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mercredi 30 octobre 2013

Enfants de Tchernobyl : Institut BELRAD en danger

On a reçu ça :

Date : 22 octobre 2013 14:53
Objet : Comprendre l'enjeu de l'existence de BELRAD, une existence compromise.

Chers Amis,


grâce à vous, depuis plus de douze ans, chacun selon sa motivation et ses moyens, vous avez contribué à l'action de l'Institut BELRAD au service des enfants biélorusses touchés par Tchernobyl, à l'amélioration de ses équipements et, en retour, à l'information sur les séquelles sanitaires réelles de la catastrophe. De cela nos amis biélorusses et toutes les familles concernées là-bas vous sont infiniment reconnaissants. Gardons aussi présent à l'esprit que les associations créées au Japon pour améliorer le sort des populations touchées par Fukushima ont grandement bénéficié de l'expérience incomparable de BELRAD, dont elles sollicitent l'expertise en permanence depuis le 11 mars 2011.
Grâce à vous aussi, le Laboratoire de sûreté génétique de l'Académie des sciences du Belarus a pu acquérir des équipements de pointe en Occident, que la réglementation biélorusse interdit d'acheter sur fonds publics. Avec ces moyens modernes renouvelés, le Laboratoire a pu poursuivre des travaux de haut niveau et conserver une visibilité internationale. Récemment les terribles restrictions budgétaires imposées par le gouvernement biélorusse au secteur de la science publique "non utile" ont affecté le Laboratoire en le contraignant à se séparer de Nadejda Ryabokon, l'une de ses chercheuses confirmées. Il aurait pu disparaître corps et biens. La qualité de ses recherches et son aura au delà des frontières l'ont sauvé. Où l'on voit qu'un don effectué il y a trois ans, qui a permis d'acheter un microscope spécial pour l'observation des divisions cellulaires, révèle une conséquence insoupçonnée : la survie de l'équipe de recherche qui a, la première, démontré la propagation transgénérationnelle de l'instabilité génomique due à la contamination de l'environnement par le césium radioactif de Tchernobyl. Aucune autre institution de recherche biélorusse ne travaille dans ce domaine. Nous pouvons être fiers d'avoir contribué à ce résultat !
J'en viens à l'objet de ce message inhabituel en ce qu'il suit de près l'envoi d'un bulletin. Il est de ma responsabilité de président de notre association de vous alerter lorsque la situation de BELRAD se dégrade. La poursuite du but principal de l'association, celui qui nous réunit, est aujourd'hui compromise.
Il me faut en effet insister sur l'évolution préoccupante des contributions reçues par ETB. Voici le constat comptable qu'en dresse notre Trésorier et ce qu'il signifie pour BELRAD :
"L'année dernière, le don moyen était de 165 €, il est à ce jour de 137 €, soit 28 € de moins.
Pour 1205 donateurs, cela entraîne un défaut de recettes de 28 € x 1 205= 33 740 €.
Donner ces 28 euros en moyenne représenterait en fait après déduction fiscale une dépense de 8,33 euros pour le donateur mais ne pas le faire entraîne pour Belrad une perte de recettes qui lui sera fatale à terme".

Car malgré le régime de transfert de 13 000 €/mois seulement — le minimum vital il y a un an, une somme insuffisante aujourd'hui —, que nous avons dû nous résoudre à imposer à BELRAD depuis plus d'un an, nous n'avons à ce jour que 8 000 € en banque pour l'envoi à effectuer à la fin de ce mois d'octobre.

Pour terminer, chacun d'entre nous, qui a déjà donné à telle institution charitable, a pu noter que la baisse des sommes reçues incite depuis quelques mois celle-ci à effectuer des relances téléphoniques personnalisées et à y consacrer jusqu'à quelques dix minutes par appel. Nous n'avons pas cette capacité, et l'aurions-nous que je ne suis pas sûr que nous y recourrions. Et pourtant, la cause des enfants de Tchernobyl est celle de victimes à un double titre, et de la pauvreté, et de la radioactivité.

Merci d'avoir pris le temps de lire ces lignes et merci pour votre fidèle et généreux soutien.

Bien à vous,
Pour l'association et son conseil d'administration,
Yves Lenoir



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