Merci à l 'auteur pour cette compilation
Dernier
dessin de Charb dans Charlie Hebdo.
|
NDA :
prémonition ?
Vendredi
9 janvier
D’autres
analyses, que celles de la prétendue "’unité nationale,"
datant de novembre 2011 à propos de Charlie Hebdo. La
victoire idéologique de Charlie et Pour
la défense de la liberté d’expression, contre le soutien à
Charlie Hebdo. ( Zad.nadir.org )
Samedi
10 janvier
Les mêmes qui
raflent les immigré-e-s, camouflent les crimes policiers racistes ou
pas et quadrillent les banlieues appellent à l’unité
républicaine ?! Quelles nouvelles lois anti-terroristes
ultra-sécuritaires nous préparent-ils ?
Dimanche
25 janvier
NDA :
Victoire de Syriza en Grèce – un
grand espoir !
ZAD
de NDDL
Infos du 1er au 4 Janvier
Jeudi
1er janvier
On vous souhaite à
toutes et tous une bonne année 2015, quelle soit joyeuse mais
surtout victorieuse, qu’elle soit marquée par des bouleversements
politiques qui donneront envie de se souhaiter une encore plus belle
année 2016 l’année prochaine, contre l’aéroport et surtout son
monde et que nos solidarités se tissent toujours un peu plus fortes.
Une bonne année à toutes les luttes camarades, du coin ou de loin.
Une pensée aux
camarades zapatistes pour qui le 1er janvier marque les 21 ans du
soulèvement au cri de "Ya basta". Selon Valls c’est
l’année qui signe notre fin ... alors on lui souhaite bien du
courage.
Pour
bien commencer l’année, on apprend que les
actions d’AREVA sont en chutes libres et qu’elle termine
l’année avec plus de -
50%.
Un modèle économique tout aussi fiable que les centrales qu’il
fabrique...
Revue
de presse pour bien commencer l’année :
- On apprend que les "RG nouvelle génération" ont été bien actifs depuis leur création en mai 2014 avec 108 écoutes "« octroyées pour deux motifs : lutte contre l’économie souterraine et contre le hooliganisme »". Mais soyons rassurés... "« il ne disposera d’une véritable base documentaire qu’à l’horizon 2016-2017, d’après le rapport parlementaire. »" « "Les renseignements recherchés concernent tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires", indique le rapport parlementaire. Pour BFM Business, cela signifie que les activités des militants qui contestent des projets d’aménagements, comme le futur aéroport de Notre-Dame des Landes ou le barrage de Sivens, ainsi que les grèves dans les entreprises, sont en ligne de mire du Service central de renseignement territorial. » A lire ici et là
NDA :
cool, cool, ça promet !
Infos de la semaine du 5 au 11 Janvier
Lundi
5 janvier
L'aéroport
de Notre-Dame-des-Landes « sera lancé »
François Hollande a
annoncé lundi que lorsque "les recours seront épuisés, le
projet" d'aéroport à Notre-Dames-des-Landes, près de Nantes,
"sera lancé". "Ce projet est lancé depuis des
années, il est contesté, il y a des recours. Tant que les recours ne sont pas épuisés le projet ne peut pas être lancé. Quand
les recours seront épuisés, le projet sera lancé", a
déclaré le président de la République sur France Inter.
Le
premier ministre, Manuel
Valls, s'était déjà prononcé pour la construction de cet
aéroport en décembre, au grand dam des écologistes, fermement
opposés au projet. La mort du militant écologiste Rémi Fraisse
lors d'une manifestation contre le projet de barrage
de Sivens (Tarn) a attisé la tension sur certains projets
d'infrastructure, dont les promoteurs craignent à présent
l'annulation au nom de la préservation de l'ordre public.
Le
Monde.fr
Notre-Dame-des-Landes : les fausses certitudes de François Hollande
L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se fera, dès que les recours auront été épuisés. La déclaration de François Hollande, lors de son interview sur France Inter lundi 5 janvier, annonce-t-elle un prochain démarrage du chantier au nord de Nantes et la réouverture du conflit avec les zadistes installés dans le bocage ?
Le
18 décembre dans
Ouest
France,
le premier ministre Manuel
Valls
avait été encore plus précis sur le calendrier, évoquant la
mi-2015 pour la construction de l’aéroport. En réalité, le début
des travaux pourrait bien être
renvoyé à plusieurs années, et peut-être après le rendez-vous
de l’élection présidentielle de 2017 qui était, à l’origine,
la date annoncée de mise en service de la nouvelle plate-forme
aéroportuaire, sise dans le bocage nantais.
Nombreux recours
Les
deux arrêtés préfectoraux pris en décembre 2013 sur la
protection des espèces et la loi sur l’eau ont été attaqués
devant la juridiction administrative, que ce soit pour le chantier du
futur aéroport ou celui des dessertes routières de la plate-forme.
« Plusieurs
requérants, associations, élus, etc. ont visé ces deux textes. Le
tribunal devrait statuer
vers la fin mars ou le mois d’avril,
estime Raphaël Romi, l’un des avocats des opposants à l’aéroport.
Si
la décision nous est défavorable, nous ferons appel, puis nous
irons devant le Conseil d’Etat en cas de nouvelle décision
défavorable et, enfin, devant la Cour de justice
de l’Union
européenne. »
Le
chef de l’Etat entend-il vraiment respecter
tous ces délais ? « Chiche,
nous prenons au mot M. Hollande et voulons bien que les travaux ne
commencent qu’après toutes les démarches effectuées, y compris
devant l’Europe,
avance Me
Romi. D’autant
que le permis de construire
de l’aéroport n’a toujours pas été accordé officiellement et
s’il ne correspond pas à la déclaration d’utilité publique, ce
qui est probable, nous l’attaquerons aussi. »
Huit
autres recours, non suspensifs, ont été déposés, fin octobre
2014, devant les tribunaux administratifs de Nantes, Rennes
et Paris
concernant les aides apportées par les collectivités locales à
Aéroport du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci.
« 38 millions
d’euros ont été versés à AGO avant que la Commission européenne
ne notifie la compatibilité de ces versements avec le marché, par
des collectivités locales, comme les assemblées régionales de
Bretagne
et des Pays de la Loire, le conseil général de Loire-Atlantique,
Nantes Métropole, etc. détaille
Thomas Dubreuil, avocat des requérants. Nous
avons demandé à ces collectivités d’exiger le remboursement de
ces sommes versées entre 2011 et fin 2013, mais elles ne l’ont pas
fait. »
Demandes européennes
Le
tour d’horizon de cette guérilla judiciaire ne serait pas complet
sans évoquer
les démarches effectuées par la Commission
européenne
à l’égard de la France
sur ce dossier. Une mise en demeure avec des questions précises
avait été envoyée, fin février 2014. « La
France avait obtenu un délai pour répondre
mais il faut maintenant étudier
les arguments du gouvernement,
fait valoir
Yannick Jadot, député européen Europe
Ecologie-Les Verts. Plusieurs
points de la réglementation européenne n’étaient pas respectés,
s’agissant des mesures de compensation pour la destruction de zones
humides, ou sur le processus de consultation du public et la
proposition d’alternatives. »
Les opposants ont demandé à être
reçus à nouveau par la commission des pétitions du Parlement
européen
Ce
dialogue entre la France et Bruxelles fait-il aussi partie des
échéances dont M. Hollande dit vouloir
attendre
les conclusions ? Du côté de la préfecture de
Loire-Atlantique, « le
dossier européen n’en est qu’à une étape pré-contentieuse, il
est donc exclu des recours dont il faudrait attendre
l’issue ».
Les
difficultés ne sont pas que juridiques. Le déménagement de
certaines espèces protégées constitue un autre obstacle : les
fûts (troncs d’arbre) qui abritent les grands capricornes, les
tritons crêtés ou marbrés, ne pourront être
déplacés avant plusieurs mois, pas avant l’automne.
Pour
autant, ces
différentes entraves ne rassurent pas les opposants
qui craignent la détermination d’un Manuel Valls, soucieux
d’asseoir l’autorité de l’Etat. Et l’emploi
par M. Hollande du futur – « quand
les recours seront épuisés, le projet
sera lancé » –
inquiète les anti-aéroports. « Les
jeux
sont faits, le tribunal ne nous donnera pas raison et il accélère
même les rythmes,
s’offusque Françoise Verchère, conseillère générale (Parti de
gauche) de Rezé et animatrice du Collectif d’élus doutant de la
pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (CeDpa). Il
y a des recours, mais on sent que le chef de l’Etat prépare
l’opinion au démarrage des travaux, c’est le sens du discours
sur le marqueur, l’investissement nécessaire… »
Risque de nouvelles violences
Il
reste que cette décision de démarrer
le chantier est d’abord et avant tout politique.
Pour engager
les premiers coups de pelle et couper
les premiers arbres de cette zone humide, il faudra au préalable
évacuer
les dizaines, voire centaines, d’opposants disséminés dans les
cabanes et maisons érigées depuis deux ans dans la zone à
défendre,
la ZAD.
Le
gouvernement et la majorité socialiste prendront-ils le risque, à
la veille de l’élection présidentielle, d’un conflit qui promet
d’être plus violent encore qu’à Sivens dans le Tarn, où un
jeune opposant au projet de barrage a été tué, le 26 octobre
2014, lors des affrontements avec les gendarmes ? Rien n’est
moins sûr.
Dans
un courrier adressé, le 22 décembre, au premier ministre, le
président socialiste du conseil général de Loire-Atlantique,
Philippe Grosvalet, exprime ses
inquiétudes.
« La mort d’un homme, à Sivens, doit nous alerter.
L’usage de la force, le recours aux experts ne suffiront pas à
faire,
comme je le souhaite, du projet de transfert de l’aéroport, une
réussite »,
dit ce fervent partisan de l’aéroport. L’Etat
a la lourde mission d’assurer l’ordre et la tranquillité
publique sans jamais générer
davantage de désordres que le trouble initial.
(…)
Une nouvelle intervention des forces de l’ordre, sans discussion,
sans planification, aboutirait à de nouvelles violences. »
M. Grosvalet
rappelle au chef du gouvernement la précédente opération César
qui, en octobre 2012, avait mis le bocage nantais à feu et à
sang. Cette opération
« qui a abouti à une radicalisation de la situation, au
détriment de la population,
sans permettre
la mise en œuvre sereine du projet, invite à la plus grande
vigilance. Un nouvel échec signifierait probablement la fin du
dossier. » C’est
probablement cet ultime argument, plus que les échéances
judiciaires, qui risque de tempérer
les ardeurs aéroportuaires du couple exécutif.
Rémi
Barroux - Le
Monde.fr
Ici,
pas de doute, l’aéroport et son monde ne passeront pas !
Samedi 10 janvier
Liberté d’expression ? Ils avaient protesté nus contre l’aéroport de
Notre Dame des Landes, la justice les poursuit
Condamnés
en 2013 à quinze jours de prison avec sursis pour s’être promenés
nus devant les forces de l’ordre, deux militants anti-aéroport de
Notre-Dame-des-Landes ont comparu en appel. « Il
y a un problème de liberté d’expression par rapport à un acte
symbolique »,
martèle leur avocat. « Outrage »,
ou « geste
poétique » ?
Rennes,
reportage
Soutenus
par une centaine de militants bravant le froid matinal, Erwan et
Elise, les « Camille
à poil »,
comparaissaient mercredi 7 janvier devant la cour d’appel de
Rennes. En mars 2013, le
tribunal de Saint Nazaire
les avait condamnés à quinze jours de prison avec sursis pour
s’être dénudés devant les gendarmes en novembre 2012, lors de la
vaine tentative d’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
"Problème
de liberté d’expression"
L’avocat
des prévenus a axé sa plaidoirie sur la définition, imprécise
selon lui, de l’outrage par l’article 433.5 du code pénal, et le
fait que cet article n’a jamais été soumis au contrôle du
conseil constitutionnel. « Un
outrage qui est mal défini vient sanctionner un délit d’opinion »,
a plaidé l’avocat. « Les
éléments constitutifs de l’outrage par geste sont flous, la
définition légale du délit n’est pas claire. De plus, l’outrage
est-il dans le geste ou dans le ressenti de la personne qui se sent
outragée ? »
- Erwan et Elise avec leur avocat - |
Selon
la jurisprudence, le lancer d’œufs, le renvoi de bombes
lacrymogènes ou les crachats ont été qualifiés d’outrage. Pas
la nudité, a ajouté l’avocat qui met en avant la portée
symbolique du geste, évoquant au passage le célèbre tableau de
Delacroix, dans lequel la Liberté guidant le peuple avance
dépoitraillée.
« Il
s’agit d’une condamnation pour l’exemple, et il y a un problème
de liberté d’expression par rapport à un acte symbolique »,
a-t-il martelé. Pour lui, il y a là matière à une QPC,
question prioritaire de constitutionnalité, procédure juridique de
contrôle de constitutionnalité sur une loi promulguée.
Procès
politique
Ces
arguments ont été jugés « de
faible portée »
par l’avocat général, pour qui l’article en question est
« conforme
à la constitution »,
et ne donne pas lieu à une QPC.
Au terme du délibéré, le président de la cour a donné raison au
parquet, refusant de soumettre la question à la cour de cassation
« faute
de caractère sérieux ».
Interrogés
à la barre, Erwan et Elise ont réfuté le caractère outrageant de
leur geste, renvoyant la cour aux vidéos dans lesquelles on les voit
déambuler tranquillement, « sans
provocation, sans intention d’outrager ni attitude
irrespectueuse ».
Elise
a réaffirmé le fait que, si elle « ne
se sent pas capable de porter des banderoles, ou de lancer des
projectiles »,
la nudité est pour elle un moyen d’expression poétique qui lui
permet de représenter la fragilité de la nature. Erwan, en larmes,
a également asséné à la cour : « J’ai
énormément de mal à comprendre que nous soyons traités comme des
criminels pour avoir simplement enlevé nos vêtements, alors que
d’autres n’auront pas à répondre d’actes bien plus graves »,
évoquant les mutilations par flashball et la mort de Rémi Fraisse.
- Erwan entouré de clowns - |
L’avocat
général a demandé la confirmation de la peine prononcée par le
tribunal de Saint-Nazaire, et l’avocat des prévenus a requis la
relaxe.
A
la sortie du tribunal, Elise s’est dite « agréablement
surprise par le fait d’avoir été écoutée, contrairement à la
première audience, mais un peu déçue que la question de
constitutionnalité n’ait pas été retenue ».
Erwan, lui, ne se sent « pas
naïf sur le caractère très politique de cette affaire »,
et regrette « que
l’on n’ait pas saisi l’occasion de ce procès pour reparler de
la criminalisation des militants ».
Un
procès politique de plus dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes ?
Rendez-vous le 18 février, date du rendu de la décision de la
cour d’appel de Rennes.
Isabelle
Rimbert - Reporterre
Infos de la semaine du 12 au 18 Janvier
Mercredi
14 janvier
Quand
la démocratie se prend à son propre piège. Le
sondage pour savoir s’il faut virer les zadistes de notre dame des
landes sur le site de BFM TV en est à 79% contre....
On en rit d’autant plus que quelque soit le résultat mettre
l’expulsion d’habitant-e-s d’un territoire au vote de n’importe
quel internaute qui passe par là n’a aucun sens !
Infos de la semaine du 19 au 25 Janvier
Mercredi
21 janvier
L’inspection du travail persona non grata sur le chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !
COMMUNIQUE
DE PRESSE
La
réforme de l’Inspection du travail, mise en œuvre depuis la fin
2014, se traduit par une reprise en main politique d’une
institution proche des salariés, considérée par le patronat et le
gouvernement comme une contrainte insupportable.
Dernier
exemple qui fera date : la décision du Directeur Régional du
Travail de Loire Atlantique de retirer le contrôle du chantier de
NDDL confié initialement à l’Inspecteur du travail
géographiquement compétent pour l’attribuer… à son supérieur
hiérarchique !
En
dessaisissant l’agent de contrôle couvert par une garantie
d’indépendance au profit d’un fonctionnaire qu’il a lui-même
choisi, l’Etat, par l’intermédiaire du Directeur régional aux
ordres du Préfet, indique clairement que rien, et surtout pas
l’application de la règlementation du travail, ne doit l’empêcher
de mener son projet d’aéroport qu’il tente d’imposer par la
force et ce malgré un fort mouvement d’opposition.
Le
SNTEFP CGT condamne cette décision, en exige son retrait immédiat
et saisi l’organisation internationale du travail de ce dossier.
la
CGT
- aujourd’hui, encore 3 procès suite aux manifs de novembre dernier ...
- Une autre personne est en prison depuis la manif du 22 novembre contre les répressions policières et judiciaires, mais elle ne souhaite pas être soutenue.
- Enguérrand est sorti de prison samedi dernier ! bon retour !
- Jordan est aussi incarcéré suite à la manif du 22 février ; il avait pris 5 mois ferme (qui devaient être aménagés en autre chose que de la prison).
Jeudi
22 janvier
Les rendus des procès de la semaine :
Le
19 janvier :
Trois personnes
étaient jugées suite à la manif du 22 novembre contre la
répression :
P. accusé de dégradation, défendu par M.Vallée, est condamné à 70h de TIG
S. accusé de port d’arme (un masque à gaz), défendu par M. Huriet, est condamné à une amende de 200 €.
W. accusé d’attroupement armé, non présent et pas défendu par un avocat, est condamné à deux mois avec sursis.
P. accusé de dégradation, défendu par M.Vallée, est condamné à 70h de TIG
S. accusé de port d’arme (un masque à gaz), défendu par M. Huriet, est condamné à une amende de 200 €.
W. accusé d’attroupement armé, non présent et pas défendu par un avocat, est condamné à deux mois avec sursis.
Le 22 janvier :
0. accusé de participation à un attroupement armé, défendu par M.Vallée, est condamné à 500 € d’amende dont 400 € avec sursis. L’avocat demandait la relaxe, la procureure 500 € d’amende dont 400 avec sursis, les juges ont suivi la proc.
0. accusé de participation à un attroupement armé, défendu par M.Vallée, est condamné à 500 € d’amende dont 400 € avec sursis. L’avocat demandait la relaxe, la procureure 500 € d’amende dont 400 avec sursis, les juges ont suivi la proc.
Infos du 26 Janvier au 1er Février
Mardi
27 janvier
Les
voeux du comité Guérandais :
ZAD
du TESTET
Infos du 1er au 4 Janvier
Jeudi
1er janvier
Samedi
- Dimanche 3 et 4 janvier
Situation
juridico-stratégique de Sivens au 1er janvier 2015 Volet
1, et Volet
2 (B. Viguié, 03/01/2015)
Samedi 3 –
Dimanche 4 : Chantier sur la Zad. Besoin de bras, de matos, de
connaissances et d’énergie ! Pour commencer l’année en beauté,
lançons un chantier de construction afin de rendre la vie plus
confortable sur la ZAD et relancer la dynamique
d’occupation.
Apportons des outils, des matériaux de construction, des moyens de transport et le désir de construire ensemble. Nous aurons besoin de palettes, de fenêtres, de planches, de chevrons, de tissus, d’isolants, de tuyaux… Mais aussi de clous, de charnières. N’hésitez pas à amener des outils pour les chantiers.
Rendez-vous le samedi 3 janvier au matin pour se mettre d’accord sur ce qu’il y a à faire en fonction des besoins et des forces disponibles.
Apportons des outils, des matériaux de construction, des moyens de transport et le désir de construire ensemble. Nous aurons besoin de palettes, de fenêtres, de planches, de chevrons, de tissus, d’isolants, de tuyaux… Mais aussi de clous, de charnières. N’hésitez pas à amener des outils pour les chantiers.
Rendez-vous le samedi 3 janvier au matin pour se mettre d’accord sur ce qu’il y a à faire en fonction des besoins et des forces disponibles.
Dimanche à 16h à la Métairie : débat-discussion autour des luttes contre les OGM avec des ami.e.s. suisses.
Et dimanche soir, comme nous aurons bien travaillé nous partagerons la galette des bouffons, que nous préférons à celle des rois.
Voici un
texte important présentant le collectif Tant qu’il y aura des
Bouilles, en revenant sur son histoire, son rôle, ses
objectifs et moyens d’action.
Infos de la semaine du 5 au 11 Janvier
Lundi
5 janvier
une gazette-BD
sur la ZAD de Sivens à regarder (troisième numéro d’une
gazette mensuelle et gratuite de bande dessinée dont le mot d’ordre
est : "Réflexion, Expérimentations et Luttes sociales",
diffusée sur internet (via le site web : Zad.nadir.org) et
commence à l’être en papier sur Tours (37) et Poitiers (86))
- l’article du Canard Enchainé sur la CACG est en revue de presse : https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2015/01/canard_cacg.pdf
NDA :
en Ariège au col del Four, ils ont même fait un barrage (vide) sur
du karst calcaire qui ne retient pas l’eau : coût 1,7
millions d’euros d’argent public pour rien !
Mardi
6 janvier
Mercredi
7 janvier
Sivens,
il faut replanter (interview de Benoît Biteau, membre de
l’Agence de l’eau Adour-Garonne, Global Magazine, 6 jan 2015),
une interview qui contredit le Collectif Testet sur le fait qu’il
faille donner de l’eau aux agriculteurs pour faire du maïs
irrigué.
Jeudi
8 janvier
Carcenac dans la presse bourgeoise : « Selon le président
PS, «les besoins en eau sont avérés» pour l’étiage et des
petites exploitations de la vallée du Tescou » (DDM
7/1/15). Pour l’étiage, c’est du grand n’importe quoi : est-ce
que la nature a attendu la CACG pour s’adapter aux baisses d’eau
l’été ??? Pour les petites exploitations : ben y’a les retenues
collinaires si c’était nécessaire de faire du maraîchage là où
il n’y a pas d’eau et de refuser la technique de semis direct qui
est pourtant plus efficace. Et Carcenac ne parle pas des magnas du
maïs dans la plaine de Saint Nauphary, le berceau des fanatiques
cupides de la FNSEA !
- 5 copains et copines aujourd’hui au tribunal d’Albi ! N’hésitez à venir apporter votre soutien, à 14h au tribunal !
Vendredi
9 janvier
Aujourd’hui
se tient une réunion à la Préfectorale de Toulouse entre toutes
les parties (ou presque !) concernées par le barrage de Sivens. On
leur souhaite un bon travail sérieux, efficace et une bonne
communication avec les médias de masse.
Sivens : le ministère de l’Agriculture n’est pas favorable au barrage
Un
document révélé par Reporterre
atteste que le gouvernement ne soutient pas le projet de barrage de
Sivens et envisage son abandon. Aujourd’hui 9 janvier, une
réunion de discussion se tient à Toulouse sur le projet.
Le
ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts
(MAAF)
ne soutient pas le projet de barrage de Sivens et envisage
sérieusement son abandon : c’est ce que révèle un document
exclusif dont Reporterre
a obtenu copie. Il s’agit de la réunion du 22 décembre du
Comité de direction du ministère, qui réunit les directeurs des
différentes branches de cette administration.
Voici
ce qu’écrit le compte-rendu du comité de direction : « La
Commission a transmis une mise en demeure à la France, dont la
réponse (NAF)
sera à faire pour fin janvier 2015. Au-delà de ce projet, qui
n’est pas soutenu par le MAAF
en l’état et qui sera, quoiqu’il en soit, au minimum revu si ce
n’est abandonné
[souligné par Reporterre], la jurisprudence qui en ressortira peut
avoir des incidences importantes sur le positionnement général de
la Commission concernant les retenues d’eau et donc plus
globalement sur la doctrine en matière de gestion quantitative de
l’eau en agriculture. »
Un
avis à prendre en compte, alors qu’une nouvelle réunion de
discussion entre les parties prenantes se tient aujourd’hui à
Toulouse, sous l’égide du ministère de l’Ecologie.
Hervé
Kempf - Reporterre
On
nous alerte sur un point peu discuté du projet de loi Macron, son
volet « environnemental ». En gros (les
détails sur ce point sont à la fin de cet article des Moutons
Enragés)
: simplifier les procédures (dérogation espèces protégées,
défrichement, etc…) préliminaires à tout grand projet
d’infrastructure…C’est les bétonneurs qui vont être contents
! Le but avoué : « Accélérer
et sécuriser les grands projets porteurs
de croissance « …
Infos de la semaine du 12 au 18 Janvier
Mardi
13 janvier
A 14h : appel à
rassemblement devant le tribunal à Albi, pour le procès d’un
copain, suite à la prise du Conseil Général, en septembre dernier.
Exprimons-y soutien et solidarité !
Mercredi
14 janvier
La dépêche de
Vichy sert la soupe une nouvelle fois aux faiseurs de mouise, comme
s’il était normal de donner la parole à 50% à des gens qui
engagent les fonds publics sur des projets dispendieux et contraires
à tous les principes essentiels de démocratie et de justice :
Sivens
: élus et agriculteurs réclament un «arbitrage d’urgence».
Le fric toujours le fric !
À lire absolument :
La
Dépêche du Midi et René Bousquet, un demi-siècle de silence pour
comprendre ce que c’est que la DDM.
Allo
Charlie ? Ici Camille, on a tué Rémi. Répondez ! Par Camille à
Poil
Presse bourgeoise : De Kerdrel dans le
Figaro : « quand les écolos bloquent plus de 3.000
emplois » (Voir la revue
de presse)
Mort de Rémi Fraisse: le gendarme remis en liberté
après un jour de garde à vue
AFP/AFP - Des bougies et des fleurs sont déposées le 6 novembre 2014 devant une photo de Rémi Fraisse au pied d'un établissement scolaire à Paris |
Le
gendarme placé en garde à vue mercredi matin dans l'enquête sur le
tir de grenade qui a tué l'écologiste Rémi Fraisse, le 26 octobre
sur le site du barrage de Sivens (Tarn), a été remis en liberté à
19h30, a-t-on appris de source judiciaire.
Les
deux juges d'instruction toulousains en charge de l'affaire avaient
fait placer cet homme, auteur du tir mortel, en garde à vue en
région parisienne. Ils "n'ont pas jugé nécessaire de se le
faire déférer", a indiqué à l'AFP le procureur de la
République de Toulouse Pierre-Yves Couilleau.
"Cette
décision ne préjuge en rien de la suite", notamment d'une
éventuelle convocation ultérieure devant les juges du maréchal des
logis chef J., a ajouté le procureur.
La
direction générale de la gendarmerie nationale a confirmé dans un
communiqué que ce gendarme avait été "auditionné aujourd'hui
par les enquêteurs de l'Inspection Générale de la Gendarmerie
Nationale (IGGN) sous le régime de la garde à vue".
"Cette
procédure normale garantit à ce militaire l'intégralité de ses
droits, et notamment la présence de son avocat, et ne préjuge en
rien de sa responsabilité pénale", a ajouté la gendarmerie.
GendXXI,
première association professionnelle de défense des gendarmes tout
récemment créée s'était exprimée dans le même sens alors que la
garde à vue était en cours en déclarant dans un communiqué: "Si,
par nature, une garde à vue est symboliquement négative, elle est
absolument nécessaire pour que ce gendarme puisse bénéficier de la
totalité de ses droits (...) et avoir accès au dossier".
Au
contraire, l'avocat de la famille de Rémi Fraisse, Me Arié Alimi,
estimait que "le choix du régime de garde à vue désavoue ipso
facto les conclusions de l'enquête administrative" de l'IGGN,
qui avait écarté, début décembre, toute faute professionnelle des
gendarmes.
Cette
garde à vue s'est inscrite dans le cadre de l'information judiciaire
ouverte par le parquet de Toulouse pour "violences volontaires
ayant entraîné la mort sans intention de la donner", à la
suite du décès le 26 octobre du manifestant Rémi Fraisse, un
botaniste de 21 ans, sur le site du projet de barrage contesté dans
le Tarn.
Cette
enquête, ouverte contre X, vise des "faits commis par une
personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses
fonctions".
-
"Avertissements effectués"
-
L'IGGN
avait estimé dans son rapport que les avertissements préalables au
lancer de grenade ont été effectués et que le lanceur avait
"démontré sa volonté d'éviter de blesser un manifestant en
prenant la précaution d'utiliser une paire de jumelles pour vérifier
si personne ne se trouvait dans la zone".
Dans
son audition la nuit même des faits par les enquêteurs, révélée
par Mediapart, le lanceur de la grenade explique avoir pris cette
décision "au vu de la situation qui est à (ses) yeux
critique".
"Avant
de la jeter, je préviens les manifestants de mon intention (...). Je
prends soin d'éviter de l'envoyer sur les manifestants eux-mêmes
mais à proximité de ces derniers", déclare-t-il.
Le
capitaine J., commandant l'escadron de gendarmerie mobile en charge
des opérations, justifie l'emploi d'une grenade offensive en raison
d'"adversaires extrêmement déterminés et rompus à ce genre
de lutte, équipés de casque, masque à gaz et de boucliers
artisanaux pour certains, usant d'explosifs de conception
artisanale", selon un PV d'audition.
L'IGGN
avait de plus réaffirmé que les autorités n'avaient eu
confirmation de la cause exacte de la mort que le 28 octobre, après
les résultats de la police scientifique. Le gouvernement avait été
accusé d'avoir tenté de cacher les faits.
Les
PV d'audition des gendarmes témoins du drame ont cependant montré
que les forces de l'ordre avaient fait, dès les heures qui ont suivi
le drame, le lien entre la mort de Rémi Fraisse et l'explosion d'une
grenade offensive lancée par un gendarme, dont l'utilisation a
depuis été interdite par le gouvernement
AFP
Vendredi
16 janvier
Des tonnes de
dépêches qui disent que l’état veut que le CG 81 abandonne le
« projet initial ».
Barrage de Sivens : le «projet initial» n’est «plus d’actualité»
Ségolène
Royal a validé les conclusions d'un rapport d'experts proposant de
remplacer le projet initial par d'autres solutions.
« La
réalisation du projet initial »
de barrage à Sivens, dans le Tarn, n’est « plus
d’actualité »,
a annoncé vendredi 16 janvier Ségolène Royal après la remise d’un
rapport concluant que celui-ci « n’apparaît
pas comme la solution la plus adaptée ».
Dans
leur rapport (voir ci-dessous), les deux experts Nicolas Forray et
Pierre-Alain Roche estiment, notamment, que le projet controversé
est « d’un
volume presque deux fois supérieur à cet objectif ».
De plus,
« son remplissage est problématique à l’échelle du petit
bassin versant contrôlé ».
Ils proposent, explique
le ministère de l’écologie,
de remplacer le projet initial par deux solutions :
« -
un réservoir dans l’emprise initiale, plus modeste, 300 m à
l’amont, avec un bras de contournement permettant d’assurer la
continuité du cours d’eau,
- une alternative comprenant un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires, une à Sivens, une sur le ruisseau de Bayssière et une dans la vallée, sur des sites identifiés entre Salvagnac et Beauvais/Tescou. »
- une alternative comprenant un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires, une à Sivens, une sur le ruisseau de Bayssière et une dans la vallée, sur des sites identifiés entre Salvagnac et Beauvais/Tescou. »
Ségolène
Royal affirme, dans son communiqué, avoir « examiné
ces propositions avec le président du Conseil général du Tarn,
Thierry Carcenac »
et les avoir « validées ».
Médiapart
Le
projet initial est enfin abandonné !
La
Ministre Ségolène Royal a annoncé aujourd'hui que "la
réalisation du projet initial n’est plus d’actualité".
Le
deuxième rapport des experts a été rendu public (le
télécharger)
La
Ministre a ensuite publié un communiqué de presse (le
télécharger)
De
notre côté, la Confédération Paysanne nationale et du Tarn, FNE,
FNE Midi-Pyrénées, le Collectif pour la Sauvegarde de la zone
humide du Testet et Nature Midi-Pyrénées avons publié une note de
15 pages faisant état de notre position commune dans la perspective
du rapport des experts (mais rédigée avant la publication de leurs
rapports) (télécharger
notre position commune)
Le
Collectif a déjà réagi auprès de l'AFP dont la dépêche a été
reprise sur plusieurs médias dont la Dépêche
du Midi.
Voir
également l'article
dans Libération qui
indique : «La
décision de Ségolène, c’est de la foutaise complète, s’emporte
Patrick Lombrail, représentant de la FDSEA dans le Tarn-et-Garonne.
Elle
ne fait que protéger ces bons à rien de zadistes.»
L’homme dit réfléchir à des actions «dès
lundi»
: «On
ne peut pas laisser faire ça.»
Les
experts présentent le rapport lors d'une réunion lundi matin en
préfecture.
Le
Collectif diffusera un communiqué lundi après l'analyse du rapport.
Infos de la semaine du 19 au 25 Janvier
Lundi
19 janvier
Communiqué de presse de la ZAD du Testet et des Bouilles
Après
les concertations qui ont suivi fin octobre 2014 le rapport des
experts mandatés par Ségolène Royal, la ministre de l’écologie
vient de préconiser l’abandon du projet de barrage initial de
Sivens (1 500 000 m3)
et le choix de garder deux propositions.
- La
première est la mise en place d’un plus petit barrage (750 000 m3)
sur le site de Sivens, 300 mètres en amont du projet initial.
- La
deuxième quant à elle est la réalisation de plusieurs petites
retenues dont l’une serait sur le site de Sivens, appelée
« retenue latérale » de 300 000m3.
Si
nous, tou-te-s les habitant-e-s de la ZAD et le collectif Tant qu’il
y aura des Bouilles, sommes satisfaits de cette orientation vers un
abandon du projet initial, par contre, nous sommes en complet
désaccord avec ces deux propositions.
Nous
ne tolérons et n’accepterons pas ce type de projet car il porte
atteinte au site de Sivens. Il favorise et renforce un modèle
agricole dépassé. De plus, il reflète et prolonge un productivisme
et une soif de croissance d’un système capitaliste qui nous emmène
droit dans le mur.
La
nature est déjà bien assez sacrifiée sur l’autel de
l’agrobusiness et autres folies humaines. Il est temps d’arrêter
le saccage généralisé de notre planète.
Notre
position restera ferme !
Des
alternatives pour une agriculture qui ne détruise pas notre
environnement ont été élaborées et proposées par des collectifs
d’opposants au barrage, il serait temps pour les pouvoirs publics
de les mettre en place.
Notre
radicalité est nécessaire pour changer un monde qui s’autodétruit
avec obstination.
On
ne lâche rien !
Les
habitant-e-s de la ZAD et le collectif Tant qu’il y aura des
Bouilles
Pas
mal de nouveaux rendez-vous listés sur la page Agenda.
Revue de presse mise à jour…avec le lien vers les derniers articles très factuels du Tarn Libre.
Collectif
pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET :
Mardi
20 janvier
Sivens
: « Il y a deux projets, donc deux propositions seront faites à
l’assemblée départementale et elle choisira début mars »,
annonce Thierry Carcenac (Le Tarn Libre). Où l’on apprend que
le CG délibèrera entre les deux options (barrage au Testet ou plus
en aval dans la vallée du Tescou) le 6 mars, soit le jour du
démarrage de la campagne électorale pour les élections
départementales du 22 mars. Ces gens n’ont pas encore compris que
la spoliation des ressources en eau par quelques cupides n’est plus
à l’ordre du jour de l’humanité.
Sivens
: Des salons de la préfecture aux abords de la ZAD ou agriculteurs
et occupants du site se sont fait face, le récit de la journée du
19 janvier
(Le Tarn Libre)
Le travail du Figaral sur la manif
d’hier : Sivens
: les agriculteurs maintiennent la pression. Ben on préfère que
ces fous maintiennent la pression sur la ZAD que sur l’eau de
source. Pendant ce temps, à tous les démunis qui n’ont pas les
aides de la PAC en léchant les couilles à Monsanto, venez donner un
coup main ! On récoltera les beaux fruits de cette aventure
plus tard.
Thierry
Carcenac : [le barrage] « ça mérite une petite expertise et
une petite analyse » !!!
Mercredi
21 janvier
Suite
à quelques considérations postées ici sur La Dépêche du Midi, le
CRAS nous fait passer plusieurs compléments d’information, pour
que l’histoire ne soit pas toujours écrite pas les mêmes. La
famille Baylet et La Dépêche : Dallas en Midi-Pyrénées (Bref
historique jusqu’en 1998)
avec un extrait du réquisitoire dressé contre le journal au sortir
de la
guerre 39-45. Ce réquisitoire voulu et écrit par la Résistance
peut être consulté dans son intégralité sur le site du CRAS : La
Dépêche, journal de la démocratie.
Le CRAS nous fait également passer un commentaire
sur Claude Llabrès
(l’auteur de « La Dépêche du Midi et René Bousquet »).
Merci !
Sivens (81): les
projets « de rechange » au barrage semblent en l’état «
inacceptables » (sur bastamag.net
et fr.squat.net)
Jeudi
22 janvier
- Besoin de bougies sur la ZAD ! Sans vouloir être Lourdes’ingue.
- Des réactions de journalistes par rapport à la conférence de presse musclée organisée lundi sur la ZAD : Tarn : les journalistes s’insurgent contre les conditions d’accès à la « ZAD » de Sivens, et Sivens : lettre ouverte de la Rédaction de 100% Radio. On les comprend : c’est ennuyeux de se faire contrôler au faciès, à la carrosserie, aux vêtements, à ce qu’on a dans les mains. Ça induit une haine latente. Et on comprend aussi que ce n’est pas la solution de refaire ce que la Police fait à ceux qu’on dit « à la traine ». En attendant de trouver mieux, on va continuer de discutailler. On remarquera généralement que « l’extrême gauche » ne s’en prend presque jamais aux personnes, elle casse du matériel, des vitrines de banques, tandis que l’extrême droite blesse fréquemment des gens, va jusqu’à tuer.
Vendredi
23 janvier
Sivens : une nouvelle enquête vise les gendarmes
Le
parquet de Toulouse vient d'ouvrir une information judiciaire pour
« violences volontaires » après la plainte d’une jeune
femme gravement blessée à la main par une grenade lancée dans sa
caravane.
Trois
mois après la plainte déposée par Elsa Moulin, une jeune zadiste
de Sivens gravement blessée à la main, le 7 octobre, par une
grenade qu'avait lancé dans sa caravane un gendarme, une information
judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné une
mutilation ou une infirmité permanente » a enfin été
ouverte, voici quelques jours, par le parquet de Toulouse, selon des
informations obtenues par Mediapart. La justice a temporisé, mais ce
dossier vient finalement d’être confié au doyen des juges
d’instruction de Toulouse, Myriam Viargues.
La main d'Elsa © L.F. |
Elsa
Moulin, une éducatrice de 25 ans, avait été opérée en urgence
après ce tir de grenade non réglementaire, et elle garde de graves
séquelles. Le rapport de l’Inspection générale de la gendarmerie
nationale (IGGN) avait relevé une faute du gendarme en question, à
la différence de la mort de Rémi Fraisse.
Mediapart
avait raconté en détail cette impensable scène de violence, qui a
été filmée : la jeune femme s'était réfugiée dans une caravane
avec trois autres jeunes zadistes, avant que le gendarme prenne le
risque fou de lancer sa grenade à l'intérieur (voir
notre reportage et la vidéo ici).
L'affaire
Rémi Fraisse, elle aussi, avance lentement. Les avocats de la
famille Fraisse (Claire Dujardin, Arié Alimi et Éric
Dupond-Moretti), n’ont pas réussi, jusqu’ici, à obtenir des
deux juges d'instruction toulousains en charge de cet autre dossier
la mise en examen du gendarme auteur du tir mortel. Ce dernier a été
placé en garde à vue puis relâché, le 14 janvier.
Michel
Deléan - Médiapart
Vendredi
23 janvier
C’était
il y a un an : [Jeudi
23 Janvier 2014] La Métairie Neuve saccagée par les pro-barrages.
Depuis lors, nous avons dit qu’un des participants à cette
attaque, ayant enlevé sa cagoule un peu tôt, a été formellement
identifié : il s’agit d’un producteur de bidoche de canard de la
vallée du Tescou. Aujourd’hui, on les entend dire « on en
peut plus des zadistes » (manif de lundi). Mais en fait,
dès le départ, ils « n’en pouvaient plus » ! Le pire,
c’est qu’on ne leur a rien fait. L’épisode du lâcher de
faisans début septembre ? L’enquête de gendarmerie a conclu que
c’était un type qui en voulait au propriétaire, rien à voir avec
quelqu’un de la ZAD ! On a juste construit une vie dans cette
vallée tout en s’opposant au barrage, et à son monde. Merci à
toutes les personnes qui sont passées là, putain c’que ça passe
! Pas l’temps d’souffler !
Infos du 26 Janvier au 1er Février
Lundi
26 janvier
Appel
à rassemblement à Toulouse demain mardi 27/01 8h30 pour le procès
de A., accusé d’outrage le jour d’un rassemblement en soutien à
unE inculpéE.
Mercredi
28 janvier
Nouvelle
procédure d’expulsion
démarrée avec la venue d’un huissier qui a constaté l’occupation
des parcelles.
Jeudi
29 janvier
Sivens
: selon Ségolène Royal, le site sera évacué dès que les élus
auront choisi leur projet (FR3 Midi-Pyrénées). Leur « état
de droit » est sans le peuple, comme la tomate industrielle est
hors-sol.
Expression libre : Stop
Sivens ou encore ? (par « on lâche rien »)
S’ils nous dégagent, on revient ! Appel à réoccupation potentielle de la ZAD du Testet
S’ils
nous dégagent, on revient !
Appel
à réoccupation potentielle de la ZAD du Testet
Ami-e
d’ici ou d’ailleurs, le projet initial de barrage de Sivens
semble prendre la voie de l’abandon. Mais cette victoire n’est
que très partielle car d’autres ouvrages hydrauliques ont été
proposés par le ministère de l’écologie pour le site de Sivens.
Les choix se sont appuyés plus sur les pressions diverses et une
stratégie politicienne que sur le travail d’analyse et des
arguments rationnels. Les solutions privilégiant un progrès social
et humain ont été balayées pour laisser place uniquement aux
solutions pseudo-techniques, s’intégrant comme à l’accoutumée
dans la logique capitaliste d’un système dévastateur.
La
vallée du Tescou reste une Zone À Défendre !
Les
politicien-ne-s aidé-e-s par des réactionnaires de tous bords
préparent l’opinion publique à une expulsion. Mercredi 28
janvier, un huissier a constaté l’occupation des parcelles du site
pour entamer une procédure d’expulsion qui devrait aboutir début
février. Notre occupation est expérimentale de nouveaux modes de
vie, de nouvelles pratiques, elle est aussi une force de proposition.
Si notre occupation peut-être adaptée au nouveau contexte, elle
reste nécessaire et légitime.
Venez
nombreuses et nombreux renforcer l’occupation. Soyons créatifs,
responsables, respectueux et construisons un monde à cette image !
Nous
ne défendons pas le Vivant, nous sommes le Vivant qui se défend !
Résistons !
En
cas d’expulsion, nous vous appelons toutes et tous à venir
participer à la réoccupation et à la reconstruction de la ZAD du
Testet, un mois jour pour jour après le début de l’expulsion.
Préparons
nous, tenons nous prêt-e-s ! S’ils ne servent pas ici, les
préparatifs serviront à une autre ZAD.
On
est là pour changer la donne, pas question qu’on abandonne !
S’ils
nous dégagent, on revient !
la
ZAD du Testet
Sivens,
repérage par les airs (Hélène Duffau, blog médiapart). Merci
H.
Le
Préfet du Tarn a écrit aux collectifs des bouilles ! Pour la
première fois depuis le début de cette histoire, l’État nous
adresse la parole, autrement qu’en lançant des gaz, en matraquant,
en expulsant. On sait pas ce qui s’est passé dans leur tête. Si
ça se trouve, y’a des repas végétariens à la cantine de la
Pref’. Horreur !
Samedi
31 janvier
- Tribunal d’instance le lundi 2 à 14h30 pour la Métairie et au tribunal de grande instance le mardi 3 à 10h30.
En théorie,
la ZAD peut être expulsable dès le 4 au matin…
Dimanche
1er
février
Ce
dimanche 1er février. Journée mondiale des zones humides au Testet.
Le
programme est
ici (dispo
en
a5 également).
L’affiche est ci-dessous (et
en pdf ici)
:
Aux zad militants !! Appel à tous les médias honnêtes, aux
auto-médias, aux gens en soutien à venir constater le blocage
en force de la Zad par des milices en tenue de chasseur avec la
complicité des Gardes Mobiles. Soyez groupés et calmes, en face
ils cherchent la bagarre.
Depuis 9h30 ce dimanche des dizaines de pro-barrages couplés
aux Gendarmes Mobiles bloquent les entrées et sorties de la Zad du
Testet. La D32 avant Barat ainsi que l’accès D132 depuis D999 sont
bloqués par le véhicules des pro-barrages en travers des routes et
les gens sont refoulés. Les 4 fourgons de GM postés au carrefour de
Barat et ceux aux autres entrées laissent faire (consentent) les
pro-barrages !!! Attention, les chemins de traverse sont, eux
aussi, gardés ce matin, par des flics qui bloquent aussi ces
entrées (mais quelques militants arrivent à passer).
Leur objectifs ? :
Empêcher la tenue des AG du jour des résistants au barrage. A 10h devait se tenir l’AG de coordination, à 14h l’AG du collectif Bouilles pour organiser la suite de la lutte.
Empêcher en cette journée mondiale de zones humides que l’on accède à celle du Testet qui a déjà tant souffert.
Encore et toujours les pro-barrages tiennent à leurs bas intérêts personnels : du pognon pour des cultures aux pesticides, des subventions ou vol d’argent public, des magouilles pour leurs collusions d’intérêt et que leur importe la planète, le vivant, les générations futures !!
Leur objectifs ? :
Empêcher la tenue des AG du jour des résistants au barrage. A 10h devait se tenir l’AG de coordination, à 14h l’AG du collectif Bouilles pour organiser la suite de la lutte.
Empêcher en cette journée mondiale de zones humides que l’on accède à celle du Testet qui a déjà tant souffert.
Encore et toujours les pro-barrages tiennent à leurs bas intérêts personnels : du pognon pour des cultures aux pesticides, des subventions ou vol d’argent public, des magouilles pour leurs collusions d’intérêt et que leur importe la planète, le vivant, les générations futures !!
SCANDALEUX ! Ce 1er février, journée mondiale des zones humides,
défendons la Zad du Testet ! De toute évidence nos réunions et
notre union face à leur déni d’écologie, leur fait peur. Soyons
plus nombreux.euses encore !!! Venez avec vos appareils photo, vos
caméras et votre calme défendre le Testet!!
Telle est la situation à 11h10, rdv et actualisations à
suivre dans la journée.
12h00 : Un camion de pompier venu parce qu’un occupant
a fait un malaise a été empêché pendant 1/4 d’heure d’accéder
à la vallée par les miliciens, sous le regard débonnaire des
gendarmes.
Autre info : les para-militaires en quad et 4×4 seraient payés par
des agriculteurs, c’est ce qu’on a pu recueillir comme info ! On
a donc raison de les appeler des miliciens en bande organisée ! Ils
circulent librement, s’en prennent aux gens qui viennent dans la
vallée, librement. Un copain chassé par les quads au voisinage de
la ZAD.
16h00 :
RENDEZ-VOUS devant la gendarmerie à Gaillac, la convergence des
résistants va porter plainte contre les nombreuses exactions
perpétrées ce matin par les miliciens pro-barrages avec la
complicité des forces de l’ordre aux abords de la vallée du
Testet. Ce matin, un maire d’une commune du Tarn, s’est fait
agressé par les miliciens pro-barrage, s’est fait casser
pare-brise et vitre latérale de son véhicule. Un militant retraité
s’est vu ouvrir la voiture par les miliciens qui lui ont volé des
affaires personnelles qui étaient à l’intérieur. Plusieurs
personnes ont été violemment bousculées, empêchées de filmer…
17h00 :
Gaillac : alors que l’on attend les copains en train de déposer à
la gendarmerie, 5 gros bras débarquent en véhicules, très excités,
dont un armé d’une barre de fer. Brassard orange, sweat shirt noir
à cagoule, avec logo « Brigade anti Pelluts – Soutien aux
gendarmes de Sivens ». C’est la milice. Ils nous provoquent.
On essaie de discuter tant bien que mal, en se demandant qd les
gendarmes (qui observent depuis l’accueil de la gendarmerie) vont
intervenir. Finalement ils rappliquent alors qu’un copain se fait
fracasser son appareil photo par un milicien … C’est nous les
méchants apparemment, les gendarmes sont culs et chemises avec
la milice. Ils escamotent la barre de fer et raccompagnent ces
messieurs à leur véhicules. Hallucinant.
Du coup, on attend le copain journaliste qui dépose plainte à son tour !
Du coup, on attend le copain journaliste qui dépose plainte à son tour !
18h00 :
Un communiqué de membres de la coordination des opposants et PG 81,
Tarn 81. Pro-barrages
et gendarmes : même combat ?
A lire notamment pour prendre connaissance des circonstances rocambolesques dans lesquelles s’est tenue l’AG cet après midi…
A lire notamment pour prendre connaissance des circonstances rocambolesques dans lesquelles s’est tenue l’AG cet après midi…
Pro-barrages
et gendarmes, même combat ?
Les
tensions autour du barrage de Sivens prennent un tour de plus en plus
aberrant. Chaque jour, dans les médias, les opposants au barrage
sont insultés et diffamés. Dans le même temps, les manifestations
et les violences des pro-barrages se resserrent autour du site, comme
ce cortège menaçant en provenance de Montauban, le 19 janvier.
Aujourd’hui,
dimanche 1 er février, les animations prévues à l’occasion de la
Journée mondiale des zones humides ont été empêchées par les
pro-barrages et les gendarmes, qui ont barré tous les accès à la
zone humide de Sivens.
Une
réunion de coordination de citoyens, opposés à la construction
d’un barrage sur le site de Sivens, n’a pu avoir lieu en raison
de ces obstructions. Plusieurs personnes ont été injuriées et
molestées, en présence des forces de l’ordre qui ne sont pas
intervenues. Les opposants au barrage ont choisi de s’éloigner et
de se réunir chez un particulier, à Gaillac. Des pro-barrage les
ont filés. En treillis, brassard au bras, ils ont agressé trois
anti-barrages au bas de l’immeuble où se tenait la réunion. L’un
des agresseurs a alors appelé les gendarmes, lesquels sont arrivés
sur le champ, et a prétendu avoir été menacé par un individu qui
serait entré dans l’immeuble.
Cinq gendarmes en tenue
de combat ont alors voulu investir l’appartement où se tenait la
réunion. Devant le refus de la propriétaire des lieux de les
laisser entrer, et après avoir filmé, photographié et menacé de
taser une des personnes venues sur le palier pour s’informer, ils
ont finalement quitté les lieux.
Les
opposants agressés dans la rue ont enfin pu rejoindre la réunion et
informer les participants des dommages causés à leurs véhicules (4
pneus crevés pour l’un, pare-brise et vitre latérale explosés
pour l’autre). Ils se sont ensuite rendus, accompagnés de leurs
camarades, à la gendarmerie de Gaillac
pour y déposer plainte.
Les
signataires, participants à la coordination des opposants au barrage
de Sivens, empêchés de circuler et de se réunir, agressés,
menacés, traités en délinquants, dénoncent ce système de deux
poids deux mesures, bienveillant pour les uns, implacable pour les
autres, et appellent tous les citoyens attachés à la liberté à
protester contre ces dérives intolérables dans un état de droit.
Soyons
nombreux à nous insurger contre la montée de l’inadmissible !
Des
citoyens participants à la coordination des opposants au barrage de
Sivens
Le
Parti de Gauche Tarn
Le
NPA 81
Autre témoignage :
report activités à Sivens
Bonsoir,
souhaitant participer à la journée sur les zones humides pour assister à des animations découverte du milieu et me tenir au courant de l’évolution du projet de barrage de Sivens je me suis rendu au lieu dit Barat. Là, comme d’autres, je me suis vu interdire l’utilisation de la départementale D32 par des partisans du projet de barrage. Je n’étais pas informé de leur présence. Si, après m’être présenté, j’ai pu débattre avec certaines personnes, je me suis fait insulter et menacer par quelques autres. Menaces verbales et menaces physiques. Certains ont photographié mon fourgon.
Ne cherchant pas la provocation, je suis retourné directement à Gaillac où j’ai retrouvé d’autres opposants au barrage. Peu de temps après (aurai-je été suivi?) des « pro-barrage » circulaient dans les rues de Gaillac armés de barres en fer, manches de pioches. En tant qu’élu (Maire de St Amancet) j’ai essayé de m’interposer alors qu’ils voulaient s’en prendre à des jeunes. J’ai été à nouveau menacé. Les gendarmes sont intervenus sans désarmer ces hommes. Sous prétexte d’une agression sur un pro barrage (fait à démontrer…) les gendarmes ont tenté de pénétrer à l’intérieur d’un appartement privé où se tenait une réunion.
Quand j’ai rejoint mon véhicule, rue des côtes du Tarn à Gaillac, j’ai constaté que le pare-brise et une vitre latérale avaient été détruites à coup de barre. Les impacts sur le pare-brise ne prêtent pas à confusion.
Accompagné par quelques personnes je suis allé déposer une plainte à la gendarmerie de Gaillac. Quelques minutes après ma sortie des bâtiments de la gendarmerie, les mêmes hommes, armés des mêmes ustensiles, sont arrivés devant la Gendarmerie. Malgré mes appels à l’aide dans l’interphone, les gendarmes ne sont sortis que lors de l’agression d’un journaliste stagiaire qui tentait de prendre des photos. Les gendarmes ont séparé les deux groupes et ont laissé partir les agresseurs. Connaitra-t-on leurs identités? Seront-ils inquiétés ou attendra-t-on un nouveau drame?
Une sale journée, très inquiétante si des genres de milices (en treillis, aux brassards oranges) peuvent faire régner la terreur dans une ville comme Gaillac.
J’ai été choqué, il y a quelques mois, par la violence développée, et ceci quelque soit le bord. Des opinions différentes concernant un projet de barrage ne justifient aucune violence. Je continuerai à lutter dans ce sens quelque soient les menaces.
Bien cordialement,
souhaitant participer à la journée sur les zones humides pour assister à des animations découverte du milieu et me tenir au courant de l’évolution du projet de barrage de Sivens je me suis rendu au lieu dit Barat. Là, comme d’autres, je me suis vu interdire l’utilisation de la départementale D32 par des partisans du projet de barrage. Je n’étais pas informé de leur présence. Si, après m’être présenté, j’ai pu débattre avec certaines personnes, je me suis fait insulter et menacer par quelques autres. Menaces verbales et menaces physiques. Certains ont photographié mon fourgon.
Ne cherchant pas la provocation, je suis retourné directement à Gaillac où j’ai retrouvé d’autres opposants au barrage. Peu de temps après (aurai-je été suivi?) des « pro-barrage » circulaient dans les rues de Gaillac armés de barres en fer, manches de pioches. En tant qu’élu (Maire de St Amancet) j’ai essayé de m’interposer alors qu’ils voulaient s’en prendre à des jeunes. J’ai été à nouveau menacé. Les gendarmes sont intervenus sans désarmer ces hommes. Sous prétexte d’une agression sur un pro barrage (fait à démontrer…) les gendarmes ont tenté de pénétrer à l’intérieur d’un appartement privé où se tenait une réunion.
Quand j’ai rejoint mon véhicule, rue des côtes du Tarn à Gaillac, j’ai constaté que le pare-brise et une vitre latérale avaient été détruites à coup de barre. Les impacts sur le pare-brise ne prêtent pas à confusion.
Accompagné par quelques personnes je suis allé déposer une plainte à la gendarmerie de Gaillac. Quelques minutes après ma sortie des bâtiments de la gendarmerie, les mêmes hommes, armés des mêmes ustensiles, sont arrivés devant la Gendarmerie. Malgré mes appels à l’aide dans l’interphone, les gendarmes ne sont sortis que lors de l’agression d’un journaliste stagiaire qui tentait de prendre des photos. Les gendarmes ont séparé les deux groupes et ont laissé partir les agresseurs. Connaitra-t-on leurs identités? Seront-ils inquiétés ou attendra-t-on un nouveau drame?
Une sale journée, très inquiétante si des genres de milices (en treillis, aux brassards oranges) peuvent faire régner la terreur dans une ville comme Gaillac.
J’ai été choqué, il y a quelques mois, par la violence développée, et ceci quelque soit le bord. Des opinions différentes concernant un projet de barrage ne justifient aucune violence. Je continuerai à lutter dans ce sens quelque soient les menaces.
Bien cordialement,
Patrick Rossignol
ZAD
ailleurs
Infos du 1er au 4 Janvier
Jeudi
1er janvier
Un état des lieux
des "projets
inutiles" selon France Nature Environnement en France mais
aussi ailleurs sur la planète.
Le 31 décembre une nouvelle occupation se met en place à Echillais (17) pour empêcher la construction d’un incinérateur... qui devrait être construit par notre chère entreprise humaniste et créatrice d’emploi pour le bien être de chacun.e : VINCI. Bon courage aux camarades qui installent leur tente et attendent d’être rejoint plus nombreux. Plusieurs articles à lire en attendant des nouvelles plus directes ici, là, ou bien encore par là.
Samedi
3 janvier
Communiqué de la MaquiZAD du 3 janvier
Cela
fait maintenant plus d’un mois que la Maison Forestière est
occupée et que les cabanes remplacent les machines de destruction
massive dans la forêt. Nous sommes là, et bien là.
Malgré
le froid et la neige, malgré la pression exercée par la
gendarmerie, malgré les diverses agressions que nous avons subies,
malgré les fréquents sabotages des constructions, la vie suit son
cours à la Maquizad.
Grâce
aux efforts de chacun-e, la vie quotidienne se déroule
tranquillement, les aménagements de la maison et des cabanes
continuent. Les différents habitats permettent d’héberger de plus
en plus de monde, sans parler de la place pour les tentes et les
camions.
Les
deux dernières semaines ont été très riches en événements. De
nombreuses personnes, de toutes générations et de tous milieux
culturels sont passées nous voir, pour cinq minutes ou plusieurs
jours. Des gens qui viennent régulièrement comme de simples curieux
de passage, des enfants et des grands-parents, des Roybonais et des
Suisses…. Les uns et les autres ont pu trouver à échanger. Des
idées et des opinions, des compétences et des expériences, de la
solidarité et de la chaleur humaine. Ces deux semaines ont été
agrémentées de nombreux petits plaisirs gustatifs et musicaux.
Merci.
Le
23 décembre, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu
l’arrêté préfectoral qui autorise les travaux du Center Parcs de
Roybon. Depuis ce jour, diverses déclarations ont annoncé la
reprise des travaux de défrichement à la date du 5 janvier.
Constatant que l’arrêté préfectoral suspendu fait également
état de ce même défrichement, nous sommes déterminés à
maintenir notre présence aux différentes entrées du terrain afin
d’empêcher la reprise dudit chantier.
Depuis
le 27 décembre, nous faisons l’objet, en journée, d’un blocus
de la gendarmerie qui empêche les véhicules d’arriver jusqu’à
nous. Ce blocage de la route est « justifié » par un
arrêté du Conseil Général, datant du 24 décembre, dont voici un
extrait :
« Considérant
que le département ne peut actuellement entretenir et assurer
l’exploitation, notamment
la viabilité hivernale d’une section de la RD20F,
en
raison des événements liés à la réalisation du Center Parcs,
il y a lieu de réglementer la circulation (…). Cette partie de la
RD20F (…) est fermée à toute circulation. »
Or,
les « événements liés à la réalisation du Center Parcs »
n’ont, à aucun moment, nui à la circulation sur la RD20F.
L’entretien de la voirie n’a jamais été empêché par nous et
tous les véhicules peuvent passer sans danger devant la maison. Par
deux fois, dans un souci de sécurité, des chicanes ont été
établies pour limiter la vitesse aux abords de la Maquizad.
La
première après qu’un individu a eu un comportement dangereux au
volant de sa voiture. La seconde, le week-end dernier, alors qu’il
neigeait depuis deux jours, que le virage devant la maison était
extrêmement glissant et que des véhicules roulant à vive allure y
passaient régulièrement. Cela représentait un danger pour les
personnes qui faisaient le guet à l’entrée pour nous prévenir de
nouvelles attaques. Les chicanes ont été enlevées à la demande
des gendarmes qui nous ont fait remarquer qu’elles entravaient les
travaux de déneigement. Chicanes placées justement car la route
n’était pas déneigée. Bref, encore une histoire tordue.
Depuis,
point d’entretien de la route, ce qui n’empêche pas de nombreux
« riverains » de passer devant, le camion des poubelles
de faire sa tournée, le facteur de nous apporter du courrier. Les
mesures prises n’ont pas empêché que des individus non identifiés
arrivent jusqu’à nous pour « communiquer ». Individus
qui ont fait irruption dans la cabane de l’entrée, faisant parler
lacrymos et bâtons avant de disparaître. Que dire aussi des pétards
lancés depuis des 4×4 sans immatriculation visible ? Si les routes
sont restées glissantes et dangereuses à de rares endroits ombragés
c’est uniquement car elles n’étaient pas dégagées. Et l’on
nous a dit que les routes n’étaient pas dégagées car nous
représentons un danger… Cherchez l’erreur.
Les
seules personnes réellement bloquées sont celles qui tentent de
nous apporter soutien moral et matériel. Quelques unes arrivent
jusqu’à nous, après quinze minutes de marche, chargés de ce
qu’ils ont pu transporter à dos d’homme, d’autres se voient
contraints de faire demi-tour.
Nous
considérons que cet arrêté est totalement infondé et abusif, et
qu’il n’est qu’une banale excuse afin de mettre un peu plus de
pression sur les occupants de la zone à défendre et tenter de
décourager les soutiens d’arriver. Cette mesure est une entrave à
la liberté de circuler et nous exigeons que les barrages soient
levés.
Amis,
amies, vous pouvez encore arriver à la Maquizad en voiture après le
coucher du soleil, ou accéder directement à nos nouvelles
installations tout confort, qu’on dirait presque un Center Parcs
mais en mieux, en arrivant en journée par les accès nord et sud du
chantier. Au sud comme au nord, vous pourrez vous décharger,
partager un café, prêter vos bras à l’effort collectif. Sans
vous, sans ce soutien quotidien, rien de tout cela n’est possible.
Si vous venez de loin, tout est prévu pour vous héberger, n’hésitez
pas à venir passer quelques jours avec nous.
A
bientôt dans les Chambarans !
Le
petit peuple dans la forêt.
PS
: au vu des difficultés de communication, vous pouvez toujours nous
envoyer du courrier à
notre adresse postale.
Infos de la semaine du 12 au 18 Janvier
Lundi
12 janvier
Nouvelle page
Amassada, contre un projet de
mega-transformateur en Aveyron par RTE, avec l’affiche pour
l’inauguration le 24 janvier.
[ZAD des Chambarans, de Poligny et du Rousset] « Brémond ! On sait où tu crèches et étouffes-toi avec ton pognon blaireau »
Brémond,
ton Center Porc à Poligny et à Rousset ne se feront pas comme à
Roybon !
Ni
ici, ni nulle part
Brémond,
prends note et dis à tes potes que vous allez bientôt vous évaporer
de notre atmosphère.
On va vous souffler et vous n’exercerez plus vos influences nauséabondes dans nos campagnes et dans nos villes.
Vous ne prendrez plus en otage une petite commune en décroissance démographique sous l’égide du sacro-saint travail.
Comme l’association de soutien au Center Porc du Bois aux Daims qui dénonce dans une conférence de presse le 24 décembre dernier les promesses non tenues du groupe, la plupart des emplois étant attribués à des “travailleurs étrangers”!!!
Ça nous fait mal, mais ça nous fait doucement rire…
Vous ne ferez plus appel à la Commission nationale des débats publics afin de permettre à votre groupe de bénéficier d’une niche fiscale (outre les 500 M octroyés prévus par les collectivités locales sur les 3 centres). Tout cela afin que vos projets puissent être rentables, puisque votre groupe chute avec son action depuis 2007.
Vous n’enverrez plus vos milices faire le sale boulot à votre place, bientôt on sera face à face.
Ton bétonnage, ta pollution des nappes et de l’eau.
Votre mépris pour la vie et les êtres nous dégoûte, Pierre tu nous fait gerber.
Car nous sommes des millions et vous n’êtes qu’une poignée de ventripotents haineux et désuets.
T’es classé 358e au palmarès des plus pingres avec une fortune personnelle de 145 M d’euros.
On sait où tu crèches et étouffes-toi avec ton pognon blaireau.
Ton influence et tes abus vont apprendre à se taire, comme le projet de Roybon et le site de l’office du tourisme de Poligny.
Car nous sommes nombreux-ses et connecté-e-s à vouloir votre perte, vous les flicocrates du pouvoir et du pognon, prenez garde aux pleurs des arbres et à la colère des pierres.
On va vous souffler et vous n’exercerez plus vos influences nauséabondes dans nos campagnes et dans nos villes.
Vous ne prendrez plus en otage une petite commune en décroissance démographique sous l’égide du sacro-saint travail.
Comme l’association de soutien au Center Porc du Bois aux Daims qui dénonce dans une conférence de presse le 24 décembre dernier les promesses non tenues du groupe, la plupart des emplois étant attribués à des “travailleurs étrangers”!!!
Ça nous fait mal, mais ça nous fait doucement rire…
Vous ne ferez plus appel à la Commission nationale des débats publics afin de permettre à votre groupe de bénéficier d’une niche fiscale (outre les 500 M octroyés prévus par les collectivités locales sur les 3 centres). Tout cela afin que vos projets puissent être rentables, puisque votre groupe chute avec son action depuis 2007.
Vous n’enverrez plus vos milices faire le sale boulot à votre place, bientôt on sera face à face.
Ton bétonnage, ta pollution des nappes et de l’eau.
Votre mépris pour la vie et les êtres nous dégoûte, Pierre tu nous fait gerber.
Car nous sommes des millions et vous n’êtes qu’une poignée de ventripotents haineux et désuets.
T’es classé 358e au palmarès des plus pingres avec une fortune personnelle de 145 M d’euros.
On sait où tu crèches et étouffes-toi avec ton pognon blaireau.
Ton influence et tes abus vont apprendre à se taire, comme le projet de Roybon et le site de l’office du tourisme de Poligny.
Car nous sommes nombreux-ses et connecté-e-s à vouloir votre perte, vous les flicocrates du pouvoir et du pognon, prenez garde aux pleurs des arbres et à la colère des pierres.
Les
lutines et mutins d’ici et d’ailleurs – Zad
de Roybon contre le Center Parcs et pour un autre monde,
Dimanche
18 janvier
Communiqué du 18 Janvier 2015
Si
aujourd’hui les choses semblent ouvertes à l’expression d’un
grand pas vers la victoire, il serait irresponsable de sabrer le
champagne trop tôt. Le combat que nous menons ici chaque jour pour
rendre sa liberté à la forêt des Chambarans n’en est qu’à sa
pré-face.
Derrière
un premier acte de prise de contrôle de la Zone à Défendre de
Roybon et la mise en place d’une base arrière de lutte sur la
maison de la Marquise rebaptisée, tel un navire pirate : « La
MaquiZAD ».
Derrière ce projet inutile que nous empêchons d’exister, lui ou un autre, ici ou ailleurs.
Derrière l’enjeu de notre engagement quotidien pour toutes celles et ceux qui nous soutiennent de près ou de loin.
Derrière tout cela et bien au-delà, il y a un travail, celui de faire renaître l’espoir d’un monde nouveau.
Derrière ce projet inutile que nous empêchons d’exister, lui ou un autre, ici ou ailleurs.
Derrière l’enjeu de notre engagement quotidien pour toutes celles et ceux qui nous soutiennent de près ou de loin.
Derrière tout cela et bien au-delà, il y a un travail, celui de faire renaître l’espoir d’un monde nouveau.
Ce
combat pour Demain est comme celui des autres Z.A.D., de Sivens à la
Forêt Amazonienne. Il est comme celui des Palestiniens, des
Activistes de Calais, ou encore celui de tous ces groupes, qui, sur
leur bateau voguent les océans pour rendre ce monde meilleur. C’est
le combat de frères et de sœurs voulant sauver leur Terre Mère et
chevaucher son sol, connectés à un espoir… la Vie.
Nous
ne polémiquerons pas sur le regard des opposants à nos rêves. Nous
avons conscience de ce que nous représentons, unis face à ce
« pouvoir tout puissant » de l’argent. Nous n’avons
pas peur. Nous avons le droit et le devoir de refuser leurs diktats,
quel qu’en soit le prix à payer. Nous assumons nos actes et leurs
risques. Jamais nous ne serons des victimes.
Depuis
un mois et demi, nous construisons nos rêves ensemble, parfois sans
nous connaître et souvent sans même nous revoir par la suite. Mais
quelle que soit la tournure future des événements, nous vous devons
à tous un grand remerciement, à vous qui nous soutenez. Sachez que
vous serez toujours les bienvenus à nos cotés. Ce combat est à
vous autant qu’à ceux présents sur le terrain. Il est le Notre.
Aujourd’hui,
se profile un nouvel horizon pour la forêt des Chambarans.
Deviendra-t-elle
un lieu d’indépendance et de créativité ? …
d’expérimentations et d’échanges de savoirs et de compétences ?
… un lieu où petits et grands avec ou sans e, trouverons de
nouveaux repères face à une société malade, et sans place pour
tous ?
Nous
mettons tout cela en oeuvre en ces jours, et comptons sur vous pour
être les acteurs de ce spectacle d’espoir. Il est temps de lever
le rideau et d’entrer en scène.
SOYONS
TOUS ACTEURS DE NOS VIES,
NOTRE
TERRE EST UNE ZONE A DEFENDRE
Nous
sommes prêt-e-s… et vous ?
Les
Mutins et Lutines de la forêt…
Infos de la semaine du 19 au 25 Janvier
Mardi
20 janvier
26
janvier au 01 février : semaine de résistance sur la ZAD
d’Echillais !
Depuis
le 12 janvier, la ZAD (Zone a Défendre) d’Echillais (17) est
menacée ! Le tribunal administratif de Poitiers a demandé son
expulsion sans délai.
La
ZAD fait partie de la lutte contre le projet d’hyper-incinérateur
de déchets sur les bords de la Charente.
Pour
soutenir la lutte sur place, une semaine du résistance à ce projet
inutile imposé et nuisible est organisée du 26 janvier au 01
février
Au
programme (+ d’infos à venir, possibilité de proposer des
ateliers) :
constructions / ateliers / jeux infokiosque / discussions concerts / cantines…
constructions / ateliers / jeux infokiosque / discussions concerts / cantines…
Contact
et infos :
zoneadefendreechillais.noblogs.orgZoneADefendreEchillais
(facebook)
zadechillais[@]riseup.net
zadechillais[@]riseup.net
L’Hyper-Incinérateur
d’Echillais, un projet inutile imposé nuisible
Pourquoi
refuser ce projet ?
– mensonges
et désinformation sur le projet d’hyper-incinérateur – refus
d’écouter les citoyens qui se mobilisent depuis longtemps contre
le projet. – augmentation de la pollution des milieux naturels
(zones protégées à proximité, classée Natura 2000) –
l’incinération est une méthode obsolète, brûler les ordures ne
les fait pas disparaître et crée des déchets toxiques en gaz et
solides (mâchefer) – un risque sanitaire (production et rejet de
dioxines) – le TMB (Tri Mécano Biologique) produit un compost de
très mauvaise qualité considéré dans les autres pays d’Europe
comme déchet. – un projet coûteux (87 millons d’€uros) – Le
TMB est une méthode gourmande en déchets, n’incite pas au tri, à
des solutions plus écologiques pour traiter les ordures ménagères.
La
lutte en quelques mots…
La
lutte contre le projet d’hyper-incinérateur d’Echillais
rassemble divers horizons : associations locales comme Pays
Rochefortais Alert, élu-e-s de collectivités, personnes vivant ici
ou ailleurs. Nous sommes quelque-un-es à participer à la ZAD
installée sur le site de ce projet.
Sur
place, à notre échelle, nous informons, proposons et faisons vivre
des alternatives écologiques, sociales, culturelles à la société
actuelle. Nous revendiquons une démarche anti-capitaliste,
réellement démocratique.
Des
opposant-e-s à l’hyper-incinérateur d’Echillais
- Besoin d’aide dans le 65 (Hautes Pyrénées) pour financer la lutte contre les méthaniseurs géants de Véolia : association ARDRISE et son pot commun. À noter la communication de cette association sur la réforme de l’enquête publique.
À Bure, une fleur de résistance s’épanouit contre les déchets nucléaires
Pour
s’opposer à l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure,
dans la Meuse, des militants ont créé la « maison
de la résistance à la poubelle nucléaire ».
Un lieu pour faciliter la lutte et l’organisation mais aussi pour
mettre en pratique d’autres modes de vie, à contre-courant de la
« société
nucléarisée ».
Bure
(Meuse), reportage
Une
église, pas de commerces, et soixante-dix habitants qui ne sortent
de chez eux que pour prendre leur voiture. Bienvenue à Bure, un
village quasi fantôme, à la frontière de la Meuse et de la
Haute-Marne. Ce n’est pas un hasard si cette zone faiblement
peuplée et à la population vieillissante a été choisie pour
recevoir, enterrés à 500 mètres de profondeur, les déchets
radioactifs de France et de Navarre.
Pour
s’y opposer, il y a dix ans, le réseau Sortir
du nucléaire
et l’association Bure
Zone libre
ont acheté un corps de ferme de 600 m² à Bure. La « Maison
de la résistance à la poubelle nucléaire »
est née. L’idée était de proposer aux militants un pied à terre
pour pouvoir s’organiser et s’opposer efficacement au projet.
- Le dortoir - |
Organisation
et alternatives
« Quand
les gens venaient de loin, ils n’avaient aucun endroit pour se
réunir ou rester dormir après les manifestations »,
explique Sidonie [parmi
la dizaine de militants rencontrés, la plupart disent s’appeler
Michel ou Michèle pour préserver leur anonymat. Afin de faciliter
la lecture, les prénoms ont été changés],
cheveux bruns coupés courts et regard pétillant, régulièrement
présente depuis trois ans.
Progressivement,
la bâtisse a été retapée par les visiteurs et les soutiens
locaux. Deux « occupants
permanents »
qui tournent tous les six mois environ habitent le lieu et un dortoir
d’une vingtaine de places abrite les activistes et les curieux qui
viennent pour quelques jours ou quelques semaines. Les dons et les
efforts des visiteurs ont transformé la vieille ferme en lieu de vie
confortable. Une salle spacieuse accueille également les activités
militantes (réunions, projections de film…).
Un
peu partout, des cartes, des magazines, des films, des livres et des
prospectus divers font de la Maison de la Résistance un « point
d’info »
sur l’énergie nucléaire et plus particulièrement sur le projet
Cigeo (Centre
industriel de stockage géologique,
nom donné au projet d’enfouissement des déchets).
Le
lieu a aussi pour but de prouver par l’exemple que le nucléaire ne
constitue pas un horizon indépassable et qu’il existe des
alternatives. Un chauffage au bois assure une chaleur confortable
dans les pièces à vivre, un panneau thermique installé sur le toit
contribue à chauffer l’eau, tandis qu’une éolienne construite
sur place avec l’association
Tripalium
produit une partie de l’énergie consommée.
Un
abonnement à Enercoop (fournisseur d’énergie alternatif) fournit
le reste. Régulièrement, des chantiers participatifs et des
ateliers (isolation du dortoir, construction de l’éolienne, stage
de « grimpe »…)
sont organisés. C’est l’occasion de partager des savoirs et
d’attirer de nouvelles personnes.
A
la Maison de la résistance, on croise des profils variés. Militants
associatifs multicartes, zadistes en transit, opposants locaux de
longue date et riverains à la recherche d’informations ou de
convivialité. « Pour
moi, ce qui se passe à Bure est l’une des deux choses les plus
graves en France avec les migrants à Calais,
explique Fatima, de retour en Meuse après un passage sur la ZAD
du Testet. C’est
plus grave qu’un projet d’aéroport ou de barrage. Un aéroport,
tu casses le bitume et c’est reparti. Là, les déchets restent
actifs pendant 100 000 ans »,
dit-elle.
Quant
à Sidonie, elle a décidé de venir à Bure quand elle a découvert
les conditions de travail dans les mines
d’uranium au Niger.
« C’est
impossible d’avoir un impact là-bas, alors j’ai décidé d’agir
ici »,
raconte-t-elle. Une troisième est arrivée « un
peu par hasard »,
sur les conseils de la famille lors d’un tour de France en vélo.
Si c’est la question du nucléaire qui les a majoritairement amenés
là, d’autres motifs les poussent à rester ou à revenir.
Bienvenue
en zone libre
Tous
mettent en avant la convivialité du lieu. Il faut dire que
l’ambiance est bonne à la Maison de la résistance. Les repas,
préparés à plusieurs, se terminent souvent sur des airs de guitare
et des chants, de préférence révolutionnaires. La grande table du
salon se transforme alors en percussion géante. Les meubles, les
mains ou les couverts deviennent des instruments de musique. Bien
sûr, chaque nouvel arrivant a droit à une visite détaillée du
lieu. Et quand la nuit tombe, les gens de passage se voient proposer
de rester dormir plutôt que de reprendre la route. « On
s’y sent vite chez soi »,
résume Fatima.
La
maison n’est pas qu’un point de rendez-vous entre militants
anti-nucléaires. Elle sert aussi de lieu d’expérimentation d’une
forme de vie collective basée sur l’autogestion. Les visiteurs
sont invités à prendre part aux tâches quotidiennes et aux travaux
du moment.
Pendant
mes quelques jours sur place, j’ai par exemple aidé à ranger
l’atelier et à monter un échafaudage afin de repeindre un mur.
Certains réguliers travaillent à l’extérieur ou font des
saisons, d’autres vivent du RSA
(revenu de solidarité active). Mais personne ne chôme. Entre
activités militantes, préparation des repas, travaux dans le jardin
et la maison, chacun s’active sans qu’aucun chef ne vienne donner
d’ordre.
Un
peu partout dans la maison et sur sa façade, on peut lire
l’inscription « Bure
Zone Libre ».
Zone libérée du nucléaire bien sûr, mais aussi « de
son monde »,
souligne Archibald, visiteur fréquent venu d’Alsace, en référence
au slogan des opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes.
« Une
société nucléarisée ne peut pas être démocratique,
poursuit-il. Elle
ne peut pas fonctionner sans secrets d’État, corruption et
conflits d’intérêts. On ne veut plus de toutes ces choses. »
Pour beaucoup ici, le scandale nucléaire n’est qu’une
conséquence de l’accaparement des pouvoirs par quelques-uns. La
maison de Bure se veut un exemple en actes de comment pourrait
fonctionner une société libérée du joug de l’oligarchie, comme
l’explique Francis, mèche brune dépassant de son chapeau :
« On
recherche l’autonomie, l’autogestion et on essaie de se libérer
du diktat de la consommation. »
Apéro
et nucléaire
Pendant
les repas, on discute OGM,
péril fasciste, risque de récupération des initiatives locales ou
souvenirs de soirées arrosées pendant les vendanges. Mais la
question nucléaire occupe une large place dans les conversations.
Une militante raconte avec moult détails la tentative de passage en
force de
l’Etat sur le dossier Cigeo.
D’autres
commentent l’absurde document produit par l’ANDRA
(Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) qui se
demande dans quelle langue signaler aux populations qui habiteront le
territoire dans des dizaines de milliers d’années la présence
d’un danger en sous-sol.
Aucun
scientifique spécialiste du nucléaire n’habite la maison mais ses
habitants connaissent bien leur sujet. Trop parfois : « C’est
tellement scandaleux que par moments, on est obligés de prendre ça
à la rigolade sinon on deviendrait dingues »,
me glisse Sidonie.
Actions
et différentes formes de lutte
La
maison de la résistance à la poubelle nucléaire entend aussi être
une « épine
dans le pied de l’ANDRA »,
dont les infrastructures déjà existantes sont situées à quelques
coups de pédale de là. La maison est un espace propice à
l’organisation des activistes. Elle a notamment facilité la tenue
de l’assemblée du Grand t’Est, à l’origine du projet Bure
365
qui invite les militants de France et d’ailleurs à mener des
actions décentralisées contre CIGEO
pendant une année.
Certains,
qui s’adonnent à la désobéissance civile, préfèrent rester
discrets sur les actions qu’ils mènent. Mais d’autres évoquent
volontiers leurs activités récentes : occupation de
rond-points, perturbation des visites des installations par des
clowns activistes, mise en lumière des failles techniques ou
juridiques du dossier, ou travail de sensibilisation auprès des
habitants de Bure. « La
maison est ce que les gens en font. Et chacun choisit les modes
d’action qui lui correspondent »,
résume Archibald.
Cela
fait près de vingt ans que la mobilisation dure. Elle a connu des
pics et des périodes d’essoufflement. Alors que le début
théorique des travaux, prévu en 2017, approche, les militants
s’interrogent. Fatalement, l’option ZAD
est évoquée. « Vu
le fric en jeu et la puissance du lobby nucléaire en France, ils
iront au bout. Il faudra s’opposer physiquement au projet »,
estime un quarantenaire, cheveux longs attachés dans le dos et une
bonne expérience des zones de lutte dans son baluchon.
Il
imagine bien des formes d’opposition radicales se multiplier sur le
terrain dans les années à venir. « Il
y a une forte chance qu’il y ait une ZAD
ici,
confirme Archibald. Mais
ce n’est pas une fin en soi. On ne fait pas une ZAD
pour faire une ZAD.
Ça n’a pas de sens de rentrer en désobéissance civile si tu n’as
pas exploré les autres voies. Néanmoins si tous les autres moyens
échouent, on bloquera le chantier. »
-
L’éolienne construite sur place avec l’association
Tripalium
-
|
Sidonie
rappelle que le projet est tellement cousu de fil blanc « qu’il
pourrait capoter à tout moment. On est aussi là pour pointer ses
faiblesses. S’il n’y avait pas eu de mobilisation, il y aurait
déjà des déchets à Bure ».
Pour autant, comme la plupart des personnes rencontrées, elle refuse
d’opposer les actions sur les terrains légal et administratif et
l’action directe. « Si
tu vois quelqu’un se faire agresser dans la rue, tu ne peux pas te
contenter de prendre des photos et d’appeler un avocat,
illustre-t-elle. Tu
dois t’interposer. Quand on veut s’opposer à un projet, c’est
la même chose, on doit faire les deux. »
Néanmoins,
pour elle, le devenir de la lutte repose d’abord sur la « prise
de conscience qu’on a le droit de dire non et qu’on peut décider
de ce qui se passe chez nous. On ne pourra pas gagner cette lutte si
les gens du coin ne sont pas impliqués ».
La
difficile mobilisation des locaux
Au
mieux résignés, au pire indifférents. Voilà comment me sont
apparus les habitants de Bure lorsque j’ai frappé à leur portes.
« Qu’est
ce que vous voulez qu’on y fasse ? C’est trop tard »,
me lâche un agriculteur. « Maintenant,
ils ne reviendront plus en arrière. J’espère juste que ce sera
entretenu par l’État et pas privatisé car on sait comment ça
finit »,
déclare une des ses voisines qui s’est opposée au projet pendant
quinze ans avant de baisser les bras.
« On
sait que c’est de la merde avec un M majuscule qu’ils vont
enfouir là. Mais il faut bien que ça aille quelque part. Tout ce
que j’espère c’est que les générations futures seront au
courant de ce qu’il y a là dessous »,
dit, maussade, un ancien conseiller municipal de la commune. Sur la
quinzaine de personnes interrogées, aucune ne croit à l’abandon
du projet.
Il
faut dire que les partisans du nucléaire ont bien prévu leur coup.
« Ils
ont choisi ce lieu car il n’y a personne »,
croit savoir Fatima. Pour Francis, un autre élément est entré en
ligne de compte dans le choix du site : « Ils
l’ont placé à cheval entre les départements de la Meuse et de la
Haute-Marne, afin de pouvoir arroser les élus de chaque
territoire. »
En
effet, ce projet estimé à trente-cinq milliards d’euros est la
promesse pour des collectivités locales en souffrance de voir
affluer de l’argent frais afin de financer de nouveaux équipements
et créer quelques emplois. « Certains
habitants ont peur d’afficher leur opposition car ils ont vendu
leurs terres à l’ANDRA »,
ajoute Sidonie.
Dans
ces conditions, pas facile de mobiliser les locaux. « Ils
nous disent qu’ils ont envie de participer mais ils ne savent pas
comment »,
déclare Michel, arrivé il y a quelques semaines et qui entend
passer le plus clair de son temps à remobiliser les habitants. Il
attend avec impatience que les travaux de la salle « multi
activité »
soient terminés afin de pouvoir recevoir les habitants. Car il n’y
a « aucun
lieu de rencontre dans le village. On est obligés de frapper chez
eux, mais on n’a pas envie de les emmerder. »
C’est
pourquoi Sidonie veut « faire
redémarrer une vie culturelle »
pour lutter contre la « tristesse
qui s’est installée dans le coin »,
afin que les gens retrouvent l’envie de « défendre
leur territoire ».
Les résidents de la Maison de la résistance en sont persuadés, ce
combat ne pourra être gagné sans le soutien des premiers
concernés : « Ce
ne sera qu’avec les gens d’ici qu’on va pouvoir faire dégager
l’ANDRA,
pense Michel. Le
jour où ce seront eux qui occuperont cette maison, on aura gagné. »
Emmanuel
Daniel - Reporterre
Jeudi
22 janvier
Un
Notre-Dame-des-Landes résiste aux portes d’Athènes
Près
d’Athènes, une ancienne base militaire près d’un aéroport
abandonné est bradée par l’État à un grand groupe de tourisme.
Contre le béton destructeur du littoral, les riverains occupent le
site d’Hellinikon et le cultivent. Et, alors qu’un tiers des
Grecs n’ont plus de couverture maladie, ils organisent un centre de
santé gratuit. Reportage au cœur d’une lutte cruciale de la Grèce
d’aujourd’hui.
La
Grèce revient dans les radars des médias. La cause ? Les
élections du 25 janvier, qui pourraient ébranler l’Europe
des néo-libéraux. La classe dirigeante craint la victoire du parti
de gauche Syriza, qu’espèrent au contraire partis
de gauche et écologistes.
A
l’automne dernier, Reporterre
s’est donné deux semaines pour aller voir les Grecs. Aller
s’asseoir à la terrasse d’un « kafeneio »
pour écouter leurs histoires, leur quotidien, leurs indignations et
leurs espoirs. Ils nous ont raconté que quand ils ne sont pas au
chômage, leur salaire a diminué d’au moins un tiers. Un tiers,
c’est aussi la proportion d’entre eux qui n’ont plus de
couverture sociale. Certains ont découvert l’angoisse du frigo
vide et de la soupe populaire.
Et
du côté de l’écologie ? Ce n’est pas brillant, on vous
prévient.
Athènes,
reportage
Une
bande de terre est fraîchement retournée, les alignements des
plants déjà dessinés. Dans chaque trou, Anna Karapa dépose un peu
de fertilisant et une jeune pousse. Puis un autre jardinier passe
derrière pour arroser. Ce dimanche, on plante des choux pour
l’hiver.
« Ici
tout est bio, et tout est commun. On décide des plants de culture
ensemble et la parcelle n’est pas divisée entre chaque
jardinier »,
explique cette architecte. Cela fait trois ans et demi que, tous les
dimanches, ils sont une quinzaine de permanents, une trentaine en
comptant les soutiens de passage, à cultiver ces 2.500 mètres
carrés de terre.
Car
ici, l’activité agricole est avant tout symbolique : on n’est
pas seulement dans un jardin partagé, mais sur une terre occupée et
âprement disputée. Elle est située sur une ancienne base militaire
américaine, et jouxte l’ancien aéroport d’Athènes. En tout,
6,2 millions de mètres carrés et 3,5 kilomètres de côtes situés
sur la commune d’Hellinikon, à quelques kilomètres seulement du
centre d’Athènes.
Villas
de luxe, casino et gratte-ciel
Le
tout est à l’abandon depuis plus de dix ans. En 2004, quelques
installations pour les jeux olympiques y ont été construites, puis
aussitôt délaissées une fois les festivités terminées. Un
moment, il a été question d’y installer un grand parc
métropolitain. Athènes manque cruellement d’espaces verts, c’est
l’une des villes les moins bien loties d’Europe.
Mais
la crise a eu raison de cette idée. Le terrain a été transféré
au TAIPED,
le fonds créé par l’État grec pour privatiser toutes sortes de
biens (dont
des terres à haute valeur naturelle).
Il est en bonne voie pour être vendu au fonds d’investissement
Lamda
Development,
membre du groupe Latsis, du nom de son propriétaire Spiros Latsis.
Ce milliardaire est l’homme le plus riche de Grèce. Le groupe grec
est accompagné dans son projet par un promoteur d’Abu Dhabi et par
le Chinois Fosun – qui, en France, est en train de racheter le Club
Med.
Ces
riches investisseurs ont convaincu l’État grec grâce à un projet
touristique ambitieux : des villas de luxe, un casino, un
gratte-ciel qui deviendrait le symbole de la capitale grecque, une
marina et une plage réservée aux touristes fortunés. Le tout est
assorti de la promesse de sept milliards d’euros d’investissement
et de la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois.
Une
riviera espagnole
« Nous
croyons que ce terrain devrait appartenir aux citoyens avec un parc
et des aménagements, pour répondre à de vrais besoins sociaux »,
rétorque Panos Totsikas. Il est assis à l’ombre des arbres, dans
le petit salon d’extérieur que se sont installés les jardiniers.
« Ils
veulent suivre le modèle de la riviera espagnole, en construisant de
grands buildings. On a vu ce que ça a donné, ils ont détruit la
côte,
dénonce -t-il. Architecte lui aussi, il fait partie du Comité
en faveur du Parc métropolitain.
On
ne croit pas que c’est un bon moyen de développer le tourisme, la
preuve, en Espagne les hôtels ne sont pas pleins. »
En
signe d’opposition à la vente, des habitants de la zone ont déjà
commencé à créer leur parc métropolitain. Des associations
sportives récupèrent les anciennes installations olympiques, des
oliviers ont été plantés un peu plus loin : les 1 500 arbres
ont désormais deux ans et mesurent un mètre de haut.
En
soutien, l’ancien maire de la commune a donné des terrains et des
bâtiments. Au jardin partagé, donc, mais aussi à la clinique
sociale d’Hellinikon. Elle ne fonctionne qu’avec des bénévoles,
qui sont plus de deux cents, et soigne gratuitement plus de cent
patients par jour. Elle répond à une urgence sociale :
aujourd’hui un tiers des Grecs n’ont pas les moyens de se faire
soigner et n’ont plus de couverture maladie.
Au
final, c’est l’État grec qui paiera
Anna
désigne les dernières plantes d’été : les tomates ont
séché sur pied, les aubergines et les poivrons produisent quelques
derniers tout petits fruits. « Cet
été, nous passions deux heures par jour à arroser. La terre est
pauvre, il faut mettre beaucoup de fertilisants pour faire pousser
quelque chose,
admet Anna. Mais
nous voulons démontrer qu’ici, en plus de planter des arbres, nous
pouvons cultiver et nourrir Athènes. »
Mais il arrive aussi que la récolte soit abondante : les
jardiniers se la répartissent, et en donnent aux services sociaux de
la mairie pour les plus pauvres.
Le
regard de la cinquantenaire se perd au-delà des grilles du jardin.
Derrière, une route où les voitures ne circulent plus, bordée de
terrains vagues. « La
zone sera vendue 83 euros du mètre carré, alors que le terrain
constructible atteint ici les 2.000 euros du mètre carré ! »
s’indigne Anna. Le TAIPED
a accepté l’offre de Lamda Development à 915 millions d’euros,
« alors
que le tout a été évalué à 11,5 milliards d’euros »,
renchérit Panos.
- Anna Karapa - |
Paradoxalement,
l’État grec devra payer pour vendre ce terrain. « Le
contrat stipule qu’il doit retirer tous les aménagements actuels,
dont la tour de contrôle de l’aéroport qui se trouve toujours
ici »,
explique Panos. « Et
il devra payer les routes, les réseaux, toutes les
infrastructures »,
complète Anna. Total de la facture annoncée : 2,5 milliards
d’euros sortis des caisses publiques grecques. Quant au profit de
la vente, il ira directement au remboursement des créanciers du
pays.
Autre
preuve que le contrat est totalement défavorable à l’État grec,
selon Anna, une clause prévoit que si des vestiges archéologiques
sont découverts pendant les travaux, c’est lui qui indemnisera les
investisseurs qui ne peuvent pas construire ce qu’ils avaient
prévu. Ce qui risque probablement d’arriver, car une cité antique
s’élevait autrefois dans la zone.
Comment
les dirigeants grecs peuvent-ils valider un tel contrat ? Panos
rigole : « Voyons,
ils sont corrompus, comme en France, vous devriez le savoir !
C’est comme cela que ça marche, c’est le capitalisme ! »
Syriza
pourrait changer la donne
C’est
d’ailleurs parce qu’elle ne croit plus aux politiciens que
Varinia Popoli a décidé de s’impliquer dans ce jardin, ainsi que
dans la clinique. Hôtesse de l’air chez Olympic Airways, elle a
été mise à la retraite d’office lors de la privatisation de la
compagnie. Elle n’a pourtant que cinquante ans. « Je
crois que les gens doivent commencer à s’occuper des choses
eux-mêmes et ne pas attendre que ça arrive d’en-haut. (…) J’ai
du temps libre, je veux en faire quelque chose »,
sourit-elle.
Mais
dans le voisinage, beaucoup d’autres préfèrent croire aux
promesses d’emploi de Lamda Development. Le nouveau maire, élu au
printemps dernier, est d’ailleurs favorable à la vente du terrain.
Son prédécesseur défendait au contraire le projet de parc.
« Mais
nous avons de nouveaux soutiens »,
tempère Panos. L’élue de toute la région d’Athènes,
l’Attique, appartient au parti de gauche radicale Syriza. Elle
s’est prononcée en faveur du parc métropolitain. Le collectif
demande à son parti de prendre position, et de s’opposer à la
vente s’il gagne les élections.
Autre
espoir pour les militants, les procédures judiciaires lancées ont
permis de suspendre la vente. Pour être finalisé, le contrat doit
attendre les décisions de la justice.
Les
jardiniers ramassent leurs outils, se lavent les mains à la fontaine
et se préparent à partir. Les pousses fraîchement plantées
commencent à s’épanouir au soleil de la mi-journée. « Dimanche
prochain, on attaque les laitues »,
annonce Anna.
Marie
Astier – Reporterre
Vendredi
23 janvier
- Des nouvelles du collectif Alsace, ils nous font part de leur communiqué commun avec les Amis de la Confédération Paysanne d’Alsace sur la lutte contre le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg et l’inauguration d’une nouvelle cabane sur le tracé du projet, ce samedi 24 janvier à Vendenheim.
La ZAD de Marseille se
réveille de sa 1ère nuit d’occupation du parc Michel
Levy, rue Pierre Laurent, entre Lodi et Castellane. Occupation
permanente du parc contre sa privatisation, et la défense des arbres
centenaires qui n’ont pas encore été coupé suite au début des
travaux. Appel à mobilisation générale, besoin de monde, besoin de
matos en tout genre. A diffuser très largement! ZAD Partout !
ZAD
à MARSEILLE ! RdV à 17h !
Samedi
24 janvier
Inauguration de l’Amassada
en Aveyron : c’est aujourd’hui !
La ZAD
d’Agen s’est dotée d’un site web : www.zadagen.org
Une nouvelle Zad lutte à Marseille contre la destruction d’un jardin public
Pour
défendre un square public contre sa privatisation et sa
« bétonisation »,
un collectif de riverains marseillais et des élus se mobilisent
autour d’une toute nouvelle ZAD.
Marseille,
reportage
« Je
m’appelle Michel. On s’appelle tous Michel »,
chante avec quelques accords de guitare "Michel 55" pour
motiver la dizaine de militants qui se réchauffe autour d’un feu
de platane. Ce vendredi 23 janvier, l’hiver s’installe avec
un mistral glacial et « la
ZAD
de Marseille se réveille de sa première nuit d’occupation du parc
Michel Lévy ».
C’est
ce qu’affirment les tout nouveaux zadistes par textos et sur
internet pour mobiliser. Le parc se trouve rue Pierre Laurent, à
proximité de la place Castellane, dans le 6e
arrondissement de la grande métropole. Avec ses 20 000 habitants au
km², sa densité de population est comparable à celle de Paris,
alors que pour l’ensemble de Marseille, on compte 3 500 habitants
au km². Hormis la maigre verdure autour de Notre-Dame-de-la-Garde et
le square Michel Lévy, il n’offre aucun espace vert à ses 42 000
habitants.
Le
square est décrit par ses anciens usagers comme un lieu de mixité
générationnelle et sociale. "Michèle 96" se mobilise
avec sa mère et sa fille de huit ans. Enfant, elle fréquentait déjà
le parc. En souriant, elle raconte que ce lieu déjà « bien
trop petit »
réunissait « les
minots qui cassaient les pieds aux papés et les papés qui cassaient
les pieds aux minots ».
D’un côté il y avait le boulodrome et de l’autre côté les
jeux pour enfants avec un circuit sur lequel « beaucoup
d’enfants du quartier ont appris à faire du vélo »
témoigne Muriel Wolff une autre riveraine, coordinatrice du
collectif Michel Lévy.
Pour
elle le square représente « un
lieu de vie, un poumon vert ».
A l’heure de la sortie des écoles il se remplissait de parents et
enfants venus partager le goûter. Le centre d’animation Tempo,
hébergé en son sein, proposait des activités aux enfants. Son
bâtiment est aujourd’hui voué à la destruction, suspecté de
contenir de l’amiante. Ce qui n’a pas empêché qu’on « laisse
les gamins y venir pendant trente ans »
commente Michèle 96.
- Le square... avant -
|
La
vie au square s’est arrêtée le 3 juin 2013, quand les
services municipaux ont cadenassé ses grilles. Il devait
définitivement fermer ses portes pour laisser place à un immeuble
de 49 logements sociaux et 300 places de parking en souterrain. La
mairie du 4e
secteur (6e
et 8e
arrondissement) veut céder le terrain au bailleur Unicil. En
contrepartie, une fois les travaux réalisés, un tiers de sa surface
sera rétrocédé pour un usage public.
Le
collectif Michel Lévy et les élus d’opposition de la mairie de
secteur se sont mobilisés, engageant des recours en justice. Mais
ces recours sont épuisés, et les travaux ont commencé au début de
cette semaine. Les responsables du chantier ont annoncé aux
riverains et aux opposants le désamiantage du bâtiment du Tempo.
Mercredi 21 janvier, le bâtiment n’a toujours pas été
traité, mais les ouvrier ont abattu une partie des arbres, cyprès
et platanes, une pelleteuse saccage les aménagements.
Dans
la précipitation, le collectif Michel Lévy a organisé un
rassemblement jeudi 22 janvier en début de soirée. Une
cinquantaine de personnes étaient présentes. Dans son écharpe
d’élu bleu et blanche, couleurs de Marseille, Hervé Menchon
conseiller d’opposition du 4e
secteur (EELV)
y a fait part de sa « très
grande colère parce qu’ici c’est la qualité de vie des
marseillais que l’on enterre aujourd’hui. Un parc c’est un
équipement public, comme une école ».
Même
constat pour Marie-Françoise Palloix conseillère d’opposition du
4e
secteur (Front de Gauche) : « Pour
planter du béton, il n’y a pas de problèmes. Ça pousse comme du
chien-dent. Vous aviez ici des arbres centenaires qui offraient
beaucoup de verdure. Ici, c’est un quartier déjà sinistré en
matière d’équipements publics ».
L’ensemble des intervenants dénoncent un bien public livré au
profit privé. Muriel Wolff pointait l’instrumentalisation mise en
œuvre par la mairie : « Il
y avait des problèmes d’insécurité dans le parc liés aux
arbres. Plutôt que de régler les problèmes, on abat. Quant on veut
tuer son chien on dit qu’il a la rage ! »
En
fin de rassemblement l’occupation sous forme de ZAD
a été décidée. Gérald annonce l’objectif : « Il
y a encore sept arbres centenaires à sauver ».
Patrick rappelle qu’il y a encore sur pied « un
micocoulier classé arbre remarquable ».
Ils sont une poignée à installer leur tente. Au petit matin et
durant toute la journée, David Escalier interpelle les passants de
la rue Pierre Laurent du haut du micocoulier qu’il occupe :
« Bonjour,
vous savez ce qu’on fait là ? »
Il détaille les raisons de l’occupation et demande à ses
interlocuteurs de soutenir, de participer. A l’arrivée des
ouvriers du chantier, les bûcherons repartent. Les autres s’occupent
des aménagements nécessaires au chantier au abord de la rue comme
l’édification d’une palissade.
La
ZAD
Michel Lévy est soutenu par le collectif
Laisse Béton
qui rassemble douze associations contre le bétonnage de Marseille,
ainsi que les Amis de la Terre et Greenpeace Marseille. Son assemblée
générale s’est réunie à 17 h vendredi. Une cinquantaine de
personnes sont à nouveau présentes. Enfants avec leurs parents,
personnes âgées du quartier, militants de tout âge venus du
centre-ville, ils se rassemblent debout autour du feu. Des
discussions, ressort la nécessité de mobiliser davantage tout en
gardant le lien privilégié avec les riverains et de continuer à
leur proposer l’usage du lieu. Un repas partagé de quartier
s’organise pour le dimanche 25 janvier. Des tracts seront
distribués dans les manifestations du week-end.
Déficit
d’espaces verts
En
2009 la ville de Marseille était donnée bonne dernière sur les
vingt plus grandes villes française dans le palmarès de la
superficie des espaces verts dressé par L’Express.
7,6 m² par habitant contre 68 m² pour Strasbourg, en tête. Et
depuis la ville n’a cessé d’encourager la « bétonnisation »
de son territoire. Par une politique agressive, sans prendre en
compte l’avis des habitants, de l’opposition et des collectifs et
associations, elle favorise les promoteurs et fait couper des arbres.
En
juin 2013 les platanes et érables de la place de Lenche (2e
arrondissement) ont été abattus par surprise, alors qu’ils
ombrageaient l’une des places les plus courues du quartier du
Panier, qui fait le prestige touristique de Marseille. En 2008, la
ville a accordé un permis de construire à la société Q Park pour
la construction d’un parking de 600 places. Il amputerait d’un
tiers de sa surface et de ses grands arbres le parc Longchamp (4e
arrondissement). La mobilisation du collectif SOS
Longchamp est parvenue à faire ajourner le projet. Dans son livre
noir, intitulé La
peste bétonnière à Marseille,
paru en juin 2013, le collectif Laisse Béton a recensé près de 30
projets prédateurs de verdure.
Ni
la mairie de Marseille, ni la mairie du 6e
arrondissement n’ont répondu aux appels de Reporterre.
Pierre
Isnard-Dupuy – Reporterre
Infos
du 26 Janvier au 1er
Février
Mardi
27 janvier
Communiqué
des occupants du parc Marcel Levy à Marseille. ZAD partout !
OCCUPATION
DU PARC MICHEL LEVY
Nous,
marseillais.e.s, riverain.e.s, citoyen.ne.s, habitant.e.s du
quartier, parents, enfants, personnes âgées, boulistes, humain.e.s
soucieux du vivre ensemble, déclarons nous réapproprier le parc
Michel Levy par son occupation, pour la sauvegarde de ce bien commun,
et pour empêcher le saccage d'arbres centenaires.
Ce lieu de vie
historique du quartier, parc et centre d'animation, a été privatisé
par la mairie de Marseille. Est avancé l'argument de la construction
de logements sociaux et d'un parking : qu'on ne s'y trompe pas, il ne
s'agit pas ici de loger les plus démuni.e.s ! Dans un monde de plus
en plus dénué de liens sociaux, nous avons plus que jamais besoin
de lieux pour nous rencontrer et échanger, dans la mixité, en
dehors de rapports marchands.
Au vu du démarrage
des travaux et du massacre d'arbres centenaires, et en l'absence de
concertation, nous occupons le parc. Nous sommes déterminé.e.s à y
maintenir et y créer ensemble un lieu de partage, où les
discriminations et les rapports de pouvoir n'ont pas leur place. Ici
la place est à nous, à vous, pour nous réapproprier notre ville,
et nos vies !
Nous vous invitons à
nous soutenir, nous rencontrer, nous rejoindre dès à présent :
Assemblée
Générale quotidienne à 17H au parc Michel Levy
ZAD
PARTOUT ET PAR TOUTES !
BOLEGAM
& OCCUPY
Vendredi
30 janvier
6h00 :
ce matin au parc Lévi à Marseille, un huissier se présente, avis
d’expulsion immédiate.
10h00 :
il revient avec les soldats, comme il n’y avait plus personne dans
les arbres et qu’il n’y avait pas grand monde pour faire face, ça
a été facile pour eux de permettre aux machines d’abattre en
public les derniers grands enracinés. Ils parlent d’entrave au
travail, ils mentent en disant qu’un tractopelle a été abîmé.
Aucune arrestation.
Pour les courageux
zadistes et autres soutiens, bravo pour ce que vous avez fait. (Tant
qu’il y aura des Bouilles)
Samedi
31 janvier
http://lemurparle.blogspot.fr/2015/02/a-marseille-zad-expulsee-arbres-coupes.html
[Chambard dans les Chambarans] 1. La mauvaise saison
La
mauvaise saison
«
Après un long hiver, le premier jour du printemps est le plus beau
jour de l’année. »
Hans
Siemsen [Menacé
par les nazis, le journaliste socialiste allemand Hans Siemsen
s’exila à Paris en 1933. Il fut interné au camp de concentration
de Chambaran d’où il s’échappa en juin 1940, au cours de la
débâcle de l’armée française devant l’avancée de l’armée
d’occupation allemande.],
L’Histoire
de mon frère,
1935
Lorsque
nous nous promenions dans les bois, il n’était pas nécessaire de
connaître le nom de chacun des arbres pour apprécier le moment que
nous passions à vaguer, selon notre gré, au milieu des fûts. Ce
moment chargé d’une sensation et d’une liberté toutes
particulières témoigne, bel et bien, que la forêt se révélait
l’objet d’émotions, qui contrairement à la marchandise ne
suscitaient aucune envie de posséder, d’innover ou d’aménager.
Immuable, elle régalait nos esprits et ainsi nous l’imaginions.
Nous
l’imaginions avec le vent s’engouffrant dans les feuilles et
soulevant de temps à autre le parfum de bruyère et de girolles.
Nous l’imaginions avec ses derniers promeneurs commentant, à la
douce lumière cuivrée du soleil couchant, leur panier rempli. Nous
l’imaginions et nous nous y voyions marcher à l’orée du bois,
soulevant du pied les feuilles tombées au sol, notre ombre
longiligne s’étendant jusqu’à la clairière avoisinante. Nous
imaginions alors son odeur d’humus et ses bogues de châtaignes
bâillantes couvrant le sol. Point de ramassage à la pelle, ni de
souffleur bruyant, ici les bogues et les feuilles mortes
nourrissaient la terre, la flore, la faune et les sylvains. Nous nous
retrouvions au bord de l’étang, là où le pêcheur silencieux
attendait le coup du soir ; là où, au loin, le bruit de la
tronçonneuse s’était éteint, ce qui nous laissait alors entendre
un cerf bramer au couchant tandis qu’à l’opposé un chasseur
appelait son chien, la sonnaille autour du cou. Nous imaginions,
l’inquiétante nuit et sa fraîcheur tombante, les grands arbres
s’agiter et bruisser dans l’automne à peine installé…
Loin
de toute modernisation
perpétuelle et compulsive, obsessionnelle et addictive,
le Chambaran n’offrait, jusque là, gracieusement que sa nature et
ses paysages. Et en somme, nous l’appréciions pour cela. L’homme
souvent intéressé à vouloir tirer profit de tout, n’avait su
trouver ici presque aucun avantage. Le paysan dans son patois local
qualifiait son terrain, peu propice à la culture, de champ
bon à rien,
qui aurait donné le nom à cette région. La forêt de Chambaran fût
demeuré cette vaste étendue boisée ad
vitae eternam,
si de soucieuses notabilités n’avaient eu l’obsession de
vouloir, à tout prix, valoriser
ce territoire,
en le transformant en marchandises. Après avoir proposé la
construction de 70 éoliennes, puis celle d’un Centre de stockage
de déchets ultimes pour y enfouir les ordures de l’ensemble du
département et celles des départements voisins, ils souhaiteraient
maintenant voir se construire dans le bois des Avenières, près de
Roybon, un nouveau Center
Parcs.
Après l’automne vient l’hiver ; comme la pourriture succède à
la maturité.
Henri
Mora (correspondance),
15 septembre 2008 – le
Jura libertaire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire