Des infos, des liens, des photos pour tout savoir (ou presque) sur ce qu'il s'est passé dans/autour des ZAD (Zones A Défendre) pendant ce mois de décembre 2017 ; on y parle de Notre Dame Des Landes, de Bure, de l'anti CGO de Strasbourg, et de plein d'autres sujets.
Merci à l'auteur, membre du Collectif de Soutien NDDL66, pour cette compilation mensuelle précieuse.
PROJET D’AYRAULT – PORT de
NOTRE DAME DES LANDES (44)
Source : ZAD.nadir.org et médias
Décembre 2017
Et ailleurs : Amassada (12) - Solidarité avec les migrant-es à Lyon (69) - Bure (55) - A45 (42) - Roybon (38) - Anti TT Cotentin (50) - Rouen (76) - Anti CGO Strasbourg (67) - Narbonne (11) - Villeneuve les Avignons (30) - Chalchihuitan (Chiapas Mexique) - Angers (49)
AILLEURS
Info du 1er au 10 décembre
Vendredi 1er décembre
►Amassada
(12) – un lien vers les manifs à Saint
Victor
du mois de novembre sur France 3 région publiés le 30-11-17
sur le blog de L’Amassada : https://douze.noblogs.org/
(projet d’un parc de 1.000 éoliennes dans le département, d’un
méga transformateur et de lignes THT)
NDA :
chaque éolienne a besoin à
priori d’une
fondation de 1 500 T
soit environ 1 250 m³
de béton donc
42 semi-remorques - toupies de 30 m³ x 1000
= 42 000
bahuts
et
42 000 semis de sable, gravillons, 15 000 semis de ciment pour
alimenter les centrales à béton –
ça va faire plaisir à Lafarge et
à quelques autres cette
histoire – voir enquêtes sur l’éolien sur Reporterre :
https://reporterre.net/Les-paysages-de-l-eolien-on-ne-peut-plus-faire-sans-les-citoyens
https://reporterre.net/Les-paysages-de-l-eolien-on-ne-peut-plus-faire-sans-les-citoyens
Et
pour
le nombre de tonnes d’acier ( 80
à 100
kg/m3) à produire, à transporter et à mettre en œuvre pour ces
structures de fondations : https://youtu.be/dc6I3ZZZv7E
La
solution des éoliennes flottantes en mer, comme
en Norvège,
paraît plus économe sur ce sujet.
Ajout
le 5-12-17 : et
en même temps face au nucléaire !
https://reporterre.net/Eric-Gueret-Le-nucleaire-n-a-pas-ete-concu-pour-resister-a-des-attentats
https://reporterre.net/Eric-Gueret-Le-nucleaire-n-a-pas-ete-concu-pour-resister-a-des-attentats
Face à RTE et son monde,
journée de mobilisation,
à Saint-Affrique (Aveyron)
NON AU TRANSFO AUX MILLE ÉOLIENNES |
En
2010, les habitants de Saint-Victor-et-Melvieu découvrent
l’existence d’un projet de « transformateur Sud-Aveyron »
sur leur commune. Ils apprennent alors que RTE (Réseau de Transport
de l’Electricité) convoite pour cette infrastructure 10 hectares
de terres agricoles. Depuis ce jour, « Plateau Survolté »
(association des habitants) n’a de cesse d’attaquer le dossier,
tandis que les agriculteurs refusent de vendre leurs terrains.
L’équipe municipale élue en 2014 s’est toujours positionnée
contre le projet, Enfin, ces trois dernières années, la lutte a
connu une accélération : après la construction de l’Amassada
– une cabane en lieu et place du transformateur – le tournage
d’un film, de nombreuses manifestations et rencontres, après un
achat des terrains en indivision, trois fêtes du vent, voici que
l’enquête publique qui vient de démarrer est aussitôt bloquée.
Le
7 novembre, deuxième jour de cette pseudo-consultation, le
commissaire enquêteur a en effet dû tourner les talons face à la
détermination des opposants. Ce fut un moment de belle intensité où
tracteurs, brebis, bottes de pailles, chants, vin chaud, et 200
personnes ont eu raison du commissaire et de ses sbires. Sa deuxième
venue, le 16 novembre, fut bloquée avec le même enthousiasme.
Que les représentants et experts de RTE, promoteurs et autres
ingénieurs, prennent acte du refus des habitants. Nous n’acceptons
plus leur mépris, leurs mensonges et leur arrogance.
Suite
à l’enquête, les procédures d’expropriations risquent de
commencer rapidement, précédant l’arrivée des bulldozers.
Nous
appelons donc toutes les personnes, collectifs, associations et
groupes rencontrés à l’Amassada ou ailleurs, indivisibles
« propriétaires » d’un petit bout de terre convoité,
toutes celles et ceux soucieux de ne pas concéder aux prédateurs
les lieux où ils et elles habitent, à nous rejoindre le samedi
2 décembre.
Cette
grande journée de mobilisation contre RTE et pour que continue de
vivre le hameau libre de l’Amassada débutera dès 9
heures
avec le « pot de départ » du commissaire enquêteur. Ce
sera la deuxième et dernière fois qu’il tentera de s’approcher
de la mairie de Saint-Victor. Puis s’ensuivra à
15h à Saint-Affrique
une marche contre RTE.
Nous
ne voulons pas de ce transfo, ni du millier d’éoliennes
industrielles et des lignes THT qui saccageront toute la région.
Qu’ils dégagent !
La
pilule du « renouvelable » et du « développement
durable » ne passe plus. Que ce soit ici des aérogénérateurs,
là-bas une centrale à biomasse ou encore des panneaux
photovoltaïques, il ne s’agit que de pillage des ressources et
d’une course effrénée aux crédits carbones.
Marchons
ensemble pour exprimer notre refus de cette « écologie »
hors-sol plus connue sous le doux nom de « transition
énergétique ». Marchons contre ces gestionnaires de la nature
et ces grands groupes financiers qui prétendent nous gouverner à
grand coup de peinture verte. Leur intention affichée de « sauver
la planète » n’est qu’un pas de plus pour sauver leur
économie. Marchons pour exprimer notre solidarité avec celles et
ceux qui ailleurs luttent aussi contre l’aménagement du territoire
et de nos vies. Enfin, buvons, mangeons et dansons le soir à
Saint-Victor. La salle des fêtes du village nous attend. Ici aussi
nous avons choisi de « résister dans la convivialité ».
Samedi
2 décembre toutes
et tous dégageons RTE
courriel
à Reporterre
►Solidarité avec les migrant-e-s :
Contre le racisme d’état et le traitement inhumain réservé aux personnes réfugiées ou sans papiers, des étudiants s’organisent. Les réquisitions et occupations de lieux universitaires pour acceuillir des réfugié-es laissé-es à la rue se multiplient. Un big up aux camarades de Lyon, qui ont bien besoin de soutien, et qui publient un appel a résistance.
Bure : Appel à actions décentralisées le 6 décembre contre Nicolas Hulot, les nucléocrates et leur monde (de merde) !
Nous
relayons ici un article d’appel à actions décentralisées publié
sur le site Manif-est.info , et incitons fortement à s’emparer
partout !
Alors
même que l’offensive sociale contre le code du travail se
poursuit, le gouvernement Macron vient de prendre ouvertement
position, par la voix de son ministre de l’écologie so green, en
faveur du projet Cigéo à Bure. Sur place, la stratégie de la
tension continue : début novembre un hibou s’est fait
interpeller et mettre en prison, le lundi 20 novembre une nouvelle
perquisition a eu lieu au domicile privé d’une hibou, à Mandres !
Nous
ne resterons pas là les bras croisés : le 6 décembre, avant,
après, soyons partout où ils ne nous attendent pas. Appel à
actions décentralisées contre EDF, RTE, le ministère de l’écologie
etc.
Emparons
nous de cette date pour faire vivre partout, sous de multiples
formes, le mouvement contre la poubelle nucléaire et l’atomisation
capitaliste ! Dans les deux derniers mois une vingtaine
d’actions décentralisées ont eu lieu, une quinzaine de comités
sont nés , continuons le début ! Informez vos rassemblements
sur l’adresse burepartout at riseup.net , ils seront référencés
sur le site au fur et à mesure.
À
Bure comme dans de nombreux territoires en lutte le mois de décembre
sera très important :
►2
décembre : Manifestation à Saint-Affrique contre le
transformateur électrique RTE de Saint-Victor-et-Melvieu, pour
continuer de chahuter l’enquête publique !
►8
décembre : Journée européenne contre les Grands Projets
Inutiles et Imposés (événements à Lyon, Nièvre, Toulouse, le
Havre…)
►9
décembre : Manifestation sur le plateau de Millevaches
contre l’usine à pellets de Carbon Ingen’r Bugeat Viam (CIBV)
►12
décembre : Anniversaire du sommet climat de Paris et
rassemblement à Paris
►16-17
décembre : Fête de la forêt occupée de Roybon
Infos :
sur vmc.camp
Contact :
burepartout at riseup.net . N’hésitez pas à envoyer les dates
annonçant vos actions (ou pas), et les photos et les récits !
Tel
(presse) : 07.53.54.07.31
À
bientôt,
Quelques
hiboux et habitant-e-s de Bure et des environs, quelques hiboux des
comités de soutien en France.
►A45 :
Une semaine de lutte à Saint-Etienne du 12 au 19 décembre contre l’A45. Plus d’infos sur leur site
►Roybon :
La
forêt occupée de Roybon
fête son 3ème anniversaire. Plus d’infos sur
leur site►Solidarité avec les migrant-e-s :
Infos du 11 au 17 décembre
►Anti-THT
Ce
week end, le vent aura eu raison d’un pylone THT dans le Cotentin,
il s’est tout simplement effondré au milieu d’un champ après
avoir expulsé quelques boulons. La ligne à très haute tension
Cotentin-Maine est destinée à acheminer l’électricité du futur
réacteur EPR en construction à Flamanville, dans la Manche.
►Bure
En
soutien aux occupants de Bure, et dans le cadre de la semaine
d’actions décentralisées contre CIGEO, des activistes ont repeint
la vitrine du local commercial d’EDF ce week-end, en plein
centre-ville de Rouen.
L’URL
de la vidéo : https://youtu.be/Y1Ho_sPGM34►Comités locaux :
Alsace
- Appels à mobilisation le soir même de la réponse du Gouvernement
(au rapport sur NDDL)
à 18h00 à toutes celles et tous ceux qui suivent le dossier ici en
Alsace devant les préfectures de Colmar et Strasbourg et
sous-préfecture de Mulhouse.
►Amassada
(12) – Reçu,
un
témoignage et appel
à résister contre les machines du projet de parc éolien de
Crassous
(12). Pour en savoir plus sur la lutte, c’est
par là.
Témoignage et appel à résister contre les machines
Parc
éolien de Crassous
12/12/2017.
Ce matin, à Crassous, nous étions 30 à avoir passer les différents
contrôles de gendarmerie pour arriver enfin au futur chantier éolien
qui dominera la ville de Saint Affrique.
Traversant
les bois, nous sommes parvenu au cœur du massacre, en deux jours la
pelle mécanique à déjà arraché des chênes et dévastée les
vielles buissières. Elle est là, avec son chauffeur.
En
quelque secondes, on cerne la machine et après une vaine tentative
pour nous intimider, le chauffeur coupe les moteurs et détale. On
improvise un feu et on s’installe pour pique-niquer et discuter.
Les gendarmes pointent leur nez, armés de fusils d’assaut. L’un
deux prend la parole pour nous avertir que l’entreprise
propriétaire de la pelle mécanique viendrait reprendre son engin.
Peu
de temps après nous raccompagnons le monstre jusqu’à son porte
char et comme pour la commission d’enquête nous lui intimons de ne
pas revenir.
Vendredi 15 Décembre à 18h30 rdv en face du lieu dit à Saint Affrique pour organiser la suite du blocage et arrêter le saccage.
Des
photos des travaux en cours seront disponibles sur le blog et une
page sera consacrée à l’actualité de ce blocage.
Pas
res nos arresta ! Contact : amassada@riseup.net
Blog : douze.noblogs.org
Dans la forêt des Chambarans,
opposants et zadistes poursuivent la lutte
contre Center Parcs
« À
bientôt dans les bois ! » L’invitation est lancée par
les zadistes qui logent dans le bois de Roybon et qui fêtent ce
samedi 16 décembre leur troisième hiver d’occupation.
Enjeu : empêcher la construction d’un Center Parcs par le
groupe Pierre et Vacances. Reporterre fait le point sur cette lutte
pour préserver une grande forêt.
Lyon,
correspondance
Cela
fait déjà dix ans que Pierre et Vacances a décidé de poser les
briques de son Center Parcs dans la forêt des Chambarans. À cinq
kilomètres de Roybon (Isère), le groupe français souhaitait
s’implanter sur près de 200 hectares, avec une bulle géante
chauffée à 29 °C. Mais depuis le lancement du projet en 2007, le
chantier traîne. Alors qu’il devait être achevé en 2017, il n’a
toujours pas commencé : dans la forêt, il y a une zone à
défendre en ébullition tandis que se poursuit un bras de fer
juridique.
D’un
côté, Pierre et Vacances et son projet de Center Parcs promettant
700 emplois directs, les élus locaux et régionaux, qui misent sur
les retombées financières pour leur territoire et les entreprises
du BTP. De l’autre, les opposants au projet : l’association
plus formelle Pour les Chambaran sans Center Parcs (PCSCP),
l’association informelle Quelques opposants au Center Parcs (QoCP),
et les zadistes qui occupent les bois depuis l’hiver 2014, sans
oublier les soutiens de la Frapna et des élus EELV de la région.
« Le problème du Center Parcs, explique Patricia
Moscone, présidente de PCSCP, c’est qu’il est situé sur les
aires d’alimentation d’un aquifère qui donne de l’eau potable
à toute la région, et qui a été décrété valeur patrimoniale et
est protégée pour les générations futures. » Au total,
près d’une cinquantaine d’espèces protégées et leur habitat
sont menacés par le parc de vacances.
Une
caractéristique écologique que n’avait pas pris en compte Gérard
Brémond, PDG de Pierre et Vacances, quand il a écrit à André
Vallini, président du conseil général de l’Isère, pour lui
annoncer que le cinquième Center Parcs de France allait s’implanter
près de Roybon.
« C’était
un lieu où j’allais me promener, et un beau jour je me pointe dans
le bois des Avenières, et je vois qu’un petit chemin s’était
transformé en chemin carrossable, se rappelle Henri Mora, un des
fondateurs de QOCP. Deux mois après, nous apprenions le projet
dans la presse. » Une première esquisse d’opposition
s’est alors organisé pour protéger la forêt. Au printemps 2009,
les contestataires ont affermi la lutte au sein de Quelques opposants
au Center Parcs : pétitions, collage d’affiches et balades en
forêt ont été organisés pour sensibiliser les habitants au
projet. Une seconde association s’est constituée à la fin de
l’année. Pas de quoi inquiéter Pierre et Vacances, dont le permis
de construire a été signé en 2010. Mais l’autorisation a été
attaquée en justice devant le tribunal administratif par PCSCP, qui
multiplie les recours pour ralentir le projet.
La mort de Rémi Fraisse à Sivens
met en lumière les luttes des zadistes
à travers la France
Sur
le terrain, pro-Center Parcs et opposants mènent une joute
ininterrompue : en juin 2014, l’association Vivre en
Chambaran, soutenue par les élus, les commerçants et les artisans,
a réuni près de 1.000 personnes au stade de Roybon. Cependant, la
commission d’enquête « Loi sur l’eau » a émis un
avis défavorable au projet, contrebalancé quelques mois plus tard
par le conseil départemental de l’environnement et des risques
sanitaires et technologiques (Coderst), qui a rendu, lui, un avis
plus clément. Sous l’impulsion du préfet, deux arrêtés
concernant la loi sur l’eau et les espèces protégées ont été
signés en octobre 2014, laissant le champ libre à Pierre et
Vacances pour déployer ses engins de construction. Mais, dès les
premiers travaux de déforestation, le PCSCP a organisé des
manifestations aux abords du chantier. Le 26 octobre, la mort de
Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive sur le site de Sivens,
a mis en lumière les luttes des zadistes à travers la France, et
renforcé la mobilisation contre le Center Parcs. Fin novembre, mille
manifestants ont pénétré sur le chantier et occupé les lieux,
stoppant les travaux et semant les graines de la future zad (pour
tous les événements avant fin 2014, consulter
notre dossier).
|
- Les opposants au projet et Pierre et Vacances se sont affrontés devant les tribunaux administratifs sur trois dossiers concernant respectivement les espèces protégées, l’assainissement des eaux usées et la loi sur l’eau. Gagnant sur les deux premiers sujets, les membres du PCSCP n’ont essuyé une défaite que dans le dossier espèces protégées. « Pierre et Vacances s’est alors pourvu en cassation sur l’assainissement, détaille Patricia Moscone. Le Conseil d’État a refusé ce pourvoi, mais le groupe a fait la même chose sur l’eau et le Conseil d’État a cette fois estimé la demande légitime. (...) Ce que nous espérons aujourd’hui, c’est que le Conseil d’État ne va pas casser le jugement loi sur l’eau des chambres de la cour d’appel de Lyon. »
La
dernière passe d’armes juridique sur ce pourvoi est récente.
Patricia Moscone est justement en train d’y travailler quand
Reporterre
la contacte : un arrêt du Conseil d’État en date du
22 février 2017 a modifié les
critères de définition d’une zone humide,
un point de détail qui réduit les 76 hectares de compensation
nécessaires sur la zone du projet de Center Parcs à… 5,6.
« Avant,
on définissait une zone humide par le caractère pédologique,
c’est-à-dire l’analyse des sols, et par le caractère
floristique qui venait confirmer le premier critère, bien qu’il ne
soit pas nécessaire d’avoir les deux. Désormais, il fallait avoir
les deux critères en même temps. C’est une aberration, comme dire
que la lune est carrée ! »
s’emporte la présidente de Pour les Chambaran sans Center Parcs.
L’arrêt fait ruer dans les brancards la communauté scientifique.
Une
chance, car le point de loi avait échappé aux opposants du Center
Parcs : « C’est
nous qui avons dû aller chercher cette information. Sinon, les
avocats de la partie adverse auraient joué le jeu en espérant qu’on
ne s’en rende pas compte. »
En réaction à la levée de boucliers, le ministère de l’Ecologie
fait paraître une note
technique le 26 juin 2017 qui vient préciser l’arrêt du
Conseil d’État. « Ils
ont fait un rattrapage,
estime Patricia Moscone, parce
que les magistrats avaient redéfini les zones humides à l’encontre
des études scientifiques faites depuis des années. Maintenant, il y
a plusieurs cas où, en l’absence de végétation, on se réfère
au seul critère des sols. »
Un cas qui est justement celui de Roybon.
« La cabane a brûlé très vite :
c’était une construction en palette »
Loin
du Palais-Royal, les confrontations entre pro et anti restent vives.
« C’était un peu agité en octobre, on voyait les
voitures de gendarme passer régulièrement », confie
Sylvie, qui a élu domicile sur la Zad au printemps 2010. Le passage
d’un huissier dans la forêt pour constater la présence des
zadistes n’a pas arrangé les choses : « On a eu des
rumeurs qu’ils préparaient une expulsion. » « Pendant
une semaine, il y a eu une pression sensible, explique Martin, un
des camarades de Sylvie, un pic de présence policière qui s’est
vite calmé. Mais nous avons maintenu notre tension un bon mois. »
Sans
lien apparent avec la présence policière, la Zad a également subi
un sabotage à la même période. Le 5 octobre dernier, la
cabane Palette palace a été incendiée en pleine journée. « On
ne sait pas qui à fait ça, rapporte Sylvie, la cabane a
brûlé très vite : c’était une construction en palette. »
Au même moment, quatre arbres ont failli être abattus de l’autre
côté de la Zad. « C’était des abattages pour pouvoir
les faire tomber sur la barricade nord, raconte Martin, mais
les coupes étaient mal faites. Ce ne sont pas des bûcherons du coin
qui ont fait le coup, en tout cas : les arbres ne sont pas
tombés. » Des malveillances qui sont loin d’être les
premières : entre autres dégradations, la guérite de la
cabane Maquizard avait déjà été incendiée par deux cocktails
Molotov en février 2015.
Face
à toutes ces pressions, les zadistes ont renforcé le maillage des
opposants au Center Parcs. « Cela
a permis la réactivation des réseaux concernés par ce projet,
indique Martin, on
a organisé des événements pour se retrouver à la Zad, relancer
des constructions avec des personnes alentours… C’est une forme
de restimulation de tout le réseau de lutte pour permettre aux gens
de revenir sur place, se ré-informer, se questionner sur les actions
qui gravitent autour de cet endroit. »
Une stimulation qui atteindra son
point d’orgue ce samedi, avec une journée d’activité :
ballade dans la forêt commentée par les forestiers, grand repas
commun, une course d’orientation, un grand feu de bois et une scène
ouverte en soirée… « De
17 heures à 20 heures, il y aura des moments de discussion,
précise Sylvie, des
copains du Jura viennent présenter ce qui se passe par chez eux, on
a beaucoup de coordination avec eux pour lutter contre les projets de
Center Parcs. Des jeux, un grand feu de bois, une scène ouverte… »
Tout un programme pour ceux qui se sont donné rendez-vous dans les
bois.
►Roybon
bon
anniversaire !
bon
on est un peu en retard...
Il y a tout juste dix ans aujourd’hui, le 15 décembre 2007, nous apprenions par la presse locale que le président du groupe Pierre & Vacances, monsieur Brémond, avait écrit officiellement au président du Conseil général de l’Isère d’alors, monsieur Vallini, pour lui annoncer le projet d’implantation du cinquième « village » Center Parcs de France en Isère, dans les Chambarans, à Roybon. Personne à ce moment-là ne pensait que dix ans plus tard le projet serait toujours au point mort...
frise
chronologique de la lutte de Roybon à la fin de cet article :
Infos du 18 au 24 décembre
Lundi
18 décembre
À Rouen, l’inutile autoroute validée par Nicolas Hulot
|
Censé
désengorger le trafic des poids lourds et des véhicules individuels
dans la métropole rouennaise, un projet de contournement autoroutier
a été validé par Nicolas Hulot. Sur place, les opposants
expliquent que ce projet est inutile et socialement injuste.
Rouen
(Seine-Maritime), reportage
Vous
souvenez-vous de l’histoire du projet d’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes ? Une idée qui émerge dans les années
1960 puis qui est remaniée à de nombreuses reprises pour finalement
obtenir la validation de son utilité publique des décennies plus
tard, en 2008. Et malgré cela, l’aéroport ne pointe toujours pas
le bout de son nez tant l’opposition est forte. Eh bien, le projet
du contournement autoroutier à l’est de Rouen semble emprunter la
même chronologie.
La
volonté de construire un axe routier à l’est de Rouen est née en
1972. De nombreuses perspectives étaient envisagées — rocade ou
autoroute — et des décennies plus tard, en novembre 2017, la
déclaration d’utilité publique a été validée et publiée au
Journal
officiel,
avec l’aval
du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Mais la
bataille n’est pas terminée, car les détracteurs de cette
autoroute de 41,5 km sont nombreux. Le rapport
d’enquête publique parle même dans son préambule d’« un
projet qui tombe à un mauvais moment et accouche dans la douleur »,
mais qui est censé voir le jour en 2024 pour un budget de près d’un
milliard d’euros.
La seule agglomération de cette taille
à ne pas posséder sa rocade
La
genèse de cette autoroute tient à la topographie de Rouen, coupé
en deux par la Seine. La partie nord, la « rive droite »,
se compose du centre-ville et de ses maisons à colombages. Au sud,
la rive gauche, industrielle, est encadrée à l’est par la zone
industrialo-portuaire et à l’ouest par le port, le premier port
d’exportation de céréales en Europe.
La
métropole de 500.000 habitants est la seule agglomération de cette
taille à ne pas posséder sa rocade. Habitants et poids lourds
tentent donc vaille que vaille de cohabiter sur les ponts et grandes
avenues de la ville ; mais ça coince. Les routes sont saturées.
Le
contournement est de Rouen a donc vu le jour afin de désengorger les
ponts et grandes avenues qui sillonnent la métropole. Cette
autoroute, qui relierait l’A13 au sud-est et l’A28 au nord-est,
accueillerait les poids lourds, dégageant ainsi les axes
intramétropole pour les voitures. Mais ce n’est pas tout. Grâce à
cette autoroute, la ville pourrait s’étendre vers l’est et
assurer ainsi son développement économique, en particulier dans le
secteur de la logistique.
Les
écologistes et communistes se montrent sceptiques quant à
l’eldorado économique qu’engendrerait le nouveau ruban de
macadam. Malgré la validation de la déclaration d’utilité
publique, ils ne sont pas près d’abandonner la bataille et
préparent des recours juridiques. Le contournement serait raccordé
au sud au niveau de la commune de Saint-Étienne-du-Rouvray, une
ville où les conditions de vie sociales et économiques sont bien
moins favorables qu’au nord de la Seine.
« Le trafic de poids lourds se situe à l’ouest
et non pas à l’est de Rouen »
Guillaume
Blavette, militant écologiste au sein de l’association
Effet de serre toi-même, fait partie des opposants de la
première heure : « On
nous vend cet énorme projet au nom du développement économique et
on en fait payer les conséquences sanitaires, en matière de bruit,
de pollution de l’air, aux plus précaires, les habitants de
Saint-Étienne-du-Rouvray. C’est un choix d’aménagement qui se
fait au détriment de la population. C’est scandaleux. »
Comme souvent, inégalités
sociales riment avec inégalités environnementales.
« C’est
un projet du passé », lance Laëtitia Sanchez, élue EELV
à la région normande et une des têtes de file des détracteurs du
contournement est. Elle explique que cette autoroute ne peut pas
désengorger le centre de Rouen car « le plus gros du trafic
concerne les voitures sur des trajets de moins de 6 kilomètres, il
est donc évident qu’aucun habitant n’ira sur cette autoroute
pour une si courte distance ». D’autant plus qu’il
s’agira d’une autoroute à péage. Et qu’avec le port du Havre,
au sud-ouest de Rouen, « le trafic de poids lourds se situe
à l’ouest et non pas à l’est de Rouen ; il faudrait donc
mieux se concentrer sur le désengorgement côté ouest de la
ville ».
Si
un
avis favorable a été rendu lors de l’enquête publique en
2016, quatre réserves et neuf recommandations ont tout de même été
formulées, entre autres sur la perte de terres agricoles. Nous en
avions déjà longuement parlé dans
Reporterre.
516 hectares, dont la moitié de terres agricoles et 146 d’espaces
boisés, vont être goudronnés prolongeant
l’artificialisation continue du département.
« Est-il bien raisonnable de dépenser
autant d’argent alors que nous sommes à la traîne
sur les transports en commun »
Cette
autoroute de 41,5 km va coûter près d’un milliard d’euros, dont
495 millions venant des collectivités : État, région,
métropole et Seine-Maritime ; le département de l’Eure ayant
refusé de prendre part au financement du projet. « Est-il
bien raisonnable de dépenser autant d’argent alors que nous sommes
à la traîne sur les transports en commun, que les budgets des
collectivités sont serrés ? » s’interroge l’élue
EELV Laëtitia Sanchez, avant d’enfoncer le clou : « Est-il
bien raisonnable de dépenser des centaines de millions d’euros
pour assurer une rente à l’entreprise concessionnaire ? »
En
à peine deux mois, le ministre de la Transition écologique et
solidaire a ainsi validé deux constructions d’autoroute :
début octobre pour le
contournement Ouest de Strasbourg et mi-novembre pour le
contournement est de Rouen. Nicolas Hulot a pourtant affirmé à
plusieurs reprises être opposé à la construction de nouvelles
autoroutes. Il s’explique dans
un entretien avec Reporterre :
« Sur
de potentielles nouvelles lignes TGV ou des nouveaux projets
autoroutiers, là où nous pouvons intervenir, avec Élisabeth Borne,
nous les avons mis en pause. Il faut à présent se laisser le temps
d’une réflexion constructive. Les Assises de la mobilité vont y
contribuer. »
Des Assises qui se sont terminées le 13 décembre. Mais
Mr Hulot
n’a pas mis l’autoroute de Rouen en pause.
►NDA :
la
solidarité avec les migrants continuent dans certaines facs :
►GCO :
Il y a du mouvement sur la zad du Moulin qui voit ces derniers jours débarquer machines et employés de Vinci. Plus d’infos sur leur site►Amassada :
Le chantier éolien de Crassous est bloqué depuis mardi. La mobilisation continue, chaque jour sur place et plusieurs RDV sont annoncés. [Plus d’infos ici]
Un projet d’incinérateur
dans une usine de traitement d’uranium
attise la colère à Narbonne
action
contre le transport de déchets radioactifs entre l’usine Areva de
Malvési, près de Narbonne, et l’Allemagne
CC ROBIN WOOD
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L’usine d’Areva de Malvési, dans l’Aude, voit passer près du quart de l’uranium mondial. Celui-ci y est transformé en combustible pour les centrales nucléaires. L’opération produit des déchets nitratés, qui s’accumulent sur place depuis plusieurs dizaines d’années. Pour les détruire, Areva a conçu un projet d’incinérateur, récemment autorisé par les pouvoirs publics. Une véritable déclaration de guerre pour un collectif d’associations locales, qui dénoncent les risques de pollution et comptent « entrer en résistance » pour empêcher sa réalisation.
Depuis de long mois, plusieurs organisations de la société civile locales s’opposent au projet [3]. Également appelé Thor – pour « thermal organic reduction » –, celui-ci doit permettre de réduire les stocks d’effluents liquides de Malvési en détruisant les nitrates par combustion et en captant les éléments radioactifs résiduels dans de l’argile, afin de les rendre « transférables » sur d’autres sites de stockage de déchets nucléaires – comme le centre de Soulaines, dans l’Aube, par exemple.
Un
procédé polluant, énergivore et encore mal maîtrisé, jugent les
opposants. Le 5 novembre, trois jours avant la signature de l’arrêté
préfectoral, ils sont près de 3000 à descendre dans les rues de
Narbonne pour manifester leur refus. Une semaine plus tard, déplorant
une décision « qui engage notre bassin de vie pour quarante
ans et qui sera lourde de conséquences sur le plan sanitaire
environnemental et économique », une association locale –
Transparence des canaux de la narbonnaise (TCNA) – appelle dans un
communiqué à « la résistance citoyenne ». Une
vaste banderole est déployée sur les remparts de la cité de
Carcassonne : « Le nucléaire tue l’avenir ».
Des déchets stockés sur place depuis 50 ans
Il
faut remonter quelques décennies en arrière pour comprendre
l’histoire dans laquelle s’enracine cette défiance. Le site
d’Areva Malvési, inauguré en 1959 par Charles de Gaulle, se situe
à trois kilomètres au nord-ouest de Narbonne. Implantée sur une
ancienne carrière de souffre, l’usine voit passer chaque année
près d’un quart de l’uranium mondial. Il entre sous forme de
concentré d’uranium, le yellow cake, et ressort en
tétrafluorure d’uranium (UF4), l’élément de base du
combustible des centrales nucléaires. La transformation s’opère à
l’aide d’acide nitrique concentré et produit des déchets
nitratés, stockés dans des bassins à ciel ouvert.
« Tous
les déchets produits depuis l’ouverture de l’usine, qu’ils
soient liquides ou solides, sont encore là, explique André
Bories, chercheur retraité de l’INRA et président de Rubresus.
Malvési est avant tout une immense décharge, c’est un fait ».
Une « décharge » comptant onze bassins. Les historiques
B1 et B2, remplis de boues radioactives et classés « installation
nucléaire de base » par l’autorité de sûreté nucléaire,
ne sont plus utilisés mais « des centaines de milliers
de tonnes de boues sont stockées à l’air libre dans ces bassins
sans étanchéité construits dans les anciens terrils de la mine.
Depuis cinquante ans, à chaque pluie, ils laissent filtrer dans le
sol des éléments chimiques et radioactifs », dénonce le
chercheur.
Les
bassins B3, B5 et B6 sont quant à eux mobilisés pour la décantation
des boues. B7 à B12, enfin, sont utilisés pour l’évaporation et
le stockage des effluents liquides. Ce sont ceux concernés par le
projet « Thor », l’industrie nucléaire estimant
désormais urgent de retraiter ces stocks d’effluents. Sauf que
« la capacité de stockage des six bassins concernés,
donnée par les autorités administratives, est de 451 000 m3,
explique André Bories. Et selon les derniers chiffres
disponibles, le volume actuel contenu est de 333 000 m3. c’est
à dire qu’on est à 74% du remplissage ». Une situation
qui, selon les opposants au projet, laissait le temps de plancher sur
une autre solution pour retraiter les effluents de Malvési.
« Le cocktail magique de la pollution de l’air »
« Le
principal problème posé par Thor, ce sont les rejets
atmosphériques, souligne Mariette Gerber, médecin
épidémiologiste et ex-chercheuse à l’Inserm. Il rejette
notamment du dioxyde d’azote et des particules fines. Or, comme
notre région est ensoleillée, le dioxyde d’azote est transformé
en ozone, soit le cocktail magique de la pollution de l’air. »
De fait, l’une des raisons pour lesquelles l’usine et ses bassins
à ciel ouvert ont été implantés dans la région est le climat
méditerranéen qui y règne : du soleil pour accélérer
l’évaporation, du vent pour disperser les effluves. Mariette
Gerber alerte aussi sur la présence de benzène et de phtalate DEHP,
un perturbateur endocrinien tristement réputé. « Nous
avons été en partie entendus, nuance-t-elle cependant. Le
Préfet a exigé des restrictions sur les émissions de dioxyde
d’azote et de composés organiques volatiles. C’est positif. Mais
il va falloir se donner les moyens de s’assurer que ces
restrictions seront respectées par Areva ».
Fin
novembre, dans le quotidien local L’Indépendant, Charles
Sultan, professeur en endocrinologie pédiatrique au CHU de
Montpellier, est moins conciliant. Il appelle à « s’élever
contre la décision (de la Préfecture) d’autoriser TDN, au
motif que les concentrations de phtalates et de dioxynes ne sont pas
dangereuses ». Selon lui, c’est bien « l’accumulation
pendant des années qui représente un risque par la superposition
des sources ». « Au nom du principe de précaution,
on ne fait pas courir de risque aux populations », dit-il.
« Brûler 5700 tonnes de charbon par an »
« Unité
de traitement » pour Areva, Thor est considéré comme un
« incinérateur » par les opposants au projet :
« Areva refuse de parler de combustion et d’incinération
mais le procédé est bien celui d’un four transformant, à 850°C,
le charbon en gaz, ce qui détruit les nitrates par pyrolyse,
explique André Bories. Simultanément, des poussières d’argile
sont injectées pour capter les éléments radioactifs et minéraux.
Il s’agit de brûler 5700 tonnes de charbon par an, pour réduire
les effluents à l’état de cendre. Il s’agit donc bien d’un
incinérateur ».
Des précédents inquiétants
En
plus de la sécurité des bassins, il y a celle de l’acheminement
des produits. Le 10 mars 2001, deux wagons remplis de 100 tonnes
d’acide fluorhydrique déraillaient en gare de Narbonne. Leur
relevage nécessite alors l’évacuation partielle de la population
alentour. Presque 17 ans plus tard, la SNCF s’apprêterait à
remettre en état les voies de chemin de fer ralliant la gare de
Narbonne au site de Malvési, selon l’association TCNA. « Rien
n’avait été fait depuis l’accident de 2001, alors on s’étonne
un peu du moment où survient cette réfection, souligne Fabrice
Hurtado. Devons-nous comprendre qu’il va y avoir bientôt une
intensification du trafic sur ces voies à destination de Malvési ?
On sait que TDN est un couteau suisse : il peut permettre de
traiter de nombreux types d’effluents, pas seulement ceux pour
lesquels il est prévu. »
Face
à ces éléments factuels non démentis, la communication d’Areva
met en avant son strict respect des procédures – commission de
suivi, enquête publique, expertises – et vante une « empreinte
environnementale réduite ». « Nous avons réalisé
des investissements pour sécuriser la zone lagunaire, conforté les
digues des bassins, ajoute Nathalie Bonnefoy, directrice
communication de la « business unit »
Chimie-Enrichissement d’Areva. Les deux expertises demandées
par la Préfecture, celles du professeur Bernier et de l’IRSN, ont
conclu à l’absence d’impact environnemental et nous considérons
que Thor a plus d’avantages que d’inconvénients par rapport aux
solutions alternatives. Nous nous engageons à respecter les
nouvelles prescriptions émises par la Préfecture. »
« On donne quitus aux industriels pour polluer ! »
Selon
Areva, Thor devrait être opérationnel fin 2019. Pour André Bories,
c’est une occasion manquée : « En ce moment, le
recyclage a le vent en poupe. Il y avait la possibilité d’enclencher
une dynamique vertueuse en adoptant d’autres solutions, par exemple
l’extraction du nitrate pour le transformer en acide nitrique et le
réutiliser, plutôt que de le détruire. C’est possible, et ils
savent le faire. Mais là, on choisit le procédé le plus polluant
et le plus consommateur d’énergie. Alors que l’on multiplie les
exigences auprès des citoyens, on donne quitus aux industriels pour
polluer ! »
Hervé
Loquais, de Sortir du nucléaire, juge que le projet Thor aura
également pour effet de transférer des déchets – ceux, solides,
qui seront contenus dans l’argile – vers d’autres lieux :
« On crée un procédé pour se débarrasser des déchets,
mais une partie sera envoyée vers d’autres sites du pays ! »
Pour Fabrice Hurtado, de TCNA, la guerre est déclarée.
« Qu’allons-nous léguer à nos enfants ? Des
cancers ? A un moment, il faut dire non. Nous entrons désormais
en résistance : nous allons réfléchir à une action en
justice, à un référendum régional... Et s’il le faut, nous
irons jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme. »
La course contre la montre est lancée.
Emmanuel
Riondé - Bastamag
►Contre les grands projets :
Et
un de plus...
"Nexity Foncier Conseil souhaite créer la ZAC des Bouscatiers sur la commune de Villeneuve-les-Avignon (30) sur une surface de 36,5ha environ. Cette réalisation nécessite la destruction de spécimens et/ou d’habitats de repos et de reproduction de 43 espèces de faune protégées (2 insectes, 1 amphibien, 13 reptiles, 25 oiseaux, 2 mammifères)."
Consultation
publique jusqu’au 27/12 seulement...
http://www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr/consultation-publique-derogation-a-l-interdiction-a23875.html►GCO
La ZAD du Moulin est toujours debout, les travaux n’ont pas commencé. Plus d’infos ici►Malvési – Narbonne (11) : Camp d’été International Antinucléaire du 6 au 12 août 2018
►Crise humanitaire à Chalchihuitan au Chiapas
https://zad.nadir.org/spip.php?article4979
Infos du 25 au 31 décembre
Mardi 26 décembre
►Anti nucléaire
Pas de trève pour la résistance contre le nucléaire et son monde. Début janvier, les hiboux de Bure rendront visite à l’assemlée anti THT de Montabot à Coutances. Au menu, "discussions, projections, présentation du livre « Bure, la bataille du nucléaire », expo-photo, table d’info, amour, résistance et champignons ! "► La lutte s’organise aussi contre le parc éolien de Crassous : à suivre, des news et rendez vous de l’Amassada.
Mercredi 27 décembre
Solidarité avec les migrant-e-s
Réseau Education Sans Frontières - Pétition de soutien à la demande d’un permis de séjour //www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article55364
Vendredi 29 décembre
►AntiRep
« Le plus important, c’est pas la chute ni l’atterrissage mais la manière dont on se relève » : un témoignage/mise au poing (levé) bien revigorant. Ici comme ailleurs, « continuons à construire ce mouvement d’auto-défense. Il semble clair que nous n’aurons de justice sociale que ce nous arracherons »
Samedi 30 décembre
►Expulsions
Marche pour la solidarité angevine contre les expulsions et pour un logement décent Appel complet ICI
►GCO
Ballade avec les naturalistes autour de la zad du Moulin. Plus d’infos ici
Plus une rétrospective de l’année 2017 à retrouver ICI
Et en cadeaux de fin d’année :
« Plogoff, des pierres contre des fusils » : https://youtu.be/oL21DKgbZzA
et
« Pepe Mujica, le président et la motte de terre « - président de l’Uruguay de 2010 à 2015 – ex Tupamaros : https://www.youtube.com/watch?v=QwnydTP92e0
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