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samedi 31 août 2024

Essais nucléaires français : « Le nombre de victimes indemnisées est trop faible »

Essais nucléaires français : 

« Le nombre de victimes indemnisées 

est trop faible »

 

Un habitant des îles Gambier tient une photographie d'une bombe nucléaire qui a explosé à Moruroa, en Polynésie française, durant les essais de la France dès 1966.

 

29 août 2024

 

Seules 1 026 personnes ont été reconnues victimes des explosions atomiques réalisées par la France en Afrique du Nord et Polynésie entre 1960 et 1996. Un chiffre largement sous-estimé, selon Jean-Marie Collin, d’Ican France.

Chaque année, le 29 août, a lieu la journée internationale contre les essais nucléaires. Un sujet sensible pour la France, qui a réalisé 210 explosions atomiques en Afrique du Nord et en Polynésie entre 1960 et 1996. Sur l’archipel du Pacifique, pas moins de 46 essais atmosphériques ont été effectués, d’une puissance totale estimée à 10 mégatonnes de TNT ; 800 fois la puissance du bombardement de Hiroshima.

En 2010, la loi Morin a ouvert la voie à la reconnaissance et à l’indemnisation aux riverains de ces expérimentations ayant développé certains cancers. Depuis, 2 846 personnes ont saisi le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen), dont 1 026 ont été reconnues victimes. 79,5 millions d’euros ont été versés. Un bilan très amer, dénoncé par Ican France, qui évalue à 400 000 le nombre de personnes potentiellement concernées par les retombées radioactives. Et alors qu’une commission d’enquête parlementaire sur les essais nucléaires a été créée en avril dernier pour faire la lumière sur ces essais et leur réparation, elle a été close le 9 juin dernier après la dissolution de l’Assemblée nationale. Il y a une « absence de volonté politique » selon Jean-Marie Collin, directeur d’Ican France.

Reporterre — Où en est l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français ?

Jean-Marie Collin — La loi Morin de 2010 est un échec. La France a réalisé 210 explosions nucléaires en Algérie et en Polynésie entre 1960 et 1996. Le premier essai nucléaire le 13 février 1960, baptisé Gerboise bleue, a provoqué des retombées radioactives jusqu’au sud du continent européen, en Espagne et en Italie. 400 000 personnes — Algériens, Polynésiens et militaires français métropolitains — ont potentiellement été exposées à la radioactivité.

« Une absence de volonté politique de reconnaître ces victimes »

Le Civen n’a pourtant reçu que 2 846 dossiers. Seules 1 026 personnes ont été reconnues victimes. Les pronucléaires pourraient dire que c’est parce que ces essais n’ont pas fait de victimes. Effectivement, à notre connaissance, aucune étude épidémiologique n’a été réalisée sur les populations du sud de l’Algérie. Mais de nombreux témoignages, écrits et travaux sociologiques témoignent de populations atteintes de maladies radio-induites et de malformations. En Polynésie, on constate une augmentation des cas de cancer depuis 1985, et même de 5 % par an entre 1995 et 2022. Des interrogations subsistent aussi sur le risque de transmission intergénérationnelle des maladies radio-induites. Aujourd’hui, beaucoup de Polynésiennes hésitent à devenir mères ; elles craignent de donner naissance à un enfant qui tombera malade dans 5, 10, 15 ou 20 ans.

Pourquoi le nombre de victimes indemnisées est-il si faible ?

La loi Morin est compliquée et restrictive. Il faut pouvoir prouver qu’on était sur le lieu des essais pendant cette période et être atteint d’une des 23 maladies radio-induites, principalement des cancers, aujourd’hui listées par le Conseil d’État. Or, de nombreux Maliens, Touaregs et même Polynésiens employés au moment des essais ont du mal à prouver qu’ils étaient présents sur les sites. Les zones retenues sont extrêmement limitées.

Pour l’Algérie, le périmètre pris en compte s’arrête comme par hasard aux limites des villages alentour. Pour la Polynésie, il a fallu un énorme travail de recherche et la mobilisation de la société civile, et notamment d’organisations comme Moruroa e Tatou et l’Observatoire des armements, pour montrer que les retombées n’étaient pas limitées à quelques atolls, mais concernaient l’ensemble du territoire.

Lire aussi : L’armée française, 70 ans de production de déchets nucléaires

Les dossiers sont complexes à remplir. Ils n’ont été traduits en langue polynésienne qu’en 2020 et en arabe algérien qu’en 2023. Ils doivent être remplis sur internet, ce qui les rend difficilement accessibles pour certaines populations du sud de l’Algérie ou sur certains atolls. Enfin, pour les personnes atteintes d’un cancer et leur famille, il peut aussi être difficile de remuer l’histoire et d’affronter le fait qu’il existe un responsable à cela.

Très clairement, il y a une absence de volonté politique de reconnaître ces victimes. Après le discours d’Emmanuel Macron en Polynésie en 2021, l’État a créé en 2022 la mission « aller vers » pour aider les Polynésiens à s’emparer de ces dossiers. Vingt-six ans après la fin des essais et douze après la loi ! Et rien ne se serait produit sans la mobilisation des associations. Par ailleurs, la loi Morin prévoit la réunion, au minimum deux fois par an, d’une commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires censée aider à une meilleure reconnaissance des victimes de maladies radio-induites. Cette commission ne s’est pas reformée depuis 2021.

Au niveau international, le traité sur l’interdiction des armes nucléaires de 2021 porte deux articles importants sur l’assistance aux victimes et la réhabilitation de l’environnement. La France bloque tout ce qui se rapporte à ce traité. En 2023, alors que 171 pays ont voté pour la résolution d’aide aux victimes intitulée « Le lourd héritage des armes nucléaires », seuls 4 l’ont rejetée : la Corée du Nord, la Russie, le Royaume-Uni et la France. L’État ne veut pas reconnaître que les armes nucléaires sont dangereuses pour les populations et l’environnement.

Au-delà de l’indemnisation, d’autres sujets relatifs aux essais nucléaires restent en suspens…

Toute réalisation d’un essai nucléaire provoque des rebuts, classiques, mais aussi radioactifs. L’État français a ainsi enterré plusieurs milliers de tonnes de déchets nucléaires dans le sud du Sahara et ne veut toujours pas révéler où aux autorités algériennes, ce qui est évidemment un problème pour les populations qui vivent dans cette partie du monde. En Polynésie, plus de 3 500 tonnes de déchets ont été jetés à l’eau, et d’autres ont été ensevelis dans les puits creusés pour faire exploser les bombes. Que se passera-t-il si ces entreposages sont submergés par l’océan à cause du changement climatique ?

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Source : https://reporterre.net/Essais-nucleaires-francais-Le-nombre-de-victimes-indemnisees-est-trop-faible?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne

jeudi 29 août 2024

« Du jamais vu » : les algues vertes étouffent les huîtres de la baie de Morlaix

 

« Du jamais vu » : 

les algues vertes étouffent 

les huîtres de la baie 

de Morlaix

 

28 août 2024

 Marc Le Provost, responsable d'exploitation pour l'entreprise Cadoret, parcourt l'un des parcs.

 Dans la baie de Morlaix, l’invasion d’algues vertes due à l’agriculture intensive est particulièrement nocive pour les huîtres élevées au sol, qui étouffent. Les ostréiculteurs adeptes de cette méthode traditionnelle témoignent.

Baie de Morlaix (Finistère), reportage

Nos bottes sont puissamment aspirées vers le fond. La bascule tête en avant dans l’eau de mer n’est évitée que de justesse. Sous nos pieds : une vase noirâtre, pâteuse, dont on finit péniblement par vaincre l’effet ventouse.

« Ça devient même pénible de marcher. Nos gars s’usent là-dedans. Pas étonnant qu’on ne trouve plus personne pour faire le boulot », maugrée Marc Le Provost. L’ostréiculteur rejette, de dépit, une poignée d’algues vertes dans l’océan. Ce sont elles, en s’accumulant en quantités astronomiques au milieu des parcs à huîtres, qui finissent par se décomposer en couches sombres et traîtres pour les appuis.

Fort heureusement, ce vendredi 23 août est un jour de grandes marées et nous explorons à marée basse la rade de Morlaix, dans le Finistère. Les pentes les plus élevées de l’estran sont à sec et le reste n’est recouvert que d’une fine couche d’eau, suffisamment placide pour nous éviter la chute. Sur le sable, en revanche, la couleur verte des algues domine largement. Au plus fort du phénomène, au début de l’été, elles recouvraient absolument tout, parfois sur plus de 30 centimètres.

La décomposition des algues vertes tache les huîtres, rendant leur vente impossible. © Jean-Marie Heidinger / Reporterre

 

Cela fait plus de cinquante ans que les algues vertes envahissent les côtes en Bretagne. L’excès de nitrate issu de l’agriculture intensive se déverse dans la mer et nourrit ces végétaux, causant leur prolifération. Celle-ci est délétère pour l’environnement et la santé, leur décomposition pouvant émettre un gaz mortel. Ces algues épargnaient jusqu’ici plus ou moins la baie de Morlaix — leur nombre a explosé cette année.

 

Gireg Berder marche au milieu d’un parc d’huîtres élevées à même le sol. L’accumulation d’algues vertes risque d’étouffer les futurs mollusques. © Jean-Marie Heidinger / Reporterre

 

« Cela fait 4 ou 5 ans que les algues vertes ont énormément progressé ici. Cette année, c’est du jamais vu. Même dans les zones où le courant les évacuait, elles se sont accumulées cet été », témoigne Marc Le Provost. Responsable d’exploitation de l’entreprise Les huîtres Cadoret, à Carantec, il élève les mollusques dans la baie depuis plus de trente ans.

Des algues mortelles pour les huîtres

Les invasions d’algues sont particulièrement nocives pour les huîtres élevées au sol. Une méthode traditionnelle qu’ils ne sont plus qu’une poignée d’ostréiculteurs, dont Marc Le Provost, à pratiquer. Les huîtres, semées directement sur le sable, y sont trente fois moins nombreuses, pour une même surface, que dans les poches à huîtres que l’on observe habituellement sur les plages. Mais leur goût serait incomparable, d’après leurs éleveurs, car les huîtres au sol profitent d’une plus riche biodiversité, ont plus d’espace donc plus de nutriments pour chacune et bénéficient d’échanges vertueux avec d’autres espèces, comme les algues rouges.

Elles sont toutefois beaucoup plus vulnérables à l’arrivée des algues vertes, qui les étouffent et finissent par les tuer lorsqu’elles s’accumulent au sol. Pour éviter le carnage, les ostréiculteurs n’ont d’autre choix que de passer régulièrement une lourde herse dans leurs parcs, avec leur bateau, pour remettre ces algues en suspension.

Au premier plan, les huîtres sont exploitées à même le sol (la méthode traditionnelle). Derrière, on voit les tables avec les poches à huitres. Aucune méthode n’échappe aux marées vertes. © Jean-Marie Heidinger / Reporterre

« C’est un énorme surplus de travail, donc un impact économique pour nous », soupire Gireg Berder, qui pratique lui aussi l’ostréiculture au sol. « Et puis, cela revient à choisir entre la peste et le choléra : soit on manipule nos huîtres plus qu’il ne le faudrait, ce qui peut tuer les jeunes, soit on ne fait rien et les algues pourrissent en tuant tout ce qu’il y a en dessous. »

L’ostréiculteur marque un silence. Son regard se perd dans la rade. Les parcs d’huîtres au sol y côtoient les longues rangées de poches ostréicoles, où s’agrippent également des paquets d’algues vertes. Quelques cormorans s’y sont perchés pour faire sécher leurs ailes. Le calme des eaux donne au lieu des allures de lac. Seul le jaillissement régulier de petits filets d’eau à la surface brise le silence et signale l’avancée sous-marine de coquilles Saint-Jacques.

 

« Soit on manipule nos huîtres plus qu’il ne le faudrait, ce qui peut tuer les jeunes, soit on ne fait rien et les algues pourrissent en tuant tout ce qu’il y a en dessous », dit Gireg Berder. © Jean-Marie Heidinger / Reporterre

Une menace pour tout l’écosystème

Gireg Berder connaît le tableau par cœur. Son père, son grand-père et son arrière-grand-père avant lui élevaient des huîtres ici. Son indignation vient de cet héritage. Il tente d’entretenir la mémoire de ses ancêtres, de peur de glisser dans une lente acceptation de la dégradation de la baie. « Un pêcheur qui a connu mon grand-père m’a rappelé qu’à son époque, on n’utilisait même pas de herse. L’outil est venu prendre de l’importance à l’époque de mon père. Maintenant, je me demande à quoi ressemblera la baie pour nos enfants », dit-il.

L’accélération soudaine de l’invasion des algues vertes inquiète les ostréiculteurs. Est-ce lié aux pluies particulièrement intenses qui ont drainé plus de nitrate depuis les champs ? À un changement de pratiques ou de produits par les agriculteurs ? À la hausse de la température de l’eau ou à d’autres phénomènes passés sous les radars ? Et pourquoi les algues vertes ne se contentent-elles plus de s’accumuler sur l’estran et prolifèrent également en eau profonde ? Autant de questions qui restent aujourd’hui sans réponse.

Lire aussi : « Pour se débarrasser des algues vertes, il faut changer le modèle agricole »

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la baie de Morlaix ne fait pas partie des huit baies bretonnes concernées par le Plan de lutte contre les algues vertes financé par l’État français. Et quand bien même : ce plan, régulièrement révisé depuis 2010, échoue dans les grandes largeurs à faire changer les pratiques agricoles à l’origine du problème, ainsi que l’avait sévèrement souligné un rapport de la Cour des comptes en 2021.

 

« C’est du jamais vu. Même dans les zones où le courant les évacuait, les algues vertes se sont accumulées cet été », dit Marc Le Provost, qui tire son bateau. © Jean-Marie Heidinger / Reporterre

 

« Rien ne se passe, on alerte sur le problème mais la préfecture ne nous donne aucune réponse », déplore Gireg Berder. « On demande juste à pouvoir vivre correctement, ajoute Marc Le Provost. Un passage de herse qui prenait cinq heures auparavant en prend quatre ou cinq fois plus cette année, tant les algues s’amoncellent dedans. Est-ce qu’on veut sacrifier notre filière pour préserver l’intérêt d’une autre ? »

Sur le chemin du retour, entre deux parcs à huîtres, nous pataugeons à côté de végétaux d’un tout autre genre. Des zostères, plantes marines accrochées sur le fond sableux, forment un vaste herbier ondulant au gré des vagues. Quelques alevins s’en échappent furtivement. Ces prairies sous-marines forment un habitat protégé très présent en baie de Morlaix, où seiches, crevettes et poissons viennent se réfugier. « Vous verriez comment les oies bernaches les mangent en hiver… Elles adorent ça ! », rigole Marc Le Provost.

Tous ces écosystèmes qui sont menacés d’étouffement par les algues vertes. « Si nous sonnons l’alerte, c’est pour le long terme. On sait bien que rien n’aura changé pour nous dans un ou deux ans, dit Gireg Berder. Mais si l’on ne réagit pas, c’est tout l’environnement de la baie qui est menacé. »

 

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mercredi 28 août 2024

Ingénieuses, les baleines à bosse ont inventé un outil de chasse redoutable

Ingénieuses, 

les baleines à bosse 

ont inventé 

un outil de chasse redoutable

 

22 août 2024

Les baleines à bosse arrivent à créer des « filets de bulles » pour chasser.
 

Les baleines à bosse confectionnent des « filets de bulles » afin de capturer plus facilement leurs proies. Elles font partie des rares cétacés capables de créer eux-mêmes leurs outils de chasse.

S’il y a bien une compétence que les humains croient être seuls à maîtriser, c’est celle-ci : la création d’outils. Une étude, publiée le 21 août dans la revue scientifique Royal Society Open Science, bat à nouveau en brèche ce mythe. Menée en Alaska par des chercheurs du programme de recherche sur les mammifères marins de l’université d’Hawaï et de l’Alaska Whale Foundation, elle montre que les baleines à bosse confectionnent des filets de bulles afin de capturer du krill, des petits crustacés d’eau froide. Le recours à cette technique leur permet de multiplier leurs prises par sept, selon les estimations des scientifiques.

Les auteurs de cette étude sont parvenus à cette conclusion au terme d’une mission scientifique menée en juillet 2019 à proximité du passage Frederick, un bras de mer situé au sud-est de l’Alaska, aux États-Unis, où des baleines à bosse peuvent être observées en grand nombre durant l’été. Cinq d’entre elles ont été équipées de capteurs de mouvements non invasifs. Des drones ont également été déployés pour filmer une grosse soixantaine de cétacés lors de leurs parties de chasse. Les données obtenues ont ensuite été longuement analysées en laboratoire par les chercheurs.

Ces derniers ont constaté que les baleines à bosse ont régulièrement recours à des « filets de bulles » pour chasser. Elles les produisent en relâchant de l’air par leur évent, tout en nageant de manière circulaire sous l’eau. En remontant vers la surface, les bulles ainsi créées forment une sorte de cage d’air, constituée de plusieurs anneaux, dans laquelle les proies — et notamment le krill, qui a tendance à éviter les bulles — se retrouvent piégées.

Cette technique correspond à la définition scientifique d’un outil, soit « l’emploi externe d’un objet environnemental non attaché pour modifier efficacement la forme, la position ou l’état d’un autre objet, d’un autre organisme ou d’une autre personne » (et ce de manière intentionnelle), expliquent les auteurs de l’étude.

En relâchant de l’air (à g.), les baleines à bosse créent des tourbillons (à d.). © Alaska Whale Foundation/Université d’Hawaï/Permit Number : NOAA #19703

Les baleines à bosse ne se contentent pas de créer ces filets, montrent les auteurs : elles semblent exercer un contrôle poussé sur leur taille, leur forme et leur profondeur, dans le but « d’optimiser » les bénéfices de ce dispositif. Les scientifiques ont par exemple observé que tous les filets étaient confectionnés dans le sens des aiguilles d’une montre. Les baleines à bosse semblent par ailleurs faire en sorte que les anneaux qui les composent deviennent de plus en plus étroits, le dernier — et plus profond — étant à peine deux fois plus grand que le diamètre de leur gueule ouverte.

Les « mailles » de cet ultime anneau, c’est-à-dire la distance entre les bulles qui le composent, sont également beaucoup plus petites. Les baleines à bosse parviennent à resserrer cette partie du filet en expulsant davantage d’air par leur évent, tout en continuant de nager à la même vitesse. S’échapper devient alors, pour le krill, plus difficile.

Pas plus d’énergie requise

Ces différents éléments permettent aux baleines à bosse de concentrer leurs proies à peu de frais. Confectionner des filets de bulles ne semble pas exiger d’elles un effort physique particulier, suggèrent les auteurs de cette étude : la vitesse de nage de celles qu’ils ont observées ne s’élevait, en moyenne, qu’à 60 % de celle de leurs congénères chassant sans filet. Leur rythme respiratoire était également similaire.

Grâce à cette technique élaborée, les baleines à bosse peuvent se délecter en grande quantité d’animaux éparpillés dans l’eau, dont la capture s’avérerait sans cela bien plus énergivore. « Cette ingéniosité a permis aux baleines à bosse d’exploiter une niche écologique plus large que les autres baleines à fanons, ce qui leur sera relativement utile face à l’évolution des conditions océaniques », écrivent les auteurs. 

Deux filets de bulles créées par des baleines à bosse. © Alaska Whale Foundation/Université d’Hawaï/Permit Number : NOAA #19703

Amasser des calories est critique pour la population de baleines à bosse étudiée dans le cadre de cette étude. Chaque année, en hiver, elles quittent les eaux glacées d’Alaska pour Hawaï, 4 800 kilomètres plus loin. Leur vitalité dépend en grande partie du volume de leurs captures durant la période estivale.

L’observation de ce comportement permet de placer les baleines à bosse dans un groupe très restreint : celui des animaux qui utilisent leurs propres outils pour chasser, signale dans un communiqué Lars Bejder, coauteur principal de l’étude et directeur du programme de recherche sur les mammifères marins de l’université d’Hawaï. « Beaucoup d’animaux utilisent des outils pour trouver de la nourriture. Mais très peu les créent ou les modifient eux-mêmes. »

Parmi eux, on trouve notamment les corbeaux calédoniens, capables de fabriquer des crochets à partir de brindilles afin de débusquer de la nourriture. Chimpanzés communs et orangs-outans recourent également à des outils en bois pour extraire des termites de leur nid, ou recueillir du miel. Autant de pistes suggérant qu’au royaume des créateurs d’outils, l’humain n’est finalement pas si seul.

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Source : https://reporterre.net/Pour-chasser-les-baleines-a-bosse-ont-cree-un-outil-redoutable

mardi 27 août 2024

Si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution

 




Si je ne peux pas danser, 

ce n’est pas ma révolution

 

Voilà, dit-on, ce que disait la grande rebelle Emma Goldman (1869-1940). On dit même qu’elle l’a dit à Lénine en personne, c’est dire.


Danser ! Voilà un programme de rentrée.

Oui la révolution, mais danser !

Et même chanter !

Rentrer pour replonger dans les intestins des luttes intestines,
ça vous tente ? Revoir tourner les mêmes bobines, le pompeux filousophe, le camelot de plateau, le caniche faux-cul,
la marchande de haine, tous les rabâcheurs du pas possible,
ça vous va ?

Renfiler le vieux paletot de l’impuissance et de la déprime,
encore un coup ?

Nous déprimer est l’idée fixe des pouvoirs établis,
économique, politique comme médiatique. 

Nous angoisser, nous persuader de notre impuissance,
nous déposséder de notre histoire, nous voler nos victoires,
c’est leur guerre la plus obstinée, leur propagande
la plus insidieuse et la plus puissante,
c’est notre dressage le plus réussi.

Ils n’ont pas besoin de nous réprimer,
il leur suffit de nous déprimer.
C’est la grande idée du philosophe Gilles Deleuze.

« Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses
pour faire de nous des esclaves.
Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes ont besoin
de nous persuader que la vie est dure et lourde. »

(Gilles Deleuze et Claire Parnet, Dialogues,
Flammarion, 1977, Paris)

Et même, il leur suffit « d’administrer et d’organiser
nos petites terreurs intimes »
, ajoutait Paul Virilio.

Et Deleuze continue : « nous vivons dans un monde
plutôt désagréable, où non seulement les gens,
mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer
des affects tristes. La tristesse, les affects tristes
sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir.
(…)
Les malades, de l’âme autant que du corps,
ne nous lâcheront pas, vampires,
tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose
et leur angoisse, leur castration bien-aimée,
le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. »

Oui, bien joli, mais est-ce que tout ça ne fait pas de vous
un ravi de la crèche mou du genou, un « indignez-vous »
qui tend l’autre joue ?

Pas du tout, au contraire, dit Tonton Deleuze :
« tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile
d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie,
multiplier les affects qui expriment
un maximum d’affirmation.
Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas
à l’organisme, faire de la pensée une puissance
qui ne se réduit pas à la conscience. »

Et Deleuze dit aussi : « on a beau dire "dansons",
on est pas bien gai. On a beau dire "quel malheur la mort ",
il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. »

Voilà le programme de rentrée :
augmenter la puissance d’agir
et s’affecter de joie !

Daniel Mermet (et Tonton Deleuze)

P.-S. S’il faut des figures pour dire tout ça,
en voilà une, en voilà deux, en voilà trois.
Trois femmes comme par hasard. 

Valerie Tarazi, nageuse palestino-américaine,
était porte-drapeau de la délégation de Palestine
aux Jeux olympiques d’été de 2024 à Paris :


 
Catherine Ribeiro, 1941-2024 :

 

 
Lucie Castets, présidente de la République en 2027 :
 
 

 
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lundi 26 août 2024

Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : onze nappes phréatiques sous le niveau de crise

 

Sécheresse dans les 

Pyrénées-Orientales :

 onze nappes phréatiques 

sous le niveau de crise

 

Hichem Tachrift, directeur du syndicat mixte des nappes de la plaine du Roussillon, devant un piézomètre.

 

Publié le Thierry Bouldoire

Le comparatif est cruel : alors que 70 % des nappes phréatiques sont au-dessus de leur niveau normal en France, "le Roussillon montre une situation particulièrement dégradée, avec des niveaux plus faibles qu’en 2023 et historiquement", dénonce le Bureau de recherche géologiques et minières.

Un îlot rouge dans un océan bleu. Sous l’eau cet hiver ou au printemps, de nombreuses régions françaises ont refait le stock de leurs nappes phréatiques. 70 % sont au-dessus de la normale. Les Pyrénées-Orientales restent, en ce mois d’août 2024, une exception, avec une partie de l’Aude et de la Corse. "Les niveaux sur le Roussillon restent très préoccupants, de bas à très bas. Les précipitations du printemps ont permis d’engendrer des recharges sur les nappes superficielles du massif des Corbières et des alluvions de la plaine du Roussillon. Cependant, les volumes infiltrés restent très insuffisants pour compenser les déficits enregistrés depuis deux ans", précise le Bureau de recherche géologiques et minières (BRGM).

Les précipitations du mois de juillet ont pourtant été légèrement supérieures aux normales sur la station Météo France de Perpignan : 19.6 mm contre 15.1 mm en moyenne. "Toutefois, le cumul des précipitations étant très déficitaire depuis le début de l’année hydrologique 2023-2024, le déficit pluviométrique reste toujours très important avec, au 1er août, moins 46,7 % de déficit par rapport aux normales", prévient le BRGM.

Agly-Salanque, Aspres-Réart et Vallée du Tech toujours classées en crise

Dans le détail, le Syndicat mixte des nappes de la plaine du Roussillon étoffe ce bilan pour les nappes plioquaternaires (nappes superficielles). "Au 5 août, 11 piézomètres sont toujours sous le niveau de crise. Les zones Agly-Salanque, Aspres-Réart et Vallée du Tech sont toujours classées en crise, avec des niveaux qui poursuivent leurs records bas historiques sur les Aspres (Ponteilla, Terrats) et l’Agly (Saint-Hippolyte). La Vallée de la Têt reste en alerte renforcée : les niveaux ont cessé leur progression sur le secteur de Millas et se sont dégradés sur l’ensemble des autres secteurs (Bouleternère, Perpignan et Bompas)".

 

La situation des nappes souterraines de la plaine du Roussillon

 La situation est à peine un plus favorable sur le littoral catalan. "Sur les bordures côtières nord et sud, la situation se maintient en alerte : les niveaux des nappes Pliocène (profondes) à Torreilles et Quaternaire à Alénya sont toujours sous le seuil du niveau de crise. Étant donné la persistance de la sécheresse et l’état dégradé des nappes souterraines, les mesures de restrictions d’usages de l’eau sont toujours applicables sur l’ensemble du territoire par arrêté préfectoral", conclut le Syndicat mixte.

 

Source : https://reporterre.net/Les-fictions-de-Reporterre-Les-disparus-d-Abet-de-Laura-Nsafou

dimanche 25 août 2024

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Et MERCI tout spécialement à Didier B. pour le matériel et la peinture de qualité... 
Un pro au grand coeur ! 😇
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Nous avons également eu l'honneur de recevoir en cadeau une trentaine de bols faits main à notre effigie,
offerts par la talentueuse et généreuse Marie-Line dont vous pouvez trouver l'artisanat
 
à la boutique Toutautour au
2 cami de Cruells
66500 Molitg-les-Bains. 


Merci Marie-Line ! 🥰
côté partenaire...
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Vous trouverez ci-dessous le lien vers un questionnaire élaboré par l'association La Forge citoyenne en Conflent :

Il faut en moyenne 1 quart d'heure pour remplir le questionnaire. Et vivre à Prades n'est pas une condition pour participer, c'est ouvert au Conflent. On peut aussi choisir de ne pas répondre à certaines questions sans que cela ne bloque l'avancée dans le questionnaire.

Merci beaucoup pour votre participation !

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