Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
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jeudi 31 août 2023

Pyrénées-Orientales : la Confédération paysanne réclame sa place au comité sécheresse

 

Pyrénées-Orientales : 

la Confédération paysanne 

réclame sa place 

au comité sécheresse

 

 


Ce 24 août se tenait à la préfecture un énième comité sécheresse. Plusieurs dizaines de manifestants, pour la plupart paysans des Pyrénées-Orientales, dénonçaient l’exclusion de leur syndicat d’un comité chargé de gérer la ressource en eau alors que le territoire vit une sécheresse historique. Selon Luc, maraîcher, Marie-Line ou Virginie éleveuses, «les agriculteurs ont un besoin urgent de solutions alternatives et de sortir des forages à tout va.» 

Sous le soleil de plomb, ils étaient peu nombreux devant les grilles claquemurées de la préfecture de Perpignan. Mais malgré leur faible nombre, ces paysans ont donné de la voix et fait sonner les cloches sous les fenêtres où se tenait le comité sécheresse chargé de gérer les besoins en eau selon les usages. Yohann Marcon, secrétaire générale de la préfecture, à la tête de ce comité est venu à la rencontre des manifestants pour réfuter tout arbitrage entre les syndicats agricoles et proposer un rendez-vous aux agriculteurs excédés par les restrictions d’eau.

« Luc nourrit 50 familles et il est en concurrence directe avec la vigne »

Luc Davy est maraîcher à Estagel, il a vu ses droits d’arrosage réduits de moitié depuis la mi-août. « Depuis le début de la saison, je pouvais arroser quatre nuits, désormais nous n’avons de l’eau que deux nuits par semaine. Via l’Amap* de la plaine de l’Agly, je fournis les légumes pour une cinquantaine de familles, et sans eau, il n’y a pas de légumes. »


Selon Valentin Lépineux animateur de la Confédération paysanne 66, agriculteur de cornichons et éleveur de porcs à Néfiach, le point de vue du syndicat qui revendique une soixantaine d’adhérents dans les Pyrénées-Orientales est totalement ignoré par la Chambre d’agriculture. Le communiqué de presse diffusé à l’issue de la manifestation exige que l’ensemble des syndicats soient représentés lors des assises de l’eau, aux comités sécheresses et aux programmes de gouvernance de l’eau. « L’eau est un bien commun, préservons-la, partageons-la. » 

Les éleveurs dénoncent un moindre accès à l’eau

Du côté de l’élevage, Romain Garreau est éleveur de porc à Estagel et référent porc auprès de la Confédération Paysanne 66. « Aujourd’hui, je suis autonome en eau car j’ai un forage, mais tout le matin, j’ai peur quand j’ouvre le robinet que l’eau ne coule plus. » Romain élève ses bêtes sur la plaine de l’Agly, territoire classé en alerte maximum sécheresse depuis le 28 avril. « Dans le cas où mon forage s’assèche, j’avais demandé à avoir accès aux potences agricoles, mais on m’a répondu que cette eau était réservée au traitement de la vigne. En cas de tarissement de mon forage, il y a un risque de perte du cheptel. Et je n’ai pas l’impression que cela inquiète les gestionnaires autour de nous. S’il n’y a pas d’eau, il n’y aura pas de bêtes. »

Selon les chiffres de 2017 diffusés par la Chambre d’agriculture, la vigne est la première filière agricole du département avec 2.350 vignerons pour 4.100 exploitations. Les Pyrénées-Orientales comptent 700 arboriculteurs, et 400 maraîchers. La troisième filière agricole, l’élevage, compte 350 exploitations professionnelles. La Confédération Paysanne 66 réclame « la priorité pour l’agriculture vivrière et non exportatrice. »

*Amap, association pour le maintien de l’agriculture paysanne.


Source : https://madeinperpignan.com/manifestation-confederation-paysanne-secheresse-pyrenees-orientales/?fbclid=IwAR1WCzwHRuKDlWyEHxzCSRk1MpH_CCutmD1NUIx-TNUM5BBUjqoCJEatLRw

mardi 29 août 2023

Proposition de loi visant à créer un registre national des cancers



Proposition de loi 

visant à créer 

un registre national 

des cancers 

Publié le 16 juin 2023 

La proposition de loi vise à mettre en place un registre national général des cancers afin de soutenir, compléter et approfondir le travail mené par les acteurs existants. Ce registre doit aussi être utile pour les nouveaux acteurs de la recherche sur les cancers, dans le respect de l'intérêt public.

 

L'essentiel de la proposition de loi

En 2018, l'Institut national du cancer (INCa) estime qu'on dénombre en France 382 000 cancers. Ils représentent la première cause de décès chez l'homme et la deuxième chez la femme.

Le nombre de cancers s'est accru en raison du vieillissement de la population, mais aussi de la hausse importante de certains cancers dits "de mauvais pronostic" (cancer du poumon, cancer du pancréas et cancer du foie).

Des registres généraux couvrant une zone géographique ou spécialisés (comme le registre des cancers digestifs ou le registre pédiatrique) existent déjà mais ils sont incomplets. De plus, les territoires ultramarins sont peu documentés.

Ainsi, seuls 24% de la population (soit 14 millions de personnes) sont couverts par ces registres, qui servent pourtant de base pour le calcul de l'incidence des cancers au niveau national. Ce n'est donc qu'une estimation, voire une extrapolation.

Cette approche encourt de nombreuses critiques. Les conséquences environnementales sur les cancers sont peu étudiées. De surcroît, l'absence de coordination entre les registres et le manque de visibilité et de lisibilité des comités et procédures d'évaluation aboutissent à un isolement de ces structures.

La création d'un registre national des cancers permettra d'améliorer tous les aspects de la lutte contre le cancer (prévention, dépistage, diagnostic, prise en charge des patients). Ce registre unique est un investissement sûr en matière de santé publique, compte tenu du poids économique de la prise en charge des cancers (5,9 milliards d'euros de dépenses hospitalières en 2020). En outre, avec cette démarche, la France pourra s'inscrire dans un mouvement européen de création et d'harmonisation des registres des cancers, disponibles dans 22 pays européens.

Le registre national facilitera la détermination des indicateurs nationaux en matière de morbi-mortalité, d'incidence et de prévalence. L'extraction de tout ou partie du fichier pourra être faite pour être exploitée à des fins de recherche.

Le registre sera aussi un outil de veille sanitaire et d'alerte pour détecter l'émergence de cancers nouveaux ou rares, ou des groupes de cas anormalement élevés témoignant d'un risque particulier.

L'article unique de la proposition de loi vise à confier la mise en œuvre d'un registre national des cancers à l'INCa.

Le texte fixe les objectifs poursuivis par ce registre : centraliser "les données populationnelles relatives à l’épidémiologie et aux soins dans le domaine de la cancérologie". Un décret en Conseil d'État, pris après avis motivé de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), doit fixer les conditions d'application du dispositif.

Les sénateurs ont adopté des modifications pour :

  • préciser le rôle de l'INCa, responsable du traitement des données ;
  • renvoyer au décret la définition du rôle des entités de recherche alimentant les registres existants, qui n’ont pas vocation à disparaître mais à constituer des composantes du système de collecte des données à l’échelle nationale. L’INCa serait en outre autorisé à en labelliser de nouvelles et à développer et héberger des systèmes d’information pour leur compte ;
  • préciser le cadre d'utilisation des données personnelles, collectées et traitées ;
  • expliciter la mise à disposition des données du registre national auprès de Santé publique France, pour l'exercice de ses missions, en particulier de veille et d'alerte sanitaire.

L'Assemblée nationale doit à présent examiner le texte.

Source : https://www.vie-publique.fr/loi/289931-creation-registre-national-des-cancers-proposition-de-loi

lundi 28 août 2023

A69 : 21/22 octobre - Ramdam sur le Macadam

PIPISTRELLES 

CONTRE 

TRACTOPELLES


    


    
    En avril dernier, avec les Soulèvements de la Terre, nous réunissions des milliers de personnes pour manifester et montrer à Atosca (NGE) et au gouvernement le mur dans lequel ils foncent aveuglément.
    
Malgré la catastrophe écologique et sociale en cours, malgré l'urgence impérieuse de ralentir leur course au bétonnage et de changer nos mobilités...Atosca (NGE) et Vinci ont entrepris les travaux de cette autoroute A69 Castres Toulouse parfaitement inutile, au mépris du bon sens, de l'opinion et de la préservation de la nature. Malgré la forte résistance des populations du Tarn et au-delà, ils poursuivent leur œuvre de destruction.
    
Pour rappel, cette autoroute, c'est 62 km de tracé accolés à une route publique pour un trafic dérisoire, un projet d'un autre temps... 62km qui privatiseraient la RN 126, détruiraient 400ha de terres agricoles et de zones naturelles. 62km d'arbres abattus, de terres nourricières dévastées, d'eaux polluées, de bitume stérile au profit de quelques-uns et au détriment de tout le monde. 62 km à 17€ l'aller-retour pour faire gagner moins de 15 mn à une poignée de privilégiés...


C'est aussi l'habitat de la loutre d'Europe, des pipistrelles, des hérons... qui succomberaient sous des tonnes de bitume, à l'aune de la sixième extinction des espèces. Ils détruisent pour l'argent, luttons pour le vivant

Alors, face au chantier de l'autoroute la moins fréquentée et la plus chère de France, la lutte ne faiblit pas: recours juridique, prises de position publiques, tribunes, occupations, blocages, désarmements...
Tout le monde déteste l'autoroute A69 : ce déni démocratique issu de l'asservissement des élu.e.s à quelques lobbies privés, ce passage en force de trop qui nous enverrait dans le mur ! Face aux engins qui se déchaînent contre le vivant et l'avenir, rejoignez-nous ! Ensemble, nous ne nous laisserons pas faire! Nous sommes la vie qui se défend et tant que nous serons là, l'A69 NE PASSERA PAS !


Le 21 et 22 octobre, soyons à nouveau des milliers pour faire du RAMDAM SUR LE MACADAM. Faisons place à un week-end de résistance, d'action et de luttes déterminées contre l'autoroute. Bloquons les chantier de l'autoroute A69, contre les bétonneurs de nos territoires et les tueurs de vivant ! Empêchons-les de nous envoyer dans le mur !

NO MACADAM !

 


dimanche 27 août 2023

La France : pays le plus fiché d’Europe


La France : 

pays le plus fiché d’Europe

samedi 26 août 2023

Cette semaine - On est là, on est là - Atelier de l'Entonnoir 66500 Prades

 


Bon Dia!

Cette semaine, MARDI 29 AOUT, on reprend la vie comme elle vient, en tongues et à siroter des glaçons pour la cantine de réouverture !

La permanence du collectif Bienvenue aux migrants reprend le mardi de 10h30 à 11h30.

Et on peut d'ores et déjà vous annoncer que 
mardi 5 septembre, Pascal infirmier de rue
sera à nouveau présent pour vous offrir 
une écoute bienveillante. 
Et le 10 septembre ce sera  
le retour du Rendez-vous des Mauviettes. 

Cette rentrée est l'occasion de vous rappeler l'existence bienheureuse de la bibliothèque OMNIBUS, au sein de l'entonnoir ; faites la vivre, adoptez un bouquin pour un temps c'est se faire un nouveau copain !

L'Atelier de l'Entonnoir accueille également un
espace de prévention des conduites à risques en partenariat avec les éducateurs de rue de l'ASCODE, demandez aux bénévoles présent
·es pour vous servir, c'est accessible mais à l'abri des regards.

Les espaces dons regorgent d'affaires chouettes pour faire une rentrée sapé·es comme jamais ! 
Et la grainothèque sera ravie d'accueillir vos graines!

Et bien-sûr, cette rentrée est aussi le moment pour s'investir au sein de l'Entonnoir et devenir bénévole : cantine, café, petits travaux, communication, ateliers ponctuels ou réguliers, événement, bienvenu·es à toute bonne volonté!

Rêvons un peu...
Parce que nous sommes pour une société où l'on consomme moins et mieux, parce que nous défendons la solidarité et l'entraide, vous trouverez différents espaces dons à l'atelier de l'entonnoir ; objets et vêtements à l'intérieur, et nourriture dans placard et réfrigirateur extérieurs accessibles 24h/24
et aussi...
Avec le soutien de...

vendredi 25 août 2023

Investissez chez Veolia et Suez !

 



Investissez chez Veolia et Suez !


C’est parti mon kiki, et les villes vont douiller. Les villes, c’est-à-dire le pékin. Il y a quelques semaines, Veolia, transnationale « française » de l’eau organisait un gentil voyage de presse – c’est la boîte qui paie, pas le journal – à Bergerac, en Dordogne. L’occasion était trop belle, car pour une des premières fois en France, un camion-citerne nettoyait les rues avec de l’eau « usée », au lieu d’utiliser l’eau potable habituelle.

À Bergerac, le projet reste modeste, mais l’idée est en train de flamber partout. À Sainte-Maxime (Var), à Deauville (Calvados), en Vendée, où Veolia a vendu à l’agglomération des Sables d’Olonne et à Vendée Eau – distributeur public – le programme Jourdain (1). Jourdain comme le fleuve martyrisé d’Israël, comme ils sont drôles. Les choses sont loin d’être simples, mais enfin, il s’agit de développer un système dont on parle chaque jour un peu plus, le REUT, pour Réutilisation des eaux usées traitées. La promesse Jourdain – on en reparlera à l’arrivée, au mieux en 2027 – consiste à récupérer dans une station d’épuration une fraction de l’eau et de la réinjecter en amont du barrage du Jaunay par une canalisation de 27 km. Les subventions publiques atteignent déjà 7,7 millions d’euros, mais ce n’est, on l’espère pour Veolia, qu’un tout petit début. Pour la transnationale, mais on l’avait compris, le système REUT est, comme l’indique son site, « une nouvelle réglementation, de nouvelles opportunités ». Sur fond de sécheresse chronique, l’argent public ne peut que couler à flots.

À Nice, Christian Estrosi, maire désormais macroniste, vient d’annoncer un plan de 700 millions d’euros pour la station d’épuration d’Haliotis 2, dont une bonne part pour l’utilisation des eaux usées. Cette fois, ce n’est pas Veolia qui profitera de l’aubaine publique, mais sa sœur jumelle et concurrente, Suez. La version officielle annonce : « La Métropole de Nice disposera dès 2028 d’une unité industrielle de Réutilisation des Eaux Usées Traitées capable de recycler 5 millions de mètres cubes d’eau par an sur le territoire ».

Pour mieux comprendre les enjeux de ce énième putsch sur les ressources publiques, garder dans un coin de la tête que la France « produit » 8,4 milliards de m3 d’eaux usées chaque année, dont moins de 1% est à nouveau utilisé. Or le plan Macron annoncé ce printemps (3) prévoit de multiplier par 15 ce pourcentage d’ici 2030. Miam Veolia. Miam Suez. La manne servira massivement pour les besoins de l’agriculture industrielle : arrosage des grandes cultures et arboriculture notamment.

Mais voici l’heure d’une explication de base. Il y a plus d’un traitement de l’eau, on s’en doute. Rappelons à ce stade que l’eau du robinet est déclarée potable sur simple décision politique. L’exemple le plus récent est celui du chlorothalonil, pesticide cancérogène probable, interdit en Europe depuis 2019. Tous les pesticides créent des produits de dégradation par milliers, dont très peu sont recherchés dans l’eau dite potable. Ces métabolites peuvent être, et sont souvent plus toxiques que les molécules de départ. Dans le cas du chlorothalonil, un seul de ces métabolites – le R471811 – rend la consommation d’eau non conforme dans le tiers de la France. Que fait-on ? Rien.

Et tout est à l’avenant à la sortie des stations d’épuration. Il reste dans l’eau du robinet des quantités faibles mais réelles de joyeusetés comme les microplastiques – mais oui -, des résidus de médicaments, de métaux lourds, de pesticides bien sûr, de cosmétiques, de sous-produits du chlore. Tous sont potentiellement dangereux, et nulle autorité n’est capable de seulement penser leur synergie – l’effet cocktail – quand ils sont avalés par un consommateur quotidien.

Mais ce n’est rien encore avec le système REUT, dont les eaux seront bien plus farcies de polluants non traités. Qui se retrouveront dans les nappes, dans les sols, dans les goûteuses cerises. Il y aurait bien une autre voie, celle d’une nouvelle culture de l’eau, entraînant la société sur des chemins nouveaux. Mais que diraient Veolia et Suez ?

(2)https://www.actu-environnement.com/ae/news/reutilisation-eaux-usees-traitees-bergerac-41679.php4

(3)https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/le-plan-eau-de-macron-veut-accelerer-la-reutilisation-des-eaux-usees_215933.html

(4)https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/05/l-eau-potable-en-france-contaminee-a-vaste-echelle-par-les-metabolites-du-chlorothalonil-un-pesticide-interdit-depuis-2019_6168450_3244.html

jeudi 24 août 2023

Perpignan : 14h devant la préfecture - De l'eau pour tout le monde !

"Régulièrement réuni à l'initiative du Préfet, le Comité sécheresse compte aussi bien des représentants de la FNSEA locale que des moniteurs de canyoning. Mais personne de la Confédération paysanne. Cherchez l'erreur."

 


mercredi 23 août 2023

Aquarium de Canet en Roussillon : deux nouveaux requins...

Deux requins prélevés en Floride rejoignent l'aquarium de Canet-en-Roussillon

 

L'aquarium Oniria de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) fait entrer dans ses eaux une troisième espèce de requins, ce vendredi 11 août, avec Féroce et Diablesse. Le couple de requins-taureaux devrait permettre de faire avancer des recherches scientifiques, et pourquoi pas se reproduire.

Désormais, au côté des requins gris et des requins à pointe noire, il est possible d'observer des requins taureau © Radio France - Clothilde Jupon

Derrière l'immense vitre de la salle des requins de l'aquarium Oniria, les visiteurs sont captivés. Devant eux, des requins à pointe noire, des requins gris dont quatre bébés, et désormais deux requins-taureaux. Cette espèce impressionne. Les squales nagent continuellement la bouche ouverte pour mieux respirer et faire entrer un maximum d'eau dans leurs branchies. Une posture qui laisse apparaître l'intégralité de leurs dents aiguisés, sur trois rangées, et leur confère un air agressif.

Pour autant, ils sont inoffensifs, rassure Eric Clua, professeur à l'école pratique des hautes études, spécialiste des requins. "Ça leur donne un air agressif, alors que ce requin se nourrit exclusivement de poissons et de calamars. Donc il ne représente aucun danger pour l'homme... à part si on s'amuse à l'embêter, qu'on va lui tirer la queue, alors là il peut y avoir une morsure de défense, ce qui est tout à faire naturel", précise-t-il.

Dans son habitat naturel, en Australie mais aussi sur les côtes états-uniennes par exemple, ce squale a longtemps été chassé car c'est un requin côtier qui fait peur. Son espèce est aujourd'hui menacée, également du fait du marché florissant pour les ailerons de requins. Conséquence directe : "Il est présent un peu partout mais en très faible quantité" détaille Eric Clua, qui précise qu'il reste difficile de faire un recensement précis dans la profondeur des océans.

En juin 2003, deux requins-taureaux ont donc été prélevés au large de la Floride selon des quotas stricts de prélèvement, puis acclimatés en bassin afin de rejoindre le programme de protection de l'aquarium de Canet-en-Roussillon. Baptisés Diablesse et Féroce par l'équipe d'Oniria, ces squales sont âgés de 2 à 4 ans et pourraient vivre encore 30 ans s'ils atteignaient leur longévité maximale.

Le requin taureau dispose de trois rangées de dents aiguisés, lui donnant un air agressif, il est pourtant inoffensif - Oniria

Faire naître des requineaux

Avant d'arriver jusqu'à Canet-en-Roussillon, ils ont d'abord pris l'avion pour rejoindre la capitale française, puis un semi-remorque a conduit les deux requins dans la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 août 2023 jusqu'au sud de la France. Une logistique impressionnante a été mobilisée, avec de nombreux spécialistes pour maintenir les squales dans des conditions optimales. À leur arrivée, vers minuit, ils ont été directement introduits dans le plus grand bassin de l'aquarium Oniria et présentés dès le lendemain matin au public.

Objectif désormais : faire naître de petits requineaux. Le programme prévoit en effet la reproduction de ce couple de requins-taureaux. La tâche s'annonce néanmoins complexe : bien que le mâle possède deux appareils reproducteurs, cette espèce est victime d'oophagie, c'est-à-dire qu'aussitôt éclos, les premiers petits s'empressent de dévorer les autres œufs. Le phénomène fait donc diminuer le nombre de naissances de requineaux.

Mais Eric Clua est optimiste. En tant que comportementaliste, il veille au grain sur ces deux nouveaux protégés. "Ils ne montrent aucun signe de stress ni d'agressivité à l'égard des autres espèces de requins présentes dans le bassin. Les conditions semblent optimales pour qu'ils soient heureux et pourquoi pas, qu'ils se reproduisent" confie-t-il, sourire aux lèvres.

Préservation et recherches scientifiques

Le but de l'opération est aussi scientifique. "L'intérêt c'est de faire un traçage génétique des individus", explique le spécialiste. En frottant la peau d'un requin, les experts du Criobe, le centre de recherche insulaire et observatoire de la biodiversité et de l'environnement, sont capables de séquencer ses gênes et donc de l'identifier. Une prouesse très utile dans le comptage des espèces.

La captivité de Diablesse et Oniria permettra "d'avoir de meilleurs résultats scientifiques lors des prélèvements dans la nature" s'enthousiasme Patrick Masanet, directeur scientifique d'Oniria. Un passage obligé d'après Eric Clua : "Plus une espèce est en danger, plus on a intérêt à en garder sous protection et c'est ce que fait Oniria".

 

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/deux-requins-preleves-en-floride-rejoignent-l-aquarium-de-canet-en-roussillon-3278055

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Diablesse et Féroce, 

ces deux nouveaux 

requins taureau 

de l'aquarium 

de Canet-en-Roussillon 

 

Publié le
Écrit par Sixtine Boyer

 L'aquarium Oniria ne cesse d'augmenter le nombre d'animaux qu'il posssède dans ses eaux. Cette fois-ci, deux requins-taureaux viennent rejoindre les rangs ce vendredi 11 août 2023.


Impressionnants et imposants. Quand on les observe, on est rassurés de se savoir en sécurité derrière une vitre, et encore.

Alors que "Trompette", "Flêche", "Nala" et "Médusa" quatre bébés requins gris viennent d'arriver à Canet-en-Roussillon, l'aquarium Oniria a accueilli deux nouveaux requins "taureau" ce vendredi 11 août 2023.

Diablesse et Féroce

Comme si leur apparence féroce et leur taille imposante ne suffisaient pas : les équipes de l'aquarium ont déjà choisi les prénoms des nouveaux venus : Diablesse et Féroce, une femelle et un mâle avec des vrais prénoms de requins.

Ces deux animaux de la famille des squalidés ont donc rejoint les requins gris et ceux à pointes noires déjà présents dans le plus grand bassin d'Oniria.

Âgés respectivement de 2 et 4 ans, ces jeunes requins mesurent pour l’une pas loin de 1,60 mètre et pour l'autre 2,10 mètres Sachant qu'ils "pourront atteindre jusqu’à 3,5 mètres de longueur et qu'ils sont dotés d’une espérance de vie de 25 à 40 ans en moyenne", précise l'aquarium dans un communiqué de presse.

En provenance de Floride

Ces deux squales sont issus de leur milieu naturel en Floride. Leur arrivée respecte bien les quotas de prélèvements qui sont très stricts.

Le couple a été pêché en juin 2023 avant d'être acclimaté dans de grands bassins en extérieur.

Ensuite les deux grands poissons sont arrivés en avion à Paris, sous la surveillance de spécialistes ; avant d'être transportés en semi-remorque pour arriver à Canet dans la nuit de jeudi à vendredi 11 août.

Carcharias taurus

Le requin taureau de son nom scientifique Carcharias taurus est un animal très placide qui se déplace très lentement, il ne représente aucun danger pour l'homme puisqu'il ne mange que du poisson.

Mais un détail lui a créé une mauvaise réputation : "ses trois rangées de dents sont toujours visibles puisqu'il garde la bouche ouverte pour faciliter le flux d'eau dans ses branchies", explique le professeur Éric Clua, directeur d'études au CRIOBE et spécialiste des requins.

Recherches scientifiques

L'arrivée de ces deux phénomènes représente pour l'enseigne une possibilité "d'apporter une nouvelle dimension à la visite de l'Aquarium Oniria".

En outre, leur présence va permettre la mise en place de recherches scientifiques, dont une étude génétique, en plus des programmes de reproduction.

Lorsqu'une espèce est menacée, c'est toujours bon de les protéger pour faciliter leur multiplication parce que ça nous permet de conserver ce patrimoine naturel qui est en voie de disparition.

Professeur Éric Clua - directeur d'études au CRIOBE

Le personnel de l'aquarium espère que le couple de requins taureau se reproduira afin d'aider à la conservation de l'espèce.

 

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/diablesse-et-feroce-ces-deux-nouveaux-requins-taureau-de-l-aquarium-de-canet-en-roussillon-2824289.html

mardi 22 août 2023

La Garonne trop chaude, le redémarrage du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Golfech retardé

Canicule. 

La Garonne trop chaude, 

le redémarrage 

du réacteur n°2 

de la centrale nucléaire 

de Golfech retardé

 
Publié le

 

Alors que les vagues de chaleur continuent de s'abattre sur la France, des centrales nucléaires, dont celle de Golfech dans le Tarn-et-Garonne, doivent réduire leur production jusqu'au 25 août 2023. La mesure, qui devient récurrente, vise à maintenir la température du fleuve en dessous de 28 degrés et préserver sa biodiversité.

Alors que des vagues de chaleur torrides continuent de balayer la France, un sentiment de déjà-vu s'installe. Avec 50 départements placés en vigilance orange par Météo-France, EDF (Électricité de France) est contrainte une nouvelle fois de réduire sa production dans ses centrales nucléaires notamment à Golfech (Tarn-et-Garonne) et au Bugey dans l'Ain. La raison ? Les températures élevées qui sont prévues dans le sud de la France cette semaine.


"En raison des prévisions de températures élevées sur la Garonne, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de production nucléaire de Golfech à partir du 21 août 2023.", indique EDF sur son site web. Conséquence : l’arrêt du réacteur nucléaire Golfech 2 (1,3 GW) est prolongé jusqu’à vendredi 25 août.  

En maintenance, les deux réacteurs du CNPE étaient l'arrêt depuis le 26 mars dernier. La reconnexion de l’unité n.2 était annoncée pour le 13 août 2023 et celle de l’unité n.1 le 20 août 2023.

Ne pas dépasser les 28° 

Pour refroidir ses réacteurs, la centrale pompe l'eau du fleuve, puis la rejette, plus chaude : mais il ne faut pas que cette eau dépasse les 28 degrés en aval. En raison d'un débit plus faible, la température de la Garonne chauffe plus rapidement et impacte directement la biodiversité en asphyxiant les poissons et permettant la prolifération d’algues.

 


 En 2022, l'Etat français avait accordé des dérogations environnementales à cinq centrales nucléaires, dont celle du Tarn-et-Garonne, afin de maintenir leur activité malgré les fortes chaleurs. Elles avaient pu rejeter des eaux plus chaudes qu'habituellement.

 

Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn-et-garonne/montauban/canicule-la-garonne-trop-chaude-le-redemarrage-du-reacteur-n-2-de-la-centrale-nucleaire-de-golfech-retarde-2827769.html

lundi 21 août 2023

La France a les taux de cancers parmi les plus élevés au monde

La France a les taux de cancers 

parmi les plus élevés au monde


Le RES souligne que la France métropolitaine se classe au 9ème rang mondial pour le nombre de cas de cancers, au 4ème rang mondial pour le cancer du sein et au 6ème rang mondial pour le cancer de la prostate, mais la Guadeloupe et la Martinique possèdent les taux les plus élevés au monde.

 


Photographie : Katarzyna Bialasiewicz 3 août 2023

L’association de loi 1901 Réseau Environnement Santé (RES) a réagi aux nouvelles données publiées par Santé Publique France sur l’augmentation des cancers, qui ont doublé en France depuis 1990. Elle constate un manque d’informations sur les causes environnementales et les perturbateurs endocriniens, pourtant décrites comme causes dominantes par le consensus scientifique international.

Selon le rapport de Santé Publique France : « En 2023, le nombre de nouveaux cancers, toutes localisations confondues, est estimé à 433 136 cas. Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers a doublé, avec une augmentation de 98 % des cancers chez l’homme et de 104 % chez la femme, toutes localisations confondues. En France, ils représentaient la première cause de mortalité avec 157 400 décès en 2018. »

Depuis 1990, chez la femme, le taux d’incidence tous cancers a augmenté de 0,9 % par an, tandis que chez l’homme, il a augmenté de 0,3 % annuellement de 1990 à 2023.

Le rapport souligne les causes habituelles et évitables, telles que l’obésité et la sédentarité, le tabagisme, notamment pour le cancer du poumon, l’infection à HPV pour le cancer du col de l’utérus, ou encore les expositions aux ultraviolets (naturels ou artificiels) pour le mélanome cutané.

Chez les femmes, les cancers dominants sont le cancer du sein, dont les causes principales connues sont les facteurs hormonaux et reproductifs, l’alcool, le surpoids, la sédentarité et le tabac. En ce qui concerne les hommes, le cancer de la prostate est prépondérant, mais son augmentation n’est ici pas expliquée.

Dans les deux cas, les perturbateurs endocriniens et les facteurs liés à la pollution et aux pesticides ne sont pas mentionnés comme causes. Un manque plutôt surprenant, étant donné que des enquêtes de plus en plus nombreuses s’accordent à les souligner comme causes importantes, voire prépondérantes pour certains d’entre eux.

Selon une étude publiée en octobre 2018 et réalisée par des chercheurs INRAE, Inserm, CNAM et Université Sorbonne Paris Nord, les consommateurs réguliers d’aliments bio ont 25 % moins de risque de développer un cancer que les personnes qui n’en consomment qu’occasionnellement.

En 2021, plus de 5300 documents scientifiques internationaux ont été rassemblés et analysés par des experts de l’INSERM, couvrant la période de 2012 à 2020. Résultat : la présomption forte de lien entre les pesticides et trois types de cancer ont été ré-établis (comme ils l’avaient déjà étés dans le rapport de 2013 sur le sujet) : le cancer de la prostate, les lymphomes non-hodgkiniens et les myélomes multiples.

Le lien de présomption forte est également émis entre les pesticides et les leucémies aiguës ou les tumeurs du système nerveux central chez les enfants et les femmes exposées professionnellement.

Une enquête menée par Foodwatch et publiée en novembre 2022 démontrait également la présence d’une formation de formaldéhyde 25 fois supérieure à leur niveau maximum autorisé dans des tasses à café en fibres de bambou fabriquées en Chine. Le formaldéhyde est classé substance cancérogène avérée pour l’homme par le Centre international de recherche sur le Cancer.

Le RES souligne que la France métropolitaine se classe au 9ème rang mondial pour le nombre de cas de cancers, au 4ème rang mondial pour le cancer du sein et au 6ème rang mondial pour le cancer de la prostate, mais la Guadeloupe et la Martinique possèdent les taux les plus élevés au monde.

Si le rapport de Santé Publique France mentionne l’âge moyen de survenue des cancers (70 ans pour l’homme et 68 ans chez la femme), il ne mentionne pas que la France se place en 3ème position mondialement sur la survenue des cancers chez les moins de 59 ans pour les hommes, et en 5ème pour les femmes. Elle est également 2ème en ce qui concerne le cancer des seins chez les femmes de moins de 59 ans.

Les cancers sont en augmentation chez les jeunes, ainsi que d’autres maladies. L’évolution par tranches d’âge a été confirmée par les données de la CNAM pour les affections de longues durées (ALD). Entre 2003 et 2017, l’incidence des ALD a progressé de 50 % chez les moins de 60 ans.

Malgré cette évolution, les instances gouvernementales tendent à ignorer le facteur environnemental au sens large du terme. Un collectif citoyen alertait en 2021 sur le manque de prise en compte de ce facteur dans le plan Cancer du gouvernement pour la période 2021-2030. Pour eux, une politique de santé environnementale de prévention est plus que jamais nécessaire. 

Pour aller plus loin : Cancer : le gouvernement ignore les risques liés à l’environnement dans sa stratégie de lutte 2021-2030

Source : https://lareleveetlapeste.fr/la-france-a-les-taux-de-cancers-parmi-les-plus-eleves-au-monde/