| |
La bataille au Parlement européen a recommencé pour BLOOM. Le 3 mai prochain aura lieu un vote crucial qui peut faire une différence concrète et majeure pour le climat et la biodiversité. Et comme toujours, sans votre appui massif, sans les quelques minutes que vous prenez pour montrer aux parlementaires que leurs décisions vous importent, les chances de succès de nos actions s’amoindrissent fortement. Le 3 mai, le Parlement européen votera en session plénière à Strasbourg un « rapport d’initiative » dont le résultat n’est pas contraignant, comme peut l’être un Règlement européen, mais qui est d’une immense importance politique : ce vote donnera la mesure de l’ambition du Parlement européen en matière de protection du climat, de la biodiversité et des écosystèmes marins. Le 3 mai, les eurodéputés pourront faire en sorte que les aires marines qu’on appelle « protégées » le soient réellement en demandant qu’on y interdise les méthodes de pêche destructrices. | |
| |
C’est tellement sidérant que les gens nous font parfois répéter, mais la réalité des aires marines dites « protégées » est que leur immense majorité n’est absolument pas protégée. Il est parfaitement possible d’y extraire des ressources ou d’y pêcher avec des engins tractés qui raclent les fonds marins, comme le chalutage de fond ou la « senne démersale » (une technique de pêche désastreuse dont on vous reparlera très bientôt !). Aujourd’hui, 86% des eaux européennes dites « protégées » sont intensément chalutées.[1] Une étude scientifique a même montré que dans plus des deux tiers des aires marines protégées (AMP) du Nord de l’Europe, le chalutage était 1,4 fois plus intense à l’intérieur de la zone dite « protégée » qu’à l’extérieur ![2] Le chalutage de fond est non seulement fortement émetteur de CO2 mais les filets de pêche lestés et tractés délogent aussi tout le carbone stocké naturellement dans les sédiments marins. Le chalutage de fond est un non-sens climatique et écologique. L’interdire dans les zones qu’on a l’audace d’appeler « protégées » est bien le minimum qu’on puisse faire pour laisser l’océan se régénérer. | |
| |
Aujourd’hui, moins de 1% des aires marines sont strictement protégées dans l’Union européenne.[3] Mais c’est encore trop pour les pêcheurs industriels qui demandent à leurs alliés au Parlement de s’opposer à cette mesure de bon sens ! Ils ont trouvé dans un député de LREM, le lobbyiste qu’il leur fallait : Pierre Karleskind, président de la Commission de la Pêche du Parlement européen a déposé un amendement honteux qui propose de n’interdire les méthodes de pêche « néfastes » que dans les zones de « protection stricte », c’est-à-dire dans l’infime fraction d’aires marines protégées où elles sont déjà interdites ! Cet amendement cynique reflète la position d’Emmanuel Macron sur les aires marines protégées. Lorsque le Président Macron annonçait au « One Ocean Summit » en février que la France avait « dépassé » les objectifs internationaux de 30% de protection de l’océan, il savait très bien qu’il s’agissait de zones chalutées ou exploitées quotidiennement. Les zones sans activités à fort impact environnemental ne concernent que 4% des eaux françaises et encore, ces aires « fortement » protégées se situent dans les eaux très peu fréquentées de l’océan austral… Autour de la France métropolitaine, les zones réellement protégées ne représentent que… 0,005% des eaux ! Le mandat d’Emmanuel Macron débute donc sous le signe d’une France « grande nation de l’imposture écologique ». Mobilisons-nous en masse pour rappeler à Emmanuel Macron que dans le dictionnaire français, « protéger » signifie « Défendre contre toute atteinte, arrêter ce qui peut nuire ». Demandons à Emmanuel Macron d’interdire les méthodes de pêche destructrices et les activités extractives dans l’ensemble des aires marines dites « protégées » ! Signez notre pétition et partagez-la autour de vous. L’océan n’a que nous pour le défendre. Soyons des milliers à nous mobiliser pour la planète et le climat ! | |
| |
Merci de votre soutien et de votre fidélité, L’équipe de BLOOM : Alexia, Augustin, Clarisse, Clémentine, Emilie, Frédéric, Isaure, Jasmina, Joséphine, Laetitia, Laurence, Sonia, Valérie | |
Références [1] Extensive Use of Habitat-Damaging Fishing Gears Inside Habitat-Protecting Marine Protected Areas [2] Dureuil, Manuel et al. “Elevated trawling inside protected areas undermines conservation outcomes in a global fishing hot spot.” Science (New York, N.Y.) vol. 362,6421 (2018) 1403-1407. __________________________ |
EMMANUEL MACRON, PROTÉGEZ LES AIRES MARINES PROTÉGÉES.
Les aires marines dites « protégées » ne le sont pas du tout. Il est parfaitement possible d’y extraire des ressources ou d’y pêcher avec des engins tractés qui raclent les fonds marins, comme le chalutage de fond qui ou la senne démersale (une méthode de pêche désastreuse).
Aujourd’hui, 86% des eaux européennes dites « protégées » sont intensément chalutées [1]. Une étude scientifique a même montré que dans plus des deux tiers des aires marines protégées du Nord de l’Europe, le chalutage était 1,4 fois plus intense à l’intérieur de la zone dite « protégée » qu’à l’extérieur [2].
Monsieur le Président, vous clamez que la France a « dépassé » les objectifs internationaux de 30% de protection de l’océan, mais vous savez très bien que les zones sans activités à fort impact environnemental ne concernent que 4% des eaux françaises et encore, ces aires « fortement » protégées se situent dans les eaux très peu fréquentées de l’océan austral… Autour de la France métropolitaine, les zones réellement protégées ne représentent que 0,005% des eaux !
Ne faites pas de votre second mandat celui d’une France « grande nation de l’imposture écologique ».
Dans le dictionnaire français, « protéger » signifie « Défendre contre toute atteinte, arrêter ce qui peut nuire ». Or les méthodes de pêche traînant sur les fonds marins sont non seulement fortement émettrices de CO2 mais les filets de pêche lestés et tractés détruisent les écosystèmes et la biodiversité marine, en plus de déloger tout le carbone stocké naturellement dans les sédiments marins. Les engins de pêche tractés sur le fond sont un non-sens climatique et écologique. Les interdire dans les zones qu’on a l’audace d’appeler « protégées » est bien le minimum qu’on puisse faire pour permettre à l’océan et à la biodiversité marine de se régénérer.
Les lobbies de la pêche ont suffisamment régné sur les décisions publiques. Aujourd’hui, les citoyennes et citoyens attendent du pouvoir politique des arbitrages forts qui défendent notre avenir.
Monsieur le Président, ayez le cran de résister aux pressions de quelques lobbies industriels non représentatifs.
NOUS VOUS DEMANDONS D’INTERDIRE SANS PLUS ATTENDRE LES MÉTHODES DE PÊCHE DESTRUCTRICES ET LES ACTIVITÉS EXTRACTIVES DANS LES AIRES MARINES DITES « PROTÉGÉES ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire