Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

samedi 19 février 2011

les qu'à faire pairs en catalogne nord (du 1er au 3ème, soit de décembre à février)

 Affiche générale de Ronan pour les cafés repaires



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 Première affiche et compte rendu du premier repaire


Compte-rendu du premier Café-Repaire du 23 décembre 2010 écrit vaillamment par Lysiane :


Café re....re, à vous  de choisir entre les trois : père, pair et paire ... du Conflent, à Villefranche au bar des Pompiers, place du Génie..


Une vingtaine de personnes disséminées dans le Conflent, (de Villefranche, Vernet, Sahorre, Escaro, Joch et Bouleternère et j'en oublie peut-être) venues et réunies grâce à l'émission de Daniel Mermet «  Là-bas, si j'y suis » pour essayer de causer ensemble, du dernier mouvement social : les manifestations que la loi sur la réforme des retraites a provoquées.
Pas facile de commencer, à causer,  les «  gens » ne se connaissaient pas, pas du tout pour certains, plus ou moins pour d'autres, et un peu plus pour certains venus en bande et liés par une pratique commune.
Heureusement que Thierry du café rep....re de Perpignan, rôdé à la chose, (pour le Conflent, c'était notre première) était là pour lancer le débat, puis pour éviter que la réunion, d'aparté en aparté, ne se scinde en petits groupes informels, en bandes qui se connaissaient entre eux et avaient leurs habitudes, affinités et penchants.
Donc, il recentrait le débat, avec la légèreté de quelqu'un qui ne nous sert pas son discours tout cuit, ni même ses petites idées, mais pourvu d'un savoir-faire du à l'expérience de ce genre de confrontation, informelle, certes, mais aussi où chacun se fait rouler sur ses petits rails convenus (entre amis, entre potes...)
En tous les cas, il a commencé par nous faire part de la raison qui l'avait amené jusqu'à Villefranche, pour animer, enfin nous aider à la création de ce café rep...re.
Il s'interrogeait sur les moyens de continuer la lutte après le mouvement social occasionné par la loi sur la réforme des retraites (manifs importantes, blocages …) et qui, malgré le nombre important de manifestants, la mobilisation et la sympathie avec laquelle il a été accueilli (par les usagers) avait été un échec :
- pas de retrait de la loi, et en plus, tout repart, comme si de rien n'était, pour les manifestants, comme pour le pouvoir.
Après les présentations où l'on a pu constater, l'importance de «  là-bas, si j'y suis » comme signe de ralliement, - ce qui expliquait le nombre inattendu de personnes réunies - et  qui nous jetait forcément dans une certaine tonalité (opposition et moyens de luttes) à l'exception de deux ou trois personnes qui justement ne supportaient pas la voix du présentateur, ou qui tout bonnement, ne connaissaient pas ce "Là-bas…".
Le deuxième tour de table a  donné corps aux préoccupations de chacun, aux risque d'en oublier, voici quelques réflexions :
1 - la manif, c'est pas une lutte : cette promenade bon enfant avec ses chants et slogans lancés par une grosse voix de représentant syndical, (ou pas) et répétés par des gens affiliés au syndicat en question, (ou pas)  mais le rite veut que chacun défile sous sa bannière et ça peut tout signifier sauf la lutte. L'intervenant semblait séduit par quelque lutte plus directe, plus physique, plus frontale contre et face à l'Ennemi, le POUVOIR.
2 - le besoin de faire quelque chose de concret, d'immédiat pour contribuer à une alternative locale et écologique.
3 - une lutte sur le terrain, pour des actions précises de soutien aux précaires et notamment à tout ceux concernés par la loi ''loppsi 2",  pour la 'Programmation de la Performance' en matière de 'Sécurité Intérieure' qui concerne les habitants des cabanes,  des camions, mais aussi tout lieu considéré comme hors norme et susceptible d'entrainer des nuisances pour le voisinage.

Des actions qui favoriserait l'engagement des pouvoirs locaux.
4 - évocation  du mouvement Anglo-Saxon,  ''Ville en transition'' visant l'auto-suffisance alimentaire et énergétique.
5 - unanimement regrettée l'absence de ceux qui ont joué un rôle important dans le mouvement : les lycéens.
Nous avions tous entre 40 et 70 ans et la moyenne était peut-être 50.
Cette triste constatation a  amené certains à parler des nouvelles techniques qui produisaient d'autres façons de faire, d'autres moyens de se mobiliser.  Et d'autres ont parlé de coup de flambe médiatique.

En résumé deux tendances :

1 - le désir exprimé d'une organisation de la lutte, capable de réfléchir sur des moyens efficaces, pour une offensive réelle  contre la politique actuelle, qu'il s'agit de faire reculer et de contraindre à une écoute et a des réponses satisfaisants nos revendications.
2 - le désir de voir un nôtre monde possible, ici et maintenant, avec induit l'évidence des valeurs sûres et quasi-éternelles : le retour à la terre, l'artisanat local, la remise en forme de la terre elle-même et de ses corps de métier par une médecine douce

Quelqu'un a précisé qu'elle n'avait jamais eu de problème avec tout ça et peut-être qu'elle s'en foutait, elle avait rencontrée les mêmes difficultés partout, dans toutes les organisations ou communautés dites ''humaine'' et son problème c'était les hommes en tant que tels.
Elle semblait vouloir dire :
Le problème c'est vous, c'est nous, c'est moi.
Ni l'organisation sociale, ni la terre, ni l'air n'y pourront rien.

PS : j'ai oublié de mentionner

                     1 le projet de journal-affiche murale avec suite en blog sur le net.
                     2 le soutien aux formes de vie menacées : dans le cas précis, pour le Conflent, nous avons parlé de Francis, amoureux des chevaux, de la nature, victime d'une maladie des os et très brave type, menacé, par les autorités d'être aujourd'hui jeté hors de chez lui.
                     3 les pronostics astrologiques de Minouche (ça va péter en avril-mai) mais c'était hors réunion !

L'ambiance était cool chez Joël,  patron du bar et des pompiers ... jusqu'aux petits toasts qu'il nous avait préparés.

                           

Prochains rendez-vous :
A Perpignan jeudi 6 janvier, 18h30 au bar le Lisboa
A Villefanche de Conflent le jeudi 20 janvier, 18h30 au bar du Canigou …

D'ici là portez-vous bien !         

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Suite à ce compte rendu, un message de Marie Christine:

Le 5 janvier 2011 02:31, Marie-Christine ‬ a écrit :

Bonjour et merci pour le compte rendu vivant de la réunion à Villefranche !
J'espère que cette nouvelle année a bien commencé pour vous. Moi je me remets lentement d'une très grosse grippe et d'un gros rhume !
Je ne pourrai pas venir à la réunion du 6 à Perpignan mais je voulais vous faire part de ma vision des choses et de quelques propositions, en écho avec certaines des propositions lues dans le compte rendu mais aussi des échanges que nous avons eu dans les précédentes réunions du repère à Perpignan.

Ce sera un peu long, tant pis pour celles et ceux qui n'ont pas le temps (allez voir directement à la fin de ce long mail les propositions d'action), mais il est important pour moi de vous partager un peu qui je suis et comment je sens les choses, parce que l'envie de faire des choses ensemble passe par la résonance de nos expériences croisées, de nos valeurs intérieures et de notre vision d'un monde meilleur. L'énergie collective étant bien plus que la somme des énergies individuelles en présence, il est important de savoir ce qui nous fait vibrer personnellement pour trouver nos frères et soeurs d'âmes, de coeurs, et oeuvrer ensemble.

Avant tout je précise que lorsque je parle de pouvoir, je me réfère au sens "neutre" du mot, sans connotation de dérive autoritaire. Je reprends une définition qui me convient (Joêl Kramer et Diana Alstad dans "The guru papers") à savoir le pouvoir comme la "capacité d'une personne ou d'un système d'influencer d'autres personnes ou d'autres systèmes - une aptitude qui n'est ni bonne ni mauvaise. les auteurs établissent pourtant une distinction entre le "pouvoir" pur et simple et "l'usage autoritaire du pouvoir".
J'ai 43 ans, je milite depuis mon enfance, à ma façon, pour l'ouverture des consciences, des coeurs, pour le partage, la solidarité, pour "être bien ensemble", pour l'écologie au sens large, dans la relation des humains à la planète terre mais aussi dans la relation des humains entre eux.  Cela ne m'a pas empêché de connaître la violence, la lutte stérile, la haine de l'autre et la désespérance. J'ai découvert peu à peu, chemin faisant, que la lutte sociale et politique est vaine si elle n'est pas reliée à une prise de conscience personnelle de ce qui m'anime intérieurement et de ce qui me mine. J'ai choisi de soigner mes blessures intérieures et de m'occuper de ma pomme pour revenir dans le monde avec une énergie bienveillante et plus pacifique parce que nourrie de plus de liberté personnelle et de plus de confiance en mon propre pouvoir, celui d'influencer le cours de "ma" vie et de pouvoir partager avec d'autres ce désir de se libérer de sa propre prison intérieure et de vivre mieux avec l'autre.
Entre autres choses, je milite pour une reprise du pouvoir sous toutes ses formes, dans la vie quotidienne, ancrée dans le réel, à partir d'une approche concrète des besoins humains au niveau social, politique, énergétique (pour l'humain et pour la terre), écologique, économique et spirituel. Le pouvoir, à commencer par notre pouvoir personnel, bien avant notre pouvoir social, nous l'avons délégué puis délaissé aux mains des autres, ceux qui "savent" (nos parents, amis, conjoints, collègues, patrons, médecins, représentants de l'autorité institutionnalisée etc...) dans une attitude de soumission fataliste qui nourrit le sentiment d'impuissance et engendre frustration et colère. A mon sens, par mon expérience, le premier pouvoir à reconquérir est notre pouvoir personnel de penser par nous même, de décider et d'agir, en résonance avec nos valeurs humaines et nos désirs profonds. Rien de nouveau sous le soleil mais quand il s'agit de se l'appliquer à soi même et d'oser aller à contre courant de sa famille, ses collègues de travail, ses amis même et j'en passe, ça devient plus compliqué. Combien d'hommes et de femmes j'ai croisé sur mon chemin, porteurs de belles paroles mais tellement enchaînés dans leurs peurs et dans l'incapacité d'oser être eux mêmes, dans la quête de pouvoir pour se sentir exister. des hommes et des femmes qui militaient pourtant dans des courants dits de gauche ou alternatifs mais qui se comportaient exactement de la même manière que leurs "ennemis".  C'est toujours de la faute de l'autre, des autres, du pouvoir, de nos gouvernants etc... si nous sommes malheureux.  C'est trop facile. L'ennemi est avant tout intérieur et il ne sert à rien de montrer du doigt ceux qui nous enchaînent d'une manière ou d'une autre sans prendre conscience de notre complicité avec nos bourreaux. "Bourreau de soi, victime des autres", c'est le titre d'un bouquin dont j'ai oublié le nom de l'auteur mais le tire à lui seul mérite méditation.
Ce long préambule pour vous exprimer que je ne cautionne pas du tout l'approche du POUVOIR comme ennemi à abattre. Le pouvoir est en nous et il appartient à chacune à chacun de se responsabiliser pour le reconquérir et retrouver sa dignité d'être humain. Comme disait si bien Sénèque, "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas mais parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles". Le monde extérieur n'est que le reflet de notre monde intérieur. Si nous voulons changer le monde extérieur, balayons d'abord devant nos portes.

Je ne partage plus non plus l'idée d'une lutte à mort où le moteur interne fonctionne dans la peur et le rejet de l'autre. C'est une perte d'énergie considérable et cela entretient le cercle vicieux, peur, rejet, agression. Aujourd'hui je préfère nourrir le cercle vertueux de la curiosité pour l'autre, l'accueil et l'intégration. Et c'est beaucoup plus difficile !

Je salue l'oeuvre de tous nos prédécesseurs dans toutes les luttes sociales, féministes etc..parce que sans eux, sans elles, nous n'aurions pas pu accéder à ce mieux vivre qui nous a permis de nous consacrer à d'autres aspects de notre développement d'être humains. Mais je crois que nous avons à inventer d'autres formes de lutte, ou d'autres formes d'agir, avec plus d'amour, de joie, de paix et d'humour. Je crois que nous avons besoin, terriblement besoin de recréer du lien, de nous sentir accueillis et reconnus, de partager des lieux d'expression, dans un climat de sécurité bienveillante, où peu importe notre "étiquettage", nous sommes avant tout humains et nous avons besoin et envie de nous retrouver pour construire ensemble de nouveaux projets sociaux. Et pour les construire en "s'amusant", avec humour, en étant connecté à notre folie intérieure, celle qui nous rend créatifs et audacieux, celle qui nous redonne des ailes. Etre sérieux sans se prendre au sérieux. Retrouver notre enfant intérieur et créer avec lui de nouveaux possibles. "C'est parce qu'il ne savait pas que c'était impossible qu'il l'a fait".

Alors voilà, par exemple, pour retrouver notre pouvoir économique, nous pouvons "changer de banque", retirer ce pouvoir des lieux où il est utilisé pour servir les intérêts mercantils, les marchands d'armes, les paradis fiscaux, l'asservissement de plus de la moitié de l'humanité etc...Il existe des banques éthiques comme la NEF par exemple. Transférons notre pouvoir économique à ceux qui utilisent les fonds pour financer des projets alternatifs et solidaires. Le collectif "sauvons les riches" a mis en place un site qui s'appelle jechangedebanque.org avec toute la méthodo pour passer de l'idée à l'action. On pourrait organiser une démarche collective de changement de banque. Collective dans le sens où même si c'est chacun individuellement qui fait la démarche en changeant de banque, on organise par exemple une communication collective autour de ce phénomène.On trouve des relais dans les médias alternatifs ou sensibles à cette question et on fait connaître la démarche. Il y a des compétences très diverses et complémentaires dans notre petit groupe du repère. Sûr qu'il y a parmi nous ou nos connaissances des personnes qui peuvent nous aider à construire le volet communication. Il me semble que le plus dur sera de nous bouger nous mêmes pour changer de banque ! Sommes nous prêts à faire ça ? ce serait un bon test pour voir si nous pouvons "lâcher" de ce côté. Il y aura plein d'objections, de résistances mais justement c'est ça qui est intéressant aussi ! Arriver à nous bouger le c....! Quand j'ai commencé à en parler autour de moi, à des personnes "au dessous de tout soupçon", quelle n'a pas été ma surprise de voir tout de suite des réactions de résistance ! Et pourtant, le site en question en témoigne, il y a de plus en plus de gens qui s'y mettent et si on arrive à participer à une chaîne plus grande, au bout d'un moment ça va forcément commencer à inquiéter le système financier. Sinon, notre ignorance et notre peur de changer continueront à engraisser la machine infernale !

Pour redonner goût aux "gens", aux citoyens de "base" (dont je fais partie) de se questionner, de s'engager, proposons des actions concrètes, simples et joyeuses où l'on peut témoigner qu'agir c'est possible et que ce n'est pas ennuyeux ! Il y a des foules d'expériences dingues, audacieuses et créatives de par le monde entier. Qui témoignent que c'est possible de participer à la métamorphose planétaire en agissant localement. Nous avons besoin de bonnes nouvelles, de contamination positive, de sentir le vent de folie qui souffle dans nos coeurs, de redonner un sens au mot espoir. Et comme "on n'attire pas les mouches avec du vinaigre", soyons fous, drôles, et communiquons notre énergie positive. Pourquoi pas un "crieur" ou une "crieuse" dans les rues, places et marchés de Perpignan et d'ailleurs, qui viendraient témoigner de toutes ces expériences positives qui existent et se développent, dont personne ou presque ne parle. Relayons une autre parole. Collectons les expériences positives et crions les. Il y dans un quartier "politique de la Ville" du 20ème à Paris un "crieur", le crieur des Amendiers (on trouve des infos très intéressantes sur internet en tapant "crieur des amendiers", une expérience sociale passionnante) Je rejoins Gonzalo et l'idée d'une tribune où les gens peuvent s'exprimer. Créons et animons des tribunes de rue, des tribunes d'expression libre et joyeuses. Réalisons un petit fascicule que l'on pourrait distribuer, un petit document pratico pratique qui recenserait les expériences alternatives et audacieuses qui existent au niveau local et un peu plus loin, pour proposer des solutions concrètes. Ponctuons ces moments de ralliement par des fêtes pour célébrer notre joie d'être ensemble et de créer ensemble, et pour fêter des victoires, mêmes modestes mais encourageantes. Organisons des pique nique géants sur les places publiques.
Allons chercher les autres forces vives qui se bougent. il y a par exemple à la l'université de Perpignan un groupe d'étudiants très sympas, drôles et actifs qui ont entre autres créé une AMAP et qui étaient co organisateurs du festival "aliment terre" dont l'info a été relayée justement par le Repère. Je les ai rencontrés lors du festival (en novembre dernier je crois). On pourrait se rapprocher d'eux et leur proposer de travailler ensemble.
Ce ne sont que des ébauches d'idées mais faut bien proposer des choses pour commencer à mouliner.

Chomsky, Ghandi, Luther King, Lanza del Vasto, Clarissa Pinkola Estes, Edgar Morin, Henri Gougaud, Giovana Marini, Brassens, et bien d'autres encore, connus ou anonymes, ont nourri mon désir de rester vivante et de ne jamais renoncer à ce rêve fou d'une humanité en mouvement vers sa métamorphose, une humanité heureuse !
"Résister c'est créer, créer c'est résister. Indignez vous !" Comme nous le transmet si bien Stéphane Hessel.
ALORS CREONS !

J'aimerais travailler avec vous à la construction d'actions simples, modestes, qui seront des tests pour nous en premier lieu, qui nous permettront de vérifier si nous pouvons être créatifs ensemble. J'aimerais partager avec vous aussi des moments de convivialité, pour mieux vous connaître et pour créer du lien, le ciment d'une dynamique collective. Vous m'avez l'air tous bien sympa, bon vivants, drôles, plein de bonnes idées et terriblement humains !
Merci de m'avoir lue. J'avais envie de vous partager un peu de mon univers intérieur et ce qui me fait vibrer. On verra bien si ça fait résonner en vous l'envie de faire ensemble. Et si je ne trouve pas auprès de vous cette concordance d'esprit et de coeur indispensable à toute dynamique collective constructive, et ben ce sera vraiment pas la fin du monde pour moi, j'irai semer ailleurs mon petit grain de sel et de folie !
Je vous salue bien chaleureusement et vous dis à bientôt pour poursuivre cette nouvelle année qui nous appartient plus que jamais !
Marie-Christine

et la réponse de Lysiane:


Café repère perpi


Nous tenons à remercier Marie-Christine pour son enthousiasme et ses propositions concrètes.
       
PS:
Liberté-Egalité-Fraternité, me va bien comme plate-forme avec respect pour chacun,  dans le sens qu'il donne à ses mots.
Notre pratique commune dans une pratique, quelle soit artistique, politique, et ou  d'un savoir-faire avec la terre et ceux qui l'habitent, c'est toute notre richesse, et toute notre misère.
Je ne suis pas vraiment une vielle briscarde du grand soir, mais il m'a fait vibrer, ce Grand Soir.
Je ne suis pas  une consom-actrice, de ce monde, mais j'en ai joui comme tout un chacun..
Mais je suis contre le zapping, et  je n'aime pas qu'une rencontre reste  lettre morte,... tous, à ce que nous sommes,  perdus dans nos rails, je ne peux m'empêcher d'y voir une lueur d'espoir, malgré tout ce qui peut nous séparer. Et peut-être grace... ...La pensée unique et sa clean panoplie nous a suffisemment abusés.
Bonne soirée au repaire.
Attendons de vos nouvelles.




et celle de Ronan:
Contributions à une plate-forme éventuelle, pour les repaires.
Pour une Association. de Recherche et d'Emulation Citoyenne
.
Venus d'horizons multiples et parfois contradictoires, nous ne nous connaisson pas du tout ou alors à peine, ou alors un peu trop, pour certains...
Nous nous sommes rencontrés principalement au cours du mouvement  contre la réforme des retraites et aussi comme auditeurs de l'émission de Mermet.
Nous faisons partie des'' indignés''. de l'évolution de ce pays et constatons que ses gouvernements successifs de droite comme de gauche n'ont fait qu'aggraver la même politique néo-libérale depuis 40 ans : champ libre aux multinationales, à une mondialisation injustifiable: pauvres encore plus pauvres, riches encore plus riches, culte  de la croissance au mépris de toute écologie..
   Pour nous aucun  mouvement, ni parti ne donne de réponse à la hauteur des enjeux d'un siècle mal parti.
Au-delà des crises économiques, sociales, politiques, écologiques, éducatives, spirituelles, etc... nous constatons une déshumanisation autoritaire consciente et inconsciente qui va s'accentuant.


Nous  nous proposons de tenter, d'agir, réagir et penser à échelle humaine, locale,  pour inventer des pratiques concrètes, créatives susceptibles de peser localement par les quelques courants d'air que nous pouvons insuffler par nos interventions..
Si les mots ''citoyens'' ne veulent plus rien dire, s'ils sonnent démago et vains, ils ne doivent pas être abandonnés aux discours formatés, paravents à une oligarchie décomplexée pour des politiques anti-sociales, anti-humaines, mais c'est une aventure, un devoir moderne de tenter de leur rechercher un sens vivant et incarné.
Pour nous résumer : deux formules entendues on ne sait plus où mais qui nous plaisent.
'' Les vivants sont ceux qui luttent ''
'' Résister c'est créer''.

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Voilà la 2ème affiche et le Compte-Rendu Café-Repère 2 Conflent


Nous nous sommes réunis jeudi 20 au soir pour le deuxième café repère du Conflent.
Pour permettre un contact plus facile avec tous, nous avons décidé de faire apparaître les courriels de chacun.

A suivre un compte-rendu grâce aux notes prises par Jocelyne.

Comme pour le premier café-repaire nous étions entre 20 et 25, les mêmes, certains du café-repère de Perpignan, d'autres qui n'ont pas pu venir et des nouveaux (jeunes !) ... 

Caroline Roussel (à l'origine de ce Café-Repère) nous informe qu'elle a rencontré les gens d'une association : Voisins Citoyens en Méditerranée qui organise une animation à Montpellier pour protester contre la loi LOPPSI 2. Ce sera les 29 et 30 janvier.
Vous pouvez lui téléphoner si vous voulez vous joindre à cette initiative : 06 14 86 60 02

François Picq nous parle du Festival de cinéma Maghreb (si loin ... si proche) avec 3 jours :
- à la médiathèque le mercredi 26 avec une lecture de contes du Maghreb
- le vendredi 28 avec un premier film à 18H30 (Lettre à la prison Marc Scialom), un couscous (8€) et un second film à 21H15 (Les barons de Nabil ben Yadir)
- et enfin le samedi 29 une rencontre littéraire et un atelier d'échange sur l'immigration.
(Cinéma Lido Ciné Rencontres - 04 68 05 20 47)

A notre demande, François, qui a une certaine pratique, accepte de s'employer à faire circuler la parole.

Plus ou moins à l'ordre du jour :

- un échange plus tard sur les textes rassemblés le mois écoulé
- la diffusion des infos, adresses et téléphones
- la loi LOPPSI 2
- la possibilité de thèmes communs (eau, habitat) entre les deux repères (Perpignan et Conflent).
- Faire des ateliers.
- Bruno nous indique qu'il possède le DVD Water Makes Money et qu'il est question qu'Arte le diffuse le 23 mars (si Véolia ne l'interdit pas ...).
On parle d'une animation autour de l'eau.
Il nous montre une revue suisse "La revue durable" très intéressante.

Loppsi2
excellent site sur la loi et les mobilisations
http://antiloppsi2.net/
suggestions :
-action locale contre les maires qui sont anti cabanes ou qui mettent des bâtons dans les roues.
-interventions rigolotes (exemple en Espagne danseurs flamenco dans les banques).
-faire signer une pétition aux maires ?
-résistance des élus locaux
-affichage en mairie, solliciter les conseils municipaux.
-avec d'autres maires favorables, intervenir auprès des maires qui abusent de leur pouvoir.

Triste constatation : nos maires ont de moins en moins de pouvoir, même s'ils acceptent ou soutiennent une installation "précaire", ça n'empêche pas l'état d'intervenir au travers de la DDE, pour que les gens soient évacués.
C'est l'histoire emblématique de Léa et Tom habitants une yourte en Ariège : aucune empreinte écologique, soutien de la mairie et du propriétaire du terrain et pourtant ils ont été condamnés par l'état devant le Tribunal Correctionnel de Foix à la destruction de leur habitat, une amende de 600€ et 10€ par jour de pénalités  de retard.
Ils passent en appel à Toulouse le jeudi 17 février à 14 h.
http://toulouse.demosphere.eu/node/1396

Si comme moi vous voulez aller les soutenir je propose que vous me téléphoniez pour organiser un covoiturage. 0468052616

Un nouveau participant au Café-Repère propose une "lutte de maquis" c'est à dire une auto organisation pour des actions concrètes afin de mieux maîtriser les choses, une forme de résistance collective.

Journal d'info-mural :

Ronan nous montre son projet d'en-tête : titre proposé :
"Le mur PARLE" avec en sous-titre : la "République est dans le mur"
Suggestion spontanée de Thierry : 'Droit dans le mur'
Vous pouvez écrire sur un élément local et l'envoyer à Ronan qui fera une maquette.
ronan.omnes@wanadoo.fr

Lysiane nous fait une intervention éclatante (texte en fin de courriel)

(Pause pour reposer les neurones, il floconne dehors).

François Picq raconte ce qui se passe dans la Plaine Saint Martin où les trois quarts des amandiers ont été coupés pour faire place à deux terrains de sport. Il avait été proposé d'y faire des jardins familiaux mais le nouveau maire (premier conseiller aux affaires sociales auprès de Sarkozy) n'en a pas tenu compte.
Il est proposé de protester contre ce choix en faisant un pique-nique festif sur le terrain ...
François demande que les personnes intéressées par une action concertée lui envoient un courriel pour le signaler :
franpicq@free.fr

Il nous raconte l'histoire du Fil du Conflent et les difficultés financières ayant abouties à la fin de l'aventure. En résulte un petit pécule qui pourrait être apporté à un projet proche (ex le journal mural)

Thierry nous rappelle le forum social du 9 avril

Renverser les fatalités
Créer des solidarités
Résistances au Maghreb

Autre rendez-vous demain :

-Lundi 24 janvier à 13h, Le collectif 66 paix et justice en Palestine organise un rassemblement devant le tribunal de Perpignan, pour la relaxe de Yamina, Jeanne et Bernard, pour le droit au boycott, pour le droit à la solidarité internationale.. Venez nombreux, ces manifestations sont aussi un moment de rencontre de discussion, de contacts et d’informations. www.collectifpaixjustepalestine.org

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Un message de Lysiane suite à ce soir-là
Impressions et pressions.

D'abord je veux pas qu'on dise, ou qu'on pense à part soi :


1- elle a – ........ j'ai pété les plombs
2-  tu es- .......... je suis une vieille poivrote
3- toi, et tes enfants, vous- .... je ne tiens pas l'alcool
4- ah! Pis t'as fait -……. j'ai fait mon show
5- nous avons constaté les ravages de la peste émotionnelle-...... je suis une victime de cette peste et du ressentiment
6- t'as tapé- ........ j'ai tapé mon mauvais délire...
7- mais t'es - ........ je suis cool
Vous continuerez la liste vous-même.
Ce sont les échos, vagues propos, rumeur-humeur du conjoint, que je vous relate.

J'accepte plus facilement, je ne sais pas pourquoi, pour moi c'est moins vexatoire.
Putain! J'étais pas à la bonne vitesse, le 33 passait en 78 tours dans ma tête, ça a fondu la bande magnétique.
Justificatif possible:
la pleine lune m'avait usée les nerfs, j'étais à bout.
la`position sociale et le discours pour-contre, contre-pour,  me les brisent et me glacent en même temps.
Après réflexions :
j'ai exprimé comme j'ai pu ce que j'étais à ce moment, et ce que je suis dans mon fond, privé de béquilles sociales.
Je voulais sortir du totem
du totem du contre
du totem du pour

ce que je peux dire, maintenant:
j'étais très confuse le lendemain comme si  j'avais perdu d'un coup, tous les points de mon permis de conduire.
Cependant, sur la base de cette égalité qui me tient à coeur, je ne peux faire de différence entre les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les moyens, les petits enfants et les grands, et ça, quelque soit leur camp, y'a pas de camp qui tienne pour moi.
Sauf à reproduire celui que nos parents ont connu en 39-45 et que j'ai l'impression d'avoir dans la tête, à chaque fois que j'adhère ou m'oppose.

Avec mes excuse pour le ''pas savoir-vivre'', il paraît que sans, on tombe vite dans la barbarie.

La liste plus haut, c'est pas pour rire, ce sont des mots  qui  charrient des évidences, et des évidence que charrient la rumeur, et c'est quoi la rumeur ?
Le fleuve médiatique entre autres !
Je proposerais bien aux repères de réfléchir entre nous, sur ce qui dans nos sociétés, clean, zen et moderne, est vécu comme barbare, au quotidien et le plus banalement du monde, genre vieille habitude ...
A plus.

Lysiane.

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Affiche de Ronan et compte rendu par Lysiane du 3ème café repaire du conflent


Café-Repère du 17 février 2011.

Villefranche de Conflent


Ce que j'ai entendu (retrouvé) des propos du dernier café-repère
Ceci n'est ni objectif ni subjectif.
Plutôt noyé (pas seulement dans le vin ou autre chose) mais beaucoup plus dans des courants de sensations, sentiments, émotions tirant dans un sens, pis dans l'autre, mais quand-même chargés de sens et d'une ''certaine volonté'' ou ''d'une volonté'' certaine''.
C'est pas simple de vivre le repère et de vivre tout court .... c'est pas couru d'avance ... (à souhaiter)
Strictement perso, sans idée à défendre, ni cause particulière, le passage de (la) table de réunion, au trottoir,  clope  et cour de récré m'a été fatal, mais comme à chaque fois, d'abord tenue, après joyeux flottement et retour à table, plus lâchée.
Le ''corps'' a ses habitudes. Ses réflexes ...
Bon ! Attaquons le menu, c'était bon et nourrissant grâce à la variété des propos et des situations de chacun (pas de ligne directe-tive)
Comme ça me vient, dans le re-souvenir :
D'abord, y'a eu des jeunes qui galèraient avec leur caravane, déjà qu'ils s'étaient fait virer une fois, ils s'inquiétaient de savoir s'ils allaient pouvoir la poser quelque part, à cause de la loi loppsi 2 ... la poser et faire leur vie autour.
Ça tombait bien, juste à trois chaises, un peu plus en avant, il y avait un élu du conseil municipal de Codalet  qui, sans vraiment leur répondre, a mis l'accent sur les responsabilités du maire et du conseil municipal
Responsables ? Oui, par exemple, d'un incendie dont aurait à souffrir la terre sur sa commune, comme de certaines maltraitances dont auraient à pâtir ses administrés.
Enfin c'est ce qu'il m'a semblé entendre.

Petit aparté dans ma tête, en tentant, la synthèse.

 Entendu ... comme ça, peut-être parce que j'ai connu un maire dans l'Aude, dans le village où j'habitais, avant. Il était plutôt cool, il aimait les gens, il était tolérant, il écoutait ... mais ...
Quand une secte a débarqué, peu de temps après les néo-ruraux et qu'une famille de gitans s'est installée … (et qui  pour le moins ne faisait pas d' histoire …)
Et bien ... tout se passait bien, ces beaux mondes cohabitaient, en s'ignorant pas mal, chacun son monde, en se mélangeant les uns, les autres tout de même.
Les anciens avec leurs vieilles querelles  n'étaient pas mécontents de voir arriver de '' jeunes drôles'', ils en avaient vu d'autres, (depuis après 68), c'était pas leur vie, mais  ça les distrayait vaguement.
Et quand c'était possible il ne manquait pas de vous en faire partager, une tranche de la leur ... et ça valait le détour.
Les néo-ruraux,  mats, avec leurs embrouilles entre eux et  leur recherche pour un choix de vie en accord avec leurs principes éthiques, qui ne collaient pas forcement avec comment faire bouillir la marmite pour les petiots. Et leurs coups de coeur qui ne se discutent même pas, mais qui ne sont pas sans effet.
La secte et ses membres qui se disputaient les faveurs de leur gourou  et qui auraient bien voulu contaminer le village déjà qu'ils avaient avec leur pognon mis la main sur tout un plateau, pour en faire un centre de spiritualité à la pointe, en plus … la main  sur quelques néos-ruraux …et jeunes disponibles du village..
 Bref, y'avait pas d'eau sur le plateau, le projet tomba à l'eau ... etc, etc, etc
Plus la famille de gitans, on ne peut plus discrète, je n'aurais pas connu leur existence, si bien plus tard mon fils ne m'avait raconté comment et dans quel occasion il les avait rencontrés, ils avaient un fils de son âge qui n'avait jamais fréquenté l'école publique  et avait reçu une autre initiation ... sur ce, tout jugement serait  mal venu.
Non, je veux pas raconter ma vie,  on vit un Repère avec toute l'épaisseur  d'une mémoire oubliée et encore prête à ressurgir, brusquement ...
Bref, c'est bref quand ça jaillit, mais pour le parler, c'est long le déploiement,  JE VEUX, le parler c'est ce qui m'agite. .
Bref, tous s'ignoraient, se respectaient, vivaient en bonne entente, se mélangeaient  dans la rumeur, sans savoir comment ... et ça faisaient des situations électriques, insupportables, lors des fêtes et de certaines réunions. Que de bagarres !  Des bagarres, visibles, à grands coups pas seulement de gueule, ça soulage, et des invisibles, beaucoup plus douloureuses
Et ce monsieur le maire de ce petit village,  viticulteur de profession, en avait bien du souci, c'est le moins que l'on puisse dire.
On lui avait dit qu'il était responsable de ce qui se passait sur la terre de sa commune, et il y avait cru. Personnellement, je crois qu'il avait besoin d'aider les gens d'où qu'ils viennent. Est-ce une maladie ?
Donc ce que j'ai apprécié dans la présence de l'élu du conseil municipal de Codalet, c'est qu'il a d'abord dit :
“Je suis venu m'informer, sans doute aurait-il aimé écouter ? Se renseigner ? Prendre la température ? Enfin savoir quel accueil, ''on'', les gens pouvaient réserver à cette loi bien accablante pour les responsables des communes, aussi.
Cependant il a surtout parlé pour se justifier, et justifier certains aspects de la loi soucieuse de protéger  sa commune, une petite partie de notre terre-mère qui redoute et souffre lors des incendies allumés par mégarde, insouciance ou aussi par colère, parfois.
-Là ... Impression d'oublier quelque chose, de ne pas respecter la chronologie et de tout faire sauf une synthèse, mais de respecter mes préférences et mes saisissements.
Ça m'a plu d'entendre l'intervention de Thierry Diomine, (un petit côté les points sur les i)  de mémoire je cite ''un gouvernement, ça pond, et ça pond des lois, il en applique certaines quand ça l'arrange, lui, mais nous, nous devons,  quand y' en a une qu'il veut appliquer et que nous, nous trouvons vraiment inacceptable, nous devons nous tenir prêts à agir et réagir immédiatement, en nombre et efficacité, enfin nous devons nous mobiliser pour lui faire barrage.
Putain ! C'était clair, net, précis.
Réflexions, après coup :
C'est pour le moment notre raison d'être, là (aux repères) une nécessité et notre seule liberté.

Jean-Luc a évoqué les peuples dit ''primitifs'' : leur art de vivre cueillette et chasse,  comparé au nôtre,  immergé, tenu par toute notre brillante technologie,  il se demandait où était la ''civilisation''.
Ici ou avant ?
Sa compagne, je m'excuse  je n'ai plus son prénom en mémoire, a prolongé sa réflexion en la recalant ici et maintenant. Elle  revendiquait pour chacun, sans contrepartie  et sans obligation de rechercher un turbin, un revenu minimum d’existence lui  permettant de se loger, se nourrir et se vêtir.
C'est sans forfanterie que mon esprit applaudissait à deux mains, il me semblait n'avoir rêvé que de cela.
Réflexions, vasouillantes, après coup :
Naturellement, dans nos régions, Gaïa est bien généreuse, combien de noyau-germes, dans une seule courgette, avec toutes celles que l'on cultive, on peut nourrir tous les affamés de la planète.
Peut-être !
Naturellement, y' a le désert … c'est peut-être à lui que l'on doit nos plus belles histoires, nos plus grandioses fictions et nos lois, arrivées sans crier gare, et disparues comme si de rien n'était.
Civilisations, traditions ?

Donc sur ce revenu minimal, moyen, permettant de se loger, se vêtir et se nourrir, un jeune homme a tenté une mise en garde.
Ça m'a touchée, c'était embrouillé, il n'osait pas employer certains mots, comme s'il avait eu peur de se griller dessus.
Je l'ai compris immédiatement. Je viens d'une famille communiste ... j'ai rompu (depuis 40 ans maintenant) parce qu'on m'a dit et expliqué communisme égal état totalitaire.
Les faits sont là, (enfin étaient là) et les documents encore plus.
Il se trouve qu'à ce moment  ou à un autre, mon conjoint a blagué avec Caroline, parce que je ne me rappelai plus ce que représentait la date immomériale du 22 mars, vu d'où je venais, et je me suis foutu en boule, en aparté, entre nous comme il se doit.
''T'a gueule avec ma descendance stal, t'en as bien profité, alors maintenant tu la ferme''
Brusque montée de colère.
Enfin, le besoin de récré, clope, picole et envolée sur le trottoir'' se faisait sentir.
C'est après coup que ça m'est venu, de mon lointain passé et l'impression que ce passé on me l'a fait tant et tant payé. J'en garde une meurtrissure, sans-doute ! 
Un parti, un parti-pris, une église, ou un temple,  qui peut dire qu'il n'est pas né de cela, qu'il se réfère à  la nature, à une idée alité ou à la technologie … diverse et variée.

Enfin, pour en revenir à ce jeune-homme. Il est tombé là, dans ce truc, pas du tout au goût du jour, on peut se demander comment, par quels hasards.
Enfin, après coup, en y repensant, je l'ai trouvé courageux
Parce que ...
Pour moi il s'opposait, sans trop oser,  mais quand même, il essayait, de dire quelque chose ... contre, contre un consensus
Un consensus ?
On ne sait jamais de quoi est fait cette bestiole.
Tant d'idées, d'opinions, charmeuses, charmantes, circulent dans l'air du temps.
Suffit d'en attraper une, et c'est tout bon.
Pour peu que quelqu'un se réclame d'une tentative humaine, (réalisée dans certains pays) et malgré leurs cuisant échecs, oser une réserve sur nos bonnes intentions, me parut héroïque.
Il ne pouvait connaître de première main, ces pays totalitaires, c'était une idée du communisme, qu'il défendait, malgré leurs terrifiantes dérives totalitaires.
Enfin comme beaucoup de notre génération, sont allés aux Indes, Afrique, Asie, j'ai visité les pays communistes, communistes trois mois, ou six, totalitaires, pour le reste de leur temps, et j'ai cru capter la mise en garde.
Qu'est-ce-que j'y ai vu:
1: Une résistance de la masse, au travail, à tout travail, usines, bureaux, super-marché, partout où je suis allée.
2: Une volonté de gestion stricte et de  performance de la part de la classe dirigeante. C'était à Kazan, en matinée, je bénéficiais de cours sur le matérialisme historique, et l'autre dialectique. A17 ans toute idée est enivrante. Enfin à l'époque.
3: Un désir de se laisser emballer par toutes sortes de jeux : jeux de cirques, théâtres, idées et sports, sports, sports ...

Réflexions, à part moi, que je vous livre
Si ça se trouve toutes les civilisations et leurs traditions, leurs réussites, leurs échecs ne peuvent que nous parler ... de nous.


Ah ! Voilà je me rappelle ce que j'ai oublié, le commencement de la réunion.
Caroline, ma copine,  nous a fait un résumé de ce qui c'était passé à Montpellier, à la journée consacrée à la loi loopsi 2 :
Rencontre avec un avocat, où il était question de comment faire avec, la contourner, l'interpréter, savoir faire avec ses vides.
Rencontre avec des gens qui ont tout essayé, de vivre ici, autrement dans l'espoir d'un autre, nôtre monde possible.
Enfin je me suis aperçue que durant leurs voyages, certains ont vécu un '' Ailleurs'' plutôt paradis et d'autres, un ''Ailleurs'' où les gens galéraient et crevaient vite fait, faute de médics.

Pour le côté info :
Tout auto-produit, Bruno, nous propose dans ces courts-métrages et sur inter-net sa vision de ses embrouilles avec le maire de Joch.
D'un point de vue perso, je trouve ça cool de le faire soi-même, plutôt qu'on vous le fasse tout prêt, tout cuit et tout digéré, aux infos, quelque soit la chaine, ça reste une chaine ...
Je me rappelle encore la proposition de constituer une caisse de soutien au cours des actions pour parer à l'urgence des plus démunis, ça fait beaucoup de plus démunis, sais pas si j'ai bien tout compris ...
Le besoin de récré se faisait sentir ...
Il a eu lieu, sur le trottoir, les échanges étaient plus déliés, moins sérieux, plus rigolos, comme sans valeur,  sans  jugement ... on a déconné.
Le sérieux,  j'en ai besoin pour défendre ce qui est plus que ma vie ... par exemple, mes enfants, ... mais sur le trottoir, on est tous des enfants.
Avec Caroline et Olivier, nous avons de fil en aiguille, en butant sur les mots et les maux parler du besoin de s'exprimer en chantant aussi, en chantant comme si le corps le réclamait ... mais que ça ne devait pas être trop lisse ou trop machiné, enfin le nom de choeur braillard nous a échappé.
Ce heurt terrible, entre volonté féroce et détachement total.
Drôle d'empreinte que nous laisse la vie.
Je le regrette souvent.
Le retour à la table m'a laissé dans un état tout différent de l'état à mon arrivée.
Mon conjoint m'a rappelée que j'avais prononcé au moins 10 fois le mot d'orchestration.
Peux pas ouvrir le bec sans avoir besoin de me justifier.

En vrai, je voulais pas parler du foot, en particulier,  mais de tous les grands trucs de masse, sport, concerts, élections, cirques, pub, pression et impression ; là où tous les balbutiements, les babillages d'une parole et d'une vie, se trouve projetés sur des écrans géants ....  le premier étant notre tête, peut-être !
On ...    Enfin , nous .... Enfin la masse ... la masse ne serions-nous que l'effet art-éthique-politique, d'une chair broyée.
Je ne veux dénoncer aucun état, aucune église, aucun parti, aurions nous été capable de nous réunir sans elle, sans eux, le problème c'est qu'ils nous ont fait taire et ont parlé à travers nous, jusqu'à cette chose ridicule et qui nous révèle ... la pub.
Excusez, je me sens un peu grandiloquente.
L'habitude de s'esclaffer a rendu la moindre tentative de penser, ridicule et obsolète.
Voir Ruquier, une seule fois, m'a démoralisée, à jamais, tant  il est proche ... de ce que nous avons fui et qui nous dépasse et nous rejoint éternellement.

Ah toutes ces peines, petites et grandes, tous ces grincements de dents, du berceau à la tombe, convertis en art ... de faire rire et pleurer et puis prendre parti.
C'était la rubrique besoin d'épanchements.

Enfin, les propositions concrètes
Un pique-nique, le 22 mars aux Amandiers. Stratégiquement parlant, très bien, Castex, le maire de Prades étant conseiller social de Sarko, en plus que le 22 mars étant une date historique, dans l'événement 68, ça pouvait drôlement bien le faire.
Cependant Olivier nous a informé des clauses, du contrat ''c'est une vieille dame qui a fait don à la mairie, de son terrain, ''les amandiers'' dans la mesure où les élus sauraient en faire bénéficier la jeunesse de Prades”.
D'autres propositions d'actions ont émergé :
- un théâtre forum
- un rassemblement à la mairie

Pour ma part, j'ai bien aimé la banderole ''PARTAGE'' qui s'est vu recouverte de graffitis dans tous les sens, sans truc unitaire,  comme ça au cours des manifs et avec les tout ce qui trainait dans l'air du temps.
Donner corps à des graffitis.
 La seule chose que nous pouvons revendiquer c'est de le faire nous même, sans autre cause que nous.
 Et notre raison et sa volonté de changer à notre façon et à la base, les rapports entre nous.
C'est rien à dire, c'est impossible à faire, nous avons été élevés par ceux que nous désignons comme nos ennemis.
Oh! je suis fatiguée...

Lysiane, j'aurais voulu faire plus court, ça m'est venu comme ça !

Mille excuses !


N'empêche, vous n'échapperez pas à un petit poème, tout simplet, si toutefois, vous arrivez jusque là !

Le ciel est plein d’étiquettes
On ne sent rien
Quand on vous la colle
Et plus tard
On la voit briller
Et on s'y sent fière
De la porter
Très haut d'où   
elle est venue.
Mais quand on vous
L'arrache, Ça fait mal
Et vous tombez
Comme une vieille colle pourrie
Sortir de la lourde glue
des jeunes et des vieilles étiquettes
C'est tout mon rêve
Retrouver un corps!"



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