une coopérative d'agriculteurs japonais relativement ancienne. Il s'agit d'un exemple, spectaculaire par le nombre de consommateurs concernés, d'un puissant réseau associant agriculteurs et citoyens, type AMAP pour faire simple, mais d'une dimension que nous pouvons leur envier. 
Sans parler de bio, il s'agit d'une agriculture respectueuse de l'environnement, valeur qui reste encore forte dans le Japon moderne. Elle exclut par principe les molécules chimiques de synthèse et puise l'ensemble de ses ressources dans une interaction harmonieuse avec la nature. Produire et consommer local sur une telle base, savoir que cela se passe au Japon, ça donne des idées et ça renforce un certain nombre de convictions.
Sur cette thématique, d'autres exemples sont venus appuyer cette démarche de développement ; notamment en Afrique etc..... Voir les résumés d'Anne.

La transition énergétique a, bien entendu, été abordée, mais à ce moment de la soirée, la prise de notes a commencé à fléchir dangereusement vers le néant.

(Pour le prochain Repaire nous retournons chez Joël au Bar du Canigou à Villefranche de Conflent, le jeudi 18 juillet à 19h.)



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire