Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

lundi 31 janvier 2022

Déclin des insectes : l'Opecst pointe le rôle déterminant des pesticides

Déclin des insectes : 

l'Opecst pointe le rôle déterminant 

des pesticides

30/12/2021

L'office chargé d'éclairer scientifiquement le Parlement souligne le rôle primordial de l'agriculture intensive parmi les causes du déclin des insectes. Il pointe la mauvaise évaluation des risques des pesticides avant leur mise sur le marché. 

La mise sur le marché des néonicotinoïdes s'est à chaque fois accompagnée d'intoxications de colonies d'abeilles.

 

 L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) n'a pas la réputation d'être un repaire d'écologistes. La publication, le 9 décembre dernier, d'une note scientifique sur le déclin des insectes, réalisée par la sénatrice centriste Annick Jacquemet, est d'autant plus remarquée. Elle met en avant plusieurs causes (pertes d'habitats, pollution, réchauffement climatique, espèces exotiques envahissantes, etc.) à ce déclin qui fait maintenant l'objet d'un consensus scientifique. Mais elle pointe l'agriculture intensive comme cause principale. « L'agriculture apparaît comme l'un des moteurs principaux du déclin des insectes, notamment à cause de l'usage excessif de pesticides », conclut en effet la sénatrice du Doubs, vétérinaire de profession.

 « Quelle que soit la nature des insecticides, leur toxicité inhérente engendre sur les insectes (notamment sur les pollinisateurs) des effets non ciblés », rapporte cette synthèse scientifique très documentée. Les néonicotinoïdes, qui représentent 40 % du marché mondial des insecticides agricoles, sont particulièrement mis en cause en raison de plusieurs caractéristiques délétères : spectre d'action très large, toxicité à très faible dose, présence dans tous les organes de la plante, utilisation préventive et donc bien souvent inutile, rémanence dans l'environnement. « La mise sur le marché de ces pesticides s'est à chaque fois accompagnée d'intoxications de colonies d'abeilles », relève le document. La confirmation du caractère particulièrement toxique de ces substances ne semble pas pour autant inquiéter le ministère de l'Agriculture qui propose de reconduire leur autorisation cette saison en traitement des semences de betteraves.

Réglementations inadaptées pour évaluer les risques

L'Opecst met aussi en avant le rôle des autres pesticides (herbicides et fongicides), ainsi que des engrais, dans le déclin des insectes en raison de la modification de la flore utile. Et d'enfoncer le clou : « Les pesticides constituent une menace particulièrement importante pour les insectes en raison de leur utilisation intensive depuis des dizaines d'années et des réglementations inadaptées pour évaluer les risques qu'ils font encourir ».

La note rappelle qu'au niveau européen, le document guide portant sur une nouvelle méthodologie d'évaluation des risques pour les abeilles et autres pollinisateurs, validé en 2013 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), n'a en effet toujours pas été adopté par les États membres, même si la Commission européenne a relancé les discussions ces derniers mois.


 Au plan national, le nouvel arrêté « abeilles », publié fin novembre dans le cadre du nouveau plan « pollinisateurs », ne prend en compte que partiellement les recommandations de l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) relatives aux conditions d'utilisation des produits phytopharmaceutiques, relève la note de l'Opecst. Une analyse partagée par le collectif de chercheurs Pollinéco, dirigé par Bertrand Schatz, directeur de recherche au CNRS. Dans une tribune publiée le 27 décembre par le journal Le Monde, le collectif estime que le nouveau plan pollinisateurs « oublie l'essentiel : les pesticides ».

Laurent Radisson

 

Source : https://www.actu-environnement.com/ae/news/declin-insectes-role-pesticides-note-scientifique-opecst-38822.php4

Et aussi : 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire