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jeudi 9 janvier 2025

Face aux carbonationalismes, l’urgence d’une écologie internationaliste


mercredi 08 janvier 2025

Face aux 

carbonationalismes, 

l’urgence d’une écologie 

internationaliste

 

Edito
Soldes : en finir avec la fausse justification sociale 

Par Lucie Delaporte
Comme à chaque ouverture de soldes, qui commencent le 8 janvier, les mêmes questions autour de cette orgie consumériste ont déjà commencé à tourner dans les médias. Les Français seront-ils au rendez-vous ? La baisse régulière de la fréquentation observée à cause de promotions permanentes ou de la survenue de géants de la fast fashion à l’instar de Shein ne va-t-elle pas plomber ce rendez-vous semestriel, essentiel pour le chiffre d’affaires annuel des grandes enseignes ?

Rappeler le bilan écologique catastrophique de ces opérations de déstockage massif de produits à la durée de vie toujours plus courte n’est pourtant pas superflu. Produisant 4 milliards de tonnes d’équivalent CO2, l’industrie textile est l’une des plus polluantes du monde, pesant plus que les secteurs aérien et maritime réunis. L’impact sur les milieux – air, eau et sols – dans les pays producteurs est toujours plus délétère. 

Avec l’inflation, la paupérisation galopante, les soldes sont pourtant toujours présentés comme une bouffée d’oxygène pour toutes celles et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Pour le coup, les soldes seraient presque une grande opération sociale, généreusement organisée par Bercy, et le piège est là, béant, pour les défenseurs et défenseuses de l’écologie d’apparaître comme complètement indifférents à cette question.

Navrante fable capitaliste qui oublie de dire que si 3,3 milliards de vêtements, chaussures, linge de maison sont mis sur le marché chaque année en France, c’est deux fois plus que dans les années 1980, en même temps qu’explosaient les inégalités sociales. La surproduction – et le déstockage – s’est imposée comme un modèle économique qui s’accommode parfaitement des écarts croissants de richesse. Ou plus exactement qu’il vit de ceux-ci. 

Au lieu de perpétuer ces fausses oppositions, il faudrait pourtant rappeler que la sobriété n’a rien « d’antisociale » et que la fast fashion et ses délocalisations toujours plus lointaines ont contribué à appauvrir le pays par la perte de production locale. Où est le soutien public aux recycleries, aux espaces de réparation ? Aux gratuiteries ? 

L’urgence est pourtant bien là et pas à un soutien factice à une fuite en avant climaticide et polluante et qui n’a vraiment rien de « sociale ». 



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