Pyrénées-Orientales :
Ils marchent
contre la bétonisation
du département
Les manifestants, venus du département et d’ailleurs, se sont retrouvés ce samedi matin sur le pont du Diable, à Céret.
Ce samedi matin, était organisée à Céret une « grande marche citoyenne pour la protection des terres et du vivant », à l’appel de Bien vivre en Vallespir et coorganisée par Viure, une coordination d’associations départementales engagées pour l’environnement.
Plus de 30 associations du département ont participé à la manifestation, rejointes par quelques-unes de l’autre côté de la frontière.
« Nous menons aujourd’hui une résistance avec la coordination départementale de Viure, riche de toutes ses composantes, associations, mouvements, citoyens responsables et nos amis de la confédération paysanne qui travaillent pour nous nourrir, explique Daniel Bouix, le porte-parole. Elle est axée sur la protection des terres agricoles ou naturelles et la lutte contre le changement climatique. Le béton envahit notre territoire avec une frénésie dont nos élus sont complices et acteurs. Nous refusons et refuserons jusqu’au bout ce massacre organisé de notre Terre pour satisfaire l’appétit de quelques-uns. Il n’y a pas de planète B ».
"Préservons nos terres agricoles"
Dans le collimateur des manifestants, tous les projets d’étalement urbain du département, « lotissements, zones commerciales, ponts, routes et rocades, usine à bitume, opérations immobilières de luxe, golf, extension de quai », tout ce qui induirait en fait « une bétonisation, une destruction de zones naturelles ou agricoles, engendrerait du trafic ou accentuerait le manque d’eau ».
Une banderole indiquant « Qui sème le béton aura bientôt la dalle » a été suspendue sur le pont de l’ancienne voie ferrée par des activistes d’Extinction rébellion. Une autre accrochée sur le pont du diable disant « Préservons nos terres agricoles ».
Environ 450 personnes ont marché à travers Céret, avec pour consigne de n’occuper qu’un sens de circulation, le tout encadré par un dispositif policier. Le site du pont du Diable a été choisi comme lieu symbolique de départ, en rapport avec le projet du 4e pont de Céret qui a fortement cristallisé les contestations ces derniers mois.
Les manifestants ont arpenté le centre-ville jusqu’à la sous-préfecture et la mairie afin d’y déposer des motions. Avant de faire un pique-nique sous les marronniers près de la salle de l’Union.
La démonstration de force semble avoir satisfait les organisateurs « ne s’attendant pas à voir autant de monde ». Au prix toutefois d’embouteillages qui se sont formés avec plus de 2,5 km de voitures à l’arrêt entre Saint-Jean-Pla-de-Corts et le pont du Diable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire