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vendredi 4 juin 2021

Le Dalai Lama et les événements du 4 juin 1989

Le Dalai Lama 

et les événements du 4 juin 1989




« Si je ne parle pas maintenant, je n'ai aucun droit moral de parler à nouveau pour la liberté et la démocratie. Ces jeunes gens ne demandent rien de plus, rien de moins que ce que je demande. Et si je ne peux pas parler pour eux, j’aurai honte de parler de liberté et de démocratie » le Dalai Lama, juin 1989

Dans son livre, « The Wisdom of Forgiveness » Victor Chan, nous raconte cette anecdote. C’était le début juin 1989, et le Dalaï Lama a demandé à M. Lodi Gyari, alors ministre des Affaires étrangères de venir immédiatement à sa résidence en exil à Dharamsala. En arrivant, il a vu que le Dalai Lama semblait, pour une fois, un peu agité et faisait les cent pas dans la pièce, « comme un tigre » selon Lodi Gyari.

Pour vous donner un peu le contexte de cette période, le gouvernement chinois avait accepté cette année de rencontrer les émissaires du gouvernement tibétain en exil pour des discussions préliminaires à Hong Kong. Les Tibétains espéraient que cela ouvrirait de nouvelles négociations avec les autorités chinoises sur le sujet du Tibet.

« As-tu vu ? As-tu vu ? » demanda le Dalaï Lama à Lodi Gyari. Il comprit tout de suite que son chef parler de Tiananmen.

La mort d’Hu Yaobang, le 15 avril, avait déclenché les manifestations des étudiants à travers la Chine, rejoints plus tard par les autres chinois. La persistance de l’impasse et le massacre qui  suivit la nuit du 3 juin avait choqué le monde entier. À Dharamsala, le Dalaï Lama a demandé à Lodi Gyari de préparer une déclaration soulignant « la plus ferme condamnation du gouvernement chinois et de politique de brutalisation de son propre peuple, et son soutien inconditionnel aux jeunes de la place Tiananmen ».

Un tibétain avec une banderole - 'Tibet, droits de l'Homme, libérté et démocratie' place Tiananmen, en juin 1989. "བོད་ Tibet, མིའི་ཐོབ་ཐང་ Droits de l'Homme, རང་དབང་ Liberté དམངས་གཙོ། Démocratie " © Anon

Lorsque Lodi Gyari a fait part de ses préoccupations concernant les contacts en cours avec les autorités chinoises et que cela pourrait avoir un impact négatif sur le peuple tibétain, le Dalaï Lama lui a répondu :

« Oui, c’est vrai, vous avez raison. Mais si je ne parle pas maintenant, je n'ai aucun droit moral de parler à nouveau pour la liberté et la démocratie. Ces jeunes gens ne demandent rien de plus, rien de moins que ce que je demande. Et si je ne peux pas parler pour eux, j’aurai honte de parler de liberté et de démocratie. »

On m’a dit que Deng Xaoping, le président chinois n'a jamais pardonné au Dalaï Lama sa déclaration en faveur des manifestants, et que cela a eu un impact négatif sur les contacts et les négociations avec la Chine pour l’avenir du Tibet.

Plus tard en décembre 1989, le Dalaï Lama reçut le prix Nobel de la paix et le reste, c’est de l’histoire.

Au Tibet un nouveau cycle de manifestations, suivies de violentes répressions a commencé au Tibet en septembre 1987, et a abouti à l’imposition de la loi martiale dans la capitale, Lhassa, en mars 1989. Ces manifestations étaient pour une large part menées en réaction à cet énorme afflux d’immigrants chinois. Les informations qui parviennent à notre communauté en exil font état de marches et d’autres formes pacifiques de protestations qui se poursuivent à Lhassa et dans d’autres localités du Tibet, et cela en dépit des peines sévères et des traitements inhumains infligés aux Tibétains arrêtés pour avoir exprimé leurs griefs. Le nombre de Tibétains tués par les services de sécurité pendant les émeutes de mars, et ceux qui sont morts en détention par la suite, n’est pas connu ; il dépasserait 200. Des milliers de personnes ont été mises en garde à vue ou arrêtées et emprisonnées.

Alors que nous commémorons le 32e anniversaire du massacre de Tienanmen cette année, n’oublions pas que le parti qui a tué des milliers de ses propres jeunes, le parti qui a envoyé des chars pour étouffer les revendications légitimes du peuple chinois est toujours en place à Pékin. Xi est à la tête du parti sous lequel se poursuit le génocide au Turkestan oriental, la répression à Hong Kong et en Chine. La colonisation continue ainsi que le black-out total du Tibet. La menace quotidienne pèse sur la nation indépendante de Taïwan.

La Chine est l’une des plus grandes menaces pour la paix et la stabilité dans le monde d’aujourd'hui.

Soutenons le Tibet, le Turkestan oriental, Hong Kong et le peuple chinois dans leur quête de la liberté, aujourd’hui et pour toujours.

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/rangzen/blog/030621/le-dalai-lama-et-les-evenements-du-4-juin-1989-0?fbclid=IwAR269YSXrseZEWoYTJCDzT9P7oK7BSNxthc_-bET6n-ZbCkBfYdA6gcbJRg

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