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dimanche 8 avril 2018

Mardi 10 avril à 20h45 : HUMAN FLOW ... Au Lido à Prades (66500)


 
Mardi 10 avril à 20h45

Les Ciné-Rencontres vous proposent



Synopsis

 

Plus de 65 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur pays pour fuir la famine, les bouleversements climatiques et la guerre : il s'agit du plus important flux migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Réalisé par l’artiste de renommée internationale Ai Weiwei, HUMAN FLOW aborde l'ampleur catastrophique de la crise des migrants et ses terribles répercussions humanitaires.
 
 

Critique  par Jacques Morice

 

La mer ou la terre vue du ciel, mais rien à voir avec Yann Arthus-Bertrand. Car la beauté de loin est contrebalancée par un mouvement de zoom avant. Non, ce ne sont pas des fleurs, ces taches magnifiquement orange sur l’eau, mais des hommes et des femmes portant des gilets de sauvetage. Non, ce ne sont pas des fourmis, ces myriades de points noirs qui grouillent à côté de carrés blancs, mais des réfugiés qui vont et viennent autour de tentes. De près, la réalité est terrible. Un chiffre la résume : plus de 65 millions de personnes ont été contraintes, ces dernières années, de quitter leur pays d’origine, pour cause de guerre ou de famine. On n’avait pas connu de tels déplacements de population depuis la Seconde Guerre mondiale. Ai Weiwei, symbole de l’art contemporain et de la dissidence têtue en Chine, a tenu à en rendre compte, par cet ample documentaire, criant de vérité.
On suit des cortèges sans fin de migrants, qui marchent sur les routes. On assiste de près au débarquement d’un groupe de passagers, revenus sans doute de l’enfer, et évacués dans un calme solennel. On voit des gens qui croupissent aux frontières ou les traversent, plus ou moins illégalement. Ai Weiwei apparaît parfois à l’image, échange avec certains réfugiés, les ­soutient par un rire ou un geste. Des chiffres défilent sur l’écran. Certains responsables d’associations humanitaires ou leaders politiques interviennent. Mais, le plus souvent, il n’y a pas de mots. Les images parlent d’elles-mêmes. Encore fallait-il aller les chercher ainsi, avec cette patience, cette obstination. Ai Weiwei a « couvert », depuis 2015, vingt-trois pays, en Europe, mais aussi ailleurs. Il en a rap­porté mille heures de rushs, qu’il con­dense en un film de deux heures vingt.
Human Flow approche des milliers de vies humaines bouleversées, maltraitées. On a souvent l’impression de traverser des no man’s land, des régions frappées par l’apocalypse, en compagnie de fantômes. Les situations varient — les box aménagés dans le gigantesque hangar de l’aéroport de Tempelhof, à Berlin, paraissent luxueux à côté de Sangatte, des camps palestiniens ou de Dadaab, au Kenya. Le film peut paraître décousu : Ai Weiwei n’a pas de message à délivrer, il rappelle simplement de manière directe, affolante et belle, que tout être humain a le droit de migrer et d’être accueilli, mais que ce droit fondamental est bafoué. Tout près de nous, dans notre village global.

 Des nouvelles du 59° festival Ciné-rencontres 2018






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