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mardi 19 février 2013

Gaz de schiste dans la région Languedoc-Roussillon

Ils veulent bien explorer mais nous jurent qu'ils n'exploiteront pas ...
Laissez-nous rire !





Communiqué de presse du 11 février 2013
des collectifs contre les gaz et pétrole dits « de schiste »
De la région Languedoc-Roussillon
sur l’avis du Conseil Economique, Social et environnemental régional dans le cadre de la consultation sur le SRCAE

Les collectifs contre les gaz et pétrole dits « de schiste » de la région Languedoc-Roussillon tiennent à manifester publiquement leur totale désapprobation concernant l’avis donné le 22 novembre 2012 par le Conseil Economique Social et Environnemental (CESER) de notre région dans le cadre de la consultation sur le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).

Comme tous les citoyens de la région, les membres de ces collectifs ont appris, par le biais du numéro de janvier 2013 de la revue « Accents du Sud », que les conseillers du CESER se positionnaient clairement pour la recherche concernant l'exploitation des gaz de schiste dans notre région. 
« S’ils rejettent toute exploitation qui pourrait nuire à l’environnement et à la santé de la population, ils souhaitent que le SRCAE aborde la problématique de la recherche relative à l’exploitation des gaz de schiste. » Il leur apparaît « nécessaire d’engager des travaux de recherche menés de façon indépendante sur cette énergie pour laquelle la région dispose de ressources à priori importantes. »

Cet avis d’une part diffère du premier avis donné par les conseillers du CESER le 17 juillet  2012, et d’autre part il se positionne à l’encontre des buts du SRCAE qui doit en effet définir des objectifs et des orientations aux horizons 2020 et 2050 en termes de développement des énergies renouvelables, de maîtrise des consommations énergétiques, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, de qualité de l’air et d’adaptation au changement climatique.

Une dizaine de collectifs et un groupement de collectifs opposés à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère de la région, ont interpellé, fin janvier, les présidents du CESER, de la région, ainsi que des Conseils Généraux des départements concernés afin de leur demander des explications et un positionnement clair sur cette question. Ces derniers n’ont pas daigné répondre, hormis le président du C.G. de l’Aude qui déclare simplement prendre acte de la désapprobation du collectif du Narbonnais. Ce silence est intolérable pour des citoyens engagés depuis deux ans, bénévolement, nuit et jour, à défendre bec et ongles l’intégrité du territoire, la qualité de l’eau, du sol, du sous-sol et de l’air, et, par corollaire, la santé des populations.
Le Club de Rome (1) et la Banque Mondiale (2) annoncent une catastrophe climatique avec des hausses de température allant jusqu’à 4° en moyenne d’ici la fin de ce siècle. Les plus récentes études américaines montrent que le bilan carbone de l’extraction des hydrocarbures de roche mère et en particulier du gaz de schiste est équivalent voire pire que le charbon. C’est pourquoi nous déplorons que les membres du CESER du LR veuillent ouvrir la boîte de Pandore et livrer notre région à l’appétit des compagnies pétrolières et gazières et de leurs actionnaires, au mépris de la réflexion sur une indispensable transition énergétique, qui commence enfin à voir le jour dans notre pays. Car qui peut raisonnablement imaginer qu’une compagnie engage des frais à hauteur d’une vingtaine de millions pour effectuer des recherches sismiques et des forages exploratoires, si l’autorisation d’exploiter la ressource lui est ensuite refusée ? Autre chose : peut-on qualifier « d’indépendantes » des recherches qui seront menées par des compagnies gazières et pétrolière ?
Si les millions affectés à la recherche gazière proviennent de l’Etat, ils feront forcément défaut à la recherche sur les énergies renouvelables, au financement des mesures d’économies d’énergie et à la lutte contre la précarité énergétique, qui devrait toucher 40% de la population de notre région d’ici quelques années. Dans un cas comme dans l’autre ceci n’a aucun sens.
D’autre part, des forages de recherche mobiliseraient des milliers de mètres cubes d’eau, une eau polluée ensuite par les produits chimiques utilisés pour forer, et par les remontées de métaux lourds, de sel, voire de radio-nucléides. De l’eau qui fera forcément défaut à une agriculture déjà menacée par des sécheresses chroniques.
C’est pourquoi nous dénonçons ici les incohérences de cet avis et demandons à Monsieur le Président du Conseil Régional de se positionner clairement sur ce dossier. Nous demandons également au président du CESER, Gérard Maurice, également président de Sogéa Sud et directeur de Vinci Construction France Languedoc-Roussillon Management (3) de motiver publiquement le changement d’avis du conseil qu’il préside.

(1) http://www.clubofrome.org/?p=703
(2) http://www.banquemondiale.org/fr/news/2012/11/18/new-report-examines-risks-of-degree-hotter-world-by-end-of-century

Signataires :
Inter-Collectif 22 Septembre Sud / Collectif « Les mages AGC » / Collectif d’Anduze / Collectif Rivière / Collectif Garrigue-Vaunage / Collectif Cigalois / Collectif Loupianais / Collectif du Narbonnais / Eco’lectif Dégaze / Collectif Gignac et Environs

2 commentaires:

  1. Cet avis est un vrai scandale et montre bien ici la corruption de ces organes soit disant représentatifs et démocratiques qui sont censés conseillers nos élus.

    Il faut médiatiser au maximum cette question des gaz de schiste que les habitants de cette région prennent conscience de ce qui se décide dans leur dos pour l'intérêt de quelques uns.


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