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lundi 21 novembre 2011

Précisions de Francis sur la dette

Bonjour à toutes et à tous
Suite à notre dernière réunion consacrée à la dette, quelques précisions.
Si la crise de profitabilité du capitalisme, l'amène à jouer un rôle de plus en plus parasitaire, (la pression des marchés financiers est là pour nous le rappeler) la mécanique mise en place pour forcer les Etats à adopter des politiques ultra libérales, relève de l'escroquerie pure et simple.
Il est dit que la dette de la France est de 85% du PIB. Examinons les chiffres (que l'on peut trouver dans le tableau annexe que j'ai déjà envoyé).
PIB de la France: environ 2000 Md d'euros/an.
Qu'est ce que le PIB?
L'ensemble des revenus financiers générés par l'activité économique d'un pays. Donc la France "gagne" 2000 milliards d'euros par an. C'est son revenu.
La dette s'élève à, environ, 1600 milliards d'euros. Si l'on met en rapport ces deux chiffres, alors on obtient effectivement un ratio de plus de 80%. Ce serait donc ce que l'on doit à nos créanciers, grandes banques internationales, fonds d'investissements, etc.... (70% non français)
Mais il y a, derrière cette apparente simplicité des chiffres, plus qu'une supercherie.
Une manière très pédagogique d'en démasquer la perversité nous a été donnée par René Revol lors d'un débat organisé par le front de gauche vendredi dernier à Perpignan. En voici l'essentiel:
Soit un individu doté d'un salaire annuel de 25.000 euros. Cette somme constitue, à son échelle, son PIB. Supposons qu'il veuille acquérir un bien immobilier de 150.000 euros. Il va donc prendre rendez vous avec son banquier, qui, après examen de sa situation professionnelle, constatant qu'il est solvable, va lui accorder ce prèt de 150.000 euros. Si, comme tout à l'heure, nous mettons en rapport son salaire annuel, son PIB et son emprunt, alors il est endetté à 600%!
Et pourtant le banquier lui prète la somme demandée.
La réponse à cette apparente contradiction vous l'avez bien évidemment devinée: le remboursement de l'emprunt court sur un certain nombre d'années, calculées de sorte que les mensualités de l'emprunt soient supportables et que la somme soit remboursée au final avec ses intérêts. Personne ne dira, comme on le dit aujourd'hui pour les Etats, qu'il est en situation de faillite et qu'il doit se serrer la ceinture, vendre ses tableaux, ses meubles, arrêter la piano etc......
Donc, compte tenu que la plupart des sommes dues par l'Etat français ont une échéance à 7 ans, le calcul est vite fait, notre dette, comme celle d'un particulier, calculée en fonction des délais de remboursement et non de la masse du capital, s'élève à 12% du PIB .
Mais voilà 85% du PIB, ça fait mieux.
Toujours la même stratégie, il faut faire peur et plus c'est gros, plus ça marche.Et personne pour dénoncer cette escroquerie. Nous n'avons donc le choix qu'entre une austérité de droite et une de gauche.
C'est tellement gros que même Goldmann Sachs s'est rendue compte du danger pour ses intérêts. Estimant que les hommes politiques traditionnels, même les plus libéraux, de gauche comme de droite, ne peuvent faire face aux exigences des marchés financiers et à la pression qui monte des peuples, elle vérouille la Grèce, l'Italie et, excusez du peu, la Banque centrale Européenne, avec des hommes issus directement de son sérail.
Voilà où nous en sommes. Mais plus nous serons nombreux à révéler le pot aux roses, plus ils auront du mal à faire passer la pilule.
Pour ce qui est du distinguo entre l'économie et la fameuse chrématistique d'Aristote (5ème siècle avant JC) on peut le dire de façon plus simple:
ou bien l'argent est un moyen et dans ce cas il sert à l'économie, étymologiquement, ce qui est nécessaire au bon fonctionnement de la maison,
ou bien il est un but, dans ce cas le jeu consiste, pour un petit nombre, à l'accumuler afin d'acquérir une puissance personnelle et une capacité à dominer et asservir les autres. Nous sommes en plein dedans.
A+    Francis

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