Lutte contre un projet
d’usine géante de viennoiseries
près de Rennes
L’enquête publique portant sur les demandes d’autorisation environnementale et de permis de construire du projet Bridor à Liffré, près de Rennes, s’est terminée la semaine dernière, mercredi 23 mars. Porté par le groupe Leduff (« Brioche dorée », « Le fournil de Pierre », « DelArte »), et indéfectiblement soutenu par les élus locaux, ce projet est celui d’une gigantesque unité de production de viennoiseries surgelées qui seront exclusivement destinées à l’export (hors Europe).
Le projet Bridor prévoit l’implantation d’une usine sur une surface de
21 hectares (soit celle de trente terrains de football !), avec une
consommation d’eau de 200 000 m3/an
(soit l’équivalent de la moitié de la consommation actuelle en eau de
Liffré, qui compte 6000 habitants), alors que les réserves en eau sont
déjà très réduites et le milieu naturel très fragilisé en période
estivale. Il y aura un impact sur les zones humides et sur les cours
d’eau, un effondrement de la biodiversité mais également des nuisances
sonores avec de nombreux passages de camions, etc. D’autres sujets
posent également question : par exemple le nombre et la qualité des
emplois qui seront réellement créés (le groupe Leduff a promis de créer
500 emplois). Favoriser l’implantation d’un seul acteur économique sur
l’intégralité du site semble une hérésie ; d’autant que ce site
exportera à l’international sans se fournir localement.
Suite à une mobilisation citoyenne initiée par diverses associations
environnementales, dont notre collectif (CoLERE), un consensus se fait
actuellement autour du constat que ce dossier ne coche aucune des cases
attendues pour un projet vertueux et résilient, particulièrement dans le
cadre du réchauffement climatique. L’office français de la biodiversité
(OFB) ou les syndicats de gestion des eaux (SAGE- Vilaine) ont, tous
deux, émis des avis négatifs sur ce projet. En particulier, l’OFB
mentionne dans son avis que « les mesures de compensation proposées
[…] apparaissent comme une liste d’aménagements à la Prévert, sans que
leur intégration, leur fonctionnement et leur connexion ne soient
décrits et motivés » .
Tout comme il est devenu aujourd’hui indispensable de limiter les
émissions de gaz à effet de serre afin de garantir un futur viable à nos
enfants, nous pensons qu’il est également plus que nécessaire de
préserver au mieux les écosystèmes et l’eau potable, tout en intégrant
une notion de résilience à notre territoire. Ne pouvant plus nous
résoudre à accepter des projets au gigantisme malsain, nous nous sommes
donc mis en CoLERE afin de nous opposer à ce projet que nous jugeons
déraisonnable, des alternatives plus viables peuvent être imaginées.
Ainsi, les élus ont reconnu, suite au débat citoyen, qu’une
industrialisation de la zone par des PME génèrerait 482 emplois [1].
Pour signer la pétition
Pour vous informer ou rejoindre le collectif : colere.liffecormier@protonmail.com ou Twitter ou Facebook
[1] Source : Réponses aux questions des citoyens, registre numérique de la CNDP, Commission nationale du débat public.
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