Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...
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...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...
mardi 21 mai 2024
lundi 20 mai 2024
Israël condamné à la guerre pour toujours
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dimanche 19 mai 2024
Place nette pour les JO : exclure plus vite, plus loin, plus fort
JO 2024 :
Paris lave plus blanc
que blanc
Paru dans CQFD n°230 (en kiosque)
Par Émilien Bernard
Illustré par Gwen Tomahawk
Mis en ligne le 03.05.2024
Faubourgs de Marseille, fin avril 2024. Le portail d’entrée est défoncé, ouvert à tous les vents, ça m’arrange. Jonchée d’ordures les premiers mètres, l’allée goudronnée s’avance entre des grilles vertes, délimitant d’un côté un centre social dans la cour duquel des gamins se déhanchent sur « Suavemente » de Soolking, de l’autre un parc envahi de poussettes et d’adeptes de la sieste printanière. Une grosse centaine de mètres et l’ambiance se fait moins bucolique. Surplombant un grand parking désert, deux gros bâtiments jaunis de huit étages dressent leur laideur fonctionnelle à l’écart des regards, gérés par le prestataire social Adoma – ex-Sonacotra. Pas un bruit, tout semble dépeuplé. Je fais le pied de grue au bas des tours, quand un jeune homme finit par sortir. Très timide, il confie s’appeler Lamine et venir de Gambie. Il vit dans les lieux depuis quelques semaines. La suite ? Il ne sait pas trop. Encore quelques jours ici, et il ne bénéficiera plus de ce foyer, sera dispatché dans les environs ou partira pour Paris. C’est d’autant plus flou qu’il n’a pas l’air en forme et tousse comme un damné.
La capitale, Lamine l’a quittée dans un bus affrété par la préfecture de Paris, direction Marseille, « comme les autres », dit-il. Je le suis vers un petit bâtiment qui sert de QG administratif. Venant à notre rencontre, un salarié d’Adoma s’étonne de me voir là : « C’est une zone privée ! » Après m’avoir confirmé que sont logées ici pour trois semaines une cinquantaine de personnes récemment arrivées de Paris l’Olympienne (cela constituerait un tiers des personnes installées ici plus durablement 1), il me demande de partir. Croisés devant le portail, deux jeunes hommes d’origine subsaharienne visiblement de mauvaise humeur rechignent à discuter, me disent juste qu’ils veulent repartir à Paris, qu’ici c’est pourri.
Ici c’est un coin paumé du quartier de la Capelette, dans le 10e arrondissement de Marseille, loin du centre-ville, loin des regards. Le bâtiment où vivent temporairement les personnes affrétées de Paris fait partie du dispositif mis en place dans une dizaine de régions françaises pour opérer un « désengorgement », via des « sas de desserrement régionaux ».
Logés pendant trois semaines, ils seront ensuite, selon leur situation administrative, remis à la rue ou placés dans des dispositifs d’accueil locaux déjà débordés
Logés pendant trois semaines, ils seront ensuite, selon leur situation administrative, remis à la rue ou placés dans des dispositifs d’accueil locaux déjà débordés.
Régi par une circulaire de mars 2023, ce type de dispositif fait évidemment réagir les associations suivant les personnes précaires. Quatre-vingts d’entre elles, dont ATD Quart Monde, Médecins du Monde ou la Ligue des droits de l’Homme, se sont regroupées dans un collectif intitulé Le Revers de la médaille 2 et appellent à cesser le « nettoyage social » en cours, qui se fait dans la plus grande discrétion. « Les sas ont été activés et mis en place sans prévenir la ville et les élus, sans aucune construction avec les acteurs associatifs locaux et les ressources possibles », explique Jean, qui bosse pour Médecins du Monde. Un amateurisme qui a des conséquences : « Gérés par le réseau Adoma, ces lieux sont assez vite dépassés sur les situations complexes, notamment en matière de consommation de drogues, sachant qu’il y a par exemple des personnes venant de la porte de la Chapelle où il y a une présence du crack. »
Marseille n’est pas la ville accueillant le plus de personnes délocalisées, sans doute parce que la ville a aussi des sites olympiques, notamment pour les épreuves de voile. Fin mars, le ministre du Logement Guillaume Kasbarian annonçait que 3 800 personnes avaient déjà été déplacées hors de Paris. Selon une enquête de StreetPress 3, les lieux d’accueil sont généralement fort peu adaptés à leur mission : « Comme souvent dans l’hébergement d’urgence, les personnes sont placées dans des hôtels bas de gamme au fin fond de zones industrielles, loin de tout. StreetPress a identifié quatre sas dans ces configurations : Rennes-Montgermont, Beaucouzé en périphérie d’Angers (49), Olivet à dix kilomètres d’Orléans (45) ou Geispolsheim, à 12 km au sud de Strasbourg (67). Gabriel, membre du collectif des migrants de Strasbourg, connaît bien le dernier endroit. Il résume : “Un hôtel miteux très difficile d’accès. Il y a un bus qui passe une fois par heure, et pas tout le temps, qui vous dépose à l’entrée d’un chemin lugubre. Il faut marcher 15 minutes le long de l’autoroute.” » Royal.
Les images sont connues, de Calais à Paris : une armée de bleus caparaçonnés entourant les tentes de personnes exilées et les sommant plus ou moins gentiment de décamper. Mais depuis quelques mois elles s’accompagnent généralement d’une proposition, qu’ils seraient pour l’instant libres de décliner : monter dans un bus les conduisant dans l’un de ces sas de desserrement évoqués plus haut, pour trois semaines de logement garanti. Cela se fait généralement au très petit matin, comme le 30 mars sur un quai de Seine, quand 150 exilés, pour la plupart mineurs non accompagnés, sont réveillés par des CRS. L’un d’eux témoigne avoir déjà fait l’expérience de cet exil temporaire avant de se retrouver à la rue dans une ville inconnue – retenter le coup ? Très peu pour lui 4.
Ces opérations d’expulsion, qui s’accélèrent ces derniers temps, concernent aussi des squats, dont certains servaient de refuge à des centaines de personnes. Le dernier en date était situé à Ivry. Considéré comme le plus grand de France et abritant environ 450 personnes, il a été évacué au matin du 17 avril. Un exemple parmi d’autres.
Un nettoyage social des personnes considérées comme indésirables, exilés et SDF, sommées de ne pas faire tâche quand les touristes débarqueront
Alors que la capitale a vu le nombre de SDF augmenter de 16 % en 2023 (coucou Macron et sa promesse de zéro personne à la rue), que les résidences Crous vont mettre à la porte 2 000 étudiants et que de nombreux hôtels autrefois dévolus à l’hébergement social se recyclent en vue des lucratifs JO, cette vague d’expulsions accroît encore la précarité et le traitement inique des indésirables, ballottés au gré des rues et des villes selon les bons vouloir d’un pouvoir accro à l’autoritarisme. « Plus on va s’approcher des JO, plus on va saturer l’espace public de policiers », s’est enflammé le préfet de Paris Laurent Nuñez en avril 2023. La fête s’annonce grandiose. Alors que des associations dénoncent des intimidations lors des maraudes, que des vidéos de CRS gazant les affaires de personnes à la rue sont récemment sorties, que le harcèlement policier semble grimper d’un cran de jour en jour 5, on peut se demander si la politique « zéro point de fixation » appliquée à Calais depuis quelques années, pour des résultats désastreux, n’a pas été importée à Paris. Qu’elle soit totalement inefficace en matière de réduction du nombre de candidats au passage n’y change rien. Quand il s’agit de harceler les plus faibles et les plus précaires, la police française répond toujours présente. De vrais champions, pour le coup, portant haut les valeurs de l’Olympie, et notamment le slogan officiel choisi par le comité Paris 2024 : « Ouvrons grand les jeux ! » Médaille d’or de novlangue olympique.
1 Lire « Avant les Jeux olympiques, l’État expédie des exilés en région… pour mieux distribuer des OQTF », L’Humanité, 26/02/2024.
2 Plus d’infos sur leur site : lereversdelamedaille.fr.
4 Migrants : un “nettoyage” social à Paris avant les JO 2024 ? », vidéo de France 24, 09/04/2024.
5 Lire « Crainte d’un “nettoyage social” des sans-abri à l’approche des JO de Paris », Basta, 16/11/2023.]
samedi 18 mai 2024
Le géant Limagrain derrière le plus grand projet de mégabassines de France
Le géant Limagrain derrière le plus grand projet de mégabassines de France
par Sophie Chapelle
Deux nouveaux projets de mégabassines sont à l’étude dans le
Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart
adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une
mobilisation est prévue le 11 mai.
Ils représentent l’équivalent de 600 piscines olympiques en volume d’eau et de 46 terrains de football en surface. Deux projets de mégabassines pourraient recouvrir la plaine céréalière de la Limagne, à l’est de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 36 exploitations agricoles réparties sur quinze communes et regroupées dans l’Association syndicale libre des Turlurons veulent ainsi irriguer 800 hectares.
Parmi ces exploitations figurent celles du président et de cinq administrateurs de Limagrain, coopérative agricole fondée en Auvergne en 1965. L’entreprise est devenue aujourd’hui le quatrième plus gros producteur de semences au monde, via sa filiale Vilmorin. « Les bassines sont une solution court-termiste », a reconnu le président de Limagrain lui-même, Sébastien Vidal, le 6 octobre dernier. Le projet avance malgré tout.
Les emplacements étaient initialement prévus à Saint-Georges-sur-Allier (sur dix-huit hectares) et à Bouzel (sur quatorze hectares). Pour comparaison, la mégabassine en projet à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) couvre dix hectares. Les études menées ont finalement validé un seul des deux sites. Celui envisagé à Saint-Georges-sur-Allier n’a pas été retenu en raison de la nature des sols. Les agriculteurs n’ont pas abandonné le projet, la recherche d’un nouveau site d’implantation va toutefois retarder l’instruction du dossier et le démarrage des travaux.
Quoi qu’il en soit, les porteurs de projet se savent appuyés par le gouvernement. Le 27 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a réaffirmé sa volonté de faciliter la construction des retenues d’eau, en réduisant les délais de recours menés par les opposants.
« Modèle agricole non durable »
Le coût de ces infrastructures – bassines, pompes et canalisations – est estimé entre 18 et 20 millions d’euros, financés à 70 % environ par des fonds publics européens. La région Auvergne-Rhône-Alpes a pour l’heure subventionné à hauteur de 115 000 euros la réalisation de l’étude de faisabilité.
En revanche, l’Agence de l’eau ne participe pas au financement. « L’agence finance des retenues de substitution dont l’objectif est de remplacer des prélèvements existants en étiage par des prélèvements à d’autres moments de l’année, a précisé à Mediapart le directeur de la délégation régionale de l’Agence de l’eau. Pour ce que je connais du dossier, il ne s’agit pas ici de réduire le volume d’eau prélevé mais de mise en place d’irrigation sur des terrains qui ne sont pas irrigués aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Quel est le rôle de Limagrain, deuxième employeur privé d’Auvergne ? Le groupe coopératif affirme ne pas participer au financement, mais indique qu’il « cautionne pleinement la démarche des agriculteurs engagés dans des créations de retenues d’eau ».
Des mégabassines pour l’export ?
Limagrain cultive essentiellement du blé et du maïs dans ce territoire, transformés localement mais tournés vers l’export. C’est là l’une des critiques du collectif Bassines Non Merci 63, qui rassemble des habitants, des écologistes et des syndicalistes de la Confédération paysanne départementale. Ils reprochent à la coopérative « la pérennisation d’un modèle agricole non durable qui épuise l’environnement et n’a d’autres issues que la fuite en avant dans la productivité et le gigantisme au motif de la compétition internationale ».
Les agriculteurs impliqués dans le projet assurent au contraire défendre « une agriculture à taille humaine, principalement pour l’alimentation et transformée localement » et ne pas être tous affiliés à Limagrain.
« Si on pouvait se passer d’irrigation, on le ferait volontiers, car c’est un investissement très important » plaident-ils auprès du média local Tikographie, dans un contexte où les épisodes de sécheresses s’accentuent.
Des cultures maraichères ou d’ail devraient ainsi bénéficier de ces projets, mais elles demeurent marginales selon les opposants. « On dit favoriser le local, mais c’est une hypocrisie, considère Sylvie Léger, conseillère départementale écologiste du Puy-de-Dôme dans un entretien à Reporterre.
Des bassines jamais pleines ?
Contrairement à des projets de bassines comme celle de Sainte-Soline, il ne s’agit pas ici de puiser dans la nappe phréatique, mais dans l’Allier, durant la période hivernale, quand la rivière aura atteint un débit minimum de 47,3 mètres cube par seconde. Le pompage ne pourrait en outre pas dépasser une proportion de 1 % du débit. « Nous souhaitons prélever une eau qui irait vers la mer sans rester dans les sols. Il semblait logique de prélever quand elle est abondante et en quelque sorte perdue pour le territoire », indique un des agriculteurs impliqués dans le projet.
Pourtant, les données du site hydroportail pour l’hiver 2022/2023 montrent que le débit a été en dessous de ce seuil la majeure partie de l’hiver. « Si les bassines de Billom avaient été construites en 2023, en respectant les règles de pompage définies par la direction départementale territoriale du Puy-de- Dôme, elles n’auraient été remplies qu’à 44 % de la capacité », soulignent les opposants dans une brochure. « Sur les vingt dernières années, ils n’auraient pu remplir que six fois les volumes prévus, ce qui fait penser qu’ils s’attendent à fonctionner sur des dérogations préfectorales et donc, le milieu naturel en pâtira encore plus », appuie le représentant de la Confédération paysanne 63 auprès de Reporterre.
Pour contrer les critiques liées à l’évaporation et à l’apparition de cyanobactéries, les porteurs de projet envisagent d’installer des panneaux photovoltaïques flottants sur la surface des bassines. « Ce n’est pas ça qui va empêcher l’eau de s’échauffer, estime Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS et spécialiste des écosystèmes aquatiques, auprès de Mediapart. Les bassines de ce type connaissent des pertes d’eau phénoménales par évaporation. On peut parler, en moyenne, de 30 à 40 % de perte de la ressource en eau sur un été. »
Avant même le début des travaux, le collectif Bassines Non Merci 63 appelle – aux côtés d’Extinction rebellion, de la Confédération paysanne du Puy-de-Dôme, des Faucheurs volontaires et des Soulèvements de la Terre – à « une randonnée pédagogique, festive et artistique contre ces deux gigabassines » le samedi 11 mai (toutes les informations ici). Leur mot d’ordre : « Il faut s’orienter vers un autre modèle agricole ».
Sophie Chapelle
Photo de une : Bâtiments de l’entreprise Limagrain dans le Puy-de-Dôme. Sylenius, CC BY-SA 3.0 Deed
Source : https://basta.media/le-geant-limagrain-derriere-le-plus-grand-projet-de-megabassines-de-france
vendredi 17 mai 2024
CONCERT DE SOUTIEN : BARRUT FORFAIT, VOICI LAURENT CAVALIÉ + DE LA CRAU !!!
Que cela ne nous empêche pas d'être solidaires !
Les Barrut décimés par des pépins de santé et forfaits de dernière minute, nous avons en toute urgence concocté un programme de substitution, et quel programme !
SOIRÉE-CONCERT DE SOUTIEN
AUX LUTTES CONTRE LA BÉTONISATION
FILLOLS- SAMEDI 18 MAI - Salle des Fêtes
17h00 - Palabres pour une assemblée populaire de l'eau
19h00 - Apéro avec cantada et chorale Les Revolution'Airs
Cantine, buvette, expo...
Entrée : PAF 5 euros et + en soutien !
DE LA CRAU est un groupe marseillais aux influences Rock, Folk, Punk, mâtiné de poésie moderne. Un univers sobre, à la puissance contenue, des mélodies traversées de poésies aux mille visages. Sam Karpienia chante un provençal rugueux et hors-sol distordu par des riffs en boucle de guitares électriques. Thomas Lippens martèle la transe à coups de percussions et de bois ferraillés. Manu Reymondà la contrebasse fait grincer et mordre son archet dans des séquences rythmiques syncopées amenant à l’extase. Le trio nous emmène dans sa transe poétique post-rock… Musique ainsi nommée puisque qualificatif et genre, il faut apposer. Mais De La Crau est du genre inclassable : c’est une vague d’émotions entre rage et passion, un souffle musical rauque qui vous transporte là où vous n’auriez même pas imaginer vagabonder. A découvrir sur scène pour se laisser complètement électriser !
https://www.youtube.com/watch?
LAURENT CAVALIÉ n’est pas de ceux qui attendent l’inspiration sous un clair de lune pour transformer leurs états d’âme en création. Loin de tout nombrilisme, il exprime sa vision du monde en musique et en mots pour la partager avec ceux de son entourage, de sa contrée et de son pays. Dans sa poésie, les questions sociales et politiques ne sont jamais loin.
Laurent Cavalié, chanteur, percussionniste et accordéoniste trouve sa voie en prenant conscience de la culture et de l’histoire locale. Il réapprend la langue occitane avec ses premières chansons. Il approfondit cette recherche en se lançant dans le collectage de chants traditionnels oubliés et réunit un trésor de 300 chansons, qu’il met en partage avec d’autres musiciens de l’Aude.
https://sirventes.com/artiste-
https://www.youtube.com/watch?
Suite au rassemblement qui avait retardé l'ouverture de l'édition 2022 du Festival Pablo Casals, une douzaine de membres du Collectif des Brulls ont été poursuivis pour entrave à la circulation. Le 16 janvier dernier, le tribunal de Perpignan a relaxé l'ensemble des personnes poursuivies. C'est une victoire, certes, mais celle-ci a un coût : frais de justice et d'avocat portent la note à près de 5.000 euros. Une collecte a été lancée il y a quelques mois sur une plateforme, mais nous sommes loin du compte. Nous vous invitons donc à une soirée d'échanges et de musique pour soutenir notre lutte, nos luttes : pour que nous puissions faire face aux effets matériels de la répression, pour faire face aussi aux nécessités et conséquences des actions à venir. Car une chose est sûre, face à l'avancée du béton, le combat sera long, semé d'embûches et de joie... Mais n'en doutons pas, nous serons de plus en plus nombreuses et nombreux à nous mobiliser !
Retrouvons-nous le samedi 18 mai à Fillols pour nous donner du cœur à l'ouvrage et partager un beau moment de chants et de palabres !
Depuis plus de dix ans, le collectif des Brulls se bat contre la bétonisation et l'artificialisation des sols en Conflent et soutient les luttes pour la préservation des terres agricoles et des espaces naturels sur le territoire des Pyrénées Orientales.
Solidarité Palestine Perpignan 18 mai 14h
Solidarité Palestine
Castillet - 18 mai 2024 - 14h
mercredi 15 mai 2024, par cnt66
Le « Collectif 66
pour une paix juste
entre Palestiniens et Israéliens »
communique :
Samedi 18 mai, à partir de 14h au pied du Castillet de Perpignan, nos associations, organisations syndicales et politiques, organisent un « Forum solidaire avec Gaza », pour faire entendre plus que jamais les voix de la paix à Perpignan : celles qui exigent sans relâche depuis 6 mois un Cessez-le-feu immédiat et permanent, le respect du droit international, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Les civils ne doivent plus payer le prix de cette guerre coloniale qui dure depuis 76 ans et ne peut que mener à des catastrophes toujours plus terribles. Pour cela, l’appel de la Cour Internationale de Justice de l’ONU pour empêcher un génocide à Gaza doit être enfin entendu ! Nous sommes à plus de 6 mois de bombardements sur la bande de Gaza, des dizaines de milliers de morts dont la moitié d’enfants et de femmes, plus d’1 million de personnes déplacées, des foules de blessés graves, la destruction systématique des infrastructures vitales, la coupure de l’accès à l’aide humanitaire, la famine provoquée, et maintenant l’assaut de l’armée israélienne sur Rafah et son cortège de nouveaux drames. Les mobilisations pour le cessez-le-feu se développent dans le monde entier, notamment dans la jeunesse. Nous vous convions à vous joindre à cette exig ence citoyenne de justice et de paix.
Au programme : commémoration de l’expulsion des Palestiniens de leurs terres en mai 1948, stands d’information, artistes solidaires avec arts plastiques et musique, atelier pour enfants, espace convivial avec boissons et petite restauration. Les dons récoltés iront à l’aide humanitaire d’urgence à Gaza.
Soutenu par : Association France Palestine Solidarité, Association de Soutien à Tous les Immigrés, Confédération Générale du Travail, Confédération Nationale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, Gauche Démocratique et Sociale, Génération.s, L’Alternative en d'avant!, Les écologistes-pays catalan, le Mouvement de la paix, Ligue des Droits de l’Homme, La France Insoumise, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti Ouvrier Indépendant, Union Juive Française pour la Paix, Urgence Palestine.
jeudi 16 mai 2024
En France, la bétonisation fait de la résistance
Illustration anonyme
Dans l’œil de Télérama
En France,
la bétonisation fait de la résistance
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Il va donc falloir passer de 20 000 hectares bétonnés à 10 000 mille en quelques années.
L’enjeu est de taille, car dans certaines régions, comme la Bretagne, la périphérie des villes finit par s’étendre à l’infini, créant une banlieue continue et uniforme qui détruit la biodiversité autant que la sociabilité. Sans parler de la laideur, mais c’est là un jugement subjectif.
Il faut pourtant croire que certains aiment subjectivement ce paysage taillé pour la bagnole, symbole, comme l’a dit notre président, de la culture française.
Quel plaisir, en effet, de détruire un chemin creux, de bétonner une prairie, de grillager une zone d’activités.
Quoi de plus enviable que de prendre sa voiture garée contre sa maison cubique et de slalomer d’un rond-point à l’autre pour se rendre au supermarché acheter des salades gorgées de pesticides, en s’arrêtant au passage dans un fast-food pour savourer un succulent burger ?
Il reste encore des élus attachés à défendre et à étendre ce mode de vie.
Mais qu’ils l’assument donc, et ne viennent pas se plaindre de la sécheresse, des inondations, de l’eau en bouteille polluée et du prix de l’essence.
mercredi 15 mai 2024
[info_brulls] Soirée-Concert de soutien - samedi 18 mai - Fillols
Le collectif des Brulls présente :
SOIRÉE-CONCERT DE
SOUTIEN
AUX LUTTES CONTRE
LA BÉTONISATION
FILLOLS
SAMEDI 18 MAI
Salle des Fêtes
Suite
au rassemblement qui avait retardé l'ouverture de l'édition 2022 du
Festival Pablo Casals, une douzaine de membres du Collectif des Brulls
ont été poursuivis pour entrave à la circulation. Le 16 janvier dernier,
le tribunal de Perpignan a relaxé l'ensemble des personnes poursuivies.
C'est une victoire, certes, mais celle-ci a un coût : frais de justice et d'avocat portent la note à près de 5.000 euros.
Une collecte a été lancée il y a quelques mois sur une plateforme, mais nous sommes loin du compte. Nous vous invitons donc à une soirée d'échanges et de musique pour soutenir notre lutte, nos luttes : pour que nous puissions faire face aux effets matériels de la répression, pour faire face aussi aux nécessités et conséquences des actions à venir.
Car une chose est sûre,
face à l'avancée du béton, le combat sera long, semé d'embûches et de
joie... Mais n'en doutons pas, nous serons de plus en plus nombreuses et
nombreux à nous mobiliser !
Retrouvons-nous le samedi 18 mai à
Fillols pour nous donner du cœur à l'ouvrage et partager un beau moment
de chants et de palabres !
Depuis plus de dix ans, le
collectif des Brulls se bat contre la bétonisation et
l'artificialisation des sols en Conflent et soutient les luttes pour la
préservation des terres agricoles et des espaces naturels sur le
territoire des Pyrénées Orientales.
AU PROGRAMME :
17h00 - Palabres pour une assemblée populaire de l'eau
19h00 - Apéro avec cantada et chorale Les Rêvolution'Airs
Cantine, buvette, expo...
21h00 - Concert : BARRUT
Entrée : PAF 8 euros et + en soutien !
Barrut, c'est une bête composée de trois femmes et quatre hommes qui font de la polyphonie et qui tapent très fort sur des tambours.
Une
bête sonore, sauvage, qui pleure parfois, rugit souvent, une bête qui a
grandi dans la garrigue montpelliéraine et dont l'insatiable appétit l'a
conduite à s'abreuver à la table de nombreux étrangers, qui ne le sont
plus dès lors qu'ils acceptent de nourrir l'estomac prodigieux.
Si la
bête mange et boit tellement, c'est pour pouvoir irradier ensuite du
feu qui la fait chanter, car telle est sa raison d'être. La bête du
Barrut est un animal poétique. Elle met en mouvement des stances dans sa
langue maternelle, l'occitan.
Le Collectif des Brulls agit pour la défense des terres agricoles et contre l'artificialisation des sols et des espaces naturels.
Le Collectif des Brulls participe au large mouvement des Soulèvements de la Terre.
Pour nous écrire : laterrecestnosoignons@riseup.n
mardi 14 mai 2024
France Inter coupe le micro à l’écologie et aux luttes
France Inter coupe le micro
à l’écologie et aux luttes
Lien vers la pétition pour soutenir Guillaume Meurice
https://tinyurl.com/mwmcp4ff
Plusieurs émissions écolos de France Inter, dont « La Terre au carré », disparaîtront à la prochaine rentrée ou seront transformées. Moins de luttes, plus de science : la radio prend un virage qui ne plaît pas à tous.
Il est 14 heures, le lundi 6 mai. À l’antenne de France Inter grésille la voix teintée de tristesse de Jean. Puis celle de Martine, « scandalisée », ou encore Suzanne, « abasourdie ». « Au moment même où les médias ont le devoir de mieux et plus parler d’écologie, on supprime une émission phare sur le sujet », déplore-t-elle. Un brin agacé, Dominique ponctue : « Force à vous, et longue vie ! »
D’ordinaire joyeux et mobilisateur, le répondeur de « La Terre au carré » a changé de ton lundi. Avant que ne débute un nouvel épisode de l’émission écolo de France Inter — à laquelle participe chaque mois Reporterre —, son présentateur Mathieu Vidard a déclaré : « À l’heure où je vous parle, il a été acté que “La Terre au carré” sous sa forme actuelle disparaîtrait à la rentrée. Ça n’est pas un choix de notre part. »
Trois jours plus tôt, le journal Le Monde dévoilait l’atmosphère tempétueuse régnant dans les couloirs de la Maison ronde de Radio France. Convoqués tour à tour, plusieurs journalistes de France Inter ont appris la diminution ou la suppression de leurs émissions ou chroniques, à compter de la saison prochaine. Et l’équipe de Mathieu Vidard n’échappe pas au grand ménage orchestré par la directrice de la station, Adèle Van Reeth.
Si la tranche horaire de l’émission est maintenue, quelques voix disparaîtront des ondes. À commencer par Anaëlle Verzaux et sa chronique hebdomadaire « Le Jour où », et Giv Anquetil, dont les grands formats mensuels emmenaient les auditeurs aux quatre coins du monde. Plus surprenant encore, Camille Crosnier, en binôme avec Mathieu Vidard, voit aussi son micro coupé. Jusqu’ici la journaliste intervenait à chaque épisode, en plaçant dirigeants, patrons et élus face à leurs contradictions sur l’écologie. Contactés par Reporterre, les journalistes de l’émission n’ont pas souhaité s’exprimer.
France Inter au tempo de Bolloré
Le nom et le contenu éditorial de ce rendez-vous quotidien risquent par ailleurs d’être bouleversés. Toujours dans Le Monde, un porte-parole de France Inter assure que l’évolution du programme « vers davantage de récits écologiques et scientifiques » est un souhait de Mathieu Vidard. Faux, a rétorqué en direct l’intéressé, le 6 mai. S’il ne cache pas le désir de l’équipe « de faire évoluer l’émission en imaginant une nouvelle formule, [...] avec une structure et une narration différente », celle-ci devait comprendre « tous les ingrédients ayant construit l’identité de “La Terre au carré” ».
Malheureusement, cette proposition n’a pas été retenue. Du moins, pour le moment : « Nous n’avons pas parlé de vos luttes sur le terrain depuis cinq ans pour nous arrêter au premier obstacle venu », précise-t-il. Le producteur affirme son envie, plus forte que jamais, « de défendre l’émission pour qu’elle conserve sa colonne vertébrale, sa force, sa vitalité et surtout son engagement au cœur de la crise écologique que nous traversons ».
L’autre justification, évoquée par la direction, est la nécessité de rendre l’information « moins anxiogène ». Un argument douteux dès lors que l’on écoute les auditrices et auditeurs témoigner du bonheur et de l’envie d’agir que leur confère l’émission : « C’est cela qu’il nous faut aujourd’hui, assure à Reporterre l’activiste Mathilde Caillard, connue pour ses techno-manifs. Nous n’avons pas besoin que le service public lisse les informations dramatiques pour préserver notre confort. Nous ne cherchons pas à être confortables vis-à-vis de la crise climatique. Ce que l’on veut, c’est agir. »
Aux yeux de la militante, France Inter « se met au diapason d’une nouvelle ère, dictée par un milliardaire à l’agenda politique clair » : « Le service public ne doit pas tomber dans le tempo de l’extrême droite et de Bolloré », alerte-t-elle. Car bien au-delà de « La Terre au carré », d’autres figures voient approcher le clap de fin à grands pas. Charlotte Perry, et ses portraits de héros du quotidien peint avec sensibilité dans « Des vies françaises », ou encore Antoine Chao et son instantané sonore de 18 minutes à la découverte des luttes environnementales et sociales, baptisé « C’est bientôt demain », s’apprêtent à fermer leur micro.
« Ces émissions ont bercé mon enfance, poursuit Mathilde Caillard. Je les écoutais avec ma mère, sur le chemin de l’école ou à la maison, dans son transistor. Pour beaucoup, ces voix sont comme des amies. Elles tirent parfois de la solitude, donnent de la force et offrent des bouffées d’espoir. D’autant que la direction s’attaque à des émissions engagées, parlant de lutte et de résistance face à des projets climaticides. » Charlotte Perry, Antoine Chao, Anaëlle Verzaux et Giv Anquetil ont d’ailleurs tous les quatre appris leurs gammes aux côtés de Daniel Mermet, dans l’emblématique émission — penchant à gauche — « Là-bas si j’y suis » - qui avait elle aussi, en 2014 , été supprimée de France Inter.
Mobilisation générale
L’écologie et les luttes ne sont pas les seules victimes de cette séquence : la satire politique, incarnée par Guillaume Meurice, encaisse aussi les uppercuts. Le 2 mai, sur son compte X, l’humoriste révélait être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ». D’ici là, interdiction pour lui de s’exprimer sur les ondes. La direction de Radio France reproche au chroniqueur d’avoir à nouveau qualifié Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, de « sorte de nazi sans prépuce », le 28 avril dans l’émission « Le Grand dimanche soir ».
Lien direct :
https://www.youtube.com/watch?v=OrUXKtMoK2Y
Une décision déroutante, alors que les plaintes déposées contre Guillaume Meurice pour cette phrase avaient été classées sans suite par la justice. Dans l’émission du dimanche 5 mai, l’humoriste Djamil Le Shlag a ainsi démissionné en direct : « Il y a plus de liberté sur CNews que sur France Inter, a-t-il ironisé. Je vais envoyer mon CV à Pascal Praud. » Les sociétés des producteurs (SDPI) et des journalistes (SDJ) de la station entendent aussi sonner la rébellion : « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne », ont-ils déclaré dans un communiqué commun inédit, diffusé le 3 mai en interne.
Les prémices d’une mobilisation inédite à la Maison ronde ? Une chose est sûre : les prochains jours seront déterminants. Le 6 mai, en fin de journée, la SDPI rencontrait la direction pour dénoncer ces dérives. Si le contenu des échanges n’a pas encore été dévoilé, un producteur de France Inter déplore auprès de Reporterre que les échanges ne se soient pas bien déroulés. Dans la soirée, un préavis de grève intersyndical a été déposé pour le dimanche 12 mai par les syndicats de Radio France, « pour la défense de la liberté d’expression ».
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Nous avons eu tort
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Nous nous disions qu’il suffirait que la population et les décideurs politiques soient informés, que les journaux et télévisions s’emparent du sujet, pour que les choses bougent.
Nous savons aujourd’hui que nous avions tort.
En France et dans le monde, l’écrasante majorité des médias est désormais aux mains des ultra-riches.
Les rapports du GIEC sont commentés entre deux publicités pour des SUV.
Des climatosceptiques sont au pouvoir dans de nombreuses démocraties.
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lundi 13 mai 2024
France Inter, te laisse pas faire
11 mai 2024
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