Ille-et-Vilaine :
trois victimes des pesticides
dans l'agriculture
reconnues par la justice
Le 26 novembre 2020, un ancien technicien agricole, une salariée dans des serres de tomates et l'épouse d'un paysan décédé, se sont présentés devant le pôle social du tribunal de Rennes pour qu'on reconnaisse leurs maladies. Défendus par maître Hermine Baron, avocate au barreau de Paris, ils sont soutenus dans leur combat par le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'Ouest. La justice a tranché en leur faveur.
Un paysan décédé d'une tumeur cérébrale
Jean-Claude, un technicien semences, qui souffre de la maladie de Parkinson, obtient la reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, en l'occurrence la coopérative Agrial. Il avait été reconnu en maladie professionnelle en 2016. Edith, salariée dans des serres de tomates à Amanlis (Ille-et-Vilaine), est reconnue en maladie professionnelle. Elle souffre aussi de la maladie de Parkinson. Christophe est reconnu en maladie professionnelle pour un glioblastome, une tumeur cérébrale. Il est décédé en mars 2020 à l'âge de 43 ans.
Une première victoire pour le collectif
C'est la première fois que le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l'Ouest obtient une victoire devant la justice. "On espère que ces décisions feront jurisprudence pour d'autres dossiers qui nous avons en cours", explique Michel Besnard, porte-parole. "Dans le milieu agricole, on n'est pas souvent au courant de ses droits concernant la reconnaissance en maladie professionnelle liée à l'usage des pesticides. Dans les campagnes, il y a beaucoup de cancers, de maladies neuro-dégénératives, et c'est vécu comme une fatalité alors que souvent ces maladies sont liées à l'usage professionnel des pesticides."
On fait ce travail d'information pour faire prendre conscience qu'il existe des maladies qui sont reconnues comme liées aux pesticides mais les gens ne le savent pas - Michel Besnard
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