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jeudi 7 janvier 2021

La justice britannique refuse la demande de remise en liberté de Julian Assange

 

La justice britannique 

refuse la demande 

de remise en liberté 

de Julian Assange

 

 

Réclamé par la justice américaine, l’Australien de 49 ans, poursuivi notamment pour espionnage, avait remporté lundi une première victoire. La juge britannique Vanessa Baraitser avait refusé son extradition vers les Etats-Unis.

Le Monde avec AFP

Publié mercredi 6 janvier 2020

Julian Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. HENRY NICHOLLS / REUTERS


La justice britannique a refusé, mercredi 6 janvier, la demande de remise en liberté sous caution déposée par Julian Assange.

Alors même que, lundi, la juge Vanessa Baraitser avait refusé d’extrader l’Australien de 49 ans vers les Etats-Unis, où il est poursuivi pour espionnage, la même juge a refusé que Julian Assange recouvre la liberté, estimant que le risque de fuite était trop grand, alors que les Etats-Unis ont fait appel de la décision britannique.

Lors d’une audience à Londres, la juge Baraitser a rappelé que M. Assange diposait d’un important « réseau de soutiens », et qu’il risquait donc de quitter le Royaume-Uni avant une prochaine échéance judiciaire.

Lire aussi La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis

L’avocat du lanceur d’alerte, Edward Fitzgerald, avait assuré au cours de l’audience que son client, désormais protégé par la décision de la justice britannique, ne présentait plus de risque de fuite. Il a ajouté qu’en raison de l’épidémie de Covid-19 au Royaume-Uni, sa détention en prison présentait un risque pour sa santé. La juge Baraitser n’a pas été convaincue par ces arguments, et a estimé que les conditions de détention du fondateur de WikiLeaks au Royaume-Uni étaient satisfaisantes.

Julian Assange est actuellement maintenu en détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à l’est de Londres. Jusqu’alors toutes ses demandes de libération ont été refusées.

Une procédure « politique » fondée sur des « mensonges »

Julian Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.

L’Australien, soutenu par nombre d’organisations de défense de la liberté de la presse, risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les Etats-Unis lui reprochent d’avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu’il conteste. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence de presse Reuters.

Pendant l’audience, qui s’est déroulée sur cinq semaines en février et en septembre, un psychiatre ayant examiné Assange avait évoqué un risque de suicide « très élevé » s’il devait être extradé vers les Etats-Unis. Ses avocats avaient dénoncé une procédure « politique » fondée sur des « mensonges ».

« Julian Assange doit être libéré immédiatement, réhabilité et indemnisé »

Si la juge britannique a rejeté les arguments relevant de la défense de la liberté d’expression, elle a estimé que « les procédures décrites par les Etats-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider ». Elle a donc refusé l’extradition « pour des raisons de santé mentale ».

Dans sa décision, la magistrate a relevé « des preuves insuffisantes de pressions de l’administration Trump sur les procureurs » et « peu ou pas de preuves évoquant une hostilité » du président américain sortant « envers M. Assange ou WikiLeaks ». Elle a estimé aussi que l’accord passé par Assange avec des groupes de hackeurs pour obtenir des documents l’avait « fait aller au-delà du rôle lié au journalisme d’investigation ».

Soutien de longue date, le rapporteur spécial de l’Organisation des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, a estimé dans un communiqué que « Julian Assange doit à présent être libéré immédiatement, réhabilité et indemnisé pour les abus et l’arbitraire auxquels il a été exposé ».

Après le refus d’extrader le fondateur de WikiLeaks, sa compagne, l’avocate Stella Moris, a salué lundi une « victoire », un « premier pas vers la justice ». Mais tant que Julian Assange – à qui le Mexique a offert lundi l’asile politique – reste détenu alors qu’il n’a pas été condamné et que les deux enfants qu’elle a eus avec lui sont privés de leur père, il serait prématuré de trop se réjouir, a-t-elle déclaré : « Nous ferons la fête le jour où il rentrera à la maison. »

Lire aussi Julian Assange : le blocage de son extradition ne lève pas les inquiétudes sur la liberté de la presse

Le Monde avec AFP

 

Source : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/06/son-extradition-refusee-julian-assange-demande-sa-remise-en-liberte_6065339_4408996.html


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