Chère amie, Cher ami,
La protection des enfants est un droit inaliĂ©nable : chaque mineur·e ou prĂ©sumĂ©·e mineur·e, quelle que soit son origine, doit ĂŞtre protĂ©gĂ©·e, logĂ©·e, soignĂ©·e, avoir accès Ă une Ă©ducation et Ă un soutien administratif et juridique. Ces droits sont inscrits dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Or le 1er juillet dernier, le Conseil d’État a refusĂ© de reconnaĂ®tre tout effet contraignant aux recommandations du ComitĂ© des Droits de l’Enfant. Il a Ă©galement ignorĂ© les multiples observations finales du ComitĂ© qui ont mis en exergue depuis des annĂ©es les insuffisances patentes du dispositif français de prise en charge des mineurs isolĂ©s au regard des exigences de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Nous condamnons unanimement et fermement cette dĂ©cision qui met en danger des milliers d’enfants et d’adolescent·e·s, arrivĂ©·e·s seul·e·s en France.
Celles et ceux qui sont dans l’incapacitĂ© de prouver leur âge (papiers perdus, volĂ©s ou inexistants) ne bĂ©nĂ©ficient plus de la prĂ©somption de minoritĂ© et de la protection qu’elle permet. En cette pĂ©riode de rentrĂ©e, des enfants font face Ă de nombreux obstacles pour ĂŞtre scolarisĂ©·e·s, commencer un apprentissage et vivre dignement.
Les jeunes sont dĂ©sormais condamnĂ©·e·s Ă survivre dans la rue pendant plusieurs mois, entre la dĂ©cision de refus de protection des dĂ©partements et celle du juge des enfants qui, bien souvent, reconnaĂ®t finalement leur minoritĂ© et leur isolement.
Ces mois d’exclusion totale, sans garantie d’accès aux soins, Ă une Ă©ducation, Ă un hĂ©bergement ou Ă des loisirs, peuvent avoir des consĂ©quences irrĂ©mĂ©diables sur leur futur. Le temps de la procĂ©dure, certain·e·s voient leurs projets de formation compromis, ils et elles rencontrent de nombreux obstacles pour obtenir un titre de sĂ©jour ou encore de vivre dans la crainte d’une expulsion.
A., 17 ans, a fait appel du refus de prise en charge administrative par la prĂ©fecture qui refuse de le considĂ©rer comme mineur. Tant que le juge n’a pas rendu son verdict, A. n’a ni reprĂ©sentant lĂ©gal, ni aucune prise en charge. Bien qu’il ait trouvĂ© un apprentissage, il ne peut pas signer son contrat. Selon la date Ă laquelle le juge statuera, il se pourrait qu’il ait eu ses 18 ans et qu’il soit trop tard pour demander un titre de sĂ©jour. Il risquera alors d’ĂŞtre expulsĂ© du territoire français.
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