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mercredi 31 janvier 2024

Urbanisme écolo : au Brésil, Curitiba veut rester ville-modèle

Urbanisme écolo : 

au Brésil, Curitiba 

veut rester ville-modèle

 

13 janvier 2024

Ces grands bus rouges sont devenus un symbole de la ville de Curitiba.

Au sud du Brésil, la ville de Curitiba a pris très tôt un virage écolo. De ses emblématiques autobus mis en place dans les années 70 aux jardins partagés d’aujourd’hui, elle inspire les métropoles qui veulent se verdir.

Curitiba (Brésil), reportage

Ce sont les stars de Curitiba. Au milieu des principales artères de la ville, des bus à double accordéon avalent l’asphalte sans s’embarrasser du trafic automobile, grâce à des voies dédiées. À 8 h du matin, une grappe de personnes s’engouffre dans un tube, station dans laquelle se situent des bornes, un tourniquet et un employé. Celui-ci veille aux allées et venues et assure la vente de tickets aux rares passagers qui ne disposent pas d’une carte d’abonnement.

Ce système, baptisé BRT, pour Bus Rapid Transit, a été mis en place en 1974 à Curitiba, huitième ville la plus peuplée du Brésil, située à 500 km au sud de Sao Paulo. Bien moins onéreux à réaliser qu’un réseau de métro, il a fait de la ville brésilienne un exemple à travers le monde : 250 autres métropoles qui lui ont embrayé le pas, de Séoul à Los Angeles.

À Curitiba, le BRT transporte aujourd’hui plus de 600 000 personnes par jour, sur près de 2 millions d’habitants. L’urbanisme de la ville s’y est adapté : des zones d’habitats denses le long des lignes de BRT, des zones plus pavillonnaires en dehors.

Bien moins coûteux à mettre en place qu’un métro, ces grands bus ont remporté un succès immédiat, qui n’a guère faibli depuis des décennies. © Mathilde Doiezie / Reporterre
 Le BRT n’est que la partie immergée d’une panoplie d’innovations et d’actions écologiques menées depuis les années 1970 à Curitiba, capitale de l’État de Parana. Faisant de la ville un ovni au Brésil, pays où l’écologie est loin d’être l’une des préoccupations principales : certes la déforestation ralentit un peu mais le plastique est omniprésent dans cette économie qui repose sur les énergies fossiles. Le Brésil est le plus important producteur de pétrole d’Amérique du Sud et le neuvième au monde.

Un ovni au Brésil

Curitiba est aussi la première ville du pays à avoir mis en place le tri sélectif des déchets au début des années 1990. Aujourd’hui, le taux de recyclage y est de 22 %, contre 4 % à l’échelle nationale, selon l’Abrelpe, l’association nationale regroupant les entreprises de nettoyage public et de gestion des déchets. De quoi inspirer le reste du Brésil, alors qu’un plan national de réduction des déchets solides instauré en 2022 vise à faire passer à 14 % la part des déchets recyclés à l’échelle nationale en 2024 et à 50 % d’ici 2040.

Avec 69 m² d’espaces verts par habitant, la capitale du Parana offre également cinq fois plus que le niveau minimum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, grâce à ses cinquante parcs et à ses 800 squares. Et des arbres continuent de pousser partout : au cours des cinq dernières années, la mairie revendique en avoir planté 450 000.

Des grands bacs comme celui-ci permettent des avancées notables sur le tri des déchets. © Mathilde Doiezie / Reporterre
 À l’origine de cette politique revient le nom de Jaime Lerner, maire à trois reprises entre 1971 et 1992. D’abord nommé au cours de la dictature militaire avant d’être élu démocratiquement, l’ancien édile a eu la clairvoyance de s’inspirer de plans d’urbanisme déjà élaborés pour la ville, dotée d’un institut très actif sur le sujet.

« L’urbanisme est devenu plus populaire que le football »

Grâce à lui, « l’urbanisme est devenu plus populaire que le football ou la religion à Curitiba », lance Mathieu Bertrand Struck, avocat et activiste au sein du mouvement A Causa mais Bonita da Cidade, réclamant l’ouverture d’un nouveau parc public.

Le tout, sans occulter une vision sociale. Pour encourager le recyclage, la ville a lancé en 1989 une « bourse verte », qui permet d’obtenir un kilo de légumes contre quatre kilos de déchets recyclables. Curitiba propose également dans son programme Almazen da Familia des denrées alimentaires à des prix environ 30 % plus bas que ceux habituellement pratiqués. L’an dernier, environ 208 000 familles en ont bénéficié.

Un kilo de légumes contre quatre kilos de déchets recyclables : une mesure révolutionnaire, que Curitiba a mis en place dès 1989. © Mathilde Doiezie / Reporterre
Depuis quelques années, l’image de Curitiba s’est cependant un peu ternie. La ville évoque aujourd’hui l’opération anticorruption « Lava Jato », qui a conduit à l’emprisonnement de Lula d’avril 2018 à fin 2019. Ses gains écologiques sont également malmenés. En quelque sorte victime du succès de sa qualité de vie, la ville a vu sa population tripler depuis les années 1970. En conséquence, elle s’est étendue, avec des habitations qui se sont retrouvées éloignées des lieux de travail et des services, contribuant à augmenter le trafic automobile.

« La ville est bloquée dans le passé, ce qui ne lui permet pas de faire face aux problèmes actuels », estime Goura Nataraj. Celui qui a initié les « vélorutions » sur place regrette par exemple qu’il n’y ait « toujours aucune infrastructure d’ampleur pour la pratique du vélo ». Des avancées sont pourtant présentes, mais timides : la ville offre aujourd’hui 300 kilomètres de pistes cyclables et en promet 400 d’ici fin 2024.

Élu conseiller municipal et leader de l’opposition, Goura Nataraj a lancé les « vélorutions » à Curitiba dans les années 2000. © Mathilde Doiezie / Reporterre

Pour faire face à la saturation du BRT et encourager les habitants à délaisser leur voiture, Curitiba est en train de terminer des travaux sur deux de ses principales lignes, pour en améliorer les capacités et la rapidité. La ville commence aussi à électrifier le réseau pour en réduire l’impact carbone, avec soixante-dix bus électriques qui seront mis en service en 2024.

Pression continue

Il faut aussi beaucoup de pression populaire, voire des actions de désobéissance civile, pour y faire bouger les choses. En 2007, les activistes du vélo avaient peint des pistes cyclables dans les rues, avant de recevoir une amende pour cette action.

La mairie les a finalement appelés pour entendre leurs revendications. Puis a invité Goura Nataraj à travailler pendant un an et demi sur l’élaboration de nouvelles pistes cyclables. Il a toutefois fallu attendre 2012 pour qu’elles voient enfin le jour.

Curitiba contient de nombreux jardins partagés, dont certains conquis de haute lutte. © Mathilde Doiezie / Reporterre

Élu conseiller municipal et leader de l’opposition, Goura Nataraj a réussi à faire adopter une loi pour développer l’agriculture urbaine en 2018. « En cinq ans, le sujet est devenu une réalité à Curitiba », dit Guilherme Scharf depuis Horta do Jacu, un jardin communautaire situé à deux rues de chez lui.

En 2017, il a occupé illégalement avec un groupe de voisins ce terrain municipal, devenu une décharge et un lieu de consommation de drogues. Ils ont planté des légumes et des arbres fruitiers, et ont installé une ruche. Grâce à la nouvelle loi sur l’agriculture urbaine, le projet a été régularisé et fait aujourd’hui partie des 150 jardins communautaires de la ville.

Décrivant volontiers son attirance pour l’anarchisme, il salue l’ouverture de la mairie actuelle sur les initiatives citoyennes. Aujourd’hui, il travaille d’ailleurs pour elle sur les projets d’agriculture urbaine.

« En cinq ans, [l’agriculture urbaine] est devenue une réalité à Curitiba », dit Guilherme Scharf depuis l’un des 150 jardins communautaires de la ville. © Mathilde Doiezie / Reporterre

Rafael Greca, maire de Curitiba depuis 2017, insiste aussi sur les récents efforts menés pour réduire de 20 % les émissions carbone de la ville d’ici 2050, un objectif poursuivi par son plan Climat adopté en 2019. Celui-ci prévoit d’accroître l’utilisation des énergies renouvelables, de remettre en état des zones naturelles dégradées et d’étendre les espaces verts, de réduire la part organique des déchets dans les décharges et de diminuer les déplacements en voiture en ville.

Recyclables et renouvelables

Le maire est particulièrement fier de l’inauguration en 2023 d’une centrale photovoltaïque, construite sur une ancienne décharge, et qui fournit 30 % de l’électricité des bâtiments municipaux.

Si certains trouvent aujourd’hui que la ville a des difficultés à se mettre à la pages des enjeux actuels, son exemple continue d’irriguer des métropoles de plusieurs continents. © Mathilde Doiezie / Reporterre

Ce dernier projet rend à nouveau la cité exemplaire aux yeux d’autres métropoles. Des délégations d’autres villes du Brésil et aussi de Belgique, du Canada, du Royaume-Uni ou du Pérou sont venues sur place pour en prendre de la graine.

Mais toutes ces avancées sont saluées la bouche un peu pincée par Goura Nataraj ou Mathieu Bertrand Struck, qui regrettent qu’il y ait toujours autant de bitume qui coule dans les rues ou l’ambivalence de certaines positions de la mairie, centriste, qui soutient en même temps le développement économique de la ville.

« Curitiba pourrait avoir une plus grande influence sur le plan écologique », estime Goura Nataraj. « Nous devrions être plus radicaux et revenir à la racine des problèmes. » Après un premier essai infructueux en 2016, il compte se présenter à nouveau à la tête d’une liste pour les élections municipales de 2024. Pour aller plus vite, plus loin, plus fort, sur les sujets écologiques et sociaux.

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Source : https://reporterre.net/Urbanisme-ecolo-au-Bresil-Curitiba-veut-rester-ville-modele

mardi 30 janvier 2024

Les orques du Marineland (Antibes) bientôt vendues au Japon ?


Les orques du Marineland 

bientôt vendues au Japon ? 


N’abandonnons pas 

Wikie, Inouk, et Keijo 

à leur triste sort

 


 

Dans une tribune, des ONG, défenseurs et défenseuses des animaux exigent que le Marineland d’Antibes et sa maison mère, Parques Reunidos, trouvent une solution éthique pour leurs orques : comme ils le méritent, ces animaux doivent désormais vivre leur vie libres, dans des sanctuaires marins et non dans du béton.

 

Il est mort comme il a vécu. Après avoir passé 12 ans emprisonné par le Marineland d’Antibes avec ses compagnons d’infortune, privé de tout semblant de vie naturelle, Moana est décédé en octobre dernier. Né au Marineland, il n’aura connu que la triste réalité de ses bassins de béton sans jamais faire l’expérience de l’océan.

À l’état sauvage, une orque peut vivre jusqu’à 60, voire 90 ans. Après toute une vie d’exploitation, Moana s'est vu refuser ne serait-ce qu'une minute de liberté et les trois orques restantes risquent de subir le même sort.

Un projet d'expédition vers le Japon

Alors que le Marineland planifierait selon certaines informations d’expédier ses orques vers un parc marin au Japon, où leur bien-être serait en grave danger, des ONG et personnalités appellent la direction du parc et le gouvernement français à la responsabilité en garantissant un meilleur avenir à ces trois individus sensibles qui n’ont connu que souffrance.

"Notre époque a changé, elle est celle d’un rapport nouveau à l’animal sauvage [...] il est désormais avant tout un être à préserver et à respecter dans son intégrité", déclarait Barbara Pompili le 29 novembre 2020, lors d’annonces historiques sur les progrès en matière de bien-être animal prévu en France, alors qu’elle était encore ministre de la Transition écologique.

Elle estimait entre 7 et 10 ans la période nécessaire pour faire fermer les delphinariums français (qui comptaient à l’époque 29 dauphins et 4 orques) et envisageait la création d’un sanctuaire marin pour accueillir les orques. "Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l’on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être" exprimait la ministre.

Accessoires de divertissement, exploités à l'étranger

Cette prise de position gouvernementale répondait enfin au souhait de la majorité du public français et de nombreuses organisations de défense des animaux qui se battaient depuis des décennies pour la fermeture des delphinariums.

Mais, après moult passages à l’Assemblée et au Sénat, la loi finale découlant de ces annonces a été vidée de certains points essentiels du contenu initial, et au moment de sa promulgation, elle ne prévoyait plus de solution pour les animaux marins emprisonnés dans les parcs français.

En outre, elle ne contient plus l’interdiction immédiate (et logique) de la reproduction des espèces qu’il ne sera bientôt plus légal de détenir. Ainsi, Planète Sauvage a annoncé la naissance de deux dauphins en février 2023, et le parc tente de se donner une caution scientifique pour contourner la loi et continuer d’emprisonner des animaux. Un dauphin est né au parc Marineland le 23 décembre 2023, avant de décéder 48 heures plus tard.

Le parc Astérix a fermé son delphinarium et envoyé ses 7 dauphins (la huitième dauphine, Femke, trop malade pour être transportée, a été euthanasiée) à d’autres parcs européens en Espagne et en Suède. Pas de sanctuaires pour eux : ils continuent à être exploités à l’étranger, traités comme des accessoires de divertissement et contraints d'exécuter des tours idiots et contre nature.

Tragiquement, il se pourrait que ce même sort soit réservé aux trois orques survivantes du Marineland. Pour elles non plus, pas de sanctuaire à l’horizon, malgré l’annonce faite il y a trois ans. Bien que le parc n’ait pas encore fait d'annonce officielle, des informations issues de sources crédibles souhaitant rester anonymes laissent penser que les orques Wikie, Inouk et Keijo pourraient être envoyées dans un parc en Asie.

Des sanctuaires pour accueillir les animaux

Après avoir passé leurs vies à divertir le public pour enrichir ces parcs, ces animaux qui devaient être "respectés et préservés" seraient, si ce transfert était avéré, soumis à la détresse inutile d’un voyage stressant, perturbant et potentiellement terrifiant, pour se retrouver dans les mêmes (ou de pires) conditions, tenus captifs et exploités dans des parcs à l’étranger.

Ces êtres sensibles, sociaux et hautement intelligents méritent beaucoup mieux. Il est du devoir de nos élus de ne pas les abandonner à un sort misérable ! Ils doivent prendre leurs responsabilités et éviter que ces individus soient les tristes oubliés d’une loi mal ficelée qui n’est pas allée jusqu’au bout de leur engagement.

Nous, organisations, anciens et anciennes employées de Marineland, défenseurs et défenseuses des animaux, demandons que le gouvernement tienne ses promesses et que Parques Reunidos*, maison mère du Marineland (et ancien propriétaire du Miami Seaquarium, où était détenue Lolita), mette une partie de son chiffre d’affaire conséquent et obtenu en partie par l’exploitation de ces orques au service d’une solution éthique.

Ces animaux doivent être pris en charge dans des sanctuaires afin de garantir une fin de vie aussi naturelle et confortable que possible à ces individus qui ne peuvent être relâchés.

Les transférer à l’étranger, c’est relancer le cycle d’exploitation : non seulement ils continueront à être utilisés, mais ils seront probablement soumis à la reproduction et cette vie déplorable s’appliquera aux générations suivantes.

Nous demandons que cette exploitation que la population française rejette en bloc cesse. Nous demandons qu’une leçon vitale soit urgemment tirée du sort tragique de Moana et que tout soit fait pour en épargner Wikie, Inouk et Keijo. Nous demandons que le gouvernement tienne ses promesses et agisse concrètement pour ces êtres innocents et oubliés, qui sont exploités depuis bien trop longtemps.

 

Signataires :

Association Stéphane Lamart
C’est Assez !
Greenpeace France
Jane Goodall Institute France
La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences (LFDA)
L214
Paris Animaux Zoopolis
PETA France
Sea Shepherd France
Tilikum Spirit


*PETA États-Unis, en tant qu’actionnaire de Parques Reunidos, fait pression sur l’entreprise pour qu’elle organise le transfert des orques vers des sanctuaires marins côtiers et que les parcs d’attraction qu’elle détient cessent d’exploiter des animaux.


Source : https://www.geo.fr/animaux/tribune-les-orques-du-marineland-bientot-vendues-au-japon-abandonnons-pas-wikie-inouk-et-keijo-a-leur-triste-sort-218416?fbclid=IwAR3W7fZGSMmr3LEVkLzZOQg4XNeIg1RWY-l_WbmJwtyZChCwOGYS27eBxXQ

lundi 29 janvier 2024

// La Lettre d'Info Alchimique //Au plaisir de vous croiser par ici ou par là !

 Vendredi_30_...

Bonjour les Alchimistes ! 

Nous avons créé un groupe WhatsApp depuis lequel sont annoncés les évènements ponctuels, comme les concerts de dernière minute, les menus du jour, les nouveaux ateliers ou autres soirées spéciales.

Envoyez nous votre numéro au 07.69.89.19.51 
que l'on puisse vous y ajouter
 
 ☺

Bonne semaine à vous ! 

++++
LUNDI
ATELIER_LA_V...
tai_chi_marta
MARDI_RESTAU
ECRITURE
Nidra
MERCREDI
ATELIER_LA_V...
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JEUDI
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VENDREDI
ATELIER_LA_V...
samedi_RESTAU
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DIMANCHE
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A venir 
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L'équipe de l'Alchimie

dimanche 28 janvier 2024

Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : les stations de ski tout schuss vers les réserves d’eau

Sécheresse 

dans les Pyrénées-Orientales : 

les stations de ski 

tout schuss 

vers les réserves d’eau

 

Publié le 17 janvier 2024


Dans certaines stations des Pyrénées-Orientales, la neige artificielle peut recouvrir plus de 80% du domaine skiable. (Lionel Bonaventure/AFP)


 Alors que la sécheresse se poursuit malgré l’hiver dans un département soumis à de sévères restrictions d’usage, associations et écologistes dénoncent un accaparement de la ressource par une activité anachronique perfusée à la neige de synthèse.

Les nappes des Pyrénées-Orientales restent à des niveaux historiquement bas, s’inquiète ce mercredi 17 janvier le Bureau de recherches géologiques et minières. Alors que les flocons tombent dru sur le nord du pays, la sécheresse perdure dans ce département, même en plein hiver, époque à laquelle les stocks se rechargent d’ordinaire. Comment alléger davantage la pression sur les ressources à l’avenir ? Faut-il étendre les restrictions qui pèsent, au moins jusqu’en février, sur les habitants, les industriels ou les agriculteurs à la production de neige artificielle sur les hauteurs pyrénéennes ? Les sept stations de ski des Pyrénées-Orientales, toutes équipées de canons à neige, ne devraient-elles pas être concernées par ces mesures ? Plusieurs lecteurs ont interpellé Libération à ce sujet. Sollicitée, la préfecture n’a pas répondu à nos questions.






Source : https://www.liberation.fr/environnement/climat/secheresse-dans-les-pyrenees-orientales-les-stations-de-ski-tout-schuss-vers-les-reserves-deau-20240117_5TAILWBWWJAQPFPMNMES5QAGKI/?fbclid=IwAR0P94Kdk53f_H0gUHjbEXZ2S7wF2RFbn9fN31r51iENfbMkRB8eQqWHT9Y


samedi 27 janvier 2024

Golf de Villeneuve-de-la-Raho : controverses autour du « poumon vert »

Golf de 

Villeneuve-de-la-Raho : 

controverses 

autour du « poumon vert »

 

 

Le projet de construction du golf de Villeneuve-de-la-Raho est dans les cartons depuis une vingtaine d’années. Malgré les contestations, les premiers engins de chantiers sont déjà à l’œuvre le long de la traverse reliant Villeneuve à Perpignan.

Les travaux ont officiellement débuté. Il s’agit d’un golf de 18 trous, qui s’étendra sur près de 180 hectares. Le futur complexe comprendra un hôtel 4 étoiles, une piscine et 600 logements. Un projet jugé démesuré par Joan Nou, membre du collectif Agissons et opposant au projet. « La construction de ce golf ne devrait pas avoir lieu avec les problématiques sur l’eau que nous connaissons », alerte-t-il. Le département a connu une sécheresse record en 2023, une situation préoccupante qui fragilise le secteur du tourisme et celui de l’agriculture.

Selon la mairie de Villeneuve-de-la-Raho, le golf sera arrosé grâce aux eaux usées

À quelques kilomètres de là, le manque d’eau a brulé le green du petit golf de Montescot. La sécheresse avait contraint, le préfet à interdire l’arrosage des pelouses dès le printemps 2023. Pour ce golf familial, qui compte environ 4000 adhérents, la situation est catastrophique. Un scénario dramatique que Jacqueline Irles, maire (Les Républicains) de Villeneuve-de-la-Raho, veut à tout prix éviter.

23 janvier 2023, photo du chantier du golf de Villeneuve-de-la-Raho. © Célia Lespinasse

L’édile prévoit d’arroser l’intégralité du golf de 18 trous avec l’eau de la station d’épuration de sa commune. Celle-ci rejette chaque jour 1 million de litres d’eau dans l’étang salé de Saint-Nazaire. « Nous allons reverdir le paysage et redémarrer le circuit naturel de l’eau avec l’évaporation, les nuages et la pluie », maintient l’élue. Une parole contestée par l’opposition et les mouvements écologistes qui soutiennent que l’arrosage total du golf par les eaux usées n’est pas viable.

4500 pétitionnaires contre golf de Villeneuve-de-la-Raho

Il y a 20 ans, lorsqu’on lui soumet l’idée de la construction d’un golf, Jacqueline Irles voit l’opportunité pour sa commune de ne pas devenir un quartier de Perpignan. À l’époque, les 180 hectares de friche étaient constructibles. « J’y ai vu aussi un intérêt écologique, je n’avais pas envie d’avoir 180 hectares de béton à l’entrée de la ville », affirme-t-elle. « Il y aura un minimum de bâti pour financer le golf, mais la majeure partie sera du végétal et de l’espace vert ». D’après l’édile, le complexe hôtelier et les logements représenteraient une superficie de « seulement » 31 hectares.

Alors que les promoteurs immobiliers Belin promotion et GGL s’attèlent déjà aux travaux, une pétition circule contre le projet. La plainte collective a déjà rassemblé près de 4560 signatures. « Nous voulons un vrai poumon vert, nous avons une pétition de 5 000 personnes qui sont contre ce projet. Deux personnes sur cinq sont originaires de Villeneuve de la Raho », annonce Joan Nou. L’opposant défend notamment les agriculteurs. « Nous ne voulons pas que l’eau serve à des gens qui viennent jouer. Il va falloir faire des arbitrages entre les agriculteurs et ce type de projet. » La sécheresse historique que vit le département des Pyrénées-Orientales est sans précédent.

« Le golf va créer de l’emploi pour nos jeunes »

De son côté, la mairie prône la création d’emplois. « Un golf, cela fait vivre 200 personnes ! Cela va créer de l’emploi pour nos jeunes. L’Espagne l’a bien compris, ils ont plus de 400 golfs qu’ils arrosent par le biais des eaux usées », explique Jacqueline Irles. L’édile espère que la structure sportive et touristique attirera un nouveau public sur les Pyrénées-Orientales. 

Si ce projet pourrait créer de l’activité économique, il serait très impactant pour la biodiversité. Selon la Ligue de protection des oiseaux, ces constructions démultiplient les destructions d’habitats de la faune et de la flore. Elles favorisent la surconsommation d’eau et ce même si des golfs s’engagent dans une dynamique plus respectueuse de l’environnement. L’association s’oppose fermement à ce projet qu’elle qualifie d’incompatible avec la situation climatique globale et locale.

L’argument de l’emploi refusé par les écologistes catalans

Déclaré d’intérêt public par la Préfecture en 2019, le projet de golf sur la commune de Villeneuve-de-la-Raho reste pourtant contesté. Et les arguments de l’emploi ou du secteur du tourisme sont réfutés par les écologistes : «Aucune réflexion sur notre patrimoine naturel. Aucune réflexion sur le devenir de nos ressources. Aucune réflexion sur le bien vivre d’une commune qui devrait voir sa population gonfler encore d’un quart. La spéculation immobilière et l’égo de la classe politique locale dans toute sa triste splendeur.»

 

Source : https://madeinperpignan.com/golf-de-villeneuve-de-la-raho-controverses-autour-du-poumon-vert/?fbclid=IwAR19vVsqfjtLKHAM-3xMrumut-HfX3jQpV7cX-nXyZ2-wBZQDsYBa1CPO94

vendredi 26 janvier 2024

« Amis paysans, ne vous trompez pas de cible ! »

« Amis paysans, 

ne vous trompez pas 

de cible ! »

 

 

23 janvier 2024

 

La colère des agriculteurs ne devrait pas cibler les écologistes, mais le gouvernement et sa politique agro-industrielle, écrit Hervé Kempf dans cet éditorial. « Qui chasse des paysans ? Les écologistes ou le gouvernement ? »

Amis paysans, ne vous trompez pas de cible ! Selon beaucoup d’entre vous, d’après les manifestations agricoles de ces derniers jours, la racine du problème se trouve dans les normes environnementales. Pourtant, ceux qui vous conduisent à la détresse ne sont pas les écologistes, mais le gouvernement allié aux multinationales avec la FNSEA [1]. Je ne vous parle pas de nulle part : dans ma famille et ma belle-famille, je compte six paysans. Ils me racontent les difficultés de ce métier et ce sentiment qu’ils ont toutes et tous, malgré la passion qu’ils éprouvent, d’être en permanence en mode « survie », quelle que soit la longueur des semaines de travail. À Reporterre aussi, nous nous passionnons pour l’agriculture depuis toujours, et c’est un thème essentiel de notre média. Pourquoi ?

Parce que l’agriculture est une activité d’avenir, et que c’est notamment par elle que nous pouvons refaire une société écologique, respectueuse des humains comme de la nature que nous aimons comme vous l’aimez. Alors que les néolibéraux n’ont eu de cesse de réduire le nombre de paysans en France — de 1,6 million en 1982 à 400 000 en 2019 et encore 100 000 fermes disparues depuis 2010 —, nous soutenons de longue date l’idée qu’il peut y avoir 1 million de paysans en France, qui vivent bien de leur métier et dans la dignité.

« Qui laisse dans l’indifférence les installations paysannes ? »

Et c’est pourquoi je peux dire : amis paysans, ne vous trompez pas de cible ! Qui a fait passer l’accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, qui va créer une nouvelle concurrence à l’agriculture européenne ? Les écologistes ou le gouvernement et les partis de droite ? Qui favorise l’accaparement des terres par des sociétés financières, chassant des paysans et développe des pratiques agro-industrielles ? Qui laisse dans l’indifférence les installations paysannes ? Les écologistes ou le gouvernement ?

Qui promeut une agriculture « high-tech », sans paysans ? Les écologistes ou le gouvernement ? Qui favorise l’élevage industriel, multipliant les maladies, telle la grippe aviaire, ruinant les petits éleveurs ? Qui laisse bétonner les terres, chassant les paysans à coups d’entrepôts, d’autoroutes et d’un urbanisme incontrôlé ? Les écologistes ou le gouvernement ? Et qui s’allie depuis des années avec ce gouvernement proche de l’agro-industrie, sinon la FNSEA, présidée par un homme qui, après un cursus à l’European Business School de Paris, a fait carrière dans le négoce, avant de prendre la tête d’une exploitation de 700 hectares ? Croyez-vous, amis paysans, que cet homme défend vos intérêts, ou qu’il défend ceux de l’agro-industrie ?

Impasse productiviste

La réalité de la crise agricole découle en réalité de la poursuite inexorable du projet néolibéral de l’agriculture : un marché mondialisé, des firmes prenant le contrôle des principales productions, le mépris de l’environnement et des équilibres biologiques, le choix délibéré de réduire le nombre de paysans pour ne plus garder qu’une minorité d’agri-managers employant une main-d’œuvre prolétarisée (et souvent immigrée), tandis que subsisterait une frange d’agriculteurs fournissant des produits haut de gamme pour les riches.

Nous sommes en fait engagés dans une impasse productiviste, d’autant plus folle qu’elle néglige profondément le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, dont les effets retentissent de plus en plus fort. Toutes les alertes lancées depuis des années, et l’appel non moins ancien à développer une agriculture biologique respectueuse des territoires et créatrice d’emplois, l’ont été en vain.

Le complexe regroupant agro-industrie, FNSEA et gouvernements (depuis Jacques Chirac) veut continuer en accroissant l’industrialisation de l’agriculture, avec de nouveaux OGM (organismes génétiquement modifiés), des mégabassines pour grands exploitants tournés vers l’exportation, des productions végétales pour les avions — arrosées de pesticides et gérées par des ordinateurs —, des exploitations immenses aux champs dénudés favorisant les inondations et exigeant d’énormes tracteurs gros consommateurs de fioul. Rien qui relève le revenu moyen agricole, rien qui favorise l’installation de jeunes paysans, rien qui réponde aux enjeux écologiques, et tout pour une dépendance alimentaire et une nourriture bourrée de pesticides aussi toxiques pour les consommateurs que pour les agriculteurs qui les utilisent.

Il est temps de repenser l’agriculture à l’aune des défis d’aujourd’hui. Qu’on le veuille ou non, le climat et la biodiversité s’imposent à tous. Et plutôt que de chercher à y échapper, l’agriculture pourrait être l’outil qui permet de les modérer et de faire un monde nouveau. Amis paysans, soyez écologistes.

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Notes

[1Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.

 

Source : https://reporterre.net/Amis-paysans-ne-vous-trompez-pas-de-cible?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne