Selon une étude de l'ONG « Humane Society of the United States », les données du gouvernement américain mettent en évidence un impact négligeable des populations de loups sur le bétail. Les statistiques officielles du département de l'Agriculture des États-Unis (United States Department of Agriculture - USDA) montrent en effet que les carnivores (incluant les loups) et les chiens domestiques sont responsables de la mort de 0,4 % de bovins et d'ovins. Le pourcentage imputable aux loups est encore plus dérisoire et s'élève à 0,009 %.
Mais ce n'est pas tout. L'ONG souligne également que les données de l'USDA ont tendance à exagérer considérablement les attributions des décès de bovins et d'ovins aux carnivores en raison de leur méthodologie douteuse. D'après le rapport, l'inquiétude principale des éleveurs devrait être centrée sur les maladies (plus particulièrement les maladies respiratoires) et les problèmes liés à la mise bas qui causent neuf fois plus de décès de bovins et d'ovins que tous les prédateurs réunis.
Ainsi, cette crainte permanente des carnivores indigènes, bien ancrée dans les mœurs moyenâgeuses de nos sociétés est une absurdité totale qui, en outre, donne lieu à des mesures contre-productives. De fait, de nombreuses études ont montré que les tirs de loups, plutôt que de résoudre le problème, ont tendance au contraire à l'aggraver. Le loup est un animal social : la perte d'un membre de la meute déstabilise celle-ci, ce qui conduit à une augmentation du nombre d'attaques sur les troupeaux.
Cette gestion de la faune sauvage à coups de fusils frôle ainsi le summum de la bêtise, tout en sachant qu'il existe des mesures de protection dont l'efficacité est avérée lorsqu'elles sont appliquées correctement. Elles sont d'ailleurs en grande partie financées par l’État (aux États-Unis, comme en France). L’État indemnise également les pertes de bétail dues aux attaques de loups.
Lorsque les troupeaux sont bien protégés, le loup aura automatiquement tendance à se rabattre sur les proies sauvages (ce qui, au passage, remet en cause la place de la chasse dans nos sociétés étant donné qu'il existe bel et bien des régulateurs naturels de la faune sauvage.) Qui plus est, les loups s'attaquent en priorité aux animaux faibles ou malades (qu'il s'agisse de proies sauvages ou de bétail), contribuant ainsi à la bonne santé des espèces et à l'évitement des maladies.
Les auteurs de l'étude concluent celle-ci en déclarant que si « certains membres de la société se plaignent des loups et d'autres carnivores, la réalité est que nous, les humains, sommes un « super prédateur » non durable. » ... « Il est temps que nous arrêtions de mener des pratiques mortelles de contrôle des prédateurs et de chasse aux trophées sur les loups sous couvert de protection du bétail. »
Si une poignée de réactionnaires persistent à nier l'insignifiance de l'impact du loup sur les activités humaines mais aussi son importance majeure dans les écosystèmes, les preuves scientifiques s'accumulent chaque année pour défendre le peu de place laissée à cet animal pourtant essentiel à l'équilibre de la nature.
L'étude de la Humane Society of the United States :
Infos & Débats | Mr Mondialisation
Source : https://www.facebook.com/M.Mondialisation/photos/a.315001815182898/6264551926894494/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire