Appel
à journée d’actions décentralisées
du 26 avril 2022
Sans
attendre le résultat d’élections qui ne changeront pas radicalement la
donne, le 26 avril 2022, nous appelons à une mobilisation partout en
France contre les projets imposés et polluants.
Alors que chaque jour le ravage écologique s’accélère, que les réformes antisociales se multiplient, que le gouvernement s’enfonce dans l’autoritarisme et que la répression s’intensifie, influencer les présidentielles semble crucial pour les mouvements sociaux.
Mais quel que soit le résultat des élections, la société juste et écologique à laquelle nous aspirons n’adviendra qu’en instaurant un rapport de force suffisant, comme l’ont montré les grandes victoires des mouvements sociaux, des suffragettes à la lutte pour les droits civiques, de Plogoff à Notre-Dame-des-Landes.
Face à la crise sanitaire, à la multiplication constante des projets polluants et imposés, au déni de démocratie croissant, depuis déjà cinq ans, des marches, des occupations de rues, de ronds points, et des journées d’actions ont lieu partout en France pour enrayer la machine œuvrant à l’intoxication du monde.
Dans les mois qui viennent cette machine et son fonctionnement dévastateur seront l’objet d’une apologie quotidienne, véhiculée par les candidats à l’élection présidentielle. Nous ne pouvons pas laisser ces discours se propager sans réagir.
Au lendemain de ces élections, le mardi 26 avril, nous reprendrons le pouvoir localement, nous réinvestirons nos lieux de vie, nous nous opposerons à chaque projet destructeur du vivant, de notre santé, de nos terres. Et peu importent les promesses de la personne élue : tant qu’elles ne se traduisent pas en actes, nous occuperons le terrain. Le 26 avril prochain nous inverserons le rapport de force, et nous nous lèverons ensemble pour reprendre nos terres et notre avenir à ceux qui les détruisent.
Depuis des années, plus de 400 collectifs luttent partout sur le territoire : contre des usines toxiques qui empoisonnent riveraines, riverains, travailleurs et travailleuses, contre des fermes-usines qui exploitent le vivant, contre la bétonisation des terres qui devraient nous nourrir, contre l’expansion de multinationales écocidaires comme Amazon. Nos luttes sont locales mais à cette échelle nous nous battons contre des politiques publiques nationales et des multinationales, et nous pouvons remporter des victoires.
Rien que l’an dernier, nous étions 3 000 autour des Bassines agricoles contre l’accaparement de l’eau, nous avons fait tomber plusieurs entrepôts Amazon, le terminal 4 de Roissy, plusieurs surf parks et autres projets polluants et imposés.
Nous ne nous arrêterons pas. Face à des élections dans lesquelles nous ne plaçons que peu ou pas d’espoir, le 26 avril, dans toute la France, nous occuperons le terrain, à travers nos rassemblements, occupations, actions de désobéissance civile et de désarmement. Nous soutiendrons des dynamiques de résistances locales face à un système économique et démocratique dont nous ne voulons plus. Intensifions la pression sur les secteurs qui semblent le plus évidemment empoisonnants et dispensables : cimenteries, usines de pesticides ou d’armement militaire et policier, industrie aéronautique ou publicitaire, construction de plates-formes commerciales, unités d’élevage industriel, infrastructures de l’industrie nucléaire…Ce rapport de force et les solutions pour l’emploi doivent se construire avec les salarié.es concerné.es.
Victoire après victoire nous gagnons du terrain. Car peu importe qui se dira président ou présidente de tous les Français, peu importe les promesses qui auront été égrainées durant des mois, nous ne lâcherons rien, pas une extension, pas une usine toxique, pas une terre volée.
Les signataires
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