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| Réunion des élu.e.s de la Communauté de Communes Conflent Canigou |
Aude Vivès a lu ce texte pour l'association Train en Têt
Mesdames, Messieurs les Conseillers et Conseillères Communautaires
Voici 316 jours soit 10 mois et 12 jours survenait l’accident du 24 juillet 2024 que vous ne pouvez pas ignorer.
Il y a dans le traitement de ce dossier une grande erreur sur la hiérarchie des priorités.
Si effectivement les questions de coûts, d’assurances sont essentielles et sont une préoccupation constante et légitime des élus. Vous n’ignorez pas que la ligne Perpignan-Villefranche a fait l’objet lors de sa création d’une déclaration d’utilité publique qui n’a jamais été annulée et que le transport ferroviaire de voyageurs est un service public essentiel.
La priorité n’était-elle pas de rétablir les circulations sur cette ligne ?
Celle-ci n’était pourtant tributaire que de la démolition du pont du chemin des Marotxes et de l’acceptation de cette démolition par une délibération municipale de la commune d’Eus.
La construction d’un nouveau pont ou une alternative par l’amélioration d’une autre voie d’accès aurait dû être traitée dans une deuxième phase. Il s’agissait là du bon sens le plus élémentaire si l’on considère que la priorité doit être donnée au service public.
Force est de constater que depuis le 24 juillet 2024 ce n’est pas le cas.
Certes les intérêts des riverains sont louables et respectables mais il ne sont en rien incompatibles avec la reprise des circulations. Ces derniers, même si l’accès à leurs propriétés est moins aisée n’ont jamais été enclavés.
Par contre, en un an un salarié ou une salariée du Conflent travaillant à Perpignan aura passé 140 heures de plus dans les transports qu’il aurait dû passer si le train était en fonctionnement, soit l’équivalent de 20 journées de travail ou pire de congés.
Et c’est sans compter sur celles et ceux qui renoncent à se déplacer, qui ne peuvent accéder à l’emploi, qui ne peuvent accéder aux services de santé, celles ou ceux qui ont dû acheter une deuxième voiture.
Cette situation porte un préjudice à celles et ceux qui, encore moins favorisés, n’ont pas les moyens d’avoir une voiture, ni la possibilité, les jeunes ou les personnes âgées.
Mais aussi le handicap que cela représente pour notre tourisme à l’approche de la saison estivale et des festivals dont est si riche notre Conflent.
Aucun d’entre vous, nous en sommes certains, ne veut qu’un service public essentiel pour notre territoire soit laissé à l’abandon.
Alors chers élu.e.s nous avons besoin de tout votre soutien, au-delà de la possible adhésion à notre association.
Nous avons besoin de votre présence lorsque nous organisons des actions, de vos interpellations auprès des diverses autorités.
En vous remerciant par avance pour votre implication
Cordialement.
Joch, jeudi 5 juin 2025
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