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Les camions publicitaires à LED sont devenus très courants dans de nombreux quartiers commerçants de Tokyo, au Japon. - © Getty Images via AFP / Getty Images Europe / Chris McGrath
Depuis quelques années, des camions publicitaires déambulent à Paris et dans les grandes villes de France, avec des écrans géants lumineux. Une pratique illégale insuffisamment sanctionnée.
Difficile de la rater dans les rues de Paris : avec ses 20 m2 de panneaux numériques lumineux, la camionnette noire attire l’œil du passant... et son oreille. Ce jour-là, sur les écrans LED apposés sur ses flancs et à l’arrière, elle promeut des produits de maquillage. À l’arrêt, le véhicule émet un ronflement sourd. Ce n’est pas le bruit du moteur, mais celui du groupe électrogène fixé à l’intérieur du fourgon. Car il faut bien alimenter ces milliers de LED, et la batterie du camion n’y suffit pas. Une petite ouverture située sur le haut du caisson permet d’évacuer les émanations toxiques. Non seulement ce camion pollue beaucoup, mais il circule surtout de façon tout à fait illégale dans les rues.
Depuis au moins quatre ans, ces véhicules déambulent à Paris, Lyon ou encore Marseille. Les agences de publicité qui les louent — une dizaine opèrent sur ce créneau — vantent une solution de communication innovante et très efficace. « Les annonceurs utilisent surtout ce type de support pour des événements spécifiques, par exemple la sortie d’un album ou d’un nouveau produit, explique à Reporterre LED Media Com, qui possède cinq camions à Paris. Il s’agit généralement de campagnes éphémères, sur une journée, parfois une demi-journée. » Ces écrans mobiles permettent de diffuser des images fixes, mais aussi des clips, des bandes-annonces de film, etc.
Fin décembre, le groupe Sata, qui possède les domaines skiables des Deux-Alpes et de l’Alpe d’Huez, a fait circuler pendant dix jours un camion avenue des Champs-Élysées et boulevard Haussmann pour lancer la saison de ski. « La plus grosse publicité inutile ! » taclait sur X Valérie Paumier, fondatrice de Résilience Montagne, une ONG plaidant pour la transformation de l’économie dans les milieux montagnards et vallées.
Pourtant, la publicité lumineuse sur les véhicules est interdite par le Code de l’environnement, à l’article L. 581-48, et par le Code de la route, à l’article L. 418-1. Ce que confirme également le ministère de la Transition écologique dans son guide pratique sur la publicité extérieure, publié en 2024 : « L’autorité de police de la circulation ne peut pas accorder de dérogation à cette interdiction de la publicité lumineuse sur les véhicules terrestres à l’occasion de manifestations particulières. » Les annonceurs encourent une contravention de troisième classe, soit jusqu’à 450 euros.
LED Media Com dit ne pas avoir d’informations à propos d’une interdiction à Paris. « La
seule chose, c’est que nous n’avons pas le droit de stationner trop
longtemps devant les monuments historiques, comme le Trocadéro », nous assure son porte-parole. La Ville de Paris, contactée par Reporterre, dément : « Les camions utilisés à des fins essentiellement publicitaires ne sont pas autorisés à Paris qu’ils soient lumineux ou non. Le règlement local de la publicité (RLP) de Paris est plus strict que le Code de l’environnement. »
LED Media Com reconnaît les conséquences environnementales de ses camions, « comme tous les autres véhicules à essence ». Il souligne aussi développer son offre d’écrans numériques sur des vélos électriques, « une solution plus écoresponsable ». Certes. Mais ce support est tout aussi interdit par le Code de la route, qui prévoit jusqu’à 38 euros d’amende pour les contrevenants à vélo.
« Nous avons régulièrement des signalements depuis 3-4 ans dans les grandes villes de France, constate Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer à Résistance à l’agression publicitaire (RAP). Mais le phénomène semble rester marginal pour l’instant. » Cependant, les camions en question semblent passer entre les mailles des contrôles.
Selon la Ville de Paris, ces infractions sont difficiles à sanctionner, car le constat d’un agent assermenté est nécessaire pour faire un PV. « Or, ces dispositifs sont en mouvement, et souvent très éphémères », se défend la municipalité. Cette dernière dit cependant adresser un courrier d’avertissement à la marque quand elle reçoit un signalement. « On a un problème de rapport à la publicité à Paris, juge pour sa part Émile Meunier, élu écologiste et conseiller de Paris. Pour moi, la publicité est le moteur de la destruction du monde. »
L’élu écologiste mène régulièrement bataille contre « la marchandisation de l’espace public ». Fin 2024, son groupe a par exemple déposé un recours gracieux auprès de la mairie de Paris pour exiger le retrait de la malle géante à l’effigie de Louis Vuitton sur les Champs-Élysées. Destinée à cacher un bâtiment en chantier, cette installation de LVMH s’apparente, pour lui, à de la publicité déguisée.
Source : https://reporterre.net/Les-camions-publicitaires-lumineux-sont-proscrits-mais-ils-roulent-quand-meme
Plus de 3 ans après la mort de l'ourse Caramelles, le 20 novembre 2021, les 16 chasseurs qui ont participé à la battue comparaitront devant le Tribunal correctionnel de Foix, les 18 & 19 mars prochains.
Ils devront répondre d'un ensemble d'infractions, dont destruction d'une espèce protégée et chasse dans une réserve domaniale sans autorisation (où se sont produits les faits). L'association s'est constituée partie-civile et suivra de près ce procès qui pourrait révéler de nombreux problèmes et soulever de nombreuses questions ...
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UN SEUL DANS LA FOULE
Le
On ne peut plus rien dire, on vous traite de nazi ! Regardez cette photo : des gens qui saluent, qui remercient et qui vous envoient leur cœur. Aussitôt les wokistes crient au nazisme ! Voyez sur cette image : ils ont même entouré le seul qui ne salue pas, comme par hasard, un seul dans la foule ! Mais qui est ce type qui ne salue pas ?
On va le découvrir. Mais d’abord il faut revenir au 9 janvier dernier, marqué par cette rencontre historique entre Elon MUSK et Alice WEIDEL, leader de l’AFD (Alternative für Deutschland), parti d’extrême droite proche des mouvements néo-nazis allemands. L’AFD est crédité de 20 % d’intentions de vote pour les législatives du 23 février et Elon MUSK, qui possède une importante usine TESLA à Berlin, est venu lui apporter son soutien avec ce message diffusé sur toute la planète : « only the AfD can save Germany » (« seul l’AfD peut sauver l’Allemagne »).
Une formidable promotion pour ce parti. Elon MUSK tient à soutenir toute l’extrême droite européenne et même mondiale. Dans leur entretien, la patronne de l’AfD est formelle : Hitler « était communiste et se considérait comme socialiste ». « Oui », confirme Elon Musk. Alice Weidel, grande admiratrice de Trump, dénonce la bête immonde dont le ventre est encore chaud : « l’antisémitisme est profondément ancré à gauche et ça a toujours été le cas ». On dirait du Philippe Val.
Vous le savez, l’histoire ne repasse pas les plats ou alors c’est sous forme de farce. Mais là, on peut faire un rapprochement entre les deux génies américains de l’automobile : Elon MUSK et Henry FORD (1863-1947).
Certes Musk n’en n’est pas encore au niveau de Ford qui avait commencé par vendre 16 millions de Ford T. Mais ils ont des points communs. L’Allemagne par exemple. Elon MUSK vient soutenir un parti d’extrême droite avec une franche coloration néo-nazie. Avant lui, Henry FORD a puissamment soutenu Hitler dont il fut l’intime. Non seulement par un cadeau de 35 000 reichmarks en 1939 pour l’anniversaire du Führer mais aussi par un soutien militant pour la destruction des juifs. Henry Ford était un antisémite acharné. Pas le seul aux États-Unis. On a passé sous le tapis l’histoire de l’Amérique antisémite et pronazie comme le fut le grand aviateur Charles Lindbergh avec son mouvement America First, titre qui sera repris par Donald Trump. Elon Musk ne fait que reprendre la coutume du salut nazi à l’américaine, fréquent dans plusieurs mouvements de masse des années 1930. Ford a été un de mes principaux inspirateurs, disait Hitler qui lui remit la grand-croix de l’ordre de l’Aigle allemand. Certes, à côté, Musk fait encore petit joueur. Dans son usine TESLA de Berlin, il doit rémunérer ses 12 000 salariés alors qu’Henry FORD, qui produisait pour la Wehrmacht, utilisait sur place déportés et prisonniers pour un bol de soupe. Et pas de souci avec les écolos à l’époque, alors qu’aujourd’hui ces wokistes attaquent Elon Musk à cause des 500 000 arbres qu’il a dû faire abattre près de Berlin pour implanter son usine prévue pour produire 1 million de voitures par an ! Mais comme dit son grand ami Donald Trump, le réchauffement climatique est un « canular ».
Le 22 mars 1991, le journal Die Zeit publie cette photo retrouvée par hasard dans ses archives en faisant un appel à témoignages. Une lectrice réagit. Cet homme est son père, August LANDMESSER, elle l’a reconnu. Elle s’appelle Irène, elle raconte preuves en main. L’histoire de l’homme qui refusait de saluer Hitler va faire le tour du monde.
Le 13 juin 1936, dans le port de Hambourg, le Führer en personne est venu assister au lancement du navire Horst Wessel. La foule unanime et tous les ouvriers saluent ce grand moment. Sauf un qui reste les bras croisés. Il est immédiatement arrêté, ne pas saluer était un délit grave. Il s’appelle August LANDMESSER. Ce blasphème va lui coûter cher.
Ouvrier sur le chantier naval, August a 26 ans en 1936.
En 1931, il s’est inscrit au parti nazi, espérant ainsi augmenter ses chances de trouver un travail. Mais entre-temps, début 1935, il s’est marié avec Irma ECKLER. Petit souci, Irma est juive.
August est exclu du parti pour Rassenschande, c’est à dire « honte raciale », et Rassenverrat, traîtrise envers la race. Un aryen et une juive, ces mariages sont interdits à partir de 1935 et tout contact sexuel est puni de prison. Irma et August ont un premier enfant fin 1935. Ils tentent de s’enfuir au Danemark mais ils seront arrêtés par les autorités allemandes et condamnés pour « déshonneur envers la race allemande ». Ils ont un second enfant en 1937.
August sera condamné aux travaux forcés. Envoyé dans un bataillon disciplinaire, il meurt en Croatie le 17 octobre 1944. Sa femme Irma a été déportée et assassinée dans le camp de Ravensbrück en 1942. Leurs deux filles réussissent à survivre dont Irène qui, donc, cinquante ans plus tard, racontera l’histoire de cette photo vue des millions de fois.
Une image qui va rejoindre les icônes des poings tendus des athlètes aux Jeux olympiques de Mexico en 1968 et aussi celle de « Tank Man », l’homme seul qui arrête un tank sur la place Tian’anmen le 5 juin 1989 à Pékin. Résistance absolue contre une tyrannie absolue par un homme qui se tient seul les mains nues.
Mais on s’interroge tout de même. Et si l’homme était manchot ? Et d’ailleurs est-ce bien lui ? D’autres aussi croiront y voir leur ancêtre. Et puis il y a les autres sur la photo, cette foule, tous ceux qui tendent le bras avec zèle, soumission ou approbation, qui les a reconnus ? Quand la photo est publiée en 1991, combien de leurs descendants ont reconnu leurs ancêtres dans cette foule ? Combien auraient pu en être fier ? Ou assumer ou être honteux devant une telle soumission ? Ou un tel enthousiasme ? Certains regards sont tournés vers l’objectif du photographe. Peur du contrôle ? Approbation ? Résignation ?
Aujourd’hui, au bout des millions de bras tendus qui saluent, il y a le carré lumineux des téléphones pour photographier l’homme le plus riche du monde. Mais il y a aussi l’homme assis qui refuse. Il y a ces rares grains de sable qui représentent la banalité du bien et qui, loin des pompeux toutologues, rallument la foi révolutionnaire des guetteurs d’étincelle.
La députée de Morlaix Sandrine Le Feur dénonce les attaques de trois agences de l’État (Ademe, Agence Bio et OFB), prises pour cibles, ces derniers jours, par des élus et des ministres LR.
« Le Sénat et la droite ont lancé, ces derniers jours, une série d’attaques contre trois agences de l’État, écrit Sandrine Le Feur dans un communiqué : l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence Bio) et l’Office français de la biodiversité (OFB) ».
« Gérard Larcher (LR), poursuit la députée, a affirmé que le budget de l’Ademe serait de "plus de quatre milliards". Or, le fonctionnement de l’Agence coûte en réalité 270 millions. Attaque soutenue par Valérie Pécresse (LR), qui souhaite supprimer l’opérateur, et Laurent Wauquiez (LR), qui a parlé d’” utilité douteuse" et de "coût bien réel". Après un audit de plusieurs mois, en 2024, l’Inspection générale des Finances (IGF) a salué la rigueur de gestion de l’Ademe et même recommandé une hausse des effectifs, tout en confirmant qu’(aucune) dépense somptuaire n’a été identifiée. »
Le Sénat, précise-t-elle, a voté, le 17 janvier, par voie d’amendement du sénateur Laurent Duplomb (LR), la suppression de l’Agence bio. « L’ensemble du secteur a alerté contre le risque de cette suppression (même la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs). Même le député LR Julien Dive a déclaré que cette mesure risque de décourager les agriculteurs et d’envoyer un mauvais message dans l’opinion", "stupéfait" de la position de la ministre de l’Agriculture, qui a jugé tout à fait “pertinent” le principe de supprimer l’Agence bio. »
Enfin, l’Office français de la biodiversité (OFB) est, précise la députée, « actuellement ciblé, cristallisant notamment la colère des agriculteurs ». « La police de l’environnement est en effet régulièrement la cible de dégradations, ses agents faisant l’objet de menaces voire d’agressions lors de leur mission de veille au respect de la réglementation environnementale. Laurent Wauquiez (LR) a appelé à "purement et simplement supprimer" l’office. »
Face à ces « tentatives de reculs écologiques », Sandrine le Feur a donc décidé, en tant que présidente de la commission Développement durable et de l’Aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, d’auditionner ces trois agences menacées à l’Assemblée afin « de leur permettre de s’exprimer devant les parlementaires et de défendre leur utilité, leur budget, leur mission ». Ces auditions devraient avoir lieu dès la semaine prochaine.
Sandrine Le Feur affirme s’opposer « totalement à la suppression de ces agences nécessaires pour l’adaptation climatique » et regretter que « ces agences deviennent des cibles ».
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