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samedi 18 mai 2013

Abeilles en danger

Voici trois articles parus dans Le Monde qui abandonne sa rubrique 'Planète' "en attendant que la planète abandonne le monde" (lu quelque part)



Près d'un tiers des colonies d'abeilles ont péri cet hiver aux Etats-Unis



Le Monde.fr avec AFP | 07.05.2013


Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux aux Etats-Unis. | MICHAEL KOOREN/REUTERS

Près d'un tiers des colonies d'abeilles aux Etats-Unis ont été décimées au cours de l'hiver 2012-2013, sans qu'une raison particulière ait pu être dégagée, selon une étude réalisée par le ministère de l'agriculture américain (USDA) et des associations professionnelles, publiée mardi 7 mai.

La population d'abeilles a décliné de 31,1 % l'hiver dernier, selon les résultats préliminaires d'une enquête réalisée auprès de plus de 6 200 producteurs d'abeilles aux Etats-Unis par l'USDA, en collaboration avec l'association AIA (Apiary Inspectors of America) et Bee Informed Partnership.

CAUSES MULTIPLES DE SURMORTALITÉ

Selon cette étude, la perte subie ces derniers mois par les abeilles américaines est 42 % plus importante que l'hiver précédent, lorsque 21,9 % d'entre elles avaient disparu. Les abeilles connaissent depuis six ans de très importants taux de mortalité, de 30,5 % en moyenne, sans que les experts s'accordent sur un facteur déterminant.

Selon les autorités américaines, plusieurs raisons participent ces dernières années de la surmortalité des abeilles sans qu'aucune soit prévalente, comme "les parasites, les maladies, les facteurs génétiques, une mauvaise nutrition et l'exposition aux pesticides"

Dans l'UE, les autorités ont annoncé, le 29 avril, la suspension pour deux ans, à compter du 1er décembre, l'utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, abeilles sauvages, etc.).
La décision, toutefois, n'implique pas une disparition totale de ces substances dans l'environnement.

Les trois molécules interdites, l'imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides parmi les plus utilisés au monde en agriculture et que l'on retrouve dans des dizaines de produits tels le Cruiser, le Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne.
Depuis de nombreuses années, ces substances sont suspectées d'être un élément déterminant de l'effondrement des populations d'abeilles et de pollinisateurs sauvages.

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Interdiction de pesticides tueurs d'abeilles : les questions en suspens


Le Monde.fr | 30.04.2013 à 21h21 • Mis à jour le 01.05.2013



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Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux aux Etats-Unis. | MICHAEL KOOREN/REUTERS

C'était une première mondiale. La Commission européenne a annoncé, lundi 29 avril, qu'elle allait suspendre pour deux ans, à compter du 1er décembre, l'utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, abeilles sauvages, etc.).
La décision, toutefois, n'implique pas une disparition totale de ces substances dans l'environnement.

  • Trois insecticides interdits pour certains usages

Les trois molécules interdites, l'imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides parmi les plus utilisés au monde en agriculture et que l'on retrouve dans des dizaines de produits tels le Cruiser, le Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne.
Depuis de nombreuses années, ces substances sont suspectées d'être un élément déterminant de l'effondrement des populations d'abeilles et de pollinisateurs sauvages.

La Commission européenne a donc décidé de suspendre pendant deux ans leur utilisation en enrobage de semences – qui constitue l'usage majoritaire de ces pesticides – dans quatre grandes cultures : maïs (traité à 80 % avec des néonicotinoïdes), colza (60 %), tournesol (60 %) et coton.

Elle a aussi banni provisoirement l'emploi de ces molécules en traitement de sol (granulés) et en pulvérisation dans une cinquantaine d'autres cultures.
Les autorisations de mise sur le marché seront suspendues pour ces usages au sein des Etats membres à partir du 1er décembre.

Et après ?

En France, les agriculteurs ne pourront donc plus utiliser ces trois pesticides pour les semis de maïs et de tournesol du printemps 2014 et ceux de colza de l'automne 2014.

Certains produits avaient toutefois déjà été interdits : le Cruiser avait ainsi été banni pour le colza en juin par le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, tandis que le Gaucho était suspendu pour le tournesol et le maïs respectivement depuis 1999 et 2004.

Quant au coton, il n'est pas produit dans l'Hexagone.

Des semences enrobées des trois néonicotinoïdes seront toutefois toujours produites en France. "La France est le principal producteur de ces semences en Europe. Elles seront toujours fabriquées à destination des pays qui ne les ont pas interdites, comme l'Ukraine, l'Afrique ou l'Amérique du Sud, explique Jean-Charles Bocquet, directeur général de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).

Donc si on empoisonne les autres, ce n’est pas grave …
Les agriculteurs français ne pourront plus en acheter par contre." Des contrôles devraient être effectués lors de la vente des semences au sein des coopératives agricoles pour s'assurer du respect de la nouvelle législation.

  • D'autres utilisations maintenues

Cette décision de la Commission européenne n'est toutefois pas définitive et peut être, à tout moment, partiellement ou totalement levée.
"La date d'entrée en vigueur de la suspension des molécules a été repoussée du 1er juillet au 1er décembre, ce qui laisse du temps aux firmes qui commercialisent les pesticides, notamment Syngenta et Bayer, pour produire des études pour la remettre en cause, regrette Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'apiculture française. Nous aurions souhaité une interdiction franche et définitive."
Elle ne concerne par ailleurs pas toutes les cultures.
Les trois néonicotinoïdes incriminés restent ainsi autorisés dans des centaines d'autres cultures qui ne sont pas – ou moins – au contact des abeilles, selon la Commission : les céréales d'hiver (blé et orge, soit un million d'hectares en France), les betteraves, les légumes, les cultures sous serre ou encore les vergers après la floraison.

  • Une persistance des molécules dans l'environnement

"Ces cultures constituent un risque pour les abeilles en raison de l'accumulation des pesticides dans le sol qu'elles entraînent", prévient Olivier Belval. Les néonicotinoïdes persistent en effet longtemps dans l'environnement : la demi-vie de la clothianidine dans le sol a été mesurée entre 148 et 6 900 jours par l'Agence de protection de l'environnement américaine tandis que l'imidaclopride peut être absorbée par des cultures non traitées, jusqu'à deux ans après la première utilisation, à des niveaux toxiques pour les abeilles.
"En raison de la rotation des cultures, des céréales d'hiver traitées avec des pesticides peuvent alors contaminer d'autres plantes qui leur succèdent, comme les tournesols, ainsi que les pollinisateurs qui les butinent. Il y a une contamination latente", déplore Olivier Belval.

  • Des insecticides interdits remplacés par d'autres pesticides

Les trois néonicotinoïdes interdits devraient être remplacés par une autre famille d'insecticides : les pyréthrinoïdes.
Cette molécule, que l'on retrouve par exemple dans le produit Force, peut être utilisée dans le sol contre les insectes et ravageurs (taupins, blaniules, scutigérelles) qui attaquent les graines, et sur les plantes contre les pucerons. "Elle s'avère toutefois moins efficace que les néonicotinoïdes", regrette Jean-Charles Bocquet, de l'UIPP.

Conséquence positive, pour Olivier Belval, ces insecticides s'avèrent moins dangereux pour les abeilles. "Ils sont davantage utilisés en traitement aérien et donc sont dégradés plus rapidement par l'air et l'eau, explique-t-il. Ils restent néanmoins toxiques pour les abeilles dans les jours qui suivent leur pulvérisation."

"L'idéal reste de moins utiliser d'insecticides, conclut le porte-parole de l'ONG Générations futures François Veillerette, au profit des possibilités offertes par la nature, comme les auxiliaires de culture, qui mangent les insectes nuisibles."

Audrey Garric



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Le déclin des insectes pollinisateurs menace les rendements agricoles


LE MONDE | 01.03.2013 à 14h46   Par Stéphane Foucart
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Une abeille domestique "Apis mellifera". | Fabien Virey

En déclin accéléré depuis la fin des années 1990, les abeilles domestiques (Apis mellifera) ont pléthore d'avocats.

Mais leurs cousins sauvages – les centaines d'espèces d'abeilles solitaires, les bourdons, etc. – soulèvent beaucoup moins d'intérêt. A tort !
Une vaste étude, publiée vendredi 1er mars par la revue Science, révèle leur rôle crucial dans la pollinisation – donc les rendements – de nombreuses cultures.

D'autres travaux, publiés dans la même édition de la revue américaine, suggèrent quant à eux que le dépérissement des pollinisateurs sauvages, plus délicat à évaluer, n'est pas moins inquiétant que celui de leurs cousines domestiques.

Rassemblant les données collectées par une cinquantaine de chercheurs internationaux sur la pollinisation de 41 types de culture (amande, mangue, café, fraise, etc.) répartis sur les cinq continents, Lucas Garibaldi (Conseil national d'investigations scientifiques et techniques d'Argentine) conclut que les services offerts par les pollinisateurs sauvages sont supérieurs à ceux de mellifera.

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